Marc Montalembert

1714 - 1800

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Marc René de Montalembert . Photo SHAT

 

À la fin du règne de Louis XIV, Marc René de Montalembert naît à Angoulême, le 15 juillet 1714. Issu d'une ancienne famille noble du Poitou, il est promis par sa naissance au métier des armes, et opte pour une carrière militaire. Il se distingue lors la guerre de succession d'Autriche, et devient dès 1742 capitaine des gardes du Prince de Conti. Académicien des Sciences en 1747, il est remarqué par le Duc de Choiseul qui lui donne pour mission de suivre les états-majors suédois et russe pendant la guerre de Sept Ans, au cours de laquelle il dirige notamment les opérations menées en Poméranie. Maréchal de camp en 1761, il sert par la suite en Bretagne, et prépare parallèlement un ouvrage consacré à l'art de la fortification. En effet, les dernières années de l'Ancien Régime sont marquées par un immobilisme relatif en matière d'architecture militaire. Si Cormontaigne peut être considéré comme un des héritiers de Vauban, les conceptions de Marc René de Montalembert s'opposent radicalement à celles du célèbre Maréchal.

Artilleur de formation, il préfère aux principes de Vauban une fortification concentrée, opposant à l'ennemi une grande puissance de feu servie par de nombreux canons, désormais plus précis comme plus puissants. Il est ainsi à l'origine de la création de nombreuses fonderies de canons en France, dont les forges de Ruelle, près de sa ville natale. S'appuyant sur la réorganisation de l'artillerie orchestrée par le Lieutenant-Général de Gribeauval, le marquis de Montalembert préconise d'offrir au canon une place de premier ordre dans la défense, en lieu et place du fusil préféré par l'ancien commissaire général aux fortifications de Louis XIV. Entre 1776 et 1794, il publie les onze volumes de son ouvrage capital, " la fortification perpendiculaire, ou l'art défensif supérieur à l'art offensif ". Convaincu de la nécessaire adaptation des fortifications à l'évolution de l'armement, Marc René de Montalembert préconise d'éloigner la zone des combats de l'enceinte des places fortes, et rompt avec les angles saillants et rentrants des bastions et courtines propres aux ouvrages édifiés par Vauban. Il y apparaît comme un précurseur, appelant de ses voeux l'avènement de forteresses reposant sur un tracé polygonal, renforcées de tours à canons et de caponnières, mais dépouillées d'ouvrages de défense avancée. L'agencement architectural proposé par le marquis de Montalembert dispose plusieurs forts se flanquant mutuellement, et se présentant de front face à l'ennemi.

De son vivant, ses théories ne sont guère appliquées en France. L'ouvrage éphémère élevé en 1779 sur l'emplacement du fort de la Rade (île d'Aix) est un des seuls édifices de défense construit par le marquis. Cet ouvrage à trois niveaux de feu casematés est cependant détruit dès 1783. Ce n'est qu'au XIXème siècle que d'autres forts s'inspirant des principes édictés par le marquis de Montalembert seront construits, dont le fort Boyard au large de l'île d'Aix, et la forteresse de La Ferrière à Haïti. La fortification perpendiculaire rencontre plus de succès auprès des ingénieurs militaires étrangers, notamment austro-sardes. Ainsi, le site fortifié de l'Esseillon est un remarquable exemple d'application des idées architecturales de Marc René de Montalembert. Parmi les ouvrages composant cette impressionnante barrière fortifiée, le fort Marie-Christine est sans doute le plus caractéristique des conceptions novatrices du marquis : cet hexagone régulier élevé à partir de 1819 autorise une concentration de tirs d'artillerie perpendiculaires dans un espace restreint. Convaincu par la Révolution, mais sans avoir connu l'application de ses théories sur l'architecture militaire, Marc René de Montalembert meurt le 26 mars 1800 à Paris.

 

Source : MINDEF/SGA/DMPA

Philippe Leclerc

1902-1947

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Le général Leclerc. Photo SHAT

Le 22 novembre 1902 naît à Belloy (Picardie) Philippe de Hauteclocque, cinquième des six enfants du comte Adrien et de Marie-Thérèse Van der Cruisse de Waziers. Originaire d'Artois, sa famille, de noblesse attestée depuis le XIIe siècle, a participé aux croisades, servi à Fontenoy, à Wagram et rempli des charges édilitaires. A son enfance terrienne, vécue dans un milieu traditionnel, il doit une résistance exceptionnelle et la passion de la chasse, un patriotisme ardent, une foi chrétienne ancrée dans le catholicisme romain, et que conforte l'éducation des Pères jésuites de la Providence à Amiens. Il embrasse la carrière des armes. Saint-Cyrien de la promotion " Metz-Strasbourg ", il choisit, après un premier poste en Allemagne, une affectation au Maroc, d'abord comme instructeur à l'Ecole des officiers indigènes de Dar El-Beïda, puis à la tête d'un goum lors des opérations de pacification des tribus dissidentes. Il est ensuite instructeur à l'Ecole spéciale militaire de Saint-Cyr puis admis en 1938 à l'Ecole de guerre, ce qui lui ouvre les perspectives d'une belle carrière. Entre temps, en 1925, il a épousé Marie-Thérèse de Gargan, apparentée aux Wendel, dont il aura six enfants. Le capitaine de Hauteclocque est nommé à l'état-major de la 4e division d'infanterie qui est encerclée, en juin 1940, dans Lille. Capturé, évadé, il rejoint le front pour être affecté au 2e groupement cuirassé.

