Les forts de l'Esseillon

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Fort d’Esseillon vu depuis la via ferrata du Diable à Aussois. © Savoie Mont Blanc / Desage

Dominant la vallée de l'Arc sur deux kilomètres en amont de Modane, le contrefort rocheux de l'Esseillon, muraille naturelle d'une centaine de mètres de haut, barre l'accès à la vallée de la Hte-Maurienne et au col du Mont-Cenis...

En 1815, le congrès de Vienne condamne la France à restituer la Savoie au Roi de Piémont-Sardaigne, allié de l'Autriche. Victor-Emmanuel Ier utilise en partie la confortable indemnité de guerre versée par les Français pour fortifier la barrière des Alpes, et interdire ainsi le passage de l'armée française vers l'Italie.

Le verrou glaciaire permettant l'accès au Piémont n'étant plus défendu depuis la destruction en 1796 par Napoléon de la forteresse de Brunetta de Susa, le choix est fait de renforcer la protection des voies entre la France et l'Italie au niveau du site de l'Esseillon.

Dominant la vallée de l'Arc sur deux kilomètres en amont de Modane, le contrefort rocheux de l'Esseillon est une muraille naturelle d'une centaine de mètres de hauteur qui barre l'accès à la vallée de la Haute-Maurienne et au col du Mont-Cenis, entre la Savoie et Turin. Dès 1817, des terrassements sont effectués afin de mettre à nu la roche destinée à accueillir les futurs ouvrages. Au coeur du site grandiose des montagnes de la Haute-Maurienne, ce gigantesque chantier d'édification d'une véritable cité militaire est confié à un jeune capitaine piémontais, Olivero.

Formé au système de défense autrichien, il met en pratique les théories du marquis de Montalembert, général d'artillerie français du XVIIIème siècle : les forts sont conçus de manière à barrer la route à l'ennemi suivant une ligne de défense perpendiculaire à sa progression. Cinq ouvrages sont ainsi élevés, l'évasement de la vallée mettant l'ensemble hors de portée de l'artillerie ennemie qui viendrait à s'installer sur les sommets alentours. Baptisés de prénoms des membres de la famille royale de la Maison de Savoie, ces forts aux murs épais se flanquent réciproquement par des tirs croisés. Ils composent un ensemble architectural majestueux qui remplit efficacement jusqu'en 1860 son rôle dissuasif sur le chemin du Mont-Cenis, porte de l'Italie.

A cette date, marquée par le rattachement de la Savoie à la France, les bouches à feu percées dans les murailles des forts, en majorité tournées vers la France, sont désormais inutiles. Les défenses de l'Esseillon sont aménagées par les Français, de manière à contrer des envahisseurs venant désormais de l'Est.

Plus tard, en 1871, le percement du tunnel ferroviaire de Fréjus reporte les éléments de défense frontalière dans la vallée à hauteur de Modane. Dépouillés de tout intérêt stratégique, affaiblis par l'avènement de l'obus, ces imposants ouvrages froids et isolés perchés à plus de mille cinq cent mètres d'altitude voient désormais leur vocation réduite à l'accueil de bataillons disciplinaires, ou à l'enfermement de prisonniers. Ils ne connaissent l'épreuve du feu qu'à l'occasion des combats du second conflit mondial.

Elevé de 1818 à 1828, le fort Victor-Emmanuel constitue la pièce maîtresse du système de défense de l'Esseillon. Accroché sur le bord d'une falaise à mille trois cent cinquante mètres d'altitude, l'ouvrage se décompose en une succession parallèle de huit bâtiments à double niveau, dont deux sont consacrés aux batteries de canons. Un pont dormant prolongé d'un pont-levis métallique offre un accès à la porte d'entrée, qui permet d'accéder au bâtiment de commandement accueillant l'état-major, aux casernements de la troupe, et à des bâtiments à vocation logistique, dont deux puits alimentant la garnison en eau.

Les plans de feux du fort sont orientés vers le village d'Avrieux et la route royale reliant Chambéry à Turin, certaines embrasures permettant également de flanquer les abords de la Redoute Marie-Thérèse. Une voie carrossable bordée de pierres saillantes serpente au coeur du fort, et facilite le déplacement des batteries. A l'arrière de l'ouvrage, un dédale d'escaliers et de galeries voûtées favorise également le passage des canons. Côté sarde, le fossé est flanqué par des caponnières, ouvrages détachés de l'escarpe.

En 1833, une prison est édifiée, notamment aux fins de retenir des libéraux italiens au sein de ses murs. Voué à servir de base de départ d'une éventuelle offensive, le fort est conçu pour accueillir une garnison de mille cinq cent hommes, servant trente-cinq canons. Véritable lieu de vie, il abrite notamment un hôpital et une chapelle. En juin 1940, il est au centre du dispositif de défense du 281ème régiment d'artillerie, avant d'être utilisé par les Italiens, qui y enferment des Résistants français à partir de 1943. Tout au long de l'hiver 1944, le fort Victor-Emmanuel est la base arrière du 6ème bataillon de chasseurs alpins opérant contre les troupes allemandes retranchées au Mont-Cenis. Certains accès au fort restent aujourd'hui dangereux, et sont actuellement consolidés dans le cadre d'un programme de restauration de l'ensemble de l'ouvrage.

Edifié de 1819 à 1830, le fort Marie-Christine est le fort le plus haut perché du dispositif, dominant l'ensemble de ses mille cinq cent mètres d'altitude. Ouvrage typique de la fortification perpendiculaire chère au marquis de Montalembert, débarrassé de ses bastions, cet ensemble hexagonal présente toujours une face perpendiculaire à l'ennemi. Voués à la défense du versant nord de la vallée, le fort et ses vingt canons assuraient un flanquement efficace des forts Charles-Albert et Charles-Félix, ainsi que de la route menant à Aussois.

Ceinturé d'un mur précédé d'un fossé à l'Est, et d'une falaise vertigineuse à l'Ouest, le fort comprend trois niveaux : un rez-de-chaussée occupé par des pièces à vocation logistique, un premier étage destiné au logement des troupes, et un niveau supérieur, terrasse couverte percée d'embrasures à canons. La porte d'entrée est protégée par un pont basculant placé sous le feu des créneaux de fusillade des postes de garde. Autour de la cour centrale, des casemates surmontées de voûtes pouvaient accueillir jusqu'à cent cinquante hommes. A l'origine, un passage sécurisé vers le fort Charles-Albert était assuré par un long bâtiment bas, aujourd'hui disparu.

