La ligne de démarcation (1940-1944)

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La ligne de démarcation à Moulins. À partir du 1er mars 1943, le laissez-passer n'est plus nécessaire au franchissement de la ligne. Source : LAPI/Musée de la Résistance Nationale – Champigny
Source : LAPI/Musée de la Résistance Nationale – Champigny

Fort de Bellegarde

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Le Fort de Bellegarde. Source : ©Doronenko - License Creative Commons - Libre de droit

Ce fort contrôle le passage du col du Pertus, voie de communication facile entre la France et l'Espagne.

Installé dans les Pyrénées-orientales, le Fort de Bellegarde contrôle le passage du col du Pertus - ancien Portus Pompei (passage de Pompée) -, voie de communication facile entre la France et l'Espagne. Possession des rois de Majorque, le site est fortifié en 1285 afin de faire face à la menace du voisin aragonais. Il s'agit, au départ, d'une tour de surveillance, de 20 mètres de haut, au dessus du Pertus, équipée pour se défendre de façon autonome. Les rois d'Aragon reprennent la région au XIVe siècle. La tour est alors utilisée comme péage par les seigneurs locaux.

Le Traité des Pyrénées, en 1659, incorpore au royaume de France le col de Pertus et ses environs, plaçant la frontière franco-espagnole à proximité du site. La tour acquiert une valeur stratégique.

Dès 1667 les troupes françaises repoussent avec difficultés une attaque espagnole. Le pouvoir commande alors de consolider le dispositif frontalier ; une décision renforcée en 1674 lorsque, les travaux commencés, les troupes espagnoles s'emparent du fort, les français ne les en délogeront qu'en 1675. Vauban, au cour de son second voyage d'inspection en avril-mai 1679, décide alors de la construction d'une véritable citadelle à la place de la tour, approuvant en cela les plan de son ingénieur des fortifications en Roussillon, Rousselot.

Le vieux fort est agrandi au maximum, l'ancien donjon est rasé, l'espace intérieur est aplani, les bastions sont doublés de petites tours qui leur servent de réduits, le plan en étoile est adopté pour le chemin couvert. Achevé, le fort suit un plan pentagonal.
L'enceinte principale est protégée par un glacis d'un kilomètre et cinq bastions relis les uns aux autres. Elle enserre une deuxième ligne de remparts et le murs de protection de la forteresse. Cette dernière, prévue pour être autonome, comprend notamment des logis pouvant abriter 600 hommes, une chapelle, un hôpital, une boulangerie et son moulin, et un puits large de 6 mètres, profond de 62 mètres, creusé en 1698. Le seul accès à la forteresse est la "Porte de France", protégée par un fortin en demi-lune. Pour sa construction, Vauban aura fait raser l'ancien château et rabaisser la colline de 30 m. La forteresse, édifiée en 30 ans, s'étale ainsi sur 14 hectares dont 8000 m de bâtiments.

Sous la Révolution la région sera le lieu d'âpres combats lors de la campagne des Pyrénées. En 1793 les Espagnols lancent une offensive sur le Roussillon, le général Ricardos passe par le Vallespir et occupe Prats-de-Mollo, le fort Lagarde est occupé - le fort ne sera repris qu'en septembre 1794 par les troupes du général Dugommier, après un siège de quatre jours.

Laissé en "sommeil" pendant plus de cent ans, le site est à nouveau utilisé par la puissance publique après 1939, lors de la Retirada : la fuite des Républicains Espagnols face à l'avancée des troupes de Franco. Mal perçus en raison de leurs opinions politiques, les réfugiés sont internés par le gouvernement Daladier. Les premiers camps sont établis à Prats-de-Mollo et sur les plages d'Argelès, puis au camps militaire Joffre, et enfin au Fort de Bellegarde entre janvier et février 1939.

 

Mairie

15 avenue de France 66480 Le Perthus

Tel : 04 68 83 60 15

 

Le fort est ouvert du 3 juin au 30 septembre de 10 h 30 à 18h30

 

Quizz : Forts et citadelles

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Infos pratiques

Adresse

66480
Le Perthus
Tel : 04 68 83 60 15

Horaires d'ouverture hebdomadaires

De mai à septembre, ouvert de 10h30 à 18h30 Visites guidées tous les jours à 11h30 , 14h30, et 16h. Hors saison sur rendez-vous.

Le Mont-Mouchet

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The Mont-Mouchet Memorial. Source: www.margeride-truyere.com

Site naturel classé et Haut-lieu de la Résistance en Auvergne, au paysage grandiose et émouvant au cœur des forêts de la Margeride. Le Musée de la Résistance à Auvers (Haute-Loire) présente une muséographie retraçant la situation de la France en 1939.

À 1335 mètres d'altitude, aux confins des départements du Cantal, de la Haute-loire et de la Lozère, se trouve le Mont-Mouchet, où fut implanté à partir du 20 Mai 1944, sous l'autorité du Colonel Gaspard, Chef régional des F.F.I de la zone R 6, l'un des cinq grands Maquis de France.

Dès le 2 juin 1944, celui-ci subissait un premier assaut d'un bataillon allemand. Puis les 10 et 11 juin, 2 200 soldats de la Wehrmacht livraient, en ces lieux, contre les maquisards, des combats acharnés. Repliés sur le "Réduit de la Truyère", ces maquisards subissaient le 20 juin un assaut plus important encore qui les obligeait à rompre le contact.

Après les combats du Mont-Mouchet, les compagnies F.F.I. reconstituées, réparties en 20 zones de guérilla, harcelèrent les troupes nazies un peu partout dans les quatre départements d'Auvergne, jusqu'à la Libération de la France.

Dans tout ce secteur les pertes furent sévères tant chez les F.F.I que du côté allemand. Plusieurs villages furent détruits.

Avec l'accord et l'appui du général de Gaulle fut érigé dans la clairière le Monument national à la Résistance et aux Maquis de France inauguré le 9 juin 1946, dû au sculpteur parisien Raymond Coulon. 

Chaque année, fin juin, un important Rassemblement du Souvenir a lieu au pied de ce Monument.

Un premier musée avait été installé dans la Maison Forestière, reconstruite après la Libération sur l'emplacement de celle, détruite lors des combats, qui avait auparavant abrité l'état-major des F.F.I. Il fut remplacé par un nouveau bâtiment, financé par l'Etat et le Conseil Régional d'Auvergne, inauguré le 8 Mai 1989.

Ce musée de la Résistance présente un ensemble très intéressant de matériels et documents rappelant la situation de la France en 1939, les quatre années d'occupation allemande, le Pétainisme, la Gestapo, la Déportation, la Résistance, etc.

Un film vidéo retrace ce que furent les combats du Mont-Mouchet, de Saugues et de la Truyère. Durée de la visite, environ 1 heure.

Entièrement réaménagé en 2009, sa nouvelle scénographie conduit les visiteurs à découvrir les temps forts de la Résistance en Auvergne et au Mont-Mouchet suivant plusieurs fils conducteurs :

  • un accès au contexte national et international de cette période troublée pour comprendre,
  • des documents, photos et objets d'époque sur les évènements du Mont-Mouchet pour se souvenir,
  • le parcours singulier de deux personnages de bandes dessinées : Lucien et Pierrot, l'un natif du Cantal et l'autre originaire de Lorraine pour une découverte sensible de ces évènements.

Des chronologies et cartes proposent, en complément, une approche très détaillée des faits. Pour les groupes, des visites guidées du musée et du mémorial peuvent être organisées par un guide conférencier, pour approfondir la découverte de ce lieu de mémoire.

 

Renseignements pratiques

Musée de la Résistance du Mont-Mouchet

Le Mont-Mouchet , 43300 Auvers
 

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Infos pratiques

Adresse

43300
Auvers

Château de Salses

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Le château de Salses. Source : http://www.leguide66.com/

Le château de Salses est cerné entre deux obstacles naturels, les derniers monts des Corbières et les étangs contigus à la mer.

Dans le département des Pyrénées-Orientales, aux portes du pays catalan, le château de Salses est cerné entre deux obstacles naturels : les derniers monts des Corbières et les étangs contigus à la mer.

 

Sur ordre de Ferdinand le catholique, roi d'Aragon, la forteresse est construite de 1497 à 1504 par le commandeur Ramiro Lopez, grand artilleur du Roi, dans le but d'interdire l'accès du Roussillon à la France. Du fait de sa position stratégique sur une frontière naturelle, elle est vouée à l'épreuve du combat, et est assiégée en 1503, avant même son achèvement. Pris et repris au fil des campagnes franco-espagnoles, le château de Salses est définitivement rattaché avec le Roussillon au Royaume de France par le traité des Pyrénées en 1659.

 

Dès lors, à l'écart de la frontière, son intérêt stratégique est moindre, et il n'échappe à la destruction qu'en raison du coût d'une telle opération. Par la suite, la forteresse est utilisée comme une caserne pour accueillir des troupes de passage, puis sert d'entrepôt de vivres et de munitions. Classée monument historique en 1886, elle est cédée en 1930 au ministère de la culture qui la restaure, et l'ouvre au public.

 


Le château de Salses possède de nombreux attributs propres au château médiéval. Il conserve l'usage de tours cylindriques en pierre encadrant de longues courtines continues, et abrite un donjon accueillant les réserves vitales de la place : l'arsenal, et les réserves alimentaires. Cependant, et surtout après les réaménagements effectués à la suite du premier siège de 1503, il doit être considéré comme un ouvrage de transition, qui conduira au bastion.

À la fin du XVème siècle, le développement de l'artillerie à boulet métallique commande l'évolution de la fortification militaire. En effet, le château médiéval, capable de résister au fragile boulet de pierre, devient vulnérable avec l'apparition du canon à boulet de fonte.

 

Le château de Salses illustre les solutions architecturales développées pour contrer les redoutables effets du boulet métallique. Pour se dérober le plus possible aux tirs adverses, les défenses de la fortification sont enfoncées dans le sol, à l'abri de la profondeur du fossé. Au sud-ouest et au nord-ouest de la forteresse, deux éperons, placés à l'avant de constructions circulaires, visent à éloigner l'assaillant en supprimant les angles morts : ils préfigurent les formes géométriques des bastions modernes. L'assaut de la forteresse elle-même est retardé par des ouvrages extérieurs ; les courtines ne sont plus crénelées, et présentent désormais des embrasures à canon. Caractérisé par l'épaisseur de ses murs, l'élargissement des douves, l'importance des ouvrages extérieurs, l'installation de l'artillerie sur de larges plate-formes, le château de Salses illustre la nécessaire adaptation de l'architecture militaire aux avatars de l'art de la guerre.

 


Forteresse de Salses

66600 SALSES-LE-CHÂTEAU.

tél. 04 68 38 60 13.

fax. 04 68 38 69 85.

 

Ouverture : Du 1er juin au 30 septembre de 9h à 19 h. Du 1er octobre au 31 mai de 10h à 12h15 et de 14h à 17h.

 

Fermé les 1er janvier, 1er mai, 1er novembre, 11 novembre et 25 décembre.

 

Exposition permanente. Visites libres des extérieurs. Visites commentées de la forteresse.

 

Accès De Béziers : A 9 vers Perpignan, sortie n° 40, puis D 627 et N 9 vers Perpignan. De Perpignan : N 9 vers Narbonne.

 

Accessibilité partielle aux handicapés.

 

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Infos pratiques

Adresse

66600
Salses-le-Château
tél. 04 68 38 60 13.Fax. 04 68 38 69 85.

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Du 1er juin au 30 septembre de 9h à 19 h. Du 1er octobre au 31 mai de 10h à 12h15 et de 14h à 17h. Visites libres des extérieurs. Visites commentées de la forteresse.

Fermetures annuelles

Fermé les 1er janvier, 1er mai, 1er novembre, 11 novembre et 25 décembre.

La cité fortifiée de Binche

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La cité fortifiée de Binche. Photo Ville de Binche

La cité fortifiée de Binche appelée "la Carcassonne" de Wallonie...

Avec sa muraille en pierre assise dans un monumental talus en terre (une « terrée ») longue de deux kilomètres et demi et ses vingt-cinq tours, Binche peut prétendre montrer un ensemble monumental unique en Belgique. C'est en effet la seule enceinte médiévale presque intégralement conservée du pays. Il n'est pas exagéré de l'appeler « la Carcassonne » de Wallonie ! Seules les portes, cinq tours et quelque trois cents mètres de tronçons ont disparu. Et plus de trois siècles d'architecture militaire y sont représentés.

 

A l'origine, Binche est une simple dépendance de la paroisse de Waudrez, le Vodgoriacum romain. Née au XIIème siècle, l'agglomération reçoit le statut de ville neuve vers 1120. Plutôt qu'un donjon, le comte de Hainaut laisse entourer les quartiers d'habitat implantés à l'extrémité méridionale d'un éperon cerné par la petite rivière Samme (appelée aussi la Princesse) d'une enceinte en pierre. La ville de Binche participe dès le XIIème siècle à la défense du comté. Celle-ci s'appuie aussi bien sur des places fortes possédées en propre par le comte et gérées par un châtelain (à Binche, il est cité en 1138) que sur des châteaux appartenant à des vassaux. C'est un maillage de forteresses formant un échiquier stratégique. Centre agricole, l'agglomération devient assez vite un important lieu de production de drap. En outre, un doyenné y est établi.

 

 

 

Une première enceinte en pierre est édifiée dès le XIIème siècle, pour barrer au nord l'accès assez large à l'éperon. L'exemple semble précoce dans les principautés lotharingiennes où la terre et le bois sont encore le matériau de prédilection pour les enceintes urbaines. Il ne subsiste à Binche que de rares traces près du château et au rempart du Posty. Le front nord a entièrement disparu. Les historiens le situent à la hauteur de la rue de la Gaieté.

 

Selon les premières conclusions des fouilles menées depuis 1996 dans le parc du château par le Service de l'Archéologie de la Région wallonne, le comte ferait construire vers le XIIème siècle un vaste palais fortifié dont les vestiges de la grande salle, l'aula et de la chapelle ont été dégagés à l'extrémité méridionale de l'éperon. Les fortifications se construisent dans la longue durée, en s'adaptant systématiquement aux progrès de l'architecture défensive et à la modernisation des armements : dès la fin du XIVème siècle, de nouvelles formes architecturales prennent en compte l'artillerie à poudre, née vers 1320 en Occident.

A Binche, la grande enceinte édifiée à partir du XIVème siècle ne présente pas, dans un premier temps, d'adaptations à cette nouvelle arme. Les nouvelles tours sont très saillantes et pourvues d'un niveau défensif intermédiaire. L'intérêt des murailles neuves réside dans leur technique de construction, à fondations sur arcades, permettant ici stabilité et économie de matériaux vu que le sous-sol, hormis dans le secteur sud, est instable, parfois marécageux. Ce système est en usage dans bien d'autres villes des anciens Pays-Bas (Lille, Valenciennes, Bruxelles, Bruges, Namur,...).