Blessé, hospitalisé sur ordre, il s'échappe devant l'avance ennemie et gagne Paris à bicyclette. C'est alors qu'il décide de rejoindre le général de Gaulle à Londres en passant par l'Espagne, non sans avoir revu sa femme qui l'approuve et veillera sur leurs enfants. Le capitaine de Hauteclocque devient Leclerc. A Londres, il comprend le sens politique du combat du général de Gaulle : maintenir la France dans la guerre en tant que nation souveraine. Le chef de la France libre confie donc une mission politique au commandant Leclerc avec le ralliement du Cameroun le 26 août . Une nouvelle mission amène, le 12 novembre, le ralliement du Gabon dont Vichy voulait faire une base de reconquête de l'Afrique française libre. Les arrières assurés, le harcèlement des Italiens en Libye devient la priorité pour montrer que les Français continuent la guerre. Le colonel Leclerc est promu commandant militaire du Tchad, base logistique de ces opérations.

Le 1er mars 1941, après une préparation méthodique, Leclerc s'empare de Koufra, oasis italienne au sud-est de la Libye, première victoire exclusivement française. Leclerc jure alors « de ne déposer les armes que lorsque nos couleurs, nos belles couleurs, flotteront sur la cathédrale de Strasbourg ». L'écho de la bataille retentit jusqu'en France occupée. Un accord franco-anglais prévoit une action venant du Tchad pour faciliter l'offensive anglaise contre l'Afrika Korps sur la côte libyenne à partir de l'Egypte. Avec ses coloniaux du Tchad, Leclerc conquiert le Fezzan en 1942 et rejoint, le 26 janvier 1943, le général Montgomery, commandant la 8e armée britannique, qu'il convainc de l'engager dans la campagne de Tunisie. La « Force L », nom que portent désormais les unités de Leclerc, se distingue au combat de Ksar Rhilane le 10 mars où, avec l'aide de la Royal Air Force, elle cause de lourdes pertes à un groupement blindé allemand. Après un exil de quelques mois en Libye, le temps que le général de Gaulle s'impose au général Giraud, la 2e Division française libre (ex. « Force L ») donne naissance officiellement à la 2e Division blindée le 24 août 1943. La constitution de la 2e DB à Témara (Maroc) doit son homogénéité à son chef, alors qu'elle amalgame des hommes et des femmes d'horizons politiques et militaires multiples.

Dès la fin de 1943, de Gaulle a confié à Leclerc une autre mission politique : la libération de la capitale. La 2e DB est donc transférée en Angleterre fin avril 1944 pour parfaire son instruction. Intégrée à la IIIème Armée du général Patton, elle débarque à Utah-Beach le 1er août et reçoit le baptême du feu à Mortain. Puis elle se distingue dans les combats de la poche de Falaise. A la mi-août, le général Leclerc attend, non sans impatience, l'ordre de libérer Paris et d'y asseoir l'autorité du gouvernement provisoire. La détermination de Leclerc, les missions envoyées par le colonel Roi-Tanguy, commandant les FFI d'Ile-de-France, l'insistance du général de Gaulle ont convaincu Eisenhower de ne pas contourner la capitale. La 2e DB établit la jonction avec les FFI, force l'ennemi à la capitulation et prépare l'arrivée du général de Gaulle. Grâce à la détermination de son chef, la 2e DB a libéré Paris rapidement. Libérateur de Paris, Leclerc en est aussi le sauveur car la guerre n'est pas terminée et son unité doit livrer de durs combats au Bourget pour repousser la contre-offensive allemande. La 2e DB reprend sa progression : le 13 septembre, à Dom-paire, la coordination du feu et de la manoeuvre avec une intervention aérienne brise une attaque ennemie. Baccarat libéré le 30, Badonviller et Cirey-sur-Vezouze enlevés les 17 et 18 novembre, les Vosges sont franchies le 22. Un coup d'audace, résultat d'une préparation méthodique, permet la libération de Strasbourg. Leclerc a superbement tenu son serment de Koufra.

