Cimetière militaire français d'Atar (Mauritanie)

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Le cimetière d'Atar 2007. Source : Mission Militaire Nouakchott

Le cimetière militaire français d'Atar remonte aux débuts de la pacification de la Mauritanie. Il abrite les sépultures des militaires des troupes coloniales ou de leurs proches, morts au cours d'opérations ou décédés dans les garnisons en temps de paix.

Ce cimetière témoigne de la présence française en Afrique, de cinquante ans de pacification du Sahara à partir du Sud algérien, des rives gauches du Sénégal, du Niger et du Tchad. Parmi les derniers combats des unités méharistes des troupes coloniales, ceux de Mauritanie ont été des plus difficiles en raison des conditions géographiques et climatiques du pays.

 

Le cimetière d'Atar (cercle d'Adrar), d'une superficie de 60,09 ares, abrite encore 252 tombes, dont 176 soldats africains de confession musulmane ou chrétienne, 6 tombes d'épouses de militaires africains, 22 tombes d'enfants de militaires africains, 44 tombes de soldats français, 3 sépultures d'enfants de soldats français, et une tombe d'un civil français.
Certains de ces corps ont été transférés dans les cimetières d'Amatil ou de Fort Dérile, lors de la désaffectation de ces cimetières.

Le cimetière a été totalement restauré en 2003 et 2004 par la mission militaires française en Mauritanie, grâce aux crédits mis en place par la Direction de la Mémoire, du Patrimoine et des Archives du ministère de la défense. Il est entretenu par un agent appointé par elle

 

Renseignements pratiques :

Ambassade de France en Mauritanie
Quartier de Tevragh Zeina
Rue Ahmed Ould Hamed
B.P. 231 Nouakchott- Mauritanie
Tél. : (00 222) 529 96 99
Fax : (00 222) 529 69 38
E-mail : ambafrance.nouakchott-amba@diplomatie.gouv.fr

Section consulaire
Quartier de Tevragh Zeina
Rue Ahmed Ould Hamed
B.P. 231 Nouakchott- Mauritanie
Tél. : (222) 529 96 96
Fax : (222) 525 41 57
E-mail : ambafrance.nouakchott-amba@diplomatie.gouv.fr

 
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Infos pratiques

Adresse

Quartier de Tevragh Zeina. Rue Ahmed Ould Hamed B.P. 231
Nouakchott- Mauritanie
(00 222) 529 96 99

Batterie de Porh Punz Gavres

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Le fort de Porh-Puns (le port du puits, en breton). Source : Ouest-france

Située à l'embouchure de la rade de Lorient, la presqu'ile de Gâvres a abrité plusieurs batteries cotières destinées à protéger la citadelle de Port-Louis et pendant la Seconde Guerre mondiale la rade de Lorient et sa base sous-marine.

Le Port-Puce

Le premier fort construit à Gâvres, en 1695, est le Port-Puce (ou Porh Punz en breton), par décision du marquis de Lavardin, pour protéger Port-Louis. Il compte rapidement 10 canons et 2 mortiers. A la fin du XVIIIe siècle, il est doté d'un corps de garde intégré au rempart pouvant accueillir 60 hommes. Il subit quelques années plus tard des profondes modifications par l'ajout de terre et la contruction d'un magasin à munitions.

La Seconde Guerre mondiale

A l'aube de la Seconde Guerre mondiale, la presqu'ile de Gavres abrite deux batteries en plus du fort. Les Allemands, en particulier l'organisation Todt, ajouteront 4 casemates, un poste de tir, et quelques abris personnels, faisant de la presqu'ile une arme redoutable contre les avions et les navires alliés, aussi bien de jour que de nuit.

Les 4 casemates, situées sur le camping municipal, sont encore accessibles aujourd'hui. Le fort est quant à lui interdit au public, mais offre un spectacle impressionnant par mer agitée. 

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Infos pratiques

Adresse

Porh-Puns 56680
Gavres
02.97.82.46.55

Horaires d'ouverture hebdomadaires

ouvert au public tous les week-end

Musée de la Libération de Cherbourg-Octeville

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Le Fort du Roule, musée de la Libération, au sommet de la montagne du Roule. Photo © D. Sohier

Le musée de la Libération se dresse au sommet de la montagne du Roule à Cherbourg. Il est aménagé dans un fort du Second Empire, occupé par l’armée allemande pendant la Seconde Guerre mondiale. Le musée retrace le rôle joué par Cherbourg – premier port libéré – au cours du second conflit mondial, en mettant l’accent sur le quotidien des civils et des militaires.

Le musée de la Libération s’est installé au fort du Roule construit au sommet de la montagne du même nom qui domine la ville. Le fort, culminant à 117 mètres, a été reconstruit sous Napoléon III entre 1853 et 1857. Sa position stratégique, dominant la rade et formant un éperon central entre les deux seules voies de pénétration de l’intérieur des terres vers la ville (les vallées de la Divette et du Trottebecq), en faisait la clé de la défense de Cherbourg, d’où l’expression «qui tient le Roule, tient Cherbourg».

En juin 1940, il fut l’un des lieux phares de la Résistance française devant l’invasion allemande. Pris par les Allemands, le fort est transformé en véritable camp retranché et des souterrains sont creusés dans le roc. Cherbourg devient une forteresse. Le 26 juin 1944, après d’âpres combats, le fort est repris par les Américains, faisant de Cherbourg le premier port libéré de France. Pendant quelques mois, Cherbourg sera le plus important port du monde, avec 25 000 tonnes de matériel débarquées chaque jour !

En 1949, un historien local, M. Lemaresquier, lance l’idée de perpétuer sur ce  lieu les souvenirs du Débarquement et de la Libération de l’Europe. En 1954, avec l’appui de l’Ambassade des Etats-Unis, le musée de la Libération voit le jour avec un parcours retraçant l’histoire du port de Cherbourg depuis le Moyen-Âge et comprenant les salles militaires, plus spécifiquement dédiées à la commémoration de la Seconde Guerre mondiale.

En 1994, à l’occasion du 50e anniversaire du Débarquement, le musée est entièrement rénové et sa muséographie revue. Aujourd’hui, les collections, riches d’environ 500 objets et documents, s’étendent sur 780 m² répartis sur deux niveaux.
Baigné dans la pénombre, le sous-sol évoque l’Occupation, entre 1940 et 1944. Six salles racontent l’exode et la Résistance, la propagande, le quotidien des civils et les préparatifs du Débarquement. L’étage retrace, en pleine lumière, le Débarquement et la Libération. Il permet de découvrir le rôle joué par Cherbourg, premier port libéré, dans l’avancée des troupes alliées. En effet, la prise de Cherbourg, seul port en eau profonde de la région, constitue un objectif stratégique vital pour les troupes américaines débarquées à Utah Beach. La ville est libérée le 26 juin 1944. Elle devient alors le centre d’un impressionnant effort logistique : le port permet le ravitaillement du front par la route, le rail et le Pipe Line Under the Ocean (PLUTO) qui alimente les troupes en pétrole. Cartes, photographies, enregistrements sonores, maquettes, objets et multimédia évoquent l’histoire de la ville.

 

  • Service éducatif : Visites en classe

Vous êtes enseignant et souhaitez venir visiter les musées avec votre classe ? Le service éducatif se tient à votre disposition pour préparer votre visite (maternelle, primaire, collège, lycée). Un nouveau parcours pédagogique pour le musée de la Libération est disponible en couleur.

Contact : Yann Lautridou

02 33 23 39 54

yann.lautridou@ville-cherbourg.fr

 

 

Sources : ©Musée de la Libération de Cherbourg - Fort du Roule
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Infos pratiques

Adresse

Musée de la Libération – Fort du Roule 50100
Cherbourg-en-Cotentin
02 33 20 14 12

Tarifs

- Plein tarif : 4 euros- Jeunes : gratuit pour les moins de 26 ans- Groupes : 10 personnes et plus : 2.50 euros- Gratuité : le mercredi pour tous, les 8 mai, 11 novembre, 25 et 26 juin pour tous, tous les jours sur justificatif : moins de 26 ans, bénéficiaires des minimas sociaux, titulaires d’un avis de non-imposition, bénéficiaires de l’allocation adultes handicapés et un accompagnateur, enseignants, personnels de la Culture, titulaires des cartes Icom / Icomos, titulaires d’une carte de presse, membres des Amis des musées de Cherbourg et du Cotentin.- Pass/tarifs groupés éventuels : Pass trois musées cherbourgeois : Musée de la Libération, Musée Thomas Henry, Muséum Emmanuel Liais, 10 euros, valable un an.

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Du mardi au vendredi : 10h-12h30 et 14h-18hSamedi et dimanche : 13h-18h

Fermetures annuelles

Fermé les lundis et jours fériés sauf les 8 mai et 11 novembre.Office de tourisme de référence - Adresse Quai Alexandre III - 50100 - Cherbourg-en-Cotentin - Tel 02 33 93 52 02 - http://www.cherbourgtourisme.com - contact@cherbourgtourisme.com

Le cimetière militaire français de Zeïtenlick à Salonique / Thessalonique

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Source : Consulat général de France à Thessalonique

Créé à l'initiative du Consulat général de France à Thessalonique, dans la continuité des grands travaux de rénovation de la section française du cimetière militaire de Zeïtenlick, réalisés de 2011 à 2013, le nouveau musée du cimetière militaire français de Zeïtenlick,  situé rue Langada, a pour ambition de devenir un lieu de mémoire rappelant aux jeunes générations la fraternité d'arme des pays de l'Entente ainsi que la communauté de leurs valeurs.

Sa création s'inscrit par ailleurs dans le cadre de la commémoration du centenaire de la Première guerre mondiale.

Ce musée est interactif grâce à l'utilisation de QR codes donnant accès à des  vidéos et à d'autres versions linguistiques des textes (serbe et anglais) et grâce à la  projection d'un film documentaire. La première section du musée est consacrée à la nécropole elle-même. La deuxième section, consacrée au front d'Orient, donne un bref aperçu historique de ce front méconnu. La troisième section met l'accent sur "Salonique" et, plus particulièrement, sur  la vie quotidienne des quelque 300 000 soldats français ayant débarqué entre 1915 et 1918 dans la "Jérusalem des Balkans". Elle évoque non seulement leur contribution à l'issue du conflit, mais également au développement de la ville et de son port ainsi que de la Macédoine toute entière (construction d'infrastructures routières, lutte contre les maladies infectieuses, introduction de nouvelles méthodes agricoles).

La nécropole de Zeïtenlick regroupe les corps des soldats blessés sur le front d'Orient et décédés à l'hôpital de Thessalonique ainsi que les dépouilles des combattants morts sur le sol grec. Créé en 1916, le cimetière est situé dans l'enceinte du cimetière militaire international qui comprend également des carrés britannique, italien, russe et serbe. D'une superficie de 35 ha, il accueille 8 310 corps, dont 8 102 en tombes individuelles et 208 en ossuaires : 6 347 métropolitains, 1 222 Sénégalais, 398 Malgaches et Indochinois, 343 Nord-Africains.

