La nécropole nationale de Ranrupt

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Nécropole nationale de Ranrupt. © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_Ranrupt

 

La nécropole nationale de Ranrupt regroupe les corps de soldats morts pour la France, lors des combats qui se déroulèrent, au cours de l'été 1914, dans la vallée de la Bruche. Aménagé de 1921 à 1924, ce cimetière réunit les dépouilles de 92 Français dont 21 reposent en tombes individuelles et 71 en ossuaire. Les restes mortels de 92 soldats allemands sont inhumés en ce lieu, dont 89 ont été rassemblés dans un ossuaire.

Par ailleurs, aux côtés de ces combattants, ont été enterrés trois membres de l’équipage d’un bombardier de la Royal Air Force qui s’est écrasé, le 26 février 1944, à côté du village de Ranrupt.

 

Les combats de la vallée de Bruche, 14-21 août 1914

Aux premiers jours de la guerre, pour appuyer la manœuvre de l’armée du général Pau, certaines unités doivent à s'emparer de la chaîne des Vosges. Le 12 août, le 21e corps d’armée (CA) reçoit cette mission. La résistance ennemie est importante sur les hauteurs entre Plaine et Diespach, mais les Français contrôlent rapidement les cols de Saales, de Hans ou encore celui du Donon. Ce massif est l'un des deux plus hauts sommets des Basses-Vosges et représentent ainsi un enjeu stratégique. Après avoir conquis sans difficulté le Donon, les hommes de la 25e brigade d’infanterie (BI) aménagent ses positions.

Dans la vallée de la Bruche les Français progressent sans difficulté. Le 14 août, ils libèrent Saint-Blaise-la-Roche où, au cours d'un assaut audacieux, les chasseurs du 1er bataillon de chasseurs à pieds (BCP) s'emparent du drapeau du 2e bataillon du 99e régiment de réserve alsacien et mettent en déroute le 132e régiment Poméranien. Schirmeck, Wisches et Villé sont aux mains des Français. Le 16, la frontière est atteinte. Mais, l'ennemi porte une violente contre-attaque sur la rive droite de la Bruche. Du côté français, les pertes sont importantes en particulier au sein des régiments d’infanterie (RI). Le 18, Wisches est aux mains de l'adversaire. Le 19, les Français se replient sur le massif du Donon composé du Haut et du Petit Donon.

Le 20 août, poursuivant leur effort les armées allemandes cherchent à repousser les armées françaises au-delà de la frontière. Le massif du Donon est au cœur des enjeux. Dans la soirée du 20, au terme d'un bombardement de huit heures, les hommes du BCP subissent l'assaut des chasseurs allemands, les Jäger. Suite à l'échec de la prise de Sarrebourg et d'un corps à corps, les Français se replient. Quelques-uns s'accrochent au sommet du Petit Donon. Au cours de la nuit, les Allemands renforcent leurs positions. Au matin, en dépit des ordres de retraite générale vers le Grand Couronné de Nancy, le commandant de la 25e BI cherche à reprendre les positions perdues. Cette tentative est un échec. Le lendemain, sans résistance, le Grand Donon tombe.

Les combats sur le Donon sont brefs mais très meurtriers. Dans leur repli et malgré quelques combats retardateurs, les Français abandonnent morts et blessés. À partir du 22 août, les Allemands commencent l'inhumation de ces combattants tandis que les blessés et les prisonniers sont envoyés à Schirmeck. À partir de cette date et jusqu'à la fin de la guerre, le massif du Donon est transformé en une forteresse imprenable où est exploitée une main d’œuvre composée de prisonniers russes et d'otages civils.

Les combats de l’Ormont, 16-26 septembre 1914

Le 12 septembre 1914, les Allemands s'emparent de la Fontenelle (cote 627) du massif de l’Ormont, et des cols de Saales et Sainte-Marie-aux-Mines. Le 16, les Français doivent reprendre ces positions en particulier l’Ormont et le massif du Spitzemberg. En dépit d'un relief difficile et de la résistance ennemie, les Français atteignent ces objectifs. Le 19, les Bavarois sont délogés de l’Ormont et le 20, le Spitzemberg tombe à son tour.

À partir du 26 septembre, le front se fige. La guerre de position débute et se prolonge dans ce secteur violemment disputé au cours de l'année 1915.

 

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Infos pratiques

Adresse

Ranrupt
Au nord-est de Saint Dié, N 424

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Visites libres toute l’année

La nécropole nationale de Villé

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Nécropole nationale de Villé. © ECPAD

 

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La nécropole nationale de Villé regroupe les corps de soldats morts pour la France lors des combats qui se déroulèrent dans les Vosges. Aménagée en 1924, ce cimetière rassemble les corps de 281 français dont 62 reposent en tombes individuelles. Un ossuaire conserve les restes mortels de 219 dans un ossuaire. Par ailleurs, aux côtés de ces combattants, sont inhumés dix prisonniers russes, dont 9 en ossuaire, et un soldat britannique.

 

Les combats de la vallée de Bruche, 14-21 août 1914

Aux premiers jours de la guerre, pour appuyer la manœuvre de l’armée du général Pau, certaines unités doivent à s'emparer de la chaîne des Vosges. Le 12 août, le 21e corps d’armée (CA) reçoit cette mission. La résistance ennemie est importante sur les hauteurs entre Plaine et Diespach, mais les Français contrôlent rapidement les cols de Saales, de Hans ou encore celui du Donon. Ce massif est l'un des deux plus hauts sommets des Basses-Vosges et représentent ainsi un enjeu stratégique. Après avoir conquis sans difficulté le Donon, les hommes de la 25e brigade d’infanterie (BI) aménagent ses positions.

Dans la vallée de la Bruche les Français progressent sans difficulté. Le 14 août, ils libèrent Saint-Blaise-la-Roche où, au cours d'un assaut audacieux, les chasseurs du 1er bataillon de chasseurs à pieds (BCP) s'emparent du drapeau du 2e bataillon du 99e régiment de réserve alsacien et mettent en déroute le 132e régiment Poméranien. Schirmeck, Wisches et Villé sont aux mains des Français. Le 16, la frontière est atteinte. Mais, l'ennemi porte une violente contre-attaque sur la rive droite de la Bruche. Du côté français, les pertes sont importantes en particulier au sein des régiments d’infanterie (RI). Le 18, Wisches est aux mains de l'adversaire. Le 19, les Français se replient sur le massif du Donon composé du Haut et du Petit Donon.

