Musée de la Résistance à Châteaubriant

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Vue du site de la Sablière. Source : MINDEF/SGA/DMPA - JP Le Padellec

La Sablière fut le témoin d’un évènement de la Seconde Guerre mondiale. Le 22 octobre 1941, 27 otages furent fusillés par les Allemands en représailles de la mort du Feldkommandant de Nantes (Loire-Inférieure) Karl Hotz, tué deux jours plus tôt par de jeunes résistants français. Suite à cette date, La Sablière se fait appeler la « Carrière des fusillés » et des rassemblements rendant hommage aux fusillés de Châteaubriant s’organisent.


Consulter l'offre pédagogique du musée >>>  Châteaubriant


Le 30 septembre 1945, « L’Amicale Des Anciens Internés Politiques de Châteaubriant-Voves » est créée. Dès lors, cette Association a pour but de maintenir le souvenir de ces hommes, objectif intégré dans la démarche du tourisme de mémoire.

Cette ambition passe par l’entretien du mémorial national érigé à Châteaubriant et par l’aménagement de la Carrière des fusillés. Le site fut classé en 1993.

Le monument inauguré le 22 octobre 1950 fut réalisé par Antoine ROHAL, sculpteur.
Depuis 1951, les alvéoles devant le monument contiennent un peu de terre des hauts lieux de la Résistance. Tout autour de la carriére sont installées en 1986 les stéles portant photographie et les indications personnelles de chaque fusillé.

Elle passe également par l’organisation de commémorations et de conférences. Actuellement, le titre est « Amicale de Châteaubriant-Voves-Rouillé-Aincourt ».

Pour transmettre cette histoire au public, le Musée de la Résistance à Châteaubriant,implanté dans la ferme qui jouxtait la carrière où ont été fusillés 27 hommes dont Guy Môquet, est inauguré en 2001 par l’Amicale. En 2007, l’Amicale délègue la gestion et l’animation du Musée à l’« Association des Amis du Musée de la Résistance de Châteaubriant ». Des expositions permettent de mieux comprendre la vie des internés et la Résistance dans le pays de Châteaubriant. Chaque année, une exposition en lien avec le thème du Concours National de la résistance et de la Déportation.

L’Office de Tourisme Intercommunal du Castelbriantais propose des visites guidées payantes de la Carrière et du Musée. Le Musée peut également être visité de manière libre et gratuite. Des documents sont mis à la disposition du public.

 

 

 

Sources : ©Musée de la Résistance à Châteaubriant
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Infos pratiques

Adresse

La Sablière, Carrière des Fusillés 44110
Châteaubriant
02 40 28 60 36 (ou office de tourisme : 02 40 28 20 90)

Tarifs

Gratuité (sauf office de tourisme)

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Mercredi et samedi de 14H à 17H et sur rendez‐vous pour les visites de groupes en téléphonant

Fermetures annuelles

Le Musée est fermé au public du 23 décembre 2015 au mardi 12 janvier 2016 inclus, la réouverture s’effectue le mercredi 13 janvier 2016 à 14h.Office de tourisme de référence - 29 Place Charles de Gaulle ‐ BP 203 ‐ 44146 CHATEAUBRIANT Cedex - Tel. : 02 40 28 20 90

La Cascade du Bois de Boulogne

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Monument de la Cascade du Bois de Boulogne. Source : GNU Free Documentation License

>> Cérémonie le 18 août 2019 - Hommage aux jeunes résistants, combattants de la liberté et de l'espoir, massacrés par les Allemands moins de dix jours avant la Libération de Paris.

Le 16 août 1944, trente cinq jeunes gens âgés de 18 à 22 ans furent fusillés derrière l'étang du Réservoir après être tombés dans un traquenard qui aboutit à leur arrestation.

 

Membres des Forces françaises de l'intérieur, francs-tireurs et partisans de la ville de Chelles, membres de l'Organisation civile et militaire de la jeunesse, Jeunes Chrétiens Combattants et membres du réseau Turma Vengeance, ils appartenaient à cinq organisations différentes.

 

Mais tous voulaient participer à la libération de Paris (25-26 août) et acceptèrent une mission de transport d'armes proposée par un soi-disant agent de l'Intelligence Service. C'est sans armes qu'ils se rassemblèrent à un rendez-vous place des Ternes.

 

À peine rassemblés, ils furent encerclés par la Gestapo puis conduits au siège de celle-ci où ils furent gardés et interrogés jusque vers 22 heures, avant d'être emmenés à la Cascade et fusillés.

 

Tous les ans, ce tragique événement est commémoré sur les lieux du drame où les vieux chênes "conservent en leur coeur les balles qui tuèrent ces adolescents".

 

Le bois fut bombardé à plusieurs reprises au cours de la Seconde Guerre mondiale, mais l'épisode le plus tragique se produisit le 4 avril 1943 où, sur les 38 bombes s'abattant sur le 16e arrondissement, 6 tombèrent sur l'hippodrome de Longchamp dont c'était la réouverture, entraînant la mort de nombreux promeneurs.

 

En souvenir de ce jour tragique, des résineux furent replantés dans les trouées occasionnées dans le massif forestier tout proche, mais beaucoup de ces arbres furent déracinés par la tempête de décembre 1999.

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Infos pratiques

Adresse

Carrefour de Longchamp - 75016
Paris

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Accessible toute l'année

Casemate du Pont Saint Louis

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Petit bunker près de l'ancienne douane supérieur. Photo : Tangopaso

La casemate se trouve sur une petite place face au local des douanes françaises...

La casemate du Pont Saint Louis se trouve sur une petite place face au local des douanes françaises à gauche de la route nationale 5, à 7 mètres à peine de la frontière.

Elle comprend la casemate elle-même, une barrière antichar et un dispositif de mines permanent (DMP) situé à 20 mètres en arrière au carrefour de Garavan, en face du poste de police français actuel. Elle comporte aussi une barrière antichar complétée d'un champ de mines, soit deux rangées de 6 trous dans lesquels prennent place des piquets Ollivier (obus de 105 mm surmontés d'un piquet en acier). La barrière antichar est consolidée par des jambes de force et l'obstacle est complété par des barbelés.

A l'origine, une tranchée conduisait vers la porte à double battant sur laquelle prenait place un support pour un FM 24/29 utilisé pour la défense rapprochée de la tranchée d'accès. Cette position permettait de lancer des grenades ou des fusées de signalisation afin de demander des tirs d'artillerie (fusée verte) ou le repli éventuel de l'équipage (fusée rouge).

