La nécropole nationale de Sainte-Ménehould

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Nécropole nationale de Sainte-Ménehould. © ECPAD

 

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La nécropole nationale de Sainte-Ménehould regroupe les dépouilles de soldats français qui, malgré les soins prodigués dans les nombreux hôpitaux de la ville, ont succombé à leurs blessures. Près de 5 700 corps y sont inhumés dont 11 allemands inconnus. Créée dès 1914, cette nécropole est aménagée, après la guerre, pour rassembler les corps exhumés des cimetières militaires provisoires de la région de Bionne. Au titre de la Première Guerre mondiale, 5 486 soldats reposent en sépultures individuelles et 277 en huit ossuaires. Ce cimetière est aménagé jusqu’en 1953 afin d’y réunir 215 corps de soldats tombés dans la Marne au cours de la Seconde Guerre mondiale.

À l’extrémité du cimetière, est érigé un monument dédié Aux défenseurs de l'Argonne. Cet obélisque en briques et pierres conserve ainsi le souvenir des hommes du 10e et 18e corps d'armée (CA).

Parmi les soldats français, repose notamment le lieutenant-colonel André Agel (tombe 495). Ancien élève de Saint-Cyr, promotion du Soudan (1891-1893), cet officier supérieur, à la tête du 51e régiment d’infanterie (RI) "a été tué glorieusement le 10 novembre 1914, au pied des tranchées allemandes qu’il avait reçu l’ordre d’enlever. A donné en cette circonstance, comme déjà à maintes reprises, précédemment, le plus bel exemple de courage et de dévouement aux troupes sous ses ordres". Est inhumé aussi le corps de Thomas Ziller (tombe 521). D’origine alsacienne, ce soldat s’engage volontairement, le 4 décembre 1914, au sein du 2e régiment étranger sous le nom d’emprunt d’Eugène Girard. Passé au 57e RI en avril 1915, il succombe à ses blessures le 28 juin 1916. Cité, il est décoré à titre posthume de la croix de guerre avec palme.

En dépit du sursaut français sur la Marne en septembre 1914 et malgré les tentatives de débordement, le mouvement disparaît sur le front ouest : la "Course à la Mer" est un échec. Pour se protéger du feu de l'artillerie, les belligérants s’enterrent. C’est le début de la guerre de position.

Les batailles de Champagne, 1915

Au cours de l’hiver 1915, le général Joffre lance en Champagne des assauts destinés à "grignoter" les lignes allemandes. Localisées aux secteurs de Souain, de Perthes, de Beauséjour et de Massiges, ces opérations sont des plus meurtrières. Au cours de l'été, pour rompre le front et soutenir les Russes malmenés sur le front oriental, Joffre décide de conduire une nouvelle offensive. Cet effort principal, appuyé par une autre action en Artois, se déploie dans la grande plaine aride et crayeuse de la Champagne. Long de 25 kilomètres, le front s'étend entre Aubérive et Ville-sur-Tourbe. En face, les Allemands de la IIIe armée sont installés dans de solides tranchées et soutenus par une seconde position située à contre-pente, dissimulée des observations aériennes et hors de portée de l’artillerie. Après une préparation d'artillerie de trois jours, l'attaque est déclenchée le 25 septembre. Les Français progressent rapidement malgré des points de résistance à la butte du Mesnil. Ils sont stoppés sur la deuxième position encore intacte. Les troupes s'épuisent en luttant contre de puissantes contre-attaques. En novembre, des conditions climatiques désastreuses et l'importance des pertes obligent Joffre à renoncer à conduire de nouveaux assauts.

Les combats d’Argonne, 1915

Situé entre la Champagne et Verdun, l’Argonne constitue un verrou entre ces deux zones majeures des combats de la Grande Guerre. Sur ce massif forestier au relief accidenté, l’emploi de l’artillerie s’avère délicat et la guerre de position prend un caractère singulier. Les assauts français et allemands se transforment rapidement en de sanglantes mêlées et l’infanterie combat au corps-à-corps, dans des tranchées sinueuses souvent inondées. En 1915, malgré ces conditions éprouvantes, ce secteur reste un enjeu pour les combattants des deux camps, notamment dans les secteurs de Florent-en-Argonne et de Vienne-le-Château.