Entièrement rénové, le fort Marie-Christine offre aujourd'hui aux visiteurs de nombreux attraits, outre son évident intérêt historique et patrimonial. Lieu d'hébergement et de gastronomie, il abrite un gîte d'étape et un restaurant. Centre d'animations, il constitue depuis 1987 la cinquième porte du Parc National de la Vanoise, et offre aux amateurs d'escalade un bel éventail de voies utilisables, pour alpinistes débutants ou confirmés.

Protégée au nord par le gouffre de l'Arc, à l'ouest par le ravin du nant Sainte-Anne, la redoute Marie-Thérèse est le seul ouvrage du dispositif de défense de l'Esseillon bâti sur la rive gauche de la vallée de l'Arc. Edifiée entre 1819 et 1825, cette redoute située sur la commune d'Avrieux a pour mission de barrer la route royale du Mont-Cenis.

A portée des canons du fort Victor-Emmanuel, depuis l'autre versant du gouffre, l'ouvrage se présente sous la forme d'un fer à cheval irrégulier, la branche ouest ayant été allongée pour battre la porte d'entrée et le pont-levis faisant face à la France. Destinée à accueillir une garnison de deux cent hommes, la redoute Marie-Thérèse s'organise autour de deux niveaux de casemates voûtées placés autour d'une modeste cour centrale. Au niveau supérieur, on peut remarquer des embrasures triples, qui permettaient d'accueillir chacune un canon et deux fusils. Une galerie de fusillade enterrée dans la contrescarpe du fossé garantissait une efficace défense rapprochée. L'approvisionnement en marchandises est dans un premier temps assuré par un système de câbles tendus au-dessus du ravin de l'Arc, et reliant l'ouvrage au fort Victor-Emmanuel. Puis, en 1850, une étroite passerelle suspendue au-dessus du vide rompt l'isolement de la redoute, en la reliant aux ouvrages situés sur le versant opposé des Gorges de l'Arc : ce pont du Diable était desservi par un chemin abrité, et contrôlé par un corps de garde.

La même année, un pont tournant commandé par un fortin distant de cinquante mètres de la redoute est édifié, de manière à protéger le passage de la route d'accès au fort.

En juin 1940, la redoute est occupée par le 281ème régiment d'infanterie, puis après l'armistice par les troupes italiennes et allemandes jusqu'en septembre 1944. Actuellement en cours de restauration, une partie de l'ouvrage est aujourd'hui accessible à la visite. Suspendus au-dessus de cent mètres de vide, les visiteurs les plus intrépides peuvent notamment apprécier la vue imprenable sur les gorges de l'Arc qu'offre le pont du Diable. Cette passerelle détruite en 1940 a été reconstruite en 1989 dans le cadre de l'ouverture du site d'Esseillon au tourisme culturel et sportif, et constitue de nos jours un des points de départ du parcours d'escalade de la via ferrata.
Achevé en 1827, cet ouvrage constituait, à l'instar du fort Marie-Christine ( épouse de Charles-Félix ), une petite unité destinée à interdire l'accès du chemin reliant Aussois à Modane. Dressé au-dessus de la falaise à l'ouest, il était accessible par l'est via une rampe en terre conduisant à une porte monumentale construite en pierres taillées, et tournée vers le fort Victor-Emmanuel.

A l'arrière de l'ouvrage, un cimetière, connu sous le nom de cimetière sarde, accueillait les défunts de l'ensemble du site de l'Esseillon.

Lors du rattachement de la Savoie à la France en 1860, les accords passés entre Napoléon III et Cavour, Premier ministre de l'Italie naissante, prévoient la destruction intégrale de l'ensemble fortifié de l'Esseillon. Cependant, le fort Charles-Félix est le seul ouvrage anéanti sur ordre de l'Empereur, après trois de jours de tir destructeurs. La fréquentation du fort est aujourd'hui fortement déconseillée, du fait de hauts risques d'éboulement de ses murs. Entre le fort Marie-Christine et le fort Victor-Emmanuel, les ruines du fort restent cependant admirables depuis la route, laissant deviner l'ancien donjon entouré d'une enceinte en étoile.

En 1832, des travaux d'édification d'un dernier fort sont amorcés. En effet, le système de défense constitué par les quatre ouvrages existants laisse une brèche au nord du village d'Aussois. Relié par une tranchée au fort Marie-Christine perché à la même altitude, le fort Charles-Albert est ainsi destiné à compléter l'ensemble du dispositif, en verrouillant les accès au nord du site de l'Esseillon. L'ouvrage reste cependant inachevé lorsque les travaux sont interrompus en 1834. Aujourd'hui, seules les ruines de deux petits bâtiments de garnison et la base d'une tour veillent sur la vallée d'Aussois.

 

Le fort de l'Esseillon

Office de tourisme d'Aussois Maison d'Aussois 73500 Aussois

tél. 04.79.20.30.80

fax. 04.79.20.40.23

e-mail : info@aussois.com

 

Visites

Les ouvrages ouverts au public peuvent aujourd'hui être découverts à l'aide de visites guidées. La nouvelle vocation du dispositif de défense de l'Esseillon est également valorisée par de nombreux parcours touristiques aux thèmes variés. Boucles " Nature " permettant de découvrir la richesse botanique et faunistique de la région, itinéraires de découverte à pied ou en raquettes via un réseau de sentiers, parcours d'escalade pour les plus sportifs, chantiers de restauration des ouvrages en saison pour les plus laborieux : de nombreuses possibilités sont offertes pour découvrir les forts de l'Esseillon comme les alentours de cet ensemble fortifié unique en France.

 

Accès

Depuis Chambéry ( 107 km ), Grenoble ( 145 km ), Lyon ( 220 km), Genève ( 200 km ), ou Turin ( 110 km ), par les autoroutes alpines A 43 ou A 41 ( sortie Modane ). Depuis Modane ( 7 km ), gare ferroviaire internationale, par la D 215.