 


A la fin du XIVème siècle, les maîtres maçons du comte de Hainaut, Thomas Ladart, originaire d'Ath, et Noël Camp d'Avaine dirigent une campagne de modernisation de l'enceinte. De nouvelles tours, habitables et pourvues d'ouvertures (fenêtres et meurtrières) sont ajoutées à l'enceinte. Au début du XVème siècle en effet, dans le Hainaut, neutre mais pris entre Bourguignons, Français et Liégeois, il faut s'armer et renforcer la garnison et les remparts. Binche fait office de plaque tournante, comme par exemple au cours des opérations contre la principauté de Liège, en 1406 -1408.

Plus tard, intégrée aux possessions bourguignonnes, Binche est une forteresse parmi d'autres. Des canonnières sont notamment aménagées dans les courtines du «Vieux cimetière». La petite tour y est construite et pourvue de canonnières pour le tir à l'arme à feu. Jusqu'au milieu du XVIème siècle, malgré les progrès de l'artillerie et de la fortification, Binche est présente dans la stratégie défensive du Hainaut et des Pays-Bas, au moins comme centre de rassemblement des troupes impériales : deux sièges en témoigneront, en 1543 et 1554. Mais celui de 1578 rend définitivement obsolète les défenses urbaines, commandées de partout depuis les hauteurs proches.

De la vieille chaussée Brunehaut menant à Maubeuge, on aperçoit le sommet du clocher de la collégiale, le reste de la ville étant caché dans le repli du terrain. De nombreux impacts de boulets de canon ont été pansés à la hâte dans la partie sud : les zones parementées en brique et l'inclusion d'éléments de décor architectural (« rose » des remparts et claveaux de voûtes gothiques) y sont bien visibles.

Le somptueux palais Renaissance édifié par l'architecte montois Jacques Du Broeucq pour la régente Marie de Hongrie, sur les bases du château médiéval, est une cible magnifique pour les canons français. Incendié en 1554, il est définitivement ruiné en 1578. Sous les archiducs Albert et Isabelle (1599 -1621), une tentative de restauration n'aboutira pas. Nombre d'éléments sculptés partent à Mons (portail d'entrée) ou sont réutilisés à Binche même.

Au XVIIème siècle, Binche sert occasionnellement de point d'appui logistique et de zone de manoeuvre à des armées en marche. Auparavant, la ville est prise à deux reprises par les Français : en deux jours au cours de l'année 1643, puis par Turenne en 1654. En 1668, elle est cédée à la France pour dix ans. Ainsi pendant la campagne de 1672-1674 menée par Louis XIV, elle sert de pivot à l'armée de campagne. Si des projets de bastionnement ont pu voir le jour dans ce contexte, au début du XVIIIème siècle, l'enceinte est inutilisable : des brèches trouent les courtines, des tours sont rasées. C'en est fini du rôle militaire de Binche. La frontière a reculé vers le nord, mais la défense du territoire s'effectue sur la ligne Toumai-Mons-Charleroi.

 

Au XIXème siècle, la ville perdra ses portes fortifiées et l'enceinte sera peu à peu enclavée par les particuliers. En 1995 débuta à Binche une vaste campagne de restauration et de fouilles de l'enceinte avec le concours de la Communauté Européenne et de la Région Wallonne, dans le cadre du programme OBJECTIF 1. Ces travaux d'envergure, menés par le service de l'Archéologie de la Région Wallonne de 1995 à 1999 permirent de connaître de manière précise l'évolution des remparts et aussi de mettre au jour les châteaux de la Cité.

 

 

Office du tourisme de Binche

 

Grand-Place
7130 Binche

Tél : 064/33.67.27

Fax : 064/23.06.4

 

 

tourisme@binche.be

 

 

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Adresse

7130
Binche

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Accessibilité toute l'année

Musée du 34ème Régiment d'Infanterie

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© Musée du 34e RI

Créé par les bénévoles de l'Amicale du 34ème RI, le musée conserve la mémoire du régiment le plus populaire des Landes et en perpétue le souvenir à travers de nombreux documents ( affiches, drapeaux, matériel de guerre...). Il s'adresse à toute personne désireuse de connaître la vie des hommes au sein des régiments de Mont de Marsan (34e RI, 234e RI et 141e RIT) en particulier durant les deux guerres mondiales.

Le musée conserve la mémoire et perpétue le souvenir des Landais et des Aquitains passés au 34ème RI, 234ème RI, et 141ème RIT (de 1876 à 1997 et plus particulièrement durant les deux guerres mondiales) et de ceux qui sont morts sous les plis de ces drapeaux. Des documents d'époque montrent ainsi le quotidien du régiment avec de jeunes soldats apprenant à nager sur des tabourets, s'entraînant au maniement de l'épée, patrouillant sur les bords de la Midouze ou remportant le championnat de France militaire en 1912 et 1913. On retrouve les soldats souriant en 1914, au moment de partir sur le front, puis couverts de boue et de plaies dans les tranchées dévastées. On croise l’abbé Bordes, aumônier volontaire durant la Grande Guerre, dont il sort avec la Croix de guerre et la Légion d'honneur. On retrouve également le souvenir de l'artiste Marcel Canguilhem, dit Cel le Gaucher, en raison de son bras droit perdu au combat. Parmi d'autres témoignages du passé, on retrouve le brassard de FFI de Charles Lamarque-Cando, l'uniforme du caporal Marc Bareyt ou le casque troué par un éclat d'obus de Jean-Henri Brocas. Ce musée des hommes plus que des institutions ou des batailles participe au devoir de mémoire et contribue aujourd'hui, tout particulièrement auprès de la jeunesse, à la réflexion sur le prix et la valeur de la paix et de l'union des peuples.
Ce musée fait connaître aussi des tranches de vie locale avec un régiment véritable miroir de la société landaise et de la vie montoise à travers les différentes époques. Ainsi, on y apprend que le 34ème a expérimenté des manœuvres militaires sur échasses ou bien que sa musique participait activement aux animations locales comme la remise des prix au lycée Victor Duruy et même lors des fêtes de la Madeleine ou celles des principales villes landaises.

 


 

 

 

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Infos pratiques

Adresse

495, avenue du Maréchal Foch 40000
Mont de Marsan
05 58 75 80 07 ou 05 58 76 01 98

Tarifs

Gratuit

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Mercredi, vendredi et samedi de 14h à 17h / L'été : mercredi et samedi de 15h à 18h

Site Web : amicaledu34ri.fr

Le tourisme pédagogique de mémoire

FRATERNITÉ D’ARME À L’INTERNATIONAL

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©Ambassade de France en Éthiopie
©Ambassade de France en Éthiopie

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Sommaire

    En résumé

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    Auteur

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    Articles de la revue

    Opération Héritiers de mémoire

    Opération Héritiers de mémoire

    Retour en images au Panthéon © ECPAD. 8e édition de la remise des trophées 2024. 

    Opération conduite par la Direction de la mémoire, de la culture et des archives (DMCA) du ministère des Armées, en lien avec le ministère de l’Éducation nationale et de la jeunesse et le ministère de l’Agriculture et de la souveraineté alimentaire, met en lumière des projets remarquables d’enseignement de défense d’écoles ou d’établissements d’enseignement secondaire. Ces projets font l’objet de films documentaires, d’attribution de mentions lors d’une cérémonie nationale de remise de trophées au Panthéon.

    "Héritiers de mémoire" est une opération innovante. En premier lieu,  il ne s'agit pas d'un concours mais bien d' une action de mise en valeur nationale d’actions scolaires de terrain. "Héritiers de mémoire" mêle par ailleurs la mémoire et le cinéma, à travers les films documentaires. Cette opération est également profondément ouverte aux approches pluridisciplinaires et à tous les âges, qu’il s’agisse des élèves d’écoles, de collèges, de lycées. Elle met chaque année tout particulièrement en lumière des classes particulièrement méritantes, comme celles de réseaux d’éducation prioritaire, de l’enseignement professionnel et de l’enseignement agricole. "Héritiers de mémoire" a enfin une dimension internationale, des établissements français à l’étranger étant primés.

    Remise des trophées du 14 mai 2024

    Vidéos à retrouver sur YouTube © Ministère des armées SGA / DMCA / ECPAD

    La cérémonie de remise des prix au Panthéon

    Héritiers de mémoire 2024 - Le lauréat du Prix «Photographier et filmer les conflits contemporains»

    Héritiers de mémoire 2024 – Le lauréat du Prix « Le sport, un terrain de jeu… et d’armes » 

    Héritiers de mémoire 2024 – Le lauréat du Prix « Pierre LOTI, officier-écrivain en guerre


    Cycle scolaire 2023-2024 : 3 projets sont concernés par un prix.


    PRIX APPEL A PROJETS « PHOTOGRAPHIER ET FILMER LES CONFLITS CONTEMPORAINS »

    • Lycée des métiers de l’habitat et du développement durable Dhuoda (30 – Nîmes – Académie de Montpellier) 

    « Photographier et filmer la guerre dans l'ex Yougoslavie, du soldat aux médias »

    En réponse à l'appel à projet "photographier et filmer les conflits contemporains", le projet porté par deux classes de Terminale nîmoise permet d’aborder les opérations en ex-Yougoslavie.

    Les élèves ont découvert cette période via le visionnage de films : "La voix d'Aïda", film bosnien sur le massacre de Srebrenica ; "A perfect day" film espagnol et d'un documentaire "Moi, Eric mort à Sarajevo - Mourir pour la paix" réalisé par Jean-Luc Gunst. Ils ont ensuite étudié des photographies issues du site "images défense" de l'ECPAD. 

    Après ce travail préparatoire, les élèves ont rencontré des témoins de ce conflit et ont visité le 2ème régiment étranger d’infanterie (REI), visite organisée par le Lieutenant-colonel David Mazel délégué militaire départemental adjoint du Gard.

    Ils ont pu échanger avec une photoreporter indépendante, Emilie Buzyn et ont assisté à la conférence de Yann Jurovics, maître de conférences en droit public à l'Université d'Evry-Val d'Essonne spécialiste des crimes contre l'humanité et du tribunal pénal international (TPI).

    La production finale est un film documentaire reprenant les recherches réalisées par les élèves qui ont également donné leurs impressions et leurs ressentis sur les différentes étapes du projet. Ce film sera mis en ligne sur le site environnement numérique de travail (ENT) du lycée et repris par les médias locaux.


    PRIX APPEL A PROJETS « LE SPORT ET LES ARMÉES »

    • Lycée Saint François d’Assise (78 – Montigny-le-Bretonneux – Académie de Versailles) 

    « Le sport, un terrain de jeu … et d'armes »

    En réponse à l'appel à projet "Le sport et les armées", le projet réalisé par une classe de Terminale a permis aux élèves de développer leur esprit critique au travers de l'étude de films et d'émissions ; d’effectuer des recherches de ressources, notamment à la BNF ; de consolider les acquis des enseignements suivis en cours. 

    Le sport s'est affirmé à partir de l'entre-deux-guerres comme un instrument de puissance utilisé pour la diplomatie, la propagande ou comme moyen de rayonner à l'international. Les JOP de Paris 2024 révèlent les enjeux géopolitiques actuels.

    Au-delà de leurs recherches, les élèves ont visité les jardins mémoriels du Vel d'Hiv et ont participé à des ateliers proposés par le Mémorial de la Shoah. Ils ont aussi découvert la notion de mise en condition opérationnelle des militaires, présentée au sein de leur établissement.

    Plusieurs intervenants ont pu apporter des témoignages :

    • Le Lieutenant-Colonel Christophe Garnier, joueur de rugby en première division, vice-champion français universitaire, sélectionné en équipe française militaire, a présenté son expérience au sein de l'Armée de Terre et l'importance du sport ;
    • Madame Pascale Magrey, diplômée en DEA d'Histoire de l'Art, a abordé la période nazie sous l'angle de l'histoire de l'art et de l'architecture ;
    • Deux élus de la communauté d’agglomération de St Quentin en Yvelines ont présenté les impacts des JOP sur l'agglomération en termes d'image et d'aménagement du territoire ;
    • Madame Delphine Christophe, professeur certifié d'Anglais, a exposé les problématiques sociales et politiques des Etats-Unis et plus largement celles des pays anglo-saxons.

    Toutes ces recherches ont été exploitées pour la réalisation d'un journal télévisé sous la forme d’une édition spéciale présentant le lien étroit du sport et des armées.


    PRIX APPEL A PROJETS « ÉCRIVAINS EN GUERRE »

    • Collège Les Allobroges (74 – La Roche-sur-Foron – Académie de Grenoble) 

    « Pierre LOTI, officier-écrivain en guerre, écrivain-officier de guerre ; des guerres coloniales à la Grande Guerre (1870-1918) »

    En réponse à l'appel à projet "Écrivains en guerre", ce projet au profit d'élèves de 5 classes, sur 3 niveaux (cinquième, quatrième et troisième), a pour objectif de valider de nombreuses compétences du socle commun de connaissances et de compétences. 2023 est l’année du centième anniversaire de la mort de Pierre Loti, soit l’opportunité de faire découvrir cet officier de Marine et écrivain.

    Les élèves ont réalisé des recherches historiques et biographiques sur Julien Viaud dit Pierre Loti. Ils ont pu rencontrer l'historien Sylvain Venayre et échanger avec Marie-Ange Gerbal, présidente de l’association internationale des amis de Pierre Loti. Les élèves ont aussi été en contact avec le Vice-Amiral (2S) Loïc Finaz, officier de Marine et écrivain.

    Les élèves ont complété leurs recherches et rencontres par une série de 3 visioconférences accompagnées d’un guide-conférencier et la conservatrice du musée Hèbre de Rochefort-sur-mer.

    Les élèves ont ainsi réalisé une exposition sur panneaux intitulée "Pierre Loti, un écrivain en guerre" et proposé une lecture d'extraits de l'auteur, officier de Marine, autour de la période de 1870-1914.


    Cycle scolaire 2023-2024 : 4 projets font l’objet d’une mention


    MENTION SPÉCIALE

    • Lycée professionnel Edouard Gand (80 – Amiens – Académie d’Amiens) 

    « 14-24 » 

    Ce projet pédagogique au profit d’élèves de classe de Terminale professionnelle répond à l'appel à projet "Le sport et les armées". Il a pour finalité la réalisation d’une exposition.

    Des recherches documentaires portant sur l’étude d’archives allemandes et de l’ECPAD ont été menées. Les élèves ont par ailleurs interviewé des acteurs de l'époque et ont visité l’Institution Nationale Invalides (INI).

