Le cimetière militaire français de Zeïtenlick à Salonique / Thessalonique

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Source : Consulat général de France à Thessalonique

Créé à l'initiative du Consulat général de France à Thessalonique, dans la continuité des grands travaux de rénovation de la section française du cimetière militaire de Zeïtenlick, réalisés de 2011 à 2013, le nouveau musée du cimetière militaire français de Zeïtenlick,  situé rue Langada, a pour ambition de devenir un lieu de mémoire rappelant aux jeunes générations la fraternité d'arme des pays de l'Entente ainsi que la communauté de leurs valeurs.

Sa création s'inscrit par ailleurs dans le cadre de la commémoration du centenaire de la Première guerre mondiale.

Ce musée est interactif grâce à l'utilisation de QR codes donnant accès à des  vidéos et à d'autres versions linguistiques des textes (serbe et anglais) et grâce à la  projection d'un film documentaire. La première section du musée est consacrée à la nécropole elle-même. La deuxième section, consacrée au front d'Orient, donne un bref aperçu historique de ce front méconnu. La troisième section met l'accent sur "Salonique" et, plus particulièrement, sur  la vie quotidienne des quelque 300 000 soldats français ayant débarqué entre 1915 et 1918 dans la "Jérusalem des Balkans". Elle évoque non seulement leur contribution à l'issue du conflit, mais également au développement de la ville et de son port ainsi que de la Macédoine toute entière (construction d'infrastructures routières, lutte contre les maladies infectieuses, introduction de nouvelles méthodes agricoles).

La nécropole de Zeïtenlick regroupe les corps des soldats blessés sur le front d'Orient et décédés à l'hôpital de Thessalonique ainsi que les dépouilles des combattants morts sur le sol grec. Créé en 1916, le cimetière est situé dans l'enceinte du cimetière militaire international qui comprend également des carrés britannique, italien, russe et serbe. D'une superficie de 35 ha, il accueille 8 310 corps, dont 8 102 en tombes individuelles et 208 en ossuaires : 6 347 métropolitains, 1 222 Sénégalais, 398 Malgaches et Indochinois, 343 Nord-Africains.

Le regroupement des corps des « Poilus d'Orient » fut réalisé entre 1921 et  1923 par des missions militaires françaises.

Au total, 8 310 Français, 8 000 Serbes (dont 6 000 dans l'ossuaire), 500 Russes,  1 750 Britanniques et 3 500 Italiens reposent dans cette nécropole interalliée.

Grâce à la liste des soldats français inhumés dans la nécropole militaire de Zeïtenlick, figurant sur le site internet du Consulat général de France à Thessalonique (www.consulfrance-salonique.org), les familles des défunts ont désormais la possibilité de rechercher facilement les traces de leurs ancêtres et, le cas échéant, de venir se recueillir sur leur tombe.

Le musée est ouvert tous les jours de 9h00 à 17h00. Pour plus d'informations, veuillez contacter le Consulat général de France à Thessalonique au (+30) 2310 244030.


 

 

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Infos pratiques

Adresse

54622
Thessalonique

Cimetière allemand de Soupir

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Le cimetière allemant de Soupir. Source : SGA/DMPA - JP le Padellec

La nécropole allemande de Soupir, a été créée à l'emplacement d'un hôpital de campagne, afin de regrouper les soldats impériaux tombés dans le secteur allant de Soissons à Reims (Chemin des Dames, Vesle, Marne), et inhumés dans 143 sites dans un rayon de 30 kilomètres autour de la commune de Soupir. L'opération est achevée en 1924.

Ce lieu de recueillement abrite les corps de 11 089 combattants allemands. 5 134 d'entre eux sont inhumés en tombes individuelles et collectives, parmi lesquelles 19 anonymes, et 5 955 autres reposent dans un ossuaire, dont seuls 794 ont pu être identifiés. Après des premiers travaux entrepris par le Volksbund dans les années 1930, le cimetière a fait l'objet d'un réaménagement par les autorités allemandes avec le remplacement à partir de 1972 des anciennes croix de bois par des croix de pierre. La Volksbund Deutsche Kriegsgräberfürsorge e.V, association créée le 19 décembre 1919 pour la protection et la conservation des sépultures de guerre ainsi que la délivrance d'informations aux familles pour les hauts lieux de la Première Guerre mondiale assure l'entretien des lieux.

 

 

Le cimetière de Soupir

La direction interdépartementale (D.I.) Chef du secteur Nord-Pas de Calais

Cité administrative Rue de Tournai 59045 Lille Cedex

Tél.: 03.20.62.12.39

Fax : 03.20.62.12.30

Courriel : diracmetz@wanadoo.fr

 

 

 

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Infos pratiques

Adresse

D925 02160
Soupir

La nécropole nationale de Ranrupt

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Nécropole nationale de Ranrupt. © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_Ranrupt

 

La nécropole nationale de Ranrupt regroupe les corps de soldats morts pour la France, lors des combats qui se déroulèrent, au cours de l'été 1914, dans la vallée de la Bruche. Aménagé de 1921 à 1924, ce cimetière réunit les dépouilles de 92 Français dont 21 reposent en tombes individuelles et 71 en ossuaire. Les restes mortels de 92 soldats allemands sont inhumés en ce lieu, dont 89 ont été rassemblés dans un ossuaire.

