Une estampe anonyme de la bataille de Buzenval (19 janvier 1871)

©CC0 Paris Musées / Musée Carnavalet - Histoire de Paris

Le 19 janvier 1871, la bataille de Buzenval constitue l’ultime tentative du gouvernement de défense nationale pour mettre fin au siège de Paris. Depuis la défaite des armées impériales à Sedan et la chute du Second Empire, le 4 septembre 1870, les troupes prussiennes ont la voie libre pour avancer vers la capitale, qui se retrouve encerclée dès le 19 septembre. Un long siège commence, mais les Parisiens résistent. Pour démoraliser les habitants, l’ennemi bombarde la ville à partir du mois de décembre. L’étau se resserre.
Au lendemain de la proclamation de l’empire allemand dans la galerie des Glaces du château de Versailles, le 18 janvier 1871, les troupes assiégées, sous les ordres du général Trochu, tentent une dernière sortie pour briser le siège. Cette vaine tentative, mal préparée et mal soutenue, est un nouvel échec. Les Français laissent sur le champ de bataille environ 4000 tués ou blessés.

Cette estampe de la bataille de Buzenval est anonyme.

On peut simplement lire ces inscriptions au bas : « Bataille de Buzenval / Affaire du 19 janvier 1871. – Les 90e et 160e Bataillons de marche s’emparent des hauteurs de Buzenval, après avoir été mal accueillis par l’ennemi, nos intrépides Gardes Nationaux, exaspérés par la lutte allaient continuer la bataille, quand le commandant de la ligne qui les appuyait, d’accord avec leur Colonel font cesser le feu en gardant leurs positions ; deux heures se passent en attendant le moment de r’ouvrir le feu, quand l’ordre de se replier en silence et en bon ordre est arrivé ».  

Elle annonce, dans l’amertume contenu de sa légende et l’évocation du sacrifice inutile des gardes nationaux, implicitement critique vis-à-vis du commandement de l’armée régulière, le douloureux épisode à venir de la Commune.

 

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