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Les soldats d'Algérie blessés

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Un blessé est brancardé par ses camarades.

Capacité d'adaptation de l'armée française : l'exemple de la guerre d'Algérie

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Un convoi d'AM M8 de la compagnie saharienne portée de l'oued R'Hir en 1956. © Raymond Varoqui/ECPAD/Défense

À peine sortie du conflit indochinois, l’armée française doit faire face en Algérie à sa deuxième grande guerre de décolonisation tout en entretenant des forces modernes dans le cadre de l’OTAN. Ce conflit voit l’armée et ses techniques de combat évoluer considérablement.

La bataille de Saint-Privat

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Bataillon Nr. 9, les chasseurs de Lauenburg, à Gravelotte, Ernst Zimmer (1864-1924), 1910. Source : Kreismuseum Ratzeburg

La guerre franco-prussienne de 1870

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"Défense de la porte de Longboyau, château de Buzenval, 21 octobre 1870", Alphonse de Neuville, 1879

La guerre de 1870/1871 oppose la Confédération allemande à la France durant six mois. Les conséquences immédiates qui en résultent sont considérables chez les belligérants : d’un côté, chute du second empire français, guerre civile de la Commune, avènement de la République ; de l’autre, création de l’empire allemand sous l’égide de la Prusse.

 

Musée de la Libération de Cherbourg-Octeville

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Le Fort du Roule, musée de la Libération, au sommet de la montagne du Roule. Photo © D. Sohier

Le musée de la Libération se dresse au sommet de la montagne du Roule à Cherbourg. Il est aménagé dans un fort du Second Empire, occupé par l’armée allemande pendant la Seconde Guerre mondiale. Le musée retrace le rôle joué par Cherbourg – premier port libéré – au cours du second conflit mondial, en mettant l’accent sur le quotidien des civils et des militaires.

Le musée de la Libération s’est installé au fort du Roule construit au sommet de la montagne du même nom qui domine la ville. Le fort, culminant à 117 mètres, a été reconstruit sous Napoléon III entre 1853 et 1857. Sa position stratégique, dominant la rade et formant un éperon central entre les deux seules voies de pénétration de l’intérieur des terres vers la ville (les vallées de la Divette et du Trottebecq), en faisait la clé de la défense de Cherbourg, d’où l’expression «qui tient le Roule, tient Cherbourg».

En juin 1940, il fut l’un des lieux phares de la Résistance française devant l’invasion allemande. Pris par les Allemands, le fort est transformé en véritable camp retranché et des souterrains sont creusés dans le roc. Cherbourg devient une forteresse. Le 26 juin 1944, après d’âpres combats, le fort est repris par les Américains, faisant de Cherbourg le premier port libéré de France. Pendant quelques mois, Cherbourg sera le plus important port du monde, avec 25 000 tonnes de matériel débarquées chaque jour !

En 1949, un historien local, M. Lemaresquier, lance l’idée de perpétuer sur ce  lieu les souvenirs du Débarquement et de la Libération de l’Europe. En 1954, avec l’appui de l’Ambassade des Etats-Unis, le musée de la Libération voit le jour avec un parcours retraçant l’histoire du port de Cherbourg depuis le Moyen-Âge et comprenant les salles militaires, plus spécifiquement dédiées à la commémoration de la Seconde Guerre mondiale.

En 1994, à l’occasion du 50e anniversaire du Débarquement, le musée est entièrement rénové et sa muséographie revue. Aujourd’hui, les collections, riches d’environ 500 objets et documents, s’étendent sur 780 m² répartis sur deux niveaux.
Baigné dans la pénombre, le sous-sol évoque l’Occupation, entre 1940 et 1944. Six salles racontent l’exode et la Résistance, la propagande, le quotidien des civils et les préparatifs du Débarquement. L’étage retrace, en pleine lumière, le Débarquement et la Libération. Il permet de découvrir le rôle joué par Cherbourg, premier port libéré, dans l’avancée des troupes alliées. En effet, la prise de Cherbourg, seul port en eau profonde de la région, constitue un objectif stratégique vital pour les troupes américaines débarquées à Utah Beach. La ville est libérée le 26 juin 1944. Elle devient alors le centre d’un impressionnant effort logistique : le port permet le ravitaillement du front par la route, le rail et le Pipe Line Under the Ocean (PLUTO) qui alimente les troupes en pétrole. Cartes, photographies, enregistrements sonores, maquettes, objets et multimédia évoquent l’histoire de la ville.