Par ailleurs, aux côtés de ces combattants, ont été enterrés trois membres de l’équipage d’un bombardier de la Royal Air Force qui s’est écrasé, le 26 février 1944, à côté du village de Ranrupt.

 

Les combats de la vallée de Bruche, 14-21 août 1914

Aux premiers jours de la guerre, pour appuyer la manœuvre de l’armée du général Pau, certaines unités doivent à s'emparer de la chaîne des Vosges. Le 12 août, le 21e corps d’armée (CA) reçoit cette mission. La résistance ennemie est importante sur les hauteurs entre Plaine et Diespach, mais les Français contrôlent rapidement les cols de Saales, de Hans ou encore celui du Donon. Ce massif est l'un des deux plus hauts sommets des Basses-Vosges et représentent ainsi un enjeu stratégique. Après avoir conquis sans difficulté le Donon, les hommes de la 25e brigade d’infanterie (BI) aménagent ses positions.

Dans la vallée de la Bruche les Français progressent sans difficulté. Le 14 août, ils libèrent Saint-Blaise-la-Roche où, au cours d'un assaut audacieux, les chasseurs du 1er bataillon de chasseurs à pieds (BCP) s'emparent du drapeau du 2e bataillon du 99e régiment de réserve alsacien et mettent en déroute le 132e régiment Poméranien. Schirmeck, Wisches et Villé sont aux mains des Français. Le 16, la frontière est atteinte. Mais, l'ennemi porte une violente contre-attaque sur la rive droite de la Bruche. Du côté français, les pertes sont importantes en particulier au sein des régiments d’infanterie (RI). Le 18, Wisches est aux mains de l'adversaire. Le 19, les Français se replient sur le massif du Donon composé du Haut et du Petit Donon.

Le 20 août, poursuivant leur effort les armées allemandes cherchent à repousser les armées françaises au-delà de la frontière. Le massif du Donon est au cœur des enjeux. Dans la soirée du 20, au terme d'un bombardement de huit heures, les hommes du BCP subissent l'assaut des chasseurs allemands, les Jäger. Suite à l'échec de la prise de Sarrebourg et d'un corps à corps, les Français se replient. Quelques-uns s'accrochent au sommet du Petit Donon. Au cours de la nuit, les Allemands renforcent leurs positions. Au matin, en dépit des ordres de retraite générale vers le Grand Couronné de Nancy, le commandant de la 25e BI cherche à reprendre les positions perdues. Cette tentative est un échec. Le lendemain, sans résistance, le Grand Donon tombe.

Les combats sur le Donon sont brefs mais très meurtriers. Dans leur repli et malgré quelques combats retardateurs, les Français abandonnent morts et blessés. À partir du 22 août, les Allemands commencent l'inhumation de ces combattants tandis que les blessés et les prisonniers sont envoyés à Schirmeck. À partir de cette date et jusqu'à la fin de la guerre, le massif du Donon est transformé en une forteresse imprenable où est exploitée une main d’œuvre composée de prisonniers russes et d'otages civils.

Les combats de l’Ormont, 16-26 septembre 1914

Le 12 septembre 1914, les Allemands s'emparent de la Fontenelle (cote 627) du massif de l’Ormont, et des cols de Saales et Sainte-Marie-aux-Mines. Le 16, les Français doivent reprendre ces positions en particulier l’Ormont et le massif du Spitzemberg. En dépit d'un relief difficile et de la résistance ennemie, les Français atteignent ces objectifs. Le 19, les Bavarois sont délogés de l’Ormont et le 20, le Spitzemberg tombe à son tour.

À partir du 26 septembre, le front se fige. La guerre de position débute et se prolonge dans ce secteur violemment disputé au cours de l'année 1915.

 

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Adresse

Ranrupt
Au nord-est de Saint Dié, N 424

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La nécropole nationale de Gosselming

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Nécropole nationale de Gosselming. © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_Gosselming

 

Mitoyenne d’un cimetière allemand, la nécropole nationale est créée en 1914 par l’armée allemande lors de la bataille de Sarrebourg en août 1914. Elle réunit 346 soldats français dont 293 inhumés en deux ossuaires et 256 soldats allemands dont 188 en ossuaire. Le cimetière est aménagé en 1924, lorsque sont regroupés les corps des soldats exhumés dans les environs. La nécropole de Gosselming est caractéristique des cimetières militaires du début de la Première Guerre mondiale, et du traitement de la mort par les autorités militaires françaises et allemandes. Le principe des tombes collectives subsiste jusqu'en 1915, mais le recours aux tombes individuelles se généralise très vite au sein des deux armées.