Sainte-Ménehould, une ville hôpital dans la guerre

Située à l’arrière du front de l’Argonne, la ville de Sainte-Ménehould, épargnée par les combats, occupe une place importante dans le dispositif sanitaire de l’armée française, notamment dans le traitement des soldats blessés lors des combats de Vienne-le-Château, du Four de Paris ou de la Gruerie. Située à la charnière des 3e et 4e, d’une part, puis de la 2e armée française d’autre part, la ville de Sainte-Ménehould accueille, dès 1915, de nombreuses formations sanitaires installées dans de nombreux lieux publics (gare, hôtel de ville, écoles, usine de la Talonnerie…). Au début de l’hiver 1915, les premières ambulances chirurgicales automobiles (autochir) s’y déploient à titre expérimental car la situation sanitaire s’est aggravée en raison des combats en Argonne. C’est le cas en mai de l’ambulance Marcelle-Gosset composée de 11 véhicules. Très vite, le sort des blessés s’améliore au sein de ces structures mieux organisées et mieux adaptées. En 1916, la bataille fait rage sur le front de Verdun et en raison du nombre croissant de blessés, le service de santé français se réorganise. Situés à l’ouest de Verdun, les hôpitaux de Sainte-Ménehould sont remis à niveau pour délivrer des soins adaptés aux blessés de la rive gauche de la Meuse.

L’histoire de la nécropole nationale est donc très liée au rôle que joue cette ville dans le traitement des blessés.

 

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Adresse

Sainte-Menehould
À l’ouest de Verdun, D 85

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Eléments remarquables

Monument aux défenseurs de l’Argonne des 10e et 18e corps d’armée de 1914-1918

La nécropole nationale de Bar-le-Duc

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Nécropole nationale de Bar-le-Duc. © ECPAD

 

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La nécropole nationale de Bar-le-Duc regroupe les dépouilles de 3 183 soldats dont 63 en deux ossuaires morts pour la France lors des batailles de Verdun de 1914 à 1918 ainsi que sept Britanniques. Créé dès 1914, ce cimetière est aménagé jusqu'en 1931 pour y rassembler les corps exhumés de cimetières militaires de la région de la Brionne. En 1941 puis en 1945, les corps des soldats et victimes décédés au cours de la Deuxième Guerre mondiale y ont été réunis. Parmi ces hommes, reposent six Français (dont des résistants fusillés par les troupes d’occupation le 28 août 1944, sur l’esplanade de la Fédération, Robert Lhuerre, Jean Pornot et Gilbert Voitier), un lieutenant belge, Armand Jacob, décédé à Bar-le-Duc le 15 juin 1940 (tombe n°793) et un Soviétique, Constantin Maskaloff (tombe 2804 A à D).

 

Verdun, une ville emblématique de la mémoire de la Première Guerre mondiale

Depuis les premières semaines de la guerre, la région fortifiée de Verdun est au cœur des enjeux et âprement disputée par chacun des belligérants. En 1915, se déroule la bataille des ailes. Ces opérations dans les Hauts-de-Meuse et en Argonne visent à desserrer l'étau autour de Verdun.

Mais, le 21 février 1916, l'opération Gericht conçue par le général Falkenhayn est lancée contre les positions françaises. De février à décembre 1916, Français et Allemands s'affrontent au cours de l'une des plus terribles batailles de l'histoire de la Grande Guerre. Elle débute par le bombardement de la rive droite de la Meuse et de la ville. Sur un terrain ravagé et en dépit de la résistance du 30e corps d’armée, les Allemands progressent de 6 km en quatre jours. Le 25, le fort de Douaumont tombe aux mains de l'ennemi, tandis que la 2e armée du général Pétain, assure la défense de Verdun. Il organise le front et le ravitaillement. La route Bar-le-Duc - Verdun devient la grande artère, la "Voie Sacrée". Par cet axe sont transportés, jour et nuit, hommes, ravitaillement et munitions. En avril, le front est élargi, la 5e armée allemande conduit une nouvelle action sur la rive gauche de la Meuse. Sur la Voie sacrée, axe essentiel et vital, près des trois quarts de l’armée passent à Verdun.

En juin, les défenseurs du fort de Vaux sont contraints d'abandonner cet ouvrage si vaillamment défendu. Le 23, le village de Fleury est aux mains des Allemands. Le 11 juillet, une offensive allemande échoue contre le fort de Souville, mais à partir du 1er juillet, l’opération alliée dans la Somme les oblige à dégarnir le front de Verdun.

Le 24 octobre, le fort de Douaumont est repris, puis le 2, c'est le fort de Vaux. En août 1917, les Français reprennent la cote 304 et le Mort-Homme et dégagent complètement Verdun. Le 26 septembre 1918, les Alliés attaquent de la Champagne à la Meuse. Le Bois des Caures est repris en octobre.

