Fort du Mont-Ours

Partager :

Vue du fort du Mont-Ours. Source : sud passion

Occupant une position stratégique, le site du Mont-Ours est intégré au dispositif de contrôle de la frontière italienne "Seré de Rivière" puis à la ligne Maginot des Alpes.

Ce fortin est construit tardivement, en 1898, pour compléter le dispositif Seré de Rivières de "deuxième génération".

Il contrôle le passage du col des banquettes entre le fort du Mont-Agel et le fort du Barbonnet. Il leur sert de relais optique. Sa construction intervient dans une période intense d'opposition franco-italienne marquée par l'entrée de l'Italie dans la Triple Alliance en 1882 et la guerre commerciale et douanière de 1888-1898.

Le fortin du Mont-Ours appartient au groupe des fortifications de couverture. L'organisation défensive comprend en effet la "fortification d'arrêt" ou "de barrage", destinée à économiser les forces : plus puissante, échelonnée en outre dans la profondeur du terrain avec deux sous-groupes de fortification de couverture. Le premier type est constitué de blockhaus, baraquements d'altitude et batteries qui doivent pouvoir être rapidement mais solidement tenus le temps que les réserves se concentrent, alors que le second comprend des blockhaus situés aux principales voies de pénétration et assurent la liaisons entre les forts du premier groupe.

La construction de ce bâtiment relais s'inscrit dans le cadre d'une évolution de l'outil militaire. Le premier facteur, technique, voit le perfectionnement de l'armement et la fabrication d'un obus plus puissant et à détonation retardée dit "obus torpille", qui rend caduque le lourd système défensif de Seré de Rivières (fossés, massifs à l'air libre...). La seconde tient à la dissolution, en 1888, du Comité de défense mis en place par Adolphe Thiers. Le Conseil supérieur de la guerre lui succède, plus politiquement impliqué et décide de limiter les crédits alloués.

La plupart de forts de la ligne du sud-est restent ainsi maçonnés, le béton étant en priorité utilisé pour les édifices de la partie nord de la ligne, plus exposés géographiquement et militairement, d'autant plus qu'en 1902 la France neutralise l'agression potentielle italienne par un accord. L'état-major préfère multiplier les points de liaisons, de stockage d'altitude et les forces sur la frontière. C'est ainsi qu'est mise en place à partir de 1887 l'Armée des Alpes. Elle occupe progressivement de façon permanente les sites militaires.

L'ouvrage se compose d'un corps de bâtiment unique à deux étages entouré d'un mur d'enceinte dépassant ses abords immédiats. En contre-bas on rencontre un ensemble de murs inclinés sous une plate-forme destinée à accueillir une artillerie légère. Une piste permet d'accéder à un blockhaus de la ligne Maginot. Le site est actuellement occupé par les pompiers.

L'entre-deux guerres ne fait que renforcer ces positions stratégiques face à la montée de l'irrédentisme de Mussolini. En 1925, le général Degoutte, commandant désigné de l'Armée des Alpes, attire l'attention du Conseil supérieur de la guerre sur cette menace. Une Commission de Défense des Frontières est instituée. Elle est présidée par le général Guillaumat. Les premiers ouvrages de la ligne Maginot du sud-est du "programme réduit de la défense de Nice" sont entrepris en 1927 par l'impulsion du général Degoutte. En 1930 les crédits pour la construction de la ligne Maginot sont votés et l'exécution des travaux est dévolue à la CORF (Commission d'Organisation des Régions Fortifiées).

La Commission de Défense des Frontières propose 75 ouvrages de plusieurs types : Les ouvrages "d'ossature" bien armés et bien équipés . les ouvrages intermédiaires de la ligne principale de défense dont l'armement complète les premiers . les ouvrages d'artillerie et, en arrière de la ligne, les "abris" (3 types) où logent les troupes combattant dans les intervalles. En avril 1934, les troupes de forteresse, les bataillons des régiments d'infanterie alpine détachés et les bataillons alpins de forteresse, sont mis sur pied. Ces troupes sont complétées par des artilleurs et des spécialistes.
En 1937, pour endiguer la menace italienne, le plan Caval accélère le renforcement des zones les plus exposées. En 1939, la France peut compter sur un dispositif (inachevé) de deux lignes de défense, comprenant 36 casemates dans le sud-est. Le second ouvrage du Mont-Ours est issu de cette entreprise. Comme tous les gros ouvrages de la zone, le blockhaus est pourvu de mortiers de 81 mm et de 75 mm. Les transmissions enterrées, radio ou optiques sont privilégiées. Les ravitaillements en munitions se font par camionnettes.

 


Renseignements pratiques

Office du tourisme de Sospel : 04.93.04.15.80 / 06.85.96.72.88

 

Accès En voiture par le col de Segra et le col des Banquettes Accès pédestre à la plate-forme au départ du col du Castillon

 

Association Montagne et Traditions

 

Quizz : Forts et citadelles

Colmars-les-Alpes

Partager :

Vue panoramique sur Colmars-les-Alpes. Au premier plan le Fort de France. Source : ©Olivier JOSEPH - GNU Free Documentation License

Le site de Colmars-les-Alpes, verrou de la vallée de l'Ubaye, est un legs intéressant de Vauban dans son entreprise de fortification des frontières.

Village de montagne des Alpes de Haute Provence situé dans la haute vallée du Verdon entre le Col d'Allos et Saint André les Alpes, Colmars-les-Alpes commande la frontière avec l'Ubaye savoyarde par le col d'Allos.

Son patrimoine militaire témoigne de sa position stratégique : le village est ceinturé par des remparts et gardé par deux forts.

Colmars-les-Alpes est en effet à la fin du XIVe siècle ville frontière avec le territoire du Duc de Savoie, allié des Espagnols. Sa situation de verrou de la vallée oblige la population et le pouvoir à modifier et compléter son système défensif.

C'est au XVIIe siècle que Colmars-les-Alpes est doté d'un système de fortifications bien développé qui lui donne son allure actuelle. Le dispositif, conçu à partir des préconisations de Vauban, qui n'est pas allé dans cette ville, montre la capacité d'adaptation du système de l'architecte aux ouvrages existants et au terrain.