Le regroupement des corps des « Poilus d'Orient » fut réalisé entre 1921 et  1923 par des missions militaires françaises.

Au total, 8 310 Français, 8 000 Serbes (dont 6 000 dans l'ossuaire), 500 Russes,  1 750 Britanniques et 3 500 Italiens reposent dans cette nécropole interalliée.

Grâce à la liste des soldats français inhumés dans la nécropole militaire de Zeïtenlick, figurant sur le site internet du Consulat général de France à Thessalonique (www.consulfrance-salonique.org), les familles des défunts ont désormais la possibilité de rechercher facilement les traces de leurs ancêtres et, le cas échéant, de venir se recueillir sur leur tombe.

Le musée est ouvert tous les jours de 9h00 à 17h00. Pour plus d'informations, veuillez contacter le Consulat général de France à Thessalonique au (+30) 2310 244030.


 

 

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Infos pratiques

Adresse

54622
Thessalonique

La nécropole nationale d’Airvault

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Nécropole nationale d’Airvault. © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_Airvault

 

La nécropole nationale d’Airvault regroupe les dépouilles de soldats morts pour la France au cours de leur internement au Fronstalag 231. Créé en 1945, ce cimetière réunit 26 sépultures de prisonniers coloniaux dont les corps ont été découverts, à la Libération, sur l’emplacement de l’ancien camp de Veluché. Une stèle de pierre rappelle l’origine de cette nécropole édifiée par le Souvenir Français, avec l’aide la population Airvaudaise.

 

Le camp de Veluché : du camp des Polonais au Fronstalag 231, novembre 1939–février 1941

En septembre 1939, la Pologne est envahie par l'Allemagne nazie et l'URSS. Le 3, la France déclare la guerre au Reich. De nombreux Polonais immigrés en France veulent rejoindre leur pays. Avant leur départ, ces volontaires sont regroupés dans des camps afin d'y recevoir une instruction militaire. En novembre 1939, à proximité d'Airvault, le camp de Veluché est ainsi ouvert et accueille les premiers volontaires. Mais au bout de quelques semaines, la Pologne est aux mains des nazis et des Soviétiques.

Le 10 mai 1940, la France est envahie par l’Allemagne. Les premières unités polonaises opérationnelles sont engagées aux côtés des armées françaises et britanniques. Sous la pression ennemie, le front est rompu. Malgré des combats d'arrêt comme celui de la Horgne, les Alliés se replient toujours plus loin. Au lendemain de l'opération Dynamo à Dunkerque, sans allié, l'armée française a perdu tout potentiel offensif. La domination du ciel est définitivement perdue. Désormais, on se bat pour l'honneur. Le gouvernement quitte Paris pour Tours. L’armée française, sans réserves, désorganisée, recule sur l'ensemble du front.  Le 12, au conseil des ministres, le général Weygand annonce que la guerre est perdue. Désormais, l'ordre de retraite général est proclamé. Le 14, les Allemands entrent dans Paris. Après l'armée française, c'est au pouvoir politique de s'effondrer. Succédant à Paul Reynaud, le maréchal Pétain devient Président du Conseil. Il entame les négociations d'armistice alors que des unités luttent encore. Le 17, Pétain demande à l'armée de cesser le combat. Au terme de quarante-cinq jours de violents combats, la France est humiliée, meurtrie et au deux tiers occupée. Dans ces conditions, l’état-major polonais décide de rapatrier le reste de ses effectifs vers l’Angleterre pour poursuivre la lutte.

Plus d'un million de soldats sont faits prisonniers. Le commandement allemand est débordé devant un tel afflux. Les camps comme celui de Veluché sont réquisitionnés avant que d'autres ne soient aménagés hâtivement. Bien vite, les prisonniers de guerre français se voient infliger un traitement différent en fonction de leur origine raciale. Les soldats métropolitains sont ainsi séparés de leurs compagnons d’armes issus du Maghreb ou d'Afrique Noire. Si les premiers sont transférés vers des camps en Allemagne, les 90 000 prisonniers de l’armée d’Afrique sont maintenus dans ces camps de fortune. Autant par haine raciale que par crainte d’une propagation de maladies tropicales, les autorités nazies refusent de voir ces soldats coloniaux sur le sol allemand. Ils restent donc dans ces camps hors des frontières du Reich, appelés les Fronstalags.

A l’été 1940, le camp de Veluché devient le Fronstalag 231 où sont dénombrés près de 1 500 prisonniers coloniaux. Si les tirailleurs marocains et algériens y sont majoritaires, quelques combattants sénégalais et tunisiens partagent leur captivité. Au dénuement le plus total, s’ajoutent les brimades des gardiens. Les conditions d’internement y sont particulièrement difficiles. Les prisonniers sont contraints au travail forcé dans les champs ou les usines. Dans ces conditions, les décès sont courants. Ils sont causés par le manque d’hygiène, les épidémies (tuberculose ou dysenterie) mais aussi par les représailles lors de tentatives d’évasion.

En 1941, les troupes d’occupation procèdent au regroupement des Fronstalags. A partir de février, Veluché est évacué. Les prisonniers sont transférés au Fronstalag 230 à Poitiers. En 1944, les corps de 26 prisonniers sont retrouvés sous un tumulus de caillou au pied du château d’eau de l’ancien Fronstalag 231. Ils sont inhumés sur le site même avant d’être enterrés dans le "cimetière marocain".

 

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Adresse

Airvault
Au sud de Thouars, D 46

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Visites libres toute l’année

En résumé

Eléments remarquables

Monument aux Français d’Outre-Mer morts pour la patrie

Cimetière allemand de Soupir

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Le cimetière allemant de Soupir. Source : SGA/DMPA - JP le Padellec

La nécropole allemande de Soupir, a été créée à l'emplacement d'un hôpital de campagne, afin de regrouper les soldats impériaux tombés dans le secteur allant de Soissons à Reims (Chemin des Dames, Vesle, Marne), et inhumés dans 143 sites dans un rayon de 30 kilomètres autour de la commune de Soupir. L'opération est achevée en 1924.

Ce lieu de recueillement abrite les corps de 11 089 combattants allemands. 5 134 d'entre eux sont inhumés en tombes individuelles et collectives, parmi lesquelles 19 anonymes, et 5 955 autres reposent dans un ossuaire, dont seuls 794 ont pu être identifiés. Après des premiers travaux entrepris par le Volksbund dans les années 1930, le cimetière a fait l'objet d'un réaménagement par les autorités allemandes avec le remplacement à partir de 1972 des anciennes croix de bois par des croix de pierre. La Volksbund Deutsche Kriegsgräberfürsorge e.V, association créée le 19 décembre 1919 pour la protection et la conservation des sépultures de guerre ainsi que la délivrance d'informations aux familles pour les hauts lieux de la Première Guerre mondiale assure l'entretien des lieux.

 

 

Le cimetière de Soupir

La direction interdépartementale (D.I.) Chef du secteur Nord-Pas de Calais

Cité administrative Rue de Tournai 59045 Lille Cedex

Tél.: 03.20.62.12.39

Fax : 03.20.62.12.30

Courriel : diracmetz@wanadoo.fr

 

 

 

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Infos pratiques

Adresse

D925 02160
Soupir

La nécropole nationale de Gosselming

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Nécropole nationale de Gosselming. © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_Gosselming

 

Mitoyenne d’un cimetière allemand, la nécropole nationale est créée en 1914 par l’armée allemande lors de la bataille de Sarrebourg en août 1914. Elle réunit 346 soldats français dont 293 inhumés en deux ossuaires et 256 soldats allemands dont 188 en ossuaire. Le cimetière est aménagé en 1924, lorsque sont regroupés les corps des soldats exhumés dans les environs. La nécropole de Gosselming est caractéristique des cimetières militaires du début de la Première Guerre mondiale, et du traitement de la mort par les autorités militaires françaises et allemandes. Le principe des tombes collectives subsiste jusqu'en 1915, mais le recours aux tombes individuelles se généralise très vite au sein des deux armées.

 

La bataille de Sarrebourg, 20 août 1914

Après avoir quitté la région de Saône-et-Loire, les hommes du 56e et du 134e régiment d'infanterie (RI) franchissent, le 17 août 1914, la frontière. Dès le lendemain, le 56e RI se dirige vers Kerprich-aux-Bois. Pour sa part, le 134e RI atteint Barchain et Kerpich-aux-Bois puis cantonne à Diane-Chapelle. Le 19 à la mi-journée, le 134e RI opère un mouvement vers Sarrebourg, Barhain, bois de Rinting, Schnekenbusch et Bühl. Pour éviter le feu de l'artillerie allemande, il se déploie au sud du canal, entre le village et le moulin de Hesse. Là, les hommes bivouaquent avant d'attaquer Gosselming, ville occupée par les Allemands.

La 20 au petit matin, sans préparation d'artillerie, le 2e bataillon du 56e RI s'élance et progresse rapidement. Ce mouvement est soutenu par le 134e RI qui marche, quant à lui, par Xouaxange, Héming, Barchain, Kerprich-aux-Bois et Langatte, afin de fixer une brigade saxonne signalée à Gosselming et Saint-Jean de Bassel. Très vite, deux bataillons du 134e RI se placent face à Gosselming sur les pentes ouest de la cote 302, un troisième est envoyé sur le secteur gauche en arrière par La Tuilerie. Le 56e attaque Gosselming toujours soutenu par le 134e qui marche à travers bois et la ferme Altzing puis Saint-Jean de Bassel. Mais, ils sont repérés et essuient un feu intense de l'artillerie de campagne et des obusiers allemands. Les Français sont alors contraints de se replier, abandonnant leurs blessés et les territoires à peine conquis.

La retraite

À la lisière du bois du Commandeur, le 134e RI essuie un feu nourri de l’artillerie ennemie. Tant bien que mal, les Français tentent de se porter plus en avant, mais sans réussite. La position fortifiée de Saint-Jean de Bassel ne peut être enlevée. Vers 18h, le bataillon se reforme à Diane-Capelle pour tenir une ligne de défense sur le secteur de Barchain. Ils cantonnent à Hablutz et les hommes sont épuisés. Les pertes sont importantes pour le 134e : un officier, deux sous-officiers, 23 caporaux et soldats tués.

Le 21 août, ce régiment par sur Igny et la 21e brigade occupe face à Avricourt la position Igny-Avricourt. Pendant la marche en retraite les fantassins sont soumis au tir fusant d'une batterie allemande qui fait un tué et quatre blessés. Il rejoint ensuite le 53e RI à Blémery pour cantonner ; le 56e RI se replie également.