 

La bataille de Sarrebourg, 20 août 1914

Après avoir quitté la région de Saône-et-Loire, les hommes du 56e et du 134e régiment d'infanterie (RI) franchissent, le 17 août 1914, la frontière. Dès le lendemain, le 56e RI se dirige vers Kerprich-aux-Bois. Pour sa part, le 134e RI atteint Barchain et Kerpich-aux-Bois puis cantonne à Diane-Chapelle. Le 19 à la mi-journée, le 134e RI opère un mouvement vers Sarrebourg, Barhain, bois de Rinting, Schnekenbusch et Bühl. Pour éviter le feu de l'artillerie allemande, il se déploie au sud du canal, entre le village et le moulin de Hesse. Là, les hommes bivouaquent avant d'attaquer Gosselming, ville occupée par les Allemands.

La 20 au petit matin, sans préparation d'artillerie, le 2e bataillon du 56e RI s'élance et progresse rapidement. Ce mouvement est soutenu par le 134e RI qui marche, quant à lui, par Xouaxange, Héming, Barchain, Kerprich-aux-Bois et Langatte, afin de fixer une brigade saxonne signalée à Gosselming et Saint-Jean de Bassel. Très vite, deux bataillons du 134e RI se placent face à Gosselming sur les pentes ouest de la cote 302, un troisième est envoyé sur le secteur gauche en arrière par La Tuilerie. Le 56e attaque Gosselming toujours soutenu par le 134e qui marche à travers bois et la ferme Altzing puis Saint-Jean de Bassel. Mais, ils sont repérés et essuient un feu intense de l'artillerie de campagne et des obusiers allemands. Les Français sont alors contraints de se replier, abandonnant leurs blessés et les territoires à peine conquis.

La retraite

À la lisière du bois du Commandeur, le 134e RI essuie un feu nourri de l’artillerie ennemie. Tant bien que mal, les Français tentent de se porter plus en avant, mais sans réussite. La position fortifiée de Saint-Jean de Bassel ne peut être enlevée. Vers 18h, le bataillon se reforme à Diane-Capelle pour tenir une ligne de défense sur le secteur de Barchain. Ils cantonnent à Hablutz et les hommes sont épuisés. Les pertes sont importantes pour le 134e : un officier, deux sous-officiers, 23 caporaux et soldats tués.

Le 21 août, ce régiment par sur Igny et la 21e brigade occupe face à Avricourt la position Igny-Avricourt. Pendant la marche en retraite les fantassins sont soumis au tir fusant d'une batterie allemande qui fait un tué et quatre blessés. Il rejoint ensuite le 53e RI à Blémery pour cantonner ; le 56e RI se replie également.

 

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Adresse

Gosselming
Au nord-est de Sarrebourg

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La nécropole nationale de Belles-Forêts - Bisping

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Nécropole nationale de Belles-Forêts - Bisping. © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_Bisping

 

Après la bataille de Sarrebourg, l'armée allemande regroupe, en août 1914, les corps des soldats français et allemands au sein d'un même cimetière. A la fin de la guerre, ce site est aménagé par l'administration française afin d'y réunir les corps de soldats exhumés de cimetières militaires provisoires de la région de Bisping, Fribourg, Hertzing et Saint-Georges. En effet, le conseil municipal de Bisping adresse une requête au ministre de la Guerre en décembre 1921 pour que subsiste dans le village le cimetière militaire car Bisping était le siège de l’état-major du 16e corps d’armée.

Aujourd’hui, à proximité d'un cimetière militaire allemand réunissant 528 corps, la nécropole nationale de Belles-Forêts – Bisping rassemble 380 corps de soldats français dont cinquante sont inhumés en tombes individuelles. Au sein de cette nécropole est érigé un monument dédié aux morts du 16e corps d’armée engagés à Bisping du 18 au 20 août 1914.

Dans le cimetière communal, repose le colonel Pierre Lamole, du 142e RI, tombé à la tête de ses hommes, le 18 août 1914 en défendant les lisières du village. Une stèle a été érigée à son nom à Mende, dans un square éponyme implanté à l’emplacement de la caserne du 142e RI.

La bataille des frontières dans le secteur de Bisping, 18-20 août 1914

Suite au traité de Francfort du 10 mai 1871 réglant les modalités de la défaite française de la guerre 1870-1871, Sarrebourg et la Moselle sont des territoires annexés par l’Allemagne. Dans le cadre du plan XVII, définissant l'emploi des forces françaises, la ville est l’objectif de la 1ère armée qui se regroupe de l'autre côté de la frontière. Après quitté la Lozère, les hommes du 342e régiment d'infanterie (RI), appartenant au 16e corps d’armée (CA), s'installent alors à Lunéville. Le 18 août 1914, ils sont engagés en Lorraine annexée et manœuvrent aux côtés des fantassins du 142e RI en vue d'atteindre les villages de Loudefing et de Mettersheim et pour contrôler le débouché du canal de Salines. En face d'eux, soutenu par de nombreuses pièces d'artillerie, l'ennemi, solidement organisé, dispose aussi de mitrailleuses qui occasionnent des pertes importantes dans les rangs français. Dès les premières opérations, les Français déplorent ainsi la disparition du colonel Lamolle, chef de corps du 142e RI et de son adjoint le lieutenant-colonel Jean Rouhan. Mais, la progression des troupes est entravée par les marécages de l’étang de Vape-Waser où les hommes s’enlisent. Sur les autres flancs, les autres compagnies engagées dans la bataille sont décimées par les bombardements. Le 2e bataillon du 142e RI essaie d’enlever Mettersheim, sans obtenir, malgré l'abnégation des combattants français, le résultat escompté. On déplore la perte de 27 officiers et de 1 150 combattants. A la nuit tombée, du côté français, la retraite est générale. L'ennemi exploite ce succès en talonnant les Français notamment les éléments du 142e RI qui se retranchent à Bisping. De violents combats s'y déroulent. A la hâte, le 81e RI est engagé en vue de ralentir la progression de la VIe armée allemande commandée par le prince Rupprecht de Bavière.