Construction de l'ouvrage

L'ouvrage est construit par une entreprise civile, pour un coût de 0,34 millions de francs de l'époque. A titre comparatif, l'ouvrage du Cap Martin a coûté 17 millions de francs. L'avant-projet date du 1er octobre 1930, mais un projet du 14 mars 1940 aurait permis d'acquérir des locaux supplémentaires. Le gros oeuvre est terminé en août 1932 après de multiples péripéties, en particulier des problèmes de trémie pour le canon de 37 mm. En 1934, l'ouvrage reçoit son armement définitif. La casemate est enfin terminée, malgré les doutes formulés par le général Besson inspectant l'ouvrage en avril 1938 : "ce blockhaus ne tiendra pas 5 minutes... ".

Description de l'ouvrage

On entre dans un étroit couloir long d'une douzaine de mètres, large de 0,80 mètre et haut de 1,70 mètre qui conduit à la chambre de tir. En face de l'entrée se trouve une petite salle de 2 mètres sur 2 contenant le système de ventilation, une boîte filtrante et un cadre servant aussi à la ventilation. A l'extérieur, sont installés l'antenne du poste radio OTCF et le câble du téléphone reliant l'ouvrage avec le Cap Martin. La chambre de tir renferme un créneau FM 24/29 et un créneau dans lequel s'interchangeaient le canon antichar de 37 mm modèle 1934 et les mitrailleuses Reibel. Compte tenu de la proximité de la frontière et du champ de tir réduit (6 mètres de large et 10 mètres de long) le canon est toujours resté dans le créneau et le jumelage de mitrailleuses n'a jamais servi. Une goulotte lance-grenades est située à droite du créneau antichar.

L'équipage de la casemate est formé du 96e bataillon alpin de forteresse et composé du sergent Bourgoin, du caporal Lucien Robert, des alpins Gaston Chazarin, Marcel Guzzi, Nicolas Petrio, André Garon, Paul Lieutaud et commandé depuis le 17 juin 1940 par le sous-lieutenant Charles Gros. La casemate et son équipage ont été cités à l'ordre de l'Armée par le général René Olry.

 

La casemate du Pont Saint Louis

Esplanade Jojo Arnaldi 06500 Menton

Tel. : 06 64 26 34 61 ou 06 69 48 69 57

 

Accès : Bus lignes 3 et 8 gare sncf Menton

Ouvert au public toute l'année sur RDV et de juin à septembre, le samedi sur RDV, le dimanche de 9H à 12H et de 14h à 18h

Tarifs Groupe (+ de 10 personne) : 1€ 50 Adultes : 1€00 Enfants (- de 10 ans) : 0€50 Gratuit (sur présentation de la carte) pour Police, gendarmerie, douane, anciens combattants,militaires

 

Document au format Pdf - 5 Mo Juin 1940 - la glorieuse défense du Pont Saint-Louis - Source : www.maginot.org

 

AMICORF

 

Quizz : Forts et citadelles

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Infos pratiques

Adresse

Esplanade Jojo Arnaldi 06500
Menton
06 64 26 34 61 06 69 48 69 57

Tarifs

Groupe (+ de 10 personne): 1,50 € Adultes: 1 € Enfants (- de 10 ans): 0,50 € Gratuit : Policiers, gendarmes, douaniers, anciens combattants, militaires

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Ouvert toute l'année sur RDV. De juin à Septembre, ouvert le samedi sur RDV et le dimanche de 9h à 12h et de 14h à 18h

Ecomusée de Saint-Nazaire

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L'Ecomusée de Saint-Nazaire. Source : © Saint-Nazaire Tourisme & Patrimoine

L'Ecomusée, un voyage dans l'histoire de la ville.

L'écomusée de Saint-Nazaire, est situé sur le port face aux Chantiers Navals. Il présente une exposition permanente et des expositions temporaires ou des animations commémoratives sur des thèmes maritimes ou sur l'histoire de Saint-Nazaire.

Le cuirassé Jean Bart

La mise sur cale du cuirassé Jean Bart commence le 12 décembre 1936 dans une nouvelle forme de construction (appelée par la suite la forme Jean Bart) aux Ateliers et Chantier de la Loire à Saint-Nazaire. En mai 1940. les troupes allemandes enfoncent le front français. Bien qu'inachevé, le cuirassé doit quitter précipitamment sa forme de construction le 19 juin 1940 sous les attaques aériennes de trois bombardiers allemands. Sous le commandement du Capitaine de vaisseau Ronarc'h avec à son bord 375 marins et officiers de la Marine, 159 ouvriers et ingénieurs civils des chantiers navals nazairiens, le cuirassé Jean Bart arrive à Casablanca (Maroc) le 22 juin 1940. Le 25 août 1945, il regagne la France pour être achevé à Brest jusqu'en 1950. Il participe à la campagne de Suez en 1956. Il est désarmé et ferraillé en 1970.

 

Le cuirassé Jean Bart. Source : Photo Jean-Pierre Le Padellec

 

Principales caractéristiques du navire 1ère version non achevée de 1936 :

Longueur : 248 m

Largeur : 33 m. 08

Tirant d'eau : 9 m 17

Déplacement : 38 450 tonnes

Vitesse moyenne en service: 32 noeuds

Puissance de l'appareil propulsif : 150 000 CV

Nombre de lignes d'arbre d'hélice : 4

Armement :

- 8 canons de 380 mm dans 2 tourelles quadruples

- 15 canons de 152 mm dans 5 tourelles triples

- 12 canons de 100 mm dans 6 tourelles doubles

- 12 canons de 37 mm dans 6 affûts doubles

- 24 mitrailleuses de 13.2 mm dans 6 affûts quadruples

- 3 hydravions Loire-Nieuport et 2 catapultes.