 

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Infos pratiques

Adresse

Gosselming
Au nord-est de Sarrebourg

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Visites libres toute l’année

La nécropole nationale de Ranrupt

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Nécropole nationale de Ranrupt. © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_Ranrupt

 

La nécropole nationale de Ranrupt regroupe les corps de soldats morts pour la France, lors des combats qui se déroulèrent, au cours de l'été 1914, dans la vallée de la Bruche. Aménagé de 1921 à 1924, ce cimetière réunit les dépouilles de 92 Français dont 21 reposent en tombes individuelles et 71 en ossuaire. Les restes mortels de 92 soldats allemands sont inhumés en ce lieu, dont 89 ont été rassemblés dans un ossuaire.

Par ailleurs, aux côtés de ces combattants, ont été enterrés trois membres de l’équipage d’un bombardier de la Royal Air Force qui s’est écrasé, le 26 février 1944, à côté du village de Ranrupt.

 

Les combats de la vallée de Bruche, 14-21 août 1914

Aux premiers jours de la guerre, pour appuyer la manœuvre de l’armée du général Pau, certaines unités doivent à s'emparer de la chaîne des Vosges. Le 12 août, le 21e corps d’armée (CA) reçoit cette mission. La résistance ennemie est importante sur les hauteurs entre Plaine et Diespach, mais les Français contrôlent rapidement les cols de Saales, de Hans ou encore celui du Donon. Ce massif est l'un des deux plus hauts sommets des Basses-Vosges et représentent ainsi un enjeu stratégique. Après avoir conquis sans difficulté le Donon, les hommes de la 25e brigade d’infanterie (BI) aménagent ses positions.

Dans la vallée de la Bruche les Français progressent sans difficulté. Le 14 août, ils libèrent Saint-Blaise-la-Roche où, au cours d'un assaut audacieux, les chasseurs du 1er bataillon de chasseurs à pieds (BCP) s'emparent du drapeau du 2e bataillon du 99e régiment de réserve alsacien et mettent en déroute le 132e régiment Poméranien. Schirmeck, Wisches et Villé sont aux mains des Français. Le 16, la frontière est atteinte. Mais, l'ennemi porte une violente contre-attaque sur la rive droite de la Bruche. Du côté français, les pertes sont importantes en particulier au sein des régiments d’infanterie (RI). Le 18, Wisches est aux mains de l'adversaire. Le 19, les Français se replient sur le massif du Donon composé du Haut et du Petit Donon.

Le 20 août, poursuivant leur effort les armées allemandes cherchent à repousser les armées françaises au-delà de la frontière. Le massif du Donon est au cœur des enjeux. Dans la soirée du 20, au terme d'un bombardement de huit heures, les hommes du BCP subissent l'assaut des chasseurs allemands, les Jäger. Suite à l'échec de la prise de Sarrebourg et d'un corps à corps, les Français se replient. Quelques-uns s'accrochent au sommet du Petit Donon. Au cours de la nuit, les Allemands renforcent leurs positions. Au matin, en dépit des ordres de retraite générale vers le Grand Couronné de Nancy, le commandant de la 25e BI cherche à reprendre les positions perdues. Cette tentative est un échec. Le lendemain, sans résistance, le Grand Donon tombe.

Les combats sur le Donon sont brefs mais très meurtriers. Dans leur repli et malgré quelques combats retardateurs, les Français abandonnent morts et blessés. À partir du 22 août, les Allemands commencent l'inhumation de ces combattants tandis que les blessés et les prisonniers sont envoyés à Schirmeck. À partir de cette date et jusqu'à la fin de la guerre, le massif du Donon est transformé en une forteresse imprenable où est exploitée une main d’œuvre composée de prisonniers russes et d'otages civils.

Les combats de l’Ormont, 16-26 septembre 1914

Le 12 septembre 1914, les Allemands s'emparent de la Fontenelle (cote 627) du massif de l’Ormont, et des cols de Saales et Sainte-Marie-aux-Mines. Le 16, les Français doivent reprendre ces positions en particulier l’Ormont et le massif du Spitzemberg. En dépit d'un relief difficile et de la résistance ennemie, les Français atteignent ces objectifs. Le 19, les Bavarois sont délogés de l’Ormont et le 20, le Spitzemberg tombe à son tour.

À partir du 26 septembre, le front se fige. La guerre de position débute et se prolonge dans ce secteur violemment disputé au cours de l'année 1915.

 

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Adresse

Ranrupt
Au nord-est de Saint Dié, N 424

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Visites libres toute l’année

La nécropole nationale de Doncourt-lès-Longuyon

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Nécropole nationale de Doncourt-lès-Longuyon. © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_Doncourt-les-Longuyon

 

La nécropole nationale de Doncourt-lès-Longuyon regroupe les dépouilles de soldats tués lors de la bataille des Frontières. Aménagé au terme des combats d'août 1914 par l’armée allemande, ce site rassemble les corps de 95 soldats français inhumés sous un monument financé par la famille de l’un d’entre eux, Jean Colas du 151e régiment d’infanterie. Ce monument-ossuaire porte l’inscription suivante : "O.PAX ! Nous nous sommes levés les premiers pour que la France put se lever toute entière à l'abri de nos corps 1914".

 

La bataille des Frontières, 14-25 août 1914

En août 1914, les troupes allemandes engagent un vaste mouvement tournant par la Belgique en vue d'envelopper l’armée française. Après avoir concentré ses forces à la frontière, le général Joffre, appliquant le plan XVII, décide de porter ses efforts en Alsace et en Lorraine. Pour leur part, plus au nord, les 3e et 5e armées françaises ainsi que le corps expéditionnaire britannique se déploient au nord pour contenir la manœuvre allemande. C'est la bataille des Frontières, où entre Charleroi et Longwy, le choc est brutal.

La Lorraine est ainsi au cœur des premiers enjeux militaires de la guerre où s'affirment déjà l'artillerie et l'aviation. Du 14 au 18 août, la 3e armée du général Ruffey attaque en direction d'Arlon. Malgré un terrain accidenté, boisé et difficile, les Français marchent rapidement. Le 5e corps porte ainsi ses avant-gardes dans le secteur de Gorcy et Cosnes. Loin de soupçonner l'importance des forces ennemies, les Français se heurtent en réalité à un adversaire bien supérieur en nombre qui placé en embuscade harcèle leur progression. La bataille des Frontières est une succession de combats localisés et des plus éprouvants. Pour l'armée française, le 22 août 1914 est ainsi la journée la plus meurtrière dans l'histoire de la Première Guerre mondiale. Plus de 20 000 hommes sont tués. Parmi eux, disparaît notamment l'aspirant Germain Foch, fils du général Foch. Le corps de cet officier repose aujourd'hui à Gorcy. Au cours de leur engagement dans le secteur de Pierrepont, les hommes du 151e et 162e régiment d'infanterie subissent ainsi de nombreuses pertes. Les combats sont des plus violents dans les bois de Doncourt, de Goémont et de Grandchamps. Près de la moitié du 151e, soit 1 300 soldats, disparaît.

Dès le 23, les Français sont contraints d'entamer prématurément un repli, abandonnant la frontière et portant la guerre sur le territoire national. Pour les Français, animés d'un esprit purement offensif, ils négligent les mesures de sûreté essentielles. Souvent privés de l'appui de leur artillerie et faute de renseignements précis, ils lancent régulièrement des attaques téméraires affligeant des pertes importantes.

La bataille des Frontières apparaît donc comme l'un des premiers succès de l'adversaire. Pour autant, cette victoire n’est pas totale. Les Français ont ainsi pu se replier en bon ordre mais ces combats ont mobilisé des forces qui auraient pu être plus utiles, à l'ouest, dans la manœuvre tournante conçue par les Allemands. Cet élan général s'est ainsi brisé, attirant les armées du centre à progresser plus au sud. Celles-ci devront à nouveau livrer bataille sur la Meuse les 27 et 28 août et retarderont encore leur marche vers Paris. Progressivement, dans ce secteur de Lorraine, le front se fige. Joffre ordonne à ses hommes, désormais talonnés, de se replier. Bien que harassés, du 6 au 12 septembre 1914, ils trouveront les ressources morale et physique pour reprendre l'initiative sur la Marne.

Une nécropole typique du début de la guerre

Renfermant les restes mortels de combattants français inhumés en grand nombre dans un ossuaire, la nécropole de Doncourt-les-Longuyon est caractéristique des cimetières militaires du début de la Première Guerre mondiale, et du traitement des corps des soldats défunts par les autorités militaires françaises. En effet, à cette époque, les officiers sont généralement enterrés en tombes individuelles, alors que les hommes de troupe sont inhumés en fosse collective. Ce principe subsiste jusqu'en 1915, mais le recours aux tombes individuelles se généralise pour tous les combattants. La loi du 29 décembre 1915 accorde aux soldats morts pour la France le droit à être inhumé en sépulture individuelle.

 

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Adresse

Doncourt-lès-Longuyon
Au sud de Longwy, D 18

Horaires d'ouverture hebdomadaires

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Eléments remarquables

Monument-ossuaire

La nécropole nationale de Belles-Forêts - Bisping

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Nécropole nationale de Belles-Forêts - Bisping. © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_Bisping

 

Après la bataille de Sarrebourg, l'armée allemande regroupe, en août 1914, les corps des soldats français et allemands au sein d'un même cimetière. A la fin de la guerre, ce site est aménagé par l'administration française afin d'y réunir les corps de soldats exhumés de cimetières militaires provisoires de la région de Bisping, Fribourg, Hertzing et Saint-Georges. En effet, le conseil municipal de Bisping adresse une requête au ministre de la Guerre en décembre 1921 pour que subsiste dans le village le cimetière militaire car Bisping était le siège de l’état-major du 16e corps d’armée.

Aujourd’hui, à proximité d'un cimetière militaire allemand réunissant 528 corps, la nécropole nationale de Belles-Forêts – Bisping rassemble 380 corps de soldats français dont cinquante sont inhumés en tombes individuelles. Au sein de cette nécropole est érigé un monument dédié aux morts du 16e corps d’armée engagés à Bisping du 18 au 20 août 1914.

Dans le cimetière communal, repose le colonel Pierre Lamole, du 142e RI, tombé à la tête de ses hommes, le 18 août 1914 en défendant les lisières du village. Une stèle a été érigée à son nom à Mende, dans un square éponyme implanté à l’emplacement de la caserne du 142e RI.

