La nécropole nationale de Mourmelon-le-Grand

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Nécropole nationale de Mourmelon-le-Grand. © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_Mourmelon-le-Grand

 

La nécropole nationale de Mourmelon-le-Grand regroupe principalement les dépouilles de soldats morts pour la France lors de l’offensive de Champagne en septembre 1915 et lors de la bataille du Chesne (juillet-octobre 1918). Près de 3 000 corps y sont inhumés dont 41 reposent en ossuaire. Créée en 1915, cette nécropole est aménagée de 1919 à 1923 pour rassembler les corps exhumés des cimetières militaires provisoires de Saint-Hilaire-le-Grand, de Prosnes et de Mourmelon (cimetières du Phare, du Génie, de l'Ambulance de gauche, de l'Hôpital, de l'Ecole de Tir, du Tennis et de l'Espérance).

Les militaires qui y reposent appartiennent à différentes unités de régiments d'infanterie, du 8ème régiment des Chasseurs à pied, du 8ème régiment des Tirailleurs, du 9ème régiment du Génie, et de régiments d'artillerie. Au centre de la nécropole est érigée une stèle honorant le souvenir des combattants de la 40ème division d'infanterie qui s’est illustrée, du 25 septembre au 6 octobre 1915 au nord de Saint-Hilaire-le-Grand.

En dépit du sursaut français de septembre 1914 sur la Marne et malgré les tentatives de débordement, le mouvement disparaît sur le front ouest. La "Course à la Mer" est un échec. Pour se protéger du feu de l'artillerie, les belligérants s’enterrent. C’est le début de la guerre de position.

Les batailles de Champagne en 1915

Au cours de l’hiver 1915, le général Joffre lance en Champagne différents assauts qui visent à « grignoter » les lignes allemandes. Localisées dans les secteurs de Souain, de Perthes, de Beauséjour et de Massiges, ces opérations sont très meurtrières. Malgré ces assauts, le front reste figé.

Au cours de l'été, pour rompre le front et soutenir les Russes malmenés sur le front oriental, Joffre décide de conduire une nouvelle offensive. Cet effort, appuyé par une autre action en Artois, se déploie dans la grande plaine aride et crayeuse de la Champagne pouilleuse. Long de 25 kilomètres, le front s'étend entre Aubérive et Ville-sur-Tourbe. Cette action est conduite par la 2e et la 4e armée. En face, les Allemands de la IIIe armée sont installés dans de solides tranchées. Plus en retrait, située à contre pente se trouve une seconde position, dissimulée des observations aériennes et hors de portée de l’artillerie.

Après une préparation d'artillerie de trois jours, l'attaque est déclenchée le 25 septembre. Ces bombardements bouleversent les premières lignes que les Français enlèvent facilement. Malgré quelques points de résistance notamment à la butte du Mesnil, la progression est rapide. A l'est du dispositif, la division coloniale s'empare de "La Main de Massiges", point clé du dispositif allemand.

Mais, cet élan se brise sur la deuxième position encore intacte. L'ensemble du front devient un véritable charnier. Les troupes s'épuisent et doivent lutter contre de puissantes contre-attaques. Au cours de ces assauts, les deux armées ont perdu 138 000 hommes. En novembre, les conditions climatiques désastreuses et l'importance des pertes obligent Joffre à renoncer à conduire de nouveaux assauts. Malgré quelques actions limitées en 1916, le front connaît alors un calme relatif.

Les combats de 1918 en Champagne – la bataille du Chesne

L'offensive allemande de juillet 1918 replace ce front au cœur des enjeux. Reims, restée sous le feu continuel de l'artillerie allemande, est à nouveau menacée. Mais, engageant la totalité de ses forces de la Meuse à la mer du Nord, le maréchal Foch, fort du soutien croissant des Américains, déploie une large manœuvre en vue de déborder le front de l’Aisne. En Champagne, appuyée par les Américains, la 4e armée du général Gouraud enlève de nombreuses positions notamment dans le secteur de Navarin et à Sommepy. Poursuivant leurs efforts en direction de Mézières et de Sedan, les forces franco-américaines progressent rapidement vers les Ardennes où les lignes ennemies sont rompues. Sur un front de 400 kilomètres, les armées de Foch entament la poursuite, talonnant l’ennemi jusqu’au 11 novembre 1918.

Aujourd'hui, la région de Suippes-Mourmelon, au travers des vestiges des villages de Perthes, Hurlus, Mesnil, Tahure et Ripont mais aussi de dix-huit nécropoles, conserve le souvenir de ces combats acharnés qui se sont tenus dans la Marne.

Le monument-ossuaire érigé à l’emplacement de la Ferme de Navarin rassemble 10 000 corps de soldats non-identifiés et honore le souvenir des combattants français, américains, polonais, russes et tchécoslovaques qui ont participé aux opérations sur le front de Champagne.

 

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Adresse

Mourmelon-le-grand
À 22 km au nord de Châlons-sur-Marne, sur la D 19, au sud du village, dans le camp militaire

En résumé

Eléments remarquables

Monument aux morts 1914-18 - Monument aux morts de Champagne 1914-18

La nécropole nationale d'Auberive

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Nécropole nationale d'Auberive. © Guillaume Pichard

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_necropole_Auberive

 

Située au lieu-dit "Le bois du Puits", la nécropole nationale d’Auberive regroupe les dépouilles de soldats morts pour la France lors de combats qui se sont déroulés en Champagne de 1914 à 1918. Créée en 1920, cette nécropole est aménagée, de 1923 à 1926, afin d'y réunir les corps exhumés à l'est de Reims (région des Monts de Champagne et d'Auberive). Ce cimetière rassemble, aujourd'hui, près de 7 000 corps dont près de 2 900 sont inhumés dans trois ossuaires.

La nécropole nationale d'Auberive jouxte un cimetière polonais rassemblant 129 tombes. Au centre de celle-ci, est érigé, depuis 1954, un monument commémoratif polonais des deux guerres mondiales. Aux abords de la nécropole d'Auberive, se trouve un cimetière allemand réunissant plus de 5 000 corps.