Le 20 août, poursuivant leur effort, les armées allemandes cherchent à repousser les armées françaises au-delà de la frontière. Le massif du Donon est au cœur des enjeux. Dans la soirée du 20, au terme d'un bombardement de huit heures, les hommes des BCP subissent l'assaut des chasseurs allemands, les Jäger. Après l'échec de la prise de Sarrebourg et d'un corps à corps, les Français se replient. Quelques-uns s'accrochent au sommet du Petit Donon. Au cours de la nuit, les Allemands renforcent leurs positions. Au matin, en dépit des ordres de retraite générale vers le Grand Couronné de Nancy, le commandant de la 25e BI cherche à reprendre les positions perdues. Cette tentative est un échec. Le lendemain, sans résistance, le Grand Donon tombe.

Les combats sur le Donon aussi sont brefs que meurtriers. Dans leur repli et malgré quelques combats retardateurs, les Français abandonnent morts et blessés. A partir du 22 août, les Allemands commencent l'inhumation de ces combattants tandis que les blessés et les prisonniers sont envoyés à Schirmeck. À partir de cette date et jusqu'à la fin de la guerre, le massif du Donon est transformé en une forteresse imprenable où est exploitée une main d’œuvre composée de prisonniers russes et d'otages civils.

Les combats de l’Ormont, 16-26 septembre 1914

Le 12 septembre 1914, les Allemands s'emparent de la Fontenelle (cote 627) du massif de l’Ormont, et des cols de Saales et Sainte-Marie-aux-Mines. Le 16, les Français doivent reprendre ces positions en particulier l’Ormont et le massif du Spitzemberg. En dépit d'un relief difficile et de la résistance ennemie, les Français atteignent ces objectifs. Le 19, les Bavarois sont délogés de l’Ormont et le 20, le Spitzemberg tombe à son tour.

À partir du 26 septembre, le front se fige. La guerre de position débute et se prolonge dans ce secteur violemment disputé au cours de l'année 1915.

 

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Infos pratiques

Adresse

67507 Villé
À l’ouest de Saint-Dié, D 424, D 39

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Visites libres toute l’année

La nécropole nationale de Saales

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Nécropole nationale de Saales. © ECPAD

 

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La nécropole nationale de Saales regroupe les corps des soldats morts pour la France, lors des combats qui se déroulèrent, au cours de l'été 1914, dans la vallée de la Bruche. Créée en 1921 et aménagée en 1924, ce cimetière militaire réunit les corps de 36 soldats français issus des 14e et 21e corps d'armée. Dix d'entre eux sont inhumés en tombes individuelles et 26 reposent dans un ossuaire.

 

Les combats de la vallée de Bruche, 14-21 août 1914

Aux premiers jours de la guerre, pour appuyer la manœuvre de l’armée du général Pau, certaines unités doivent à s'emparer de la chaîne des Vosges. Le 12 août, le 21e corps d’armée (CA) reçoit cette mission. La résistance ennemie est importante sur les hauteurs entre Plaine et Diespach, mais les Français contrôlent rapidement les cols de Saales, de Hans ou encore celui du Donon. Ce massif est l'un des deux plus hauts sommets des Basses-Vosges et représentent ainsi un enjeu stratégique. Après avoir conquis sans difficulté le Donon, les hommes de la 25e brigade d’infanterie (BI) aménagent ses positions.

Dans la vallée de la Bruche les Français progressent sans difficulté. Le 14 août, ils libèrent Saint-Blaise-la-Roche où, au cours d'un assaut audacieux, les chasseurs du 1er bataillon de chasseurs à pieds (BCP) s'emparent du drapeau du 2e bataillon du 99e régiment de réserve alsacien et mettent en déroute le 132e régiment Poméranien. Schirmeck, Wisches et Villé sont aux mains des Français. Le 16,  la frontière est atteinte. Mais, l'ennemi porte une violente contre-attaque sur la rive droite de la Bruche. Du côté français, les pertes sont importantes en particulier au sein des régiments d’infanterie (RI). Le 18, Wisches est aux mains de l'adversaire. Le 19, les Français se replient sur le massif du Donon composé du Haut et du Petit Donon.

Le 20 août, poursuivant leur effort, les Ve et VIIe armées allemandes cherchent à repousser les 1re et 2e armées françaises au-delà de la frontière. Le massif du Donon est au cœur des enjeux. Dans la soirée du 20, au terme d'un bombardement de huit heures, les chasseurs français subissent l'assaut des 8e et 14e Jäger. Suite à l'échec de la prise de Sarrebourg, les Français se replient. Quelques uns s'accrochent au sommet du Petit Donon. Au cours de la nuit, les Allemands renforcent leurs positions. Au matin, en dépit des ordres de retraite générale vers le Grand Couronné de Nancy, le commandant de la 25e BI cherche à reprendre les positions perdues. Cette tentative est un échec. Le lendemain, sans résistance, le Grand Donon tombe.

Les combats sur le Donon sont aussi brefs que meurtriers. Dans leur repli et malgré quelques combats retardateurs, les Français abandonnent morts et blessés. À partir du 22 août, les Allemands commencent l'inhumation de ces combattants tandis que les blessés et les prisonniers sont envoyés à Schirmeck. À partir de cette date et jusqu'à la fin de la guerre, le massif du Donon est transformé en une forteresse imprenable où est exploitée une main d’œuvre composée de prisonniers russes et de civils réquisitionnés.

Une nécropole typique du début de la guerre

Renfermant les restes mortels de combattants français, la nécropole de Saales est caractéristique des cimetières militaires du début de la Première Guerre mondiale, et du traitement des corps des soldats défunts. En effet, à cette époque, les officiers sont généralement enterrés en tombes individuelles, alors que les hommes de troupe sont inhumés en fosse collective. Ce principe subsiste jusqu'en 1915, mais le recours aux tombes individuelles se généralise pour tous les combattants. La loi du 29 décembre 1915 accorde aux soldats morts pour la France le droit à être inhumé en sépulture individuelle.