Constructeurs: Ateliers et Chantier de la Loire et Chantier de Penhoët Saint-Nazaire

Armateur : Marine Nationale

 

La guerre de 1940 à 1945

Le port occupé

Pendant la Seconde guerre mondiale, le port de Saint-Nazaire devient un lieu stratégique important. Le 12 juin 1940, le front est enfoncé par les troupes de la Wehrmacht et 40000 soldats britanniques, polonais, tchécoslovaques refluent vers le port de Saint-Nazaire pour tenter d'embarquer vers la Grande-Bretagne. Le 17 juin, trois mille réfugiés, soldats et civils, trouvent la mort à bord du paquebot Lancastria qui quittait Saint-Nazaire et l'estuaire de la Loire, Le 19 juin, le cuirassé Jean Bart, alors en construction à Saint-Nazaire, sort de l'estuaire pour échapper aux troupes allemandes qui pénètrent dans la ville le 21 juin. Dès janvier 1941. l'occupant commence la construction de la base sous-marine, ainsi qu'une série de bunkers le long du littoral et à l'entrée de l'estuaire et du port. Ce port fortifié sera attaqué par un raid surprise d'un commando britannique, le 27 mars 1942, nommé raid Chariot. Le commando britannique réussit à neutraliser des équipements du port dont la grande forme écluse Joubert située entre les deux bassins du port grâce à l'explosion du destroyer Campbeltown.

Le Campbeltown

Longueur : 101 m

Largeur : 9,90 m

Tirant d eau : 3,30 m

vitesse max. : 35 noeuds

Le Campbeltown était un vieux destroyeur américain, appelé Buchanan, et mis en service en 1920, lorsqu'il fut cédé par les Etats-Unis à l'Angleterre en septembre 1940, avec 49 autres unités, en échange de l'utilisation des bases britanniques du Newfoundland et des West Indies. Dès sa sélection pour l'Opération Chariot, le Campbeltown fut envoyé au Chantier naval de Portsmouth pour y être modifié. Il s'agissait non seulement d'y installer à l'avant 5 tonnes d'explosifs noyées dans du ciment, mais aussi de transformer sa silhouette particulièrement reconnaissable, avec sa forme effilée et ses 4 cheminées. Les cheminées arrière furent donc retirées et celles de l'avant taillées en sifflet, de façon à lui donner l'allure d'un torpilleur allemand, type "Möwe-Class". Enfin, iI fut peint aux couleurs habituelles des navires opérant dans la Manche, de manière à passer le plus inaperçu possible. En trois semaines, le navire bélier de l'Opération Chariot était prêt.

 

Prisonniers britanniques du commando Chariot, le 28 mars 1942. Source : collection privée

 

Naufrage du Lancastre le 17 juin 1940. Source : collection privée

 

Les bombardements de la ville et du port

La base sous-marine allemande de Saint-Nazaire constitue un objectif stratégique à atteindre pour les bombardiers alliés. C'est en fait la ville et ses habitants qui vont être les principales victimes de cinquante bombardements provoquant 479 morts, plusieurs centaines de blessés et une ville détruite à 85%. Dès le début de l'occupation, Saint-Nazaire est bombardée par l'aviation britannique. C'est à partir de 1943 que les "forteresses volantes" des Américains vont prendre la relève, déversant des centaines de bombes explosives et incendiaires. Devant l'impossibilité de neutraliser la base sous-marine, les Alliés décident en 1943 de rendre la ville inhabitable et le fonctionnement du port difficile, avec des bombardements à haute altitude.

 

Poste de Défense anti-aérienne allemande surplombant le bassin de Saint-Nazaire. Source : collection privée

 

Le bombardement incendiaire du 28 février 1943 va détruire à lui seul près de la moitié de la ville. Il sera suivi par d'autres, comme celui du 29 mai 1943 regroupant en un seul raid 170 bombardiers sur Saint-Nazaire. A partir du 1er mars 1943, un plan d'évacuation totale des habitants est organisé. Désormais, les Nazairiens se trouvent répartis dans la Brière voisine et dans les différentes communes de la Presqu'île guérandaise.

 

Bombardements du port de Saint-Nazaire par l'armée américaine le 29 mai 1943. Source : collection privée

 

Le port libéré

A partir de juin 1944, l'ensemble du territoire français va être libéré, sauf les poches de résistance allemande autour des bases sous-marines. De septembre 1944 à mai 1945, la région de Saint-Nazaire est encerclée par les troupes alliées américaines et les unités françaises de résistants, sur un rayon de trente kilomètres au Nord et au Sud de l'estuaire de la Loire. Le centre de cette forteresse de Saint-Nazaire étant la base sous-marine.

 

Cérémonie officielle de reddition de la poche de Saint-Nazaire, à Bouvron le 10 mai 1945.
Le général allemand Junck remet symboliquement son arme au général américain Kroemer. Source : ECPAD

 

Le 10 mai 1945, le général allemand Junck accepte la reddition de la poche de Saint-Nazaire et de ses 28000 soldats. Le 11 mai, les troupes alliées pénètrent dans la ville détruite, puis dans la base sous-marine et saisissent un U-Boot, le U-510 type IX, un pétrolier, un navire-hôpital, deux mouilleurs de mines, une douzaine de dragueurs, une dizaine de remorqueurs et une quinzaine de patrouilleurs. Le U-510 sera par la suite intégré dans la marine nationale française sous le nom de "Commandant Bouan". L'état-major allié installe son Q.G. à bord du navire-hôpital allemand, le München.

 

Visite officielle du général de Gaulle à Saint-Nazaire le 23 juillet 1945. Source : collection privée

 

Le 23 juillet, le général de Gaulle, chef du gouvernement provisoire, visite la ville et les chantiers navals en ruines. Il inscrira sur le livre d'or de la ville cette simple phrase : "A Saint-Nazaire qui est un exemple et un espoir".

Appel à la population

Les autorités allemandes affirment que "les civils français ont participé hier soir à des actes de guerre contre l'armée d'occupation.

 

Appel à la population. Source : Photo Jean-Pierre Le Padellec

 

Nous ne pouvons pas croire que cela se soit produit. Nous devons seulement porter immédiatement à la connaissance de nos concitoyens l'avis qui vient de nous être donné : La population entière sera tenue pour responsable de tout nouvel attentat. Si les coupables ne sont pas découverts sur le champ, le dixième des habitants du quartier où le fait se sera produit sera fusillé sans Jugement sans préjudice de mesures plus générales pouvant frapper l'ensemble de la population. Ainsi donc tout coup porté à l'armée allemande sera un coup porté à des Français. Nous faisons à nouveau un appel pressant à la population pour qu'elle conserve son calme et sa dignité. Saint-Nazaire, le 31 Mars 1942, P. TOSCER, Maire. GEORGELIN, GARREC, GAUFFRIAU, GRIMAUD, adjoints.

