Les enjeux de la libération de Paris : rétablir la légalité républicaine et restaurer le rang

Partager :

Le général de Gaulle, chef du Gouvernement provisoire de la République française et Winston Churchill, Premier ministre britannique descendent les Champs-Élysées devant une foule immense lors de la cérémonie du 11 Novembre 1944 à Paris

En dotant dès l’automne 1940, avec le Conseil de défense de l’empire, la France libre d’institutions politiques, le général de Gaulle entend non seulement imposer la souveraineté de son mouvement sur les territoires ralliés mais aussi procéder à l’établissement d’un État, à la fois continuateur de la légitimité nationale et instrument de rénovation. Toute son action politique jusqu’à la capitulation des forces de l’Axe, repose sur ce leitmotiv : incarner la légitimité de la France au combat, ne pas être le chef d’une quelconque "légion de combattants" au service des Britanniques mais bien le représentant d’institutions françaises dotées des attributs du pouvoir régalien.

Le débarquement de Provence (15 août 1944)

Partager :

Août 1944. Italie, golfe de Tarente, soldats de l'Armée B en partance pour les côtes de Provence à bord d'un chaland LCT (Landing Craft Tank)

Le débarquement allié sur les côtes provençales qui commence dans la nuit du 14 au 15 août 1944 est très loin d’être improvisé. Le projet et son opportunité sont débattus à plusieurs reprises lors des conférences interalliées de 1943. Il est de nouveau évoqué à la conférence Eureka de Téhéran, en novembre-décembre 1943, à laquelle participe, pour la première fois, l’Union Soviétique en la personne de Joseph Staline.

Le débarquement de Normandie et l’opération Overlord

Partager :

Troupes du 7e corps d'armée américain débarquant sur la plage d'Utah Beach. © IWM (EA 51046)

On résume souvent, et faussement, l’opération Overlord au seul débarquement en Normandie, du 6 juin 1944 : cette représentation est en partie forgée par le film The Longest Day (« Le jour le plus long ») adapté du bestseller de Cornelius Ryan et sorti en 1962. La mise en scène insiste logiquement sur les combats du Débarquement, suggérant que le succès d’Overlord s’est joué le premier jour, sur les plages.

Le musée de la bataille de Fromelles

Partager :

©MEL MBF

Les 19 et 20 juillet 1916, la Bataille de Fromelles se déroule sur 4 kilomètres de front. Australiens et Britanniques déclenchent l’assaut contre les positions allemandes. Cette attaque provoque la mise hors de combat de près de 8 500 hommes toutes armées confondues (tués, blessés, prisonniers et portés disparus).

En 2009, une équipe d’archéologues met au jour les corps de 250 soldats australiens et britanniques disparus à Fromelles. Une campagne d’identification commence ; elle est toujours en cours. Avec chaque nouvelle identité, c’est l’histoire d’un soldat qui continue de s’écrire. Inauguré en 2014, le Musée métropolitain de la Bataille de Fromelles retrace ces évènements à travers une riche collection d’objets, notamment archéologiques et la mise en valeur des histoires de ces soldats qui font la grande Histoire.

Le Musée métropolitain de la Bataille de Fromelles propose des visites, des ateliers et des manifestations toute l’année, auprès de tous les publics (scolaires et grand public). Chaque année une à deux expositions temporaires sont présentées au public, auxquelles sont associées une programmation culturelle complète.

 


 

 

> Retourner aux résultats

Infos pratiques

Adresse

Rue de la basse ville 59249
Fromelles
03 59 61 15 14

Tarifs

Plein tarif : 5€ / Tarif réduit : 3€ (étudiants, demandeurs d’emploi, visiteurs de plus de 60 ans, famille nombreuses, anciens combattants, accompagnateur d’une personne présentant un handicap et détentrice d’une carte d’invalidité, tour opérateur, battefield tour) / Gratuité : moins de 18 ans, minima sociaux, invalides civils et militaires, détenteurs de la C’Art ou d’un City pass, détenteurs de la carte ICOM, guides, enseignants, journalistes, membres de l’association FWTM, chauffeur de bus

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Ouverture du 9h30 à 17h30 sans interruption / Fermeture de la billetterie à 17h / Fermé le mardi

Fermetures annuelles

Fermeture les dimanche et lundi de Pâques, le 1er mai, 1er novembre, 25 décembre et 1er janvier / Fermeture du Musée du 22 décembre 2023 au mardi 2 janvier 2024 inclus / Fermeture annuelle en février (de 4 à 5 semaines)

Un insigne pour le ralliement de Madagascar à la France Libre

Une photographie signée par les plénipotentiaires de l’Armistice

La nécropole nationale de Zuydcoote

Partager :

Nécropole nationale de Zuydcoote. © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_Zuydcoote

 

Créée en 1921 à proximité d'anciennes antennes médicales de campagne, la nécropole nationale de Zuydcoote regroupe initialement les soldats ayant succombé à leurs blessures dans différents hôpitaux de Dunkerque en 1914-1918, puis à partir de 1953 y sont réunis les corps des combattants morts pour la France en 1940 lors de l’opération Dynamo.