Pour les belligérants, la bataille est devenue "l’enfer de Verdun". Du 21 février au 15 juillet, plus de 40 millions d’obus ont été tirés. Au terme de la bataille, on recense 275 000 tués, blessés, prisonniers chez les Français. Ce chiffre est équivalent du côté allemand.

Bar-le-Duc, centre médical de l’arrière du front

Le chef-lieu du département de la Meuse devient un centre administratif, militaire et médical. Dès la mobilisation, certains bâtiments deviennent des hôpitaux de l’armée comme l’École normale ou l’École Supérieure. La salle des fêtes accueille les états-majors tandis que des établissements scolaires deviennent des cantonnements pour la troupe. À la veille de la bataille de Verdun en 1916, treize équipes assurent les soins dans les sept hôpitaux de la ville. À la gare, un hôpital d’évacuation (HOE) assure le transfert des blessés vers les différentes structures médicales du secteur, en fonction du degré de gravité des pathologies. Avec le nombre croissant des décès, un cimetière militaire est ouvert en 1915, siège de l’actuelle nécropole. La ville n’est pas épargnée par les bombardements qui engendrent de nombreuses victimes. En reconnaissance de ses sacrifices, André Maginot, député de Bar-le-Duc et ministre des Pensions remet la Croix de guerre à la ville, le 30 juillet 1920.

 

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Adresse

Bar-le-Duc
Chemin de Nauchamp

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La nécropole nationale de Rembercourt-aux-Pots

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Nécropole nationale de Rembercourt-aux-Pots. © ECPAD

 

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La nécropole nationale de Rembercourt-aux-Pots regroupe les tombes de 5 510 Français décédés lors des combats de Vaux-Marie et de l’arrière-front de Verdun de 1914 à 1918. Parmi eux, reposent quatre Russes. Deux ossuaires rassemblent près de 3 400 corps. Pour la Seconde Guerre mondiale, trois officiers du 21e régiment d’infanterie coloniale, décédés le 15 juin 1940, reposent aux côtés des combattants de la Grande Guerre. Créée en 1919, elle est aménagée en 1922 pour rassembler les dépouilles de soldats inhumés initialement dans les communes voisines de Vassincourt, Contrisson et Laimont.

Un monument à l’entrée du village rappelle le souvenir des soldats du 21e régiment d’infanterie coloniale, décédés lors des combats du 15 juin 1940.

 

Rembercourt, un village au cœur des combats meusiens de la bataille de la Marne, septembre 1914

Au début de septembre 1914, l’offensive allemande a largement bousculé l’armée française, l’obligeant à un repli ordonné qui pousse les avant-gardes allemandes à 25 km de Paris. Sur le territoire meusien, la Ve armée allemande, après avoir contourné par le nord la place forte de Verdun, oriente son offensive vers le sud, fonçant vers la trouée de Revigny et la vallée de l’Ornain. Le 4 septembre, elle prend Clermont-en-Argonne, puis investit Revigny. Elle constitue le flanc gauche du dispositif offensif allemand engagé dans ce qui devient "la bataille de la Marne". Face à elle, la 3e armée française. Après avoir étiré à l’extrême ses lignes de repli, cette force engage, comme l’ensemble du dispositif français, une contre-offensive qui se joue à l’Est de la vallée de la Meuse, sur les plateaux du barrois, et notamment autour de Rembercourt-aux-Pots, sur le plateau de la Vaux-Marie.

Du 7 au 10 septembre, sous une pluie battante, se déroulent des combats incessants, opposant le 6e corps d’armée français (CA), renforcé du 15e CA, et les VI, XIII et XVIe corps allemands. Les pertes sont importantes dans les rangs des 25e, 26e et 29e bataillons de chasseurs à pied, le 67e régiment d’infanterie (RI) et le 106e RI où un jeune officier, Maurice Genevoix, connaît son baptême du feu. Le 304e RI d’Alençon, engagé le 10 septembre sur le secteur, perd 60 % de son effectif en 10 heures (plus de 600 morts et 200 blessés dénombrés) sous le feu de l’artillerie qui écrase le plateau de la Vaux Marie et sa petite gare du Varinot. Les deux nécropoles française et allemande de Rembercourt témoignent de la violence de ces combats : des milliers de corps étaient si méconnaissables qu’ils ont été rassemblés dans des fosses communes et des ossuaires au côté des tombes nominatives. Après trois jours d’assauts et de contre-attaques où cours desquelles le village de Rembercourt est détruit, l’armée allemande se replie sur l’Argonne. Dix jours plus tard, elle crée autour de Saint-Mihiel un profond saillant, parvenant ainsi à encercler aux deux tiers la forteresse de Verdun : les fronts meusiens s’installent pour quatre années de guerre de siège.