 

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Infos pratiques

Adresse

Saales
Au nord-est de Saint-Dié, D 37, N 420

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Visites libres toute l’année

En résumé

Eléments remarquables

Monument aux morts 1914-1918

La nécropole nationale de Plaine

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Nécropole nationale de Plaine. © ECPAD

 

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La nécropole nationale de Plaine rassemble les corps des soldats morts pour la France lors des combats qui se déroulèrent, au cours de l'été 1914, dans la vallée de la Bruche et ceux de la libération de la poche de Colmar (1944-1945). Aménagée en 1919 puis en 1924 pour y regrouper les cimetières provisoires de Schirmeck, la Broque et Colroy-la-Roche, cette nécropole rassemble 1 487 corps français dont 214 reposent en tombes individuelles. Parmi ces hommes, sont inhumés 54 combattants britanniques et 33 russes, dont 17 dans une tombe collective. Trois ossuaires conservent les restes mortels de 1 273 hommes. En 1954, sont rassemblés 138 combattants tombés lors de la campagne de France en 1940 ou lors de ceux de la libération de Plaine en 1944-1945. Au centre, a été érigée, en 1923, une statue équestre de Jeanne d’Arc. Sous l’occupation nazie, pour éviter d'être détruit, ce monument fut enterré dans la nécropole et réinstallé à son emplacement d’origine à la Libération.

 

Les combats de la vallée de Bruche, 14–21 août 1914

Aux premiers jours de la guerre, pour appuyer la manœuvre de l’armée du général Pau, certaines unités doivent à s'emparer de la chaîne des Vosges. Le 12 août, le 21e corps d’armée (CA) reçoit cette mission. La résistance ennemie est importante sur les hauteurs entre Plaine et Diespach, mais les Français contrôlent rapidement les cols de Saales, de Hans ou encore celui du Donon. Ce massif est l'un des deux plus hauts sommets des Basses-Vosges et représentent ainsi un enjeu stratégique. Après avoir conquis sans difficulté le Donon, les hommes de la 25e brigade d’infanterie (BI) aménagent ses positions.

Dans la vallée de la Bruche les Français progressent sans difficulté. Le 14 août, ils libèrent Saint-Blaise-la-Roche où, au cours d'un assaut audacieux, les chasseurs du 1er bataillon de chasseurs à pieds (BCP) s'emparent du drapeau du 2e bataillon du 99e régiment de réserve alsacien et mettent en déroute le 132e régiment Poméranien. Schirmeck, Wisches et Villé sont aux mains des Français. Le 16,  la frontière est atteinte. Mais, l'ennemi porte une violente contre-attaque sur la rive droite de la Bruche. Du côté français, les pertes sont importantes en particulier au sein des régiments d’infanterie (RI). Le 18, Wisches est aux mains de l'adversaire. Le 19, les Français se replient sur le massif du Donon composé du Haut et du Petit Donon.

Le 20 août, poursuivant leur effort, les armées allemandes cherchent à repousser les armées françaises au-delà de la frontière. Le massif du Donon est au cœur des enjeux. Dans la soirée du 20, au terme d'un bombardement de huit heures, les hommes des BCP subissent l'assaut des soldats des chasseurs allemands, les Jägers. Suite à l'échec de la prise de Sarrebourg, les Français se replient. Quelques uns s'accrochent au sommet du Petit Donon. Au cours de la nuit, les Allemands renforcent leurs positions. Au matin, en dépit des ordres de retraite générale vers le Grand Couronné de Nancy, le commandant de la 25e BI cherche à reprendre les positions perdues. Cette tentative est un échec. Le lendemain, sans résistance, le Grand Donon tombe.

Les combats sur le Donon sont aussi brefs que meurtriers. Dans leur repli malgré quelques combats retardateurs, les Français abandonnent morts et blessés. À partir du 22 août, les Allemands commencent l'inhumation de ces combattants tandis que les blessés et les prisonniers sont envoyés à Schirmeck. À partir de cette date et jusqu'à la fin de la guerre, le massif du Donon est transformé en une forteresse imprenable où est exploitée une main d’œuvre composée de prisonniers russes et d'otages civils.

Les prisonniers de guerre russes en Alsace pendant la Grande Guerre, 1914-1918

Au cours de la guerre, 3,4 millions de soldats russes sont faits prisonniers, dont 1,5 million sont détenus en Allemagne. Au printemps 1915, les autorités allemandes décrètent l'affectation de prisonniers de guerre dans des kommandos de travail pour pallier la pénurie de main d’œuvre. En Alsace, plusieurs milliers de prisonniers russes sont requis aux travaux de drainage, de coupe du bois, de construction des routes, mais aussi dans l’agriculture.

Pour ces hommes, les conditions de travail sont difficiles et le taux de mortalité est estimé à 7,3%. Au cours de la guerre, près de 100 000 prisonniers de guerre périssent en Allemagne.

 

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Adresse


Plaine

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Visites libres toute l’année

En résumé

Eléments remarquables

Monument équestre de Jeanne d'Arc commémorant le sacrifice des morts de la Grande Guerre

Natzwiller

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Source : Photo Franck Segretain

Création 1957.

Déportation 1940-1945.

Aménagement 1957 à 1960.

Regroupement de corps déportés du Struthof et d'autres camps : Buchenwald, Dachau, Flossenburg, Mauthausen, Ravensbrück, Neuengamme, Sachsenhausen.

LA NECROPOLE NATIONALE ET LE MEMORIAL DE LA DEPORTATION

Le 23 juillet 1960, le “Mémorial aux Héros et Martyrs de la Déportation” est officiellement inauguré par le général de Gaulle alors président de la République française. “Phare” de Mémoire haut de 40 m et visible depuis la vallée, il représente une flamme et arbore la silhouette émaciée d’un déporté. Le corps du déporté inconnu, symbole de toutes les victimes de la déportation est placé à l’intérieur du caveau au pied du Mémorial, ainsi que 14 urnes renfermant de la terre symbolique ou des cendres anonymes provenant des camps de concentration situés en Allemagne. La Nécropole Nationale regroupe 1 118 tombes de Français et Françaises morts en déportation, au KL-Natzweiler ou dans d’autres camps.

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Adresse


Natzwiller

En résumé

Superficie : 88 893 m²
Nombre de corps : Tombes individuelles : 1118
Nombre de morts : 1118
1939-45 : 1118 Français

Eléments remarquables

Mémorial de la Déportation dont le caveau renferme le Déporté Inconnu. Tombe in memoriam du général Frère, mort pour la France et disparu au Struthof le 14 juin 1944. L'enceinte en barbelés, les miradors, le four crématoire, quelques baraquements, sont conservés et entretenus depuis 1953.Un musée est installé dans une baraque-dortoir.