Rattachée à la 1re armée (de Lattre de Tassigny), le 2e DB participe à la réduction de la poche de Colmar. La campagne d'Alsace est pour elle éprouvante et coûteuse en vies humaines. Leclerc demande à être replacé dans le dispositif américain. Après une période de repos à Châteauroux, au cours de laquelle une partie de la Division, aux ordres de Langlade, participe à la réduction de la poche de Royan (15-17 avril 1945), Leclerc obtient des Alliés de participer au combat final en Allemagne avec, pour point d'orgue, la prise de Berchtesgaden et les couleurs françaises hissées sur la villa de Hitler le 5 mai.

Commandant supérieur des troupes en Extrême-Orient sous l'autorité de l'amiral Thierry d'Argenlieu, haut-commissaire et commandant en chef, Leclerc est parti pour l'Indochine avec une double mission : rétablir la souveraineté française et représenter la France à la capitulation japonaise. Son séjour à Ceylan auprès de l'amiral Mountbatten l'a convaincu que l'action diplomatique et politique devait être intégrée dans son plan de manoeuvre. Il prend la mesure, plus que beaucoup de ses contemporains, de l'importance du mouvement national au Vietnam.

Il rétablit l'ordre en Cochinchine et en Annam, fin 1945 - début 1946, et, de retour au Tonkin, prépare simultanément l'action militaire et l'action diplomatique (accords Sainteny - Hô Chi Minh du 6 mars 1946). La perception de l'homme de terrain s'oppose là aux positions de principe de ceux qui, comme de Gaulle ou d'Argenlieu, Moutet ou Bidault, craignent d'ébranler l'Union française par des mesures arrachées plus qu'accordées. Il demande alors une autre affectation. En juillet 1946, il est nommé inspecteur des Forces terrestres en Afrique du Nord, affectation interrompue par une mission en Indochine à la demande du président du Conseil Léon Blum en décembre 1946. Leclerc ne repousse pas l'hypothèse d'un accord avec les dirigeants nationalistes mais refuse tout engrenage militaire. Il décline l'offre de succéder à d'Argenlieu, craignant d'être politiquement isolé et de ne pas recevoir les moyens qu'il demande.

Il reprend ses fonctions d'Inspecteur qui ont été étendues à l'ensemble des trois armées. Face aux difficultés politiques de l'Afrique du Nord, il est favorable à une évolution plus mesurée dans le temps et moins extrême dans ses buts que pour l'Indochine. Mais, le 28 novembre 1947, son avion s'écrase dans les confins algéro-marocains près de Colomb-Béchar. Avec lui périssent sept officiers de son état-major et quatre navigants. Le 8 décembre, sont célébrées les obsèques nationales du chef dont de Gaulle écrit alors : " Jamais en lui, rien de médiocre, ni dans sa pensée ni dans ses paroles, ni dans ses actes ".

En 1952, il est promu maréchal de France à titre posthume. Son courage, sa ténacité, son ascendant sur les soldats, sa disparition soudaine, en font un personnage de légende qui entre pleinement dans l'Histoire.

 

Source : Christine Levisse-Touzé directrice du Mémorial du Maréchal Leclerc de Hauteclocque et de la Libération de Paris et du Musée Jean Moulin

Jacques Stosskopf

1898 - 1944

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Jacques Stosskopf. Photo DMPA

 

Né le 27 novembre 1898 à Paris, Jacques Stosskopf entre au service en 1917 comme aspirant d'artillerie, et reçoit la Croix de guerre à l'issue du premier conflit mondial. Il intègre l'école Polytechnique en 1920, et opte pour une carrière dans le Génie maritime en 1924.

Nommé chef de la section des constructions neuves à l'arsenal de Lorient en octobre 1939, il est promu ingénieur en chef de 1ère classe du génie maritime dès novembre, à 41 ans. Pendant les premiers mois de la guerre, il contribue à la participation importante de l'arsenal aux opérations maritimes, notamment à la mise au point du système de dragage des mines magnétiques allemandes. Dès l'arrivée des sous-marins allemands au sein du port en 1940, l'ingénieur en chef, sous prétexte d'encadrer au plus près le travail de ses ouvriers, ne cesse d'inspecter les quais. Parlant couramment l'allemand du fait de ses origines alsaciennes, Jacques Stosskopf a en effet gagné la confiance de l'occupant.

L'ingénieur autoritaire à l'aspect strict et froid est bientôt considéré par les personnels de l'arsenal comme un collaborateur zélé qui vérifie scrupuleusement, jusqu'au coeur des ateliers, l'ensemble des tâches confiées aux ouvriers français par les Allemands.

Les officiers de la Kriegsmarine s'habituent à la présence de l'ingénieur autour des alvéoles et des bassins, et lorsque les bases de Lorient-Kéroman deviennent opérationnelles à la fin de l'année 1941, ses relations privilégiées avec l'état-major ennemi lui permettent d'être l'un des rares français à pouvoir y pénétrer.