Monument aux combattants français de la Vaux- Marie

Aujourd’hui, quelques modestes monuments rappellent le sacrifice de ces jeunes soldats français et allemands engagés au cours de ces combats d’une rare âpreté.

Dédiée aux souvenirs des Chasseurs à Pieds (BCP) et à l’ensemble des combattants tombés en ce lieu, une stèle construite par le capitaine Pol Jolibois, 29e BCP rappelle ce fait d’arme. Il fut inauguré en 1927 par André Maginot, ancien combattant et ministre des Pensions. En 1950, un cor de chasse, symbole de l’arme des Chasseurs. Ce monument porte l’épitaphe suivant : "1914 - Ici même dans la nuit du 9 au 10 septembre 1914, le 29ème Bataillon de Chasseurs à Pied appuyé par des fractions des 67e et 106e R.I. et par le 25e BCP a repoussé l'attaque menée par les troupes du Kronprinz allemand contre le centre de la IIIe Armée française. Les unités du 6e Corps occupant le front Lisle-en-Barrois-Serraucourt résistèrent héroïquement et brisèrent l'assaut de l'ennemi."

 

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Adresse

Rembercourt-Sommaisne
À 40 km au sud-ouest de Verdun, sur la D 902

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La nécropole nationale de Revigny-sur-Ornain

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Nécropole de Revigny-sur-Ornain. © ECPAD

 

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Aménagée près d’un ancien hôpital de campagne, la nécropole nationale de Revigny-sur-Ornain est créée en 1915 en vue d’inhumer les soldats ayant succombé à leurs blessures reçues sur les fronts de Champagne ou de Verdun. Agrandi dès 1922 pour y rassembler les corps d’autres soldats, ce cimetière militaire regroupe 1 313 soldats de la Grande Guerre dont 72 reposent en ossuaire. Parmi ces hommes figurent près d’un millier d’hommes tués lors des combats de Vassincourt qui se déroulèrent à l’été 1914. Au centre de la nécropole, se dresse un monument honorant le souvenir de ceux de la Champagne et de Verdun.

 

La bataille de Revigny, septembre 1914

Lors de la bataille de la Marne, Verdun et sa ceinture de forts forment un camp retranché sur lequel s'appuie solidement la 3e armée du général Sarrail. L'ennemi tente de faire tomber ce môle en lançant deux attaques l’une à l'ouest contre Revigny-sur-Ornain et l’autre à l’est contre le fort de Troyon. Ces deux actions échouent.

Le 5 septembre 1914, après avoir entamé un mouvement rétrograde, l’armée française reçoit, du général Joffre, l’ordre d’attaquer les troupes allemandes. Dans ce secteur, les hommes de la 3e armée du général Sarrail se préparent au choc. Au soir, de violents combats se déroulent. Du 6 au 10 septembre 1914 au cours de la bataille de la Marne, cette confrontation oppose la Ve armée allemande du Kronzprinz et la 3e armée. Comme l’ensemble des autres armées françaises, cette dernière manœuvre vers l'ouest par la trouée de Revigny en vue d’atteindre la forêt d’Argonne. Appuyés par le feu de leur artillerie de campagne, les Allemands progressent et s’emparent de nombreux villages abandonnés par les Français. Ainsi, Villers-aux-Vents, Brabant-le-Roi, Revigny, Laimont sont aux mains de l’ennemi. Le 7, cet effort se porte vers Saint-Dizier et la Marne en vue de contourner les Français. D’un seul élan, ces derniers ripostent et parviennent à contenir la poussée de la Ve armée. Au terme de plusieurs jours de violents combats visant à rompre le front, les Allemands se replient après avoir brièvement occupé la région.

Au cours de cet épisode, la ville est bombardée et saccagée. À la hâte, de nombreux habitants ont été évacués mais une soixantaine d’habitants et les blessés les plus atteints y demeurent, accompagnés par l’abbé Halbin.

La bataille de Verdun, 1916

Durant toute l'année 1915, le saillant de Saint-Mihiel et le massif forestier de l'Argonne sont successivement attaqués. Ces combats locaux s'enlisent et se transforment en un terrible grignotage très coûteux en effectifs.