L'ensemble fortifié compte la ville et un grand mur d'enceinte jalonné de portes monumentales, épaulé du Fort de France et du Fort de Savoie. Ce plan est proposé par Niquet, directeur de fortifications de Provence. Il entoure dans un premier temps l'agglomération de tours bastionnées qui sont jugées trop fragiles par Vauban. Il propose alors d'encadrer la place par deux forts. Ces ouvrages sont réalisés par Richerand.

En aval, du côté de l'entrée de la ville, on construit le Fort Calvaire ou Fort de France sur un plan carré.
En amont, on édifie le Fort Saint-Martin ou Fort de Savoie, de forme trapézoïdale. Il est flanqué d'une tour dont la forme est critiquée par Vauban - ses préconisations restent sans suite. Le Fort de Savoie, perché sur une colline au nord de Colmars-les-Alpes, est construit à partir de 1793. Le bâtiment est contemporain de la citadelle d'Entrevaux. Il doit contenir les infiltrations de Savoie. Il a pu abriter jusqu'à 150 hommes.

 

Accès par la D 908 qui relie Saint André les Alpes à Barcelonnette

Le fort de Savoie est ouvert en juillet et en août visite guidée tous les jours à 10h00

 

Office tourisme : 04.92.83.41.92

le Fort de France ne se visite pas

 

Quizz : Forts et citadelles

> Retourner aux résultats

Infos pratiques

Adresse

04370
Colmars
04 92 83 41 92

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Juillet-août: visite guidée à 10h

Fort des Mille-Fourches

Partager :

Detail des deux caponnières du fort des Mille-Fourches. Source Fortweb.net

Le fort des Mille-Fourches est construit entre 1887 et 1890. Il fonctionne en binôme avec le fort de la Forca, dont il est la copie. La Redoute des Trois Communes, bâtie ultérieurement, les protège.

Sa construction s'inscrit dans les suites du traité de Turin en 1860. La Savoie et Nice sont rattachés à la France. La vallée de la Roya, voie de communication nord-sud au coeur du massif alpin, est partagée entre la France et l'Italie. Le verrouillage de la nouvelle frontière devient ainsi un enjeu stratégique primordial. La déroute militaire de 1870 impose une réorganisation complète de la défense nationale : réforme du système de commandement et de l'état-major, du service militaire, redécoupage des circonscriptions militaires en dix huit régions militaires.

Toutes ces initiatives doivent préparer la Revanche et permettre de laver l'affront que représente la perte de l'Alsace-Lorraine. La frontière du Nord-Est est l'objet de toutes les sollicitudes. Cependant, le général Seré de Rivières est sensible à l'évolution de relations franco-italiennes.

La redoute des Trois Communes, bâtie ultérieurement, les protège. Elle répercute la montée des tensions entre la France et l'Italie, mais surtout les évolutions technologiques, la "crise de l'obus torpille", qui rendent caduque, en partie, le système Seré de Rivières. Les nouveaux projectiles sont en forme d'ogive cylindrique, explosent à l'air libre, l'acier remplace la fonte, les nouveaux mélanges explosifs sont plus puissants et ne font plus de fumée, les canons tirent plus loin (Bange 155 mm et 220 mm.) Les blindages et maçonneries de surface sont ainsi percés, les obstacles de surface (fossés et parapets, caponnières) bouleversés.

Le fort des Mille-Fourches appartient à la première génération du système Seré de Rivières. Une ceinture de forts, prenant appui sur des obstacles naturels, et distants de quelques kilomètres, périmètre de couverture par l'artillerie, protège une ville (ou noyau central), à 6 kilomètres en arrière, des bombardements ennemis. Le Mille-Fourches est un petit fort doté d'une façade avec peu d'ouvertures. Il est ceinturé d'un fossé et flanqué de caponnières bétonnées. La cour intérieure est remplacée par une salle voûtée.

Avec l'arrivée au pouvoir de Mussolini et la dégradation des relations franco-italiennes, l'Authion devient un massif fortifié. La construction en 1929 d'un téléphérique reliant la route de Moulinet à Turini et le camp de Cabanes Vieilles, facilite en toute saison le ravitaillement des troupes. Dans le cadre du programme Maginot, les forts de Plan Caval, Raus, la Béole et la Déa sont mis en chantier à partir de 1933. L'ensemble fait partie du secteur fortifié des Alpes-Maritimes (S.F.A.M.). Le 10 juin 1940, l'Italie déclare la guerre à la France (Mussolini espère annexer Nice et la Savoie). L'offensive italienne se déroule du 20 au 25 juin. Le 25 juin, l'armistice est signé. Les Alpes-Maritimes font partie de la zone libre à l'exception de Menton et d'une partie des communes d'Isola et de Fontan.

En 1942, à la suite du débarquement allié en Afrique du Nord, les Alpes-Maritimes sont occupées par les Italiens. Ils seront remplacés par les Allemands en 1943. Après le débarquement allié du 15 août 1944 au Dramont, dans le Var, la majeure partie du département est libérée le 6 septembre, mais la haute vallée de la Roya et le massif de l'Authion sont toujours occupés par les Allemands qui remettent en état les fortifications. Le général de Gaulle souhaite que Tende et La Brigue soient rattachées à la France. Il pense forcer la main aux Alliés qui sont assez hostiles à une modification des frontières. Ainsi le 9 avril 1945, à Nice, il annonce l'offensive sur l'Authion et la Roya. L'opération "Canard" débute le 10 avril. Le 12 avril, les Français enlèvent l'Authion. La souveraineté française sur ces anciens territoires italiens est reconnue par le traité de Paris.

 

Syndicat d'initiative de Belvédère : 04.93.03.41.23

Office du tourisme de Saint-Martin de la Vésubie : 04.93.03.21.28

 

Accès Par le col de Turini, D 2566, en direction de la station de Camp d'argent puis Authion.

Parking des Trois Communes. A pieds à partir du parking des Trois Communes.