    L’exposition est déclinée en trois temps importants de l’histoire du sport :

    • L’athlétisme dans la Grande Guerre, avec des clichés inédits d’O. Sthiel de militaires français en captivité en Allemagne pratiquant différents sports. Deux clichés ont été découverts dans une exposition d’un musée de Berlin qui libère les droits pour l’exposition ;
    • Le football et la guerre d'Algérie, avec des archives des Harkis d'Amiens ;
    • Le sport réparateur, avec le Cercle Sportif de l'institut National des invalides (CSINI) et une association d'anciens militaires amiénois pratiquant le sport pour le Bleuet de France.

    La section Diplôme National Métiers d'Art et du Design du lycée professionnel Branly d’Amiens a réalisé l'affiche de l'exposition qui aura lieu en 2024 à la Maison de la Culture d'Amiens. Les élèves du LP Gand sont les auteurs du catalogue de l'exposition.


    MENTION TERRITOIRE

    • Ecoles des Ollières, Ecole de l’Alliance, Ecole primaire Saint Martin Bellevue, Ecole de Thorens Glières et Ecole primaire Evires (74 – Fillière – Académie de Grenoble) 

    « 80ème anniversaire des combats du Plateau des Glières »

    Ce projet pédagogique au profit des élèves des classes de CM1 et CM2 des cinq écoles primaires de la commune de Fillière répond à l'appel à projet "photographier et filmer les conflits contemporains". Il a pour objectif de consolider les enseignements liés à la Seconde Guerre Mondiale et de sensibiliser les élèves aux valeurs de la Résistance, à l'histoire et au rôle des maquisards des Glières. 

    Le projet a été organisé à l’occasion du 80ème anniversaire des combats des Glières de mars 1944 entre les maquisards du Plateau des Glières et les forces de la milice française de Vichy et de la Wehrmacht. La commune de Fillière a coordonné ce vaste projet de territoire. Les écoles ont été accompagnées par CITIA, structure organisatrice du festival international du film d'animation d'Annecy, afin de créer un long métrage mêlant images animées et prises de vues réelles.

    Les élèves ont participé à toutes les étapes d'élaboration des courts-métrages (conception des décors, personnages, tournages sur sites scolaires, enregistrement bande son et bande musicale, chants et textes patriotiques chantés par la chorale des élèves).

    Pour y parvenir, les élèves ont rencontré les aînés du territoire pour collecter leurs témoignages, souvenirs et récits de cette période. Le montage intègre ces histoires. Un film commun rassemble les courts-métrages.

    Une projection grand public sera organisée le 14 juillet 2024, date de commémoration de la libération du village de Thorens-Glières. Une diffusion plus large est prévue dans les salles de cinéma et les supports de communication de la commune.


    MENTION ANIMATION

    • Lycée Victor Lépine (14 – Caen – Académie de Normandie) 

    « Catherine "Miss" Dior, résistante, survivante de la déportation, confiant son histoire dans les coulisses du défilé fondateur de son frère, en 1947 »

    Ce projet pédagogique porté par des élèves de Terminale - bac professionnel, en spécialité "métier de la mode", présente l'histoire méconnue de la sœur du grand couturier Christian Dior, Catherine, résistante et rescapée de la déportation pendant la Seconde guerre mondiale.

    La classe "métier de la mode" a monté un spectacle vivant pour raconter l'engagement, la déportation et le retour à la vie de Catherine Dior. Les élèves ont prolongé un premier travail de recherche, concrétisé par réalisation de 4 planches de bande dessinée, porté par une classe professionnelle de la spécialité esthétique durant l’année scolaire 2020-2021.

    Le spectacle sera joué lors de la journée portes ouvertes du lycée Victor Lépine puis présenté aux parents dans le cadre du 80ème anniversaire du Débarquement et la Libération.


    MENTION MÉMOIRE PARTAGÉE

    • Lycée Chateaubriand (Rome – AEFE) 

    « Trieste et le Carse : La mémoire et l'écriture de la guerre »

    Ce projet pédagogique pluridisciplinaire au profit d'élèves de trois classes de Première du lycée français de Rome a pour objectif de consolider les enseignements littéraires, artistiques et d’histoire liés à la Première et à la Seconde Guerre Mondiale, au travers de l'histoire italienne et plus particulièrement celle de la ville de Trieste.

    Les élèves ont travaillé sur les enjeux et les répercussions des deux guerres mondiales, sur le fascisme et sur « l’après-guerre » en Italie.

    Les élèves ont construit des exposés, des présentations orales et écrites en croisant leurs recherches sur les auteurs au programme, leurs études de documents, leurs visites de sites à Trieste : visite guidée de la Risiera di San Sabba accompagnée d'activités didactiques sur l'horreur des camps et la mémoire de la Shoah ; visite du site de la Foiba de Basovizza considérée comme l'un des lieux majeurs de la répression effectuée par les soldats titistes de 1945 à 1947 (devenu monument d'intérêt national de l'État Italien en 1980).

    Les élèves ont réalisé un journal de bord et participé à un concours de fiction historique à travers l’écriture de nouvelles.

    Année 2022-2023

    Pour sa 7e édition, la cérémonie s'est tenue le 25 mai 2023 au Panthéon

     

    Visionner la retransmission de la 7e cérémonie (© ECPAD/Maxence Carion)

    Reportage photographique à venir

    Visionner le film documentaire "La guerre d’Algérie : une histoire commune, des mémoires partagées ?", Collège Katia et Maurice Kraft – Béziers (© ECPAD)

    Visionner le film documentaire "Écrivains en guerre", Collège Vallée du Lys – Lys Haut Layon (© ECPAD)

    Visionner le film documentaire "Engagement, citoyenneté et fraternité d’armes : les destins croisés du général Leclerc et du lieutenant Amado Granell, officier de la Nueve", Lycée Clément Marot – Cahors (© ECPAD)

    Visionner la vidéo "Matilda in the library", École Emile Roux – Soisy-sous-Montmorency

     

    Cette année scolaire 2022/2023, l’opération, pour sa 7e édition, valorise en particulier les actions s’inscrivant dans les appels à projets de la DMCA en partenariat avec l’éducation nationale, l’enseignement agricole et de nombreux acteurs mémoriels mettant à disposition des classes leurs ressources pédagogiques. Trois appels à projets ont été proposés :

    • La guerre d’Algérie : une histoire militaire, des mémoires combattantes ;
    • Écrivains en guerre ;
    • Leclerc, itinéraire d’un Français libre.

     

    Pour le cycle scolaire 2022-2023, trois projets sont concernés par un prix et trois projets par une mention.

    Prix appel à projets "La guerre d'Algérie : une histoire militaire, des mémoires combattantes".

    • Collège Katia et Maurice Kraft (34 – Béziers) – Académie de Montpellier

    "La guerre d’Algérie : une histoire commune, des mémoires partagées ?"

     

    En réponse à l’appel à projets initié par la DMCA sur "La guerre d’Algérie : une histoire militaire, des mémoires combattantes", ce projet au profit d’élèves de 3e d’un collège situé en REP+ incluant une SEGPA, une ULIS TFC et une ULIS TSL a pour objectif de mener un travail autour des mémoires de la guerre d’Algérie afin de faire comprendre aux élèves ce qui distingue l’Histoire et les mémoires. En amont, les élèves ont étudié en classe ce lien entre Histoire et mémoires à partir de témoignages divers. Ils se sont rendus au Mémorial de Rivesaltes pour y réaliser un travail en ateliers sur la mémoire des harkis à partir de documents d’archives. Les élèves ont participé à une rencontre entre différents témoins directs de la guerre d’Algérie, organisée en partenariat avec l’ONaCVG. Ils ont assisté à une représentation théâtrale « Les fils des hommes » par la compagnie Action d’espace et à un spectacle de danse contemporaine inspiré du livre "Des hommes" de Laurent Mauvignier qui raconte au travers du témoignage d’enfants de harkis, de pieds-noirs, d’appelés, de fellaghas, le souvenir de la guerre d’Algérie. Enfin, tout au long de l’année, les élèves ont été amenés à découvrir différentes œuvres sur le sujet (livres, BD, films, chansons) dans différentes disciplines (lettres, éducation musicale...). En parallèle de ces actions, deux expositions se sont tenues au sein du collège : "La guerre d’Algérie : histoire commune, mémoires partagées ?" de l’ONaCVG et "Les valises sur le ponts" de Pierrevives (archives départementales de l’Hérault). À l’issue, un livret a été élaboré par les élèves, rendant notamment compte de leur travail en ateliers. Ils ont également rédigé un texte dans lequel ils expliquent ce qui distingue l’Histoire des mémoires. Ce travail servira dans le cadre de l’oral du DNB. Par ailleurs, des élèves volontaires réalisent un web documentaire qui retrace le projet.

     

    Prix appel à projets "Écrivains en guerre"

    • Collège Vallée du Lys (49 – Lys Haut Layon) – Académie de Nantes

    "Écrivains en guerre"

     

    En réponse à l’appel à projets initié par la DMCA sur "Écrivains en guerre", ce projet au profit d’élèves de 3e aborde les grands conflits du XXe siècle. En amont, une exposition sur Maurice Genevoix, prêtée par l’ONaCVG, a été présentée aux élèves. En parallèle, les élèves en cursus cinéma ont entamé un travail cinématographique et plastique à partir d’œuvres d’écrivains ayant relaté leur expérience de la Grande Guerre. En cours de français, les élèves ont réalisé des sculptures représentant des soldats gazés à partir du roman "Cris" de Laurent Gaudé. De décembre à janvier, ils ont découvert avec leur professeur de français des textes de résistants tels que Charlotte Delbo, Paul Eluard, Marianne Cohn, Louis Aragon et Madeleine Riffaud. Dans ce cadre, une cérémonie a été organisée devant l’Arbre du Souvenir de la Résistance et de la Déportation, planté dans la cour du collège en 2018. Les élèves ont lu des textes originaux et d’écrivains engagés. En mars, lors d’un séjour à Paris, ils se sont rendus au Panthéon pour une visite sur le thème "Résistances : Histoire et Mémoires" et au Musée de l’Armée pour une autre visite thématique sur "L’âge de la guerre totale : 1914-1945". De plus, durant l’année scolaire, le collège a accueilli plusieurs expositions prêtées par l’ONaCVG, sur les OPEX françaises et sur la guerre d’Algérie. À l’issue, un court-métrage réalisé par les élèves a fait l’objet d’une présentation aux familles et aux autres élèves lors d’une soirée au cinéma de Lys-Haut-Layon. Les autres travaux des élèves (textes, sculptures, ...) y ont été aussi exposés pour une présentation aux familles et aux autorités locales.

     

    Prix appel à projets "Leclerc, itinéraire d'un français libre"

    • Lycée Clément Marot (46 – Cahors) – Académie de Toulouse

    "Engagement, citoyenneté et fraternité d’armes : les destins croisés du général Leclerc et du lieutenant Amado Granell, officier de la Nueve"

     

    En réponse à l’appel à projets initié par la DMCA sur "Leclerc, itinéraire d’un Français Libre" ce projet au profit de lycéens leur a permis d’étudier les destins croisés du général Leclerc et du lieutenant Amado Granell, officier espagnol de la Nueve – 9e compagnie de la 2e Division Blindée, appelée Division Leclerc et composée notamment d’Espagnols. Les soldats de la Nueve furent les premiers à entrer dans Paris et atteindre la mairie le 24 août 1944, marquant ainsi le prélude à la Libération de la capitale française. Le projet est porté par des élèves intégrés à la section binationale Bachibac, qui les amène à obtenir le baccalauréat français et le Bachillerato espagnol, ainsi que des élèves de Section Européenne espagnol. L’établissement est également apparié avec l’IES Clot del Moro de Sagunto, établissement espagnol de la Comunidad Valenciana, c’est-à-dire la région d’origine du lieutenant Granell. Les élèves ont travaillé tout d’abord sur l’épopée africaine du général Leclerc où des Espagnols intégrèrent la division qu’il dirigeait pour le général de Gaulle. Puis, dans un second temps, ils ont approfondi son parcours comme libérateur de Paris en présentant le rôle des soldats de la Nueve. La valorisation de la thématique de la "mémoire internationale partagée" et de la fraternité d’armes prend une dimension particulièrement importante dans le cadre du partenariat avec l’établissement Clot del Moro de Sagunto. L’objectif de ce travail est double. Le premier est historique en créant une exposition virtuelle reconstituant les destins croisés du général Leclerc et d’Amado Granell. Le second est mémoriel avec la réalisation d’un monument "éphémère" en hommage aux Espagnols ayant combattu dans les rangs de l’armée française et dans la Résistance, à Cahors sur la place des Républicains Espagnols.

     

    Mention mémoire partagée

    • Collège Les Dauphins (38 - St Jean de Soudain) – Académie de Grenoble

    "Héritiers de mémoire : les écrivains en guerre, témoins et acteurs des deux conflits mondiaux"

     

    Ce projet pédagogique au profit d’élèves de 3e s’inscrit dans un EPI intitulé "Héritiers de mémoire : artistes et scientifiques en guerre, témoins et acteurs des deux conflits mondiaux" et répond à l’appel à projets "Écrivains en guerre". En amont, les élèves ont mené des recherches documentaires au CDI afin de définir ce qu’est un témoin, un acteur et de réaliser des biographies des artistes et scientifiques étudiés dans les différentes disciplines. Ils ont travaillé sur la méthodologie de la lecture et de l’analyse de textes sous différentes formes (poésie, roman, lettre, témoignage...) pour en aborder ensuite les grands principes de rédaction. En français, les élèves ont étudié l’œuvre de Joseph Kessel "L’armée des ombres" et découvert, en anglais, le conflit vu depuis l’Angleterre. En arts plastiques, ils ont appris à étudier différentes œuvres picturales. Enfin en mathématiques, ils ont travaillé sur les apports de la science au service de la guerre. À Londres, les élèves ont visité l’Imperial War Museum, le Cabinet War Rooms, le D-Day Museum, le siège de la BBC, le HMS Belfast et le Royal Air Force Museum. En Normandie, ils se sont rendus sur les plages du débarquement, notamment Omaha Beach, le cimetière de Colleville-sur-Mer et enfin, au Mémorial de Caen. La production finale est un roman graphique constitué de textes rédigés et d’illustrations produites par les élèves, en langue française et anglaise, et évoquant la mémoire des deux conflits mondiaux. Ce livre, publié en version numérique et en version papier, retrace l’histoire et la mémoire du conflit à travers cinq chapitres.

     

    Mention animation musicale

    • École Emile Roux (95 – Soisy-sous-Montmorency) – Académie de Versailles

    "Matilda in the library"

     

    Ce projet pédagogique au profit d’élèves de CE2, CM1 et CM2 répondait à l’appel à projets "Écrivains en guerre". Dans ce cadre, ils ont mis en scène un spectacle intitulé "Matilda in the library", une comédie musicale qui a été jouée et chantée en anglais, inspirée du roman "Matilda" de Roal Dahl. En amont, les élèves ont réalisé les décors, les meubles, les accessoires et les costumes. Cette pièce met donc en scène Matilda qui découvre dans la bibliothèque, les œuvres d’écrivains tels Saint-Exupéry, d’Hemingway ou Jean Anouilh. Les élèves ont écrit le spectacle et les dialogues. Une chorale accompagne les scènes jouées.