Aujourd’hui, ce cimetière national rassemble 2 053 corps de combattants français dont 2 037 en tombes individuelles. Une tombe collective rassemble les restes mortels de seize soldats. A leurs côtés reposent un Russe mais aussi 201 Allemands dont 31 reposent en ossuaire.

Cette nécropole est composée de trois carrés, le carré français 1914-1918, le carré français musulman 1914-1918 et le carré français 1939-1945 qui comprend 917 soldats et résistants du Nord, et 14 Espagnols affectés à des compagnies de travailleurs. Un cimetière militaire britannique regroupant 177 corps jouxte la nécropole de Zuydcoote.

En 1914, dès le début des opérations, les hôpitaux civils et militaires de Dunkerque et de la région accueillent de nombreux blessés venus du front de l’Yser. Très vite, ces structures sont saturées. Écoles, collèges, hospices ou bien encore, le sanatorium de Zuydcoote, ou les casinos de Malo et Malo-Terminus sont réquisitionnés pour recevoir un nombre croissant de blessés.

Les batailles de l’Yser, 1914-1918

Après l’abandon d’Anvers et la retraite des Flandres, les armées belges, françaises et britanniques, organisent une nouvelle ligne de front sur l’Yser, entre les rives de la mer du Nord et Dixmude. Long d'une quinzaine de kilomètres, ce secteur est âprement disputé. Pour endiguer les assauts répétés des Allemands, les Belges résistent vaillamment en utilisant tous les moyens possibles. Ainsi, à l'automne, les digues sont rompues, inondant le no man’s land et les tranchées ennemies. Depuis le 16 octobre, les fusiliers marins de la brigade du contre-amiral Ronarc’h défendent pied à pied Dixmude aux côtés du 4e bataillon du Maroc, du 1er bataillon d'Algérie et de l’armée Belge. Après 25 jours de combats ininterrompus, le 10 novembre, l'ennemi s'empare de Dixmude. Plus au sud, à Ypres, du 31 octobre au 2 novembre, l'ennemi lance de furieux assauts qui se brisent sur les lignes franco-britanniques. Aucun des adversaires n’a reculé. La première bataille d’Ypres s'achève sans réels résultats. La ville reste tout au long de la guerre au cœur des enjeux, notamment au printemps 1915 où une nouvelle arme est expérimentée : les gaz de combat.

Tout au long du conflit, de nouvelles opérations toujours plus meurtrières sont conduites dans ce secteur, notamment au printemps 1915 puis au cours de l'été 1917 où disparaissent 240 000 Britanniques.

La bataille de Dunkerque, 26 mai - 4 juin 1940

Le 10 mai 1940, les troupes allemandes se ruent sur les Pays-Bas, la Belgique et les Ardennes. Deux jours plus tard, le front cède à Sedan. Malgré une âpre résistance, les troupes françaises, submergées par les chars et l'aviation ennemie, abandonnent leurs lignes. La force blindée du général Guderian fonce vers la Mer du Nord pour couper les armées alliées dont une partie avait été engagée en Belgique. Le 20, l’estuaire de la Somme est atteint. Situés au nord, le Corps Expéditionnaire Britannique, la 1re armée française et l’armée belge se trouvent pris au piège et se replient dans le plus grand désordre dans un mince corridor entre Lille et Dunkerque. Le 24 mai, 400 000 soldats sont encerclés. Profitant d'un répit dans la progression, les Alliés organisent une impressionnante entreprise de sauvetage. Du 28 mai au 4 juin, se déroule l'opération Dynamo au cours de laquelle tous les navires disponibles, civils et militaires, sont réquisitionnés. Les bombardements de la Kriegsmarine et de la Luftwaffe ne peuvent interrompre les rotations entre Dunkerque et Douvres. Les pertes infligées sont importantes mais les ports et les plages se vident progressivement. Le 31 mai 1940, la garnison de Lille se rend. Quelques éléments français, notamment la 2e division d’infanterie nord africaine se dressent comme un ultime rempart. Les Français luttent à 1 contre 10 pour permettre, encore pour quelques heures, l'évacuation des plages. Ces unités payent un lourd tribut.

