Comprendre la journée nationale d’hommage du 5 décembre

Le 5 décembre est, depuis 2003, une journée nationale d’hommage aux victimes civiles et militaires de la guerre d’Algérie et des combats du Maroc et de Tunisie. Cette journée commémore également la mémoire et l’engagement de ceux qui ont souffert : les militaires de métier, les appelés du contingent, les harkis et leurs familles, les disparus. Ce film pédagogique, réalisé par l'Établissement de communication et de production audiovisuelle de la Défense (ECPAD) et la direction de la mémoire, de la culture et des archives (DMCA) du ministère des Armées, permet de contextualiser historiquement cette cérémonie et d’en comprendre le sens.


Le film



Journée_du_5_decembre

Le président de la République au Site-mémorial du Camp des Milles

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Une photographie colorisée de l’attaque de Pearl Harbor

Le 11 novembre - De la mémoire à l'histoire

L'engagement français en Ex-Yougoslavie

Photographies en guerre

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Théâtre de guerre, photographie avec un groupe de guérilla kurde, Irak, 2011-2012, Émeric Lhuisset. © Paris - Musée de l’Armée

Les origines des collections photographiques du musée de l’Armée remontent aux débuts de l’histoire du médium. Elles-mêmes objet d’histoire, elles permettent de documenter les conflits contemporains et font aujourd’hui l’objet d’une politique d’enrichissement dont témoignent plusieurs expositions récentes.

Bibliographie

Bibliographie

1. Une relation ancienne

 

Peintres et peinture militaires

 

Les peintres de "l’année terrible"

DIGEON Claude, La crise allemande de la pensée française, 1870-1914, Paris, 1959.

RENAN Ernest, La réforme intellectuelle et morale, Paris, 1871.

ROBICHON François, Édouard Detaille. Un siècle de gloire militaire, Paris, coédition Bernard Giovanangeli/Ministère de la Défense, 2007.

ROBICHON François, Alphonse de Neuville, 1835-1885, Paris, coédition Nicolas Chaudun / Ministère de la Défense, 2010.

ROBICHON François, "Le combat d’Édouard Detaille" in Souvenirs de la guerre 1870-1871. Rencontre des Mémoires 2021, dir. Jean-Pierre Rioux et Marcel Spisser, AMAM (Amis du Mémorial Alsace Moselle) et Région Grand Est, novembre 2021.

 

Uniformes : la voix de l’artiste

DELPÉRIER Louis, L’Habillement et l’Équipement du Soldat français, 1871-1914, thèse de doctorat en histoire contemporaine soutenue à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, 1983, bibliothèque du Service Historique de la Défense, Vincennes, Bibliothèque du Musée de l’Armée, Paris.

DESCOLS Louis, La genèse du drap bleu horizon, Éguzon, Points d’Æcrage, 2014.

ROBICHON François, La Peinture militaire française de 1871 à 1914, Paris, Bernard Giovanangeli, 1998.

 

Musique et armées

 

La musique militaire française, un outil et un modèle

BOUZARD Thierry, Histoire des signaux d’ordonnance. La céleustique dans l’armée française, éd. L’Harmattan, 204 pages, 2021.

BOUZARD Thierry, L’orchestre militaire français : histoire d’un modèle, éd. Feuilles, 360 pages, 2019.

COMETTANT Oscar, Adolphe Sax. Histoire d’un inventeur au dix-neuvième siècle, Paris, Pagnerre, 1860.

CONSTANT Pierre, Les Facteurs d’instruments de musique, les luthiers et la facture instrumentale, Paris, Sagot, 1893.

GUILBAUT E., Guide pratique des sociétés musicales et des chefs de musique, Paris, éd. L’instrumental, (v. 1894).

HAINE Malou, Adolphe Sax : 1814-1894 : sa vie, son oeuvre et ses instruments de musique, Bruxelles, éditions de l’Université de Bruxelles, 1980.

KASTNER Georges, Manuel de musique militaire, Paris, Firmin Didot frères, 1848.

MUSSAT Marie-Claire, La Belle Époque des kiosques à musique, Boulogne-Billancourt, Du May, 1992.

PASLER Jean, La République, la musique et le citoyen. 1871-1914, Paris, Gallimard, 2015.