Le 19 août, la situation militaire est accablante pour les Français. Supérieurs en nombre et mieux armés, les Allemands bousculent les positions françaises. Très vite, les Français sont menacés d'encerclement par des forces venues de Phalsbourg. La progression française est stoppée par les troupes de la Landwehr bavaroise. Le choc entre les deux armées se prolonge en d'intenses mêlées au cours desquelles de nombreux officiers et soldats disparaissent. Dans l'affolement et la confusion, nombre de blessés français sont abandonnés aux mains de l'ennemi. Le 20, le les éléments du 142e RI ne peuvent plus progresser. Ils doivent alors se replier à deux kilomètres à l'ouest de Bisping et s'installent sur la cote 260. Au cours de cette manœuvre, la totalité des personnels du service de santé s'est égarée. Au soir de cette journée épouvante, toute la division reçoit l'ordre de reculer sur Mazières et Moussey. Le 21, dans l'autre sens, elle franchit une nouvelle fois la frontière et entame, sous une torride chaleur, son repli jusqu'à Lunéville.

Une nécropole typique du début de la guerre

Renfermant principalement les restes mortels de combattants français dans deux ossuaires, la nécropole de Belles-Forêts - Bisping est caractéristique des cimetières militaires du début de la Première Guerre mondiale, et du traitement des corps des soldats défunts par les autorités militaires françaises. En effet, à cette époque, les officiers sont généralement enterrés en tombes individuelles, alors que les hommes de troupe sont inhumés en fosse collective. Ce principe subsiste jusqu'en 1915, mais le recours aux tombes individuelles se généralise pour tous les combattants. La loi du 29 décembre 1915 accorde aux soldats morts pour la France le droit à être inhumé en sépulture individuelle. A Bisping, reposent, en tombes individuelles, la dépouille du colonel Pierre Lamole, chef de corps au 172e régiment d'infanterie (RI), (tombe 1), celle du lieutenant-colonel Jean Rouhan, officier au 142e RI, et celle du capitaine René Willan, officier au 210e RI (tombe 19).

 

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Adresse

Belles-forêts
Au nord-ouest de Sarrebourg, D 27

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La nécropole nationale de Doncourt-lès-Longuyon

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Nécropole nationale de Doncourt-lès-Longuyon. © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_Doncourt-les-Longuyon

 

La nécropole nationale de Doncourt-lès-Longuyon regroupe les dépouilles de soldats tués lors de la bataille des Frontières. Aménagé au terme des combats d'août 1914 par l’armée allemande, ce site rassemble les corps de 95 soldats français inhumés sous un monument financé par la famille de l’un d’entre eux, Jean Colas du 151e régiment d’infanterie. Ce monument-ossuaire porte l’inscription suivante : "O.PAX ! Nous nous sommes levés les premiers pour que la France put se lever toute entière à l'abri de nos corps 1914".

 

La bataille des Frontières, 14-25 août 1914

En août 1914, les troupes allemandes engagent un vaste mouvement tournant par la Belgique en vue d'envelopper l’armée française. Après avoir concentré ses forces à la frontière, le général Joffre, appliquant le plan XVII, décide de porter ses efforts en Alsace et en Lorraine. Pour leur part, plus au nord, les 3e et 5e armées françaises ainsi que le corps expéditionnaire britannique se déploient au nord pour contenir la manœuvre allemande. C'est la bataille des Frontières, où entre Charleroi et Longwy, le choc est brutal.

La Lorraine est ainsi au cœur des premiers enjeux militaires de la guerre où s'affirment déjà l'artillerie et l'aviation. Du 14 au 18 août, la 3e armée du général Ruffey attaque en direction d'Arlon. Malgré un terrain accidenté, boisé et difficile, les Français marchent rapidement. Le 5e corps porte ainsi ses avant-gardes dans le secteur de Gorcy et Cosnes. Loin de soupçonner l'importance des forces ennemies, les Français se heurtent en réalité à un adversaire bien supérieur en nombre qui placé en embuscade harcèle leur progression. La bataille des Frontières est une succession de combats localisés et des plus éprouvants. Pour l'armée française, le 22 août 1914 est ainsi la journée la plus meurtrière dans l'histoire de la Première Guerre mondiale. Plus de 20 000 hommes sont tués. Parmi eux, disparaît notamment l'aspirant Germain Foch, fils du général Foch. Le corps de cet officier repose aujourd'hui à Gorcy. Au cours de leur engagement dans le secteur de Pierrepont, les hommes du 151e et 162e régiment d'infanterie subissent ainsi de nombreuses pertes. Les combats sont des plus violents dans les bois de Doncourt, de Goémont et de Grandchamps. Près de la moitié du 151e, soit 1 300 soldats, disparaît.