 

Site de la maison d'Aussois

 

Quizz : Forts et citadelles

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Infos pratiques

Adresse

73500
L'Esseillon
tél. 04.79.20.30.80Fax. 04.79.20.40.23

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Accessible toute l'année

Le fort de Cormeilles

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Façade bâtiment du fort de Cormeilles. ©Jean-Noël Lafargue

1870 - Le fort de Cormeilles a pour mission de verrouiller la presqu'île d'Argenteuil, zone de cultures maraîchères indispensable à un éventuel nouveau siège de Paris.

Après la défaite de la guerre de 1870 face à l'Allemagne, la France se trouve amputée de l'Alsace et d'une partie de la Lorraine. Elle est également condamnée à payer cinq milliards de francs-or d'indemnités de guerre, et ne possède plus aucune défense sur ses frontières orientales. D'autre part, les progrès techniques accomplis par l'artillerie depuis 1858 (chargement par la culasse et rayures des canons) ont augmenté considérablement sa portée et sa précision : les fortifications existantes, dont celles de Paris, sont désormais complètement dépassées.

Le gouvernement d'Adolphe Thiers réagit énergiquement à cette situation, et charge le général Raymond Séré de Rivières d'établir un rapport sur la défense de la France. Le nouveau plan de défense de Paris comprend la construction d'une ceinture de quarante-trois ouvrages, éloignés de six à huit kilomètres de la ceinture de 1841. Le budget prévu de quatre cent millions-or sera dépassé de trente-trois millions !

Le fort de Cormeilles est considéré comme prioritaire, les Prussiens ayant utilisé la Butte du Parisis comme observatoire et position d'artillerie en 1870. Il a pour mission de verrouiller la presqu'île d'Argenteuil, zone de cultures maraîchères indispensable à un éventuel nouveau siège de Paris, et de protéger l'accès au val de Montmorency, et à la route et la voie ferroviaire vers Pontoise et Rouen, en croisant ses feux avec le fort de Montlignon.

Il est construit de 1874 à 1878, pour un coût de 3,3 millions-or, ce prix comprenant l'achat des terrains et les travaux de construction par des entreprises de travaux publics sous le contrôle du Génie.

Le fort affecte la forme d'un trapèze irrégulier, dont le fossé long de 1,2 kilomètre est battu par trois caponnières.

Fort de la première génération (à massif central et à batterie haute), il possède deux fronts tournés vers l'attaquant, et deux flancs vers Paris, de manière à économiser des terrassements, et pour faciliter une éventuelle reprise du fort. A l'origine, l'entrée du fort est protégée par une grille suivie d'une fosse battue par deux créneaux de fusillade, aujourd'hui comblée. Un pont roulant permettait de franchir l'obstacle, en s'escamotant à gauche à l'aide d'un treuil.

Le pavillon des officiers était protégé par un massif central, comportant sept caves à canon abritant des mortiers destinés à battre les pentes de la butte non visible de la crête d'artillerie. La garnison de l'ouvrage comptait trente-six officiers, plus d'un millier d'hommes, et vingt-quatre chevaux de trait pour l'artillerie. Ce fort étant l'un des premiers construits de la ceinture édifiée par Séré de Rivières, il sert de témoin, et ses plans sont diffusés dans les chefferies du Génie à titre d'exemple.

Dès 1855, il est cependant dépassé en raison de la crise de l'obus-torpille. Les ingénieurs militaires modifient les éléments constitutifs de nombreux ouvrages de type Séré de Rivières, mais celui de Cormeilles ne bénéficie d'aucun programme de modernisation.

Lors du premier conflit mondial, il sert de dépôt, et de batterie anti-aérienne contre les Zeppelins venus bombarder Paris.

Durant la brève campagne de 1940, les pièces d'artillerie de l'ouvrage ouvrent le feu, et abattent notamment plusieurs avions ennemis. Occupé par les troupes allemandes, l'édifice sert de dépôt de munitions pour la Kriegsmarine, et abrite désormais des batteries antiaériennes de 20 mm Flack en lieu et place des anciens canons de 75 mm.

Libéré par les FFI de la région, le fort est ensuite utilisé comme prison pour y enfermer des prisonniers de guerre, des collaborateurs, et des trafiquants du marché noir. Le dernier officier allemand quitte le lieu en 1955, et la prison ferme en 1956. En 1967, l'ouvrage est affecté au 23ème régiment d'infanterie de marine, et accueille un centre d'initiation commando qui fonctionnera de façon permanente jusqu'à la dissolution de ce régiment au début des années quatre-vingt, notamment pour de nombreuses unités de réserve. Cédé par le ministère de la défense au Conseil régional d'Ile-de-France, le fort est aujourd'hui géré par l'association des amis du fort de Cormeilles, actuellement à la recherche d'objets et de documents relatifs à l'ouvrage, de manière à enrichir les collections d'un musée militaire dont l'installation au coeur du fort est à l'étude.

 

Le fort de Cormeilles

Les amis du fort de Cormeilles

1, Route stratégique 95240 Cormeilles-en-Parisis

Tél. 06.80.92.48.57

E-mail : jean-pierre.mazier@wanadoo.fr

 

Visites : L'association des amis du fort de Cormeilles organise des visites guidées de l'ouvrage

chaque premier dimanche du mois à quinze heures.

 

Accès à Cormeilles-en-parisis

Par la route : à quarante kilomètres de Paris par l'A 115 en direction de Cergy-Pontoise via Franconville

(sortie n°2 Ermont-Cernay, Franconville, Sannois).

Par le RER : la gare SNCF de Cormeilles est reliée par une navette à la gare RER (A) de Sartrouville

aux heures de pointe, et à la gare RER (C) de Montigny-Beauchamps toute la journée.

Par le train : à un quart d'heure de la gare Saint-Lazare, direction Pontoise ou Mantes-la-Jolie.

 

Fort de Cormeilles

 

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Infos pratiques

Adresse

1, Route stratégique 95240
Cormeilles-en-Parisis
Tél. 06.80.92.48.57

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Visites guidées de l'ouvrage chaque premier dimanche du mois à quinze heures.

Le cimetière américain de Normandie

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©Licence Creative Commons. Libre de droit

 

D'une superficie de soixante-dix hectares, le cimetière américain de Colleville-sur-Mer est l'un des quatorze cimetières américains du second conflit mondial.