 

Les batailles de Champagne – 1914-1918

En dépit du sursaut allié de septembre 1914 sur la Marne et malgré les tentatives de débordement de l'automne, chacun des belligérants s’enterre, c’est le début de la guerre de position.

Tout au long de l'année 1915, le général Joffre lança en Champagne différentes offensives. Malgré l'emploi croissant d'effectifs et d'artillerie, ces actions toujours plus meurtrières ne peuvent rompre les lignes allemandes. En 1916, malgré quelques actions limitées, le front de Champagne connaît un calme relatif.

En juillet 1918, ce front est au cœur des enjeux. Les Allemands, après de puissantes offensives, menacèrent d'y percer définitivement le front allié. Appuyée par les Américains, la 4e armée du général Gouraud a enlevé, au cours de l'été, de nombreuses positions notamment dans le secteur de Navarin et à Sommepy. Poursuivant leur avancée en direction de Mézières et de Sedan, les Français progressèrent rapidement vers les Ardennes. Sur un front de 400 km, les Alliés entament la poursuite, talonnant l’ennemi jusqu’au 11 novembre 1918.

Les volontaires polonais

Le déclenchement de la guerre éveille, chez les Polonais, l'espoir que ce conflit puisse favoriser la reconnaissance de leur pays. Dès le 31 juillet 1914, un comité des volontaires est créé. A la mobilisation, deux compagnies rejoignent la Légion étrangère.  Elles combattent jusqu'en juin 1915, date à laquelle elles sont décimées en Artois. En 1917, une nouvelle armée polonaise est instituée et regroupe des volontaires dont beaucoup vivent en Amérique. En juin 1918, les unités constituées reçoivent, à Mailly, leurs emblèmes, offerts par les villes de Belfort, Nancy, Paris et Verdun. A travers ce geste symbolique, c'est la nation polonaise qui renaît. Cette force comprend 430 officiers et 17 000 combattants. Le 25 juillet 1918, à Aubérive (secteur de l'Espérance), des éléments du 1er régiment polonais remportent, en bousculant l'ennemi, leur principal fait d'armes. Après la Champagne, les volontaires polonais gagnent les Vosges. Le 11 novembre, à Varsovie, la République polonaise est proclamée.

Aubérive, un village champenois dans la tourmente de la guerre

Devant l'approche des Allemands, les 450 habitants évacuent leur village. Pendant quatre ans, l'ennemi l'occupe et le fortifie. De leurs positions situées au niveau de la ferme de l’Espérance, les Français essayent à plusieurs reprises de le reprendre. Mais ces assauts échouent. En 1916, l'artillerie française détruit complètement ce village dont les ruines sont finalement enlevées en avril 1917. En 1918, les Allemands reprennent Aubérive. La paix revenue, le territoire est dévasté. Moins de cent personnes s'y installent à nouveau. Hébergés dans des baraques provisoires, les habitants dont le quotidien est difficile, remettent progressivement en culture l'ancien champ de bataille.

 

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Adresse

Auberive
Au nord de Châlons-sur-Marne, D 31

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Visites libres toute l’année

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Eléments remarquables

Monument aux morts polonais 1914-1918 - Monument commémoratif polonais des Première et Deuxième Guerres mondiales

La nécropole nationale de Villers-Marmery

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Nécropole nationale de Villers-Marmery. © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_necropole_Villers-Marmery

 

Située au cœur des vignobles de Champagne, la nécropole nationale de Villers-Marmery regroupe les dépouilles de soldats morts pour la France lors des combats survenus dans cette région. Rassemblant les corps de combattants décédés dans l'ambulance installée en 1915 dans le village qui est resté sous le feu continu de l'artillerie ennemie, ce cimetière, considéré comme provisoire doit être transféré vers celui de Sept-Saulx en 1920. Cependant, Mademoiselle Hazon de Saint-Firmin, très attachée à la tombe d’un soldat inhumé dans ce cimetière, intervient auprès des pouvoirs publics afin de maintenir et d’aménager la nécropole à Villers-Marmery. Cette initiative permet aux autres familles endeuillées d'y venir en pèlerinage et d'honorer le souvenir de ces combattants. De plus, à titre exceptionnel, Melle Hazon de Saint-Firmin obtient des autorités militaires la possibilité de consacrer une partie de sa fortune à l'aménagement et à l'entretien perpétuel de la nécropole. Rénovée en 2013, la nécropole rassemble aujourd'hui en tombes individuelles 523 corps.

 

Les batailles de Champagne - 1914-1918

Après la contre-offensive franco-britannique de septembre 1914 sur la Marne et l’échec de la "Course à la mer", la guerre de mouvement disparaît sur le front ouest. Pour se protéger du feu de l'artillerie, les belligérants s’enterrent.

Au cours de l’hiver 1915, le général Joffre lance en Champagne, différents assauts qui se brisent contre les tranchées allemandes. Ces opérations de "grignotage" localisées notamment dans les secteurs de Souain, de Perthes, de Beauséjour et de Massiges, sont particulièrement meurtrières. Le front reste figé.

Au cours de l'été, pour rompre le front et soutenir les Russes en difficulté sur le front oriental, le général Joffre, fidèle à sa doctrine, décide de conduire une nouvelle offensive. Cet effort principal, appuyé par une autre action en Artois, se déploie dans la grande plaine aride et crayeuse de la Champagne pouilleuse. Long de 25 kilomètres, le front s'étend entre Aubérive et Ville-sur-Tourbe. Cette action est conduite par la 2e et 4e armée. En face, les Allemands de la IIIe armée sont installés dans de solides tranchées. Plus en retrait, située à contre-pente, se trouve une seconde position dissimulée des observations aériennes et hors de portée de l’artillerie.