 

Commerce triangulaire

Depuis toujours, l'estuaire de la Loire est un axe de circulation pour les navires marchands. De nombreux navires négriers ont parcouru dans les deux sens cet estuaire depuis le XVIle siècle jusqu'au début du XIXe siècle.

 

"La vue du Cap Français et du navire la Marie-Séraphique" . aquarelle anonyme XVIIIe siècle. Source : cliché Ville de Nantes-Musée du Château des ducs de Bretagne

 

Les navires négriers étaient armés par les armateurs nantais avec des équipages recrutés jusque dans la Presqu'île guérandaise. Ils partaient avec des produits manufacturés et des objets de pacotilles servant de monnaies d'échange pour charger des esclaves capturés sur la côte Ouest de l'Afrique (Sénégal, Golfe de Guinée.) Ces esclaves transportés jusqu'aux Antilles étaient échangés contre des marchandises tropicales (bois, sucre, café...) acheminées jusqu'à Nantes. Ainsi Nantes, premier port négriers français, a transporté 450.000 Africains vers l'Amérique Centrale soit 40 % de ce trafic maritime.

L'abolition de l'esclavage

Avec la Révolution française, l'Assemblée constituante vote le 26 août 1789, le texte de la "Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen", véritable fondement philosophique et juridique de la République française. La principale innovation de ce texte est résumée dans son article 1er : "Les Hommes naissent et demeurent libres et égaux en droit". En droit seulement car il y a des limites comme pour les esclaves non reconnus au départ comme de vrais citoyens dans les colonies françaises (Antilles). Si les esclaves dans ces colonies sont libérés en 1794, le commerce triangulaire continue jusqu'en 1848 où la Seconde République française impose son abolition définitive.

La sculpture de Mayo

A partir de 1863, un bac assure la traversée régulière de l'estuaire entre Saint-Nazaire et la rive sud à Mindin. Le développement des liaisons entre les deux rives ne cesse d'augmenter, avec des bacs transportant passagers, animaux et véhicules. A partir de 1959, les liaisons se font avec des bacs amphidromes donnant une place importante au fret des véhicules à moteur, jusqu'à la mise en service du pont de Saint-Naraire en 1975. Dans le cadre de la commémoration du bicentenaire de la Révolution française en 1989, Jean-Claude Mayo, artiste sculpteur, d'origine réunionnaise, réalise une oeuvre à partir des ducs d'Albe de l'ancien embarcadère du bac de Mindin. Son oeuvre se compose de parties en bois pouvant suggérer les membrures d'un vaisseau négrier. Trois personnages en bronze soulignent les étapes de l'abolition de l'esclavage :

 

D'abord l'esclave enchaîné. Source : petit-patrimoine.com

 

Ensuite celui qui lutte pour sa libération. Source : petit-patrimoine.com

 

Enfin l'esclave libéré qui regarde l'avenir.  Source : petit-patrimoine.com

 

La sculture Mayo. Source : Photo Jean-Pierre Le Padellec

 

Renseignements pratiques :

Ecomusée

Avenue de Saint-Hubert 44600 Saint-Nazaire

Tél. : 02 51 10 03 03

Fax : 02 51 10 12 03

E-mail : ecomusee@mairie-saintnazaire.fr

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Infos pratiques

Adresse

Avenue de Saint-Hubert 44600
Saint-Nazaire
02 51 10 03 03

Tarifs

Tarif adulte : 3 € Tarif enfant (de 4 - 17 ans): 2 € Entrée payante du 1er avril au 30 septembre, entrée gratuite pour tous le reste de l'année.

Neuf-Brisach

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Vue aérienne de Neuf-Brisach. Source : ©Denis DONTENVILLE. http://www.fotocommunity.de

Créée en 1697, Neuf-Brisach est la seule et magnifique illustration du troisième système de Vauban

En application des traités de Ryswick, la France doit rendre, en 1697, les places situées sur la rive droite du Rhin dont Brisach. Elle perd ainsi sa tête de pont en Allemagne et laisse le centre de l'Alsace sans défense. Dépêché sur place, Vauban élabore, dès 1698, trois projets dont le troisième, le plus abouti, est retenu par Louis XIV le 6 septembre 1698. Vauban, fort de son expérience et s'appuyant fortement sur le tracé réalisé à Landau, imagine une place à corps d'enceinte double devant permettre de prolonger la résistance de la place et la rendre moins vulnérable au tir par ricochets qu'il a lui-même inventé.

La place, parfaitement octogonale, est composée d'une enceinte intérieure, l'enceinte dite "de sûreté", dont les courtines bastionnées sont flanquées de tours bastionnées et d'une enceinte extérieure dite "de combat". Cette dernière est formée de deux niveaux défensifs. Le premier est constitué par les contre-gardes servant de plate-forme d'artillerie qui masquent les tours bastionnées et par les tenailles protégeant les courtines. Le second niveau est formé par des demi-lunes placées en avant des tenailles dont seules celles en regard des portes disposent d'un réduit et par le chemin couvert qui entoure l'ensemble de la place.

Intra-muros, Neuf-Brisach s'organise en 48 quartiers disposés autour d'une place d'armes. C'est ainsi que Neuf-Brisach sera construite ex-nihilo sur la rive gauche du Rhin t à peu de distance d l'ancienne ville de Brisach. Les travaux, commencés dès 1700, furent menés avec célérité puisqu'en mars 1702, la place pût être mise en état de défense.

Cependant le retour à la France de Brisach, en 1703, faillit sonner le glas pour Neuf-Brisach. C'est ainsi que, faute de crédits, l'ouvrage à couronne qui figurait dans le projet de Vauban fut abandonné et la première pierre de l'église Saint-Louis ne fut posée qu'en 1731 alors que la construction de l'hôtel du gouverneur ne sera entreprise qu'en 1772.

Seuls quelques travaux de modernisation seront réalisés au milieu du XIXème afin de palier à quelques défauts, tout particulièrement l'absence de casemates. Il s'agira aussi d'adapter sa défense, après la construction du canal du Rhône au Rhin qui longe le glacis à l'est, par l'adjonction d'une lunette couvrant une écluse. Après quelques alertes en 1814 et 1815, ce n'est qu'en 1870 que Neuf-Brisach connaîtra son premier siège : investie dès le 6 octobre 1870, elle subira de violents tirs d'artillerie du 2 au 10 novembre avant de capituler le 11 novembre.