     

    Mention innovation

    • Collège Saint Bruno (38 – La Tour du Pin) – Académie de Grenoble

    "Créons un musée virtuel en hommage à Roland de La Poype et l’épopée du Normandie-Niémen"

     

    Ce projet pédagogique au profit d’élèves de 3e comprenant des ULIS et un dispositif EIP a pour but de contribuer au devoir de mémoire en réalisant un Musée sur Roland de La Poype et l’épopée du Normandie - Niémen à l’occasion du 80e anniversaire du Normandie-Niémen. À Paris, les élèves ont visité le Musée de l’Air et de l’Espace et ont assisté à la conférence sur l’épopée du Normandie - Niémen. Ils ont également visité les Invalides (Musée de l’Ordre de la Libération) et l’École Militaire de Paris. Puis, ils ont participé à la cérémonie de ravivage de la Flamme du soldat inconnu sous l’Arc de Triomphe avant de rencontrer Madame de La Poype, artiste plasticienne et seconde épouse de Roland de La Poype. À leur retour, un carnet de bord et un podcast ont été réalisés par les élèves et partagés sur le site internet du collège. En Technologie, les élèves ont travaillé sur le logiciel "Sweethome 3D" afin de créer le musée virtuel. Enfin, toute la classe a assisté au spectacle "Héros d’hier et d’aujourd’hui" (Compagnie Minotaure) au Château de Serrières. Ce travail s’est conclu par la présentation du projet de musée virtuel à Madame Marie-Noëlle de La Poype, propriétaire du Château de Serrières. De plus, des visites du musée sur tablettes numériques ont été organisées au CDI pour les autres classes de l’établissement.

     

    Voir le panorama 2016-2021 des projets primés

    Année 2021-2022

    DPMA_2022_HM_Affiche

    Pour sa 6e édition, la cérémonie s'est tenue le 12 mai 2022 au Panthéon

     

    Visionner le clip de la 6e cérémonie de remise des trophées "Héritiers de mémoire", le 12 mai 2022 au Panthéon © ECPAD

    Visionner le teaser © ECPAD

    Voir le reportage photographique de la cérémonie du 12 mai 2022 au Panthéon (Ministère des Armées/ECPAD/Mathilde Gardel/Thomas Paudeleux)

    Visionner le film documentaire "Mémoire de nos héros, ces forces vives qui nous inspirent", Lycée professionnel Camille Claudel – Clermont-Ferrand (© ECPAD)

    Visionner le film documentaire "Marie Curie, une femme d’exception", Collège Olympe de Gouges – Ingwiller (© ECPAD)

    Visionner le film documentaire "La guerre d’Algérie : une histoire militaire, des mémoires combattantes", LEGTA de l’Orne – Sées (© ECPAD)

     

    L’opération "Héritiers de Mémoire", conduite par la Direction de la mémoire, de la culture et des archives (DMCA) du ministère des Armées, en lien avec le ministère de l’Éducation nationale, de la jeunesse et des sports et le ministère de l’Agriculture et de l’alimentation, met en lumière des projets remarquables d’enseignement de défense d’écoles ou d’établissements d’enseignement secondaire. Ces projets font l’objet de films documentaires, d’attribution de mentions lors d’une cérémonie nationale de remise de trophées au Panthéon.

    "Héritiers de mémoire" est une opération innovante. En premier lieu,  il ne s'agit pas d'un concours mais bien d' une action de mise en valeur nationale d’actions scolaires de terrain. "Héritiers de mémoire" mêle par ailleurs la mémoire et le cinéma, à travers les films documentaires. Cette opération est également profondément ouverte aux approches pluridisciplinaires et à tous les âges, qu’il s’agisse des élèves d’écoles, de collèges, de lycées. Elle met chaque année tout particulièrement en lumière des classes particulièrement méritantes, comme celles de réseaux d’éducation prioritaire, de l’enseignement professionnel et de l’enseignement agricole. "Héritiers de mémoire" a enfin une dimension internationale, des établissements français à l’étranger étant primés.

     

    Cette année scolaire 2021/2022, l’opération, pour sa 6e édition, valorise en particulier les actions s’inscrivant dans les appels à projets de la DMCA en partenariat avec l’éducation nationale, l’enseignement agricole et de nombreux acteurs mémoriels mettant à disposition des classes leurs ressources pédagogiques. Trois appels à projets ont été proposés :

     

    Pour le cycle scolaire 2021-2022, 3 projets sont concernés par un prix et 3 projets par une mention.

     

    Prix "Appel à projets Marie Curie, les sciences et la guerre"

    • Collège Olympe de Gouges (67 – Ingwiller) - Académie de Strasbourg

    "Marie Curie, une femme d’exception"

    En réponse à l’appel à projets initié par la DMCA sur l’engagement de Marie Curie dans la guerre, les élèves de 3e ont mené un travail pluridisciplinaire (histoire- géographie, mathématiques, physique-chimie) sur les travaux de Marie Curie, leur intérêt et leur impact lors de la Première Guerre mondiale. Dans un premier temps, les élèves se sont rendus au Panthéon, au Musée du Louvre ainsi qu’au Musée Curie. Puis, au travers de ces visites, les élèves ont réalisé des capsules vidéos portant sur Marie Curie.

    Un journal télévisuel a été conçu avec des reportages réalisés par les élèves.

     

    Prix "Les OPEX : combattre, soutenir, honorer"

    • Lycée professionnel Camille Claudel (63 – Clermont-Ferrand) - Académie de Clermont-Ferrand

    "Mémoire de nos héros, ces forces vives qui nous inspirent"

    En réponse à l’appel à projets initié par la DMCA sur "les OPEX : combattre, soutenir, honorer" ce projet pédagogique est mis en œuvre au profit d’élèves de Terminale de CAP spécialité "agent de sécurité" et de Seconde du baccalauréat professionnel "métiers de la sécurité". Il a pour ambition de faire découvrir les métiers de la sécurité tout en sensibilisant les élèves au travail de mémoire. Ces derniers ont donc commencé par entreprendre des recherches sur les OPEX. Ils ont pu ainsi rencontrer plusieurs anciens combattants qui ont témoigné de leurs engagements respectifs. Ils ont ensuite visité le 92 e régiment d’infanterie situé à Clermont-Ferrand avec lequel ils ont créé le mémorial des soldats disparus de ce régiment au cours de différentes OPEX. Les élèves ont également participé à différentes cérémonies, comme celles du 11 novembre, du 7 janvier et du 11 mars 2022. Lors d’un séjour à Paris, ils ont visité l’Arc de Triomphe, le musée des Armées et le mémorial des OPEX. À l’issue de ces visites, les élèves ont réalisé des affiches et présenté des exposés. L’ensemble de ces travaux contribue à la réalisation de leur chef-d’œuvre de fin d’année scolaire.

     

    Prix "La guerre d’algérie : une histoire militaire, des mémoires combattantes"

    • LEGTA de l’Orne (61 – Sées) – DRAAF de Normandie

    "La guerre d’Algérie : une histoire militaire, des mémoires combattantes"

    En réponse à l’appel à projets initié par la DMCA sur "la guerre d’Algérie : une histoire militaire, des mémoires combattantes", ce projet pédagogique a vu le jour au profit des élèves de Terminale du baccalauréat technologique "STAV" de l’enseignement agricole du LEGTA de l’Orne. Il a permis de mener une réflexion autour du programme "La Guerre d’Algérie et ses mémoires". Les élèves ont alors participé aux commémorations de la guerre d’Algérie à travers la collecte de témoignages. Ils ont ainsi pu rencontrer Monsieur Thuault, de la Fédération nationale des anciens combattants en Algérie (FNACA) et interroger plusieurs anciens combattants dans le but de concevoir et monter une exposition installée au sein du CDI de l’établissement. Puis, ils ont assisté à la représentation "Le cœur fume encore" au théâtre d’Argentan et organisé une projection-débat autour du film "Des hommes" réalisé par Lucas Belvaux. Les restitutions des travaux se sont déroulées autour d’un moment de convivialité en partageant un repas avec des spécialités de la cuisine algérienne, organisé par le lycée.

    xxxxx

    Mention "Animation musicale"

    • LEGTA de Crézancy (02 – Crézancy) – DRAAF d’Amiens

    "Devoir de mémoire : les chemins de la Mémoire 1914 - 1918"

    Ce projet pédagogique, au profit des élèves de Première du lycée agro-viticole de Crézancy porte sur la Première Guerre mondiale et plus particulièrement sur les événements qui se sont déroulés à proximité du lycée : Château-Thierry et l’Aisne. Il a notamment permis aux lycéens d’appréhender les impacts du conflit mondial sur les paysages. Les élèves ont commencé par effectuer des recherches historiques pour comparer les cartes topographiques, anciennes et actuelles. Puis, ils ont découvert les sites du mémorial de Belleau et ont visité Seringe, Château-Thierry et Nesles. Ils se sont également rendus à la Caverne du Dragon et au chemin des Dames. À l’issue, une création poétique et musicale, un slam ainsi que des réalisations artistiques paysagères ont été créées par les élèves.

     

    Mention "Mémoire partagée"

    • Lycée français de Düsseldorf (Allemagne – Düsseldorf) – Réseau AEFE

    "Voyage sur les traces de la Grande Guerre"

    Réalisé au profit des élèves de troisième du Lycée français de Düsseldorf, ce voyage pédagogique leur a permis d’approfondir les enseignements liés à la Grande Guerre et plus particulièrement sur le territoire des Hauts de France. En amont, les élèves ont étudié, en français, des lettres de Poilus et en anglais, des poèmes et des chansons sur la Grande Guerre. Ils ont ensuite abordé l’oeuvre du peintre et graveur Otto Dix. Puis, les élèves se sont rendus à l’historial de la Grande Guerre et sont allés sur les principaux champs de bataille situés dans les Hauts de France. Ils ont ainsi découvert le Mémorial Beaumont- Hamel, le Mémorial de Vimy, la Nécropole de Notre Dame de Lorette et le Musée de Thiepval où ils ont admiré les fresques de Joe Sacco, auteur de romans graphiques. De ces visites et voyages, les élèves s’en sont inspirés pour réaliser une exposition présentée au sein de leur établissement.

     

    Mention "Lutte contre la discrimination"

    • Collège Aimé Césaire (69 – Lyon) - Académie de Lyon

    "La lanterne magique d’Izieu"

    Ce projet pédagogique est mis en œuvre au profit des classes allant de la 6 e à la 3 e d’UPEAA (Unité pédagogique pour des élèves allophones et arrivants) du collège. Les élèves ont participé à la réalisation d’un court-métrage à partir des dessins des enfants d’Izieu. Ce travail a favorisé l’appropriation de l’histoire liée à ce lieu et plus généralement à la Seconde Guerre mondiale. Pour réaliser ce court-métrage, les élèves ont dû s’intéresser aux faits historiques. Ils ont également dû se familiariser aux métiers du cinéma et aux techniques du récit d’aventures et de la lecture à haute voix. Puis, ils se sont rendus à la maison d’Izieu, durant deux jours. Ils ont participé à un atelier "mise en voix" et à un atelier "bruitage". Enfin, pour finaliser l’ensemble du court-métrage, ils ont numérisé des dessins, mis en "voix" et assuré le bruitage. À l’issue, un making-of du film a été réalisé et retrace l’ensemble des étapes de création du court-métrage.

     

    Année 2020-2021
    HM visuel 2020-2021
     
    Cette année scolaire 2020/2021, l’opération, pour sa 5e édition, valorise en particulier les actions s’inscrivant dans les appels à projets de la DPMA en partenariat avec l’éducation nationale, l’enseignement agricole et de nombreux acteurs mémoriels mettant à disposition des classes leurs ressources pédagogiques. Trois appels à projets ont été proposés :

     

    La cérémonie du jeudi 20 mai 2021 est placée sous le signe de la diversité, au travers de la variété des différents projets recevant un trophée, de la diversité territoriale représentée avec des établissements scolaires issus de dix villes différentes, des formes variées de participation des jeunes (présentiel pour certains élèves et distanciel pour d’autres) et d’une mise en lumière de projets concernant la lutte contre la haine et les préjugés avec la remise par la ministre déléguée auprès de la ministre des armées de deux trophées sur ce thème.

    Elle est aussi sous le signe du renouveau et de l’inventivité. Elle traduit très concrètement la place des jeunes au cœur des commémorations, en leur confiant, pour la 1ère fois, l’animation de cette cérémonie nationale de remise des trophées. Elle met en valeur la grande faculté d’adaptation des équipes pédagogiques et des partenaires mémoriels pour conduire, autrement et malgré tout, des projets dans un contexte de crise sanitaire.

    Elle fait fortement appel à l’innovation mémorielle, pédagogique et numérique.

    Elle met également en avant la notion d’engagement, les thèmes des appels à projets portant sur des parcours d’engagement particulièrement forts et différents, comme par exemple celui de Marie Curie, du Général Charles de Gaulle ou encore de résistants méconnus.

    Cette cérémonie est diffusée pour la première fois en direct sur les sites institutionnels et réseaux sociaux du ministère des armées.

     

    Visionner la retransmission de la 5ème cérémonie de remise des trophées "Héritiers de mémoire", le 20 mai 2021 au Panthéon

    Voir le reportage photographique de la cérémonie du 20 mai 2021 au Panthéon (Ministère des Armées/ECPAD/Lara Priolet)

    Visionner le teaser © ECPAD

    Visionner la vidéo « "Tout se meut, s'altère, se décompose et se recompose", Destructions et reconstructions à Lyon », lycée Colbert - Lyon (© ECPAD)

    Visionner la vidéo "Marie Curie, une scientifique engagée dans la Grande guerre", collège Saint-Exupéry - Noisy-le-Grand (© ECPAD)

    *****

     

    Pour le cycle scolaire 2020-2021, 2 projets sont concernés par un prix, et 2 projets par une mention.