La bataille des frontières dans le secteur de Bisping, 18-20 août 1914

Suite au traité de Francfort du 10 mai 1871 réglant les modalités de la défaite française de la guerre 1870-1871, Sarrebourg et la Moselle sont des territoires annexés par l’Allemagne. Dans le cadre du plan XVII, définissant l'emploi des forces françaises, la ville est l’objectif de la 1ère armée qui se regroupe de l'autre côté de la frontière. Après quitté la Lozère, les hommes du 342e régiment d'infanterie (RI), appartenant au 16e corps d’armée (CA), s'installent alors à Lunéville. Le 18 août 1914, ils sont engagés en Lorraine annexée et manœuvrent aux côtés des fantassins du 142e RI en vue d'atteindre les villages de Loudefing et de Mettersheim et pour contrôler le débouché du canal de Salines. En face d'eux, soutenu par de nombreuses pièces d'artillerie, l'ennemi, solidement organisé, dispose aussi de mitrailleuses qui occasionnent des pertes importantes dans les rangs français. Dès les premières opérations, les Français déplorent ainsi la disparition du colonel Lamolle, chef de corps du 142e RI et de son adjoint le lieutenant-colonel Jean Rouhan. Mais, la progression des troupes est entravée par les marécages de l’étang de Vape-Waser où les hommes s’enlisent. Sur les autres flancs, les autres compagnies engagées dans la bataille sont décimées par les bombardements. Le 2e bataillon du 142e RI essaie d’enlever Mettersheim, sans obtenir, malgré l'abnégation des combattants français, le résultat escompté. On déplore la perte de 27 officiers et de 1 150 combattants. A la nuit tombée, du côté français, la retraite est générale. L'ennemi exploite ce succès en talonnant les Français notamment les éléments du 142e RI qui se retranchent à Bisping. De violents combats s'y déroulent. A la hâte, le 81e RI est engagé en vue de ralentir la progression de la VIe armée allemande commandée par le prince Rupprecht de Bavière.

Le 19 août, la situation militaire est accablante pour les Français. Supérieurs en nombre et mieux armés, les Allemands bousculent les positions françaises. Très vite, les Français sont menacés d'encerclement par des forces venues de Phalsbourg. La progression française est stoppée par les troupes de la Landwehr bavaroise. Le choc entre les deux armées se prolonge en d'intenses mêlées au cours desquelles de nombreux officiers et soldats disparaissent. Dans l'affolement et la confusion, nombre de blessés français sont abandonnés aux mains de l'ennemi. Le 20, le les éléments du 142e RI ne peuvent plus progresser. Ils doivent alors se replier à deux kilomètres à l'ouest de Bisping et s'installent sur la cote 260. Au cours de cette manœuvre, la totalité des personnels du service de santé s'est égarée. Au soir de cette journée épouvante, toute la division reçoit l'ordre de reculer sur Mazières et Moussey. Le 21, dans l'autre sens, elle franchit une nouvelle fois la frontière et entame, sous une torride chaleur, son repli jusqu'à Lunéville.

Une nécropole typique du début de la guerre

Renfermant principalement les restes mortels de combattants français dans deux ossuaires, la nécropole de Belles-Forêts - Bisping est caractéristique des cimetières militaires du début de la Première Guerre mondiale, et du traitement des corps des soldats défunts par les autorités militaires françaises. En effet, à cette époque, les officiers sont généralement enterrés en tombes individuelles, alors que les hommes de troupe sont inhumés en fosse collective. Ce principe subsiste jusqu'en 1915, mais le recours aux tombes individuelles se généralise pour tous les combattants. La loi du 29 décembre 1915 accorde aux soldats morts pour la France le droit à être inhumé en sépulture individuelle. A Bisping, reposent, en tombes individuelles, la dépouille du colonel Pierre Lamole, chef de corps au 172e régiment d'infanterie (RI), (tombe 1), celle du lieutenant-colonel Jean Rouhan, officier au 142e RI, et celle du capitaine René Willan, officier au 210e RI (tombe 19).

 

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Adresse

Belles-forêts
Au nord-ouest de Sarrebourg, D 27

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La nécropole nationale de Ly-Fontaine

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Nécropole nationale de Ly-Fontaine. © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_necropole_Ly-Fontaine

 

Cette nécropole nationale rassemble 46 soldats français morts pour la France lors des combats du 29 août 1914. Les corps de ces soldats ont été inhumés initialement dans une fosse commune. Après la guerre, en 1921, un monument est édifié sur l’emplacement de cette sépulture collective pour rendre hommage à ces combattants en particulier à ceux du 236e régiment d’infanterie (RI). Ce monument sert également de monument aux morts de la commune et rappelle ainsi le souvenir de huit habitants du village morts au cours de la guerre. Une autre plaque rappelle la mémoire des quinze hommes tués en avril 1917 dont les corps reposent aujourd'hui dans le cimetière communal.

 

La bataille de Guise - 28-30 août1914

Après l'échec de la bataille des frontières et la perte de Charleroi, le haut-commandement français veille à ralentir l’avancée des troupes allemandes qui progressent vers Paris. Après avoir été engagée en Belgique, la 5e armée du général Lanrezac entame un mouvement rétrograde pour s'opposer aux troupes allemandes du général von Bülow.

Au soir du 27 août 1914, la situation est délicate. La 5e armée est menacée sur ses deux flancs. Lanrezac envisage déjà l'éventualité d'une retraite sur Laon. Le 28 août, après le désastre de Mons, le général Haig, commandant le 1e corps britannique, informe Lanrezac que l'armée anglaise ne peut plus combattre et entame son repli. Pourtant, le général Joffre prescrit à la 5e armée de surprendre son recul pour attaquer en direction de Saint-Quentin, que les Allemands occupent. A la hâte, des troupes de réserve sont engagées notamment à Renansart. Le 10e corps d'armée (CA) supporte l'effort mais ne peut contenir la poussée allemande. Aussi, cherche-t-il à se déployer plus au sud pour dégager Saint-Quentin. Mais faute de moyens, cette initiative échoue. L'ennemi progresse encore. Le 1er CA, après une intense préparation d'artillerie, est engagé sur le front de Jugueuse à Vervins. Face à cette attaque, l'ennemi décroche. Poursuivant son effort, le 1er CA conquiert Jonqueuse, Bertaignemont, Clanlieu, Puisieux et refoule le Xe corps allemand sur Guise. Grâce à ce soutien, le 10e CA reprend la Garde, Saint Richaumont, Colonfay et le Sourd. Mais, la présence de troupes allemandes au sud de l'Oise le 29 août oblige Lanrezac à engager les combats sur l'Oise.

Au terme de ceux-ci, les Français permettent à ralentir le rythme de la progression allemande. Pour autant, la 5e armée reste toujours menacée sur ses ailes. De plus, le corps expéditionnaire britannique poursuit son repli. En dépit des ordres de Joffre, Lanrezac abandonne ses positions si chèrement conquises. En conséquence, malgré ce succès moral et l’inflexion de l'itinéraire défini par le plan d'invasion allemande, Lanrezac est limogé le 3 septembre. Faute de moyens suffisants, Saint-Quentin reste aux mains de l'ennemi jusqu'au 2 octobre 1918. L'occupation y est des plus difficiles. Pillée, bombardée la ville de Saint-Quentin est citée à l'ordre de l'armée en octobre 1919.

L'engagement du 236e régiment d'infanterie à Ly-Fontaine

Après les combats du 24 août 1914 dans le secteur de Maubeuge, le 236e RI, régiment de réserve du 36e RI, se replie vers le sud. Les hommes dont beaucoup proviennent de Normandie sont fatigués et n'ont guère le moral. Pourtant, le 29 août, ils reçoivent l'ordre de conquérir Hinacourt et Benay et garder les passages de l’Oise. Mais, faute de soutien le régiment est submergé par une force ennemie supérieure en nombre. Grâce à l'engagement de la 23e compagnie qui résiste à Ly-Fontaine pendant deux heures, le régiment parvient à se replier sans trop de pertes sur Renansart. C'est au cours de ces combats qu'est grièvement le commandant Brémond. Malgré leur état de fatigue, les Normands sont engagés dans un nouvel assaut entre Bethenicourt et Alaincourt et sur Séry-les-Mézières. Ils doivent aussi interdire le franchissement de l'Oise. Mais cette fois, les pertes sont importantes. Débordés par le nord, les hommes, malgré leur dévouement, sont contraints d'abandonner leurs positions. Au terme de deux jours de combats, le 236e RI perd la moitié de ses effectifs. Il est alors contraint de se replier vers le sud et gagne la forêt de Saint-Gobain en vue d'être reconstitué.

Le 17 octobre 1920, la commune de Ly-Fontaine, citée à l'ordre de l'armée, est décorée de la Croix de guerre.

 

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Ly-Fontaine
À 16 km au sud de Saint-Quentin, D 34

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Monument-ossuaire - Monuments aux morts du 236e RI tombés aux combats du 29 août 1914

La nécropole nationale de la Teste de Buch

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Nécropole nationale de La Teste de Buch. © Guillaume Pichard


Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette Teste

Créée en juillet 1916, la nécropole nationale de la Teste de Buch, situé au lieu-dit Natus, regroupe les restes mortels de combattants décédés à l’hôpital du camp d’instruction du Courneau accueillant initialement des troupes coloniales puis à partir de 1917 des troupes étrangères (russes et américaines). Réaménagé en 1928, ce cimetière, implanté dans une forêt de pins, rassemble les corps de 956 tirailleurs sénégalais, 9 Russes et 2 Français. Tombant progressivement en déshérence, ce site a subi d'importants travaux. En 1967, les dépouilles sont exhumées et placées sous un mémorial-ossuaire, offrant sa physionomie actuelle. Ce monument demeure ainsi le seul vestige du camp.

 

Le camp d’instruction militaire du Courneau

En 1916, le commandement militaire français choisit la lande du Courneau pour faire séjourner les soldats africains. Ces hommes proviennent de territoires de l’ancienne Afrique Occidentale Française (Sénégal, Haut-Sénégal et Niger - actuel Mali, Mauritanie, Guinée, Côte-d’Ivoire, Dahomey - actuel Bénin). Formant les bataillons de tirailleurs sénégalais, ils débarquent à Bordeaux et rejoignent La Teste où ils reçoivent une instruction militaire et linguistique.

De 1916 à 1917, plus de 27 000 hommes s'y succèderont.

Après des travaux d’assèchement au cours desquels de nombreux soldats moururent, un camp de 400 baraques est construit pour contenir jusqu’à 18 000 hommes. À cause des marécages entourant le camp, les tirailleurs contractent des maladies respiratoires parfois fatales. Très vite, le camp du Courneau est baptisé le "camp de la misère". Ils sont alors enterrés sur place.

A l’automne 1917, en raison de la révolution en Russie, les troupes russes sont retirées du front et succèdent alors aux tirailleurs. 8 000 hommes y sont cantonnés. La discipline n'étant guère respectée, les troubles avec la population locale sont nombreux. Aux premiers mois de 1918, le camp est vidé de ses occupants. Beaucoup d'entre eux rejoignent les unités de travailleurs. D'autres, au contraire, s'engagent dans la Légion étrangère.