La nécropole nationale de Grendelbruch

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Nécropole nationale de Grendelbruch. © Guillaume Pichard

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_Grendelbruch

 

La nécropole nationale de Grendelbruch regroupe les corps des soldats morts pour la France, lors des combats qui se déroulèrent, au cours de l'été 1914, dans la vallée de la Bruche et de Muckenbach. Aménagé en 1923, ce cimetière rassemble 144 combattants, en particulier ceux du 21e corps d'armée, dont 107 reposent en ossuaire.

Aux alentours, de nombreux vestiges d'abris fortifiés ou de nombreuses stèles sont encore visibles comme celle érigée, au Muckenbach, rappelant les combats du 17-18 août 1914 à Grendelbruch-Muckenbach.

 

Les combats de la vallée de Bruche, 14-21 août 1914

Aux premiers jours de la guerre, pour appuyer la manœuvre de l’armée du général Pau, certaines unités doivent à s'emparer de la chaîne des Vosges. Le 12 août, le 21e corps d’armée (CA) reçoit cette mission. La résistance ennemie est importante sur les hauteurs entre Plaine et Diespach, mais les Français contrôlent rapidement les cols de Saales, de Hans ou encore celui du Donon. Ce massif est l'un des deux plus hauts sommets des Basses-Vosges et représentent ainsi un enjeu stratégique. Après avoir conquis sans difficulté le Donon, les hommes de la 25e brigade d’infanterie (BI) aménagent ses positions.

Dans la vallée de la Bruche les Français progressent sans difficulté. Le 14 août, ils libèrent Saint-Blaise-la-Roche où, au cours d'un assaut audacieux, les chasseurs du 1er bataillon de chasseurs à pieds (BCP) s'emparent du drapeau du 2e bataillon du 99e régiment de réserve alsacien et mettent en déroute le 132e régiment Poméranien. Schirmeck, Wisches et Villé sont aux mains des Français. Le 16, la frontière est atteinte. Mais, l'ennemi porte une violente contre-attaque sur la rive droite de la Bruche. Du côté français, les pertes sont importantes en particulier au sein des régiments d’infanterie (RI). De nombreux blessés sont acheminés pour être soignés à Grendelbruch où les habitants se mobilisent pour aider ces hommes. Le 18, Wisches est aux mains de l'adversaire. Le 19, les Français se replient sur le massif du Donon composé du Haut et du Petit Donon.

Le 20 août, poursuivant leur effort, les armées allemandes cherchent à repousser les armées françaises au-delà de la frontière. Le massif du Donon est au cœur des enjeux. Dans la soirée du 20, au terme d'un bombardement de huit heures, les hommes du BCP subissent l'assaut des soldats allemands des Jäger. Suite à l'échec de la prise de Sarrebourg, les Français se replient. Quelques-uns s'accrochent au sommet du Petit Donon. Au cours de la nuit, les Allemands renforcent leurs positions. Au matin, en dépit des ordres de retraite générale vers le Grand Couronné de Nancy, le commandant de la 25e BI cherche à reprendre les positions perdues. Cette tentative est un échec. Le lendemain, sans résistance, le Grand Donon tombe.

Les combats sur le Donon sont aussi brefs que meurtriers. Dans leur repli malgré quelques combats retardateurs, les Français abandonnent morts et blessés. À partir du 22 août, les Allemands commencent l'inhumation de ces combattants tandis que les blessés et les prisonniers sont envoyés à Schirmeck. À partir de cette date et jusqu'à la fin de la guerre, le massif du Donon est transformé en une forteresse imprenable où est exploitée une main d’œuvre composée de prisonniers russes et d'otages civils.

 

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Infos pratiques

Adresse

Grendelbruch
Au sud-est de Wisches, sur la route de Muckenbach par la N 420

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Visites libres toute l’année

La nécropole nationale de Wisches

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Nécropole nationale de Wisches. © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_Wisches

 

La nécropole nationale de Wisches regroupe les corps de soldats morts pour la France lors des combats qui se déroulèrent, au cours de l'été 1914, dans la vallée de la Bruche et Schirmeck. Aménagée en 1924, cette nécropole rassemble 504 corps dont 60 reposent en tombes individuelles. Deux ossuaires conservent les restes mortels de 444 soldats. Aux alentours, de nombreux vestiges d'abris fortifiés ou de nombreuses stèles sont encore visibles.

 

Les combats de la vallée de Bruche, 14-21 août 1914

Aux premiers jours de la guerre, pour appuyer la manœuvre de l’armée du général Pau, certaines unités doivent à s'emparer de la chaîne des Vosges. Le 12 août, le 21e corps d’armée (CA) reçoit cette mission. La résistance ennemie est importante sur les hauteurs entre Plaine et Diespach, mais les Français contrôlent rapidement les cols de Saales, de Hans ou encore celui du Donon. Ce massif est l'un des deux plus hauts sommets des Basses-Vosges et représentent ainsi un enjeu stratégique. Après avoir conquis sans difficulté le Donon, les hommes de la 25e brigade d’infanterie (BI) aménagent ses positions.

Dans la vallée de la Bruche les Français progressent sans difficulté. Le 14 août, ils libèrent Saint-Blaise-la-Roche où, au cours d'un assaut audacieux, les chasseurs du 1er bataillon de chasseurs à pieds (BCP) s'emparent du drapeau du 2e bataillon du 99e régiment de réserve alsacien et mettent en déroute le 132e régiment Poméranien. Schirmeck, Wisches et Villé sont aux mains des Français. Le 16, la frontière est atteinte. Mais l'ennemi porte une violente contre-attaque sur la rive droite de la Bruche. Du côté français, les pertes sont importantes en particulier au sein des régiments d’infanterie (RI). Le 18, Wisches est aux mains de l'adversaire. Le 19, les Français se replient sur le massif du Donon composé du Haut et du Petit Donon.

Le 20 août, poursuivant leur effort, les armées allemandes cherchent à repousser les armées françaises au-delà de la frontière. Le massif du Donon est au cœur des enjeux. Dans la soirée du 20, au terme d'un bombardement de huit heures, les hommes du BCP subissent l'assaut des chasseurs allemands, les Jäger. Suite à l'échec de la prise de Sarrebourg, les Français se replient. Quelques-uns s'accrochent au sommet du Petit Donon. Au cours de la nuit, les Allemands renforcent leurs positions. Au matin, en dépit des ordres de retraite générale vers le Grand Couronné de Nancy, le commandant de la 25e BI cherche à reprendre les positions perdues. Cette tentative est un échec. Le lendemain, sans résistance, le Grand Donon tombe.

