Nécropole nationale de Verberie

Partager :

Nécropole nationale de Verberie. © Guillaume Pichard

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici  necropole_Verberie

 

La nécropole nationale de Verberie regroupe les corps de soldats morts pour la France lors des batailles de l’Oise. Créée en 1918, cette nécropole fut aménagée de 1921 à 1934 pour rassembler les corps exhumés des cimetières provisoires du département puis à nouveau de 1941 à 1951 pour ré-inhumer les corps des soldats morts pendant la Seconde Guerre mondiale. Près de 2 600 corps y sont ensevelis, dont plus de 2 500 Français, inhumés dans les deux ossuaires. Pour le second conflit, 41 soldats français reposent en tombes individuelles. Au titre de la Grande Guerre, 56 Britanniques y sont également enterrés.

 

Les batailles de l’Oise - 1914-1918

En août 1914, conformément au plan Schlieffen, les troupes allemandes pénètrent en Belgique et marchent rapidement vers Paris. Ils franchissent l’Oise puis l’Aisne. Les Français ne peuvent résister. Le 31 août, Compiègne qui avait accueilli, dès les premiers jours du conflit, les soldats du corps expéditionnaire britannique, est abandonnée. On entend le canon vers Montdidier – Compiègne. Français et Anglais refluent vers Verberie où des travaux de fortifications de campagne débutent. Pour ralentir l'ennemi, les ponts sont ainsi dynamités. La ville est évacuée de ses habitants. Au 1er septembre, les Allemands se ruent vers ce nouvel objectif pour se diriger vers Senlis. Quelques combats éclatent. Après un vif bombardement, la ville est investie provisoirement et saccagée.

Ce mouvement offensif ennemi est arrêté par la contre-offensive française de la Marne. Les armées se fixent alors sur un front allant de Verdun à Dunkerque, la rive droite de l’Oise est occupée par les Allemands tandis que des combats acharnés ont lieu sur la rive gauche où s’illustrent notamment les régiments de Zouaves.

Durant trois ans, de septembre 1914 à mars 1917, le front se fige. Noyon subit une occupation des plus strictes et l’Oise ne fait l’objet d'aucunes grandes opérations militaires, c’est un secteur "calme". Les troupes françaises et allemandes consolident leurs positions et aménagent notamment des carrières souterraines qu’ils décorent et sculptent.

Au terme de l’année 1916, l’Etat-major allemand souhaite resserrer le front et décide donc d’abandonner le secteur de Noyon. Appliquant la stratégie de la "terre brulée", les Allemands se replient vers la ligne Hindenburg qu'ils venaient d'organiser, limitant ainsi les effets d'une offensive alliée dans ce secteur. Mi-mars 1917, ce territoire est libéré mais ruiné : les maisons sont dynamitées, les champs sont noyés et les ponts comme les carrefours sont détruits.

Toutefois, le répit est de courte durée. Moins d’un an après, vingt-sept divisions allemandes enfoncent le front anglais sur 80 km et déferlent vers Noyon, qui, le 25 mars 1918, est à nouveau occupée. Retranchés sur le Mont-Renaud, dominant la ville, repoussant vingt-trois assauts allemands, les Français bombardent pendant plus d’un mois les positions ennemies. Noyon épargnée jusque-là, est entièrement détruite.

Le 9 juin 1918, l’Etat-major allemand décide d’une nouvelle offensive, l’Oise devient alors le théâtre d’une lutte acharnée, la bataille du Matz, au cours de laquelle les deux armées ennemies emploient sans compter l'artillerie lourde et les chars…  Au cours des premiers jours, l’armée allemande progresse rapidement. Mais, en raison des pertes importantes, ce mouvement est arrêté devant Compiègne. Conduite par le général Mangin, l’armée française reprend l’initiative, libère le massif de Thiescourt, passe la Divette et libère définitivement, le 30 août, Noyon.

Premier département de la ligne du front à redevenir français, l'Oise conserve le souvenir de ces âpres combats et occupe, avec la signature de l’Armistice du 11 novembre 1918 en forêt de Rethondes, l'un des symboles de la Grande Guerre.

  • Nécropole nationale de Verberie. © Guillaume Pichard

  • Nécropole nationale de Verberie. © Guillaume Pichard

  • Nécropole nationale de Verberie. © ECPAD

  • Nécropole nationale de Verberie. © Guillaume Pichard

  • Nécropole nationale de Verberie. © ECPAD

  • Cibles de choix pour l’ennemi, les soldats français en pantalon rouge garance et capote gris de fer bleuté stationnent au milieu d'un champ. © Collection privée FBN - DR

  • Destruction d'un pont de Verberie enjambant l'Oise, 1914. © Collection privée FBN - DR

  • Explosion d'un obus sur le Mont-Renaud. © ECPAD

  • Soldats français en position devant le Mont-Renaud, sur le point d'être reconquis, Passel, 29 août 1918. © Collection privée FBN - DR

  • Entrée de la carrière du Chauffour. © ECPAD

    Située au nord-est de la butte du Plémont et dans la région de Lassigny, la carrière du Chauffour est occupée et aménagée par les combattants français, qui construisent des lavabos, des chambrées, des cuisines et autres logements pour officiers. De nombreuses statues et bas-reliefs sont également exécutés par des artistes, dont Leclabart, qui signe une statue de Jeanne d'Arc, ainsi qu'une tête de Sphinx qui domine l'entrée du lieu.

  • Visite officielle de Georges Clemenceau dans les ruines de Compiègne. © ECPAD

  • > Retourner aux résultats

    Infos pratiques

    Adresse

    Verberie
    À 15 km au sud-ouest de Compiègne Rue des Moulins (à côté du cimetière communal de Verberie)

    Horaires d'ouverture hebdomadaires

    Visites libres toute l’année