En janvier 1918, le camp est réorganisé en vue d'accueillir les contingents américains. Ces derniers, principalement des unités d'artillerie, débarquent à Bordeaux et séjournent provisoirement au Courneau. De juillet 1918 à mai 1919, les hommes s'y succèdent avant de gagner le front. Au cours de cette période, 87 soldats américains décèdent de la « grippe espagnole ». Ils sont enterrés provisoirement dans un cimetière spécifique créé le 15 février 1918, dans la forêt de Natus-de-Bas. Après la guerre les dépouilles de ces combattants sont transférées aux Etats-Unis ou au cimetière militaire américain de Suresnes (Hauts-de-Seine)

Le monument du "Natus"

Le 1er novembre 1967, est inauguré un monument dédié aux souvenirs aux soldats africains morts pour la France au camp du Courneau. Œuvre de l’architecte Phihl, ce mémorial est inauguré grâce aux subventions du Souvenir Français, du Ministère des anciens combattants, du Président de la République de Côte d’Ivoire, des associations d’anciens combattants et des municipalités du bassin d’Arcachon.

Après plusieurs années de recherche, les associations mémorielles locales, la mairie de la Teste de Buch et le ministère des armées ont réussi à identifier les identités et les origines des tirailleurs sénégalais. En 2018, dans le cadre des commémorations du Centenaire de la Première Guerre mondiale, le ministère des armées a fait ériger 5 stèles, inaugurées le 11 novembre, portant les noms des 956 soldats africains inhumés dans cette nécropole. Une stèle porte le nom des soldats russes et des deux soldats français qui reposent dans ce site.

Afin de valoriser le site, le ministère des armées envisage de créer un chemin de mémoire au cœur de cette nécropole afin de mettre en valeur le parcours des soldats ayant vécu dans le camp du. Courneau.

Une autre stèle à la mémoire des Américains est érigée à l’extérieur du camp.

 


 

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Adresse

La Teste
Au sud d’Arcachon D 112

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Monument aux Sénégalais morts pour la France en 1914-1918

La nécropole nationale de Barly

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Nécropole nationale de Barly. © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_Barly

 

La nécropole nationale de Barly regroupe les dépouilles de soldats morts pour la France lors des batailles d’Artois de 1914 à 1918. Créé en 1915 à proximité de l’ambulance installée dans le château de Barly, ce cimetière militaire est aménagé de 1934 à 1935 afin d'y rassembler les corps exhumés de plusieurs carrés militaires de la région. Aujourd’hui, cette nécropole réunit les corps de 323 Français et de 28 Britanniques.

 

Les batailles d’Artois en 1914-1918

Après le sursaut allié sur la Marne, au début de septembre 1914, les troupes anglaises et françaises ne peuvent repousser l’ennemi aux frontières. Dans un ultime effort, chacun des belligérants essaie de prendre l’armée adverse à revers. Sans succès, le front se fixe jusqu’aux les rivages de la Mer du Nord à la fin octobre.

Après avoir brièvement occupé la ville d'Arras, les Allemands s’installent sur les crêtes qui dominent le pays minier. Au cours de l'hiver 1915, quelques tentatives françaises sont lancées contre ces positions solidement fortifiées. Au printemps, le général Joffre y prépare une importante opération en vue de rompre les lignes ennemies.

Disposant de 1 000 canons, la 10e armée du général d'Urbal attaque sur un front de dix kilomètres entre Lens et Arras. Après une préparation d'artillerie de quelques heures, l'offensive est déclenchée le 9 mai 1915. Six corps d'armées français s'élancent. Cette action se prolonge dans la région de Lens-Liévin où combattent les Britanniques. Les Français avancent, s'emparant de notamment de La Targette. Mais rapidement l'ennemi riposte. Les pertes sont importantes notamment au sein du 146e, 156e et 160e régiments d'infanterie (RI). Au centre du dispositif, le 33e corps d'armée progresse aussi. En quelques heures, les tirailleurs algériens et les légionnaires de la division marocaine atteignent la cote 119, sur la crête de Vimy. La percée est réussie mais elle ne peut être exploitée. Très vite, les renforts allemands referment la brèche.

Le 10 mai, à Carency, à Neuville-Saint-Vaast (Le Labyrinthe) à la Targette et à Ablain-Saint-Nazaire les combats perdurent. Dans ces bourgs en ruines, chaque cave devient une solide redoute, qu’il faut enlever l’une après l’autre. Au cours de ces corps-à-corps, les Français subissent des pertes importantes. Ce jour-là, le général Barbot, commandant la 77e division de chasseurs, est tué par un éclat d’obus. Faute de résultats probants, l'offensive est interrompue en juin. Du 9 mai au 25 juin 1915, pour conquérir 20 km², les Français ont perdu 102 500 hommes, tués, disparus, blessés et prisonniers. A lui seul, le 156e RI perd 1 336 soldats et officiers durant ces combats.

Durant l’été 1915, l'artillerie de chaque camp se déchaîne. Le 25 septembre, Joffre relance les opérations appuyées par la 1re armée britannique. En mars 1916, pour soulager les Français menacés à Verdun, les Britanniques relèvent la 10e armée. Le 9 avril 1917, les Canadiens s’emparent de la crête de Vimy. Le 3 octobre 1918, les ruines de Lens sont libérées par les Britanniques.

 

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Barly
20 km au sud-ouest d’Arras, D 8

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La nécropole nationale de Rétaud

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Nécropole nationale de Rétaud. © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_Le retaud_Charente-Maritime

 

Située au lieu-dit Chez-le-Tard, la nécropole nationale de Rétaud regroupe les tombes de 330 soldats morts pour la France lors des combats de la libération des poches de Royan et d’Oléron. Créé en avril 1945, sous l’égide de l'Amicale des anciens des forces françaises du Sud-Ouest, ce cimetière rassemble en un seul et même lieu les combattants décédés lors de la libération des poches de l’estuaire de la Gironde. Devenu propriété de l’Etat en 1950, il fait l’objet d’aménagements successifs (1950, 1953, 1974). Initialement inhumés en Charente, dans les Deux-Sèvres ou en Charente-Maritime, les sépultures de combattants issus de la Résistance intérieure, de la France Libre, de l’Armée d’Afrique mais aussi celles de combattants américains reposent dans cette nécropole.

Un mémorial a été érigé au centre de ce cimetière afin d’honorer le souvenir de ces combattants venus de tous les horizons. Réalisé en granit de Vendée, il symbolise un mur, rappelant celui érigé sur l’Atlantique, entaillé par la brèche créée par les soldats alliés. Depuis 1955, une urne recueillant les cendres du camp de concentration de Buchenwald a été déposée.

 

Les poches de l’Atlantique

Aux premiers jours du mois de mai 1945, le IIIe Reich voit ses dernières heures. Les combats font rage dans Berlin. Si une grande partie de l’Europe est libérée du joug nazi, quelques détachements de l’armée allemande résistent et contrôlent les grands ports du littoral de la Manche et de l’Atlantique. Au total, du littoral hollandais à celui de la France, près de quatorze ports, plus communément appelés "poches", deviennent de véritables forteresses, dotées de puissantes défenses côtières. En effet, Dunkerque, Calais, Boulogne-sur-Mer, Le Havre, Cherbourg, Saint-Malo, les Îles anglo-normandes, Brest, Lorient, Saint-Nazaire, La Rochelle, Royan et la Pointe de Grave restent en état de siège.

Pour les Allemands, l’occupation prolongée de ces ports représente un intérêt stratégique indéniable : l’entrée des Alliés en Allemagne est retardée et les sous-marins allemands peuvent encore entraver l’arrivée des convois alliés en France. Quant aux Alliés, la libération de ces poches, comme celle de Brest en septembre 1944, implique la mobilisation d’effectifs très importants et de lourdes pertes humaines. Ils préfèrent alors faire le siège de ces positions plutôt que de lancer des assauts frontaux. Mais cette présence ennemie sur le territoire national est vivement dénoncée par le général de Gaulle. En octobre 1944, il créé les Forces Françaises de l’Ouest (FFO). Placées sous les ordres du général de Larminat, les FFO, composées de 75 000 hommes bien moins équipés et armés que leurs adversaires, doivent  éradiquer ces derniers bastions de l’occupant nazi.

Initialement prévue en novembre 1944, l’attaque est finalement lancée en avril 1945. Entre ce laps de temps, de nombreuses tentatives ont été menées pour détruire les défenses allemandes.

Les combats des poches de la Pointe de Grave, de Royan et de la Rochelle (avril 1945)

Au terme d’un siège de huit mois, l’offensive générale est lancée en avril 1945 contre ces places fortes, en particulier celles de Royan et de la Pointe de Grave qui sont attaquées simultanément pour libérer l’accès maritime au port de Bordeaux.  Le général de Larminat dispose de moyens militaires importants : 30 000 fantassins qui comptent parmi eux des résistants, intégrés aux unités régulières ; 200 blindés de la 2e division blindée ; 250 pièces d’artillerie ; deux bataillons du Génie. Bénéficiant d’un soutien aérien de la Royal Air force et de l’US Air Force, cette force terrestre est appuyée par le cuirassé Lorraine et le croiseur Duquesne, navires escortés par la 31ème flottille canadienne de dragueurs de mines chargée de nettoyer l’estuaire de la Gironde.

Le 14 avril, l’assaut est donné au nord de l’estuaire sur les avant-postes de Royan. Ralenties par les nombreux champs de mines, les forces terrestres parviennent à progresser en direction de Royan. Le 4e Régiment de Zouaves s’empare ainsi des forts de Belmont qui protègent l’axe Médis-Royan. Les blindés de la 2e DB foncent au sud de Royan et atteignent l’océan à la tombée de la nuit. Suzac et Saint-Georges-de Didonne sont libérés. Les jours suivants, les positions allemandes ensevelies sous un véritable tapis de bombes sont prises les unes après les autres, jusqu’à la réédition de l’amiral Michahelles à Pontaillac, le 18 avril 1945.

Au moment où la poche de Royan tombe, de l’autre côté de l’estuaire, les hommes de la brigade "Médoc" du colonel de Milleret, sont bloqués devant le fossé anti-char, l’ultime rempart de la forteresse de la Pointe de Grave. Tout comme à Royan, le soutien de la 2e DB est décisif pour la prise de la Poche du Médoc. Le 20 avril au soir, la Pointe de Grave tombe. Les combats s’achèvent au prix de 364 soldats français et 47 civils tués.

Quelques poches comme celles de Saint-Malo ou Calais sont libérées en 1944. Celle de Royan est libérée le 20 avril 1945 par les forces françaises qui comptent d’importantes pertes humaines comme au sein du 4e Zouaves parmi lequel soixante soldats sont tués. Les autres comme celles de Dunkerque ou de Saint-Nazaire sont libérées après la capitulation allemande du 8 mai 1945.