Le cimetière américain de Colleville-sur-Mer est l'un des quatorze cimetières américains du second conflit mondial accueilli en terre étrangère, et est géré par la commission américaine des monuments de guerre (ABMC, american battle monuments commission).

Sur ce vaste espace de forme rectangulaire sont alignées 9 386 tombes, surmontées d'une stèle de marbre blanc d'Italie en forme de croix latine, ou d'une étoile de David. A droite de l'entrée se trouve une capsule qui ne sera ouverte que le 6 juin 2044, un siècle après le D-day : elle contient des articles de presse parus à l'époque, et un message d'Eisenhower adressé aux générations futures.

Le mémorial du cimetière est constitué d'une colonnade au centre de laquelle s'élève une statue de bronze haute de sept mètres, symbole de la jeunesse américaine. Face aux carrés des tombes, on peut lire sur le socle de l'oeuvre crée par Donald De Lue l'inscription suivante : "Mine eyes have seen the glory of the coming of the Lord" ("de mes yeux j'ai vu venir la gloire divine").

Chacune des deux extrémités de la colonnade semi-circulaire donne sur des loggias gardées par deux grandes urnes ornées de statues. Les murs exposent des cartes gravées dans la pierre représentant les phases successives de la bataille : l'action des commandos aéroportés, le plan naval du débarquement, et les combats sur les quatre plages.

À l'est du mémorial, l'arc de cercle formé par le jardin des disparus recueille les dépouilles mortelles de 1 557 soldats américains noyés ou non identifiables. Une chapelle se dresse au milieu des tombes, et accueille une mosaïque colorée symbolisant l'Amérique bénissant ses enfants lors de leur départ vers le combat pour la Liberté. Une volée de marches conduit à la mer, d'où le visiteur bénéficie d'un large panorama sur Omaha Beach, illustré par des tables d'orientation.

À douze kilomètres se dresse le monument de la Pointe du Hoc élevé par les Français, qu'on aperçoit "par erreur" dans une des scènes du film de 1962 le Jour le plus long.

Les corps des héros de la campagne de Normandie reposent en paix depuis l'inauguration officielle du cimetière le 18 juillet 1956. Le lieu de leur dernière demeure a été concédé à perpétuité par la République française aux Etats-Unis d'Amérique.

 

Visites

Face au mémorial, le drapeau américain flotte tous les jours au-dessus du grand bassin du site, fermé les 25 décembre et 1er janvier.

 

Accès

A dix-sept kilomètres au nord-ouest de Bayeux via Surrain.

 

Cimetière américain de Normandie "Omaha Beach" 14170 Colleville-sur-Mer

tél. 02.31.51.62.00

fax. 02.31.51.62.09

 

Commission américaine des monuments de guerre (American battle monuments commission)

Courthouse Plaza II, Suite 500 2300 Clarendon Boulevard Arlington, VA 22201 United States Of America

tél. (00 1) (703) 696-6897

 

Site du comité régional du tourisme de Normandie

Site de l'american battle monuments commission


 

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Infos pratiques

Adresse

Omaha beach 14170
Colleville-sur-Mer
02 31 51 62 00

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Ouvert tous les jours de 9h à 17h

Fermetures annuelles

Fermé le 25 décembre et le 1er janvier

Courriel : info@abmc.gov

Les forts de la rade de Cherbourg

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Le fort de Querqueville. Photo ECPAD

Le système défensif du port de Cherbourg s'articule autour de plusieurs ouvrages fortifiés présentant un intérêt historique exceptionnel.

Au coeur des mille cinq cent hectares de la plus grande rade artificielle de France, le système défensif du port de Cherbourg s'articule autour de plusieurs ouvrages fortifiés, navires de guerre à jamais pétrifiés présentant un intérêt historique exceptionnel.

L'inspection des défenses de la baie de Cherbourg par Louis XIV en 1786 marque le début du renforcement de la protection des côtes. Au cours du XIXème siècle, les ouvrages édifiés sont adaptés aux évolutions de l'artillerie, toujours plus puissante.

Lors du second conflit mondial, une partie du dispositif est opérationnelle, et chargée de verrouiller un point de passage stratégique vers la Grande-bretagne et les ravitaillements alliés. Lorsque Cherbourg tombe le 30 juin 1944, les installations portuaires ont subi d'importants dégâts, comme en témoignent les nombreux impacts de balles et d'obus qui marquent à jamais les pierres de granit.

 

Le fort de Querqueville

Dès 1787, les fondations du fort de Querqueville sont coulées sur l'emplacement d'un modeste fortin semi-circulaire datant de la guerre de Sept ans. L'édification du fort est interrompue avant l'achèvement de l'ouvrage, lorsque le passage des navires est décalé d'un kilomètre vers l'est.

Le fort de Querqueville, contraint d'effectuer des tirs lointains donc imprécis, voit sa vocation stratégique considérablement réduite. Les travaux engagés sont tout de même achevés en 1795, et donnent naissance à un ouvrage se présentant sous la forme d'un hémicycle casematé, ouvert sur une cour centrale, et fermé par une caserne à deux niveaux.

Côté terre, la batterie semi-circulaire de cinquante-trois casemates est défendue par un bastion détaché de l'ouvrage.

Au milieu du XIXème siècle, un polygone d'artillerie est implanté aux abords du fort. Il sert de champ de tir aux canonniers de la Marine, avant d'accueillir en 1895 une caserne vouée au logement de troupes coloniales. Des batteries de côte de gros calibres sont élevées aux deux extrémités de l'ouvrage vers 1879.

Une base aéronavale voit le jour en 1925 à proximité du fort, d'où s'envolent pendant la campagne de 1940 des appareils qui tenteront en vain de s'opposer à l'avancée des troupes ennemies dans le Cotentin. Le fort accueille plus tard l'Ecole de Sécurité de la Marine Nationale. La terrasse du fort, les alvéoles du premier étage, le front bastionné avec ses saillies, ses rentrants, et ses douves, ont souffert lors des bombardements de la Seconde Guerre mondiale.

Cependant, le fort de Querqueville est sans nul doute l'ouvrage le mieux conservé de la rade de Cherbourg, et est régulièrement ouvert à la visite lors des journées du patrimoine.