Le 21 février 1916, l'opération Gericht est lancée à Verdun. Après un violent bombardement de la rive droite de la Meuse et de la ville, les Allemands, avancent sur un terrain ravagé. En quatre jours, ils progressent rapidement. Le 25, l’ennemi s’empare du fort de Douaumont, tandis que la 2e armée du général Pétain, se charge de défendre Verdun. Celui-ci organise le front et le ravitaillement. La route Bar-le-Duc-Verdun devient la grande artère, la "Voie Sacrée", qui alimente, jour et nuit, la défense de Verdun.

En mars, le front est élargi à la rive gauche de la Meuse, la cote 304 et le Mort-Homme. Seuls obstacles naturels contrôlant l'accès à Verdun, ces deux crêtes sont alors les positions les plus disputées de la rive gauche de la Meuse. L’offensive franco-anglaise du 1er juillet déclenchée sur la Somme contraint les Allemands à dégarnir progressivement le front de Verdun en y puisant troupes et canons. Le dernier assaut d’envergure a lieu les 11 et 12 juillet et vient buter contre le fort de Souville, à trois kilomètres seulement de Verdun. Le 24 octobre, le fort de Douaumont est repris. Le 2 novembre, le fort de Vaux est aux mains des Français. Ainsi, de février à novembre 1916, Français et Allemands vont s'affronter au cours de l'une des plus terribles batailles de l'histoire de la Grande Guerre.

Revigny, une ville de l’arrière-front

À l’arrière des fronts de Champagne et de Verdun, Revigny constitue un pivot essentiel dans l’organisation du front français. C’est pourquoi, le 21 février 1916, premier jour de l’offensive à Verdun, trois zeppelins allemands survolent la ville et ont pour objectif le nœud ferroviaire de Revigny. Pris sous les faisceaux des projecteurs, ces appareils sont la cible d'automitrailleuses de la 17e section d’auto canons. L’un d’eux, le L.Z. 77 est abattu. Parmi les 22 membres d'équipage, il n'y eut aucun survivant. Servant la propagande, la presse de l’époque relata ce premier combat anti-aérien de l’histoire. Quant aux servants de cette batterie, ils reçurent les honneurs du président Poincaré. Ce fait d’armes permit de garantir le fonctionnement de la Voie Sacrée ferroviaire, Le Meusien. Cette voie étroite permit d’assurer l’acheminement du front de Verdun.

Située à proximité de la Voie Sacrée et éloignée de la zone du front, la ville de Revigny, comme Lemmes-Vadelaincourt, accueille de nombreux blessés, près de 700 par jours. Un train chargé de blessés arrivait toutes les trente minutes. Au sein de cette unité sanitaire installée dans l’ancienne école des filles ou dans des baraquements, ces hommes sont soignés. Les plus atteints succombent à leurs blessures, tandis que les autres, les plus valides, sont évacués vers d’autres hôpitaux de l’Arrière. Parmi ces hommes décédés à Revigny figurent les officiers supérieurs, le lieutenant-colonel Jean-Louis Bourgeois du 147e régiment d’infanterie (Mort le 28 mai 1918), le colonel Raphaël Guillochon du 281e régiment d’artillerie lourde (RAL) (Mort le 2 mai 1918, et le lieutenant-colonel Louis Compadre du 86e (Mort le 30 novembre 1916). Son corps repose aujourd’hui à la nécropole de Revigny (Tombe 470). Selon la loi du 29 décembre 1915, ce sont les terres appartenant à Léon Camille Flise et Émile Hannion qui sont cédées à l'État pour créer le cimetière militaire. Y sont inhumés des combattants de Champagne, Argonne et Verdun.

 

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Adresse

Revigny-sur-Ornain
Au nord-ouest de Bar-le-Duc, D 995

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Eléments remarquables

Monument aux morts 1914-1918

La nécropole nationale de Pargny-sur-Saulx

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Nécropole nationale de Pargny-sur-Saulx. © ECPAD

 

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D’une superficie de 1 459 m², la nécropole nationale de Pargny-sur-Saulx regroupe les dépouilles de 284 soldats français morts au cours de la bataille de la Marne en septembre 1914. Créée en 1919, elle est aménagée en 1920. Par ailleurs, le cimetière rassemble les corps de trois soldats français et d’un pilote australien morts lors de la Seconde Guerre mondiale. Depuis 1931, un monument commémoratif dédié au souvenir des soldats français tombés au cours des combats de Pargny-sur-Saulx y est érigé.

 

La Bataille de la Marne - 6 - 12 septembre 1914

Le 25 août 1914, trois semaines après la déclaration de guerre et l'échec de la bataille des frontières, le général Joffre ordonne le repli général, afin de stopper la progression vers Paris de l'aile marchante de la Ire armée allemande. Malgré leur épuisement, les armées françaises font volte-face et tiennent une ligne de résistance de presque trois cents kilomètres dont Verdun constitue le pivot. Au centre du dispositif, se trouvent les 5e et 9e armées françaises, soutenues par le corps expéditionnaire britannique.