 

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Adresse

Rétaud 17460
Au sud-ouest de Saintes, D 114

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Eléments remarquables

Mémoriaux aux morts tombés à Royan, Oléron, La Rochelle - Plaque et urne aux résistants et déportés de Charente-Maritime

La nécropole nationale Les Gateys

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Nécropole nationale Les Gateys. © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_necropole_Les Gateys

 

Situé au lieu-dit Les Gateys, la nécropole nationale regroupe les dépouilles de 19 soldats morts pour la France lors des combats de la libération d’Alençon et du département de l’Orne. Tous ces hommes appartenaient à la 2e division blindée (DB) commandée par le général Philippe Leclerc de Hauteclocque.

 

Du sable de Koufra au bocage de l’Orne

Après le ralliement de l’Afrique équatoriale au général de Gaulle, Leclerc, alors commandant militaire du Tchad, lance l’attaque sur Koufra, oasis italienne située au sud-est de la Libye. A la tête de la colonne Leclerc, il obtient la reddition de la garnison italienne. Cette victoire prend une portée symbolique. En effet, Leclerc jure devant ses hommes de ne déposer les armes que lorsque les couleurs du drapeau français flotteront sur la cathédrale de Strasbourg. C’est le "serment de Koufra".

Le 24 août 1943, Leclerc se voit confier le commandement de la 2e DB qui reçoit son instruction au Maroc puis en Angleterre à partir d’avril 1944.

La 2e DB débarque le 1er août 1944 à Saint-Martin-de-Varreville, dans le secteur d’Utah Beach. Sa participation aux combats de libération est hautement symbolique et politique.

L’engagement de la 2e DB dans la Bataille de Normandie, l’encerclement et la fermeture de la Poche de Falaise-Chambois

Placée sous commandement américain, elle est affectée à la IIIe Armée du Général Patton. Du 1er au 6 août, elle se regroupe en trois groupements tactiques (GT) commandés par les colonels Dio (GTD), de Langlade (GTL) et Warabiot (GTV). Elle entre en action le 7 au sud d’Avranches. Elle est associée à la manœuvre alliée qui va tenter d’encercler les troupes allemandes de la 5e et de la 7e armée en faisant la jonction entre les troupes américaines et les troupes britanniques et canadiennes.

Le 9 août, une colonne de la IIIe armée américaine investit Le Mans. La 2e DB, arrivée de Laval, se positionne à l’ouest. Elle reçoit le lendemain l’ordre de participer à l’offensive. La manœuvre d’encerclement commence. Le 11 août, après de durs combats dans le nord de la Sarthe, à La Hutte et à Fyé, la 2e DB est à Champfleur, aux portes d’Alençon, qu’elle libère le lendemain. C’est la première ville de France métropolitaine libérée par des Français.

La 2e DB continue sa progression vers la forêt d’Ecouves. L’objectif est Écouché, situé sur l’axe de repli des Allemands. Mais, dans le massif forestier, les Allemands lui opposent une résistance sérieuse. La 2e DB s’y bat farouchement afin d’en déloger les chars allemands de la 9e division Panzer.

La 2e DB finit d’encercler la forêt le 13 août, date à laquelle la colonne Warabiot atteint Écouché. Le même jour, elle prend Carrouges puis établit ensuite une ligne depuis Écouché jusqu’à Exmes pour contenir les Allemands qui se sont trouvés piégés entre Falaise et Argentan.

Le 15 août, ce sont 150 000 soldats allemands qui sont massés dans un espace de 50 kilomètres sur 20 kilomètres, avec pour seule sortie une bande qui se rétrécit rapidement, à l’est de l’axe Argentan – Falaise. Etroit couloir pour le maintien duquel les Allemands combattent jusqu’à la fin de la bataille de la poche de Falaise-Chambois.

Le 16 août, Hitler valide un mouvement de retraite sur la Touques puis la Seine.

Jusqu’au 18 août, les troupes de Leclerc contiennent la forte poussée allemande jusqu’au sud d’Argentan. Le GTL positionné sur le secteur d’Omméel participe ensuite à la fermeture de la poche où 100 000 Allemands sont enfermés. 50 000 parviennent à s’échapper, 40 000 sont faits prisonniers et environ 10 000 sont tués au cours des combats.

La marche vers Berlin

Leclerc, qui a installé son PC à Fleuré, s’impatiente d’attendre l’ordre qui arrive finalement le 22 août. La 2e DB s’élance alors vers Paris, libéré le 25 août. Elle continue ensuite le combat en Alsace jusqu’à la fin de l’hiver. Envoyée contre son gré du côté de Châteauroux afin d’aider les Alliés à réduire les poches allemandes de l’Atlantique, elle participe à la libération de Royan. Puis elle reprend la direction de l’Allemagne, pénètre en Bavière au printemps 1945 et termine sa campagne en prenant Berchtesgaden, le nid d’aigle d’Hitler.

La nécropole des Gateys, un site dédié au souvenir des morts de la 2e DB

A l’issue de ces combats en Normandie, les corps de cinq militaires morts en forêt d’Écouves, sont inhumés sur place dans un terrain privé au lieu dit "Les Gateys", sur la commune de Saint-Nicolas-des-Bois. En 1964, l’association La Maison des Anciens de la 2e DB acquiert cette parcelle où se déroulent régulièrement d’importantes cérémonies commémoratives. Elle aménage le site et le transforme en un véritable petit cimetière privé.

En 1987, l'Etat souhaite un regroupement des sépultures dispersées des militaires de la 2e DB tombés pour la libération du département. La Maison des anciens de la 2e DB donne le terrain des Gateys pour accueillir ces nouvelles sépultures. 11 corps y sont alors transférés.

Ce cimetière militaire, aujourd’hui nécropole nationale, accueille 17 sépultures. Deux d’entres elles renferment chacune les corps de deux militaires dont les restes mortels sont indissociables.

La cohabitation de croix latine et de stèles marquées du croissant de l’Islam ou de l’étoile de David correspond à l’esprit d’union et de fraternité de la 2e DB.

 

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Adresse

Saint Nicolas-des-Bois
Au nord d’Alençon, D 26

Horaires d'ouverture hebdomadaires

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Eléments remarquables

Plaque aux morts de la 2e DB morts pour la France dans l’Orne en 1944

La nécropole nationale de la Ferté Saint-Aubin

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Nécropole nationale de la Ferté Saint-Aubin. © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_necropole_Ferte_Saint_Aubin

 

Située au hameau de Bellefontaine, la nécropole nationale de la Ferté Saint-Aubin regroupe 75 tombes de résistants, victimes, en 1944, de la répression nazie en Sologne. Créé en 1946, ce cimetière rassemble ainsi les restes mortels de 23 maquisards exécutés dans les bois de la Ferté Saint-Aubin, le 10 juin 1944. Par ailleurs, dans la mesure où certains corps ont été restitués aux familles ou ont été déclarés disparus, 52 tombes In Memoriam conservent le souvenir de ces combattants de l’Ombre.

Au sein de cette nécropole a été érigé un monument commémoratif qui rappelle le souvenir du combat de ces soldats de l’Ombre, victimes de la répression allemande en Sologne.

Le 6 juin 1944, les troupes anglo-américaines débarquent en Normandie. Sur l’ensemble du territoire national, les résistants se rassemblent. Quittant Paris, des étudiants des grandes écoles, membres du réseau Thermopyles, veulent gagner le maquis du Centre, disséminé dans le Loiret, en Corrèze ou encore dans les Deux-Sèvres. Après s’être investis dans la réalisation et la diffusion de journaux clandestins, ils sont décidés à prendre part à la lutte ouverte contre l’occupant. Pour beaucoup, la route fut difficile. Certains axes sont détruits par les bombardements alliés. D’autres sont empruntés par les troupes allemandes qui refluent vers la Normandie. Les gares et les voies ferrées sont particulièrement prises pour cibles. Tous ces jeunes gagnent La Ferté - Saint-Aubin, ultime étape avant de rejoindre le maquis.

Les fusillés de la ferme du By, 10 juin 1944

Arrivée le 9 juin au soir, une cinquantaine de ces jeunes atteint la ferme du By. Avant de poursuivre leur route, ils peuvent s’y reposer. Si une trentaine d’entre eux y passe la nuit, les autres sont envoyés pour des raisons de sécurité aux châteaux du Cerfbois à Marcilly-en-Villette, et des Grands-Bois à Ménestreau-en-Villette. Certains se réfugient dans les bois de la Bohardières et à Ligny le Ribault.

Dénoncés, les résistants de la ferme du By sont appréhendés par la Gestapo, renforcée par trois auxiliaires français. Dix-sept sont fusillés tandis que treize autres sont déportés. Un seul parvient à s’échapper.

A midi, le Château du Cerfbois est investi. Seize jeunes sont arrêtés. Douze sont passés par les armes tandis que quatre autres parviennent à s’échapper. Poursuivant sa traque, la Gestapo atteint le château des Grands-Bois. Ses occupants parviennent à s’enfuir mais ils se perdent dans les bois. Un à un, ils sont arrêtés. Seuls, deux y réchappent. Le propriétaire du château et les douze étudiants sont déportés vers Dachau dont huit y trouveront la mort. Seuls les étudiants cachés à Ligny-le-Ribault réussissent à échapper à l’étau de la Gestapo. En représailles, six habitants sont déportés en Allemagne.

Aujourd’hui, un monument en forme de Croix de Lorraine, érigé en bordure de la route de Vienne-en-Val, conserve leur souvenir. Un autre monument, situé dans la clairière du Cerfbois, rappelle, sur les lieux mêmes, cette tragédie. Chaque année, un hommage solennel leur est rendu. Parmi les victimes de ces fusillades, douze reposent actuellement dans le cimetière communal de Marcilly-en-Villette et dix-huit ont été inhumés au sein de la nécropole nationale de la Ferté - Saint-Aubin. Les autres ont été inhumés dans leur caveau familial. L’ensemble de ces fusillés ont reçu, à titre posthume, la Légion d'honneur, la médaille de la Résistance et la Croix de guerre 39-45.

Les fusillés du bois de Chevaux, 26 août 1944

Le 14 août 1944, à la suite d’un violent accrochage avec les troupes d’occupation, le maquis de Lorris doit abandonner son campement dans la forêt d’Orléans. Le 16, alors que les éléments de l’avant-garde américaine atteignent Orléans, les maquisards du Colonel O’Neill se rassemblent au gué Girault, entre Vitry et Châteauneuf-sur-Loire, afin de prendre part aux combats de libération du Loiret.