Les combats sur le Donon sont aussi brefs que meurtriers. Dans leur repli et malgré quelques combats retardateurs, les Français abandonnent morts et blessés. A partir du 22 août, les Allemands commencent l'inhumation de ces combattants tandis que les blessés et les prisonniers sont envoyés à Schirmeck. À partir de cette date et jusqu'à la fin de la guerre, le massif du Donon est transformé en une forteresse imprenable où est exploitée une main d’œuvre composée de prisonniers russes et d'otages civils.

Une nécropole typique du début de la guerre

Renfermant les restes mortels de combattants français, la nécropole de Wisches est caractéristique des cimetières militaires du début de la Première Guerre mondiale, et du traitement des corps des soldats défunts. En effet, à cette époque, les officiers sont généralement enterrés en tombes individuelles, alors que les hommes de troupe sont inhumés en fosse collective. Ce principe subsiste jusqu'en 1915, mais le recours aux tombes individuelles se généralise pour tous les combattants. La loi du 29 décembre 1915 accorde aux soldats morts pour la France le droit à être inhumé en sépulture individuelle.

 

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Adresse


Wisches

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Visites libres toute l’année

La nécropole nationale de Grandfontaine

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Nécropole nationale de Grandfontaine. © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_Grandfontaine

 

La nécropole nationale du Donon à Grandfontaine regroupe les corps des soldats morts pour la France, lors des combats qui se déroulèrent, au cours de l'été 1914, dans la vallée de la Bruche et à Schirmeck. Créée en 1923, cette nécropole rassemble ainsi 300 corps de soldats, en particulier ceux du 21e corps d'armée. Deux ossuaires conservent pour l'un les restes mortels de 110 chasseurs à pied et, pour l'autre, ceux de 72 fantassins et sapeurs. Les autres combattants (182) sont inhumés en tombes individuelles. En 1954, les corps de 24 soldats français morts en 39-45 ont été inhumés.

À l’intérieur de la nécropole, un imposant monument de pierre est dédié aux officiers, sous-officiers et soldats - Combats du Donon 21-22 août 1914. Aux alentours, de nombreux vestiges d'abris fortifiés ou de nombreuses stèles sont encore visibles.

 

Les combats de la vallée de Bruche : 14 août 1914

Aux premiers jours de la guerre, pour appuyer la manœuvre de l’armée du général Pau, certaines unités doivent à s'emparer de la chaîne des Vosges. Le 12 août, le 21e corps d’armée (CA) reçoit cette mission. La résistance ennemie est importante sur les hauteurs entre Plaine et Diespach, mais les Français contrôlent rapidement les cols de Saales, de Hans ou encore celui du Donon. Ce massif est l'un des deux plus hauts sommets des Basses-Vosges et représentent ainsi un enjeu stratégique. Après avoir conquis sans difficulté le Donon, les hommes de la brigade d’infanterie (BI) aménagent ses positions.

Dans la vallée de la Bruche les Français progressent sans difficulté. Le 14 août, ils libèrent Saint-Blaise-la-Roche où, au cours d'un assaut audacieux, les chasseurs du 1er bataillon de chasseurs à pieds (BCP) s'emparent du drapeau du 2e bataillon du 99e régiment de réserve alsacien et mettent en déroute le 132e régiment Poméranien. Schirmeck, Wisches et Villé sont aux mains des Français. Le 16, la frontière est atteinte. Mais, l'ennemi porte une violente contre-attaque sur la rive droite de la Bruche. Du côté français, les pertes sont importantes en particulier au sein des régiments d’infanterie (RI). Le 18, Wisches est aux mains de l'adversaire. Le 19, les Français se replient sur le massif du Donon composé du Haut et du Petit Donon.

Le 20 août, poursuivant leur effort, les armées allemandes cherchent à repousser les armées françaises au-delà de la frontière. Le massif du Donon est au cœur des enjeux. Dans la soirée du 20, au terme d'un bombardement de huit heures, les hommes du BCP subissent l'assaut des soldats des chasseurs allemands, les Jäger. Suite à l'échec de la prise de Sarrebourg, les Français se replient. Quelques uns s'accrochent au sommet du Petit Donon. Au cours de la nuit, les Allemands renforcent leurs positions. Au matin, en dépit des ordres de retraite générale vers le Grand Couronné de Nancy, le commandant de la 25e BI cherche à reprendre les positions perdues. Cette tentative est un échec. Le lendemain, sans résistance, le Grand Donon tombe.

Les combats sur le Donon sont aussi brefs que meurtriers. Dans leur repli, les Français abandonnent morts et blessés. A partir du 22 août, les Allemands commencent l'inhumation de ces combattants tandis que les blessés et les prisonniers sont envoyés à Schirmeck. À partir de cette date et jusqu'à la fin de la guerre, le massif du Donon est transformé en une forteresse imprenable où est exploitée une main d’œuvre composée de prisonniers russes et d'otages civils.

 

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Grandfontaine
À 60 km au sud-ouest de Strasbourg, sur la D 392

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Monument aux morts du combat de Donon, 21-22 août 1914

La nécropole nationale de Strasbourg-Cronenbourg

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Nécropole nationale de Strasbourg-Cronenbourg. © ECPAD

 