 

 

 

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Informationen

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Musée de la Libération – Fort du Roule 50100
Cherbourg-en-Cotentin
02 33 20 14 12

Site Web : www.cherbourg.fr

La nécropole nationale de Boulouris

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Nécropole nationale de Boulouris. © Guillaume Pichard

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette Boulouris

 

Située sur le territoire de la commune de Saint-Raphaël, la nécropole nationale de Boulouris à Saint-Raphaël regroupe les corps de 464 soldats français morts pour la France lors des combats d’août 1944. De  toutes origines et de toutes confessions, ces soldats appartenaient à l’armée B, conduite par le général de Lattre de Tassigny, qui fut engagée en Provence.

En mars 1960, Raymond Triboulet, ministre des anciens combattants, accepte le don de la municipalité de Saint-Raphaël d’un terrain situé à Boulouris, à l’entrée de la forêt de l’Estérel, afin d’édifier une nécropole commémorant le débarquement de Provence du 15 août 1944. Les travaux se déroulent en 1962-1963. En mars 1964 débutent les opérations de regroupement des corps exhumés des cimetières communaux du Var (Draguignan, Toulon, Hyères, Cogolin, Saint-Tropez…). La nécropole est inaugurée le 15 août 1964 par le général de Gaulle, Président de la République, en présence de nombreux anciens combattants de France et d’Afrique réunis pour commémorer le 20e anniversaire du débarquement de Provence.

Le 15 août 2019, la Nécropole nationale de Boulouris a été choisie par le Président de la République pour être désormais le lieu officiel français de la commémoration du Débarquement de Provence, chaque 15 août.

 

L’opération Anvil-Dragoon

Deux mois après le débarquement de Normandie du 6 juin 1944, les Alliés débarquent en Provence.

Malgré des désaccords stratégiques importants entre les Alliés, le principe d’un second débarquement dans le Sud de la France pour compléter l’opération Overlord, fut entériné dès novembre 1943. En effet, Winston Churchill préférait porter l’effort en Italie du Nord et dans les Balkans. Staline s’y opposa et retint l’option d’un débarquement en Provence qui soulagerait le front de l’Est. Pour le général de Gaulle, cette opération hâterait la libération du territoire. Le président américain Roosevelt trancha finalement en faveur d’une opération dans le sud de la France.

Sauvage et rocheuse, avec de petites plages, la côte provençale ne se prête guère à un débarquement de grande envergure. Mais les fonds relativement profonds proches du rivage permettent aux navires de tirer de près, et la proximité de la Corse autorise l’emploi massif de l’aviation. La libération de la Provence permettra surtout l’utilisation des ports en eau profonde de Marseille et Toulon, vitaux pour le ravitaillement des armées alliées en France.

Forte de 250 000 hommes, la XIXe armée allemande du général Wiese défend le Midi. Les troupes allemandes ont délaissé l’arrière-pays et les axes secondaires pour se concentrer sur les principaux axes de communication, comme la vallée du Rhône, et sur le littoral. Les moyens de la marine et de l’aviation sont très faibles, et les défenses côtières bien moins impressionnantes que celles du Mur de l’Atlantique, même si les ports de Toulon et Marseille, transformés en camps retranchés, sont solidement défendus. Les deux ports ne seront pris qu’après le débarquement qui ne les concerne pas directement. Celui-ci aura lieu entre le Lavandou et Agay, sur 70 km de côte.

 

15 août 1944 : les Alliés débarquent en Provence

Les troupes d’assaut sont confiées au général américain Alexander Patch, le vainqueur de Guadalcanal dans le Pacifique. Il commande la 7e armée américaine, composée du 6e corps américain du général Truscott et de l’armée B française (future 1re armée) du général de Lattre de Tassigny. La présence navale française est bien plus importante qu’en Normandie, avec le cuirassé Lorraine et une dizaine de croiseurs, dont le Montcalm et le Georges Leygues. Les Forces françaises de l’Intérieur (FFI), très organisées dans le Sud de la France et plus particulièrement dans les massifs alpins, sont chargées de faciliter le débarquement en harcelant les troupes allemandes dans l’arrière-pays.

Partie de Corse, d’Italie et d’Afrique du Nord, l’armada alliée (1 370 embarcations et 800 navires de guerre) transporte 500 000 hommes. Elle est appuyée par 1 500 avions. Dans la nuit du 14 au 15 août, plus de 5 000 parachutistes alliés sont largués derrière le massif des Maures, dans la région du Muy, tandis que des commandos prennent d’assaut des batteries ennemies sur la côte. À l’aube, un terrible bombardement aérien et naval s’abat sur la côte, et à 8 heures, les premières vagues d’assaut américaines débarquent sur les plages Alpha, Delta et Camel, entre Cavalaire et Saint-Raphaël. Malgré une farouche résistance ennemie dans le secteur de Saint-Raphaël, le succès du débarquement est total : une tête de pont d’environ 75 kilomètres sur 30 est établie au soir du 15 août.