 

Écrivains et métier des armes

 

La guerre, une fascination littéraire

CAUSARANO Pietro, GALIMI Valeria et GUEDJ François [dir.], Le XXe siècle des guerres, Modernité et barbaries, Paris, Éditions de l’Atelier, 2004.

CÉLÉRIER Patricia, "Engagement et Esthétique du cri" in Notre librairie/Revue des littératures du Sud, n° 148, Penser la violence, Juillet-Septembre 2002, pp. 48-63.

FEDERINI Fabienne, Écrire ou combattre. Des intellectuels prennent les armes (1942-1944), Paris, La Découverte, 2006.

FRÉMEAUX France-Marie, Écrivains dans la Grande Guerre. De Guillaume Apollinaire à Stefan Zweig, Paris, Express, 2012.

LAVENNE François-Xavier et ODAERT Olivier, "Les Écrivains et le Discours de la guerre", in Interférences littéraires, n°3, novembre 2009 ; pp. 9-24.

RASSON Luc, Écrire contre la guerre : littérature et pacifismes (1916-1938), Paris, L’Harmattan, 1997.

Bandes dessinées, la Résistance en images

AUMAGE Xavier, La transmission de la mémoire de la Résistance et de la Libération sur le territoire métropolitain dans les lectures de loisirs destinées à la jeunesse, de 1945 à 1947, mémoire de maîtrise en histoire contemporaine, université Paris-Est-Créteil, 1998-1999, lauréat du Prix Marcel Paul décerné par la FNDIRP en 2000.

AUMAGE Xavier et BAFFET Julie, Mémoire d’objets, histoires de résistants, Paris, Ouest, 2016.

 

2. Une recherche de sens

 

Un "art des tranchées ?"

 

Art ou artisanat ?

DURAND Nicole, De l’horreur à l’art dans les tranchées de la Première Guerre mondiale, Paris, Le Seuil, 2006.

 

À l’intérieur des camps

 

La musique juive dans l’univers concentrationnaire

AZOULAY Hélios et DAUZAT Pierre-Emmanuel, L’Enfer aussi a son orchestre. La musique dans les camps, Paris, La Librairie Vuibert, 2015.

DU CLOSEL Amaury, Les voix étouffées du IIIe Reich. Entartete Musik, Paris, Acte Sud, 2005.

GINER Bruno, Survivre et mourir en musique dans les camps nazis, Paris, Berg International, 2011.

KARAS Joza, La Musique à Terezin, 1941-1945, Paris, Gallimard, 1985.

QUIGNARD Pascal, La Haine de la musique, Paris, Gallimard, 1997.

SAINTOURENS Thomas, Le Maetro. À la recherche de la musique des camps, Paris, Stock, 2002.

 

3. Guerre et cinéma

 

Le 7e art mobilisé

 

Le cinéma de l’Allemagne nazie et de l’Italie fasciste

GILI Jean A., L’Italie de Mussolini et son cinéma, Paris, Henri Veyrier, 1985.

MILZA Pierre Milza et BERSTEIN Serge, Le fascisme italien, 1919-1945, Paris, Le Seuil, 1980.

 

Les documentaires de propagande soviétiques

BARBAT Victor, "Images, sons et fabrique de la preuve. Mettre en scène la justice du côté soviétique au procès de Nuremberg (1945-1946)" in Cahiers du monde russe, 2020/3-4 (Vol. 61), pp. 429-462.

BERKHOFF Karel C., Motherland in danger. Soviet propaganda during WWII, Cambridge/London, Harvard University Press, 2012.

BERTIN-MAGHIT Jean-Pierre [dir.], Une histoire mondiale des cinémas de propagande, Paris, Nouveau Monde éditions, 2008.

ZEGERS Peter Kort, DRUICK Douglas, Windows on the War: Soviet TASS Posters at Home and Abroad, 1941-1945, Chicago, 2011.

NORRIS, S. M., A war of images : Russian popular prints, wartime culture, and national identity, 1812-1945, De-Kalb, IL Northern Illinois University Press, 2006.

POZNER Valérie, TCHERNEVA Irina, VOISIN Vanessa [dir.], Perežit’ Vojnu. Kinoindustrija v SSSR, 1939-1949 [Surmonter la guerre. L’industrie du cinéma soviétique, 1939-1949], Moscou, ROSSPEN, 2018.