     

    Prix "Appel à projets paysages en guerre, paysages de guerre"

    • Lycée Colbert (69 – Lyon) – Académie de Lyon

      « "Tout se meut, s'altère, se décompose et se recompose", Destructions et reconstructions à Lyon »

    En réponse à l’appel à projets initié par la DPMA sur l’impact des guerres sur le paysage, les 24 élèves de première STMG (Sciences et technologies du management et de la gestion) du lycée Colbert de Lyon ont mené un travail de recherche pour comprendre et mesurer l’impact de la Seconde guerre mondiale sur le paysage urbain lyonnais. Pour mieux cerner les enjeux autour de ce sujet, les élèves ont effectué des recherches aux Archives municipales ainsi qu'au Centre d'histoire de la Résistance et de la Déportation (CHRD) sous la forme d’une enquête documentaire. Les thématiques abordées ont été celles du bombardement allié du 26 mai 1944, la destruction des ponts du Rhône et de la Saône par les Allemands en septembre 1944 et les actes de sabotage dans la région lyonnaise. Les recherches ont été complétées par un atelier sur les espaces touchés par les conflits mondiaux, mené par une équipe de l’ECPAD. Le résultat de cette grande enquête a pris la forme d’un dossier illustré par une carte faisant la somme des recherches menées par les élèves ainsi qu’une restitution orale aux Archives municipales.

     

    Prix "Appel à projets Marie Curie, les sciences et la guerre"

    • Collège Saint-Exupéry (93 – Noisy-le-Grand) – Académie de Créteil

    "Marie Curie, une scientifique engagée dans la Grande guerre"

    En réponse à l’appel à projets initié par la DPMA sur l’engagement de Marie Curie dans la guerre, les 26 élèves de troisième du collège Saint-Exupéry de Noisy-le-Grand ont mené un travail pluridisciplinaire sur l’impact des travaux et des actions de Marie Curie sur la Première guerre mondiale. Dans un premier temps, les élèves ont abordé en classe d’histoire, le contexte autour de ce conflit, et lors des cours de physique-chimie, le phénomène de la radioactivité. Ils se sont par la suite rendus au Panthéon, au Musée de la Grande Guerre de Meaux ainsi qu'au Palais de la découverte pour y approfondir, à travers différents ateliers, les découvertes scientifiques de Marie Curie : désintégration nucléaire et exploitation de la radiographie par rayons X sur le front de la Grande Guerre notamment. Cela a également été l’occasion, tout au long du projet, d’évoquer les recherches effectuées par d’autres femmes scientifiques, comme Lise Meitner. A l’issue de ces travaux, les élèves ont réalisé une série de rayogrammes retraçant les épisodes de la vie de Marie Curie en insistant sur son engagement pendant le premier conflit mondial.

     

    Mention "Appel à projets Marie Curie, les sciences et la guerre"

    • Lycée professionnel Clair Foyer (82 – Caussade) – DRAAF d’Occitanie

     "Marie Curie, les sciences et la guerre : une mémoire épistolaire"

    En réponse à l’appel à projets initié par la DPMA sur l’engagement de Marie Curie dans la guerre, les élèves de première du lycée professionnel Clair Foyer de Caussade ont souhaité remettre dans son contexte les avancées scientifiques et la condition des femmes à l’aune de la Première guerre mondiale. C’est donc tout naturellement que les élèves ont choisi d’étudier le personnage de Marie Curie dans sa globalité : une femme d’exception, sociale, scientifique et patriote. Les élèves ont donc commencé par réaliser des recherches bibliographiques et vidéographiques sur la vie scientifique et personnelle de Marie Curie. Ils ont ensuite étudié la correspondance qu’elle a tenu avec les membres de sa famille mais aussi avec des personnalités de renom ; ainsi que des données extraites de ses cahiers de laboratoire. Ces travaux leur ont permis de concevoir un recueil de lettres imaginées et rédigées par leurs soins. Les plus intéressantes de par leurs qualités historiques et scientifiques vont être intégrées dans un projet muséographique du Musée Marie Curie. Enfin une exposition sur la vie de Marie Curie a été présentée au sein du lycée pendant les journées portes ouvertes.

     

    Mention "Lutte contre la haine et les discriminations"

    • Cité scolaire François Villon (75 – Paris) – Académie de Paris

     "Souvenirs de déporté-es"

    Ce projet pédagogique interdisciplinaire est mis en œuvre au profit d'élèves de troisième de la cité scolaire François Villon à Paris. "Souvenirs de déportés" a pour objectif de transmettre la mémoire et l'histoire de la déportation à travers un spectacle musical. Ce projet s'inscrit dans un réseau d'éducation prioritaire rassemblant plusieurs établissements (classe de CM2 de l’école Fournier de Paris et élèves du lycée professionnel Frédéric Bartholdi en Seine Saint-Denis) impliqués dans cette réalisation. En amont, les élèves ont sélectionné un ensemble de lettres et de textes de résistants et de déportés avec leur professeur d'histoire afin de les mettre en scène à l'aide de leur professeur de théâtre. La partie chantée du spectacle est interprétée par un chœur composé de 30 élèves. Les costumes sont confectionnés par les élèves de lycée professionnel Frédéric Bartholdi. Des études documentaires et des visites au mémorial de la Shoah, musée de l’Armée, la fondation de Gaulle et le Mont Valérien, ont enrichi leur travail artistique. Les élèves, accompagnés de musiciens professionnels et dirigés par Yohann Recoules se sont ainsi produits en concerts (filmés) au profit de publics scolaires et de particuliers.

    Année 2019-2020

     

    Ce 14 mai 2020 devait se tenir, au Panthéon, la 4e cérémonie de remise de trophées de l’opération "Héritiers de mémoire". En lien avec le ministère de l’éducation nationale et de la jeunesse et le ministère de l’agriculture et de l’alimentation, cette opération, initiée par la Direction des patrimoines, de la mémoire et des archives (DPMA) du ministère des armées, vise à mettre en lumière les projets d’enseignement de défense les plus novateurs menés par les établissements scolaires, et qui ont bénéficié d’une subvention dans le cadre de la Commission interministérielle de coopération pédagogique (CICP).

    Compte tenu des mesures de confinement mises en œuvre dans le cadre de la pandémie, cette cérémonie n’a pu se tenir à la date prévue. Ainsi, il a été proposé aux 6 établissements primés de rejoindre l’édition suivante, qui devrait se tenir en mai 2021, en présence de hautes autorités du monde de la défense, de l’éducation nationale et de l’agriculture, sous l’égide de Madame la Secrétaire d’état auprès de la ministre des armées.

    La DPMA a néanmoins souhaiter rendre hommage au travail jusque-là accompli au sein des 6 établissements distingués lors de l’édition 2020, et propose, outre une brève présentation de leurs projets, 3 petits films réalisés "avec les moyens du bord" sur la base des seules photos fournies par les 3 établissements primés dans le cadre de leur réponse à des appels à projets : le collège Pierre André Houel, de Romainville, académie de Créteil ; le lycée agricole de Rethel, DRAAF du Grand-Est ; l’école primaire "Les Vignottes" de Eulmont, académie de Nancy-Metz, ainsi que les 3 films réalisés à partir des prises de vues collectées par l'Ecpad pour les autres établissements.

     

    Voir les films :

    *****

    Pour cette quatrième édition, trois établissements ont été sélectionnés parmi ceux présentés en CICP :

     

    Prix "Jeunes héritiers"

    • École primaire Les Vignottes, Eulmont

    "Itinéraires pour la paix"

    Voyage pédagogique au profit d'élèves de CM1- CM2. Ce projet a pour objectif de mieux faire connaitre aux élèves les évènements passés pour comprendre le monde d'aujourd'hui, réfléchir sur les conflits, leur résolution et la construction de la paix. En amont, les élèves collecteront des informations sur le milieu environnant (Normandie, Caen) et réaliseront une frise chronologique collective pour tenter de comprendre les évènements qui ont conduit à la 2ème Guerre mondiale. Le séjour s'organise en trois temps. Tout d'abord la visite du Mémorial de la Paix, en lien avec un animateur d'activités. Puis celle des sites du Débarquement :  la Pointe du Hoc, les cimetières de Colleville sur mer et de la Cambe. Enfin, les élèves prendront part à différents ateliers (lectures d'affiches, prise de décision, jeux coopératifs, étude de documents sonores) et à des rencontres avec des témoins ayant vécu l'occupation et le Débarquement. A l'issue, une exposition de photographies sera réalisée ainsi qu'une projection commentée par les élèves.

     

    Prix "Appel à projets Charles de Gaulle"

    • Collège Pierre André Houel, Romainville

    "Présentation d’une émission de radio : Entrer en Résistance : Comprendre, refuser, résister"

    Ce projet a pour objectif d'appréhender l'engagement de Charles de Gaulle avec comme point de départ de ce travail l'appel du 18 juin 1940.  En amont, les élèves étudieront le contexte historique de l'époque et les résonances actuelles, entreprendront un travail de recherches à partir de ressources et de témoignages présents, entre autres, sur le site Chemins de mémoire, sur celui du musée de l'Armée ou encore à partir des ressources de la Fondation Charles de Gaulle. Les élèves se sont rendus au musée de l'Ordre de la Libération le 05 novembre et ont commencé leur travail de recherches avec les ressources fournies par le musée. Chaque semaine, ils travaillent avec chaque professeur afin d’appréhender les enjeux de l’entrée en résistance de Charles de Gaulle et de ceux qui l’ont suivi.

    En partenariat avec l'association "La porte à côté", impliquée dans les quartiers populaires, des ateliers radiophoniques seront mis en place dès le mois de décembre et permettront la réalisation d'une émission de radio. Celle-ci se composera de rencontres de spécialistes et d'acteurs de cette période. À l'issue de ce travail, une exposition sonore sera réalisée prenant la forme d'une émission de radio.

     

    Prix "Appel à projets paysages en guerre, paysages de guerre"

    • LEGTA de Rethel, Rethel

    "Photographies : Paysages de guerre, paysage en guerre"

    Dans le cadre de l'appel à projets paysages en guerre, paysages de guerre, atelier photographique sur le site de la butte de Vauquois pour des élèves de première d'un lycée agricole. En amont, les élèves échangeront avec l'artiste photographique   Thierry Chantegret autour de son exposition "paysages de la Grande Guerre". En visualisant ses travaux, les élèves seront sensibilisés à l'art de la photographie. En lien avec leur professeur d'histoire-géographie et le documentaliste du lycée, iIs analyseront ces documents avant de se rendre sur le site de la butte de Vauquois, où aura lieu un atelier photographique. Les élèves travailleront sur la sélection des photos, la rédaction des légendes et l'installation de l'exposition. Un vernissage aura lieu au sein de l'établissement pour présenter les travaux des élèves.

    Visionnez ici le reportage réalisé par France 3 Grand-Est au lycée de Rethel durant le direct de la cérémonie Héritiers de mémoire 

     

    Pour cette année, trois mentions sont par ailleurs décernées à :

     

    Mention "Lutte contre la haine et les discriminations"

    • Lycée international Charles de Gaulle, Dijon

     "Comment s’écrit l’histoire des déportés de la SHOAH ?"

    Projet d’écriture d’une biographie de Madame Clarisse Weill, originaire de Côte d’Or, déportée dans le Convoi 77, dernier grand convoi en partance vers les camps le 31 juillet 1944. Ce projet s’inscrit dans le projet à dimension européenne "Convoi 77" qui vise à faire rédiger les biographies de chacun des déportés qui y ont pris place par des élèves de leur territoire d’origine. Ce projet pluridisciplinaire (lettre et histoire) mis en œuvre par une trentaine d’élèves de seconde, comporte également la visite de la maison d’Izieu et la participation à un atelier mémoriel mis en place par le site. Il ambitionne de développer chez ces jeunes lycéens une véritable réflexion citoyenne.

     

    Mention "Mémoire partagée"

    • Lycée Kerraoul, Paimpol

     « Kerraoul-Vietnam 2020 »

    Projet, qui s’inscrit dans le cadre de l’appel à projets de la DPMA : "Paysages en guerre, paysages de guerre". Il consiste en un voyage mémoriel au Vietnam au profit d’une trentaine d’élèves de terminale. Il a pour objectif de les faire travailler sur la mémoire de la guerre d’Indochine, notamment par la visite du site de la bataille de Dien Bien Phu, dont 56 jours de combat ont profondément modifié l’environnement. Les élèves effectueront une étude sur les paysages en s’appuyant sur des documents d’archives et sur les constats fait sur le terrain. Il est à noter que cet établissement bénéficie d’un jumelage avec un établissement vietnamien depuis plusieurs années.

     

    Mention "Musique"

    • École Ferdinand BUISSON, Villiers-le-Bel

    "Tous les enfants de la Résistance"

    Projet pluridisciplinaire (histoire, français, éducation musicale) incluant une dimension éducative mémorielle, au profit de jeunes élèves issus d’une école située en REP+. Le projet inclut notamment l’étude de l’opéra "Miss Louise and the flying Yankee" de Gaël Lépingle et Julien Joubert, dédié à la mémoire d’Anise Postel-Vinay, résistante déportée à Ravensbrück avec Germaine Tillion. Les élèves de CM1 participeront aux commémorations du 75e anniversaire de la Libération des camps et assureront l’animation musicale de la cérémonie de remise des trophées Héritiers de mémoire du 14 mai 2020 au Panthéon.

    Année 2018-2019

    Visionner la captation de la cérémonie de remise de prix

    Voir le reportage photographique de la cérémonie du 23 mai 2019 au Panthéon - Visionner le teaser (© ECPAD)

    Visionner le documentaire "Le capitaine Nemo explore la Défense" - École primaire publique Le Broussan (© ECPAD)

    Visionner le documentaire "René Cassin, un engagement pour le droit et pour la paix" - Collège Jongkind, La Côte Saint-André (© ECPAD)

    Visionner le documentaire "Reporters de guerre, la bataille de Dunkerque en mai et juin 40 (opération Dynamo)" - Lycée professionnel agricole EPLEFPA des Flandres, Dunkerque (© ECPAD)

    Visionner la vidéo "Nouvelles du front..." réalisée par les élèves du lycée Lyautey de Casablanca (© ECPAD)

     

    Héritiers de mémoire 2019

    © Jacques Robert/SGACOM

     

    Pour cette troisième édition, dont la cérémonie s'est tenue le 23 mai au Panthéon, trois établissements ont été sélectionnés parmi ceux présentés en CICP :

     

    • École primaire publique Le Broussan, Le Broussan

    Dans le cadre de l'appel à projets Le capitaine Nemo explore la Défense, réalisation d'un cahier numérique sur Jules Verne (cycle 3), de calligraphies et d'un journal de bord (CE2, CM1 et CM2).

    • Collège Jongkind, La Côte Saint-André

    Dans le cadre de l'appel à projets René Cassin, un engagement pour le droit et pour la paix, réalisation par des élèves de troisième d'un compte rendu individuel de leur voyage à Paris, de diaporamas sur René Cassin et d'un dossier complet du résultat de leurs recherches à son sujet présenté sous forme d’exposition.

    • Lycée professionnel agricole EPLEFPA des Flandres, Dunkerque

    Dans le cadre de l'appel à projets Reporters de guerre, réalisation par des élèves de terminale d'un court-métrage documentaire de 20 minutes sur ce thème ciblé sur la bataille de Dunkerque en mai et juin 40 (opération Dynamo).

