Une médaille en hommage au maréchal Joffre


© CC0 Paris Musées / Musée Carnavalet – Histoire de Paris

Le 3 janvier 1931, le vainqueur de la Marne, le maréchal Joseph Joffre, s’éteint. Né en 1852, ce brillant élève entre à l’école polytechnique à 17 ans. Il intègre ensuite l’armée et choisit le génie afin de mettre en pratique ses capacités d’ingénieur. Accédant au grade de général de division en 1905, il devient chef d’état-major général (de l’armée) en 1911 et entame d’importants remaniements en voyant la menace allemande grandissante. Malgré son succès à la bataille de la Marne (1914), certains lui reprochent ensuite l’enlisement des armées françaises, à Verdun notamment, ainsi que les échecs initiaux de la « bataille des frontières » et les effroyables pertes des premiers mois de guerre. Le généralissime est en effet partisan de la stratégie dite du « grignotage » (guerre de positions). Il décide finalement de démissionner et est remplacé par le général Nivelle. Joseph Joffre accède toutefois à la dignité de maréchal de France en 1916 et est élu à l’académie française en 1918.

L’objet présenté est l’œuvre d’Henry Nocq (1868-1944), graveur en médailles. Il a été réalisé vers 1914 et appartient aujourd’hui au Musée Carnavalet à Paris.

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© CC0 Paris Musées / Musée Carnavalet – Histoire de Paris


À l’envers de la médaille, on peut voir le buste de Joseph Joffre (profil gauche), en uniforme décoré de nombreuses médailles militaires et de la plaque de la Légion d'Honneur, avec l’inscription, « J. Joffre. maréchal de France ».
Au revers se trouve une nouvelle fois le maréchal, debout à droite, en uniforme sous un manteau, levant le bras droit et, à gauche, une inscription sur 13 lignes disant : « Au moment / ou s'engage une bataille / dont dépend le salut du pays / ... tous les efforts / doivent être employés a attaquer / et refouler l'ennemi / une troupe qui ne peut plus avancer / devra coûte que coûte / garder le terrain conquis / et se faire tuer sur place / plutôt que de reculer... / aucune défaillance / ne peut être tolérée / 6 sept 1914 ».
Il s’agit de l’ordre du jour de la bataille de la Marne, rédigé par Joffre lui-même et qui a fait toute sa gloire. Au lendemain de cette bataille qui sauve la France, le généralissime est en effet l’objet d’un véritable culte.


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