Après une préparation d'artillerie de trois jours, l'attaque est déclenchée le 25 septembre. Les Français enlèvent la première ligne à l’exception de quelques points de résistance comme celui de la butte du Mesnil. A l'est du dispositif, la division coloniale s'empare de "La Main de Massiges", point-clé du dispositif allemand.

Mais, cet élan se brise sur la deuxième position encore intacte. L'ensemble du front devient un véritable charnier. Les troupes s'épuisent et doivent lutter contre de puissantes contre-attaques. Au cours de ces assauts, les deux armées ont perdu 138 000 hommes. En novembre, les conditions climatiques désastreuses et l'importance des pertes obligent le général Joffre à renoncer à conduire de nouveaux assauts. Le front connaît alors un calme relatif car quelques nouveaux assauts y sont conduits.

L'offensive allemande de juillet 1918 replace ce front au cœur des enjeux. Reims, restée sous le feu continuel de l'artillerie allemande, est à nouveau menacée. Mais engageant la totalité de ses forces de la Meuse à la mer du Nord, le maréchal Foch, fort du soutien croissant des Américains, déploie une large manœuvre. Pour la région de Reims, l’armée du général Gouraud s’empare successivement de Navarin, Tahure et Sommepy, puis progresse rapidement vers les Ardennes jusqu’à la signature de l’armistice du 11 novembre 1918.

Aujourd'hui, située au centre des opérations militaires de la Grande Guerre, la région de Suippes, au travers des vestiges de cinq villages, conserve le souvenir de ces combats acharnés.

 

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Adresse

Villers-Marmery
Au nord de Châlons-en-Champagne, D 37

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Visites libres toute l’année

La nécropole nationale de Sept-Saulx

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Nécropole nationale de Sept-Saulx. © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_Sept-Saulx

 

Créée en 1915 lors des opérations militaires en Champagne, la nécropole de Sept-Saulx regroupe, au titre de la Grande Guerre, 3 043 corps de soldats français ainsi que deux autres combattants tués au cours de la Seconde Guerre mondiale. À partir de 1920, elle est aménagée pour réunir les corps de soldats exhumés de tombes isolées ou de différents cimetières provisoires de la région, en particulier ceux de la Veuve, la Ferme de Moscou et du Mont de Billy.

 

Les batailles de Champagne – 1914-1918

En dépit du sursaut allié de septembre 1914 sur la Marne et malgré les tentatives de débordement de l'automne, chacun des belligérants s'enterre, marquant ainsi le début de la guerre de position. À Sept-Saulx, deux hommes sont accusés d'avoir déserté les combats. Le 14 octobre 1914, le premier, Fernand Duverger, soldat au 68e régiment d'infanterie est fusillé. L'autre, un sergent de la même unité est dégradé. Au cours de l'année 1915, le général Joffre lance en Champagne d'autres offensives, toujours plus importantes. En dépit de l'emploi croissant d'effectifs et d'artillerie, ces actions toujours plus meurtrières ne peuvent rompre les lignes allemandes. En 1916, malgré quelques actions limitées, le front de Champagne connaît un calme relatif. En juillet 1918, ce front est au cœur des enjeux. Les Allemands, après de puissantes offensives, menacent d'y percer définitivement le front allié. Appuyée par les Américains, la 4e armée du général Gouraud, enlève, au cours de l'automne, de nombreuses positions, dégageant ainsi définitivement Reims. Poursuivant leur effort, talonnant l'ennemi ils repoussent les Allemands jusque dans les Ardennes.

La défense de Reims, ville symbole de la Grande Guerre

Située sur les chemins d'invasion, la ville de Reims accueille de nombreux réfugiés belges et ardennais. Le 4 septembre 1914, les Allemands pénètrent dans cette ville, puis l'abandonnent, le 12 septembre pour se replier sur la ceinture fortifiée de Reims. Les Français parviennent à s'emparer du fort de la Pompelle et celui de Montbré. Située au plus près du front, Reims subit près de 1 051 jours de bombardement tout au long de la guerre. Au cours de l'un d'eux, la cathédrale de Reims est incendiée. Les civils ne sont pas tous évacués et certains continuent même de travailler la vigne. Les combats sont des plus violents autour de la Pompelle et de la ferme d'Alger. Au printemps 1918, l'ensemble des civils est évacué. En mai, le projet d'abandonner Reims est évoqué. En juillet, Reims est encerclée, constituant une menace constante pour l'ennemi. En mars 1918, les Allemands y déploient une vaste opération au cours de laquelle sont engagés plusieurs chars (dont des tanks britanniques pris à l'ennemi et des chars allemands A7V Sturmanzerwagen). Du 15 au 17 juillet, d'ultimes tentatives sont vainement lancées par les Allemands.

Le général Van Waertmeulen

Après avoir assuré de nombreuses campagnes coloniales notamment au Tonkin, Henri Van Waertmeulen conduit, au cours de l'été 1914, le commandement d'un régiment colonial. Général de brigade en 1917, cet homme commande la 165e division d'infanterie. Blessé grièvement par éclat d'obus, il succombe, le 16 juillet 1918, à l'ambulance 13/20 installée à Sept-Saulx. Aujourd'hui, sans aucune autre distinction, respectant ainsi l'égalité des grades devant la mort de masse, son corps est inhumé aux côtés de ses hommes en ce lieu (Tombe 2478). Commandeur de la Légion d'Honneur, il est l'un des 41 généraux morts pour la France au cours de la Première Guerre mondiale, et le dernier officier général avoir été tué lors de cette guerre. Son nom est porté sur le monument aux morts érigé en l'église des soldats de Saint-Louis des Invalides (Paris).