Le 4 juin 1940, les derniers défenseurs de Dunkerque cessent le combat. Près de 340 000 hommes dont un tiers de Français ont pu être évacués vers l'Angleterre mais l'opération Dynamo est un succès en demi teinte. Sur le plan humain, près de 20 000 hommes sont morts pendant les combats et l’évacuation, 35 000 sont faits prisonniers. Sur le plan matériel, nombre de véhicules et d'armes a été abandonné, détruit ou tombé aux mains de l'ennemi. Pour de longs mois, le corps expéditionnaire britannique perd ainsi sa capacité offensive.

 

> Retourner aux résultats

Infos pratiques

Adresse

59123
Zuydcoote

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Visites libres toute l’année

Les alliés préparent la paix - Février 1945

The CWGC Experience

Partager :

>> Venez découvrir les coulisses du travail de la Commonwealth War Graves Commission (CWGC), qui honore la mémoire des soldats tombés au cours des deux guerres mondiales partout dans le monde.

La Commonwealth War Graves Commission a plus de 100 ans. Aujourd’hui, les visiteurs peuvent découvrir les coulisses du travail nécessaire à la commémoration des 1.7 millions de victimes issues du Commonwealth tombées lors des deux conflits mondiaux.

The CWGC Experience est un nouveau centre de visiteurs unique qui met en lumière le travail d’une organisation remarquable au cœur du souvenir des victimes de guerre.

Notre audioguide gratuit vous accompagnera à travers chaque aspect du travail que nous faisons : de comment nous exhumons et réinhumons toujours des dépouilles de soldats aujourd’hui, au travail des artisans qualifiés qui entretiennent les monuments et mémoriaux parmi les plus impressionnants dans le monde. La visite de The CWGC Experience est indispensable pour compléter toute visite des champs de bataille du front ouest.

Sources : ©The CWGC Experience
> Retourner aux résultats

Infos pratiques

Adresse

5-7 rue Angèle Richard - 62217
Beaurains
03 21 21 52 75

Tarifs

- Gratuité - Tarif réservation parking pour véhicules de plus de 12 places : 20€ / plus de 20 places : 50€

Horaires d'ouverture hebdomadaires

9H – 16H

Fermetures annuelles

Décembre et Janvier

Site Web : www.cwgc.org

John Monash

1865-1931

Partager :

Portrait de John Monash - 1918.
Source : Wikimedia Commons - libre de droits

 

Fils d'immigrés prussiens, John Monash est né à Melbourne, en Australie, le 27 juin 1865.

Après des études au Scotch College et à l'Université de Melbourne, il travaille comme ingénieur civil, notamment à la construction d'un pont sur la Yarra River.

Parallèlement, il intègre la compagnie universitaire du 4e bataillon de la milice Victoria, en 1884, puis la brigade métropolitaine d'artillerie en 1887, année où il devient lieutenant. Capitaine en 1895, major en 1897, il est, en 1906, lieutenant-colonel dans l'Intelligence corps. À la veille de la Première Guerre mondiale, promu colonel, il est à la tête de la 13e brigade d'infanterie. Il publie en 1913 100 hints for company commanders (100 conseils pour les commandants de compagnie), un manuel de formation militaire.

À la déclaration de guerre, il prend le commandement de la 4e brigade d'infanterie de l'AIF (Australian Imperial Force), une des composantes des troupes australo-néozélandaises de l'Anzac stationnées en Égypte. Après les durs combats de la campagne de Gallipoli où, d'avril à décembre 1915, les troupes de l'Anzac subissent de lourdes pertes, le major général Monash rejoint le front Ouest en juin 1916.

Prenant la tête de la 3e division, il mène ses hommes à la victoire lors de l'assaut pour la prise de la crête de Messines, en Belgique, le 7 juin 1917, puis lors des combats de la troisième bataille d'Ypres à Passchandaele (juillet-novembre). Lieutenant général, successeur de Birdwood au commandement du corps des troupes australiennes en mai 1918, il dirige l'offensive victorieuse de juillet pour s'emparer du Hamel puis est engagé dans les opérations sur la Somme, où les positions allemandes sont balayées, à Saint-Quentin, Péronne...

Après l'armistice, directeur général du rapatriement et de la démobilisation, il organise la démobilisation et le retour des troupes australiennes. Il rentre lui-même en Australie en 1919 et, retraité de l'armée, occupe différentes fonctions civiles dont celle de directeur général de la commission d'électricité de l'état de Victoria.

Il décède le 8 octobre 1931, à Melbourne.

Il a été fait chevalier de l'Ordre du Bain par le roi George V, le 12 août 1918.

 

Source : MINDEF/SGA/DMPA