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Libération de la poche de la Pointe de Grave

F.F.I. en progression dans le secteur de la Pointe de Grave (17)
Corps 1

Face à l'avancée alliée à l'été 1944, Hitler ordonne aux secteurs fortifiés de la côte ouest de la France de résister. Au printemps 1945, les armées de libération laissent ainsi à l'arrière des poches littorales de résistance allemande à Dunkerque, Lorient, Saint-Nazaire, La Rochelle, sur l'île de Ré, l'île d'Oléron, à Royan et sur la Pointe de Grave. Ce front est défendu par 100 000 hommes à l'abri derrière le puissant dispositif de l'organisation Todt du Mur de l'Atlantique : 1000 blockhaus, 1300 pièces d'artillerie protégés par des mines et des barbelés. Le site de la Pointe de Grave, élément du mur de l'Atlantique dans le secteur de Royan permettant aux Allemands de contrôler l'estuaire de la Gironde en direction de Bordeaux est fortifié dès 1942.

Corps 2

 

 

Les groupes de résistants, actifs dès cette époque, harcèlent la Wehrmacht. Ils conduisent des actions de sabotages dirigés contre le réseau ferré, les postes de communications, les réserves, etc., des coups de main, des opérations d'évasion et de renseignement des assiégeants.

Le général Edgard de Larminat, nommé par de Gaulle à la tête des forces françaises de l'ouest (FFO) en octobre 1944, dispose de 75 000 hommes et des blindés de la 2e DB de Leclerc, pour mener à terme sa mission de libération du territoire national. Ces troupes sont soutenues par l'aviation et l'artillerie anglo-américaine. "Le général de Larminat avait pris pour premier objectif les positions ennemies à l'embouchure de la Gironde. Sur la rive droite, Royan et ses abords, sur la rive gauche la Pointe de Grave, au large l'île d'Oléron formaient ensemble un système puissant et solidement tenu" (De Gaulle).

Le 14 avril 1945, à 6h35, l'attaque est simultanément déclenchée à la Point de Grave et à Royan. Les chars et l'infanterie, précédés par les artilleurs et les bombardiers, enfoncent les positions allemandes. Si la poche de Royan est réduite le 18 avril, il faut encore quatre jours aux hommes de la brigade de forces françaises de l'intérieur (FFI) "Médoc" du colonel Milleret, aidés par les blindés de la division Leclerc, pour obtenir la capitulation des défenseurs, le 20 avril à 20h30.

A. Freyche, témoigne de l'état sanitaire de l'armée allemande durant ces événements : "L'Allemagne qui, à l'époque, n'avait que peu de vaccinations obligatoires, n'avait pas vacciné ses troupes contre la diphtérie. La garnison qui tenait la "poche" de la Pointe de Grave-le Verdon, était soumise à une effroyable épidémie due au bacille de Klebs-Löffler. Jeune Scout, alors, breveté de la Croix Rouge, j'ai brancardé des soldats allemands que l'on voyait arriver étouffants, la langue sortant de la bouche, à l'hôpital militaire de Talence, ancien Feld-Lazareth, ancien Lycée de Talence, dans la banlieue de Bordeaux. Ces militaires ne devaient, pour beaucoup, leur survie qu'à une trachéotomie d'urgence."

 

Mindef/SGA/DMPA

 

 

  • Goupe d'infanterie. Source : DMPA/SHD

  • Brigade Carnot. Source : DMPA/SHD

  • Guetteur du groupe d'infanterie d'alerte. Source : DMPA/SHD

  • F.F.I. en progression dans le secteur de la Pointe de Grave (17). Source : DMPA/SHD