La libération de Toulon et Marseille

Le 17 août, la XIXe armée allemande reçoit l’ordre de retraite générale, à l’exception des garnisons de Toulon et Marseille. Exploitant leurs premiers succès, les Américains se dirigent immédiatement vers la vallée du Rhône et la route Napoléon, laissant aux Français la difficile mission de prendre Toulon et Marseille, transformées en camps retranchés.

La bataille de Toulon dure du 18 au 28 août. La 1re division française libre prend Hyères et progresse par la côte. La 9e division d’infanterie coloniale manœuvre par la montagne, pendant que la 3e division d’infanterie algérienne prendra Toulon à revers tout en progressant vers Marseille. Les troupes françaises approchent de Toulon, soutenues par l’aviation et l’artillerie navale. Les combats pour prendre les forts de la ville sont acharnés. Ces derniers évoquent au général de Lattre le souvenir de ceux de Douaumont et de Thiaumont où il avait combattu en 1916. Retranchés dans la batterie du cap Cépet sur la presqu’île de Saint-Mandrier, les derniers soldats allemands capitulent le 28 août. Durant les combats de Toulon, les troupes de la 3e DIA ont avancé vers Marseille. Guidés par les résistants qui ont déclenché l’insurrection, les soldats français s’infiltrent jusqu’au cœur de la ville. Après de violents combats urbains, ils réduisent les nids de résistance et libèrent la ville le 28 août.

Empruntant la vallée du Rhône et la route Napoléon, la progression alliée vers le nord est foudroyante : Grenoble est libérée le 22 août, Lyon le 3 septembre. Le 12 septembre à Montbard (Côte-d’Or), la jonction est réalisée entre les troupes françaises de la 2e DB parties de Normandie et celles remontant de Provence.

 

En résumé

Visites libres toute l’année.
Superficie : 5 920 m².
Nombre de corps (tombes individuelles) : 464.
Nombre de morts : 464.
Guerre de 1939-1945 : 464 Français.

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Route des Carrières 83700
Boulouris
04 94 50 55 50

Zusammenfassung

Eléments remarquables

Plaque commémorant l’inauguration du 15 août 1964 par le général de Gaulle, président de la République

La nécropole nationale de Luynes

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Nécropole nationale de Luynes. © Guillaume Pichard

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette Luynes

C’est à la fin des années 1950 que fut prise la décision de construire à Luynes, en hommage aux combattants français de l’Empire, une nécropole regroupant les soldats morts dans le sud-est de la France pendant les deux conflits mondiaux.

Aménagée à partir de 1966, la nécropole nationale de Luynes regroupe les corps de plus de 11 000 militaires français morts pour la France pendant les deux guerres mondiales : 8 347 soldats morts pendant la guerre de 1914-1918, et 3 077 combattants de 1939-1945.

Les corps inhumés à Luynes ont été exhumés de cimetières provisoires situés dans les départements de l’Aude, des Alpes de Haute-Provence, des Alpes-Maritimes, des Bouches-du-Rhône, du Gard, de l’Hérault, du Var, du Vaucluse et des Pyrénées-Orientales. Conformément à la loi, les corps demandés par les familles leur ont été restitués pour être inhumés en sépultures privées, tandis que les autres ont été enterrés à Luynes : 8 402 corps sont inhumés individuellement, et 3 022 corps, faute d’identité, ont été rassemblés dans trois ossuaires. Cette opération s’est déroulée jusqu’en 1968. Le 27 septembre 1969, l’ancien résistant, chef des corps francs du nord du Loiret, Henri Duvillard, ministre des Anciens combattants, a inauguré cette nécropole.

 

1914-1918, l’Empire au secours de la métropole

Dès 1914, pour soutenir l'effort de guerre, la France fait appel à son Empire qui lui fournit soldats, travailleurs (près de 200 000 hommes) et matières premières. Fortes de 600 000 combattants, ces troupes viennent de tout l’Empire colonial : tirailleurs, spahis et zouaves nord-africains, tirailleurs d’Afrique noire et de Madagascar, soldats d’Indochine, des Antilles et du Pacifique. De la Marne à Verdun, de Champagne à l’Aisne, ces hommes combattirent sur les principaux fronts, y compris celui d’Orient.

Les soldats venus de l’Empire arrivaient en métropole par Marseille, tandis que d’autres y transitaient pour rejoindre le front d’Orient. Le camp de Sainte-Marthe fut créé en 1915 pour accueillir les troupes coloniales.

Peu habitués aux rigueurs de l’hiver, ces soldats sont sensibles aux maladies pulmonaires et aux gelures. La violence des combats, les mauvaises conditions climatiques et l’hygiène déplorable des tranchées causent la mort de plus de 78 000 d’entre eux.