Favorisé par une mémoire hors du commun, Jacques Stosskopf observe pendant quatre ans les sous-marins qui traversent la passe de Port-Louis : Croix de fer, as de pique, poissons et sirènes, bovidés hilares d'une célèbre marque de fromage...il relève scrupuleusement les insignes peints sur les kiosques des bâtiments qui, avec les fanions de victoire, permettent d'identifier ces redoutables machines de guerre. Remarquable de discrétion, ce combattant de l'ombre tient à jour un tableau quotidien de mouvement des U-Boote, récité par coeur lors de ses rendez-vous avec le réseau "Alliance", qui transmet les précieux renseignements à l'Amirauté anglaise.

Le démantèlement de ce réseau aboutit à l'arrestation de Jacques Stosskopf le 21 février 1944.

 

Enfermé dans une baraque du camp de Schirmeck, il est transféré au camp du Struthof, où il est exécuté d'une balle dans la nuque le 1er septembre 1944, peu avant l'arrivée des alliés en Alsace.

Ayant payé de sa vie sa glorieuse contribution à la Résistance, Jacques Stosskopf est élevé en octobre 1945 au grade de Commandeur de la Légion d'Honneur par le général De Gaulle, à titre posthume.

Le 6 juillet 1946, les bases de Kéroman sont baptisées de son nom.

 

Source : Service historique de la Marine

Pierre Denfert-Rochereau

1823 - 1878

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Denfert-Rochereau. Photo SHAT

Issu d'une famille de confession protestante originaire de Jarnac, Pierre Marie Philippe Aristide Denfert-Rochereau naît le 11 janvier 1823 à Saint-Maxent, dans le département des Deux-Sèvres.

Après un premier échec, il parvient finalement à intégrer l'École polytechnique en 1842, et opte pour une carrière militaire en 1845, de son propre aveu du fait de son médiocre classement.

Sorti premier de l'école d'application de l'artillerie et du Génie de Metz, le jeune lieutenant est affecté au 2ème régiment du Génie à Montpellier en 1847. Denfert-Rochereau participe à la prise de Rome en 1849, avant d'être promu capitaine et de prendre part à la guerre de Crimée, notamment au siège de Sébastopol en 1855 où il est blessé par balle à la jambe gauche. Rapatrié en France, il enseigne cinq ans la fortification à l'école d'application de Metz, avant de partir pour l'Algérie, où il fait bâtir casernes, ponts et barrages.

Désormais titulaire du grade de lieutenant-colonel, Denfert-Rochereau reçoit le commandement du génie de Belfort. L'officier entreprend d'aménager les défenses de la ville, dont il devient gouverneur en octobre 1870. Au sud de l'Alsace, Belfort est un chef-lieu d'arrondissement, sous-préfecture du département du Haut-Rhin, alors que la France est en guerre avec les armées allemandes coalisées autour de la Prusse depuis le mois de juillet.

Dès le 3 novembre 1870, la région de Montbéliard est envahie par les puissantes armées ennemies, et Denfert-Rochereau doit organiser la résistance de Belfort, place forte barrant l'entrée de la Bourgogne. Assailli par plus de quarante mille soldats menés par Werder, Denfert-Rochereau ne dispose que d'environ quinze mille hommes, dont un modeste quart sont issus d'unités régulières de ligne. À la sommation de rendre la ville, Denfert-Rochereau aurait répondu à l'ennemi : " Nous connaissons l'étendue de nos devoirs envers la France et envers la République et nous sommes décidés à les remplir ".

Refusant la sortie des vieillards, femmes et enfants, la machine de guerre prussienne utilise dès le mois de décembre 1870 plus de deux cent pièces d'artillerie, et bombarde Belfort dans l'espoir de mettre un terme au siège. Retranché dans une casemate de la tour des Bourgeois, à la porte de Brisach, Denfert-Rochereau n'accepte pas de baisser les armes, malgré les pertes humaines au sein de ses troupes et l'aggravation de la situation sanitaire de la population civile. Le combat se poursuit après l'armistice du 28 janvier 1871, et Denfert-Rochereau ne consent à se rendre que le 13 février, sur ordre exprès du gouvernement provisoire.

Après 103 jours de combats, les assiégés, encore forts de douze mille hommes, quittent Belfort devant les Prussiens qui leur rendent les honneurs de la guerre. Cette résistance héroïque sauve l'honneur d'une France meurtrie par la défaite de Napoléon III et de Mac-Mahon à Sedan, et la reddition de Bazaine à Metz. Elle permet à Adolphe Thiers, élu chef du pouvoir exécutif de la République française le 17 février par l'Assemblée nationale, d'obtenir des vainqueurs la conservation de l'arrondissement de Belfort au sein de la France, le Traité de Francfort du 18 mai 1871 prévoyant de céder à l'ennemi le reste de l'Alsace et une partie de la Lorraine.