Dès le 23, les Français sont contraints d'entamer prématurément un repli, abandonnant la frontière et portant la guerre sur le territoire national. Pour les Français, animés d'un esprit purement offensif, ils négligent les mesures de sûreté essentielles. Souvent privés de l'appui de leur artillerie et faute de renseignements précis, ils lancent régulièrement des attaques téméraires affligeant des pertes importantes.

La bataille des Frontières apparaît donc comme l'un des premiers succès de l'adversaire. Pour autant, cette victoire n’est pas totale. Les Français ont ainsi pu se replier en bon ordre mais ces combats ont mobilisé des forces qui auraient pu être plus utiles, à l'ouest, dans la manœuvre tournante conçue par les Allemands. Cet élan général s'est ainsi brisé, attirant les armées du centre à progresser plus au sud. Celles-ci devront à nouveau livrer bataille sur la Meuse les 27 et 28 août et retarderont encore leur marche vers Paris. Progressivement, dans ce secteur de Lorraine, le front se fige. Joffre ordonne à ses hommes, désormais talonnés, de se replier. Bien que harassés, du 6 au 12 septembre 1914, ils trouveront les ressources morale et physique pour reprendre l'initiative sur la Marne.

Une nécropole typique du début de la guerre

Renfermant les restes mortels de combattants français inhumés en grand nombre dans un ossuaire, la nécropole de Doncourt-les-Longuyon est caractéristique des cimetières militaires du début de la Première Guerre mondiale, et du traitement des corps des soldats défunts par les autorités militaires françaises. En effet, à cette époque, les officiers sont généralement enterrés en tombes individuelles, alors que les hommes de troupe sont inhumés en fosse collective. Ce principe subsiste jusqu'en 1915, mais le recours aux tombes individuelles se généralise pour tous les combattants. La loi du 29 décembre 1915 accorde aux soldats morts pour la France le droit à être inhumé en sépulture individuelle.

 

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Adresse

Doncourt-lès-Longuyon
Au sud de Longwy, D 18

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Eléments remarquables

Monument-ossuaire

La nécropole nationale de Ly-Fontaine

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Nécropole nationale de Ly-Fontaine. © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_necropole_Ly-Fontaine

 

Cette nécropole nationale rassemble 46 soldats français morts pour la France lors des combats du 29 août 1914. Les corps de ces soldats ont été inhumés initialement dans une fosse commune. Après la guerre, en 1921, un monument est édifié sur l’emplacement de cette sépulture collective pour rendre hommage à ces combattants en particulier à ceux du 236e régiment d’infanterie (RI). Ce monument sert également de monument aux morts de la commune et rappelle ainsi le souvenir de huit habitants du village morts au cours de la guerre. Une autre plaque rappelle la mémoire des quinze hommes tués en avril 1917 dont les corps reposent aujourd'hui dans le cimetière communal.

 

La bataille de Guise - 28-30 août1914

Après l'échec de la bataille des frontières et la perte de Charleroi, le haut-commandement français veille à ralentir l’avancée des troupes allemandes qui progressent vers Paris. Après avoir été engagée en Belgique, la 5e armée du général Lanrezac entame un mouvement rétrograde pour s'opposer aux troupes allemandes du général von Bülow.

Au soir du 27 août 1914, la situation est délicate. La 5e armée est menacée sur ses deux flancs. Lanrezac envisage déjà l'éventualité d'une retraite sur Laon. Le 28 août, après le désastre de Mons, le général Haig, commandant le 1e corps britannique, informe Lanrezac que l'armée anglaise ne peut plus combattre et entame son repli. Pourtant, le général Joffre prescrit à la 5e armée de surprendre son recul pour attaquer en direction de Saint-Quentin, que les Allemands occupent. A la hâte, des troupes de réserve sont engagées notamment à Renansart. Le 10e corps d'armée (CA) supporte l'effort mais ne peut contenir la poussée allemande. Aussi, cherche-t-il à se déployer plus au sud pour dégager Saint-Quentin. Mais faute de moyens, cette initiative échoue. L'ennemi progresse encore. Le 1er CA, après une intense préparation d'artillerie, est engagé sur le front de Jugueuse à Vervins. Face à cette attaque, l'ennemi décroche. Poursuivant son effort, le 1er CA conquiert Jonqueuse, Bertaignemont, Clanlieu, Puisieux et refoule le Xe corps allemand sur Guise. Grâce à ce soutien, le 10e CA reprend la Garde, Saint Richaumont, Colonfay et le Sourd. Mais, la présence de troupes allemandes au sud de l'Oise le 29 août oblige Lanrezac à engager les combats sur l'Oise.