La nécropole nationale de Strasbourg-Cronenbourg regroupe les corps de 5 462 soldats ou civils de nationalités diverses, décédés lors des conflits du XXe siècle. Créé en 1872 en tant que cimetière de garnison par l’Allemagne, 2 397 Français reposent aux côtés de 2 866 Allemands et 299 Alliés. Pour la Première Guerre mondiale, sont inhumés 1 834 Allemands, 388 Français, 149 Russes, 15 Britanniques, 13 Austro-hongrois et 5 Serbes et au titre de la Seconde Guerre mondiale, 2 008 Français, 1 032 Allemands, huit Yougoslaves, sept Britanniques, cinq Polonais, cinq Australiens, deux Néo-Zélandais, un Canadien, un Néerlandais, un Arménien. Parmi eux, ont été inhumées les dépouilles de quelques femmes, victimes civiles ou infirmières militaires et de 2 enfants décédés durant la 2e Guerre mondiale, Monique Ferret, née et décédée en mai 1945 en captivité à Innsbruck (Carré C, rang 6, tombe 6) et Jacques Budios tué avec sa mère lors d’un bombardement en août 1944 (Carré C, rang 2, tombe 19). Par ailleurs, deux combattants décédés en Indochine reposent à Strasbourg Cronenbourg : Johann Jury, de la 13e demi brigade de la légion étrangère décédé le 15 janvier 1953 à Cau Xa au Tonkin (carré D, rang 11 tombe 19) et Helmut Kraska, du 2e régiment étranger décédé à Nam Dinh (Tonkin) le 7 octobre 1953 (carré C, rang 1A, tombe 15). Plus récemment, c’est un sapeur parachutiste du 17e régiment du génie parachutiste, natif de Strasbourg, Michel Lung-Hoi décédé le 4 septembre 1986 à Jwayya au Liban, qui y a été inhumé.

 

La Première Guerre mondiale

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À la veille de la guerre, Strasbourg est une place forte allemande moderne. Située à 50 km de la frontière avec la France, cette place forte comprend environ 1000 ouvrages de béton construits de Strasbourg à Mutzig. Ils constituent la mise en place d’un plan d’armement de la place - Armierungsplan. Ces fortifications doivent, en relation avec la position de la Bruche - Breuschstellung - et la forteresse Empereur Guillaume II - Feste Kaiser Wilhelm II, sur la colline de Molsheim-Mutzig, barrer la plaine d’Alsace d’est en ouest pour bloquer toute offensive française provenant de Belfort.

Ces opérations s’effectuent sous la direction du gouverneur militaire de Strasbourg, Magnus von Eberhardt, qui gère aussi bien 40 000 ouvriers qu’une garnison de 60 000 hommes qui défendent la ville tenue par le XV Armeekorps (15e corps d’armée allemand). Le 1er août 1914, la mobilisation est déclarée du côté allemand. Les bâtiments publics et privés tels que les écoles ou le séminaire sont réquisitionnés. Ces Festungslazarette - hôpitaux militaires de place forte – sont destinés à accueillir les blessés venus du front. Une cinquantaine d’hôpitaux militaires sont ainsi ouverts pour prendre en charge plus de 10 000 blessés. Certains établissements sont spécialisés : chirurgie, soins dentaires, ophtalmologie, ou troubles psychiatriques. Certains, comme le Lazarett 10 au Neudorf, accueille les malades infectieux, notamment en 1917-1918, des prisonniers roumains et russes frappés d’une épidémie de typhus. D’août 1914 à fin septembre 1914, 44 000 blessés sont soignés dans les hôpitaux de Strasbourg.

Guillaume II abdique le 9 novembre 1918, mettant fin à la monarchie. La République est proclamée à Berlin. Dès le lendemain, elle l’est à Strasbourg par le social-démocrate Jacques Peirotes qui prend la tête de la municipalité. C’est lui qui assure la transition d’un régime à l’autre, d’une nation à l’autre, et prépare l’entrée des troupes françaises dans la ville le 22 novembre 1918.

Les prisonniers de guerre russes en Alsace (1914-1918)

Au cours de la Grande Guerre, 3,4 millions de soldats russes sont faits prisonniers, dont 1,5 million en Allemagne. Au printemps 1915, pour pallier le manque de main-d'œuvre, ces hommes sont requis. En Alsace, plusieurs milliers de prisonniers russes sont employés à des travaux de drainage, de coupe de bois, de construction de routes... Ces tâches sont très éprouvantes pour ces hommes privés de nourriture et de soins. Le taux de mortalité est estimé à 7,3%. Au cours de la guerre, près de 100 000 prisonniers de guerre périssent en Allemagne.

Après l’Armistice et le rattachement de l'Alsace et de la Moselle à la France, selon différentes estimations, près de 60 000 Russes, anciens prisonniers et anciens membres du corps expéditionnaire, sont pris en charge par les autorités militaires françaises. En effet, la guerre civile en Russie bolchévique empêche le rapatriement de ces hommes. En juin 1919, le premier contingent de soldats et de prisonniers quitte Marseille pour la Russie. En 1923, tous ont regagné la Russie. Actuellement 620 soldats et prisonniers de guerre russes sont inhumés en Alsace, dont 566 sujets russes dans le Bas-Rhin.

 

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La Deuxième Guerre mondiale

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Les incorporés de force

Dix-sept incorporés de force reposent à Strasbourg. Ils sont décédés durant la guerre à l’hôpital militaire de Metz, tués lors de combats ou fusillés près de Wiesbaden (Allemagne).

La Relève et le Service du Travail Obligatoire (STO)

Dès janvier 1942, les autorités allemandes réclament au gouvernement de Vichy des travailleurs pour l’Allemagne. Le gauleiter Sauckel, plénipotentiaire général pour la main-d’œuvre, souhaite 250 000 hommes. Laval sollicite en contrepartie le retour d’Allemagne de 50 000 prisonniers de guerre, s’il fournit 150 000 ouvriers qualifiés. Ce dispositif est baptisé "la Relève". La loi du 4 septembre 1942 "relative à l’utilisation et à l’orientation de la main-d’œuvre" engage ensuite une réquisition des travailleurs, c’est-à-dire un service du travail obligatoire, visant les hommes de 18 à 50 ans et les femmes de 21 à 35 ans pour le départ de 250 000 ouvriers en Allemagne. Ce recrutement est amplifié par la promulgation de la loi du 16 février 1943 instituant le Service du travail obligatoire sur des critères démographiques par l’obligation des jeunes nés de 1920 à 1922. Après la guerre, deux statuts sont donc créés : « Déporté » qui désigne uniquement les déportés concentrationnaires tandis que les qualificatifs de "travailleur déporté" ou "déporté du travail" concernent les requis. On retrouve ainsi, dans la nécropole, des travailleurs du STO, comme par exemple, les sœurs Odette et Edith Hurty, natives de Dordogne (carré C rang 7 tombe 5 et carré C rang 1 tombe 7) décédées lors d’un bombardement en décembre 1943 à Innsbruck (Autriche) ou encore Raymond Cariot, (carré A rang 2 tombe 8) employé à la gare de Linz en Autriche décédé lors d’un bombardement en janvier 1944.