Elu représentant du Haut-Rhin à l'Assemblée nationale dès le 8 février, le héros de Belfort donne sa démission lors de la signature des préliminaires de paix. Élevé au grade de commandeur de la Légion d'honneur le 18 avril 1871, Denfert-Rochereau est placé en position de disponibilité du fait de ses positions républicaines affirmées, et ne participe donc pas à la répression sanglante de la Commune.

Désormais civil, il est élu dans trois départements aux élections du 18 juillet 1871, et opte pour la Charente-Inférieure, en siégeant auprès de la gauche républicaine dans une assemblée à majorité conservatrice et monarchiste. Réélu en février 1876 dans le VIème arrondissement de Paris, il s'inscrit au groupe de l'union républicaine des gambettitstes, et se range naturellement aux côtés des opposants au général Mac-Mahon lors de la crise du 16 mai 1877. Lors de son troisième mandat, il se consacre plus particulièrement aux questions militaires, et revendique notamment le rétablissement du droit de vote pour les militaires, qui en sont privés depuis 1872.

Il meurt au palais de Versailles le 11 mai 1878, et reçoit des funérailles nationales lors de son inhumation à Montbéliard.

 

Source : MINDEF/SGA/DMPA

Frédéric Bartholdi

1834 - 1904

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Frédéric Barholdi. Photo Musée Bartholdi

 

Frédéric Auguste Bartholdi naît le 2 août 1834 à Colmar (Haut-Rhin). Dès son enfance passée à Paris, il affiche des dons artistiques, et son avenir se trace au fil des visites des ateliers et monuments de la capitale, parallèlement à ses études au sein du lycée Louis-le-Grand.

De 1843 à 1851, il fréquente l'atelier du peintre Ary Scheffer, et suit pendant les vacances scolaires passées à Colmar les leçons de dessins de Mr Rossbach.

En 1852, Bartholdi s'installe dans un atelier à Paris, et exécute l'année suivante pour sa ville natale une de ses premières commandes : une statue du général Rapp, inaugurée en 1856.

À 21 ans, il entreprend un voyage au Moyen-Orient, en Égypte et au Yémen.

Remontant le Nil, il découvre une riche civilisation, dont les monuments ont survécu au temps. Ce périple enrichissant de huit mois permet à Bartholdi de ramener des croquis, dessins et photographies, et surtout de confirmer sa vocation de statuaire.

En 1857, il présente un projet de fontaine qui remporte un concours organisé par la ville de Bordeaux, mais qui n'est concrétisé que 42 ans plus tard, à Lyon, sur la place des Terreaux.

De 1863 à 1869, il réalise à Colmar le monument Martin Schongauer et la fontaine dédiée à l'amiral Bruat, entreprend un second voyage en Égypte, et sculpte son Petit Vigneron, exposé au marché couvert de Colmar.

En 1870, il réalise une première maquette de la Statue de la Liberté éclairant le Monde. Pendant la guerre, il est officier de la garde nationale, puis aide de camp du général Garibaldi et agent de liaison du gouvernement. Blessé par la perte de l'Alsace-Moselle, Bartholdi dit lors d'une discussion avec son ami Edouard de Laboulaye: "je lutterai pour la liberté, j'en appellerai aux peuples libres. Je tâcherai de glorifier la République là-bas, en attendant que je la retrouve un jour chez nous". Attaché à la concrétisation de l'amitié Franco-Américaine, il part pour les Etats-Unis.

En 1872, il réalise "la malédiction de l'Alsace", et prépare un monument funéraire des Gardes nationaux tombés durant la guerre. En 1873, la statue de Vauban est inaugurée à Avallon. En 1874, il réalise des bas-reliefs pour l'église unitarienne de Boston.

En 1875, pour l'exposition de Philadelphie, il achève une fontaine, et accomplit également une statue de Champollion. Dès lors, avec la création du Comité de l'Union Franco-Américaine, il s'attache à la confection de la Statue de la Liberté éclairant le Monde.

La main et le flambeau sont achevés en 1876, et présentés pendant 5 ans à Madison Square. Pour la ville de New-York, Bartholdi réalise aussi cette année-là une statue de La Fayette.

En 1878, la tête de la future statue de la Liberté est visible à l'exposition universelle de Paris.

De 1879 à 1884, il réalise le monument Gribeauval à Paris, le Lion de Belfort, la statue de Rouget de Lisle à Lons-le-Saunier, et celle de Diderot à Langres.

Le 4 juillet 1884, la France remet aux États-Unis la statue de la Liberté éclairant le Monde. En 1885, une réplique de quelques mètres est installée sur l'île des Cygnes à Paris, tandis que sa grande soeur est embarquée à bord de "l'Isère". La statue New-Yorkaise est inaugurée le 28 octobre 1886, d'autres copies de l'oeuvre étant installées par la suite à Hanoï et à Bordeaux.

De 1888 à 1891, Bartholdi réalise à Colmar le monument Roesselmann et le monument Hirn, puis le monument Gambetta à Sèvres.