Le champ de bataille fait l’objet d’intenses bombardements et d’offensives incessantes durant lesquels les soldats se battent, parfois au corps-à-corps, pour quelques mètres carrés de terrain. Les marais de Saint-Gond, au confluent du Grand et du Petit-Morin, font ainsi l’objet de combats d’une violence extrême ; Français et Allemands occupent à tour de rôle le terrain à grand renfort d’artillerie.

Dans cette région de Pargny-sur-Saulx, l’adversaire accentue sa poussée vers l’est. Les Français, retranchés derrière le canal de la Saulx, s'opposent aux Allemands qui cherchent à franchir cet obstacle. La poussée ennemie est puissante et l’armée française ne peut tenir ses positions. À la hâte, le village est partiellement évacué. Dès le 7 septembre, les tirs d’artillerie et les bombardements détruisent une grande partie du village. Au cœur du champ de bataille, les ruines de Pargny-sur-Saulx sont occupées successivement par les Français et Allemands. La situation est critique, en particulier pour les hommes du 72e et du 128e régiment d'infanterie engagés dans de violents combats de rue. Derrière chaque mur, se dissimule une mitrailleuse. Chaque maison doit être enlevée à la baïonnette. Au cours de l'un de ces assauts, le capitaine Mordant meurt à la tête de ses hommes. Son corps repose aujourd'hui dans la nécropole.

Le 10 septembre, bien qu’en difficulté sur d’autres secteurs du front, les troupes allemandes s’emparent à nouveau de Pargny-sur-Saulx. Livré aux flammes, le village est pillé et saccagé. Pourtant, dès le lendemain, les Français le reprennent définitivement et s'élancent à la poursuite de l'ennemi. En effet, craignant que ses armées soient coupées de leurs arrières, l’État-major allemand ordonne alors le repli, dans l’Aisne où ils occupent des positions précédemment fortifiées.

Du 5 au 12 septembre, la bataille de la Marne permet de redresser une situation militaire gravement compromise et d’arrêter le plan allemand d’invasion de la France. Paris est sauvée. Mais, en dépit de ce succès militaire, les troupes anglaises et françaises, épuisées, ne trouvent pas la force de repousser l’envahisseur au-delà des frontières. Au cours des mois d’août et septembre 1914, 250 000 jeunes Français meurent, sont blessés ou portés disparus. Dans un ultime sursaut, chacun des belligérants se lance dans une course effrénée afin de prendre l’armée adverse à revers. Sans succès, ils échouent sur les rivages de la Mer du Nord. La guerre de mouvement s'enraye. Le conflit s’installe alors pour quatre ans au fond des tranchées, jusqu’à la victoire alliée en novembre 1918.

Après ce supplice de 1914, le village de Pargny-sur-Saulx est cité à l'ordre de l'armée et reçoit, le 2 juillet 1922, la croix de guerre.

 

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Pargny-sur-Saulx
À l’ouest de Bar-le-Duc, D 395

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Monument aux morts 1914-1918

La nécropole nationale de Maurupt-le-Montois

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Nécropole nationale de Maurupt-le-Montois. © ECPAD

 

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La nécropole nationale de Maurupt-le-Montois regroupe les dépouilles de 515 soldats français morts au cours de la bataille de la Marne en septembre 1914. Créée au terme des combats de 1914, celle-ci est typique des cimetières militaires du début de la Grande Guerre regroupant des tombes collectives. Il faut en effet attendre la loi du 29 décembre 1915 pour que les soldats morts pour la France bénéficient du droit à être inhumés en sépulture individuelle. L'inhumation des soldats morts sur le champ de bataille est assurée par la troupe aidée par la population civile. Ainsi, 444 corps reposent dans un ossuaire. Aménagé en 1922, ce cimetière national fait face à un monument commémoratif érigé, cette année-là, à l’initiative du général Toulorge, ancien commandant de la 5e brigade d’infanterie à la mémoire du 72e régiment d’infanterie (RI), du 128e RI, du 42e régiment d’artillerie et des 9e et 18e bataillons de chasseurs à pied.

 

La Bataille de la Marne - 6 - 12 septembre 1914

Le 25 août 1914, trois semaines après la déclaration de guerre et l'échec de la bataille des frontières, le général Joffre ordonne le repli général, afin de stopper la progression vers Paris de l'aile marchante allemande. Malgré leur épuisement, le 6 septembre 1914, les armées françaises font volte-face et tiennent une ligne de résistance de presque 300 kilomètres dont Verdun constitue le pivot. Au centre du dispositif, se trouvent les 5e et 9e armées françaises, soutenues par le corps expéditionnaire britannique.

