La nécropole nationale de Strasbourg - Cronenbourg

L’histoire d’un cimetière militaire allemand

À la suite de la guerre franco-allemande de 1870-1871, la France perd l’Alsace-Moselle et quelques communes des Vosges au profit du nouvel Empire allemand. Après la guerre, l’armée allemande y installa de nombreuses garnisons afin de garantir sa présence.

Pour inhumer ses militaires morts en service, l’armée allemande a procédé à l’ouverture du cimetière de Strasbourg en 1872. Dans le carré de garnison, qui existe toujours, reposent notamment des hommes et des femmes du corps médical.

Une nécropole européenne à l’histoire mondiale

Cronenbourg, devenu nécropole nationale au lendemain de la Première Guerre mondiale, est à l’image de sa ville hôte : européenne. Durant la Grande Guerre, la Seconde Guerre mondiale, la présence de troupes françaises en Allemagne pendant la Guerre Froide et la guerre du Liban, la nécropole nationale devient le lieu d’inhumation de 2 866 Allemands, 2 398 Français de métropole et d’Outre-mer, 149 Russes, 29 Britanniques, 8 Yougoslaves, 7 Polonais, 5 Serbes et 1 Néerlandais. Le général Kléber y a été provisoirement inhumé de 1940 à 1945.

Une empreinte forte de la Seconde Guerre mondiale : une mémoire européenne partagée

La nécropole nationale de Strasbourg permet de découvrir la vie de plus de 5 400 hommes et femmes tombés lors des conflits contemporains, dont de nombreuses en lien avec les combats de libération de la Strasbourg, le 23 novembre 1944.

Jean-Baptiste HOUCHET, aumônier de la 2^e DB

Dès l’été 1940, Jean-Baptiste HOUCHET s’engage auprès de la France Libre et est affecté au Bataillon de Marche n°1 qui est projeté en Syrie en juin 1941. Lieutenant-aumônier, il est promu aumônier-capitaine au Moyen-Congo et aumônier-général lors de la campagne de la 2^e DB en Afrique. En 1944, il est toujours en service au sein de la Division Leclerc et participe notamment à la libération de Paris et aux combats des Vosges. Il est mortellement blessé le 23 novembre 1944 sur le pont de Kehl alors qu’il portait secours à un blessé. Le 24 mars 1945, il est fait Compagnon de la Libération à titre posthume. 

Denis Joseph FRAZER, un infirmier anglais dans la 2^e DB

Denis FRAZER a 22 ans lorsqu’il trouve la mort en portant secours à un Français blessé à Pfulgriesheim (67). Ne voulant pas porter l’arme car membre du mouvement Quaker, le jeune britannique s’engage volontairement dans la Friends Ambulance Unit et est intégré en tant qu’infirmier-ambulancier, avec son groupe, au sein du 13^e Bataillon Médical de la 2^e DB. Pour son engagement au service de la France, la Croix de Guerre française 1939-1945 lui sera attribuée. 

Des milliers de parcours uniques attendant votre découverte lors de votre visite à la nécropole nationale de Strasbourg – Cronenbourg.