 

Site Fortweb sur les fortifications européennes   

Association Montagne et Traditions

 

Quizz : Forts et citadelles

> Retourner aux résultats

Infos pratiques

Adresse

06540
Saorge
04 93 03 21 28

Redoute des 3 Communes

Partager :

Redoute des 3 Communes. Source : www.formule4.com

Premier fort des Alpes construit en béton armé, la Redoute des 3 communes appartient au dispositif de verrouillage de l'arrière-pays niçois mis au point par Seré de Rivières.

Construite en 1897 sur l'emplacement d'une ancienne batterie sarde, la redoute des 3 Communes occupe
une des pointes stratégiques de l'Authion et contrôle la vallée de La Roya et la Vésubie. Elle surveille la crête
de l'Ortiguié qui conduit au col de Raus et à l'ancienne frontière.

C'est le point culminant du massif de l'Authion : 2080 mètres d'altitude.

La vallée calcaire de La Roya est la bordure la plus orientale de l'arrière-pays niçois.

Rattachée d'abord à la Provence au XIIIe siècle, puis à la Savoie à la fin du XIVe siècle, elle constitue un espace de transit de marchandises de la côte vers le Piémont. Contrôlée tour à tour par les Sardes, les Espagnols, les Autrichiens et les Français, elle est le théâtre au XVIIIe siècle d'affrontements, autour de Sospel notamment, entre les troupes anti-révolutionnaires sardes et les républicains.

La basse vallée de La Roya devient française lors du rattachement du comté de Nice à la France en 1860. La haute vallée est conservée par l'Italie, valorisant davantage le rôle stratégique des places fortes. La redoute a pour but de protéger deux autres forts construits sur l'Authion : Forca et Mille Fourches. Elle participe ainsi au verrouillage de la vallée.

De petites dimensions, bâti en hauteur, entouré d'un fossé, l'ouvrage est un des premiers construits en béton armé à la fin du XIXe siècle, elle est le premier fort des Alpes-Maritimes où maçonnerie en pierre et béton armé sont associés. C'est donc un " prototype " qui illustre l'évolution des techniques. On notera que par souci d'économie, seules les côtés exposés aux tirs italiens sont renforcés par du béton.

Lors de la construction de la ligne Maginot des Alpes, la défense est assurée par le Fort Saint-Roch. De violents combats s'y déroulent en 1945. Conservé en l'état, le fort témoigne de la violence des combats d'avril 1945 qui ont permis à la 1re DFL de reprendre le massif de l'Authion aux Allemands.

 

Syndicat d'initiative de Belvédère : 04.93.03.41.23

Office du tourisme de Saint-Martin de la Vésubie : 04.93.03.21.28


Visites de juin à octobre

Accès Par le col de Turini, D 2566, en direction de la station
de Camp d'argent puis Authion. Parking des 3 Communes

 

Association Montagne et Traditions

 

Quizz : Forts et citadelles

> Retourner aux résultats

Infos pratiques

Adresse

06540
Saorge
04 93 03 21 28

Le blockhaus d'Eperlecques

Partager :

Blockhaus d'Eperlecques. Source : http://www.leblockhaus.com/fr

Le Blockhaus d'Eperlecques, le plus grand blockhaus du Nord de la France classé monument historique.

Construit par les Allemands (Organisation TODT) en 1943, le Blockhaus d'Eperlecques est la première base de lancement de V2 construite en France. Simultanément dans le même massif forestier, une rampe de lancement de V1 est en construction. Il est situé à 20 km de la côte, entre Dunkerque, Calais, Boulogne et St-Omer.

De mars au 27 août 1943, la construction du Blockhaus d'Eperlecques avance à grands pas. Le 27 août le site est bombardé par les Alliés. Les travaux reprennent, des déportés et prisonniers arrivent sur le chantier dès novembre. Le projet initial est modifié pour permettre d'installer une usine de production d'oxygène liquide, (comburant du V2).

Le visiteur se promène dans un parc boisé, aménagé de dioramas et matériel militaire, suivant un itinéraire balisé, sonorisé en plusieurs langues reprenant le développement suivant : Une page d'histoire

  • La comparaison du V1 et du V2 .
  • L'implantation du blockhaus d'Eperlecques .
  • La construction de ce monstre de béton .
  • Les bombardements .
  • Les modifications des plans apportées suite aux bombardements .
  • Le résultat d'un tremblement de terre artificiel.

 

Puis le visiteur pénètre à l'intérieur de l'ouvrage où la visite continue, au coeur du blockhaus une projection audiovisuelle met le visiteur dans l'obscurité, le froid, ... enfin le contexte.

En sortant du blockhaus, il écoutera des conclusions le rapprochant de son époque, en lui faisant découvrir que le V2 est l'ancêtre de la conquête spatiale. Le message final met l'accent sur la nécessité d'oeuvrer pour la paix.

 

Le Blockhaus d'Eperlecques

Rue du Sart 62910 Eperlecques

Tél : 03.21.88.44.22

Fax : 03.21.88.44.84

 

Ouvert en mars de 11h00 à 17h00 En avril et octobre de 10h00 à 18h00 En mai, juin, juillet, août, septembre : de 10h00 à 19h00 En novembre de 14h15 à 17h00

Le blockhaus d'Eperlecques

 

Quizz : Forts et citadelles

> Retourner aux résultats

Infos pratiques

Adresse

Rue des Sarts 62910
Eperlecques
Tél : 03.21.88.44.22Fax : 03.21.88.44.84

Tarifs

Adulte: 9€Enfant: 5€Etudiant: 6€ "En famille (2 adultes et 2 enfants ) : 25€ " Groupe adultes de 10 à 30 personnes: 6€Groupe adultes plus de 30 personne: 5,50€ Groupe scolaire: 4,50€ par enfant

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Ouvert tous les jours week-end et jours fériés Mars: 11 H à 17 H Avril et Octobre: 10 H à 18 H Mai, Juin, Juillet, Août, Septembre : 10 H à 19 HNovembre : 14 H 15 à 17 H Groupes sur rdv.