L’hiver, les soldats coloniaux sont retirés du front et rejoindre principalement le midi pour y être cantonnés. Les nombreux blessés et malades de l’armée française évacués des différents fronts, et en particulier ceux des troupes coloniales, furent également soignés dans le Sud. Malgré les soins, plusieurs milliers d’entre eux décédèrent dans les hôpitaux de la région et furent dans un premier temps inhumés dans les cimetières locaux. 8 347 corps (dont 2 626 en ossuaires) ont été réinhumés à Luynes.

 

1939-1945, l’Empire français dans la guerre

Comme en 1914-1918, la France fait appel aux troupes de son Empire en septembre 1939, date à laquelle la France mobilise et déclare la guerre à l’Allemagne nazie. Aux côtés de leurs frères d’armes métropolitains, les soldats coloniaux s’illustrent au cours de nombreux combats. Parmi eux, les tirailleurs sénégalais (originaires malgré leur appellation de toute l’Afrique noire) se battent avec acharnement. Outre les pertes sévères qu’ils subissent, ils sont parfois victimes de représailles par les troupes allemandes, qui, exaspérées de  leur résistance, s’acharnent contre eux. Des exécutions sommaires sont alors commises comme à Chasselay (Rhône) ou à Chartres où sont massacrés les survivants du 26e régiment de tirailleurs sénégalais, crime dénoncé, à l’époque, par le préfet Jean Moulin.

À partir de juillet 1940, avec le ralliement de certains territoires de l’Empire à la France libre (en particulier l’Afrique équatoriale française), de nombreux volontaires venus de tous les horizons s’engagent dans les Forces françaises libres du général de Gaulle. Ils se sont particulièrement illustrés à la bataille de Bir Hakeim (Libye) en juin 1942, face aux troupes italiennes et allemandes de Rommel.

Après le débarquement anglo-américain en Afrique du Nord (novembre 1942), l’armée française d’Afrique fait son retour dans la guerre contre l’Allemagne et l’Italie. Elle prend part à la campagne de Tunisie qui s’achève par la reddition ennemie en mai 1943, libère la Corse en septembre et participe activement, à partir de novembre, à la campagne d’Italie au sein du Corps expéditionnaire français commandé par le général Juin. Les tirailleurs, spahis et goumiers nord-africains s’illustrent sur les pentes du Belvédère (février 1944) et ouvrent la route de Rome lors de la campagne victorieuse du Garigliano en mai 1944.

Deux mois après l’opération Overlord en Normandie, les Alliés débarquent en Provence le 15 août 1944. L’armée B française (future 1re armée) du général de Lattre de Tassigny est majoritairement composée de soldats africains. Après de violents combats, ces troupes libèrent le 28 août 1944 les ports de Toulon et Marseille. Situés en eaux profondes, ces ports sont essentiels pour soutenir le ravitaillement des armées alliées en France. Remontant le couloir rhodanien, la 1re armée française prend part à la bataille des Vosges et à l’offensive contre Belfort (automne 1944) où goums et tirailleurs subissent, en raison de la résistance ennemie et de mauvaises conditions météorologiques, des pertes importantes. Pourtant, au cours de l’hiver 1944-1945, ces hommes libèrent l’Alsace. Franchissant le Rhin, le 31 mars 1945, la 1re Armée pénètre au cœur de l’Allemagne nazie, et investit Karlsruhe et Stuttgart.

Les combattants de 1939-1945 inhumés à Luynes (3 077 hommes) sont majoritairement tombés lors des combats de la libération de Provence qui ont suivi le débarquement du 15 août 1944.

 

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2260 Rue Claude Nicolas Ledoux 13290
Aix-en-Provence

Wöchentliche Öffnungszeiten

Visites libres toute l’année

La nécropole nationale de Vassieux-en-Vercors

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Nécropole nationale de Vassieux-en-Vercors. © ECPAD


En 360°, partez à la découverte des nécropoles du Vercors (Drôme/Isère)


Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette necropole_Vassieux

 

La nécropole nationale de Vassieux-en-Vercors regroupe les tombes de 187 maquisards et civils morts pour la France lors des combats qui se déroulèrent sur le plateau du Vercors en juillet 1944. Créée en 1948 à l'initiative de l'Amicale nationale des Pionniers et Combattants volontaires du Vercors, cette nécropole rassemble les dépouilles des victimes des combats de 1944 dont les corps avaient été inhumés dans un cimetière provisoire situé aux Pouyettes, au nord du village de Vassieux. Ce cimetière, est devenu propriété de l'État.