     

    Pour cette année, quatre mentions sont par ailleurs décernées à :

     

    Mention Reporters de guerre

    • Lycée Barral, Castres

    En réponse à l'appel à projets Reporters de guerre, réalisation d'un reportage sur les principales opérations extérieures du 8e régiment de parachutistes d'infanterie de marine (8e RPIMA), basé à Castres, par des élèves de seconde (visionner le reportage).

    Mention René Cassin

    • École primaire Jules Vernes, La Ville es Nonais

    En réponse à l'appel à projets René Cassin, réalisation, par des élèves de CM1-CM2, d'un livre sur la vie et l'oeuvre de cet homme politique français, prix Nobel de la Paix, qui a joué un rôle fondamental dans l’élaboration de la Déclaration universelle des droits de l’homme de 1948.

    Mention mémoire partagée

    • Lycée Lyautey, Casablanca

    Réalisation de deux vidéos sur l'engagement des combattants marocains dans les deux conflits mondiaux par des élèves de première et de terminale. Ceux-ci imagineront et liront des lettres que des spahis et des tirailleurs, mobilisés sur le front, auraient pu adresser à leurs proches. La moitié de ces textes seront lus en arabe, avec des sous-titres.

    Mention Animation musicale

    • Lycée Camille Jullian, Bordeaux

    À l’occasion de la cérémonie, les élèves de seconde et de première du baccalauréat "Techniques de la Musique et de la Danse" présenteront deux chants issus du répertoire classique : "la Marseillaise" de Rouget de L’Isle, et "l’Hymne Européen" issu de la 9ème symphonie de Beethoven, ainsi qu'une création du collège Saint Genès La Salle de Bordeaux : "Liberté", réalisée dans le cadre du parcours artistique et culturel "Le chant d’action, se souvenir et s’engager" mis en place par la DAAC de Bordeaux.

    Année 2017-2018

    écoliers Thann

    Les enfants lauréats du prix des écoles marchent dans les rues de Thann dévastée par les bombardements. © Albert Moreau/ECPAD

     

    Pour cette deuxième édition, où l’enseignement agricole est primé pour la 1ère année, trois établissements ont été sélectionnés parmi ceux présentés en CICP :

     

    • École primaire Le Petit Prince, Écouves

    Création d'un web documentaire sur le thème "La Rencontre du Petit Prince avec un aviateur ornais de la Première guerre mondiale" pour des élèves de CM1 et de CM2.

     

    • Collège Émile Guillaumin, Moulins

    Réalisation d'une carte interactive présentant un parcours de la mémoire des monuments et sites locaux en lien avec les deux conflits mondiaux.

     

    • Lycée agricole Enilbio, Poligny

    Dans le cadre de l'appel à projets 1917, des ressources pour vaincre, travail des élèves de première avec un comédien - metteur en scène professionnel afin de préparer une restitution sous forme de prise de parole.

     

    Pour cette année, Héritiers de mémoire s’enrichit également de trois mentions :

    Mention appel à projets

    • Pôle éducatif Saint-Exupéry, Vauvilliers

    En réponse à l'appel à projets Le Petit Prince explore la Défense, réalisation d'un DVD et d'une bande-dessinée racontant la rencontre du Petit Prince et de l'aviateur Georges Guynemer par des élèves d'un établissement rural de CM1-CM2 (consulter le bilan de l'opération).

     

    Mention mémoire partagée

    • Collège Les Dagueys, Libourne

    En réponse à l'appel à projets Le Petit Prince explore la Défense, création d'une vidéo et d'une chanson par des élèves de troisième. Réalisée à la manière d'un film muet, la vidéo doit s'accompagner d'encarts textuels trilingues (français, anglais et allemand) et de musiques dont un générique sous la forme d'une chanson. Cette production fera également l'objet d'un échange avec une classe allemande pour écrire la séquence consacrée au soldat allemand.

     

    Mention innovation

    • Lycée de la communication de Metz

    Retour d’expérience du voyage à Auschwitz des élèves de terminale L auxquels la DPMA a souhaité confier exceptionnellement en 2018 la rédaction en chef d’un numéro de la revue Les Chemins de la mémoire.

     

    Visionner la captation de la cérémonie de remise de prix, le 24 mai 2018, et le teaser (© ECPAD).

    Visionner la vidéo de la visite de Madame Darrieussecq, secrétaire d'État auprès de la ministre des armées, à l'école d'Écouves (© ECPAD).

    Visionner le documentaire "Rencontre entre le Petit Prince et un aviateur Ornais" - École primaire d’Écouves (© ECPAD).

    Visionner le documentaire "De la guerre à la paix" - Collège Émile Guillaumin (© ECPAD).

    Visionner le documentaire "Classe des transmissions, à propos de 1917" - Lycée agricole de Poligny (© ECPAD).

    Visionner l'extrait filmé de la rencontre entre M. Henri Borlant, grand témoin, et les élèves du lycée de la communication de Metz (© lycée de la communication de Metz).

    Visionner le film du pôle éducatif de Vauvillers "Dessine-moi un avion - Un as chez le petit prince" (© Pôle éducatif Saint-Exupéry).

    Année 2016-2017

     

    Pour cette première édition, trois établissements ont été sélectionnés parmi ceux présentés en CICP :

     

    • Collège de l'Harteloire, Brest

    Écriture par des élèves de troisième d'une fiction radiophonique sur l'arrivée des Américains et du jazz à Brest en 1917 (voir le reportage réalisé par l'ECPAD).

     

    • Collège Louise Michel, Saint-Just-en-Chaussée

    Création d'une pièce de théâtre sur la Résistance par des élèves de troisième (voir le reportage réalisé par l'ECPAD).

     

    • Lycée professionnel Montesquieu, Valence

    Réalisation de sculptures en hommage aux résistants du massif du Vercors par des élèves de seconde, première et terminale de métallerie (voir le reportage réalisé par l'ECPAD).

     

    Visionner la captation de la cérémonie de remise de prix, le 2 juin 2017, et le teaser réalisés par l'ECPAD.

    Voit l'album photo de la cérémonie - Crédits : ©Ecpad - version imprimable - version vidéo

    Reporters de guerre

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    Le tourisme de mémoire en Auvergne-Rhône-Alpes (CM n° 263)

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    Jeunes reporters de mémoire

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    Les lycéens de Metz devant le Livre des noms à Auschwitz, février 2018 © Lucie Missler
    Les lycéens de Metz devant le Livre des noms à Auschwitz, février 2018 © Lucie Missler

    Sommaire

      En résumé

      DATE : Juillet 1942

      LIEU : France

      ISSUE : Arrestation d'Henri Borlant, 15 ans, et déportation à Auschwitz-Birkenau

      Henri Borlant est le seul enfant juif de moins de 16 ans arrêté en 1942 rescapé d’Auschwitz. Déporté en juillet, il survit trois ans dans le camp de la mort. À son retour, il devient médecin. Quand la rédaction lui propose de rencontrer les élèves du lycée de la communication de Metz, il répond : "c’est mon devoir".

      Je vais vous raconter mon histoire. Je suis né à Paris le 5 juin 1927. Je suis le quatrième d’une fratrie de 9 enfants. Mes parents étaient des Juifs russes, arrivés en France avant la Première Guerre mondiale, en 1912, parce que la démocratie les faisait rêver. À la fin de l’année scolaire 1939, il y a des rumeurs de guerre. Dans le 13e arrondissement de Paris, les autorités craignent des bombardements. Comme dans d’autres quartiers peuplés de beaucoup d’enfants, des départs sont organisés. On nous met alors dans un train, ma mère, mes frères et sœurs et moi, qui nous conduit dans un petit village au sud d’Angers. Et dans la nuit, ma mère accouche de la plus jeune de mes sœurs. Le lendemain, 1er septembre, des affiches annoncent la mobilisation générale. On m’inscrit à l’école et je reçois, de la part du prêtre qui fait cours, un enseignement catholique. Très vite, je suis baptisé, je fais ma communion, ma confirmation et je deviens très croyant. À 14 ans, je sors de l’école et trouve un poste dans le garage d’à côté. On était heureux parce qu’on était ensemble et on découvrait la campagne dans tous ses plaisirs, alors qu’à Paris, il y avait beaucoup de restrictions.

       

      Henri Borlant écolier

      Henri Borlant écolier. © Collection Henri Borlant

       

      C’est dans ce calme que le 15 juillet 1942, des soldats allemands viennent nous chercher. Ils ont nos noms et notre adresse. Mon père n’était pas sur la liste. J’avais 15 ans, j’étais sur la liste, comme mon frère Bernard et ma sœur Denise. J’ai pensé que l’Allemagne avait besoin de main d’œuvre et que j’allais travailler. Mais ma mère y figurait aussi. Je n’étais pas préparé à cela. Elle n’était pas en capacité de travailler. Je ne comprenais pas. On a grimpé dans le camion et on est partis. Sur la route, ils arrêtent d’autres familles. Arrivé au séminaire d’Angers, je suis séparé de ma mère et de ma sœur. Le lendemain, mon père me rejoint et ma mère est renvoyée dans le village. Nous sommes restés cinq jours au séminaire.

      Un matin, nous sommes embarqués dans des wagons à bestiaux, sans fenêtre ni siège, sans pouvoir nous allonger. Je ne reverrai pas ma sœur, séparée de nous. Le train reste des heures immobilisé avant de partir. Des gens commencent à écrire des mots qu’ils jettent par la petite lucarne. Je fais de même : "maman, il paraît que nous partons en Ukraine faire les moissons". J’apprendrai plus tard que ma mère avait bien reçu le message de la part d’un cheminot.

       

      lettre cheminot

      Lettre rédigée par le cheminot pour accompagner le mot adressé par Henri Borlant à sa mère et jeté à travers la lucarne du train avant de partir pour Auschwitz.
      © Collection Henri Borlant

       

      Le voyage dure 3 jours et 3 nuits, sans manger ni boire. Le train arrive finalement au milieu d’un champ. On entend hurler, des hommes, des chiens. En sortant, on nous demande d’abandonner nos bagages, on nous fait courir. On nous fait mettre par rang de 5 et on marche environ 2 kilomètres pour rejoindre le camp de Birkenau, entouré de barbelés dont on saura très vite qu’ils sont électrifiés. On nous dirige vers une grande baraque avant de nous donner les ordres : d’abord "vous vous déshabillez entièrement". Devant tout le monde ? Oui. J’étais très pudique. Des coups de bâtons commencent à tomber. Une autre équipe arrive, nous tond, nous rase. Je vois mon père nu, la boule à zéro. Ensuite, on nous tatoue. Ce numéro est notre nom, notre identité. Je deviendrai le 51 055. Il y a des Français dans le camp, souvent des résistants, des communistes, qui portent à côté de leur numéro un triangle rouge. Une lettre indique la nationalité. Les plus cruels portent des triangles verts, des anciens criminels. Ils sont souvent chefs de kommandos.

      On nous donne des vêtements déjà portés par des personnes malades ou qui sont sans doute mortes avec. Les chaussures prennent l’allure de sandales en bois. C’est très difficile de courir avec. Très vite, on a tous des plaies aux pieds. On nous crie dessus, on nous frappe, on ne peut pas boire, on crève de faim. Des trains arrivent tous les jours avec de nouveaux déportés. On nous dit : "ici vous êtes dans un camp d’extermination. D’ici, vous ne sortirez que par la cheminée du four crématoire". C’est l’affolement. Voilà, c’est parti.

      QUEL A ÉTÉ L’ÉVÉNEMENT LE PLUS MARQUANT DURANT VOTRE DÉPORTATION ?

      Je crois que c’est la faim. Quand on crève de faim, on n’est plus tout à fait un homme. On a la tête qui est prise, on perd du poids, on fait des efforts au-dessus de ses moyens. Je sais la faim qu’ont ressentie ceux que l’on voit aujourd’hui dans les documents d’archives, squelettiques, et qui n’ont plus que la peau sur les os. Qui en sont morts. La faim, ce même mot que vous utilisez quand vous sautez le repas de midi, cela ne veut pas dire la même chose. On a connu quelque chose qu’on ne peut pas dire avec des mots. Quand on a faim comme j’ai eu faim, il n’y a plus de rêve, plus rien. La faim, ça obsède.

      VOUS AVEZ PU RESTER AVEC VOTRE FAMILLE ?

      Après une première semaine dans la même baraque que mon père, nous avons été séparés. Je le voyais parfois le soir. Au bout d’un mois il m’a dit : "j’ai 54 ans, je ne tiendrai pas longtemps. Il faut que tu tiennes car ta mère aura besoin de toi". Au bout de six semaines, je ne l’ai plus vu. Deux mois après, j’ai été envoyé à Auschwitz I et séparé de mon frère, je ne l’ai plus revu. Je suis resté un an au block 7, tenu par un chef de baraque au triangle vert, un fou furieux. Au bout d’un an, je suis renvoyé à Birkenau. C’était devenu un camp immense. Je cherche mon frère et ne le trouve pas.

      ÉTAIT-CE POSSIBLE DE SE FAIRE DES AMIS DANS UN CAMP ?

      Non seulement c’était possible, mais c’était indispensable pour survivre. Il n’y pas eu de survivant sans entraide. Il y a un moment où, tout seul, vous ne pouvez pas. Il y a un moment où, quand vous avez 40 de fièvre et que vous n’êtes pas soutenu de chaque côté pour ne pas vous écrouler pendant l’appel, vous ne survivez pas. Il y avait un soutien moral aussi : des gens me parlaient, me donnaient du courage et me disaient qu’ils étaient présents. Un autre jour, c’est moi qui devais être là pour eux. On essayait de se réunir en groupe de gens parlant la même langue. Et puis quand on est plusieurs, on voit le danger venir de tous les côtés, on prévient, ça fait partie du code de survie.

      Tous ceux que j’ai connus dans le camp, je les ai revus après, régulièrement. Ils étaient les seuls avec qui je pouvais discuter de la vie dans les camps. Le médecin Désiré Hafner, qui me conseillera plus tard de devenir médecin, je l’ai connu jusqu’à sa mort. J’avais recueilli son témoignage et on avait fait un DVD à la Fondation pour la mémoire de la Déportation... J’ai téléphoné à une quinzaine de copains que j’ai interviewés, des gens formidables qui avaient traversé tout cela. Des gens qui savent car ils ont vécu la même chose. Personne n’était à même de mieux nous comprendre que ceux qui avaient fait le même trajet.

      COMMENT EXPLIQUEZ-VOUS QUE VOUS AYEZ SURVÉCU À TROIS ANS DE DÉPORTATION ?