Fermetures annuelles

Décembre, janvier et février

Coucy

Partager :

Emplacement du Langer Max. ©Roi Boshi - GNU Free Documentation License

Près de Coucy se situe l'emplacement d'un obusier de 380 mm. Désigné longtemps à tort comme celui qui a tiré en 1918 des obus de 125 kg sur Paris, y semant l'effroi dans la population...

Sur la route de Blérancourt à Coucy, au bois du Montoir, à 2 km du château, se situe l'emplacement d'un obusier de 380mm, que l'on a désigné longtemps, à tort, comme celui qui a tiré en 1918 des obus de 125 kg sur Paris, y semant l'effroi dans la population.

Rares sont les armes qui, du statut d'objet guerrier, ont atteint sur leur nom un tel degré de vulgarisation. Plus qu'une pièce d'artillerie, la "Grosse Bertha" est devenu un personnage emblématique.

Tapi sous les arbres du bois "Le Montoir", gît en effet depuis près d'un siècle un étrange théâtre à ciel ouvert: Un monument de béton érodé et d'acier oxydé. On croirait découvrir les vestiges des gradins et d'une scène d'un très ancien hémicycle conçu pour le spectacle. En traversant les lieux, on en perçoit encore l'écho des lointaines tragédies...

Une chambre souterraine contient la carcasse du moteur électrique qui fut nécessaire à chaque acte: Un moteur de près de 220 tonnes pour la manoeuvre de l'engin. Une portée de près de 40 kilomètres, un tube de 17 mètres de long, l'énorme pièce d'artillerie avaient été installée par l'armée allemande début 1915 pour atteindre à grande distance d'importants lieux stratégiques. Il semblerait que Compiègne, Villers-Cotterêts et Oulchy-le-Château aient été des cibles privilégiées : Les villes faisaient partie de l'itinéraire de ravitaillement du front français.

Ce canon était une pièce maîtresse pour l'armée allemande. L'état-major d'Hindenburg l'estimait si précieux qu'il en avait fait construire à quelques kilomètres une réplique en bois, longée par une fausse voie ferrée, pour tromper l'aviation ennemie. A lui seul, le leurre avait réquisitionné plusieurs centaines de prisonniers russes. L'importance était telle, que pour éviter un repérage du canon par le bruit ou la fumée, on synchronisait chaque tir avec l'explosion de tonneaux de poudre placés près du canon "sosie" !

Le camouflage semble avoir été une réussite. Le célèbre aviateur Guynemer rapporte dans une lettre sa mission: "L'ennemi a bombardé Villers-Cotterêts avec une pièce à longue portée qu'il s'agit de repérer". Cependant, début 1917, l'armée allemande va devoir se replier. Les troupes françaises découvrent les lieux, mais point de canon? Celui-ci a probablement été démonté pour ne pas tomber dans les mains adverses. Le canon de Coucy-le-Château n'en a pas fini avec la légende?

Son emplacement, et son orientation vers le sud, ont parfois laissé croire qu'il s'agissait du canon qui avait bombardé Paris. En réalité il s'agissait d'un autre canon, aux performances exceptionnelles, réalisé en plusieurs exemplaires, et qui transitait par voie ferrée. il était acheminé en pièces détachées puis remonté au fur et à mesure de l'avance des troupes. Ce canon géant, appelé aussi "Canon de Paris", fut surnommé à tort la "Grosse Bertha". En réalité, il ne s'agit ni du "Canon de Paris", ni même du mystérieux canon de Coucy, mais d'un canon de série, plus modeste quoique de gros calibre. Il avait acquis son surnom de "Grosse Bertha" conformément à une tradition des ateliers Krupp:

On baptisait avec le prénom d'un des membres de la famille certains canons conçus dans l'usine. L'adjectif "grosse" avait été ajouté car il s'agissait simplement d'une arme de gros calibre. La légende de la "Grosse Bertha", sa renommée et l'appropriation à tout va de son nom, ne tient finalement qu'à l'adhésion populaire à un simple sobriquet. Peut-être une manière inconsciente de prendre de la distance avec les actes tragiques de l'histoire. La ville de Coucy fut particulièrement victime de la Grande Guerre. Le donjon du château lui-même n'échappa pas aux ravages puisque les troupes allemandes le firent exploser, l'endommageant gravement.

> Retourner aux résultats

Infos pratiques

Adresse

41 rue Montoir chemin de la Bertha 02380
Coucy-le-Chateau-Auffrique

Musée mémorial de la bataille de l'Atlantique

Partager :

Musée mémorial de la bataille de l'Atlantique. Source : http://photos-bretagne.blogspot.fr

Situé sur la commune de Camaret, le Musée Mémorial de la bataille de l'Atlantique est contenu tout entier dans une casemate.

Ce musée, situé à Camaret près de Brest, est installé dans les bunkers de la batterie de Kerbonn à la pointe de Penhir. Ces anciens blockhaus du Mur de l'Atlantique sont installés sur les ruines d'un fort modèle IIIème République, lui-même construit sur des fortifications édifiées par Vauban. La géographie commande l'implantation des forteresses !

Le site est grandiose, face à la mer qu'il domine par un à-pic vertigineux.

A quelques encablures au large, un gros enrochement granitique, le Lion du Toulinguet, fait face à la Pointe Saint-Mathieu qui marque l'entrée nord du goulet de Brest. A l'extrême ouest de la pointe de Penhir a été érigé, à la demande du général De Gaulle, le monument en forme de croix de Lorraine qui commémore les marins bretons, premiers compagnons ralliés à la France Libre.

Le musée est le seul à traiter en Europe continentale de la bataille de l'Atlantique. Si elle avait été gagnée par la marine allemande, l'Angleterre n'aurait pu servir de base pour la libération de l'Europe de l'Ouest. Par delà cet enjeu, il rend hommage à tous les marins, dont la moyenne d'âge était de 20 ans, disparus en mer.

Des cartes permettent de suivre géographiquement et chronologiquement les pertes de la marine marchande et des sous-marins allemands.