À l'extérieur de l’enceinte, sont conservées les structures métalliques d’un DFS 230 et d’un Gotha 242, planeurs utilisés par la Luftwaffe, au cours d’opérations aéroportées notamment à Vassieux. Attenante à la nécropole, une salle du Souvenir conserve la mémoire de toutes les victimes du Vercors ; une plaque y rappelle que le corps du sergent Raymond Anne, maquisard de Vassieux, repose dans la crypte du Mont-Valérien, symbole du sacrifice de tous les morts des maquis de France. Une autre inscription affirme : « Ils ne veulent pas de nos regrets. Ils veulent survivre par notre courage et notre foi ».

 

Le plateau du Vercors

Le Vercors, qui culmine à plus de 2 300 m d’altitude, représente une véritable forteresse naturelle de soixante kilomètres de long sur trente de large. Ce site devint un lieu de refuge pour toutes les victimes des mesures de discriminations politiques ou raciales de l’occupant et du régime de Vichy. Avec l’occupation de la zone sud, en novembre 1942, le Vercors devint aussi un lieu de résistance pour ceux qui refusaient l’idée d’une France soumise. Les réfractaires au Service de travail obligatoire vinrent grossir les rangs des maquis. Après la dissolution de l'armée d'armistice, des éléments du 11e régiment de cuirassiers, conduits par le lieutenant Geyer, s'installèrent dans la forêt de Chambarand. De son côté, le 6e bataillon de chasseurs alpins gagna les maquis de l'Isère. Ces deux unités participeront aux combats du Vercors.

En 1942, Pierre Dalloz et Jean Prévost eurent l’idée de transformer le massif en « Cheval de Troie pour commandos aéroportés », afin que le Vercors, situé sur les arrières de l’ennemi, appuie un débarquement allié attendu en Provence. Accepté par Jean Moulin et le général Delestraint, commandant de l’Armée Secrète, ce projet fut approuvé par la France Libre et devint le « plan Montagnards ». Sa mise en œuvre fut confiée à Alain Le Ray puis, après Narcisse Geyer,  à François Huet, chefs militaires successifs du Vercors en liaison avec Eugène Chavant, chef civil du maquis. Au début 1944, le Vercors rassemblait près de 500 personnes, souvent très jeunes, ravitaillées par une population généralement favorable, approvisionnés en armes et en médicaments par de rares parachutages alliés.

Le 8 juin 1944, le Vercors répondit à l’ordre de mobilisation générale. Au fil des jours, plus de 3000 volontaires rejoignirent le Vercors. Le 3 juillet, Yves Farge et Eugène Chavant, rétablirent la République sur le massif. Les parachutages permirent progressivement d’équiper le maquis mais seulement en armes légères peu adaptées au combat en montagne. Les principales voies d’accès furent verrouillées et le massif devint pour l’ennemi un enjeu militaire symbolique.

 

Les combats du 21 au 27 juillet 1944

Le 21 juillet 1944, au travers de l’opération « Bettina », le général Karl Pfaum, commandant la 157ème division d’infanterie de réserve, engage plus de 10 000 hommes avec un appui aérien. Le massif montagneux est encerclé de toutes parts. Pendant que l’ennemi s’élance à l’assaut sur trois axes, la Luftwaffe largue une vingtaine de planeurs au-dessus de Vassieux et des hameaux environnants. La Résistance est prise au dépourvu d’autant que les maquisards, s’affairent à terminer l'aménagement d’un terrain d'atterrissage pour des avions de transport lourd, comme le Douglas DC3/C47/Dakota. Certains croient voir arriver les renforts alliés tant espérés. Les maquisards réagissent au mieux. Cependant, Vassieux tombe aux mains des commandos aéroportés. Ils abattent sans distinction résistants et civils. Au soir de cette intervention, 11 villageois ont été fusillés et 101 résistants tués. Face cette offensive générale, les groupes de résistants voisins alertés par les évènements à Vassieux, notamment des éléments du 11ème régiment de cuirassiers, contre attaquent et contraignent les Allemands à se retrancher dans les ruines du  village.

Dès l'après midi du 22 juillet, les conditions météorologiques sont mauvaises, interdisant tout renfort aérien en hommes et en matériel. Le 23, un nouveau raid aérien permet aux Allemands de recevoir des renforts. Les combats s’intensifient. Durant trois jours dans le village et aux alentours, les Allemands exécutent l’ordre reçu de « tout détruire ». Sans distinction, combattants ou civils, hommes, femmes, enfants ou vieillards sont assassinés. Sur les 150 maisons du village, 140 sont complètement démolies. L'église, la mairie et l'école connaissent le même sort. Ce même 23 juillet, le verrou de Valchevrière au nord cède après d’âpres combats où tombe le lieutenant Chabal. Dans l’après-midi le commandement militaire donne l’ordre de dispersion et le retour au maquis. Cet ordre a sauvé un grand nombre de maquisards. Cependant, ceux qui tentèrent de franchir les lignes allemandes ont subit de lourdes pertes.

