Un timbre en hommage à Missak Manouchian

Timbre arménien représentant Missak Manouchian.
© Poste d'Arménie, 2015, PD-AM exempt

Missak Manouchian entre au Panthéon, accompagné de son épouse Mélinée le 21 février 2024. Ce résistant, orphelin du génocide des Arméniens, a dirigé d’août à novembre 1943 les FTP-MOI qui menaient la lutte armée dans la capitale.

Ce groupe, constitué d’une soixantaine de combattants, est composé de toutes les nationalités, dont des Arméniens, des Hongrois, des Polonais des Roumains ou des Bulgares, ou encore beaucoup d’Italiens. Parmi ceux venus d’Europe centrale, beaucoup étaient juifs.

Entre août et novembre 1943, les FTP-MOI réalisent des dizaines d’opérations dans Paris, la plus spectaculaire étant l'attentat contre Julius Ritter, le responsable en France du Service du Travail Obligatoire (STO).

Mais le 16 novembre et après des mois de traque, Manouchian est arrêté. Lui et 22 membres de son groupe sont identifiés comme francs-tireurs et condamnés à mort devant une cour militaire allemande réunie à l’Hôtel Continental.

En parallèle, la propagande allemande réalise, via une officine collaborationniste française, une affiche représentant 10 des 22 hommes arrêtés, et listant les crimes dont ils sont accusés. L’Affiche rouge est ensuite placardée dans les rues de Paris et dans de nombreuses villes dans le but de faire de la Résistance un mouvement terroriste.

Les hommes sont fusillés le 21 février dans la clairière du Mont-Valérien, tandis que Golda Bancic est envoyée à la prison de Stuttgart où elle est guillotinée le 10 mai, les Allemands n’exécutant pas de femmes en France.