 

Le fort de Chavagnac

Vers 1784, le Comte de Chavagnac réalise des sondages des eaux profondes de la rade de Cherbourg pour étudier la future implantation de la grande digue, et découvre plusieurs îlots rocheux. Plus tard, les ingénieurs militaires du milieu du XIXème siècle utilisent une de ces barres rocheuses pour ancrer un ouvrage défensif à proximité de la passe de l'ouest de la rade.

Elevé à partir de 1854, le fort de Chavagnac est un édifice de forme triangulaire aux angles arrondis, destiné à croiser ses feux avec la batterie ouest de la pointe de la digue. Il reçoit des coupoles tournantes cuirassées, puis est renforcé par un parapet en maçonnerie et un mur brise-lames. Comme tous les principaux ouvrages fortifiés de la rade, il est bétonné à la fin du XIXème siècle, puis électrifié. Le fort est aujourd'hui laissé à l'abandon, et ne peut être admiré que depuis la mer.

Les pierres assemblées d'une première batterie élevée à la fin du XVIIIème siècle ne résistent pas aux assauts dévastateurs d'une violente tempête en 1808. Presque entièrement reconstruit à partir de 1811, le fort du centre s'organise autour d'un phare ceinturé par des casernes et des bâtiments à vocation logistique.

Ouvrage de forme elliptique, il dispose d'une terrasse dominant deux niveaux de casemates, et dissimule une vaste cour intérieure. A l'origine, le niveau de feu supérieur, batterie à ciel ouvert, permettait de tirer à barbette (au-dessus du parapet grâce à la surélévation du terre-plein).

Cependant, la hauteur de l'ouvrage est réduite à la fin du XIXème siècle, suite aux progrès de l'artillerie. Le phare est détruit, la cour centrale bétonnée, et deux casernes extérieures sont construites. Sous l'occupation allemande, les troupes ennemies aménagent l'ouvrage, et y installent une puissante garnison servant des pièces d'artillerie destinées à défendre les passes de l'ouest et de l'est. De cette époque où il a connu l'épreuve du feu, le fort du centre a conservé jusqu'à aujourd'hui un poste de direction de tir avec ses portes blindées, un monte-charge acheminant les munitions jusqu'aux poste de tirs, et un canon de 37 mm dans son encuvement. En état de dégradation avancée, le fort n'est pas accessible au public.

 

Les forts dits de l'ouest et de l'est.

Achevés au milieu du XIXème siècle, les forts dits de l'ouest et de l'est s'élèvent au-dessus des flots à l'extrémité des digues encadrant la rade de Cherbourg. A l'origine, ils se présentent sous la forme d'ouvrages à trois niveaux de feu, dont deux sont casematés.

Ces deux ouvrages sont construits autour d'une cour circulaire, et surmontés de deux étages de casemates surplombés par une batterie à ciel ouvert, avec parapet en terre enveloppé d'une chemise en brique. Les rez-de-chaussée sont voués au logement de la garnison, et renferment également des magasins à poudre. Bétonnés à la fin du XIXème siècle, ils assurent la défense des côtes lors de la campagne de 1940. Menacée par la rapide avancée ennemie, l'armée française fait sauter le 18 juin 1940 la batterie de marine installée au sein du fort de l'est, entraînant ainsi la destruction de l'ensemble de l'ouvrage, dont il ne reste aujourd'hui que quelques blocs de béton.

 

Le fort de l'île Pelée

Elevé à partir de 1779 sur un amas rocheux à l'emplacement d'un ancien fortin, le fort de l'île Pelée est voué à renforcer la défense de la passe est de la rade de Cherbourg. L'ingénieur Pierre-Jean de Caux, directeur des fortifications de Basse Normandie, supervise les travaux d'édification, et fait réaliser un ouvrage concentrant de nombreuses bouches à feu dans un espace restreint, s'inspirant en cela des théories d'architecture militaire du marquis de Montalembert.

Hémicycle irrégulier aux formes arrondies pour offrir moins de prise aux tirs ennemis, le fort est articulé autour d'une cour centrale, et compte à l'origine deux niveaux. Au rez-de-chaussée sont disposés des bâtiments destinés à l'entrepôt de vivres et des munitions, protégés par une porte d'entrée monumentale desservie par une rampe d'accès. Au niveau supérieur, des batteries casematées sont prêtes à ouvrir le feu sur les assaillants. L'ensemble est surmonté d'une terrasse retranchée derrière un parapet crénelé.

Les progrès de l'artillerie de la fin du XIXème siècle nécessitent un réaménagement du fort. Il est bétonné et voit disparaître ses créneaux désormais inefficaces. Un petit port protégé par deux épis en maçonnerie et doté d'un plan incliné en granit est ajouté devant l'ouvrage. Longtemps lieu d'enfermement pour détenus politiques, le fort de l'île Pelée est modernisé par les troupes d'occupation allemandes, qui installent une centrale électrique au sein de ses murs. A l'origine reliés à la terre ferme via un promontoire rocheux, l'île Pelée et son fort ne sont pas ouverts à la visite, seuls les remparts de l'ouvrage pouvant être contemplés depuis les flots.

 

Cité de la mer et Le Redoutable

L'ancienne gare maritime transatlantique de Cherbourg est un fleuron de l'architecture des années trente. Construite en béton armé à partir de 1928 par l'architecte René Levavasseur, en collaboration avec les ingénieurs Chalos et Fleury, elle arbore une exceptionnelle décoration intérieure de style Art Déco due aux ateliers de Marc Simon. Inaugurée en 1933 par le Président de la République Albert Lebrun, la gare est partiellement détruite par les Allemands en 1944.

Elle accueille aujourd'hui la Cité de la mer, vaste espace de découverte de l'aventure humaine dans les grands fonds marins. Proposant des salles d'exposition permanente consacrées à l'exploration des océans, la Cité de la mer accueille également le tout premier sous-marin français à propulsion nucléaire, Le Redoutable. Lancé en 1967 à l'arsenal de Cherbourg, ce SNLE (sous-marin nucléaire lanceur d'engin) y est revenu en 1990 pour y être démantelé, et privé de la tranche contenant la chaufferie nucléaire.