 

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Adresse

Sept-Saulx
À 20 km au sud-est de Reims, sur la D 57

Horaires d'ouverture hebdomadaires

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Eléments remarquables

Tombe du général van Vaetermeulen, mort pour la France le 16 juillet 1918

La nécropole nationale de Sillery

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Nécropole nationale de Sillery. © ECPAD

 

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Rassemblant près de 12 000 corps, cette nécropole nationale, située à 5 km au sud-est de Reims, regroupe les dépouilles de soldats français décédés lors des combats qui se sont déroulés pour la défense de Reims, de septembre 1914 à l’automne 1918. Ce cimetière est aménagé à partir de 1923 pour réunir les corps des soldats exhumés de tombes isolées ou de différents cimetières provisoires de la région, en particulier celui de la Neuvillette, de la Ferme d’Alger et de Prunay. Aujourd’hui, au titre de la Grande Guerre, 11 228 soldats français dont 5 548 inhumés dans deux ossuaires, et 2 Tchèques y reposent. Les nombreux soldats issus des unités coloniales sont tombés pour la défense du fort de la Pompelle. Par ailleurs, depuis 1953, les corps de 29 combattants morts pour la France en 1939-1945 ont été rassemblés. En ce lieu reposait jusqu'en 1933, avant son transfert vers Prague, de la dépouille de Lumir Brezovsky, premier volontaire tchécoslovaque tué le 10 décembre 1914 à Marquise.

 

Les batailles de Champagne – 1914-1918

En dépit du sursaut allié de septembre 1914 sur la Marne et malgré les tentatives de débordement de l'automne, chacun des belligérants s'enterre. C'est le début de la guerre de position. Tout au long de l'année 1915, le général Joffre lance en Champagne différentes offensives. En dépit de l'emploi croissant d'effectifs et d'artillerie, ces actions toujours plus meurtrières ne peuvent rompre les lignes allemandes. En 1916, malgré quelques actions limitées, le front de Champagne connaît un calme relatif. En juillet 1918, ce front est au cœur des enjeux. Les Allemands, après de puissantes offensives, menacent d'y percer définitivement le front allié. Appuyée par les Américains, la 4e armée du général Gouraud, enlève, au cours de l'automne, de nombreuses positions, dégageant ainsi définitivement Reims. Poursuivant leur effort, talonnant l'ennemi, ils repoussent les Allemands jusque dans les Ardennes.

La défense de Reims, ville symbole de la Grande Guerre

Située sur les chemins d'invasion, la ville de Reims accueille de nombreux réfugiés belges et ardennais. Le 4 septembre 1914, les Allemands pénètrent dans cette ville, puis l'abandonnent, le 12 septembre pour se replier sur la ceinture fortifiée de Reims. Les Français parviennent à s'emparer du fort de la Pompelle et celui de Montbré. Située au plus près du front, Reims subit près de 1 051 jours de bombardement tout au long de la guerre. Au cours de l'un d'eux, la cathédrale de Reims est incendiée. Les civils ne sont pas tous évacués et certains continuent même de travailler la vigne. Les combats sont des plus violents autour de la Pompelle et de la ferme d'Alger. Au printemps 1918, l'ensemble des civils est évacué. En mai, le projet d'abandonner Reims est évoqué. En juillet, Reims est encerclée, constituant une menace constante pour l'ennemi. En mars 1918, les Allemands y déploient une vaste opération au cours de laquelle sont engagés plusieurs chars (dont des tanks britanniques pris à l'ennemi et des chars allemands A7V Sturmanzerwagen). Du 15 au 17 juillet, d'ultimes tentatives sont vainement lancées par les Allemands.

La chapelle-mausolée de la nécropole nationale de Sillery

Dédiée aux soldats privés de sépultures, une chapelle-mausolée a été érigée au sein de cette nécropole. Cette démarche a été portée par l'abbé Fendler, curé de Sillery et président du Comité du Mausolée des batailles de Champagne. Présenté en 1925, à l'exposition internationale des Arts Décoratifs et Industriels Modernes de Paris, ce monument a été érigé grâce à une souscription internationale et fut conçu par l'architecte Adolphe Prost. Encadrant la porte en fer forgée réalisée le ferronnier d’art, Marcel Decrion, les sculptures ont été réalisées, dans le béton frais, par Edouard Sediey. Elles représentent des scènes allégoriques tels qu’un génie de la guerre, les yeux bandés, un poignard à la main chevauchant une monture au galop. Le vitrail est du maître verrier Jacques Simon. À l'intérieur du mausolée ont été apposées trois plaques commémoratives déposées par des familles. La première pierre de cet édifice a été posée le 19 septembre 1926 lors de la cérémonie commémorative des combats de la Pompelle et de Sillery.

Par ailleurs, en ce lieu, un monument rappelle aussi la mémoire des soldats de la 97e division d'infanterie territoriale, tués lors des combats de Sillery (19-20 octobre 1915).

 

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Adresse

Sillery
À 10 km au sud-est de Reims, sur la D 8

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Visites libres toute l’année

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Eléments remarquables

Chapelle-mausolée aux morts privés de sépultures des batailles de Champagne 1914-18 _ Monument aux morts de la 97e division d'infanterie territoriale de 1915

La nécropole nationale de Fère-Champenoise

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Nécropole nationale de Fère-Champenoise. © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette Fère

 

Situé au lieu-dit les Ouches, la nécropole nationale de Fère-Champenoise regroupe les dépouilles de soldats morts pour la France lors de première bataille de la Marne (Septembre 1914) et lors de la campagne de France en juin 1940. Créée au lendemain des combats qui se déroulèrent principalement dans les marais de Saint-Gond et sur les deux Morins, elle est aménagée de 1919 à 1934 pour accueillir d’autres corps de soldats exhumés de cimetières militaires ou de tombes isolées de la Marne, de l’Aube et de la Haute-Marne. Il y est érigé, depuis 1928, un monument commémoratif dédié aux souvenirs des soldats français tombés en 1914-1918. Le cimetière rassemble près de 6 000 corps de soldats français dont plus de 3 000 en ossuaire et quelques étrangers (Britanniques, Tchèques…)  morts au cours de la Première Guerre mondiale. Au début des années 1950, cette nécropole regroupe les restes mortels de 169 français et de 3 belges tués lors des batailles de l’Aisne et de Champagne en mai-juin 1940, et à la libération en 1944.