      Je ne l’explique pas. J’avais 15 ans, j’étais fragile. En fait, je n’aurais pas misé sur moi. Pourtant, j’ai survécu au typhus, à la tuberculose... Et l’envie de vivre, c’est quelque chose qui existe. Certains se disaient : "Ce n’est pas la peine de souffrir pour mourir" et ils empoignaient les barbelés électrifiés. Il y a eu quelques suicides. Mais le plus souvent, on se disait qu’il fallait essayer de survivre même dans ces conditions-là, un jour de plus et encore un jour, et encore un jour. Quand je vous raconte ça, j’ai envie de rajouter une phrase qui n’est pas de moi mais de La Fontaine, dans la fable La Mort et le Bûcheron : "Plutôt souffrir que mourir. C’est la devise des hommes". On souffre, on est malheureux mais on s’accroche à la vie.

      COMMENT S’EST PASSÉE VOTRE LIBÉRATION ?

       

      Visite du camp d'Ohrdruf

      Le général Eisenhower et ses hommes découvrent des prisonniers exécutés par les nazis au camp d’Ohrdruf, le 5 avril 1945. © Keystone-France

       

      En octobre 1944, alors que les Russes approchent, nous sommes plusieurs à être évacués dans des camps près de Berlin. Nous sommes survolés tous les jours par les avions alliés. Je suis envoyé enfin à Ohrdruf, un petit camp annexe de Buchenwald. Je deviens un tout nouveau, c’est-à-dire que c’est à moi que l’on fait faire les pires corvées. Un jour, je suis envoyé dans une boucherie en ville pour aller chercher de la nourriture pour les SS. Alors que l’on charge et décharge le camion, un prisonnier de guerre s’approche et me dit (il était français) : "tiens bon, y’en a plus pour longtemps, les Américains ne sont pas loin, et si tu arrives à te sauver, mes camarades prisonniers et moi te cacheront. Le boucher ici est un antinazi. Tu peux lui faire confiance". Un soir, dans la nuit du 3 au 4 avril 1945, sachant que les Américains arrivaient et que l’on voulait éviter l’évacuation forcée, ces marches de la mort, on s’est échappé avec un camarade. On s’est rendu chez le boucher qui nous a donné des vêtements de prisonniers. Le lendemain, les Américains arrivent. Je suis libre. À bord de leur jeep, nous les conduisons au camp d’Ohrdruf. Nous avions un besoin urgent de raconter et de faire voir ce qui s’était passé. Le 13 avril, je suis au centre de rapatriement. Le 16, j’arrive à Montigny-Lès-Metz. Là, le contrôle des papiers est très strict. Je n’en ai pas. Et je n’appartiens à aucune catégorie : prisonniers, indésirables, travailleurs. Déportés, ils ne connaissent pas. Un de mes camarades à qui on annonce que sa femme l’attend gare de l’Est me ramène avec lui. Arrivés dans le sud de Paris, nous prenons notre premier déjeuner en France. Le téléphone sonne puis on me dit "on a retrouvé ta mère, elle t’attend dans son appartement parisien avec tes frères et sœurs". Je ne pensais pas la revoir. Je me suis toujours dit qu’elle était sans doute dans l’un des nombreux convois arrivés à Auschwitz. Je pars la retrouver. Elle ne m’a jamais posé aucune question, je ne lui ai jamais rien dit.

      QU’EST CE QUI A ÉTÉ LE PLUS DUR QUAND VOUS ÊTES REVENU ?

      Ce n’était pas dur quand je suis revenu ! J’étais à Paris, j’avais 17 ans, j’envisageais l’avenir, je croyais que rien ne serait difficile après avoir vécu cela. Surtout, j’avais retrouvé ma mère, je pouvais la prendre dans mes bras et lui dire l’amour que j’avais pour elle. C’est une chance que tout le monde n’a pas eue. Deux ans après mon retour, je m’inscrivais à l’école de médecine, alors que je n’avais avant de partir en déportation aucun diplôme. En deux ans, j’ai passé mon brevet et mon baccalauréat. Je n’ai pas désarmé, jamais. Je suis devenu médecin, un métier que j’ai adoré faire. J’avais un cabinet boulevard Richard Lenoir à Paris. Un jour, j’ai soigné une patiente allemande qu’un copain m’avait envoyée. Elle avait quitté ses parents après avoir découvert le drame de la Shoah. Elle est revenue quelques temps après, je l’ai embauchée. On s’est aimés, on s’est mariés et on a eu trois magnifiques filles. Là, elle m’attend à la maison.

       

      Borlant retour camp

      Henri Borlant à son retour des camps, 1945. © Collection Henri Borlant

       

      Il y a eu d’autres satisfactions et bonheurs comme la fois où, à l’Élysée, le président de la République m’a épinglé une décoration en faisant un petit discours. Parmi ces bonheurs, il y a aussi ce que je fais avec vous, c’est-à-dire lutter contre le nazisme, c’est important. Surtout, j’avais conscience que d’être heureux, ce n’est pas donné à tout le monde et tout le temps, que d’avoir de quoi manger quand on a faim, d’être avec une femme qu’on a choisie, c’est un bonheur. Quand on a survécu à ce à quoi j’ai survécu, c’est trop bête de gâcher sa vie.

      RACONTER LES CHOSES, C’EST D’UNE CERTAINE MANIÈRE LES REVIVRE, DONC EST-CE QUE C’EST DIFFICILE POUR VOUS DE RACONTER ENCORE ET ENCORE ?

      Non, non... J’avais décidé de ne jamais retourner à Auschwitz. On me demandait souvent d’accompagner des élèves et des étudiants là-bas. En 1995, je suis contacté par une professeure d’histoire dont les étudiants font un travail et une exposition sur le thème : "La libération des camps et le retour des déportés". Je leur fournis alors des cassettes de témoignages pour alimenter leur réflexion. Ils me demandent de contacter Serge Klarsfeld pour qu’il soit présent à l’inauguration de l’exposition. Je ne le connaissais pas personnellement. Mais je lui téléphone quand même et je lui dis que j’ai lu le livre qu’il a consacré à la déportation des enfants et que j’y ai vu une photo de mon frère. Il me dit : "Ah comment vous vous appelez ?", je lui dis mon nom, il regarde ses listes. Il dit : "Je ne vous ai pas marqué parmi les survivants, vous n’êtes pas passé par l’hôtel Lutétia ?" ; "Non je suis rentré avant". Il m’a rajouté parmi les survivants et puis il a accepté de venir... C’est alors qu’il m’a demandé de venir avec lui accompagner à Auschwitz des élèves de troisième de la région Rhône-Alpes, qui avaient le même âge que moi au moment de ma déportation. J’ai dit oui parce que je n’ai pas osé dire non et quand j’ai raccroché ma femme m’a dit : "Mais tu es malade tu sais que tu trembles de peur à l’idée d’aller là-bas". Quand les jeunes sont arrivés avec leur enseignant à l’aéroport de Lyon, il leur a dit: "Voilà Henri Borlant... il avait 15 ans, l’âge que vous avez, en juillet 1942 quand il a été arrêté. Il y a eu 6 000 enfants de moins de 16 ans qui ont été arrêtés en 1942 et sur les 6 000, il est le seul survivant". Ça m’a fait un électrochoc. Depuis, je me dis que je ne peux pas refuser de témoigner quand je sais que je suis le seul survivant sur un tel nombre d’enfants qu’on a assassinés.

       

      Borlant Metz

      Henri Borlant témoigne devant les lycéens de Metz, 29 mars 2018. © Vaea Héritier

       

      VOUS AVEZ PUBLIÉ "MERCI D’AVOIR SURVÉCU". QUAND VOUS EST VENUE L’IDÉE DE COUCHER SUR LE PAPIER VOTRE EXPÉRIENCE ?

      Il y a eu un moment où je me suis dit : "Si tu ne le fais pas maintenant, tu ne le feras plus". Ce témoignage-là, écrit, me manquait. Je ne suis pas écrivain, donc j’ai raconté mon histoire à des gens qui ont accepté de l’entendre, de l’enregistrer, etc. J’ai fait deux tentatives et je n’étais pas satisfait. Alors je me suis dit : "il faut que je le fasse moi-même". Je me suis mis à écrire. Quand le livre est sorti, ça a eu un retentissement que tous mes témoignages filmés n’avaient pas eu. Un journaliste m’a posé la question : "Pourquoi vous ne l’avez pas fait plus tôt ?", j’ai dit : "Parce que je ne suis pas écrivain". Je préfère répondre à vos questions parce que je vous vois, parce que je sais à quelle curiosité je réponds, c’est autre chose et cela je le fais avec bonheur. Je me souviens qu’un jour on m’a demandé, c’était il y a longtemps : "Est-ce que vous avez déjà eu honte d’être juif ?". Alors je réponds : "Honte d’être juif ? Non non, je n’ai jamais eu honte... J’ai eu peur à un certain moment...". J’ai réfléchi pendant plusieurs jours, ça m’a trotté dans la tête... Ensuite, j’ai eu des réponses qui sont venues, qui pour moi étaient satisfaisantes. Je n’ai pas eu honte d’être juif, j’ai eu honte d’avoir peur et j’ai surmonté cette peur. Cette peur je l’ai gardée quand même un certain temps et puis cela a disparu un jour.

      AUJOURD’HUI, ÇA VOUS FAIT QUELQUE CHOSE DE VOIR ENCORE VOTRE TATOUAGE SUR VOTRE BRAS ?

      Oui, cela me fait quelque chose. Ce n’est pas simplement un tatouage, un numéro. C’est très précisément le 51 055. Ce numéro, ça veut dire que c’est le 23 juillet 1942, alors que j’avais 15 ans 1 mois et 10 jours, que j’ai été amené dans ce camp d’extermination, que j’ai survécu presque trois ans et que j’ai résisté au projet nazi de nous transformer en cendres et en fumée. C’est donc quelque chose dont je suis fier. Les nazis nous brûlaient pour nous faire disparaître, pour que personne ne sache et moi, aujourd’hui, je suis là en train de vous montrer ce tatouage. Il y en a qui font les jeux olympiques et qui reviennent avec une médaille d’or. Ce tatouage, c’est ma médaille d’or. Il veut dire qu’on est très peu à avoir fait ce parcours, que je l’ai supporté avec les maladies, les coups, la faim. Je suis là, bien présent, et je dénonce encore toutes ces choses aujourd’hui. Je n’ai jamais eu envie d’enlever ce tatouage. Au début, je l’ai caché parce que je craignais que les antisémites me fassent du mal. Mais aujourd’hui je vous le montre, je n’ai pas à le cacher. Avec ce tatouage, je lutte contre le racisme, contre l’antisémitisme et je lutte aussi pour la défense de la démocratie.

       

      sauna Auschwitz

      Portraits de déportés dans le bâtiment couramment appelé "Sauna" à Auschwitz-Birkenau. © DR

       

      Il y a une chose sur laquelle j’ai le devoir d’insister. Je fais partie de celles et ceux qui ont vécu cet espace de temps, qui a duré quatre longues années, pendant lequel la France était dirigée par le maréchal Pétain, Pierre Laval, etc. Ils ont collaboré avec les nazis, ils ont arrêté des gens innocents. Pendant ces quatre années, on a tué mon papa, mon frère, ma sœur, mes grands-parents, on a tué des quantités d’enfants, de bébés, ça a duré pendant des années et puis les nazis ont perdu et j’ai pu rentrer, j’ai pu retrouver mon pays avec une direction démocratique. Il y a beaucoup de pays dans le monde, et des millions et des millions de gens, qui sont privés de cette démocratie et qui nous envient. Cette démocratie, on en a hérité, on l’a reçue. Il y en a qui ont versé leur sang pour se débarrasser du pouvoir absolu. On a le droit de voter et on en jouit, on peut aller et venir, on peut parler, être pour ou contre, c’est un bonheur. Quand on a perdu comme moi ce droit et qu’on le retrouve, on en connaît le prix. La démocratie, ça peut se perdre si les gens ne s’y intéressent pas, s’ils ne cherchent pas à savoir. Lors des élections, on voit qu’il y a un pourcentage important de gens qui ne vont pas voter. Vous êtes des jeunes gens éduqués. Vous devez chercher, réfléchir, faire votre choix et apprendre à être des citoyens responsables.

      APRÈS LA GUERRE, QUELS SENTIMENTS NOURISSEZ-VOUS ENVERS LES ALLEMANDS ?

      Je vous remercie de me poser cette question car elle est importante. Ce ne sont pas les Allemands, ce sont les nazis que je déteste, qu’ils soient français ou allemands. Dans le camp où j’étais, il y avait des Allemands antinazis. Je ne peux pas oublier qu’ils ont risqué leur vie en combattant les nazis. Si je vous ai raconté l’histoire de ma rencontre avec une jeune et jolie jeune fille, c’est parce qu’elle était allemande, et je l’ai épousée. Son père était soldat pendant la guerre, et quand sa fille lui a demandé des explications, il a dit : "C’est passé et on ne parle plus de cela." Et c’est à ce moment-là qu’elle a décidé de venir en France. Je ne suis pas contre le fait que les gens qui ont commis des méfaits soient jugés et condamnés à hauteur de leur crime. Les sociétés ont besoin de justice, elles n’ont pas besoin de pardon. Il n’y a que les victimes qui peuvent pardonner, et personne d’autre.

      Auteur

      Pierre-Mickaël Carniel, Jeanne Zeihen et Léa Caïd

      Le tourisme de mémoire en Auvergne-Rhône-Alpes

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      Le lieu de mémoire au Chambon-sur-Lignon. © Office de tourisme du Haut-Lignon
      Le lieu de mémoire au Chambon-sur-Lignon. © Office de tourisme du Haut-Lignon

      Sommaire

        En résumé

        DATE : 2 décembre 2011

        LIEU : Lyon

        ISSUE : Fondation officielle de l'association "réseau Mémhora"

        OBJET : L’association est un réseau rhônalpin regroupant des musées d’histoire de la Seconde Guerre mondiale, des sites, des institutions, des associations culturelles et  des chercheurs qui travaillent sur les problématiques de mémoire.

        Fortement marquée dans ses paysages par les événements de la Seconde Guerre mondiale, la région Auvergne-Rhône-Alpes raconte aujourd’hui son histoire à l’aune des musées, mémoriaux et centres d’histoire. Autant de lieux de mémoire que l’association Mémorha fédère à l’échelle du territoire pour faciliter la cohérence de leur offre culturelle et mémorielle.

        Création administrative récente, la région Auvergne-Rhône-Alpes demeure en quête d’une unité géo-historique. Ses paysages variés s’étirent, du Massif central aux plus hauts sommets de l’arc alpin, du bassin de la Loire à celui du Rhône, en une mosaïque de terroirs. Alors que l’Auvergne se trouve située au cœur de l’hexagone, Rhône-Alpes occupe ses franges orientales, lesquelles n’ont eu de cesse d’évoluer, jusqu’au rattachement de la Savoie à la France en 1860.