Installé au flanc du bâtiment du pavillon des expositions permanentes, les visiteurs peuvent désormais le parcourir de la poupe à la proue, guidés par un commentaire diffusé dans des écouteurs individuels ( en langues française ou anglaise), et bercés par des ambiances sonores reconstituant la vie des sous-mariniers. Les visiteurs à mobilité réduite bénéficient d'un accès à l'ancienne machine de guerre, où une borne interactive est mise à leur disposition pour découvrir le submersible.

 

Renseignements

Office de Tourisme Cherbourg Cotentin

56 Quai de Caligny  - 50100 Cherbourg-Octeville

tél. 0805 320 200

e-mail est contact@ot-cotentin.fr

Site internet : www.encotentin.fr

 

Cité de la mer Gare maritime transatlantique

50100 Cherbourg-Octeville

tél. 02.33.20.26.26

fax. 02.33.20.26.27

Site de la Cité de la mer de Cherbourg

 

Quizz : Forts et citadelles

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Infos pratiques

Adresse

56 quai de Caligny 50000
cherbourg
0805 320 200

Horaires d'ouverture hebdomadaires

ouvert toute l’année

Site Web : www.encotentin.fr

Pegasus Bridge

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Pegasus Bridge. Photo : ©Yannick LE NEVE

Sur le circuit touristique consacré au Jour "J", ne pas manquer la visite du site du pont de Bénouville, baptisé depuis 1944 "Pegasus Bridge".

Parce que la richesse des lieux de mémoire du débarquement de Normandie vaut bien tous les détours, un circuit touristique consacré au Jour J ne peut faire l'économie d'un passage par le site du pont de Bénouville, baptisé depuis 1944 "Pegasus Bridge". Installé en 1934, ce pont levant d'un peu plus de trente mètres pour presque sept mètres de large est à la pointe de la modernité de l'époque, car mû par un moteur électrique dont la tâche est facilitée par un imposant contrepoids en béton.

Dans la nuit du 5 au 6 juin 1944, trois planeurs Horsa de la 6ème division aéroportée britannique, placés sous les ordres du major Howard, atterrissent dans le plus grand silence à quelques mètres du pont de Bénouville. Leur insigne, un Pégase, donne depuis son nom à l'ouvrage.

La mission des hommes de la British 6th Airbone glider infantry consiste à s'emparer du pont, dont la prise, avec celle de l'ouvrage voisin de Ranville, doit empêcher les renforts allemands de frapper le flanc oriental du débarquement imminent.

Couper l'artère entre Caen et la mer doit en outre permettre de préserver un passage pour l'expansion ultérieure de la tête de pont alliée. Forte d'environ une cinquantaine d'hommes appuyés par un canon de 50 mm et un petit bunker abritant une mitrailleuse, la garnison allemande défendant l'ouvrage stratégique est rapidement maîtrisée par les premiers libérateurs du sol normand.

"Ham & jam, ham & jam" ("jambon et confiture") " Ham & jam, ham & jam" : quelques heures après l'arrivée des planeurs, le signal radio par lequel l'opérateur annonce à son commandement le succès de la mission du major Howard est émis. Le commando doit toutefois repousser les contre-attaques ennemies, notamment menées par des éléments de la XXIème Panzer. Il parvient à maintenir sa position, et conserve le pont intact jusqu'à l'arrivée des renforts débarquant à Sword Beach.

La jonction est enfin réalisée aux alentours de treize heures, avec en fond sonore la célèbre cornemuse de Bill Millin, piper (sonneur) personnel de Lord Lovat. S'étant rendus maîtres des seuls points de franchissement des deux cours d'eau entre Caen et la Manche, les parachutistes du Major Howard ont réalisé le premier coup d'éclat du Jour J, qui a garanti aux troupes alliées le contrôle des communications entre l'est et l'ouest de l'Orne et de son canal.

Un site à haute valeur symbolique

Immortalisé à l'écran en 1962 lors du tournage du film Le jour le plus long, le premier site normand sous contrôle allié conserve encore aujourd'hui de nombreuses traces du fait d'armes héroïque qui a précédé le débarquement du 6 juin 1944.

En 1960, le Pegasus Bridge est allongé de cinq mètres suite à l'élargissement du canal, puis est remplacé en 1993 par un nouvel ouvrage plus large et plus moderne. Le nouveau pont est élevé à l'image de son glorieux prédécesseur, et reproduit les anciennes rambardes et les trottoirs en bois de l'époque. Sur le terre-plein du site, on découvre encore dans son encuvement le canon antichar allemand chargé de défendre l'accès au pont. Près des berges du canal qu'enjambe l'ouvrage, un parcours jalonné d'un buste en bronze du Major Howard et de trois plots de pierre marque l'emplacement exact où s'immobilisèrent les trois planeurs. Sur la rive opposée se tient la première maison normande libérée par les troupes alliées qui se révèle être un débit de boissons, le célèbre Café Gondrée. Lors de la saison estivale, le site accueille un spectacle son et lumière qui permet de revivre les destins croisés du pont de Bénouville et des hommes du Major Howard.

Installé entre l'Orne et le canal, le mémorial Pegasus a été inauguré le 4 juin 2000 par le Prince de Galles et le ministre de la défense français. Outre le véritable pont de Bénouville, remonté après son démantèlement en 1993, le mémorial présente un pont "Bailey" datant de 1944 : baptisés du nom d'un ingénieur britannique, ces ouvrages pouvaient être assemblés par une quarantaine de sapeurs en moins de trois heures, et permettaient d'assurer le passage de véhicules militaires lourds.

Récemment, le ministère de la défense (secrétariat général pour l'administration. direction de la mémoire, du patrimoine et des archives) a contribué financièrement à l'installation au coeur du parc entourant le mémorial d'une réplique grandeur nature d'un planeur Horsa.

Au sein de ces espaces d'exposition permanente, le mémorial offre au visiteur de découvrir des films d'archives et des vitrines thématiques rassemblant une impressionnante collection d'objets et de documents à la gloire des hommes de la 6ème division aéroportée britannique : fragments des planeurs de 1944, matériels des soldats, objets personnels du Major Howard, et cornemuse de Bill Millin !

Le mémorial Pegasus propose gracieusement aux jeunes visiteurs et à leurs enseignants un dossier pédagogique qui retrace un parcours riche en émotions, soulignant ainsi la nécessaire orientation des actions de mémoire vers les jeunes générations.