Au terme de ceux-ci, les Français permettent à ralentir le rythme de la progression allemande. Pour autant, la 5e armée reste toujours menacée sur ses ailes. De plus, le corps expéditionnaire britannique poursuit son repli. En dépit des ordres de Joffre, Lanrezac abandonne ses positions si chèrement conquises. En conséquence, malgré ce succès moral et l’inflexion de l'itinéraire défini par le plan d'invasion allemande, Lanrezac est limogé le 3 septembre. Faute de moyens suffisants, Saint-Quentin reste aux mains de l'ennemi jusqu'au 2 octobre 1918. L'occupation y est des plus difficiles. Pillée, bombardée la ville de Saint-Quentin est citée à l'ordre de l'armée en octobre 1919.

L'engagement du 236e régiment d'infanterie à Ly-Fontaine

Après les combats du 24 août 1914 dans le secteur de Maubeuge, le 236e RI, régiment de réserve du 36e RI, se replie vers le sud. Les hommes dont beaucoup proviennent de Normandie sont fatigués et n'ont guère le moral. Pourtant, le 29 août, ils reçoivent l'ordre de conquérir Hinacourt et Benay et garder les passages de l’Oise. Mais, faute de soutien le régiment est submergé par une force ennemie supérieure en nombre. Grâce à l'engagement de la 23e compagnie qui résiste à Ly-Fontaine pendant deux heures, le régiment parvient à se replier sans trop de pertes sur Renansart. C'est au cours de ces combats qu'est grièvement le commandant Brémond. Malgré leur état de fatigue, les Normands sont engagés dans un nouvel assaut entre Bethenicourt et Alaincourt et sur Séry-les-Mézières. Ils doivent aussi interdire le franchissement de l'Oise. Mais cette fois, les pertes sont importantes. Débordés par le nord, les hommes, malgré leur dévouement, sont contraints d'abandonner leurs positions. Au terme de deux jours de combats, le 236e RI perd la moitié de ses effectifs. Il est alors contraint de se replier vers le sud et gagne la forêt de Saint-Gobain en vue d'être reconstitué.

Le 17 octobre 1920, la commune de Ly-Fontaine, citée à l'ordre de l'armée, est décorée de la Croix de guerre.

 

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Adresse

Ly-Fontaine
À 16 km au sud de Saint-Quentin, D 34

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En résumé

Eléments remarquables

Monument-ossuaire - Monuments aux morts du 236e RI tombés aux combats du 29 août 1914

La nécropole nationale de Barly

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Nécropole nationale de Barly. © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_Barly

 

La nécropole nationale de Barly regroupe les dépouilles de soldats morts pour la France lors des batailles d’Artois de 1914 à 1918. Créé en 1915 à proximité de l’ambulance installée dans le château de Barly, ce cimetière militaire est aménagé de 1934 à 1935 afin d'y rassembler les corps exhumés de plusieurs carrés militaires de la région. Aujourd’hui, cette nécropole réunit les corps de 323 Français et de 28 Britanniques.

 

Les batailles d’Artois en 1914-1918

Après le sursaut allié sur la Marne, au début de septembre 1914, les troupes anglaises et françaises ne peuvent repousser l’ennemi aux frontières. Dans un ultime effort, chacun des belligérants essaie de prendre l’armée adverse à revers. Sans succès, le front se fixe jusqu’aux les rivages de la Mer du Nord à la fin octobre.

Après avoir brièvement occupé la ville d'Arras, les Allemands s’installent sur les crêtes qui dominent le pays minier. Au cours de l'hiver 1915, quelques tentatives françaises sont lancées contre ces positions solidement fortifiées. Au printemps, le général Joffre y prépare une importante opération en vue de rompre les lignes ennemies.

Disposant de 1 000 canons, la 10e armée du général d'Urbal attaque sur un front de dix kilomètres entre Lens et Arras. Après une préparation d'artillerie de quelques heures, l'offensive est déclenchée le 9 mai 1915. Six corps d'armées français s'élancent. Cette action se prolonge dans la région de Lens-Liévin où combattent les Britanniques. Les Français avancent, s'emparant de notamment de La Targette. Mais rapidement l'ennemi riposte. Les pertes sont importantes notamment au sein du 146e, 156e et 160e régiments d'infanterie (RI). Au centre du dispositif, le 33e corps d'armée progresse aussi. En quelques heures, les tirailleurs algériens et les légionnaires de la division marocaine atteignent la cote 119, sur la crête de Vimy. La percée est réussie mais elle ne peut être exploitée. Très vite, les renforts allemands referment la brèche.

Le 10 mai, à Carency, à Neuville-Saint-Vaast (Le Labyrinthe) à la Targette et à Ablain-Saint-Nazaire les combats perdurent. Dans ces bourgs en ruines, chaque cave devient une solide redoute, qu’il faut enlever l’une après l’autre. Au cours de ces corps-à-corps, les Français subissent des pertes importantes. Ce jour-là, le général Barbot, commandant la 77e division de chasseurs, est tué par un éclat d’obus. Faute de résultats probants, l'offensive est interrompue en juin. Du 9 mai au 25 juin 1915, pour conquérir 20 km², les Français ont perdu 102 500 hommes, tués, disparus, blessés et prisonniers. A lui seul, le 156e RI perd 1 336 soldats et officiers durant ces combats.