 

Combats des marais de Saint-Gond - Bataille des deux Morins, 6 - 9 septembre 1914

Le 25 août 1914, trois semaines après la déclaration de guerre et l'échec de la bataille des frontières, le général Joffre ordonne le repli général, afin de stopper la progression vers Paris de l'aile marchante allemande. Malgré leur épuisement, les armées françaises font volte-face et tiennent une ligne de résistance de presque trois cents kilomètres où Verdun constitue le pivot. Au centre du dispositif, se trouvent les 5e et 9e armées françaises, soutenues par le corps expéditionnaire britannique.

Le 6 septembre, les troupes françaises sont déployées sur les rives du Grand-Morin et luttent âprement contre les Allemands qui accentuent leur poussée vers l’est en direction de Bar-le-Duc. Les marais de Saint-Gond, au confluent du Grand et du Petit-Morin, font l’objet de combats d’une violence extrême ; Français et Allemands occupant à tour de rôle le terrain à grand renfort d’artillerie. La Garde prussienne s'y enlise.

Le village de Fère-Champenoise, défendu par les Zouaves et les tirailleurs marocains, est pris par les troupes allemandes le 8 septembre. Au prix d'importants sacrifices, les Françaises luttent avec la dernière énergie pour stopper l’avance ennemie, mais les 9e et 11e corps d'armée sont enfoncés. Les Français s'accrochent et parviennent à stopper la progression de la Garde qui s'empare de Fère-Champenoise. Le 9 au soir, le château de Mondement, au nord-ouest de Fère-Champenoise, à la limite sud des marais de Saint-Gond, est à nouveau occupé par les Français. Les Allemands sont contenus en Champagne, mais leur aile droite cède sur l’Ourcq. Le 10 septembre, ils sont rejetés au-delà des marais. Craignant que ses armées soient coupées de leurs arrières, l’État-major allemand ordonne alors le repli, dans l’Aisne où ils occupent des positions précédemment fortifiées. Les ruines de Fère Champenoise sont évacuées hâtivement. Foch y installe son poste de commandement.

Du 5 au 12 septembre, la bataille de la Marne permet d'une part de redresser une situation militaire gravement compromise et d'autre part d’arrêter le plan allemand d’invasion de la France. Paris est sauvée. C'est une victoire de toute l'armée française, en particulier celle des soldats anonymes tombés pour la défense de la nation. Au cours des mois d’août et septembre 1914, 250 000 jeunes Français meurent, sont blessés ou sont portés disparus. Mais, en dépit de ce succès militaire, les troupes anglaises et françaises, épuisées, ne trouvent pas la force de repousser l’envahisseur au-delà des frontières. Dans un ultime sursaut, chacun des belligérants se lance dans une course effrénée afin de prendre l’armée adverse à revers. Sans succès, ils échouent sur les rivages de la Mer du Nord. La guerre de mouvement s'enraye. Le conflit s’installe alors pour quatre ans au fond des tranchées, jusqu’à la victoire alliée en novembre 1918.

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Fère-champenoise

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Eléments remarquables

Monument aux morts 1914-1918

La nécropole nationale de Soizy-aux-Bois

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Nécropole nationale de Soizy-aux-Bois. © ECPAD

 
Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici Soizy aux Bois

 

La nécropole nationale de Soizy-aux-Bois regroupe les dépouilles de soldats morts pour la France lors de la première bataille de la Marne (Septembre 1914), principalement celles des soldats tués lors des combats au château de Mondement et à ceux des marais de Saint-Gond. Créé au lendemain des combats, le cimetière est réaménagé en 1924 pour rassembler les corps de soldats exhumés des cimetières des communes de cette région. D’une superficie de 610m², le cimetière accueille 1692 soldats français répartis en deux ossuaires.

 

Bataille de la Marne - 5 - 12 septembre 1914

Après avoir ordonné le repli général, Joffre décide, pour couvrir Paris, de placer 500 000 hommes sur une ligne de résistance qui s'étire sur plus de trois cents kilomètres allant de Verdun à la Manche. Les 5e et 9e armées françaises, soutenues par les Britanniques, doivent tenir le centre de ce dispositif.

Le 6 septembre, les troupes françaises, déployées du Grand-Morin à Verdun, se heurtent à une forte résistance de l’armée allemande qui accentue sa poussée vers l’est en direction de Bar-le-Duc. Les marais de Saint-Gond, au confluent du Grand et du Petit-Morin, font l’objet de combats d’une violence extrême. A grand renfort d’artillerie, Français et Allemands occupent à tour de rôle le terrain.

Combats de Mondement

Situé au sud de Soizy-aux-Bois, le village de Mondement est occupé, le 9 septembre 1914, par le 164e régiment d'infanterie de Hanovre, menaçant les lignes françaises. Les Allemands peuvent fondre sur la plaine de Champagne, ouvrant ainsi la route vers Paris. D'un seul élan, les hommes de la division marocaine soutenue par le 77e régiment d'infanterie montent à l'assaut. La lutte est féroce notamment autour du château. Celui-ci est enlevé en fin d'après-midi. Les Allemands sont contenus en Champagne. Rejetés au-delà des marais de Saint-Gond, ils se replient sur des positions fortifiées.

Au cours de l'automne 1914, chacun des belligérants se lance dans une course effrénée afin de prendre l’armée adverse à revers. Sans succès, ils échouent sur les rivages de la Mer du Nord. La guerre de mouvement s'enraye. Le conflit s’installe pour quatre ans au fond des tranchées, jusqu’à la victoire alliée en novembre 1918.