De 1892 à 1895, il présente à Paris deux oeuvres consacrées à La Fayette et Washington et une sculpture sur la Suisse secourant Strasbourg, tandis que l'exposition universelle de Chicago accueille une statue de Christophe Colomb.

En 1898 est inauguré le monument de Schwendi à Colmar.

En 1902, il réalise pour la place des Ternes à Paris une oeuvre consacrée aux Aéronautes de la guerre de 1870, les Grands soutiens du monde (visible dans la cour du musée de Colmar).

En 1903, il achève le monument consacré à Vercingétorix pour la ville de Clermont-Ferrand, sur les bases d'une maquette créée en 1870.

Malade, Frédéric Auguste Bartholdi meurt à Paris le 4 octobre 1904.

En 1907, sa veuve lègue la maison et les maquettes de l'artiste à la ville de Colmar, où un monument en son hommage est inauguré.

En 1912 se tient à Belfort l'inauguration posthume du monument des Trois Sièges.

Le musée Bartholdi ouvre ses portes en 1922, quatre années après le retour de l'Alsace-Moselle à la France.

Parmi ses oeuvres figure le monument du Sergent Hoff, Héros de la guerre de 1870, au cimetière du Père-Lachaise (division 4).

 

Source : Musée Bartholdi

Ferdinand Foch

1851-1929

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Le maréchal Foch. Source : SHD

 

Foch naît à Tarbes, en 1851, au sein d'une famille bourgeoise et pieuse.

Lycéen travailleur et brillant, il devient bachelier ès lettres puis ès sciences. Envoyé à Metz en 1869 pour y préparer l'Ecole polytechnique, il connaît l'occupation prussienne qui s'abat sur la Lorraine.

Épreuve déterminante ? À Polytechnique, il choisit la carrière des armes. Capitaine à 26 ans, ami de Gustave Doré, il se marie en 1883.

Élève à l'École de Guerre en 1885. il y professe de 1895 à 1901, avant d'en devenir le commandant en 1908. Déjà, deux ouvrages ont regroupé ses conceptions stratégiques. "La réalité du champ de bataille est qu'on n'y étudie pas . on fait simplement ce que l'on peut pour appliquer ce que l'on sait . dès lors, pour y pouvoir un peu, il faut savoir beaucoup et bien" (Foch. in "Principes de guerre").

Août 1914 : la guerre éclate.

Général depuis 1907, Foch commande alors le 20e corps d'armée à Nancy. Le 29 août, il prend la tête des unités qui vont former la 9e armée, se distinguant dans la bataille des marais de Saint-Gond, opération capitale dans la première bataille de la Marne. Il coordonne ensuite le groupe des armées alliées du Nord qui arrêtent les Allemands dans leur "course à la mer", puis dirige les offensives d'Artois en 1915 et celles de la Somme en 1916.

Mais l'impact du résultat de celles-ci, jugé insuffisant, s'ajoutant à des rivalités internes, entraîne une disgrâce provisoire du général. En 1917, la situation militaire des Alliés est inquiétante : échec du général Nivelle sur le Chemin des Dames, mutineries, effondrement de l'empire russe, déroute italienne... Foch est rappelé comme chef d'état-major général de l'Armée.

Désigné comme généralissime des troupes alliées, il bloque l'offensive allemande en avril 1918 et lance la contre-attaque décisive du 18 juillet. Le 11 novembre, il a le sentiment du devoir accompli. Mais il songe aussi aux millions de soldats morts - dont son fils et son gendre - et il sait qu'il faut aussi gagner la paix. "Je ne fais pas la guerre pour la guerre. Si j'obtiens par l'armistice les conditions que nous voulons imposer à l'Allemagne, je suis satisfait. Le but étant atteint, nul n'a le droit de faire répandre une goutte de sang de plus". (Mémoires du maréchal Foch, t. II. p. 285).

Les honneurs l'auréolent : il est maréchal de France, de Grande-Bretagne et de Pologne, académicien, titulaire de 37 décorations françaises et étrangères, Président du Conseil supérieur de la guerre. Conseiller lors de la conférence qui s'ouvre le 18 janvier 1919, il ne réussit pas à imposer sa conception d'une paix exigeant le Rhin comme frontière de l'Allemagne plutôt que fondée sur d'hypothétiques promesses.

Déçu par les clauses du traité, il veut faire entendre sa voix en se présentant aux élections présidentielles de 1920. Son échec lui fait renoncer à la politique. Il voyage, écrit ses mémoires, ne cessant de défendre sa conviction : une nation moralement forte, puissamment armée, est nécessaire pour éviter que ne recommence la guerre. L'isolement de la France, le marasme économique qui se profile, la déliquescence des traités de paix, assombrissent d'autant ses dernières années.