Les prisonniers de guerre

Plus de 160 000 soldats français ont été prisonniers après leur capture lors des combats de 1939-1940. La plupart sont âgés entre 20 et 40 ans, ils sont répartis en deux catégories : les stalags (mannschaftsstammlager) pour les hommes de troupe, et les oflags (offizierslager) pour les officiers. Ils sont ensuite dispersés dans des détachements de travail (arbeitskommandos), pour des travaux agricoles, de bûcheronnage, dans des services urbains en ville ou encore dans l’industrie.

Des résistants déportés

Plusieurs résistants déportés sont présents à Strasbourg. Il s’agit notamment de membres du réseau "Alliance" mais aussi de résistants originaires de toutes les régions de France, comme Henri Lope-Cruz. Engagé dès 1940 dans les jeunesses communistes bordelaises, il participe à des sabotages dans l’usine dans laquelle il est ouvrier ajusteur. Dénoncé, il est arrêté puis interné en 1943 au fort du Ha, avant d’être enfermé au fort de Romainville où il participe aux manifestations des internés le 14 juillet. En août 1943, il est envoyé sur le camp disciplinaire de Neue-Breme où il est matraqué, avant d’être transféré à Mauthausen où il est à nouveau maltraité durant trois semaines. Le 20 septembre 1943, affecté au kommando Heikel à Schwechat-Wien, il saccage les cellules d’avions à réaction. Pris à nouveau en flagrant délit, il est matraqué, privé de nourriture et laissé aux intempéries. Il décède le 6 janvier 1944 dans un block.

Le réseau "Alliance" est un des réseaux de renseignements les plus importants de France durant la Deuxième Guerre mondiale. Plusieurs membres de ce groupe sont déportés dans le convoi I 166, à Offenburg, près de Strasbourg où il y a une prison et un kommando, c'est-à-dire une structure de travail itinérante composée de détenus de camps de concentration. D’autres sont emmenés dans plusieurs camps où ils sont exécutés (Pforzheim, Heilbronn). 128 membres de ce réseau sont déportés à partir de décembre 1943. Seuls trois rentreront de déportation.

Des escadrilles françaises

Un monument commémoratif porte les noms des dix-sept aviateurs des escadrilles Groupe 1/19 Gascogne et 2/23 Guyenne tombés lors de missions aériennes le 16 décembre 1944 au dessus de Neuf-Brisach et le 21 février 1945 à Meisenheim (Allemagne). 

Il faut aussi souligner la présence d’aviateurs de la Royal Australian Air Force, de la Royal New Zealand Air Force, de la Royal Canadian Air Force ou encore britanniques, décédés lors de combats aériens en juillet 1944.

Un compagnon de la Libération

Henry Lévy-Finger rejoint l’Angleterre dès 1940 et s’engage dans les Forces françaises libres le 28 septembre 1940. En 1944, il participe à l’organisation des opérations du débarquement et revient en France en août 1944. Après la Libération de Paris, il est mobilisé dans le secteur des Vosges, de la Moselle et de la Meurthe. Le 24 novembre 1944, au lendemain de son entrée dans Strasbourg libéré à la tête de ses canons automoteurs, Henry Lévy-Finger est mortellement blessé. Il est inhumé Carré E, rang 4 tombe 8.

 

Après la capitulation de l’Allemagne, les troupes françaises et alliées restent dans la région pour assurer la transition. Durant cette période, beaucoup de soldats, notamment des hommes issus des troupes coloniales intégrées à la 2e DB, décèdent, mais aussi des infirmières comme Berthe Betin-Crecy de l’AFAT, décédée le 9 mai 1945.

 

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Strasbourg

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Monument aux morts 1914-1918 - Tombe de l'aumônier de la 2e DB, le révérend père Houchet mort pour la France le 23 novembre 1944

La nécropole nationale d’Haguenau

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Nécropole nationale d’Haguenau. © ECPAD

 

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Ancien cimetière de garnison créé en 1896 par l’armée allemande, la nécropole nationale d’Haguenau regroupe les corps de soldats décédés lors des trois conflits qui ont opposé la France et l’Allemagne sur le sol alsacien. Il est ensuite aménagé successivement de 1914 à 1919 puis dans les années 1930 pour regrouper les corps exhumés des cimetières militaires de la région de Haguenau-brumath, de la Petite-Pierre, de Hatten et la région de Woerth. À partir de 1955, ce sont les corps exhumés dans le Bas-Rhin qui sont ajoutés, puis en 1976 les prisonniers soviétiques initialement enterrés en Alsace.

Il comprend dix sépultures de soldats décédés lors de la guerre de 1870-1871. Pour la Première Guerre mondiale, aux côtés des 91 Français, reposent 475 Roumains, 122 Russes et un Britannique. Pour la Seconde Guerre mondiale, 536 Soviétiques dont 493 en ossuaires, 358 Français, sept Britanniques, un Polonais et un Belge sont inhumés.

Pour la Seconde Guerre mondiale, les sept aviateurs britanniques, tombés dans la nuit du 24 au 25 avril 1944 lors du crash de leur bombardier sur Soufflenheim, sont également inhumés dans le cimetière. Dans ce village, une plaque en leur mémoire a été inaugurée en mai 2014.

À proximité, un carré militaire allemand de 188 tombes y a été aménagé.

La guerre franco-prussienne : la bataille de Woerth-Froeschwiller, 6 août 1870

Le 19 juillet 1870, la France déclare la guerre à la Prusse. Le 4 août, les troupes prussiennes marchent vers Wissembourg. Submergée par le nombre, la 2e division d’infanterie (DI) du général Douay abandonne le plateau du Geisberg et le col du Pigeonnier. Après cette défaite, l’armée du Rhin conduite par le maréchal Mac-Mahon se replie sur la rive droite de la Sauer. Le 6, au nord d’Haguenau dans les bois de Woerth et de Froeschwiller, les Français subissent un nouveau revers. Les Français luttent à 1 conte 3 et sont surclassés par le feu ennemi. Un nouveau repli s’impose au cours duquel la cavalerie se sacrifie lors de furieuses charges dans les rues de Morsbronn ou devant Elsasshausen. Finalement, l’ennemi s’empare de l’Alsace tandis que l'armée française se retranche en Lorraine.