Le destin militaire de Neuf-Brisach ne s'achèvera pas pour autant. Les Allemands transformeront profondément les remparts comme la structure urbaine de l'antique place forte pour en faire l'élément central de la tête de pont de Neuf-Brisach destiné à protéger par de nombreux ouvrages, très modernes, un important point de passage sur le Rhin. Au mois de juin 1940, le franchissement du Rhin par les Allemands dans le secteur de Neuf-Brisach sera marqué par d'intenses combats avant que la ville ne devienne, transitoirement, le plus grand camp de prisonnier de France. Neuf-Brisach sera une nouvelle fois très sévèrement bombardée, cette fois par les troupes américaines, à la fin du second conflit mondial.


Office du tourisme

Point I Neuf-Brisach 6, place d'Armes 68600 Neuf-Brisach

Tél. 03 89 72 56 66

Fax : 03 89 72 91 73

E-mail : info@tourisme-rhin.com

 

Tourisme 68

Fortifications Neuf-Brisach

Office de tourisme des bords du Rhin

 

Quizz : Forts et citadelles

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Infos pratiques

Adresse

68600
Neuf-Brisach
Tél. 03 89 72 56 66Fax : 03 89 72 91 73

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Accessible toute l'année

Tour Royale de Toulon

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Tour Royale à Toulon. Auteurs : © Jodelet / Lépinay. Source : License Creative Commons - Libre de droit

Construite en 1513 sur ordre du roi Louis XII, la tour Royale fut édifiée afin de défendre l'entrée du port de Toulon.

Historique du monument

Dès le début du XVIème siècle, les habitants de Toulon se préoccupèrent vivement de mettre leur ville à l'abri d'une attaque par mer. Et si avec son enceinte fortifiée datant du XIVe siècle, Toulon pouvait se considérer comme à l'abri d'une soudaine attaque venant de la terre, sa rade restait entièrement ouverte aux flottes ennemies. Sur les instances de la province, alarmée par le conseil de ville, le roi Louis XII ordonna, en 1513, la construction à l'entrée du port, d'une fortification en forme de tour pour en défendre l'accès.

Appelée primitivement tour Royale, cette fortification fut immédiatement dénommée Grande tour ou Grosse tour par la population, étonnée de ses dimensions.

Par délibération municipale du 16 juillet 1513, le conseil de ville décida que cette tour serait élevée au cap dit de la Manègue, à l'entrée du port, comme le désirait le roi.

L'exécution des travaux fut mise sous la direction d'un ingénieur italien de grand mérite, Jean-Antoine de la Porta, qui arriva au port dans les premiers jours de mai 1514. Les travaux furent inaugurés le 14 mai, date des premiers terrassements, par des réjouissances publiques, et se poursuivirent, souvent arrêtés par des difficultés financières, durant dix ans. La Grosse tour fut complètement achevée et armée en mai 1524. Le commandement en était alors confié au triste sire que fut le capitaine Jehan du Mottet, connu pour la lâcheté avec laquelle il la livra aux Impériaux, sans combat, contre 500 écus d'or, lorsque ceux-ci envahirent la Provence en 1524.

Les ennemis y trouvèrent 3 canons et 9 autres pièces d'artillerie, qu'ils conduisirent à leur camp devant Marseille, en faisant ouvrir la première route des gorges d'Ollioules, afin d'éviter l'âpre montée du col du Corps de Garde. Parmi les canons enlevés se trouvait cette fameuse coulevrine, nommée la Lézarde, qui fit, plus tard, tant de mal aux Français à la journée de Pavie (24 février 1525) et qui décida en partie de la victoire.

En 1529, la Grosse tour fut réarmée, c'est ainsi qu'elle put résister en juillet et août 1536, lorsque la flotte d'Andréa Doria entra à Toulon. Elle ne put cependant l'empêcher de séjourner en rade durant la nouvelle invasion de la Provence par Charles Quint. À l'occasion des persécutions dont souffrirent en province les protestants à la suite de la Saint-Barthélémy, une vingtaine de familles de Réformés trouvèrent un asile sûr à la Grosse tour.

Elle ne joua aucun rôle actif durant le siège de 1707 . mais comme elle était puissamment armée, les bâtiments de la flotte anglaise de l'amiral Showel n'osèrent forcer la rade. Cette forteresse, qui avait été longtemps la seule défense de Toulon du côté de la mer, n'était déjà plus, vers la fin du XVIIème siècle, susceptible de rendre d'utiles services. Pourtant, en 1746, elle était encore armée de quinze canons de 24, dix de 18, quatre de 12 et deux de 6, soit au total trente et un canons.

À partir de 1770, date à laquelle le fort Lamalgue fut terminé, la Grosse tour ne joua plus un grand rôle dans la défense de la rade. La Révolution la transforma en geôle . de nombreuses victimes furent enfermées et y périrent. Il en fut de même durant la contre-révolution de 1793. Le 19 mai 1798, Joséphine, se rendit à la Tour pour saluer Bonaparte à son départ pour l'expédition d'Égypte.

Si elle fut une agréable prison en 1809 pour l'équipage de la frégate anglaise la Proserpine, capturée sous Sicié le 27 février, c'est plus rudement qu'elle hébergea, pendant la durée du Premier Empire, de nombreux réfractaires qui attendaient leur jugement ou leur départ pour les compagnies de pionniers. En 1825, la chapelle fut supprimée et le petit cimetière désaffecté. Vingt et un canons armaient la Tour en 1844.

Durant la guerre franco-allemande de 1870-1871, elle abrita dans ses souterrains l'or de la Banque de France. On abandonna en 1900 le projet d'y installer une batterie de deux canons de 370 mm. Dès lors, la Grosse tour servit de magasin aux constructions navales, au service des torpilles, etc.

Vint la guerre de 1914-1918 . des prisonniers de guerre allemands y furent internés. Durant la guerre de 1939-1945, elle était occupée par les Allemands et armée de pièces diverses et notamment de canons anti-aériens. Elle a été plusieurs fois touchée et très abîmée au cours des bombardements alliés de 1943-1944. Il a été procédé en 1947-1948 à un déblaiement des décombres ainsi qu'à quelques menues réparations. Elle est classée monument historique depuis le 11 avril 1947.