La nécropole de Soizy-aux-bois

Au terme des combats de septembre 1914, comme cela arrivait fréquemment, les civils sont requis pour enterrer les morts. Après avoir creusé des fosses communes, ils relèvent, pendant sept jours, plus de 700 cadavres. Après la guerre, les corps des soldats allemands sont transférés vers le cimetière de Connantre. Ceux des soldats français identifiés sont restitués à leurs familles. Les autres corps dont beaucoup sont inconnus sont inhumés en deux ossuaires. En effet, le principe des tombes collectives subsiste jusqu'en 1915, mais le recours aux tombes individuelles se généralise. Aussi, la loi du 29 décembre 1915 accorde aux soldats morts pour la France le droit à être inhumé en sépulture individuelle. En cela, la nécropole de Soizy-aux-bois est typique des cimetières militaires du début de la Première Guerre mondiale, et du traitement de la mort par les autorités militaires françaises.

 

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51 Soizy-aux-Bois
Au nord de Sézanne D 51

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Visites libres toute l’année

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Eléments remarquables

Monuments aux morts 1914-1918

La nécropole nationale de Courgivaux

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Nécropole nationale de Courgivaux. © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_Courgivaux

 

La nécropole nationale de Courgivaux regroupe les dépouilles de soldats morts pour la France lors de la première bataille de la Marne (Septembre 1914). Créé au lendemain des combats, le cimetière est aménagé en 1921 puis en 1929 et rassemble au total 225 soldats français dont 193 reposent en ossuaire. La nécropole se situe sur les lieux mêmes des combats qui se déroulèrent, en septembre 1914, dans le cimetière et la ferme de Bel Air.

Dans ce cimetière est également inhumé, le sergent K.H. Harris abattu le 13 juin 1940 à l’âge de 23 ans.

 

La Bataille de la Marne - 5 - 12 septembre 1914

Après avoir ordonné le repli général, le général Joffre décide, pour couvrir Paris, de placer 500 000 hommes sur une ligne de résistance qui s'étire sur plus de trois cents kilomètres allant de Verdun à la Manche. Les 5e et 9e armées françaises, soutenues par les Britanniques, doivent tenir le centre de ce dispositif. Le 6 septembre, les troupes françaises, déployées du Grand-Morin à Verdun, se heurtent à une forte résistance de l’armée allemande qui accentue sa poussée vers l’est en direction de Bar-le-Duc.

Pourtant, sans attendre, Joffre lance une manœuvre frontale visant à stopper et à repousser, par tous les moyens, l’avancée ennemie. L’adversaire commet deux erreurs. La première exécutée par von Hausen qui au lieu de chercher la percée, soutient la IIe et IVe armée. La seconde commise par von Kluck (Ière Armée), qui voulant déborder la 6e armée du général Maunoury, se replie sur la Marne, découvrant alors le flanc de la IIe armée du général von Bülow. Très vite, Français et Britanniques reprennent l’initiative.

Les marais de Saint-Gond, au confluent du Grand et du Petit-Morin, font l’objet de combats d’une violence extrême. A grand renfort d’artillerie, Français et Allemands occupent à tour de rôle le terrain. Malgré la fatigue et des pertes importantes, l’infanterie de chaque camp s’accroche à leur position.

Le 9 septembre, à l’ouest de Mondement, pivot des combats du marais de Saint-Gond, la retraite est effective. A l’est, le 12, l’ennemi décroche. Les Allemands sont contenus en Champagne. Rejetés au-delà des marais de Saint-Gond, ils se replient sur des positions fortifiées. L’armée française, faute de moyens humains et de munitions, ne peut poursuivre les troupes ennemies.

Aussi, au cours de l'automne 1914, chacun des belligérants se lance dans une course effrénée afin de prendre l’armée adverse à revers. Sans succès, ils échouent sur les rivages de la Mer du Nord. La guerre de mouvement s'enraye. Le conflit s’installe pour quatre ans au fond des tranchées, jusqu’à la victoire alliée en novembre 1918.

Les Combats de Courgivaux – 6-7 septembre 1914

S’insérant plus globalement dans la bataille des deux Morins, les combats de Courgivaux sont des plus violents. Situé au sud-ouest de Mondement, le village de Courgivaux est occupé, le 6 septembre 1914, par les Allemands. Abandonné par ces habitants qui, à la hâte, ont entassé de maigres bagages sur des charrettes ou des brouettes, Courgivaux est livré au pillage. 

Le mouvement d’ensemble est conduit, à partir de 8h15, par le général Mangin qui manœuvre successivement vers Escardes, Nogentel-Château et Neuvy. Dans une parfaite coordination, l’infanterie française, appuyée par l’artillerie, progresse rapidement et atteint, à 16 heures, Courgivaux. Mais une contre-attaque ennemie oblige notamment les hommes du 74e régiment d’infanterie à refluer par la rue principale du village. Celui-ci doit être repris. Cette mission est confiée à un bataillon du 129e qui attaque et l’emporte sur les Allemands. Ces derniers lancent un nouvel assaut et contraignent les Français à reculer jusqu'à la ligne de tranchées établies à la hauteur d'Escardes. Le moment est critique. Mangin se porte au plus près des combats qui se prolongent jusqu’à la tombée de la nuit.

Le 7 septembre, au milieu de la nuit, les unités françaises reçoivent l’ordre d’avancée. Courgivaux est l’un des objectifs. A 9 heures, les soldats normands du 36e d’infanterie, appuyés par le feu des canons de 75mm, s’emparent des ruines de Courgivaux qui, comme les localités alentours, marquent l'avance extrême des troupes allemandes dans cette région.

Parmi les unités engagées combat Maurice Maréchal. Agé de 22 ans, ce soldat, engagé au 274e RI comme brancardier, témoignera, dans ses carnets, de la violence de ces combats. Après la guerre, il deviendra l’un des plus célèbres violonistes et sera l’un des maîtres de Rostropovitch.