POZNER Valérie, TCHERNEVA Irina [dir.], "Le cinéma s’en va-t-en guerre Écrans et propagande en URSS (1939-1949)", numéro spécial de Conserveries mémorielles, n° 24, 2020.

POZNER Valérie, SUMPF Alexandre, VOISIN Vanessa, Filmer la guerre : les Soviétiques face à la Shoah, 1941-1946, Paris, Mémorial de la Shoah, 2015.

TCHERNEVA Irina, "L’annexion de la Lettonie dans l’oeil de la caméra. Analyse du film À la rencontre du soleil (1941)", Matériaux pour l’histoire de notre temps, 2019/3-4 (N° 133-134), pp. 47-56.

TCHERNEVA Irina, "Historiciser les images soviétiques de la Shoah (Estonie, Lituanie, 1944-1948)", Vingtième Siècle. Revue d’histoire, 2018/3 (N° 139), pp. 59-78.

 

Filmer de nouveaux conflits

 

La guerre d’algérie dans le cinéma français

DENIS Sébastien, Le cinéma et la Guerre d’Algérie. La propagande à l’écran (1945-1962), Paris, Nouveau monde éditions, 2009.

DINE Philip, Images of the Algerian War. French Fiction and Film, Oxford, Clarendon Press, 1992.

STORA Benjamin, Imaginaires de guerre. Algérie-Viêt Nam en France et aux États-Unis, Paris, La Découverte, 1997.

 

4. Permanences et mutations au XXIe siecle

 

Et à l’étranger ?

 

L’armée américaine, du partenariat à la symbiose

SUID Lawrence, Guts and Glory : The Making of the American Military Image in Film, University Press of Kentucky, 2002.

 ROBB David L., Operation Hollywood: How the Pentagon Shapes and Censors the Movies, New York, Prometheus Books, 2004.

SECKER Tom et ALFORD Matthew, National Security Cinema: The Shocking New Evidence of Government Control in Hollywood, Drum Roll Books, 2017.

VERAY Laurent [dir.], La mise en spectacle de la guerre au XXe siècle, Paris, Éditions Nouveau Monde, Cinémathèque, 1999.

 

Les monuments soviétiques, généalogie d’une typologie

BRINCKMANN Albert Erich, Ploŝad’ i monument kak problema hudožestvennoj formy [La place et le monument comme problème de forme artistique] traduit de l’allemand au russe par I. Khvoinik, Moscou : éditions de l’Académie d’architecture d’URSS, 1935.

CHKLOVSKI Viktor, Pamiatnik tret’emu internatsionalu [Le monument à la Troisième internationale] in Khod konia, Moscou-Berlin: Gelikon: 1923.

KOLLI Nikolaï [dir.], Tipovye proekty pamjatnikov bratskih i individual’nyh mogil voinov Sovetskoj armii, voenno-morskogo fl ota i partizan, pogibših v bojah s nemecko-fašistskimi zahvatčikami v gody Velikoj Otečestvennoj vojny [Projets-types de monuments pour des tombes individuelles ou communes de soldats de l’armée soviétique et de la marine, et de partisans, tombés lors des combats avec les occupants germano-fascistes au cours durant les années de la Grande guerre patriotique], ouvrage préparé sur commande du Comité des affaires architecturales du Conseil des ministres d’URSS par l’Institut de recherche des bâtiments publics et industriels de l’Académie d’architecture d’URSS. Moscou : édition militaire du Ministère des forces armées d’URSS, 1947.

PAPERNY Vladimir, Kultura dva [Culture 2]. Moscou : édition "Novoje literaturnoje obozrenje" 1996.