Descriptif du monument

Tour à canon de forme quasi-circulaire de 60 mètres de diamètre dont l'épaisseur de mur varie de 5 m à 3 m, elle comprend un noyau central, une batterie basse casematée avec huit embrasures, une plate-forme au niveau de l'accès par un pont-levis, une terrasse supérieure protégée par une muraille massive formant parados. Elle est ceinturée par un large fossé. Plusieurs modifications de l'ouvrage ont été effectuées au cours du temps : ajout de deux batteries basses à la fin du XVIIe siècle dont les embrasures sont aujourd'hui bouchées . implantation d'une caserne sur la plate-forme puis d'un logement de gardien . aménagement des terrasses supérieures pour recevoir l'artillerie DCA.

Le noyau central renferme un ensemble de locaux disposés sur trois niveaux superposés, reliés par des escaliers à vis. Outre deux citernes, on y trouve des salles voûtées servant de magasins et de cachots. L'ensemble était à l'origine éclairé par la lumière naturelle. Les neuf alvéoles casematées sont desservies par une galerie annulaire. Une rampe à canons reliant le magasin aux terrasses supérieures permettait l'acheminement de l'artillerie et des munitions.

 

Ce monument historique, dont le ministère de la défense est affectataire, fait partie d'un protocole Culture Défense, signé le 17 septembre 2005.

 

Renseignements pratiques :

Office du tourisme de Toulon

Place Raimu 83000 Toulon

Tél. : 04 94 18 53 00

 

Quizz : Forts et citadelles

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Infos pratiques

Adresse

Avenue de la Tour Royale 83000
Toulon
Tél. : 04 94 18 53 00

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Accessibilité toute l'année

Plateau de Californie

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Sculpture de Haim Kern. ©la paisible GCCD - Source : Jalons pour l'Histoire sur le Chemin des Dames

A proximité de l'Ailette, le Plateau de Californie est un haut lieu de mémoire de la Grande Guerre

Le Plateau de Californie, à proximité de l'Ailette dans le secteur géographique du Chemin des Dames, est un haut lieu de mémoire de la Grande Guerre associé à la vaine offensive de Nivelle en avril 1917 et aux mutineries.

Le site tire son nom d'un saloon américain appelé "La Californie" crée par Henry Vasnier avant 1914. S'y trouvait alors aussi un service d'hôtellerie, un zoo, et un jardin exotique de plantes amérindiennes, à côté de vignes, de terres agricoles et maraîchères et de bois. Le 18e Régiment d'Infanterie (R.I.) est étroitement lié au destin de ces lieux.

Placé en réserve au moment de l'assaut du16 avril 1917, il est engagé à partir du 4 mai, lors de la prise de Craonne et du plateau de Californie, combats au cours desquels il perd 40% de ses effectifs. Traumatisés, ses hommes, alors au repos à Villers-sur-Fère, refusent de rejoindre le front le 27 mai 1917, initiant ainsi les premières mutineries.

Douze soldats sont déférés devant le conseil de guerre le 7 juin . cinq sont condamnés à mort au motif de "révolte sous les armes", dont un est gracié, un autre s'échappe et trois sont fusillés, le 12 juin à Maizy. La colline de Craonne est classée zone rouge, au même titre que 18 000 autres hectares dont les sols ont été totalement détruits par l'intensité des combats, et dont la plus grande partie allait être confiée à l'Office national des forêts. Des pins y ont été plantés.

Sorti de l'oubli depuis les années 1990, l'endroit a fait l'objet d'aménagements : belvédère, table d'orientation, parking, signalétique, sentiers balisés au coeur des vestiges de tranchées et des trous d'obus.

Sculpture- monument édifié à la mémoire des soldats du 18e R.I. sur un ancien abri bétonné allemand.

Cette réalisation est une commande publique du ministère de la culture et de la communication, en partenariat avec le conseil général de l'Aisne. Le sculpteur Haim Kerner en est l'auteur.

Edifié en 1998 à la mémoire des combattants de toutes les guerres, ce monument de bronze teinté en bleu-horizon, est constitué de têtes toutes identiques, emprisonnées dans du fil de fer barbelé symbolisant les mailles de l'histoire avec l'inscription "Ils n'ont pas choisi leurs sépultures". Il est inauguré le 5 novembre 1998, à l'occasion du 80e anniversaire de la victoire de 1918, par le Premier ministre Lionel Jospin.

Plaque au 18e R.I.

Cette plaque dédiée au 18e R.I. se situe sur le plateau de Californie, à l'extrême rebord oriental. Elle a été implantée en 1927 sur le sommet d'un ancien abri bétonné allemand, et porte la dédicace : "À la gloire du 18e R.I. de Pau (Béarn - Pays Basque - Gascogne), régiment d'élite chargé d'enlever le plateau de Craonne, position jugée inexpugnable, l'a pris d'assaut dans un élan superbe. Citation à l'armée - 4-5 mai 1917".

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Infos pratiques

Adresse

02160
Craonne

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Accès libre

Montormel-Coudehard

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Mémorial de Montormel-Coudehard. Source : site memorial-montormel.org

Ce mémorial a été construit en 1994, à l'occasion du 50e anniversaire de la bataille de Normandie

L'espace muséographique de Coudehard - Montormel, unique en son genre, est situé au coeur de la poche de Falaise, là où finit de s'effondrer sous les coups Alliés la puissante machine de guerre allemande.

L'espace muséographique se compose d'un monument-exposition extérieur et d'une visite guidée au sein du mémorial, qui propose un programme annuel et aux alentours une visite libre du champ de bataille.

Le monument a été érigé pour le 20e anniversaire de la bataille, en 1965. Son architecture sobre invite à la réflexion sur le sens des événements tragiques qui se sont déroulés ici, et commémore le sacrifice des soldats polonais tombés "pour notre liberté et la votre".

Le mémorial a été construit en 1994, à l'occasion du 50e anniversaire de la bataille. Inséré dans le flanc de la colline 262, à l'endroit où les chars polonais vinrent s'installer l'après-midi du 19 août 1944, il se compose naturellement dans le paysage.

Le programme annuel, ouvert à tous, propose des découvertes guidées dans la poche de Falaise, projections de films, et animations culturelles diverses.

Les alentours du mémorial identifiés par le circuit "Août 1944" permettent de repérer les endroits stratégiques âprement disputés au cours des combats de la poche de Falaise et de rendre hommage aux combattants. Témoignage des efforts conjugués de quatre nations alliées à vaincre un ennemi commun, l'espace muséographique de Coudehard - Montormel constitue une plongée inoubliable dans l'enfer de la bataille de Normandie, dont la découverte constitue immanquablement une expérience d'une rare portée pédagogique.