Dans un espace réduit, le musée offre une vision complète, par des photos, des cartes et des maquettes, de ce que fut cette bataille de l'Atlantique. Bien que ce musée soit l'oeuvre de passionnés, l'équilibre historique entre les deux camps est bien observé. Le musée célèbre, entre autres, le souvenir des Forces Navales Françaises Libres, dont on voit le drapeau. Il faut dire que les hommes des F.N.F.L. venaient pour la plupart de Bretagne. Le souvenir des marins pêcheurs de l'île de Sein ralliant en bloc la France Libre est dans toutes les mémoires.

Une attention particulière est portée aux équipages des navires marchands. Ces hommes sont les grands oubliés de la victoire. En cas de torpillage de leur navire, ils avaient une chance sur deux de survivre. Cette probabilité étant à peu près nulle pour l'équipage d'un pétrolier, d'un transport de munitions, ou pour l'équipage des navires des convois arctiques.

 

Musée Mémorial de la bataille de l'Atlantique de Camaret

Fort de Kerbornn B.P. 44 29570 Camaret

Tel : 02 98 27 92 58

 

Périodes et horaires d'ouverture :

Vacances scolaires tous les jours de 10h à 19h.

Sur demande pour les groupes.

Parking pour environ 50 voitures

 

Accès :

Après Crozon prendre direction Camaret, puis pointe de Penhir.

 

Tarifs :

Adulte : 3 €

Enfants : 2 €

Prix famille à partir de 2 enfants

Gratuité pour les anciens combattants, militaires, scolaires, colonies de vacances, étudiants

 

Office de tourisme

15, Quai Kleber B.P. 16 29570 Camaret-sur-Mer

Tél. 02.98.27.93.60

Fax : 02.98.27.87.22

Courriel : ot.camaret@wanadoo.fr

 

Quizz : Forts et citadelles

> Retourner aux résultats

Infos pratiques

Adresse

Fort de Kerbornn 29570
Camaret
02 98 27 92 58

Tarifs

Adulte : 3 €Enfants : 2 € Gratuit : Anciens combattants, militaires, scolaires, colonies de vacances, étudiants

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Vacances scolaires: tous les jours de 10h à 19h.Sur demande pour les groupes.

Musée Mémorial des Finistériens

Partager :

Un char Churchill dans le Fort Montbarey. Source : GNU Free Documentation License

Achevé en 1784, le fort Montbarey a été construit pour participer à la défense de l'accès de Brest aux anglais par l'intérieur des terres.

C'est de Brest que partent les escadres pour soutenir les Américains durant la guerre d'indépendance. Louis XVI qui veut faire de ce port une forteresse imprenable, décide de compléter les fortifications de Vauban par la construction d'une ligne de défense à l'Ouest de la ville. Elle est constituée de cinq forts détachés.

Le plus important, le fort Montbarey, a été conçu pour soutenir un siège de trois semaines avec 500 à 600 soldats. Sa construction dure de 1777 à 1784. Achevé après la guerre d'Indépendance américaine, il n'aura eu qu'un rôle dissuasif. La Marine Française l'a mis à la disposition de l'association du Mémorial en 1984 afin qu'y soit racontée l'histoire du Finistère durant la Seconde Guerre mondiale.

Le musée occupe une partie des 3 hectares et comporte :

5 salles principales :

  • Alvéole I : Logement pour 100 soldats. Salle de projection de la vidéo "Brest en guerre" pendant la Seconde Guerre mondiale.
  • Alvéole II : Atelier d'artillerie servant aussi au logement de 50 soldats en soupente. L'exposition "Les vieilles coques dans la tourmente" retrace les évasions vers la Grande-Bretagne par bateau, suite à l'appel du 18 juin 1940.
  • Alvéole III : Hall d'honneur : Cartes retraçant l'évolution du conflit de 1933 à 1945. Décorations et villes médaillées du Finistère. Maquette du Fort à sa conception. Moteur du char Churchill. Carte retraçant l'avancée américaine vers Brest. Crypte du Souvenir. Galerie des Finistériens "Morts pour la France" et des Alliés morts au combat.
  • Alvéole IV : Atelier d'artillerie avec logement pour 50 soldats. On peut y voir des maquettes et des véhicules ainsi que l'exposition "Brest en guerre"
  • Alvéole V : Logement pour 100 soldats. Exposition : 1re armée française et débarquement en Provence.

Arrondissement Nord - Pharmacie qui servait aussi au logement des chirurgiens et de l'aumônier. Avec l'infirmerie, elle abrite une exposition de 1940. - Infirmerie. C'est la première fois qu'on prévoyait, dès la conception du Fort, un endroit pour isoler les malades et les blessés - Salle de La Résistance. - Salle de la Déportation. Il est important qu'elle soit vue par les jeunes générations, mais il est déconseillé d'y emmener des enfants trop jeunes.

Arrondissement Sud : - Magasin aux farines avec logement des commis aux vivres en soupente. Durant la Seconde Guerre mondiale il servit de mess pour des officiers allemands. C'est eux qui ont dessiné l'aigle, les têtes de chevaux et inscrit les devises. Au fond à droite : "La fidélité est l'essence de l'honneur". C'est une parole de Bismark. A droite en entrant: "Le combat nous mène à la victoire". A gauche : "L'Allemagne vivra même si nous devons mourir". Une exposition revient sur l'engagement des aviateurs finistériens dans les Forces Françaises Libres.

- Boulangerie : Le four prévu pour cuire 300 pains par jour est toujours en état de fonctionnement. Le crochet servait à accrocher les sacs de farine pour pouvoir les déverser sur une table. Dans la muraille un conduit amenait l'eau nécessaire aux travaux de boulangerie. Expositions : «La guerre d'Indépendance américaine». - «Les théâtres d'opérations extérieurs». (France Libre).

- Salle d'intendance. A droite en entrant la réserve de bois. A gauche l'arrière du four. Au fond, il y avait un petit puits duquel on prenait l'eau pour alimenter la fontaine qui aboutit dans la boulangerie. - Magasin aux vins.
Wagon de la déportation : C'est dans des wagons de ce type que les déportés étaient emmenés dans les camps . le voyage durait environ quinze jours avec 100 à 120 voire 150 personnes à l'intérieur. Il est consacré aux cheminots en guerre et aux déportés finistériens.