Le 24, les Pas de l’Est sont franchis par l’ennemi (Pré-Grandu) qui atteint d’autre part le col du Rousset. Les maquisards blessés mais valides évacuent la Grotte de la Luire, transformée en hôpital. Le 25, les différents détachements allemands font leur jonction. La Chapelle-en-Vercors est pillée, 16 otages exécutés. Le 27, les Alliés bombardent le terrain d'aviation de Chabeuil au sud du plateau, mais il est trop tard. Ce même jour, à la Grotte de la Luire, les grands blessés sont achevés par des éléments de la 157e DI qui conduit, partout, des actions répressives.

Après 56 heures de combats acharnés et inégaux, le Vercors est à genoux. Plus de 600 résistants et une centaine d’Allemands sont tués. La population civile paie un lourd tribut : 201 personnes sont tuées, 41 autres sont déportées, 573 maisons sont détruites. Cependant, le Vercors se relèvera : plus de 1500 maquisards reprirent le combat au sein des 6ème BCA et 11ème cuirassiers, unités du Vercors, tandis que la reconstruction du plateau sera engagée.

Pour le prix de son martyre, Vassieux-en-Vercors devient par décret du 4 août 1945, « ville compagnon de la Libération »la Libération". Un honneur rare qui n'a échu qu'à quatre autres villes : Paris, Nantes, Grenoble et l'île de Sein.


 

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Vassieux-en-vercors
Au nord de Die D 178

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Visites libres toute l’année

La nécropole nationale du Hartmannswillerkopf Vieil-Armand-Silberboch

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Nécropole nationale du Hartmannswillerkopf Vieil-Armand-Silberboch. © Guillaume Pichard

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_HWK

 

Située dans la commune de Wattwiller, la nécropole nationale du Hartmannswillerkopf se trouve sur les positions occupées par le 28e chasseurs en décembre 1914. Aujourd'hui, ce cimetière regroupe les dépouilles des soldats morts pour la France lors des combats en Haute-Alsace de 1914 à 1918. Créé de 1921 à 1926, il rassemble les corps exhumés sur les champs de bataille ou des cimetières militaires de Wattwiller, de Steinbach, d’Uffoltz, de Willer, ainsi qu’au sud de Thann et de la Doller. Cette nécropole rassemble 1640 corps dont 384 inconnus qui sont inhumés dans 6 ossuaires autour du cimetière. La crypte du Monument national abrite plusieurs autres milliers de soldats français inconnus.

Devant la nécropole a été construit le Monument national qui renferme, dans une crypte, un ossuaire rassemblant près de 12 000 corps de soldats français inconnus et trois chapelles dédiées aux confessions catholique, protestante et israélite. Sur le monument, se dresse un autel de la Patrie, portant sur ses faces latérales les noms des villes donatrices. Surplombant cet ensemble mémoriel, se trouve le sommet du HWK, où sont conservés de nombreux vestiges des combats de 1915 et qui est encore de nos jours un cimetière à ciel ouvert.

 

Les combats du Hartmannswillerkopf

Contrefort sud-est du massif du Grand Ballon, le Hartmannswillerkopf est un champ de bataille situé à 956 m en moyenne montagne où les conditions climatiques, et d'accès sont des plus difficiles. Il domine la partie sud de la plaine d'Alsace et constitue un observatoire privilégié pour observer les mouvements entre Colmar et Mulhouse. En 1914, son importance stratégique ne semble guère évidente. Il faut attendre le 25 septembre 1914 pour que les premiers Français, des Chasseurs, y prennent position.

À la fin décembre et au début de janvier 1915, les Allemands y mènent différents assauts. Faute d'une préparation efficace d’artillerie, ils sont tenus en échec. À la troisième tentative, ils occupent le sommet, fortifient leurs positions et organisent l'arrière-front. Blockhaus, abris bétonnés, tranchées, réseaux de barbelés, ligne de chemin de fer et même un funiculaire vont en faire une redoutable forteresse. En avril 1915, le 7e Chasseurs et le 152e RI, au prix de pertes importantes, bousculent l'ennemi. Les fantassins du 15-2, surnommés par les Allemands « Les Diables rouges » viennent d'écrire l'une des pages les plus glorieuses de leur histoire. Perdant en intensité, ce secteur est réorganisé par chacun des belligérants. Du côté allemand, l'eau et l'électricité sont acheminées jusqu'aux premières lignes.