Durant l’été 1915, l'artillerie de chaque camp se déchaîne. Le 25 septembre, Joffre relance les opérations appuyées par la 1re armée britannique. En mars 1916, pour soulager les Français menacés à Verdun, les Britanniques relèvent la 10e armée. Le 9 avril 1917, les Canadiens s’emparent de la crête de Vimy. Le 3 octobre 1918, les ruines de Lens sont libérées par les Britanniques.

 

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Adresse

Barly
20 km au sud-ouest d’Arras, D 8

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Visites libres toute l’année

La nécropole nationale de la Teste de Buch

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Nécropole nationale de La Teste de Buch. © Guillaume Pichard


Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette Teste

Créée en juillet 1916, la nécropole nationale de la Teste de Buch, situé au lieu-dit Natus, regroupe les restes mortels de combattants décédés à l’hôpital du camp d’instruction du Courneau accueillant initialement des troupes coloniales puis à partir de 1917 des troupes étrangères (russes et américaines). Réaménagé en 1928, ce cimetière, implanté dans une forêt de pins, rassemble les corps de 956 tirailleurs sénégalais, 9 Russes et 2 Français. Tombant progressivement en déshérence, ce site a subi d'importants travaux. En 1967, les dépouilles sont exhumées et placées sous un mémorial-ossuaire, offrant sa physionomie actuelle. Ce monument demeure ainsi le seul vestige du camp.

 

Le camp d’instruction militaire du Courneau

En 1916, le commandement militaire français choisit la lande du Courneau pour faire séjourner les soldats africains. Ces hommes proviennent de territoires de l’ancienne Afrique Occidentale Française (Sénégal, Haut-Sénégal et Niger - actuel Mali, Mauritanie, Guinée, Côte-d’Ivoire, Dahomey - actuel Bénin). Formant les bataillons de tirailleurs sénégalais, ils débarquent à Bordeaux et rejoignent La Teste où ils reçoivent une instruction militaire et linguistique.

De 1916 à 1917, plus de 27 000 hommes s'y succèderont.

Après des travaux d’assèchement au cours desquels de nombreux soldats moururent, un camp de 400 baraques est construit pour contenir jusqu’à 18 000 hommes. À cause des marécages entourant le camp, les tirailleurs contractent des maladies respiratoires parfois fatales. Très vite, le camp du Courneau est baptisé le "camp de la misère". Ils sont alors enterrés sur place.

A l’automne 1917, en raison de la révolution en Russie, les troupes russes sont retirées du front et succèdent alors aux tirailleurs. 8 000 hommes y sont cantonnés. La discipline n'étant guère respectée, les troubles avec la population locale sont nombreux. Aux premiers mois de 1918, le camp est vidé de ses occupants. Beaucoup d'entre eux rejoignent les unités de travailleurs. D'autres, au contraire, s'engagent dans la Légion étrangère.

En janvier 1918, le camp est réorganisé en vue d'accueillir les contingents américains. Ces derniers, principalement des unités d'artillerie, débarquent à Bordeaux et séjournent provisoirement au Courneau. De juillet 1918 à mai 1919, les hommes s'y succèdent avant de gagner le front. Au cours de cette période, 87 soldats américains décèdent de la « grippe espagnole ». Ils sont enterrés provisoirement dans un cimetière spécifique créé le 15 février 1918, dans la forêt de Natus-de-Bas. Après la guerre les dépouilles de ces combattants sont transférées aux Etats-Unis ou au cimetière militaire américain de Suresnes (Hauts-de-Seine)

Le monument du "Natus"

Le 1er novembre 1967, est inauguré un monument dédié aux souvenirs aux soldats africains morts pour la France au camp du Courneau. Œuvre de l’architecte Phihl, ce mémorial est inauguré grâce aux subventions du Souvenir Français, du Ministère des anciens combattants, du Président de la République de Côte d’Ivoire, des associations d’anciens combattants et des municipalités du bassin d’Arcachon.

Après plusieurs années de recherche, les associations mémorielles locales, la mairie de la Teste de Buch et le ministère des armées ont réussi à identifier les identités et les origines des tirailleurs sénégalais. En 2018, dans le cadre des commémorations du Centenaire de la Première Guerre mondiale, le ministère des armées a fait ériger 5 stèles, inaugurées le 11 novembre, portant les noms des 956 soldats africains inhumés dans cette nécropole. Une stèle porte le nom des soldats russes et des deux soldats français qui reposent dans ce site.

Afin de valoriser le site, le ministère des armées envisage de créer un chemin de mémoire au cœur de cette nécropole afin de mettre en valeur le parcours des soldats ayant vécu dans le camp du. Courneau.