La nécropole nationale de Courgivaux

Jusqu’au soir du 8 septembre, les blessés sont relevés du champ de bataille et transportés vers des postes de secours installés dans l’église ou quelques habitations. Au terme de ces combats, comme cela arrivait fréquemment, les civils sont requis pour enterrer les morts qui gisent dans le village, les bois et les champs alentours. Pendant plusieurs jours, on procède à leur inhumation dans deux fosses communes au nord-est et au sud-est du village. Celles-ci seront ensuite réunies, constituant ainsi la nécropole nationale de Courgivaux. Les officiers sont enterrés en tombes individuelles dans le cimetière communal. En effet, le principe des tombes collectives subsiste jusqu'en 1915, mais le recours aux tombes individuelles se généralise. Aussi, la loi du 29 décembre 1915 accorde aux soldats morts pour la France le droit à être inhumé en sépulture individuelle. En cela, la nécropole de Courgivaux est typique des cimetières militaires du début de la Première Guerre mondiale, et du traitement de la mort par les autorités militaires françaises

En 1920, à la demande des populations locales, le maintien de ce cimetière militaire est confirmé. La même année, il s’y déroule la commémoration de la bataille de la Marne présidée notamment par le général Mangin. En 1922, faisant office de monument aux morts de la commune, une colonne de 4 mètres de haut, surmonté d’un coq orienté, porte le nom des soldats ensevelis dans tombe collective.

Repose au sein de cet ossuaire, le sergent Gustave Valmont. Elève au lycée Condorcet à Paris, ce philosophe et poète ne rédigea qu’un seul volume de poésies, L'aile de l'Amour (1911). A la mobilisation, abandonnant la rédaction d’un roman, il rejoint le 274e RI. Le 6 septembre, il meurt lors d’une reconnaissance.

 

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Adresse

Courgivaux
À l’ouest de Sézanne, N 4

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Monument aux morts 1914-1918 et 1939-1945

La nécropole nationale Le Prieuré de Binson

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Nécropole nationale "Le Prieuré de Binson". © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_Chatillon

 

Cette nécropole nationale regroupe les dépouilles de soldats français décédés lors des combats qui se sont déroulés, en 1918, dans la région. Ce cimetière est aménagé de 1921 à 1934 pour y réunir les corps des soldats exhumés de tombes isolées ou de différents cimetières provisoires de villages de la vallée de la Marne (Rueil, Binson, Méry…). Aujourd’hui, il rassemble près de 2 671 corps dont 562 soldats en deux ossuaires. Beaucoup de ces combattants sont issus des troupes coloniales, notamment des tirailleurs sénégalais issus des 54e, 67e, 68e, 77e Bataillon de Tirailleurs Sénégalais (BTS), natifs de Côte d’Ivoire, Guinée, Mali, Sénégal. Ainsi, parmi ces soldats, reposent Ngoc Tiep Nguyen (tombe n° 742), sergent au 4e régiment du Génie, soldat natif d’Indochine, décédé le 6 avril 1917 à l’hôpital temporaire n° 36 à Verneuil et Daniel Faroi (tombe n° 1236), marsouin au 33e régiment d’infanterie coloniale, né à Saint-Denis de la Réunion et décédé le 22 juillet 1918 au Bois de Nesle-le-Repons.

 

La résistance alliée au Friedensturm, la seconde bataille de la Marne

Au printemps 1918, les Allemands peuvent, à la faveur du traité de Brest-Litovsk, concentrer tous leurs moyens sur le front occidental. Exploitant les divisions entre les Alliés, le général allemand Ludendorff cherche à repousser les Britanniques sur les côtes de la Manche en exécutant une manœuvre rapide et brutale. Au matin du 21 mars, après un bref bombardement, les troupes allemandes attaquent. En une seule journée, le front britannique est enfoncé. Une brèche s'ouvre alors à la jonction des armées britanniques et françaises. Après quatre ans d’immobilisme, le front, sous les coups de buttoir, est rompu, dans la Somme et dans l’Oise.

Tout au long du printemps 1918, les Allemands poursuivent leur effort. Le 27 mai, mobilisant toutes leurs ressources, ils lancent, sur un front de 90 kilomètres, une nouvelle offensive sur le Chemin des Dames et en Champagne en vue de séparer les armées alliées du nord de celles de l'est. Sous cette pression, les lignes françaises sont, à leur tour, enfoncées. A Bligny, les Français cherchent à enrayer le mouvement ennemi qui cherche à atteindre la Marne, s’emparer de Reims pour s’ouvrir la route de Paris. Assurant la défense de la Montagne de Reims, les Français soutenus par les Britanniques et les Italiens résistent aux assauts répétés des Allemands qui perdent les terrains nouvellement conquis.

Le 15 juillet, Ludendorff engage ses dernières forces. De Longpont à Bligny, ce sont trente divisions qui sont concentrées. Devant Reims, de Bligny à Prunay, on en recense quinze. Au terme d’un violent bombardement, d’un seul élan, les fantassins allemands atteignent la Marne sur laquelle des passerelles ont été jetées, depuis Gland jusqu’à Mareuil, sur un front de 20 kilomètres. Devançant cet assaut, les Français avaient abandonné leur 1re ligne pour se replier sur d’autres positions. Quelques postes d’observation et îlots de résistance persistent afin de signaler l’avancée des colonnes ennemies prises sous le tir des contre-batteries. Les Français appuyés par leurs Alliés infligent de lourdes pertes aux Allemands dont le mouvement s’enraye.

A Chatillon-sur-Marne, le 317e régiment d’infanterie repousse les assauts répétés de l’ennemi. Les positions sont maintenues mais cette unité est décimée.

Le 17, Ludendorff doit admettre que son offensive est un échec. On dénombre près de 20 000 prisonniers, la perte de 400 canons. Pour la 4e armée du général Gouraud et les Alliés, la victoire semble acquise. Le 18 juillet, une vaste et puissante contre-attaque est lancée. C’est le second "miracle" de la Marne. Les Français parviennent à s’emparer des objectifs stratégiques, dominant ainsi la rive droite de la Marne jusqu’à Châtillon-sur-Marne, libéré seulement à la fin juillet. Ce village comme tant d’autres de la vallée de la Marne est cité en mai 1921 à l’ordre de l’armée : "A été soumis à de nombreux bombardements qui l’a en grande partie détruit, sans cesser de conserver intacte dans les épreuves leur foi dans le succès de nos armes".