        En raison de sa situation frontalière avec la Suisse et l’Italie, de son ouverture au bassin méditerranéen via le corridor rhodanien (axe majeur de circulation depuis l’Antiquité), de son tissu industriel particulièrement dynamique (houillères, métallurgie, chimie, caoutchouc, textile, papeterie, électronique) et de l’existence d’importants centres urbains, cette région constitue historiquement une terre de passage, de fixations migratoires et de synthèses culturelles. Dans les représentations courantes, les "montagnes refuges" de ce vaste territoire jouent à travers les siècles un rôle de protection pour les hommes : ainsi des protestants après la Révocation de l’édit de Nantes, en leurs "déserts" du Vivarais et du Dauphiné, ou des réfractaires pendant la Seconde Guerre mondiale, dans les maquis du Beaujolais, du Jura ou de la Margeride. C’est précisément sur cette période, particulièrement bien illustrée en Auvergne-Rhône-Alpes, que nous allons porter notre attention, au cours d’un vagabondage dans le "paysage-histoire" régional, pour reprendre l’expression de Julien Gracq, à la découverte de lieux aujourd’hui bien ancrés dans la mémoire collective, mais également à la recherche d’autres sites méconnus.

        UN PATRIMOINE EXCEPTIONNEL LIÉ  À LA SECONDE GUERRE MONDIALE

        À l’instar de la Normandie ou de la Provence, Auvergne-Rhône-Alpes possède en effet un patrimoine exceptionnel lié à la Seconde Guerre mondiale. De nombreux dispositifs mémoriels ainsi qu’une myriade de lieux discrets accueillent le visiteur, témoignant aussi bien des aspects les plus sombres de la période des "Années troubles" (Collaborationinternementrépression ou persécution, destructions matérielles et massacres des populations civiles) que de ses aspects lumineux, à travers les différentes formes de résistance (combattante, civile, intellectuelle, spirituelle, urbaine ou rurale) et de solidarité. Dès les années 1920-30, fuyant les persécutions, les dictatures ou la guerre civile, des exilés arméniens, espagnols, allemands, italiens y séjournèrent. Ils furent rejoints, après la mise en place de l’État français, par des minorités soumises à l’arbitraire des lois raciales. De nombreux juifs étrangers trouvèrent ainsi refuge à Dieulefit (Drôme), Megève (Savoie), Villard-de-Lans (Isère), Vic-sur-Cère (Cantal) ou au Chambon-sur-Lignon (Haute-Loire), stations de villégiature possédant une hôtellerie florissante et des établissements socio-médicaux. Cet accueil se transforma, grâce au rôle des associations humanitaires, en actions de sauvetage (organisation du passage vers la Suisse) à partir du moment où la politique antisémite du gouvernement de Vichy fut mise en œuvre.

        La région Auvergne-Rhône-Alpes fut très tôt le théâtre d’actions résistantes d’envergure, encore amplifiées après l’installation des troupes allemandes ; une kyrielle d’actions héroïques ou tragiques comme le soulèvement des maquis au Mont-Mouchet et dans le Vercors contre l’armée d’occupation allemande, ou le rétablissement éphémère de la République à Annonay (Ardèche) au cours de l’été 1944. De grandes personnalités engagées dans la Résistance ont agi à des degrés divers dans la région, à l’image de Jean Moulin, Lucie et Raymond Aubrac, le journaliste Yves Farge, l’écrivain Jean Prévost, le colonel Henri Romans-Petit ou encore l’abbé Alexandre Glasberg.

        Parmi les territoires et sites-témoins, représentatifs de la période, nous pouvons évoquer pêle-mêle : la ville thermale de Vichy choisie comme capitale de l’État français ; la Maison d'Izieu (Ain) mémorial des enfants juifs exterminés après leur arrestation le 6 avril 1944 ; l’École des cadres d’Uriage (Isère), laboratoire de l’idéologie de la Révolution nationale ; la ferme d’Ambel (Vercors-Drôme), considérée comme l’un des premiers maquis français ; Fort-Barraux (Isère) où furent internés juifs étrangers et tsiganes ; le Mémorial national de Montluc (Lyon), prison militaire du régime de Vichy, réquisitionnée par l'occupant ; le Mémorial des déportés de Murat (Cantal) en hommage aux 120 personnes déportées en représailles des événements de juin 1944.

        La valorisation de ces sites et des figures historiques qui leur sont associées pose la question des choix inhérents aux politiques de la mémoire, d’hier à aujourd’hui, contribuant à mettre en exergue certains sites particulièrement édifiants, parfois au détriment d’autres, laissés à l’ombre des lieux de mémoire les plus reconnus. En parallèle, des acteurs associatifs, du monde de la recherche et du champ artistique, se mobilisent pour la reconnaissance publique (exprimée dans des ouvrages, des expositions, des films, des monuments) de sujets minorés ou occultés.

        En Auvergne-Rhône-Alpes, un réseau soutenu à la fois par l’État et la Région voit le jour en 2011. Composé d’associations, de chercheurs et de structures mémorielles, Réseau Mémorha apporte une réflexion sur le redéploiement des mémoires de la Seconde Guerre mondiale à l’échelle du territoire en promouvant les relations de partenariat par la mise en place de projets de valorisation culturels et scientifiques.

        DU PÈLERINAGE DU SOUVENIR À LA PATRIMONIALISATION

        Dès la fin des hostilités, certains sites vont être reconnus comme particulièrement emblématiques par les pouvoirs publics, qui y organisent des cérémonies du souvenir en présence des dignitaires de l’État. Ils deviennent aussitôt des lieux de pèlerinage. Ainsi en va-t-il de la nécropole du maquis des Glières (Morette, Haute-Savoie), destination privilégiée de familles venues se recueillir sur la tombe d’un proche. Le Vercors attire également nombre de "pèlerins du souvenir", tout particulièrement Vassieux (Drôme), lieu de répression sauvage et de destruction systématique. Une forte émotion s’empare du visiteur lorsqu'il découvre ce village-martyr : maisons reconstruites, drapeaux tricolores, sculptures monumentales, carcasses de planeurs allemands et stèles nombreuses, qui font comme un millefeuille de la mémoire.

        Au sein de ces "territoires de la mémoire" sont ouverts, au cours des années 1960-1970, les premiers musées associatifs à Grenoble (Isère) en 1966, Romans (Drôme) en 1974, Bonneville (Haute-Savoie) en 1979, puis durant la décennie suivante à Frugières-le-Pin (Haute-Loire) en 1982, Nantua (Ain) en 1985 ; des "lieux chauds" de la mémoire de la Résistance pour reprendre l’expression de Serge Barcellini, président du Souvenir français, dans lesquels les anciens résistants tiennent une place importante en exprimant souvenirs, collections, reliques et en proposant une narration des événements centrée sur l’histoire-bataille.

        À partir des années 1990, face à la disparition des témoins, certaines collectivités prennent la mesure des enjeux liés à la gestion de la mémoire locale. Ainsi, une politique mémorielle volontaire, incarnée par des médiateurs culturels, est mise en place. Il s’agit d’un enjeu civique et politique pour des institutions se voulant héritières des valeurs de la Résistance et désireuses d’endiguer les mouvements négationnistes. L’enjeu est également identitaire pour certaines collectivités locales qui s’appuient sur les événements de la Seconde Guerre mondiale pour se distinguer, à l’image de Lyon et Grenoble revendiquant le titre de "capitale de la Résistance".

        Les intérêts du politique rencontrent alors le combat du monde associatif qui se voit soutenu, notamment financièrement, dans la création de nouveaux lieux : en témoignent le musée du Teil (Ardèche) inauguré en 1992 et le Mémorial de Saint-Étienne (Loire) en 1999.

         

        Musée résistance Loire

        Mémorial de la Résistance et de la Déportation de la Loire © Mémorial de la Résistance et de la Déportation de la Loire

         

        Cette patrimonialisation locale, ce glissement du champ du souvenir à celui de la "professionnalisation ou la valorisation patrimoniale" s’inscrit dans une tendance nationale où les ambitions civiques et pédagogiques ont clairement été établies depuis la fin des années 1990.

        Au début des années 2000, l’aide publique aux structures mémorielles revêt un nouveau visage et certains lieux associatifs vont s’institutionnaliser. Par le legs de leurs collections aux collectivités, des musées associatifs comme le musée du Mont-Mouchet (Allier) ou tout récemment le musée de la Résistance, de l’Internement et de la Déportation de Chamalières (Puy-de-Dôme) intègrent les services patrimoniaux de municipalités, de communautés d’agglomération ou même du Conseil régional Auvergne-Rhône-Alpes. Cette dynamique vient conforter la patrimonialisation des sites et lieux de mémoire de la région.

        NOUVELLES FORMES D’ITINÉRANCES ET DE TOURISME MÉMORIEL

        De nos jours, de nouvelles formes d’itinérances mémorielles sont proposées aux publics, parfois à leur initiative. Elles prennent la forme de parcours urbain ou de "randos mémoire" thématiques, permettant de rallier des structures muséales, monuments commémoratifs à des sites peu ou pas valorisés : campement d’une unité des Chantiers de la jeunesse, grange d’alpage ayant hébergé un camp de réfractaires au STO, urbanisme de la reconstruction... On peut voir dans ces diverses expériences un désir de contact direct, avec ce que l’on pense être la vérité de l’authentique, qui entraîne certains de nos contemporains sur les chemins de la mémoire.

        Au cours de ces nouvelles formes de pérégrination - au-delà des seules informations scientifiques transmises par les guides et autres applications pour téléphone mobile - il est en outre possible de se laisser gagner par l’effet de surprise, tel l’écrivain Antoine Choplin (À contre-courant, éditions Paulsen, 2018), distrait de sa remontée pédestre vers la source de l’Isère sur les hauteurs de Bourg-Saint-Maurice par un curieux édifice : "Au détour d’une courbe, je tombe sur un petit fortin en pierre datant de la Seconde Guerre mondiale. Accroché à son flanc, un vieux panneau de bois indique : Fortin du Châtelet - 6e BCM. Ligne Maginot des Alpes 1940. Deux dessins naïfs de mitrailleuses sur pied encadrent la mention de l’année. Je vérifie une fois de plus combien, même dans les lieux les plus reculés, l’Histoire continue à nous accompagner. Décidément, où que l’on soit, son éclat et ses remugles demeurent. Ses résurgences déploient une palette formelle inventive et plurielle, aux ressorts souvent clairs par le truchement du témoignage ou des lieux mémoriels, parfois plus énigmatiques".

        Ces parcours physiques, spontanés ou dirigés, associés à des parcours virtuels (accessibles à distance via des outils numériques), entrent en résonance avec les nouvelles pratiques touristiques des publics français et étrangers. Ils participent également des nouvelles formes de "tourisme mémoriel", développées notamment par les ministères des Armées et de l’Économie. En 2016, dans le cadre de leur appel à projets conjoint encourageant la création d’outils mémoriels numériques et innovants au service du tourisme de mémoire en France, et avec le soutien de la DRAC et de la Région, Réseau Mémorha a conçu le portail numérique Mémospace. Ce premier outil numérique de ressources et de recensement de lieux de mémoire de la Seconde Guerre mondiale à l’échelle d’un territoire régional s’appuie sur une carte interactive, au cœur du dispositif, qui facilite la préparation de séjours touristiques et éducatifs comme la création de parcours de visite thématisés. À l’écoute des chercheurs, du corps enseignant, des guides-conférenciers, des associations mémorielles et structures muséales, il se veut une plateforme de développement, de partage et de valorisation des connaissances.

        Situé sur la commune d’Auvers, à la frontière du Cantal et de la Lozère, ce haut-lieu de la Résistance en Auvergne accueille les visiteurs du 1er mai au 30 septembre. Réaménagé en 2009, il retrace les temps forts de la Résistance en Auvergne et plus particulièrement en Margeride. Il replace ces événements dans le contexte national et international de cette période et propose pour les plus jeunes un parcours en bande dessinée.

        Dans la commune de Chasselay, sur les lieux des combats des 19 et 20 juin 1940 et à l’emplacement même du massacre de 51 tirailleurs sénégalais par les armées allemandes, cette nécropole, inaugurée en novembre 1942, regroupe 198 tombes de tirailleurs sénégalais, morts pour la France. Chaque année, pour le 11 novembre, une cérémonie rassemble les habitants du village et la diaspora africaine de Lyon sur ce lieu unique en France, à l’architecture d’inspiration soudanaise.

        C’est à l’initiative d’enseignants, de résistants et de déportés que ce musée est édifié dans les années 1960. Précurseur, il retrace l’histoire de la Seconde Guerre mondiale à partir des faits locaux et des parcours de résistants. Ancré dans son époque, il met en lumière les valeurs de la Résistance et celles des Droits de l’Homme à travers sa programmation et son travail pédagogique. Le musée est ouvert tous les jours (entrée gratuite).

         


        Musée du Mont-Mouchet (Haute-Loire)

         

        musée Mont Mouchet

        Musée du Mont Mouchet. © Philippe Mesnard

         

        Situé sur la commune d’Auvers, à la frontière du Cantal et de la Lozère, ce haut-lieu de la Résistance en Auvergne accueille les visiteurs du 1er mai au
        30 septembre. Réaménagé en 2009, il retrace les temps forts de la Résistance en Auvergne et plus particulièrement en Margeride. Il replace ces événements dans le contexte national et international de cette période et propose pour les plus jeunes un parcours en bande dessinée.


        Tata sénégalais (Rhône)

         

        Tata sénégalais

        Nécropole nationale Tata Sénégalais. © A. Karaghezian / ECPAD / Défense

         

        Dans la commune de Chasselay, sur les lieux des combats des 19 et 20 juin 1940 et à l’emplacement même du massacre de 51 tirailleurs sénégalais par
        les armées allemandes, cette nécropole, inaugurée en novembre 1942, regroupe 198 tombes de tirailleurs sénégalais, morts pour la France. Chaque année, pour le 11 novembre, une cérémonie rassemble les habitants du village et la diaspora africaine de Lyon sur ce lieu unique en France, à l’architecture d’inspiration soudanaise.


        Musée de la Résistance et de la Déportation de l'Isère

         

        musée résistance grenoble

        Le musée de la Résistance et de la Déportation de l’Isère. © Office de tourisme Grenoble Alpes métropole

         

        C’est à l’initiative d’enseignants, de résistants et de déportés que ce musée est édifié dans les années 1960. Précurseur, il retrace l’histoire de la Seconde
        Guerre mondiale à partir des faits locaux et des parcours de résistants. Ancré dans son époque, il met en lumière les valeurs de la Résistance et celles des Droits de l’Homme à travers sa programmation et son travail pédagogique. Le musée est ouvert tous les jours (entrée gratuite).

        Auteur

        Réseau Mémorha

        Une nouvelle nécropole nationale dans le Vercors

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        Nécropole du Pas de l’Aiguille. © Nécropole du Pas de l’Aiguille.