La nécropole nationale de Lagarde

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Nécropole nationale de Lagarde. © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_Lagarde

 

La nécropole nationale regroupe les corps de 552 soldats français dont 324 reposent en deux ossuaires. Créé en 1914, ce cimetière rassemble ces combattants tombés lors de la bataille de Lagarde (11 août 1914). En ce lieu, un monument rappelle les lourdes pertes consenties par les hommes de 40e et 58e régiments d’infanterie. Non loin, en direction de Bourdonnay, a été aménagé un cimetière allemand rassemblant principalement des soldats d'origine bavaroise. Dans l'église, deux vitraux rappellent de ce fait d'armes, tandis qu'une plaque commémore le rôle de la Première division de grenadiers Polonais les 17 et 18 juin 1940.

 

L’offensive de Lorraine en août 1914

Depuis 1871, l’Alsace et la Moselle sont annexées au Reichland. Le 1er août 1914, les troupes allemandes déploient par la Belgique "neutre" un large mouvement de débordement pour envelopper l’armée française. Pour sa part, le général Joffre choisit de forcer les lignes ennemies en Alsace et en Lorraine afin de reprendre les départements perdus.

Conformément au plan XVII, les 1e et 2e armées françaises attaquent en Lorraine. Le secteur est tenu par les armées sous le commandement du Kronprinz de Bavière qui ont anticipé cette action. Ainsi, l'ensemble du terrain a été fortifié et repéré, facilitant ainsi l'efficacité des tirs de l’artillerie. Marchant à découvert, les troupes françaises subissent de lourdes pertes.

Les combats de Lagarde, 11 août 1914

Le 7 août, le 40e et le 58e régiment d’infanterie (RI) s’installent à Juvelise (Meurthe-et-Moselle). Leur objectif est de couvrir la zone entre Toul et Mirecourt. En prévision des combats, une partie de ces deux régiments se déploie, le 10 août, autour de Lagarde. Devant l'avancée des Français, les Allemands abandonnent le village.

Le 10, deux batteries du 19e régiment d’artillerie, prennent position à la cote 276 à l'ouest de Xures. Vers 18 heures, ces canons tirent sur Lagarde et la côte 283 au nord-ouest de Lagarde. L'artillerie soutient la progression du bataillon du 40e RI à travers la forêt de Parroy. En soirée, les Français s'emparent du bois de Tillot. En fin de nuit, les batteries poursuivent leur manœuvre et se déploient à l'ouest de la cote 283.

Le 11, la cavalerie légère allemande attaque et s'empare de Lagarde. L’artillerie ennemie domine les batteries françaises qui ne peuvent contenir les assauts de l’infanterie bavaroise. Exposés au feu de l'artillerie et des mitrailleuses, les fantassins français sont décimés. En fin de matinée, ils se replient à la ferme de la Fourasse. Des sections des 40e et 58e RI cantonnent à Serres. L’objectif est de résister à l’ennemi. Le colonel Oddon du 40e RI, blessé, est acheminé avec des moyens de fortune à Lunéville.

Dans chacun des deux camps, les pertes humaines sont importantes. Ainsi, le 40e RI enregistrent la perte de 956 blessés, tués ou disparus. À la suite de ces combats, cette unité se replie le 13 août vers le col de Foucray et s’établit au bois de Benamont. Réfugiée dans les caves, la population de Lagarde n'enregistre aucune perte. L'issue de cette bataille est désastreuse. Des canons ont été perdus, tandis que, pour expliquer cet échec, on jette le discrédit sur les troupes du 15e corps d’armée. Quelques jours plus tard, Joffre lance l’offensive de Morhange et de Sarrebourg.

 

  • Nécropole nationale de Lagarde. © ECPAD

  • Nécropole nationale de Lagarde. © ECPAD

  • Nécropole nationale de Lagarde. © ECPAD

  • Nécropole nationale de Lagarde. © ECPAD

  • Nécropole nationale de Lagarde. © ECPAD

  • Lagarde avant guerre. © Archives départementales de la Moselle - 8 FI 0375

  • Fantassins français en position dans un champ, 1914. Vêtus d'un uniforme d'un autre temps, les soldats français en pantalon rouge garance et capote bleue sont des plus exposés aux tirs de l'artillerie et de l'infanterie allemande © Collection particulière - FBN - DR

  • Scène de combats à Morhange. © Gravure tirée du journal Le Panorama de guerre - DR

  • Bataille de Biedesdorf-Dieuze, 20 août 1914. © Archives départementales de la Moselle - 18 J 196-1

  • Fantassin allemand. © Archives départementales de la Moselle - 8 FI0806

  • Canon lourd abandonné par les Allemands sur la route allant à Sarrebourg, Lezey, novembre 1918. © Collections BDIC

  • Arrivée des premières troupes françaises dans la ville pavoisée de Dieuze, 17 novembre 1918. © Collections BDIC

  • Soldats français accueillis par un vétéran de 1870, Dieuze, 17 novembre 1918. © Collections BDIC

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    Infos pratiques

    Adresse

    Lagarde
    Au nord-est de Lunéville, D 2

    Horaires d'ouverture hebdomadaires

    Visites libres toute l’année