Faute de ressources humaines et matérielles, les Allemands sont débordés et lâchent progressivement leur position. En août, Paris est définitivement dégagée. Soissons, Château-Thierry et plus de 200 villages ont été délivrés. A l’automne, les Alliés entament, sur un front de 400 kilomètres, la poursuite, talonnant ainsi l’ennemi jusqu’au 11 novembre 1918.

 

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Châtillon-sur-Marne
A 30 km au sud-ouest de Reims, sur la D23 et la D1

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La nécropole nationale de La Croix-Ferlin à Bligny

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Nécropole nationale de La Croix-Ferlin. © ECPAD

 

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Située à La Croix Ferlin, la nécropole nationale de Bligny regroupe les dépouilles de soldats français décédés lors des différents combats qui se sont déroulés, en 1918, dans la région. Aménagé en 1923 pour y réunir les corps d’autres soldats exhumés de tombes isolées ou de différents cimetières provisoires, il rassemble aujourd’hui, près de 4 654 corps dont 2 160 en tombes individuelles. Un ossuaire conserve les restes mortels de 2 506 soldats. Parmi ces soldats sont inhumés le corps d’un Russe et de deux combattants morts pour la France durant le conflit 1939-1945.

 

La résistance alliée au Friedensturm, la seconde bataille de la Marne

Au printemps 1918, les Allemands peuvent, à la faveur du traité de Brest-Litovsk, concentrer tous leurs moyens sur le front occidental. Exploitant les divisions entre les Alliés, le général allemand Ludendorff cherche à repousser les Britanniques sur les côtes de la Manche en exécutant une manœuvre rapide et brutale. Au matin du 21 mars, après un bref bombardement, les troupes allemandes attaquent. En une seule journée, le front britannique est enfoncé. Une brèche s'ouvre alors à la jonction des armées britanniques et françaises. Après quatre ans d’immobilisme, le front, sous les coups de buttoir, est rompu, dans la Somme et dans l’Oise.

Tout au long du printemps 1918 les Allemands poursuivent leur effort. Le 27 mai mobilisant toutes leurs ressources, ils lancent, sur un front de 90 kilomètres, une nouvelle offensive sur le Chemin des Dames et en Champagne en vue de séparer les armées alliées du nord de celles de l'est. Sous cette pression, les lignes françaises sont, à leur tour, enfoncées. À Bligny, les Français cherchent à enrayer le mouvement ennemi qui cherche à atteindre la Marne, s’emparer de Reims pour s’ouvrir la route de Paris. Assurant la défense de la Montagne de Reims, les Français soutenus par les Britanniques et les Italiens résistent aux assauts répétés des Allemands qui perdent les terrains nouvellement conquis.

Le 15 juillet, Ludendorff engage ses dernières forces. De Longpont à Bligny, ce sont trente divisions qui sont concentrées. Devant Reims, de Bligny à Prunay, on en recense quinze. Au terme d’un violent bombardement, d’un seul élan, les fantassins allemands atteignent la Marne sur laquelle des passerelles ont été jetées, depuis Gland jusqu’à Mareuil, sur un front de 20 kilomètres. Devançant cet assaut, les Français avaient abandonné leur 1re ligne pour se replier sur d’autres positions. Quelques postes d’observation et îlots de résistance persistent afin de signaler l’avancée des colonnes ennemies prises sous le tir des contre-batteries. Les Français appuyés par leurs alliés infligent de lourdes pertes aux Allemands dont le mouvement s’enraye.

Face à eux, occupant ce secteur depuis avril 1918, le 2e corps d'armée italien s’oppose violemment aux Allemands. En effet, du 11 au 13 juin, cette unité déployée le long de la rivière Ardre (Marne) parvient à stopper l'offensive au prix de 4 000 morts et 4 000 prisonniers, préservant ainsi la route d’Epernay.

Le 17, Ludendorff doit admettre que son offensive est un échec. Le 18 juillet, une vaste et puissante contre-attaque alliée est lancée. Faute de ressources humaines et matérielles, les Allemands sont débordés et lâchent progressivement leur position. A l’automne, les Alliés entament, sur un front de 400 kilomètres, la poursuite de l’ennemi jusqu’au 11 novembre 1918.

Le cimetière militaire italien de Bligny, symbole de l’amitié franco-italienne

Dès l'été 1914, de nombreux volontaires italiens, parmi lesquels figure le jeune Lazare Ponticelli, dernier poilu français décédé en 2008, s’engagent au sein de la Légion étrangère. Ces derniers s’illustrent en Argonne où un monument dédié aux Garibaldiens rappelle, à la Lachalade, le sacrifice de ces hommes. Les corps de ces volontaires ont été transférés à Bligny.

Situé à une quinzaine de kilomètres à l’ouest de Reims, le cimetière italien rassemble 3 440 corps de soldats du IIe corps d'armée du général Alberico Albricci engagés en juillet 1918. Parmi eux, repose la dépouille du général Ugo Bagnani, mort le 7 février 1917 à Cassel (Nord) lors d’une mission du gouvernement italien auprès de l'armée britannique. Au centre de ce lieu majeur de la mémoire italienne est érigé un autel dédié aux 5 000 soldats italiens morts sur le sol français au cours de la Grande Guerre. Par ailleurs, une stèle rappelle que d'avril à novembre 1918, 41 000 soldats italiens ont combattu sur le front français. En effet, à la demande du commandement interallié, 41 000 hommes sont engagés à la hâte pour contrer les offensives allemandes en Champagne et sur le Chemin des Dames. D’avril à novembre 1918, cette prestigieuse unité perd 9 000 hommes.

 

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Bligny
À 17 km au sud-ouest de Reims, sur la RD 380

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