Exposition au Musée de la Mémoire à Portet-sur-Garonne

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RÉCÉBÉDOU - HIVER 42


Photographies de Paul SENN, photoreporter suisse


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Permanences et mutations au XXIe siècle

Permanences et mutations au XXIe siècle

Monument aux morts pour la France en opérations extérieures, Stéphane Vigny, Paris (15e arrondissement), novembre 2019. © Ludovic MARIN/AFP © ADAGP, Paris, 2022

La période la plus récente ne dément pas le lien étroit existant entre les arts et les armes, mais témoigne de certaines évolutions, d’approches différentes et d’une plus grande attention portée par les écrivains, cinéastes, musiciens et autres plasticiens à l’individu, à son ressenti et à sa mémoire. Le ministère des Armées assume à cet égard toute sa place d’acteur culturel en menant une politique active de coédition et de financement, tandis que des artistes sont de plus en plus souvent sollicités pour porter les projets mémoriels en lien avec les conflits passés. Cette association entre des univers à priori antinomiques se retrouve à l’étranger, où les liens tissés entre monde du spectacle et univers militaire sont parfois extrêmement forts.

La France occupée à l’écran

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"Le Chagrin et la Pitié", Marcel Ophüls, 1974. © Collection ChristopheL

Dans les décennies d’après-guerre, l’histoire des « années noires » fut constamment revisitée par le cinéma français. Au fil du temps, ces films ont façonné un imaginaire composite de la France occupée. Leurs couches d’écriture superposées révèlent ainsi, à la manière d’un palimpseste, les évolutions de la mémoire et des représentations du passé.

Relique de l'avion du Général Leclerc, recueillie à Colomb-Béchar

Illustrer la Grande Guerre

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"Les Sentiers de la gloire", Stanley Kubrick, 1957. © Collection ChristopheL © Bryna Productions

Le cinéma est rapidement devenu, aux côtés de la littérature, un des modes de représentation et de perception privilégié de la Grande Guerre. Les thèmes portés à l’écran n’ont cessé d’évoluer, reflétant les préoccupations et questionnements mémoriels des époques auxquelles les réalisateurs appartiennent.

Illustrer la Grande Guerre

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Filmer la guerre : entre fiction et "réalité"

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À la fin du XIXe siècle, le cinématographe des frères Lumière permet des prises de vues "sur le vif". Les films de fiction, qui se multiplient durant la Belle Époque, participent parallèlement à la création d’un imaginaire commun. Le cinématographe devient alors un phénomène social et culturel majeur, ce qu’illustre la très large représentation à l’écran de la Première Guerre mondiale.

Guerre et cinéma

Guerre et cinéma

"1917, Sam Mendes", 2019. © Francois Duhamel - Universal Pictures - Amblin Partners - DreamWorks - Neal Street Productions - New Republic Pictures © ChristopheL

Nouveau média apparu à la fin du XIXe siècle, le cinéma connaît un essor fulgurant dont la popularité attire bientôt l’attention des propagandistes de tous les États en guerre, autoritaires ou démocratiques. S’il répond à une volonté documentaire, permettant dès la Première Guerre mondiale d’illustrer les conflits contemporains, c’est toutefois par la fiction qu’il accède au rang de 7e art et séduit le public. Entre divertissement, mobilisation et engagement, les films de guerre sont aussi des films sur la guerre qui permettent de comprendre, d’informer et de sensibiliser. Ils peuvent susciter de fortes polémiques, notamment quand ils évoquent les guerres de décolonisation, et renseignent aussi sur les représentations de leur époque de réalisation. À cet égard, ils sont eux-mêmes objets d’histoire.

Une recherche de sens

Une recherche de sens

De jour comme de nuit, l’appel. Gravure de Henri Gayot. © CERD-Struthof. Avec l’aimable autorisation de la famille Gayot

Nous autres, civilisations, nous savons maintenant que nous sommes mortelles » écrit Paul Valéry en 1919. La Seconde Guerre mondiale, plus encore, interroge sur la condition humaine. Comment écrire, peindre, chanter, jouer de la musique… après Auschwitz ? Les arts sont pourtant ce qui permet, au lendemain des deux guerres mondiales, de redonner du sens ; la création ce qui permet aux musiciens, peintres, dramaturges, de dépasser l’apparente absurdité du monde. Plus encore, les arts sont présents jusqu’au coeur de la machine d’extermination nazie, témoignant de l’irréductible humanité des victimes, de leur volonté de témoigner et de résister jusqu’au bout à l’anéantissement programmé. Cette volonté de témoigner, la photographie la porte aussi, qui nourrit nos représentations des combats mais n’échappe pas toujours à une forme d’esthétisation problématique.