Blockhaus : Construit en 1953 par la Marine Française, il abritait un poste de commandement Radar durant la guerre froide. Salle 1 : La présence de la Kriegsmarine à Brest notamment le Scharnhorst, le Gnelsnau et la base sous-marine. Salle 2 : Munitions retrouvées dans la région.

Puits : Alimenté par une source, il contient 4 000 litres d'eau. Du 12 au 16 septembre 1944, il servit de poste de commandement improvisé aux soldats d'un bataillon du 2e régiment d'infanterie parachutiste retranchés dans le fort. Pour délivrer le fort, les Américains durent faire appel aux Anglais armés de chars lance-flammes du type Churchill Crocodile dont on peut voir un modèle d'époque à l'entrée de la cour.

Véhicules : Ils sont tous d'époque. A l'exception du char ils sont tous en état de fonctionner. Pour la plupart ils ont participé au débarquement de Normandie (étoile peinte sur le véhicule). Ils sont exposés au fort pour rendre hommage à l'action des Alliés qui a permis la libération de la France.

 

Musée Mémorial des Finistériens

Fort de Montbarey – Allée Bir-Hakeim

BP 53111 - 29231 Brest cedex 3

Tél. : 02 98 05 39 46        @mail : fort.montbarey@free.fr

 

Visites :

Le mardi, mercredi, jeudi et vendredi de 14h à 17h (jusqu’à 18h en été)

Le dimanche de 14h à 17h (jusqu’à 18h en été)

Groupes (≥ 10 pers.) : visites guidées sur rendez-vous . autres jours/horaires possibles.

 

Boutiques (livres, documents sur la Seconde Guerre mondiale).

Parking à l'intérieur du fort pour environ 40 voitures

 

Tarifs :

Adulte : 5 €

Anciens Combattants (1) : 3 €

Enfants de 9 ans et plus, étudiants (1) : 3 €

Enfants de moins de 9 ans : gratuit

Gratuité pour les personnes adhérant à l’association Mémorial (25 €/an)

Forfait scolaire : 25 € par classe

Tarif pour groupe supérieur à 10 visiteurs avec visite guidée

(1) sur présentation de la carte correspondante

 

Accès : Rocade Ouest de Brest Prendre la Direction Le Conquet,

dans un grand rond-point, le musée est clairement signalé.

 

Quizz : Forts et citadelles

> Retourner aux résultats

Infos pratiques

Adresse

Fort de Montbarey – Allée Bir-Hakeim - 29231
Brest cedex 3
02 98 05 39 46

Arc de Triomphe

Partager :

Arc de Triomphe. Photos © Frédéric Prochasson - Fotolia.com

Il y a autant de perspectives différentes de l'Arc de Triomphe qu'il y a d'avenues partant de la Place de l'Étoile...

 

Bref historique de la construction :

En février 1806, Napoléon 1er ordonne la construction d'un Arc de triomphe pour commémorer les victoires de ses armées.

Le site de la place de l'Étoile est finalement choisi par l'empereur. La première pierre du monument est posée le 15 août 1806. Les plans retenus sont ceux de l'architecte CHALGRIN. Celui-ci, en 1810, à l'occasion du mariage de Napoléon 1er et de l'archiduchesse Marie-Louise d'Autriche, fait construire un trompe-l'oeil en bois et toile peinte. Le décor terminé à temps pour les cérémonies, donne une idée de ce que sera le monument une fois achevé. CHALGRIN meurt en 1810. Il est remplacé par Louis-Robert GOUST.

À la fin de 1813, l'arc atteint 19 mètres de haut. Les évènements de 1814 remettent tout en question. Sous la Restauration, les travaux sommeillent. Louis Philippe, devenu roi des français en 1830, décide de redonner vie au projet. Les travaux reprennent et l'arc de triomphe, dédié aux Armées de la Révolution et de l'Empire, est rapidement terminé par l'architecte Guillaume - Abel BLOUET. Il est inauguré le 29 juillet 1836.

Le Monument

Les proportions sont énormes : l'Arc de Triomphe mesure 49 mètres de haut et dépasse 45 mètres en largeur. L'Arc des deux grandes façades atteint 20,50 mètres de hauteur pour une largeur de 14,50 mètres. Les façades transversales sont percées d'un arc haut de 19 mètres sur une largeur de 8,50 mètres. La grande frise qui tourne sur les quatre faces représente les grands personnages de la Révolution et de l'Empire, ou encore, le retour des armées d'Italie ou d'Egypte.

L'ornement sans doute le plus grandiose est formé par les quatre groupes colossaux élevés sur chaque pied-droit des deux grandes façades :

  • Avenue des Champs Elysées : à droite, le Départ des volontaires encore appelé La Marseillaise, de François RUDE et à gauche, le Triomphe de l'empereur, sculpté par Jean-Pierre CORTOT
  • Avenue de la Grande Armée, les deux hauts reliefs sculptés représentent La Résistance (à droite) et La Paix (à gauche).

Sur les surfaces intérieures des grands et petits arcs se trouvent gravés les noms des généraux et des grandes batailles de la Révolution et de l'Empire.

Sur le sol, près du tombeau du soldat inconnu, plusieurs plaques de bronze commémorent des événements importants de l'Histoire contemporaine : la proclamation de la République, Le 4 septembre 1870, le retour de l'Alsace-Lorraine, le 11 novembre 1918 et l'Appel du 18 juin 1940. Elles évoquent également le souvenir des combattants et des résistants de la Seconde Guerre Mondiale, ainsi que celui des "Morts pour la France" en Algérie, Tunisie et Maroc.

Monter dans l'Arc de Triomphe

Monter dans l'Arc de Triomphe, c'est gravir 284 marches (un ascenseur permet l'accès des personnes à mobilité réduite), mais c'est aussi avoir accès aux différentes salles du musée et à la terrasse. La grande salle du musée, située sous la terrasse, présente un grand nombre de documents : gravures, dessins, photos, maquettes et différentes pièces originales sur les projets (tel que l'éléphant), la construction et le décor de l'Arc ainsi que sur de grands évènements comme le retour des cendres de Napoléon 1er (le 15 décembre 1840), la veillée funèbre de Victor HUGO (le 29 mai 1885), le défilé de la Victoire (le 14 juillet 1919), l'arrivée du Soldat Inconnu (le 28 janvier 1921), l'hommage du général de Gaulle sur la tombe du Soldat inconnu dans Paris libéré (le 26 août 1944).