Le 20 mars 1929 s'achève une vie placée sous la devise : "Que soit vaincu celui qui ne veut vaincre". Le nom de Foch est lié à la victoire de 1918, et c'est symboliquement que de très nombreuses municipalités en ont baptisé une rue, une place, un boulevard : le maréchal Foch est incontestablement l'un des personnages historiques les plus évoqués dans les villes de France.

 

Source : MINDEF/SGA/DMPA/SDACE

Charles Mangin

1866 - 1925

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Le général Mangin. Photo SHAT

 

Né à Sarrebourg (Moselle), Charles Mangin (1866-1925), participa, à la tête des tirailleurs sénégalais, à la mission Congo-Nil en 1898-1900 sous les ordres de Marchand. Colonel au Maroc avec Lyautey, il prit Marrakech.

Général, il commande en 1914-15 une brigade d'infanterie puis une division, la 5e D.I. de Rouen, lors de la bataille des frontières, sur la Marne, en Artois. Le 22 mai 1916, il attaque en vain le fort de Douaumont (Meuse) puis, toujours à Verdun, il dirige les offensives de reconquête aux côtés de Nivelle.

En 1917, il est au Chemin des Dames, chef de la 6e armée. L'attaque s'enlisant, il est limogé. Il revient en 1918 commander la 10e armée avec laquelle il effectue la célèbre contre-attaque du 18 juillet à Villers-Cotterêts où il brise l'ennemi. Vainqueur dans l'Aisne à l'automne, il rompt le front allemand, libère Soissons et Laon.

L'armistice annule son offensive prévue en Lorraine. Il entre à Metz le 19 novembre, atteint le Rhin à Mayence le 11 décembre, occupe la Rhénanie.

Convaincu de la valeur des troupes sénégalaises, c'était un partisan ardent d'une armée africaine ("la Force noire") plus nombreuse et plus puissante, au service de la France. Pour l'anecdote, rappelons que de 1906 à 1922, son fidèle ordonnance fut un Bambara de haute stature, Baba Koulibaly, qui veilla jour et nuit sur lui avec dévouement et une ostentation que le général appréciait, étant lui-même volontiers théâtral. Mangin tel qu'il était, adoré ou détesté, a vraiment incarné le type de l'officier colonial, infatigable, tempétueux, dominant les hommes et forçant les événements.

 

Source : MINDEF/SGA/DMPA

Georges Guynemer

1894 - 1917

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Georges Guynemer devant son Spad. ©SHDAI

 

 

 

 

Georges, Marie Guynemer naît à Paris le 24 novembre 1894.

À la déclaration de guerre, il tente de s'engager dans l'infanterie, puis dans la cavalerie, mais est à chaque fois refusé en raison de sa faible constitution physique. Il parvient à s'engager dans l'aviation et obtient son brevet de pilote en mars 1915. Au sein de l'escadrille des Cigognes, il se révèle rapidement un pilote de chasse d'une audace et d'une habileté extraordinaires. Il est plusieurs fois cité, plusieurs fois décoré.

Devenu un mythe vivant, le capitaine Georges Guynemer disparaît en mission (« en plein ciel de gloire », dira l'ultime citation qui lui a été accordée), au-dessus de Poelkapelle (Belgique), le 11 septembre 1917, aux commandes de son appareil, le Vieux Charles. Ses 53 victoires homologuées font de lui l'un des « As » de l'aviation française de la Première Guerre mondiale.

Sa devise, « Faire face », a été reprise par l'Armée de l'air.

 

Source : MINDEF/SGA/DMPA CEROd - ©SHDAI

 

 

 

 

 

 

René Quillivic

1879-1969

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René Quillivic dans son atelier. Source : www.ibretagne.net

Une identité bretonne affirmée 

René Quillivic est né à Plouhinec dans le Finistère en 1879, d'un père paysan-pêcheur.

Il commence sa formation de sculpteur, sans que rien ne le prédestinait à cela, à l'atelier de menuisier-charpentier de son village.

Parvenu à obtenir une bourse d'étude grâce au député puis sénateur du Finistère Georges Le Bail, il entre ensuite à l'École nationale des Beaux-Arts de Paris.

Durant ses années de formation, il cherchera toujours à rendre compte d'une tradition culturelle qui lui apparaît très vite originale.

René Quillivic s'illustre dans la commémoration funéraire de tradition bretonne 

Déjà, avant la guerre, il connaît la commémoration funéraire. Mais c'est surtout dans le contexte de l'après Première guerre mondiale que René Quillivic devient l'un des plus célèbres sculpteurs de Bretagne.

La presque totalité des monuments commémoratifs de Quillivic se situe dans le Finistère.