 

Mémorial de Pegasus Bridge

Avenue du Major Howard 14860 Ranville

Tél. 02.31.78.19.44.

fax. 02.31.78.19.42.

e-mail : memorial.pegasus@wanadoo.fr

 

Visites

Le mémorial Pegasus est ouvert tous les jours sauf en décembre et en janvier. Les visites guidées (en français ou en anglais) sont organisées sur réservation.

 

Accès

A cinq kilomètres d'Ouistreham, par la bretelle Ranville/Cabourg. 

 

Site du mémorial de Pegasus Bridge

Site du comité régional du tourisme de Normandie

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Infos pratiques

Adresse

Place du commandant Kieffer 14860
ranville
02 31 78 19 44 01 43 25 29 67

Tarifs

Adultes: 6.00 € Enfants et étudiants: 4.50 € Groupes (à partir de 20 personnes) : 4,50 € Gratuit : Chauffeurs et guides accompagnant les groupes

Horaires d'ouverture hebdomadaires

tous les jours de février à novembre, de 10h à 17h

Centre Edmond Michelet

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Centre d'études et musée Edmond-Michelet, Brive. Source : License Creative Commons. Libre de droit

Le Centre contribue à la recherche historique et à sa diffusion pour la période du XXème siècle, plus particulièrement la Seconde Guerre mondiale.

Le Centre a été créé à l'initiative de Marie Michelet, l'épouse d'Edmond Michelet et de l'association des compagnons de la Fraternité Edmond Michelet. Le projet a pris forme au début des années 70.

La maison familiale des Michelet a été cédée à l'Association afin d'y créer un établissement, en partenariat avec la ville de Brive-la-Gaillarde, destiné à l'étude des événements survenus durant la Seconde Guerre mondiale, de la résistance à la déportation en particulier. Le Centre Edmond Michelet a été inauguré le 8 mai 1976.

Dès le départ le projet se voulait différent d'un lieu de mémoire. Ainsi, Marie Michelet a toujours refusé que l'établissement soit un mémorial figé, mais un lieu de vie où l'exposition permanente côtoie un lieu d'études et de réflexion. C'est de cette volonté qu'est née l'appellation actuelle de « centre d'études ».

Composition :

L'établissement est constitué d'un musée, d'une bibliothèque et d'une vidéothèque, d'un service archives et de documentation, d'un lieu d'animation avec des expositions permanentes, des expositions itinérantes, des conférences et un colloque annuel et d'un service éducatif.

Le service d'archives met à disposition :

  • Les fonds Edmond Michelet et Etienne Borne
  • Des fonds d'anciens résistants, déportés, personnalités
  • Une photothèque
  • D'anciens journaux et revues

Le musée est composé de 10 salles consacrées à :

  • Edmond Michelet, le résistant et l'homme d'Etat
  • La résistance
  • L'occupation
  • La déportation
  • Les Droits de l'homme
  • La propagande par l'image

Un audioguide, réalisé avec le CG et la ville de Brive, est mis à disposition pour la visite.

L'exposition présente un patrimoine du passé notamment des affiches de propagande, que le centre détient en nombre record en France (environ 350) et qui permettent de comprendre le contexte dans lequel évoluaient les civils pendant l'occupation. Ce musée développe donc les thèmes habituels des musées consacrés à cette période avec néanmoins une approche orientée vers l'objet.

 

Centre Edmond Michelet

4 rue Champanatier

19100 Brive la Gaillarde

Tél. : 05 55 74 06 08

museemichelet@brive.fr


Ouvert tous les jours sauf dimanches et jours fériés, de 10h à l2h et de 14h à 18h

Entrée gratuite

Visite guidée sur demande pour les groupes

 

Site du Centre Edmond Michelet

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Infos pratiques

Adresse

4 rue Champanatier 19100
Brive-la-Gaillarde
05 55 74 06 08

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Ouvert du lundi au samedi de 10h à 12h et de 14h à 18h

Fermetures annuelles

Fermé les jours fériés

Musée départemental de la résistance Henri Queuille

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Ancienne résidence d'Henri Queuille. Source : ©Fab5669 - License Creative Commons - Libre de droit.

A la mort d'Henri Queuille, en 1976, ses héritiers font don de la maison qu'il occupa toute sa vie au Département de la Corrèze pour la transformer en musée dont les principaux thèmes sont le souvenir d'Henri Queuille et la Résistance.

Historique  

À la mort d'Henri Queuille, en 1970, ses héritiers font don de la maison qu'il occupa toute sa vie au Département de la Corrèze pour la transformer en musée dont les principaux thèmes sont le souvenir d'Henri Queuille et la Résistance.

Une équipe composée d'anciens résistants, d'historiens et de professeurs réussit grâce au fond Henri Queuille remis au musée par la famille, aux archives de la Résistance, et aux dons de particuliers, à réunir et à exploiter de nombreux documents et objets. Le musée est inauguré le 4 mai 1982 par le Président de la République, Monsieur François Mitterrand.

Composition

Le musée possède une superficie de 200 m2 d'exposition répartis en cinq salles sur trois niveaux qui traitent de la 3ème et 4ème République, de la Résistance et des maquis, des crimes nazis et la déportation. Il est composé de 80 vitrines, de 100 panneaux et cadres, d'environ 1500 pièces de collections exposées soit 900 photos, de 300 documents et objets.

Le musée possède un fonds d'archives de plus de 1000 pièces, un fonds documentaire de 1400 pièces et le fonds Henri Queuille qui compte 35 000 pièces.

Le musée dispose d'un service éducatif et d'une boutique. Il organise également des «chemins de la mémoire » sur le département.

 

Musée départemental de la résistance "Henri Queuille"

21 rue du Commerce

19160 Neuvic

Tél. : 33 (0)5 55 46 30 60 - Fax : 33 (0)5 55 46 30 69

Courriel : musee-henriqueuille@cg19.fr

 

www.musee-henriqueuille.com

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Infos pratiques

Adresse

Rue du Commerce 19160
Neuvic
05 55 46 30 60

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Basse saison :du lundi au vendredi de 10h à 12h et de14h à 18h. Haute saison : tous les jours de 10h à12h et de 14h à 18h.