Le champ de bataille fait l’objet d’intenses bombardements et d’offensives incessantes durant lesquels les soldats se battent, parfois au corps-à-corps, pour quelques mètres carrés de terrain. Les marais de Saint-Gond, au confluent du Grand et du Petit-Morin, font ainsi l’objet de combats d’une violence extrême ; Français et Allemands occupent à tour de rôle le terrain à grand renfort d’artillerie.

Dans ce secteur, les Allemands accentuent leur poussée vers l’est en direction de Bar-le-Duc. Ils sont aux portes de la Haute-Marne. Dans la région de Le Buisson – Sermaize-les-Bains, les Français sont retranchés derrière le canal de la Saulx qui forme une ligne de résistance. La poussée ennemie est puissante et la 5e brigade déployée dans ce secteur ne peut tenir ses positions. Le 6 septembre, le village de Bignicourt est aux mains de l’ennemi alors que de violents combats de rue se déroulent dans les ruines de Pargny-sur-Saulx. Sur l’ensemble du front, la journée du 8 est décisive pour l’armée allemande. Dans ce secteur, le sort des armes tourne en sa faveur. L’ensemble des points d’appui comme Pargny tombent. Les Français se replient sur une nouvelle ligne où les villages de Favresse et de Maurupt constituent le pivot. Au cours de la nuit, les combats s’intensifient autour de la tuilerie de Maurupt. Le 9 septembre, les Français organisent, à la hâte, la défense de cette position. Le 10 au matin, un nouvel assaut allemand est lancé. Au terme de violents corps-à-corps dans les rues, l’ennemi s’empare du village. Mais le 11 septembre, menacés d’être coupés de leurs arrières, les Allemands abandonnent ce secteur. Les Français reprennent chaque village perdu et s'élancent à la poursuite de l'ennemi. En effet, devant le sursaut sur la Marne, l’État-major allemand ordonne alors le repli, dans l’Aisne où ils occupent des positions précédemment fortifiées.

Du 5 au 12 septembre, la bataille de la Marne permet de redresser une situation militaire gravement compromise et d’arrêter le plan allemand d’invasion de la France. Paris est sauvée. Mais, en dépit de ce succès militaire, les troupes anglaises et françaises, épuisées, ne trouvent pas la force de repousser l’envahisseur au-delà des frontières. Au cours des mois d’août et septembre 1914, 250 000 jeunes Français meurent, sont blessés ou  portés disparus. Dans un ultime sursaut, chacun des belligérants se lance dans une course effrénée afin de prendre l’armée adverse à revers. Sans succès, Français et Allemands échouent sur les rivages de la Mer du Nord. La guerre de mouvement s'enraye. Le conflit s’installe alors pour quatre ans au fond des tranchées, jusqu’à la victoire alliée en novembre 1918.

Après ce supplice de 1914 où ce village est rasé à 90%, le village de Maurupt-le-Montois, comme un grand nombre de communes voisines, est cité à l'ordre de l'armée et reçoit, le 20 septembre 1920, la croix de guerre.

 

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Infos pratiques

Adresse

Maurupt-le-montois
À l’ouest de Bar-le-Duc, D 16

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Visites libres toute l’année

En résumé

Eléments remarquables

Monument aux morts 1914-1918

Laclaireau

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Source : pages14-18.mesdiscussions.net

Création  Première Guerre mondiale par l’armée allemande : bataille des frontières (août 1914).

Années Vingt : regroupement des corps exhumés des cimetières militaires de Ethe « village », de Latour « Côte des Rappes ».

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Adresse


Ethe

En résumé

Accès :

Au nord-ouest de Longwy . N 82

Superficie : 4 670 m²
Nombre de corps : Tombes individuelles : 303
Nombre de morts : 303
1914-18 : 303 Français

Eléments remarquables

Plaque commémorative des anciens du 104ème R.I. à leurs camarades tombés lors de la bataille du 22 août 1914.

Bellevue

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Source : pages14-18.mesdiscussions.net

Création : Première Guerrre mondiale par l’armée allemande. Bataille des frontières (août 1914).

 

Années Vingt : regroupement des corps français exhumés des cimetières militaires ou carrés communaux de Meix, Robelmont, Virton « Chamberlaine » qui furent désaffectés.