Une autre stèle à la mémoire des Américains est érigée à l’extérieur du camp.

 


 

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Infos pratiques

Adresse

La Teste
Au sud d’Arcachon D 112

Horaires d'ouverture hebdomadaires

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En résumé

Eléments remarquables

Monument aux Sénégalais morts pour la France en 1914-1918

La nécropole nationale de Fleury-les-Aubrais

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Nécropole nationale de Fleury-les-Aubrais. © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_necropole_Fleury les Aubrais

 

Créée en 1951, la nécropole nationale de Fleury-les-Aubrais regroupe 3 540 corps de soldats morts pour la France lors des deux conflits mondiaux mais aussi deux combattants français dont l’identité est inconnue, décédés respectivement en Indochine (1946-1954) et en Afrique du Nord (1954-1962). 3 402 de ces hommes ont été inhumés en tombes individuelles, tandis que 138 reposent dans un ossuaire.

Aménagé jusqu’en 1965, ce cimetière réunit les restes mortels des soldats décédés dans les anciennes structures sanitaires de Bourges (Cher) et du Loiret qui ont été ouvertes en 1914-1918. De même, les corps des soldats inhumés initialement dans les cimetières militaires communaux de l’Eure, l’Eure-et-Loir, le Loiret, le Loir-et-Cher, le Cher, la Nièvre, la Seine-et-Marne et l’Oise y ont été aussi rassemblés.

 

1914-1918, la Première Guerre mondiale

Au cours de ce conflit, le Loiret, éloigné de la ligne de front, permet d'accueillir des blessés français et étrangers. Soignés dans des hôpitaux temporaires, implantés dans ce département mais aussi à Bourges, certains succombent des suites de leurs blessures ou de maladies. Inhumés dans des cimetières provisoires rattachés à ces structures sanitaires, les dépouilles ont été rassemblées au sein de la nécropole de Fleury-les-Aubrais.

A proximité de Bourges, la base d’aviation d’Avord devient, au cours du conflit, l’un des plus grands centres de formation militaire pour l’aviation. Au total, près de 1 000 élèves pilotes dont les "As" français tels Fonck ou Guynemer et 3 000 mécaniciens y furent formés. Au cours de ces stages, avant même de rejoindre le front, certains y trouvent la mort, avant même de rejoindre le front. Leurs corps sont enterrés aujourd’hui à Fleury-les-Aubrais. Parmi eux repose le caporal Eugène Larmet (tombe 65). Victime d’un accident, il décède à l'hôpital n°100 de Bourges, à l’âge de vingt ans¸ le 6 décembre 1918.

Au titre de ce conflit, la nécropole de Fleury-les-Aubrais rassemble 637 Français et un Polonais.

 

1939-1945, la Seconde Guerre mondiale

Pour la Seconde Guerre mondiale, 2 850 soldats français pour la plupart tués lors de la campagne de France (mai-juin 1940), trois Polonais, deux Tchécoslovaques et un Belge reposent dans ce cimetière national.

Parmi eux, repose notamment Marcel Beau (tombe 69). Né en 1908 à Tunis, ce pilote disparaît, le 12 mai 1940, lors d’un combat aérien à l'issue duquel son avion s’écrase à Ouzouer-le-Marché (Loir-et-Cher). Cité à titre posthume, son nom a été donné à l’ancienne base aérienne 279 de Châteaudun en 1990.

Parmi ces nombreux soldats français tombés au cours de la campagne de France en 1940 et inhumés dans cette nécropole, reposent des combattants issus des troupes coloniales, victimes de la barbarie nazie. En effet, au sein de l’ossuaire, ont été déposés les restes mortels de 44 tirailleurs exécutés, à Clamecy (Nièvre), en juin 1940.

Au terme de brefs combats, la ville de Clamecy est occupée, par l’armée allemande le 16 juin 1940. Dans cette cité de Bourgogne, la situation est, depuis quelques jours, des plus assez confuse. Nombre de civils ou soldats isolés s’y réfugient, rendant le quotidien difficile. Les militaires sont alors capturés et internés dans trois camps. Le 18 juin, prenant prétexte d’une altercation entre un tirailleur sénégalais et un officier allemand, l’occupant entraîne 44 prisonniers africains vers le petit bois de la Pépinière. Quarante-trois y sont abattus. Un seul parvient à s’échapper. Quelques jours plus tard, il est rattrapé puis exécuté. Dès le 11 novembre 1940, les résistants honorent la mémoire de ces soldats français africains morts pour la France, en plantant clandestinement les drapeaux des forces alliées dans la fosse où ils ont été hâtivement enterrés. Depuis lors, à Clamecy, un monument rappelle leur mémoire. Aujourd’hui, les corps de ces victimes reposent dans l’ossuaire de Fleury-les-Aubrais. Parmi ces 44 victimes dont l’identité a été récemment découverte, on dénombre onze Algériens, six Guinéens, cinq Ivoiriens, quatre Marocains et deux Sénégalais.

 

 

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Adresse

Fleury-les-Aubrais
Au nord d’Orléans, D 97

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Visites libres toute l’année