 

Mémorial de Montormel-Coudehard

"Les Hayettes" 61160 Montormel

Tél. : 02 33 67 38 61

Fax : 02 33 67 38 72

E-mail : memorial.montormel@worldonline.fr

 

Ouverture :

Du 1er mai au 30 septembre : Tous les jours : 9h30 - 18h00

Du 1er octobre au 31 mars : Mercredi / Samedi / Dimanche : 10h00 - 17h00

(Les autres jours sur réservation pour les groupes)

Du 1er au 30 avril : Tous les jours : 10h00 - 17h00

 

Tarifs :

Adultes 5€
Groupes 4€
Etudiants et enfants de plus 12 ans 3,50€
Enfants (moins de 12 ans) 2,50€
Anciens combattants 4€
Veterans Seconde Guerre Mondiale Gratuit

 

Mémorial de Montormel

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Infos pratiques

Adresse

Les Hayettes 61160
Montormel
Tél. : 02 33 67 38 61 - Fax : 02 33 67 38 72

Tarifs

Adultes 5€Groupes 4€Etudiants et enfants de plus 12 ans 3,50€Enfants (moins de 12 ans) 2,50€Anciens combattants 4€Veterans Seconde Guerre Mondiale Gratuit

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Du 1er mai au 30 septembre, tous les jours : 9h30 - 18h00Du 1er octobre au 31 mars, mercredi / samedi / dimanche : 10h00 – 17h00.(Les autres jours sur réservation pour les groupes)Du 1er au 30 avril, tous les jours : 10h00 – 17h00

Fermetures annuelles

du 15 décembre au 15 janvier

Le moulin de Laffaux

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Le moulin de Laffaut. Source : http://dictionnaireduchemindesdames.blogspot.fr

Entre l'Aisne et l'Ailette, un champ de mémoriaux et de stèles, fait écho aux vers de Louis Aragon "Voyageur, souviens-toi du moulin de Laffaux"

Entre l'Aisne et l'Ailette, non loin de la route nationale n°2 (route Soisson-Laon), un champ de mémoriaux et de stèles, fait écho aux vers de Louis Aragon "Voyageur, souviens-toi du moulin de Laffaux".

La prise de la position du moulin de Laffaux aurait du être une étape de l'offensive de masse planifiée par le général Nivelle, commandant en chef des armées françaises du nord et du nord-est, dans le secteur du Chemin des Dames. Cette offensive fait près de 140 000 morts en quelques jours.

La 6e armée du général Maistre se lance à l'assaut du plateau de Laffaux le 5 mai à 4 H 45, au sud-est de Vauxaillon. Le 1er Corps d'Armée colonial est chargé de la prise du secteur Vauxaillon-Fruty. Les marsouins de la 3e D.I., les cavaliers à pied du 4e, 9 e et 11 e cuirassiers et les fantassins du 228 e et du 329 e R.I., appuyés par les chars du groupement Lefebvre, prennent la tranchée du Cacatoès et avancent sur le plateau de Moisy, enlèvent les tranchées du Rossignol, de Pertuisane, de la Rade, ainsi que la ferme Mennejean.

Les 9 e et 11 e cuirassiers avancent de part et d'autre du moulin de Laffaux. Les offensives à la grenade permettent la prise des tranchées du Môle, du Mousse, du Rouge-gorge, alors que les chars du capitaine Robinet parviennent dans les environs de la carrière de Fruty et, dans un mouvement de retour, viennent à bout des derniers îlots de résistance dans le secteur du moulin de Laffaux. Les combats reprennent le 6 mai, à 16h00. Soutenue par un tir de barrage de l'artillerie, l'armée française est engagée dans le secteur nord-est de Vauxaillon. Les coloniaux sont tenus en échec au Mont des Singes mais le 4e cuirassier prend la position du château de la Motte et le 9e nettoie le Ravin d'Allemant. La contre offensive allemande est contenue. Après deux jours d'âpres combats, la position du plateau de Laffaux est acquise. 12 appareils seront perdus pour 55 hommes hors de combat dont 3 morts. Les monuments commémoratifs rendent hommage au courage et à la ténacité de ces soldats "Morts pour la France".

 

Monument des crapouillots

Mémorial imposant en forme d'obus, ce monument rend hommage aux 12 000 artilleurs de tranchée tombés de 1914 à 1918 sur les fronts de France et d'Orient. Le crapouillot est le nom donné au mortier de tranchée français en raison de la courbe en forme de saut de crapaud qu'effectuait le projectile.

Monument aux fusiliers marins

Elevé en 1938, cette réalisation est dédiée au bataillon de fusiliers marins qui a combattu au moulin de Laffaux le 14 septembre 1918, et ce au prix de lourdes pertes : 18 officiers et 430 hommes de troupe tués. Quelques mètres derrière ce monument, se trouve l'entrée de la carrière de Fruty qui porte encore les marques des combats du 14 septembre 1918.

Monument des sténographes

Monument dédié à la mémoire des sténographes français et alliés morts pour la Patrie.

Monument au 4e cuirassiers

Ce monument a été érigé pour témoigner de la vaillance des 4 e, 9 e et 11 e Cuirassiers.

Monument au général Estienne

Cette stèle, en hommage au général Estienne, le "père des Chars français", rappelle qu'au cours des combats des 5 et 6 mai 1917, au moulin de Laffaux, les premiers chars lourds, Schneider et Saint Chamond, ont été utilisés, soit 32 chars Schneider et 16 Saint-Chamond.

Monument au 9e régiment de cuirassiers à pied

Ce monument rappelle la mémoire du capitaine René de Chasteignier, Chevalier de la Légion d'honneur et Croix de guerre . du lieutenant Michel Wagner, Chevalier de la Légion d'honneur et Croix de guerre . du sous-lieutenant Jean-Luc de Carbuccia, Chevalier de la Légion d'honneur et Croix de guerre . des officiers, sous-officiers et cavaliers du 9e Régiment de Cuirassiers à pied morts pour la France à l'assaut victorieux du moulin de Laffaux, le 5 mai 1917.

Mémorial Georges Damez

"Le 19 août 1917, après un combat aérien à 400 mètres d'ici, est tombé l'avion en flammes du sergent pilote aviateur Georges Damez, escadrille SM 106, Croix de guerre, deux citations. Un pieux souvenir à sa mémoire". Mémorial Maurice Thiriez "Ici est tombé glorieusement le 7 mai 1917, le maréchal des logis Maurice Thiriez du 9e Cuirassiers, grand chrétien et grand Français".