René Quillivic retrouve certains usages de la tradition des artisans statuaires de la Bretagne des XVème et XVIIIème siècles. Il s'approprie progressivement l'usage de la kersantite dans la réalisation de ses oeuvres, sous la férule de Donnart, tailleur de pierres et tombier de Landerneau. La kersantite (appelé à tort Granit de Kersanton) est une roche que l'on trouve dans le Nord-Finistère, autour de la rade de Brest. Elle a un grain dense, une couleur gris sombre, presque noire sous la pluie, peu sensible à l'érosion. « Très rapidement en fait, au rythme de ses créations monumentales, la kersantite apparaît comme la roche symbolique de la commémoration bretonne, puisque très peu de matériaux sont aussi précisément inscrits dans le sol et dans l'histoire d'un pays, ainsi que dans la durée » Sylvie Blottière-Derrien dans Monuments de Mémoire - Monuments aux morts de la Grande Guerre, Mission permanente aux commémorations et à l'information historique, Secrétariat d'Etat aux anciens combattants et victimes de guerre, 1991.

René Quillivic inscrit le choix des thèmes de ses oeuvres dans le contexte régional, proche des Bretons. Ses modèles sont des familiers, connus et reconnus des gens.

Ainsi, à Bannalec, les gens du village reconnaissent sur le monument funéraire de Quillivic la soeur du glorieux aviateur Le Bourhis. De même, à Plouhinec, il fige dans la pierre le portrait de sa propre mère. « René Quillivic a su être le promoteur d'une sculpture commémorative spécifiquement bretonne ».

 

Quelques unes de ses Oeuvres 


Le monument aux morts de Pont-Scorff (Morbihan)

L'initiative de cette oeuvre revient à la Princesse Henri de Polignac qui souhaitait rendre hommage à son époux tué le 25 septembre 1915 à Auberive en Champagne. Cette oeuvre a été réalisée par René Quillivic sous la direction de l'architecte Charles Chaussepied et de Donnart, tailleur de pierres et tombier.


Le monument de Saint-Pol-de-Léon (Finistère), inauguré en 1920

Oeuvre conforme aux souhaits du maire de la commune, le sculpteur Quillivc la réalise de concert avec l'architecte Charles Chaussepied. Le gisant représente un poilu. Aux angles de la dalle funéraire, sont représentées quatre femmes du pays : l'une d'elles porte la grande coiffe de deuil, une autre une coiffe de la campagne, la troisième une coiffe citadine et la dernière, vêtue en bourgeoise en deuil. Par ces choix « toutes les catégories sociales et tranches d'âge sont représentées : la première, âgée de 50 ou 60 ans, la seconde une veuve de 30 ou 35 ans, la troisième étant une très jeune veuve, enfin la jeune bourgeoise symbolisant une fiancée ».

 

Liste des monuments connus de Quillivic 

Finistère

  • Saint Pol de Léon
  • Roscoff
  • Guiclan
  • Châteaulin (sur Jean Moulin)
  • Pont-Croix
  • Plouhinec
  • Plouyé
  • Scaër
  • Banalec
  • Coray
  • Ile de Sein

Côtes d'Armor

  • Loudéac
  • Pleumeur-Bodou

Morbihan 

  • Pont-Scorff
 
Source : DMPA Territoire Ouest

Jean-Baptiste Estienne

1860-1936

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Le général Estienne. Photo SHAT

 

Jean-Baptiste Estienne (1860-1936), natif de Condé-en-Barrois est le « père des Chars ». Reçu premier au concours général de mathématiques des lycées de France en 1880 et reçu la même année à Polytechnique, il embrasse la carrière des armes dans l'artillerie. Curieux, il s'intéresse à l'aéronautique en plein essor puisqu'il préconise l'usage des ballons captifs puis des avions pour effectuer des réglages de tir précis. On lui confie rapidement un service aéronautique où il a notamment le capitaine Ferber sous ses ordres, qui y est affecté comme instructeur. Les pilotes qui sortent brevetés de son service participent officiellement aux manoeuvres de 1910, conférant à l'aviation une existence réelle au sein de l'armée. Mais c'est surtout en sa qualité d'officier d'artillerie que l'on retient son action. En effet, il préconise dès août 1914 la création d'une « artillerie d'assaut » par la création d'engins motorisés pourvus d'une cuirasse puis de chenilles en raison de leur plus grande solidité et leur aptitude à se mouvoir sur des terrains très variés. Si les Britanniques le devancèrent dans la réalisation du projet en construisant les tanks, il finit par convaincre l'Etat-Major, d'utiliser cette artillerie mobile pour rompre le front.

Nommé inspecteur général de l'artillerie d'assaut, il fut aussi à l'origine de la diversification des régiments blindés, selon les modes d'utilisation possibles : chars légers, chars lourds et blindés de liaison. Ses idées sur le char d'assaut, et de son utilisation, ont fortement inspiré les Allemands, et au premier titre Heinz Guderian, au sujet de la stratégie générale de la guerre de mouvement, l'arme blindée devenant une arme autonome et non plus le seul support de l'infanterie.

 

Source : François Hanscotte