Les batailles de Morhange et de Sarrebourg, 19-27 août 1914

Tout au long de la guerre, Haguenau est à l’écart des combats et des destructions. Pour autant, aux premiers jours de la guerre, de violents affrontements se déroulent à quelques kilomètres de la ville. Le 3 août, alors que l’ennemi déploie par la Belgique un large mouvement visant à envelopper l’armée française, le général Joffre engage le 7e corps d’armée (CA) en Alsace occupée depuis 1871. Mulhouse est libérée par les Français. Mais l’ennemi réagit et reprend Mulhouse, rejetant les Français de l’autre côté de la frontière.

Joffre relance une action en Haute Alsace et le 14 août, les 1re et 2e armées s’élancent en direction de Morhange et Sarrebourg. La 2e armée du général de Castelnau progresse rapidement dans les premiers jours, enlevant Château-Salins, Sarrebourg et Dieuze, mais, l’ennemi occupe de solides positions dominant le canal des Salines et la Sarre. Là, dans des tranchées bétonnées et appuyés par des mitrailleuses, il se prépare à affronter les Français. Le 19, le 20e CA atteint ces positions et le 20 au matin, après un violent bombardement, l’ennemi surgit, infligeant de lourdes pertes aux Français. Dans l’après-midi, ces derniers reculent sur la Meurthe. À l'est, devant Sarrebourg, la 1re armée française connaît le même revers. Près de 10 000 hommes sont hors de combat de part et d’autre. La 1re armée gagne la vallée de la Bruche et s’accroche aux hauteurs des Basses-Vosges. Après ces défaites, les Français se replient sur les Vosges et sur le Grand-Couronné de Nancy où se joue, en septembre 1914, le sort de la Lorraine française.

Pour la Première Guerre mondiale, nombre de soldats français sont décédés en 1918-1919 à l’hôpital d’Haguenau ou encore à l’asile de Stephansfeld-Brumath des suites de maladies. Ils reposent aujourd’hui dans la nécropole.

Les Roumains en France, 1916-1918

D’août 1916 au début de l’année 1917, des milliers de combattants roumains sont fait prisonniers par les Empires centraux. Au 1er février 1917, on dénombre près de 80 000 prisonniers, dont 43 000 sont dans des camps en Allemagne. La plupart sont transférés sur le front Ouest ou italien. Leurs conditions de détention sont très difficiles. L’accord de Berne du 7 mars 1918 améliore un peu leur sort, mais en octobre 1918, seulement 28 000 sont encore en vie. Certains sont envoyés en France entassés dans des wagons puis employés dans des kommandos agricoles, des mines, des usines ou à proximité du front. Travaillant très durs, ils sont livrés à des gardiens violents et sont très mal nourris. Les civils alsaciens, qui tentent de les aider, risquent tout autant les coups. En Alsace, Lorraine, ou encore dans les Ardennes et l’Aisne, les Roumains subissent les soldats des Rümanen-Bechachungskommando (détachement de surveillance des Roumains) et des Kriegsefangenen-Arbeiter-bataillonen (bataillons de travailleurs prisonniers de guerre). À la fin de la guerre, des responsables allemands sont désignés comme criminels de guerre sur une liste de noms issue des articles 227 à 230 du Traité de Versailles du 28 juin 1919. À Haguenau comme à Dieuze, une plaque en français et en roumain rappelle cette histoire : "À la mémoire des 2 344 prisonniers de guerre roumains morts dans les camps d’internement allemands en Alsace et en Lorraine en 1917 et en 1918. À la mémoire des Alsaciens et des Lorrains qui les ont aidés."

Les prisonniers de guerre russes en Alsace pendant la Grande Guerre

Au cours de la Grande guerre, 3,4 millions soldats russes sont faits prisonniers, dont 1,5 millions détenus en Allemagne. À partir du printemps 1915, le gouvernement allemand décrète l’utilisation des prisonniers de guerre pour pallier à la pénurie de main d’œuvre. En Alsace, plusieurs milliers de prisonniers russes sont employés aux travaux de drainage, de coupe du bois, de construction des routes ou dans l’agriculture. La dureté du travail, la faim, le manque de soins médicaux appropriés nuisent à leur santé. Selon les chercheurs russes, le taux de mortalité des prisonniers de guerre était de 7,3 %. Au cours de la guerre, 100 000 prisonniers de guerre ont péri en Allemagne.

Les libérations d’Haguenau, 11 décembre – 16 mars 1945

Depuis l’été 1944, les Allemands refluent vers le Nord-Est. En Lorraine et en Alsace, les Allemands organisent de solides points de résistance et lancent d’importants travaux de fortification sur la frontière du Rhin. A la mi septembre, la 1re armée française du général de Lattre et la 2e division blindée (DB) du général Leclerc marchent aux côtés des armées américaines sur l’Alsace. La 1re armée progresse par le Sud jusqu’à la trouée de Belfort, qu’elle reprend à la XIXe armée après de rudes combats entre le 14 et le 25 novembre. Au centre, les Français atteignent Gérardmer et la Bresse. Partout, la 1re armée bouscule l’ennemi mais au prix de pertes importantes. Au nord, le 22 novembre 1944, la 2e DB libère Strasbourg, tenant ainsi le serment de Koufra formulé en 1941 dans le désert libyen.

Le 9 décembre, la 7e armée américaine atteint Haguenau. Le 11, sans livrer de combats, la 79e division d’infanterie américaine y pénètre. Mais, très vite, l’ennemi réagit. Le 16, il contre-attaque dans les Ardennes, puis, en janvier 1945, au nord des Vosges. Les Alliés sont surpris et décident de concentrer leurs forces entre Saverne et Lunéville. Sous la pression du général de Gaulle, les Français conservent Strasbourg, menacée par cette manœuvre. Le 21 janvier 1945, à Haguenau, la partie au nord du canal de la Moder, est reprise par les Allemands. Jusqu’au 26, la 14e DB américaine livre de violents combats de rues pour stopper les Panzers. Le front se stabilise. L’ennemi s’accroche à chaque village autour desquels les combats sont des plus éprouvants, en particulier pour les troupes coloniales. L’offensive alliée du 15 mars permet progressivement de dégager cette poche de résistance. Le 18, la 36e DI américaine, renforcée par la 3e division d'infanterie algérienne repasse la Moder et reprend avant de poursuivre vers le Rhin et d’entrer en Allemagne.

 

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Haguenau
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