Le HWK s’embrase de nouveau à l’automne 1915, et change trois fois de main. Le 21 décembre, après avoir pilonné les positions allemandes, les Français s'emparent du sommet et du flanc est du Hartmannswillerkopf, neutralisant les tranchées et les blockhaus. Sans attendre, les Allemands contre-attaquent violemment. Près de 12 000 hommes français et allemands sont tués, blessés ou prisonniers au cours de ces combats. Parmi eux, le général Serret mort de ses blessures à l'ambulance de Moosch. Cette opération s'achève le 9 janvier 1916. Le front se fige définitivement jusqu'en 1918. Les Français et les Allemands s’enterrent de part et d’autre du sommet, souvent à quelques dizaines de mètres les uns des autres. Un ultime coup de main ennemi est lancé sans succès le 12 septembre 1918. Le 4 novembre tombe le dernier soldat allemand. L'Armistice signé, les troupes françaises descendent dans la plaine d’Alsace pour occuper Cernay située au pied de la montagne.

Au total, 106 unités françaises et plus de 200 unités allemandes s'affrontèrent successivement au HWK. Près de 25 000 Français et Allemands sont tombés sur ses pentes. Popularisés dès avril 1915 par le journal l’Illustration, les récits des combats, en raison de leur âpreté, se confondent à la légende. Le Hartmannswillerkopf reste ainsi pour les soldats français « le Mangeur d’hommes » et pour les soldats allemands, la « Montagne de la Mort ».

 

Le massif du Hartmannswillerkopf, un patrimoine mémoriel majeur de la Première Guerre mondiale

Aujourd'hui, le champ de bataille du HWK est l'un des mieux conservés de la Première Guerre mondiale compte tenu de la nature rocheuse des sols. Traversé par 45 km de tranchées, il représente un ensemble unique de fortifications de campagne et permet de visualiser l'histoire d des combats.

Dès 1921, le site est classé monument historique. La même année, le général Tabouis, ancien commandant de la 9° division d'Infanterie qui s'illustra au HWK, crée un comité chargé de construire un monument national dédié au souvenir des combattants français disparus. Placé sous le haut-patronage du président de la République Gaston Doumergue et des cinq maréchaux de France, le monument est inauguré en 1932 par Albert Lebrun, président de la République. Financé par une souscription nationale, il est l'un des quatre monuments Nationaux de la « Grande Guerre » avec ceux de Notre-Dame de Lorette, Douaumont et Dormans.

Orienté Ouest-Est tout comme la nécropole, cet ensemble architectural, œuvre de Robert Danis, s'organise dans un strict respect des lignes horizontales. Après avoir emprunté une tranchée longue de 40 mètres, on accède au monument creusé dans le roc au lieu dit « Silberloch ». Surmontée par un fronton portant l’inscription « 1914 – Hartmannswillerkopf – 1918 », (le fronton initial portait l’inscription en lettres de bronze « Ici reposent des soldats français morts pour la France ») l'entrée du Monument national est gardée de part et d’autre par deux victoires ailées en bronze, œuvre d’Antoine Bourdelle. Une porte en fer forgé en forme de soleil levant, œuvre d’Unselt, ferme l’entrée du monument et porte l’inscription « Ad lucem perpetuat ».

Dans le péristyle figurent les numéros des 106 régiments français et du bataillon américain qui ont combattu au HWK. Il est fermé au fond par une immense porte en bronze doré qui ouvre l’accès à l’escalier qui descend dans la crypte. On y trouve trois chapelles dédiées aux trois religions concordataires : catholique, protestante et israélite. L’autel catholique est dominé par une statue de la Vierge à l’enfant sculptée dans la pierre par Bourdelle ; des versets de la bible sont sculptés dans les murs au- dessus des deux autres autels. Au centre, un immense bouclier en bronze flanqué de part et d'autre d'un glaive et d'un fourreau vide entourés de lauriers, recouvre la tombe de plusieurs milliers de soldats français inconnus recueillis sur le champ de bataille. Une épitaphe de Victor Hugo est gravée sur tout le pourtour du bouclier : « Ceux qui pieusement sont morts pour la Patrie ont droit qu’à leur cercueil la foule vienne et prie ». Une croix de guerre en bronze est placée en clé de voûte de la crypte à la verticale de la tombe.

Dominant le cimetière national, et situé à la verticale de la crypte, s’élève sur plusieurs marches un autel de la Patrie identique à celui dressé au Champ de Mars à Paris en 1790 pour la fête de la Fédération. Sur son pourtour figurent les blasons de douze grandes villes françaises qui ont offert le monument.

Récemment restauré, cet ensemble architectural a retrouvé toute sa beauté et sa solennité originelles et perpétue par-delà les années le recueillement et l’hommage dus à ceux qui reposent là après avoir fait le sacrifice de leur vie.