 

1928 : Réinhumation en ossuaire des inconnus français relevés dans la région.

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Adresse


Virton

En résumé

Accès :

A l’ouest de Longwy . N 87

Superficie : 1 540 m²
Nombre de corps : Tombes individuelles : 1 594
Ossuaires : 2 139
Nombre de morts : 3733
1914-18 : 2 445 Français
1 288 Allemands

Eléments remarquables

Monument aux morts français de la bataille du 22 août 1914.

Houdrigny

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Source : pages14-18.mesdiscussions.net

Création Première Guerre mondiale par l’armée allemande.

Bataille des frontières, août 1914.

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Adresse


Houdrigny

En résumé

Accès :

A l’ouest de Longwy . N 88

Superficie : 2 660 m²
Nombre de corps : Tombes individuelles : 323
Nombre de morts : 323
1914-18 : 323 Français

Eléments remarquables

Monuments aux morts de la bataille du 22 août 1914 des 51ème, 87ème, 91ème, 117ème, 124ème, 130ème R.I.

La nécropole nationale de Lexy

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Nécropole nationale de Lexy. © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_necropole_Lexy

 

La nécropole nationale de Lexy regroupe les dépouilles de soldats morts pour la France lors des batailles des frontières en août 1914, en particulier celles du 22 août. Erigé en 1922, le monument-ossuaire rassemble les corps exhumés sur le territoire de la commune. Surmonté d’un imposant monument, offert en 1922 par la famille de l’un de ces soldats, cet ossuaire est érigé sur une tombe collective où sont rassemblés les restes mortels de 68 soldats français.

 

La Batailles des frontières - 14 - 25 août 1914

Au début du mois d’août 1914, les troupes allemandes déploient par la Belgique, un large mouvement de débordement pour envelopper l’armée française. Et si, appliquant le plan XVII, le général Joffre choisit de forcer les lignes ennemies en Alsace et en Lorraine afin de reprendre les départements perdus en 1871, d'autres armées françaises soutenues par le corps expéditionnaire britannique essaient de contenir l’avancée allemande en Lorraine, dans les Ardennes, à Charleroi et à Mons. C'est la bataille des frontières, au cours de laquelle, du 14 au 25 août 1914, se déroulent de violents affrontements. Ces derniers préfigurent la dureté de la guerre et révèlent l’importance croissante de l’artillerie lourde et de l’aviation.

En Lorraine, du 14 au 18 août, la 2e armée française progresse rapidement. Seul le terrain accidenté ralentit cette marche. Ce n’est que le 20 août, au nord-est de Nancy, qu’elle se heurte à un ennemi supérieur en nombre. Maître du terrain et doté d’une importante artillerie de campagne, l'ennemi, placé en embuscade, harcèle les Français. Cibles de choix, sur ce plateau en pantalon rouge garance, ces derniers sont cloués sur place et rapidement débordés. Luttant au corps-à-corps pour tenir la position, les soldats français sont forcés de se replier. Du 21 au 24 août, abandonnant à leur sort des milliers de blessés, les Français entament leur retraite. Dans l'urgence, le général Joffre envoie des renforts pour tenir coûte que coûte sur le Grand-Couronné de Nancy.

Le succès de l’armée allemande est sans équivoque. Pour les Français, le bilan humain est lourd. Toutefois, la victoire allemande n’est pas totale. Non seulement l’offensive française a retenu en Lorraine des troupes ennemies qui auraient pu être engagées à l’ouest pour la marche vers Paris, mais en plus les Français se sont repliés en bon ordre. Ils n’ont perdu que peu de territoire tout en conservant Nancy. Le front se fige. Le général Joffre ordonne aux troupes de se replier sur la Marne. Pourtant harassées, elles trouvent les ressources, morales et physiques, pour reprendre l'offensive. La bataille de la Marne devient la première victoire française de la Grande Guerre.

Le monument-ossuaire de Lexy

Initiative privée, ce monument-ossuaire est typique des nécropoles du début de la Première Guerre mondiale. En effet, si le principe des tombes collectives subsiste jusqu'en 1915, le recours aux tombes individuelles se généralise dès les premiers mois du conflit. Aussi, la loi du 29 décembre 1915 accorde aux soldats morts pour la France le droit à être inhumé en sépulture individuelle. Œuvre de l'architecte Chouane, cet imposant monument est situé à proximité de l'axe Paris-Luxembourg pour être vu du plus grand nombre. Derrière ce monument, de forme pyramidale, se trouve la tombe collective.

 

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Adresse

Lexy
À l’ouest de Longwy

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Visites libres toute l’année