Fermetures annuelles

Fermé du 20 décembre au 1er janvier.

Musée de la Résistance de Peyrat-le-Château

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Intérieur du musée. ©Office de Tourisme de Peyrat-le-Château

Ce musée a été créé à l'initiative de l'Association des Créateurs et Amis du Musée Départemental de la Résistance et installé par la municipalité dans le château de Peyrat en 1997. Site officiel en lien direct

1ère brigade de Marche Limousine des Francs Tireurs Partisans du Colonel Guingouin

Ce musée a été créé à l'initiative de l'Association des Créateurs et Amis du Musée Départemental de la Résistance et installé par la municipalité dans le château de Peyrat en 1997.

Constitué de trois salles d'exposition permanente consacrées à la vie dans la maquis, aux différentes actions de la résistance dans la région de Peyrat-le-Château et aux crimes nazis (déportation et exactions nazies dans la région).

 

Musée de la Résistance de Peyrat-le-Château

Avenue de la Tour – 87470 Peyrat-le-Château
Tel : 05 55 69 40 23 – Fax : 05 55 69 47 82

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Infos pratiques

Adresse

Avenue de la Tour - 87470
Peyrat-Le-Château

Tarifs

3.50 €/pers.Gratuit pour les moins de 12 ans2.50 € pour les groupes à partir de 10 pers.Scolaires nous contacter

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Ouverture de 15 juin au 15 septembre, du mardi au dimanche, de 14h30 à 17h30.Visite guidée toute l’année sur réservation pour les groupes.

Musée de la Résistance de Limoges

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Cet établissement culturel de la Ville de Limoges illustre les valeurs citoyennes et solidaires portées par la Résistance pendant la Seconde Guerre mondiale. Dédié à tous ceux qui se sont sacrifiés pour défendre les valeurs fondamentales de la République, il a pour vocation d’ouvrir des pages d’histoire en offrant un lieu pédagogique et de diffusion de l’information, notamment pour le jeune public.


 

Consulter l'offre pédagogique du musée >>>  Limoges


Situé dans l’ancien couvent des Sœurs de la Providence du XVIIe et XVIIIe siècle rue Neuve Saint-Etienne, au cœur au quartier de la Cité, il propose sur 1400 m2 un parcours muséographique retraçant les faits historiques de la Seconde Guerre mondiale et particulièrement la Résistance, l’occupation et la déportation en Haute-Vienne.

Décliné en dix séquences, à partir de 1939, deux plateaux accueillent les collections permanentes, constituées de près de 800 pièces. Le musée comprend également une salle d’expositions temporaires, une salle pédagogique permettant l’organisation d’animations pour les scolaires, et un centre de documentation ouvert aux chercheurs. Ce musée a été réalisé par la Ville de Limoges pour un coût de 7 millions d’euros. Son aménagement a nécessité de très importants travaux entre 2009 et 2011, qui ont permis de valoriser un patrimoine remarquable. En plus du musée de la Résistance l’ensemble immobilier réhabilité comporte une salle de conférence, la salle Simone Veil.

 


 



 

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Infos pratiques

Adresse

7 rue Neuve Saint Etienne 87000
Limoges
05 55 45 84 44

Tarifs

- Plein tarif : 4 euros- Jeunes (moins de 26 ans) : gratuit- Groupes (à partir de 10 personnes) : 2 euros- Gratuité : moins de 26 ans, étudiants, demandeurs d’emploi ou bénéficiaires de minima sociaux, handicapés, anciens combattants, enseignants, journalistes, membres des Amis du musée de la Résistance, membres de l’ICOM. Gratuit le 1er dimanche du mois.- Pass/tarifs groupés éventuels : formule d’abonnement au musée

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Ouvert tous les jours (sauf le mardi) :du 16 septembre au 14 juin inclus, de 9h30 à 17h, ouverture le dimanche après-midi uniquement, de 13h30 à 17h,du 15 juin au 15 septembre inclus : de 10h à 18h.

Fermetures annuelles

Fermeture pour le 25 décembre, le 1er janvier et le 1er mai.Office de tourisme de référence - 12 Boulevard de Fleurus, 87000 Limoges - Tel 05 55 34 46 87

Le fort de l'Infernet

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Le fort de l'Infernet. Source : ECPAD

Culminant à 2 380 m, le fort de l'Infernet est un élément de l'ensemble de forts et batteries construits autour de Briançon à partir de 1874.

Juché sur un piton qui culmine à 2380 mètres, le fort de l'Infernet a été bâti pour suppléer les anciens ouvrages dont la vocation défensive s'amenuisait au fur et à mesure des progrès de l'artillerie. C'est un élément de l'ensemble de forts et batteries construits autour de Briançon à partir de 1874, dans le cadre du programme dit "système Séré de Rivières". Ce fort vise, tout comme le fort de la croix de Bretagne, à fermer la frontière avec l'Italie en commandant la vallée à distance.

Edifié de 1876 à 1878, le fort se caractérise par une disposition en demi-cercle de canons et une enceinte assurant une protection minimale. Il coiffe un sommet dont l'aplanissement artificiel fut la cause de glissements de terrain. La garnison de deux cent dix hommes et officiers était logée dans une caserne casematée protégée des coups dangereux par la masse du cavalier d'artillerie. Les douze canons de 138 et 155 mm étaient installés sur les plates-formes de ce cavalier et de la batterie de la cour inférieure, orientés vers le Pampinet, le Gondran et le col de l'Izoard.

Le 21 et le 23 juin 1940, les deux sections de mortiers de 280 mm Schneider (lieutenant Miguet), installées sur la pente au sud du fort, neutralisèrent la batterie cuirassée italienne du Chaberton qui tirait sur Briançon. Cet ensemble fortifié a donc rempli efficacement son rôle dissuasif, puisque le bruit des canons retentissait pour la première fois depuis deux siècles.


Le fort de l'Infernet

05100 Briançon

 

Office briançonnais du tourisme
Tél. 04.92.21.08.50 Fax 04.92.20.56.45
E-mail : office-tourisme-briancon@wanadoo.fr

 

Site de l'Office briançonnais du tourisme

Site de La fortification Séré de Rivières

 

Quizz : Forts et citadelles

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Infos pratiques

Adresse

05100
Briançon
04 92 21 08 50