La terrasse permet de découvrir une vue magnifique sur Paris, les Champs-Élysées, le Louvre, la tour Eiffel, le Dôme des Invalides et, vers l'ouest, l'Arche de La Défense.

Le Soldat Inconnu

L' Armistice, qui met fin aux combats de La Première Guerre Mondiale, est signé le 11 novembre 1918 à Rethondes (près de Compiègne dans l'Oise). La joie de la Victoire est endeuillée par la mort de 1 500 000 hommes, jeunes pour la plupart. Bientôt partout, dans les petits villages comme dans les grandes villes, on élève des Monuments aux Morts et dans les entreprises, comme dans les collèges et les lycées, on appose des plaques commémoratives.

En novembre 1916, alors que la terrible bataille de Verdun est dans tous les esprits, François Simon, président du "Souvenir Français" de Rennes et de l'Escorte d'honneur, émet l'idée que la France honorerait, au Panthéon, un soldat mort bravement pour la patrie. "Pourquoi la France n'ouvrirait-elle pas les portes du Panthéon à l'un de ses combattants ignorés mort bravement pour la Patrie, avec, pour inscription sur la pierre, deux mots: UN SOLDAT - deux dates : 1914 - 1917 ?

Cette inhumation d'un simple soldat sous ce dôme, où reposent tant de gloires et de génies, serait comme un symbole. et, de plus, ce serait un hommage rendu à l'armée française tout entière." Discours au cimetière de l'Est de Rennes, le 26 novembre 1916. Le projet est finalement adopté par Les députés Le 12 novembre 1919. Un an plus tard, au début de novembre, le Parlement décide que les restes d'un des soldats non identifiés morts au Champ d'Honneur au cours de la guerre seront inhumés sous l'Arc de Triomphe. Huit corps de soldats français non identifiés, choisis sur Les différents secteurs du front, sont alors transportés dans la citadelle de Verdun.

Le 10 novembre 1920, à 15 heures, le soldat Auguste THIN, fils d'un combattant lui-même disparu au cours de la guerre, désigne, par le dépôt d'un bouquet de fleurs, le cercueil qui doit être amené à Paris. Le 11 novembre 1920, au matin, après une cérémonie au Panthéon, le cercueil est déposé dans une des salles de l'Arc de Triomphe aménagée en chapelle ardente. Le 28 janvier 1921, le cercueil du Soldat Inconnu est inhumé au centre de l'arche principale, face aux Champs Elysées.

Le Symbole de la Flamme

Suite à l'idée émise début 1921 par le sculpteur Grégoire CALVET, puis en octobre 1923 par l'écrivain Gabriel BOISSY, la flamme sacrée sous l'Arc de Triomphe fut ainsi allumée pour la première fois le 11 novembre 1923 à 18 heures par André Maginot, ministre de la guerre, tandis que les troupes du 5e RI présentaient les armes et que la musique jouait la Marche funèbre de CHOPIN."

Depuis cette date, la Flamme ne s'est jamais éteinte.

Chaque soir, à 18h30, la Flamme est ravivée par des représentants d'associations d'Anciens Combattants ou d'associations dont le civisme est reconnu (telle que la Croix Rouge). Le cérémonial n'a jamais cessé, y compris pendant l'occupation, entre 1940 et 1944. C'est naturellement vers elle et vers la Tombe du Soldat Inconnu que le 11 novembre 1940, les lycéens et les étudiants parisiens se tournent. Leurs cortèges défient l'occupant.

La Flamme sous l'Arc de Triomphe ne manque d'évoquer pour certains la Flamme de la Résistance dont parlait un certain Charles de Gaulle. De nos jours, le Tombeau du Soldat Inconnu et la Flamme du Souvenir symbolisent pour tous les français mais aussi pour tous les touristes du monde entier le sacrifice de tous ceux qui sont morts sur les champs de batailles.
La Flamme du Souvenir symbolise également l'hommage rendu à ceux qui ont donné leur vie, pour qu'aujourd'hui nous puissions vivre dans un pays libre. Enfin, depuis les jours tragiques de l'occupation, le symbole de la Flamme s'est enrichi d'une charge nouvelle, celle de l'espérance dans l'avenir et de foi dans le destin de notre Pays.

La cérémonie du Ravivage

Depuis le 11 novembre 1923, tous les soirs, à 18h30, la Flamme est ravivée par des représentants d'Associations selon un planning établi par le Comité de la Flamme.

Un cérémonial précis est observé. Chaque jour, au moins deux membres du Comité, des Commissaires, sont désignés pour accueillir les Associations et ordonnancer la cérémonie. Les Associations se réunissent soit au carrefour Champs Elysées/Balzac, soit en haut des Champs Elysées ou encore directement sur le terre-plein de l'Arc lorsqu'elles sont peu nombreuses.

Elles sont alors conduites, en défilant jusque sous l'Arc de Triomphe, porteurs de gerbes en tête, suivis des porte-drapeaux et des membres de l'association, empruntant l'allée centrale dans l'axe des Champs Elysées. Les participants prennent place de part et d'autre de la Dalle Sacrée et les porte-drapeaux sont disposés en cercle sur la face ouest de la Dalle. Auparavant, le Commissaire et le Gardien de service ont fait mettre en place le drapeau de "La Flamme", le clairon et le tambour de la Garde Républicaine. Enfin, le Commissaire de la Flamme et les Présidents d'Associations rejoignent la Dalle, leur remontée est accompagnée par la sonnerie "LA FLAMME". Les délégations sont alors invitées à déposer leur gerbe, puis en se plaçant à hauteur de la Flamme, le Commissaire transmet au président le glaive en l'invitant à faire le geste de ravivage.