Mémorial Frédéric Taillefert

"Frédéric Félix Taillefert, 21e Cie du 4e Régiment mixte de zouaves-tirailleurs. Fusilier-mitrailleur d'élite, a fait preuve au cours de l'offensive du 23 octobre 1917 (bataille de la Malmaison) d'une héroïque bravoure et de la plus rare intrépidité, précédant les vagues d'assaut et facilitant leur progression par un feu nourri et ajusté. Tombé glorieusement près du village de Chavignon. Au Grand Quartier Général, le 9 avril 1919, le maréchal de France, commandant en chef des armées françaises de l'est, Pétain".

Mémorial Henri Dupouy

"À la mémoire de Henri Dupouy, instituteur à Dax, tombé ici le 7 mai 1917 à l'âge de 25 ans".

 

Monument aux morts : Moulin de Laffaux (02)

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Infos pratiques

Adresse

02880
Laffaux

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Accès libre

La Malmaison

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Le cimetière allemand de La Malmaison. Source : SGA/DMPA - JP le Padellec

Le champ de bataille du secteur de La Malmaison est situé dans la partie ouest du Chemin des Dames.

Les combats de l'année 1917

Le champ de bataille du secteur de La Malmaison est situé à une quinzaine de kilomètres, au nord-est de Soissons, entre l'Aisne et l'Ailette, dans la partie ouest du Chemin des Dames. Position stratégique intéressante, le site, repéré au XIXème siècle, est incorporé par Séré de Rivières dans son système de défense du Laonnois.

Le fort de La Malmaison, bien que rendu inutile avec l'évolution de l'armement (crise de l'obus torpille) et désaffecté au début de la guerre, est réutilisé par l'armée allemande lorsque cette dernière fortifie la zone du Chemin des Dames.

Côté français, le nombre élevé de pertes suite à l'offensive commandée par Nivelle, instaure un climat d'abattement et provoque des mutineries au sein des troupes. Les généraux Nivelle et Mangin sont limogés . Pétain succède à Nivelle. Il regagne la confiance des troupes et prépare minutieusement une offensive limitée dans le secteur de La Malmaison pour l'automne 1917.

L'assaut, lancé le 23 octobre 1917, s'achève le 26 octobre par un succès. L'armée retrouve confiance en elle et dans sa hiérarchie, les troupes impériales se replient au nord du Chemin des Dames, dans la vallée de l'Ailette. La 38e D.I. d'Afrique du général Salin et six divisions de 38 chars Schneider et 30 Saint-Chamond de l'arme spéciale (A.S.) n° 8, 10, 11, 12, 31 et 33, appuyées par 1 850 pièces d'artillerie qui ont préparé le terrain les six jours précédents, battent le terrain de Vauxaillon à Filain, le 23 octobre 1917 à 5h15.

L'A.S. 12 passe les tranchées du Casse-tête et de Leibnitz, prend la tranchée de la Carabine, avancée qui doit être mise en attente en raison de la boue. L'infanterie encercle les carrières de Bohery, prises par les hommes du régiment d'infanterie coloniale du Maroc (R.I.C.M.) du colonel Bailleul à 15h00. Le lendemain, à 6h00, le 4e Zouaves du commandant Giraud s'empare du fort de La Malmaison. Les chars de l'A.S. 31 et le 75e R.I. emportent les ravins de Fruty alors que l'A.S. 11 nettoie le ravin de Vaudesson et que le 17e bataillon de chasseurs à pied (B.C.P.), appuyé par la 4e batterie, enlève la tranchée des Oubliettes, atteignant le plateau de Chavignon.

Le 25 octobre, le 14e corps d'armée, soutenu par les Saint-Chamond de l'A.S. 10, se rend maître du village de Pinon, pendant que les chasseurs alpins entrent dans Pargny et que le 1er B.C.P. conquiert Chavignon et Les Bruyères.

L'armée française atteint les rives de l'Ailette.

Bilan : 8 000 tués, environ 30 000 blessés, 11 500 hommes capturés côté allemand . 14 000 hommes blessés et tués côté français. Prise de 200 canons, 222 Minenwerfer, et 720 mitrailleuses allemands.

 

La stèle des Zouaves rappelle l'héroïsme du 4e Zouaves du R.I.C.M., du 4e Zouaves Tirailleurs et 3e Tirailleurs algériens de la 38e D.I. qui soutenus par le 32e régiment d'artillerie de campagne (R.A.C.) et commandés par le commandant Giraud (futur général), ont enlevé le fort de La Malmaison le 23 octobre 1917, capturant 600 hommes et 17 canons allemands.

Le monument au régiment d'infanterie coloniale du Maroc (R.I.C.M.) du colonel Bailleul, rend hommage au courage et à la ténacité de ces hommes dans le secteur des carrières de Bohery.

Cimetière allemand 1944

Le cimetière allemand de La Malmaison, dans la partie ouest du Chemin des Dames, rassemble les corps des soldats du Reich tombés lors de la Seconde Guerre mondiale, en particulier en 1944 pendant l'offensive alliée de la Libération, notamment lors de la percée d'Avranche.

La convention franco-allemande de 1954 a transformé le site provisoire de La Malmaison en cimetière allemand définitif. 11 841 corps reposent dans ce lieu inauguré le 21 août 1965.

Les premiers corps ont été ramenés dès 1941 par trains spéciaux des sites des monts de l'Aisne (offensive de 1940). Une grande campagne de regroupement menée par les services français et le Volksbund à l'été 1960 a eu lieu dans les six départements limitrophes du Fort de la Malmaison.

Cette campagne a aboutit au regroupement des corps de 68 00 soldats de la Wehrmacht, réinhumés dans le cimetière allemand de La Malmaison.


Cimetière allemand 1944

Volksbund Deutsche Kriegsgräberfürsorge e.V. Bundesgeschäftsstelle Werner-Hilpert-Straße 2 D 34112 Kassel

Tel. : 0180 / 570 09-99 

Fax: 05 61 / 70 09-221

E-Mail: info@volksbund.de

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Infos pratiques

Adresse

Fort de la Malmaison 02000
Chavignon
0180 / 570 09 99

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Accès libre

Courriel : info@volksbund.de