 

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Anschrift

1, rue Camille Schlumberger 68000
Colmar

Wöchentliche Öffnungszeiten

Visites libres

Fermetures annuelles

D'octobre à mai

La nécropole nationale de Dieue

Aktie :

Nécropole nationale de Dieue. © Guillaume Pichard

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette Dieue

 

La nécropole nationale de Dieue regroupe les dépouilles de soldats  morts pour la France lors des combats des Hauts de Meuse de 1914 à 1918. Créé dès 1914, ce cimetière rassemble les corps des soldats défunts dans les unités médicales installées dans ce village. En 1922, ce site fut réaménagé et rassembla, jusqu'en 1927, les restes mortels exhumés des cimetières des villages voisins (Ailly-sur-Meuse, Dugny-sur-Meuse, les Eparges, Haudainville, Maizey, Mouilly, Ranzières, Vacherauville et Vaux-lès-Palameix). D’une superficie de 2 025 m², cette nécropole rassemble plus de 300 soldats français inhumés en tombes individuelles.

 

Combats des Hauts de Meuse

Grâce au sursaut français sur la Marne et à la résistance du fort de Troyon, le 13 septembre 1914, la 5e armée allemande bat en retraite. Elle se retranche dans la plaine marécageuse de la Woëvre où elle tient des positions préparées à l'avance. Le 20 septembre, les Allemands attaquent d’Etain à Pont-à-Mousson parvenant à atteindre la Meuse à Saint-Mihiel. En quelques jours, ils creusent un saillant dans le front français mais ils sont stoppés par le 16e corps d’armée. Les Allemands s’organisent solidement sur leurs positions. Situé entre Verdun et Saint-Mihiel, ce secteur est, durant l’année 1915, le théâtre de combats meurtriers. A la tranchée de Calonne, au bois des Chevaliers, au bois d'Ailly ou au bois Brûlé, l'infanterie est durement éprouvée. Durant toute la guerre, ces secteurs, au sud de Saint-Mihiel, restent des plus actifs.

Dominant cette plaine, la crête des Eparges est l’enjeu de combats acharnés où périssent des milliers d’hommes. Le sommet de la colline saute par l’explosion des mines souterraines creusées par les sapeurs du Génie des deux camps. Du 5 au 14 avril 1915, la 1ère armée française attaque en Woëvre et sur les Hauts de Meuse. Stoppée par une forte résistance ennemie, elle ne peut s’emparer de la crête.

Du 22 au 26 février 1916, devant la pression allemande sur Verdun, les Français évacuent la Woëvre pour se retrancher autour du fort de Moulainville, bombardé durant des semaines par les Allemands. En 1917, faute d’effectifs, le front s’immobilise jusqu’à l’offensive franco-américaine contre le saillant de Saint-Mihiel. Lancé le 12 septembre 1918, ce mouvement conduit par 9 divisions américaines et 4 divisions françaises est appuyé par 3 000 canons, 1 500 avions et 200 chars et parvient à repousser l’ennemi vers la frontière, lui prenant 16 000 prisonniers. Le front se stabilise jusqu’à l’armistice de novembre 1918.

 

Dieue, un village à proximité d’unités médicales

Durant les opérations de 1915, Dieue accueille de nombreux cantonnements et deux quartiers généraux. Décrété hôpital militaire, ce village reçoit de nombreux blessés, en particulier ceux des 68e et 28e divisions. L’ambulance 2/14 est répartie dans certaines maisons du village dont l’une d’elles (Place du Jeu-de-Quilles) porte encore sur sa façade une croix rouge. Provenant du triage opéré par les ambulances divisionnaires de la Calonne, les grands blessés sont opérés et soignés. Ils sont ensuite emportés à l’hôpital d’orientation et d’évacuation du Petit-Monthairon, puis convoyés vers l’hôpital de Queue-de-Mala. Ils sont évacués enfin par train ou par voitures sanitaires vers les hôpitaux de Bar-le-Duc.

Les combattants morts en 1915 appartenaient aux 8e, 11e, 51e, 67e, 106e, 110e, 128e, 132e RI et 25e BCP, dont les divisions luttaient aux Éparges ou à la Tranchée de Calonne. Inhumé dans d’autres secteurs, il subsiste par exemple au Petit-Monthairon la stèle portant le numéro des unités qui étaient enterrés là et sont aujourd’hui à Dieue. Juste après la guerre est construit un mémorial à la mémoire des 284 soldats inhumés alors dans ce lieu. Il rappelle le nom des unités dont sont issus l’ensemble des combattants de ce cimetière et originaire des toutes les régions de France et de ses colonies.

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Anschrift

Dieue sur Meuse 55320
À 12 km au sud de Verdun, sur le CD 964

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