La sonnerie "Aux Morts" retentit, les drapeaux s'inclinent, une minute de silence est observée. Lorsqu'une musique militaire (ou autre) est présente, la sonnerie "Aux Morts" est suivie du refrain de la Marseillaise. Le président accompagné des autorités présentes vont ensemble signer le Livre d'Or, puis dans un geste fraternel, saluer les porte-drapeaux, les Commissaires de la Flamme présents, les membres des Associations et les invités alignés le long de la Dalle. Tous se retrouvent au "pied" de la Tombe et les musiciens jouent l'hymne "Honneur au Soldat Inconnu". Ils sont ensuite raccompagnés aux chaînes par le Commissaire de service alors que la musique sonne "La Flamme". Ce rituel est le même lorsque le Général, Président de "La Flamme sous l'Arc de Triomphe" est présent. Les délégations sont alors invitées à signer le Livre d'Or.


Arc de Triomphe
Place de l'étoile 75008 Paris
Accès Métro Charles de Gaulle-Etoile (1, 2, 6)
RER A Charles de Gaulle-Etoile

 

Calendrier du ravivage de la Flamme

> Retourner aux résultats

Infos pratiques

Adresse

1 place de l'étoile 75008
Paris
01 55 37 73 77

Tarifs

Plein tarif : 9,50 €Tarif réduit : 6 €Groupe adultes : 7,50 € (à partir de 20 personnes)Groupes scolaires : 30 € (20 € pour les ZEP) . 35 élèves maximum. Gratuit : Moins de 18 ans (en famille et hors groupes scolaires) 18-25 ans (ressortissants des 27 pays de l’Union Européenne et résidents réguliers non-européens sur le territoire français)Personne handicapée et son accompagnateur Demandeur d’emploi

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Du 1er avril au 30 septembre, 10h à 23h Du 1er octobre au 31 mars, 10h à 22h30

Fermetures annuelles

1er janvier, 1er mai, 8 mai (matin), 14 juillet (matin), 11 novembre (matin), 25 décembre

Fort de Mutzig

Partager :

©Association Fort de Mutzig

Construit de 1893 à 1918 sur ordre de Guillaume II, empereur d’Allemagne, la Feste Kaiser Wilhelm II, «Fort de Mutzig», est la première fortification allemande bétonnée, cuirassée et électrifiée. Elle est en 1914 avec ses 22 tourelles d’artillerie et sa garnison de 7 000 hommes la plus puissante fortification en Europe. Elle constitue aujourd’hui un pôle touristique de tout premier plan en Alsace.

La mission de la Feste Kaiser Wilhelm II construite de 1893 à 1916 consistait à empêcher toute offensive française par la plaine du Rhin sur les arrières des forces engagées en Belgique. Elle est la première construction fortifiée après l’invention de la mélinite, explosif capable de détruire les structures maçonnées traditionnelles des forts.

  • Une révolution technologique :

Les ingénieurs allemands vont construire à Mutzig les premiers ouvrages intégrant de nouvelles technologies et de nouveaux concepts qui vont révolutionner la fortification :

Le béton : Premier ouvrage entièrement bétonné.
Le cuirassement : Première fortification cuirassée.
L’électricité : Premier fort doté d’une centrale électrique destinée à produire le courant pour la ventilation, l’éclairage, les pompes, etc.
La fortification éclatée : Première fortification éclatée appelée « Feste », architecture inventée et mise au point vers 1897 au Fort de Mutzig.

  • Une fortification expérimentale :

Le fort de Mutzig est caractérisé par la très grande diversité des différents ouvrages réalisés, prototypes, versions expérimentales, équipements en cours de test, etc.

La liste des ouvrages et équipements installés pour la première fois dans une fortification est éloquente : au moins 3 générations d’abris d’infanterie, 3 types de batteries, 3 modèles d’observatoires cuirassés, 2 types de périscopes.

Le Fort de Mutzig occupe une surface de 254 Ha, 40 000 m² souterrain pouvant accueillir près de 7000 hommes, il est doté de 22 tourelles pour des canons de 10 cm et de 15 cm avec une puissance feu de plus de 6,5 tonnes d’obus à la minute.

  • Une fortification efficace :

Par sa simple présence, la Feste Kaiser Wilhelm II a empêché toute opération militaire d’envergure dans la vallée du Rhin. Elle démontrera son efficacité le 18 août 1914 par un tir de 291 obus. Elle passera, intacte, sous la responsabilité de l’armée française qui la maintiendra pour finalement lui assigner le rôle de PC arrière de la défense du Rhin en 1939. En juin 1940, le fort est évacué par les troupes françaises et réoccupé sans combat, mais avec un bombardement des troupes allemandes par la Luftwaffe qui causera perte de plus de 80 soldats. Enfin, la petite garnison résiduelle chargé de défendre le fort en novembre 1944 se rendra finalement le 5 décembre 1944 à court de vivres et de munitions.

  • Un site d’histoire et un lieu touristique majeur

La partie aujourd’hui ouverte à la visite du Fort de Mutzig expose l’ensemble des équipements d’origine restauré ou mis en valeur avec des panneaux explicatifs, des maquettes et de nombreux objets d’origines. Les visites donnent une vision synthétique du contexte géopolitique et stratégique de l’Europe ainsi que de la révolution technique et industrielle. Nous proposons à nos visiteurs de redécouvrir notre histoire avec une perspective d’européen, sans a priori, les histoires nationales n’étant que des éléments d’une histoire européenne.

 


 

 

Quiz : Forts et citadelles

 

> Retourner aux résultats

Infos pratiques

Adresse

Rue du Camp 67190
Dinsheim-sur-Bruche
06 08 84 17 42

Tarifs

Groupes scolaires = élèves, étudiants : 7 €, gratuité pour les encadrants - Groupes adultes : 14 € / Visite libre = Adultes : 12 €, jeunes de 6 à 16 ans : 7 €, moins de 6 ans : gratuit

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Horaires variables selon la saison, consulter le site Internet. Les horaires des visites guidées sont fixés d’un commun accord.

Site Web : www.fort-mutzig.eu
Courriel : resa@fort-mutzig.eu