Le 25 août, après de durs combats sur les rives du Loiret, le Colonel O’Neill envoie un petit groupe pour recevoir la reddition de l’unité allemande retranchée à Marcilly-en-Villette. En effet, selon leurs informations, l’ennemi est prêt à se rendre. Sans arme et munis seulement d’un drapeau blanc, quatre résistants conduits par le lieutenant Bernard de Percin se présentent à l’officier allemand. Finalement, ces cinq hommes sont arrêtés.

Le lendemain, ils sont transférés à la Ferté - Saint-Aubin afin d’y être interrogés. Ils sont ensuite emmenés dans le bois de Chevaux où ils sont fusillés. Laissés à l’abandon, leurs corps sont découverts par une bergère, puis inhumés provisoirement dans une clairière voisine. Inhumés au sein de la nécropole nationale, ces cinq hommes s’appelaient Bernard de Percin, Louis Bareille, Lucien Bennetot, Maurice Legesne et Gilbert Rousset.

 

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Adresse

La Ferté - Saint-Aubin
Au sud d’Orléans, N 20, D 18

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Monument commémoratif

La nécropole nationale de Sainte-Anne d’Auray

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Nécropole nationale de Sainte-Anne d’Auray. © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_necropole_SteAnne

 

Située sur la commune de Sainte-Anne d’Auray, la nécropole nationale, créée en 1959, regroupe les dépouilles de soldats morts pour la France, lors des combats de la Loire en 1870-1871, des deux guerres mondiales et de la guerre d’Indochine. Ce cimetière rassemble également les dépouilles des soldats décédés dans les anciennes structures sanitaires qui ont été créées en 1914-1918 et 1939-1945 mais aussi les corps de ceux inhumées dans les cimetières militaires communaux de Bretagne, du Poitou et des Pays de la Loire. Depuis 1983-1984, ce site rassemble les restes mortels de combattants français inhumés initialement dans des carrés militaires communaux de Normandie, ainsi que les corps de soldats belges décédés en 1914-1918 exhumés en Bretagne. En 1988, les sépultures de militaires belges décédés en 1914-1918 en Haute-Garonne et dans les Hautes-Pyrénées y sont transférées.

Aujourd'hui, la nécropole de Sainte-Anne d'Auray réunit plus de 2 100 soldats français et étrangers. Parmi ces combattants et victimes de guerre, sont inhumés les restes mortels de deux frères, Jean et Yves Texier, morts pour la France respectivement dans le Nord le 20 mai 1940 et à Draguignan le 21 septembre 1944. En la mémoire de ses deux fils, Mme Marie Texier-La Houlle, députée du Morbihan, fit ériger un menhir au-dessus de leur sépulture commune, afin de rappeler leur sacrifice.

1870-1871, la guerre franco-allemande

Après la chute du Second Empire en septembre 1870, Paris est encerclée. Incarnant la République, Léon Gambetta, réfugié à Tours, souhaite organiser la résistance et organise la défense nationale. A cet effet, il met en place une force dont la plupart des hommes sont inexpérimentés. Confiée au général Édouard de La Motte-Rouge, l'Armée de la Loire doit, comme l'Armée du Nord et celle de l'Est, converger sur Paris assiégée. Mais à chacun de ses engagements, l'Armée de la Loire ne connaît que des revers. Les pertes humaines sont importantes.

Aujourd'hui, au fond de la nécropole, a été érigé un monument-ossuaire. Surmonté d'une statue d'un mobile breton, ce monument renferme, sans distinction, une vingtaine de corps de soldats de l'Armée de la Loire, rappelant ainsi le sacrifice de ces hommes dont beaucoup étaient originaires de Bretagne.

1914-1918, la Première Guerre mondiale

Au cours de la Grande Guerre, la Bretagne, éloignée de la ligne de front, permet d'accueillir les réfugiés belges et français des territoires occupés, mais aussi les blessés français et étrangers. Soignés dans des hôpitaux temporaires, implantés dans l'ensemble du Grand Ouest, certains vont succomber à leurs blessures ou de maladies. Inhumés dans des cimetières provisoires rattachés à ces structures sanitaires, les dépouilles ont été rassemblées au sein de la nécropole de Sainte-Anne d'Auray.

Au titre de la Grande Guerre, ce cimetière réunit respectivement en tombes individuelles, 427 Français dont les corps ont été répartis en carrés militaires spécifiques afin de conserver le département de provenance, 274 Belges et des combattants russes et un ouvrier chinois. Nous pouvons citer Jean-Baptiste Meu, soldat natif du Nord, décédé de maladie contractée en service à l’hôpital militaire de Châteaulin (Finistère), Yves Moallic, de Beuzec-Conq à Concarneau décédé à l’hôpital temporaire de Sainte-Anne d’Auray ou encore ce travailleur chinois (carré I rang n° 2 tombe n° 10), employé aux chemins de fer à Redon, décédé de maladie à l’hôpital temporaire n° 64 à Redon.

1939-1945, la Seconde Guerre mondiale

Au terme de quelques jours de campagne, la France vaincue est aux mains de l'armée allemande qui occupe 60 % du territoire national. La Bretagne, où de nombreuses personnes se sont réfugiées, est intégrée à la zone Nord. L'ennemi ne rencontre aucune résistance. Pourtant, le 17 juin 1940, la gare de Rennes est bombardée. À la plaine de Baud, c'est l'effroi. Quatre trains sont touchés : un de munitions, un de réfugiés, un de soldats rapatriés d’Afrique du Nord et enfin un de soldats britanniques. On relève près de 2 000 victimes. Aujourd'hui, la plupart d'entre elles, civiles et militaires, sont regroupée au sein de cette nécropole.

 Le 18 juin, Rennes est occupée. À 21h, gagnant l'Angleterre, l’aviso Vauquois, est secoué par une violente explosion. En quelques minutes, touché par une mine allemande, ce navire sombre en mer d'Iroise. Onze survivants sont recueillis, le bilan officiel fait état de 135 morts ou disparus. Les corps de certains marins reposent au sein de ce cimetière national.

À cette période, la Luftwaffe bombarde sans distinction les colonnes de réfugiés et celles de militaires dans le département de la Vienne. Les victimes sont nombreuses notamment à Vivonne, Lusignan, Poitiers (19-21 juin 1940). Pour beaucoup, les soldats sont issus de troupes coloniales (14e Régiment de tirailleurs sénégalais, 5e régiment de tirailleurs marocains…). Leurs dépouilles ont également été transférées à Sainte-Anne d’Auray.

Aux victimes de bombardements, aux marins, s’ajoutent aussi des soldats impliqués dans les combats de 1940. Parmi eux, repose Jean Texier, lieutenant au 129e régiment d'infanterie motorisée. Le 20 mai 1940, cet officier succombe, à la tête de ses hommes, alors qu'il défendait une position sur la route de Pont-sur-Sambre (Nord). Il repose aujourd'hui aux côtés de son frère mort pour la France en 1944.

Les combattants de l’ombre venus de Bretagne, de France ou encore d’Espagne sont présents. Parmi eux, des résistants, internés à la prison Saint-Charles de Quimper, sont fusillés sur la dune du Poulguen à Penmarch le 21 avril 1944 et début mai 1944. La fosse, ouverte le 31 août 1944 livre 35 corps qui seront souvent difficiles voire impossibles à identifier. Deux sont enterrés aujourd’hui dans la nécropole : Henri Caron, dit "William", né à Sorel-Moussel (Eure-et-Loir), chef du groupe morlaisien de résistance "Justice" formé en juin 1942, il participe à de nombreuses opérations contre l’occupant. Il est emprisonné à la suite d’une dénonciation. Pedro Flores-Cano, né le 2 février 1917 à Carolina en Espagne, capitaine FFI, était responsable des groupes armés espagnols pour la région Bretagne. Il a été fusillé au Colombier à Rennes, le 8 juin 1944 avec 8 autres camarades républicains espagnols engagés dans la Résistance.

À partir du 6 juin 1944, des membres du Special Air Service (SAS) sont envoyés en Bretagne. L’opération Samwest vise le bois de Duault, dans les Côtes-du-Nord. Cet élan de guérilla entraîne une répression terrible de la part des autorités allemandes. Des fermes sont incendiées, des civils exécutés, des maquis sont attaqués. C’est notamment le cas du maquis de Seilla à Saint-Gilles-du-Méné, où sont fusillés entre autre, une résistance, Odette Tort épouse Leclerc, agent de liaison du maquis de Plouasne, fusillée le 28 juillet 1944 avec d’autres camarades, dont François Serville, SAS parachuté sur la base Samwest à Duault en juin 1944. Les maquis de la Vienne sont aussi présents avec les résistants fusillés par les troupes allemandes le 27 juin 1944 dans la forêt de Saint-Sauvant (Vienne).

Au total, au titre de la Seconde Guerre mondiale, 1 355 soldats français dont 188 reposent en ossuaire, et en tombes individuelles : neuf Espagnols fusillés à la caserne du Colombier à Rennes par les troupes d’occupation le 8 juin 1944, un Polonais, des Soviétiques.

1946-1954, la guerre d’Indochine

Au titre de la guerre d’Indochine, cinq convoyeurs de la compagnie Aigle Azur sont inhumés. Huit personnes sont décédées dans un accident survenu le 16 mars 1953 dans la montagne de Tien-Scha (centre Vietnam), soit cinq militaires et trois vietnamiens. L’équipage se composait de M. Canetti pilote, M. Ho, radio, M. Decamp mécanicien et de passagers, l’adjudant chef Lanier et le sergent major Solviche du 2/4 RTM, le sergent Richard des Transmissions (2e CMT), et deux civils vietnamiens. Créée en 1946, cette compagnie privée assurait, au profit de l'armée française, des transports aériens en Indochine. En 1953, elle exécute des missions de largages sur d'innombrables "DZ" (dropping zones). Mais au cours de cette année, trois DC-3 sont perdus lors d'accidents, survenus en seulement quatre mois. Les restes mortels des cinq militaires ont été réunis dans un même cercueil puis sont inhumés dans une sépulture collective à Tourane (Annam), puis à Saïgon. En avril 1961, avec l’accord des familles, ils sont rapatriés en France, où ils reposent à Sainte-Anne d’Auray.

 

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Adresse

Sainte Anne d’Auray
À l’ouest de Vannes, D 19

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La nécropole nationale de Fleury-les-Aubrais

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Nécropole nationale de Fleury-les-Aubrais. © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_necropole_Fleury les Aubrais

 

Créée en 1951, la nécropole nationale de Fleury-les-Aubrais regroupe 3 540 corps de soldats morts pour la France lors des deux conflits mondiaux mais aussi deux combattants français dont l’identité est inconnue, décédés respectivement en Indochine (1946-1954) et en Afrique du Nord (1954-1962). 3 402 de ces hommes ont été inhumés en tombes individuelles, tandis que 138 reposent dans un ossuaire.

Aménagé jusqu’en 1965, ce cimetière réunit les restes mortels des soldats décédés dans les anciennes structures sanitaires de Bourges (Cher) et du Loiret qui ont été ouvertes en 1914-1918. De même, les corps des soldats inhumés initialement dans les cimetières militaires communaux de l’Eure, l’Eure-et-Loir, le Loiret, le Loir-et-Cher, le Cher, la Nièvre, la Seine-et-Marne et l’Oise y ont été aussi rassemblés.

 

1914-1918, la Première Guerre mondiale

Au cours de ce conflit, le Loiret, éloigné de la ligne de front, permet d'accueillir des blessés français et étrangers. Soignés dans des hôpitaux temporaires, implantés dans ce département mais aussi à Bourges, certains succombent des suites de leurs blessures ou de maladies. Inhumés dans des cimetières provisoires rattachés à ces structures sanitaires, les dépouilles ont été rassemblées au sein de la nécropole de Fleury-les-Aubrais.

A proximité de Bourges, la base d’aviation d’Avord devient, au cours du conflit, l’un des plus grands centres de formation militaire pour l’aviation. Au total, près de 1 000 élèves pilotes dont les "As" français tels Fonck ou Guynemer et 3 000 mécaniciens y furent formés. Au cours de ces stages, avant même de rejoindre le front, certains y trouvent la mort, avant même de rejoindre le front. Leurs corps sont enterrés aujourd’hui à Fleury-les-Aubrais. Parmi eux repose le caporal Eugène Larmet (tombe 65). Victime d’un accident, il décède à l'hôpital n°100 de Bourges, à l’âge de vingt ans¸ le 6 décembre 1918.

Au titre de ce conflit, la nécropole de Fleury-les-Aubrais rassemble 637 Français et un Polonais.

 

1939-1945, la Seconde Guerre mondiale

Pour la Seconde Guerre mondiale, 2 850 soldats français pour la plupart tués lors de la campagne de France (mai-juin 1940), trois Polonais, deux Tchécoslovaques et un Belge reposent dans ce cimetière national.

Parmi eux, repose notamment Marcel Beau (tombe 69). Né en 1908 à Tunis, ce pilote disparaît, le 12 mai 1940, lors d’un combat aérien à l'issue duquel son avion s’écrase à Ouzouer-le-Marché (Loir-et-Cher). Cité à titre posthume, son nom a été donné à l’ancienne base aérienne 279 de Châteaudun en 1990.

Parmi ces nombreux soldats français tombés au cours de la campagne de France en 1940 et inhumés dans cette nécropole, reposent des combattants issus des troupes coloniales, victimes de la barbarie nazie. En effet, au sein de l’ossuaire, ont été déposés les restes mortels de 44 tirailleurs exécutés, à Clamecy (Nièvre), en juin 1940.

Au terme de brefs combats, la ville de Clamecy est occupée, par l’armée allemande le 16 juin 1940. Dans cette cité de Bourgogne, la situation est, depuis quelques jours, des plus assez confuse. Nombre de civils ou soldats isolés s’y réfugient, rendant le quotidien difficile. Les militaires sont alors capturés et internés dans trois camps. Le 18 juin, prenant prétexte d’une altercation entre un tirailleur sénégalais et un officier allemand, l’occupant entraîne 44 prisonniers africains vers le petit bois de la Pépinière. Quarante-trois y sont abattus. Un seul parvient à s’échapper. Quelques jours plus tard, il est rattrapé puis exécuté. Dès le 11 novembre 1940, les résistants honorent la mémoire de ces soldats français africains morts pour la France, en plantant clandestinement les drapeaux des forces alliées dans la fosse où ils ont été hâtivement enterrés. Depuis lors, à Clamecy, un monument rappelle leur mémoire. Aujourd’hui, les corps de ces victimes reposent dans l’ossuaire de Fleury-les-Aubrais. Parmi ces 44 victimes dont l’identité a été récemment découverte, on dénombre onze Algériens, six Guinéens, cinq Ivoiriens, quatre Marocains et deux Sénégalais.

 

 

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Adresse

Fleury-les-Aubrais
Au nord d’Orléans, D 97

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La nécropole nationale de Saint-Florent

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Nécropole nationale de Saint-Florent. © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_necropole_Saint-Florent

 

Située sur la plage de Saint-Florent, au lieu-dit Cisternino, cette nécropole nationale, plus connue sous le nom de cimetière des Tabors, rassemble les restes mortels de soldats musulmans, pour la plupart Marocains, morts pour la France, lors des combats du col de Teghime pour libérer la Corse, à l’automne 1943. Les dépouilles de soldats du 2e groupement de tabors marocains ont été inhumées dans un cimetière provisoire, réaménagé en 1948 par la mairie de Saint-Florent. Propriété de l’État depuis 1969, il regroupe aujourd’hui 48 tombes musulmanes dont celle du lieutenant Jean Couffrant du 47e Goum, commandant la section de tête sur les pentes du col de Teghime. Ces hommes reposent aux côtés de 170 résistants corses dont l’action a aussi permis à la Corse d’être le premier département français libéré. Dans le cimetière communal, un carré militaire rassemble d’autres tombes de soldats français catholiques tombés lors des combats pour la libération de l’île.

 

La libération de la Corse : 9 septembre – 4 octobre 1943

Le 9 septembre 1943, alors que les Anglo-américains débarquent à Salerne, la résistance corse s’insurge. L’Italie s’effondre et appelle à soutenir désormais les Alliés. Un Comité de libération est créé à Ajaccio tandis qu’à Bastia, la population se soulève. Le 12, Hitler ordonne l'évacuation de la Sardaigne et de la Corse, mais non sans prévoir une période transitoire qui doit permettre le regroupement des forces allemandes et l'évacuation des stocks. Ce plan exige la reprise du contrôle des axes routiers de la Corse. Pour les patriotes, la situation est critique. Ils sollicitent alors le soutien des forces françaises libres basées en Algérie. Mobilisés par le débarquement en Italie, les Alliés acceptent pourtant de mettre à la disposition du général Henry Martin des navires français en vue de soutenir les insurgés et d’établir une tête de pont autour d’Ajaccio.

Dans la nuit du 12 au 13 septembre, débarqué du sous-marin Casabianca, un détachement de 109 hommes du 1er bataillon de choc s’empare des points stratégiques de la ville et du terrain d’aviation de Campo dell’Oro. Très vite, il est suivi par 400 autres commandos et par le 1er Régiment de tirailleurs marocains (RTM). En dix jours, des éléments du 2e Groupe de Tabors Marocains (GTM), du 4ème régiment de spahis marocains, du 69e régiment d’artillerie de montagne et du 82e bataillon du génie, débarquent. La marine française engage seize bâtiments dont le croiseur Jeanne d’Arc ou le contre-torpilleur Fantasque. Bientôt, la chasse française apparaît dans le ciel méditerranéen : une escadrille de Spitfires se pose le 24 septembre sur l’aérodrome de Campo dell’Oro et assure la protection du port.

Le général allemand von Senger prépare l’évacuation de ses 30 000 hommes venus d’Afrique du nord. Le 13 septembre, Bastia est à nouveau occupée. La côte orientale est aux mains des Allemands. Coups de mains et sabotages se multiplient contre les colonnes ennemies, au point que les Allemands accélèrent leur repli. Le 18, Sartène et Zonza sont libérées. Au terme de violents combats, les commandos et les maquisards libèrent ensuite Bonifacio et Porto-Vecchio avant de remonter vers le nord. Au centre de l’île, l’ennemi est sans cesse harcelé.

En effet, le général Martin veut entrer au plus tôt à Bastia pour empêcher le rembarquement des arrière-gardes allemandes. Si quelques éléments du 1er RTM sont acheminés à Corte, les effectifs les plus importants sont acheminés directement vers le nord de l’île, notamment dans la région de Saint-Florent, libérée le 30 septembre. L’offensive sur Bastia peut débuter. Son objectif est de déborder par la montagne les Allemands qui tiennent les axes routiers et les cols y accédant. Au nord, les goumiers marocains doivent attaquer sur un axe ouest-est, de la marine de Farinole vers le col de San Leonardo, puis du sud vers la Serra-di-Pignu et la cima Orcago, dominant le col de Teghime, tandis que le 1er RTM, parti du col de San Stefano, doit rejoindre Furiani et le Monte alla Torre au sud-ouest de Teghime.

Le 30 septembre, les goumiers atteignent le col de San Leonardo. Redescendant vers le sud, ils arrivent sur la Serra-di-Pignu, qui domine le col de Teghime. Le général Martin obtient du général Magli l’appui de l’artillerie, des camions et des sapeurs italiens. Le 2 octobre, au prix d’importants sacrifices, le 1er RTM tient le col de San Antonio et se prépare à prendre à revers le col de Teghime pour foncer ensuite sur Furiani. Le bataillon de choc prend le contrôle du Cap Corse non sans un accrochage avec les Allemands à Cagnano. Le 4 octobre à 5h45, le drapeau tricolore flotte sur le fronton de l’Hôtel de Ville de Bastia.

La Corse est le premier département libéré à la fois par ses habitants, par des soldats français dont beaucoup sont originaires d’Afrique et par les forces alliées. Les Allemands ont enregistré des pertes sévères : près de 1000 tués, 400 prisonniers, la destruction d’une centaine de chars, de 600 pièces d’artillerie et de 5000 véhicules divers. Côté Alliés, 637 soldats italiens, 3 soldats américains, 72 soldats français et 175 patriotes ont perdu la vie.

Au terme de ces opérations, la Corse est un atout stratégique pour les Alliés. Surnommée, l’U.S.S. Corsica, elle devient un véritable porte-avions insubmersible abritant vingt-cinq pistes d’envol alliées, permettant ainsi de contrôler les liaisons maritimes et aériennes qui sont conduites en Italie du Nord ou en France méridionale.

 

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Adresse

Saint-Florent
À l’ouest de Bastia, D 81

Horaires d'ouverture hebdomadaires

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En résumé

Eléments remarquables

Plaque aux morts du 2e groupe de Tabors marocains tombés en septembre-octobre 1943

Les îles Lavezzi

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Cimetière de La Sémillante. Source : Photo Nicola Chiappi

Création : Inhumations des corps rejetés par la mer.

Naufrage de la frégate « la Sémillante » le 15 février 1855 chargée de renforts pour le front de Crimée.


Réfection en 1979.

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Adresse


Bonifacio

En résumé

Accès :

Au large de Bonifacio

Superficie : 23 968 m²
Nombre de corps : Tombes individuelles : 242
Nombre de morts : 242

Eléments remarquables

Cimetière de l'Est, à Cala Furcone : 124 corps. Chapelle des morts. Tombe de l'aumônier M. Carrière.Cimetière de l'Ouest, à Acciarinio : 118 corps. Tombe du capitaine M. Jugan.Obélisque commémoratif à l'endroit du naufrage.