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Le sport et les armées à la Belle Époque

Le sport et les armées à la Belle Époque

L’Inspection générale des exercices physiques au Prytanée militaire (1888). Charles Crès. Salon de 1889. ©Claude Aubert

En 1871, l’issue tragique de la guerre franco-prussienne ouvre une période d’intense réflexion sur les causes de la défaite. Le système politique et militaire impérial a certes failli mais, au-delà, c’est l’état de préparation physique du soldat qui est interrogé : pour nombre de contemporains, le retour de la France dans le concert des puissances implique une meilleure éducation des corps. La promotion scolaire de la gymnastique et la multiplication des clubs sportifs accompagnent dès lors étroitement, dans un pays durablement marqué par « l’année terrible », le développement des sociétés de préparation militaire. La pratique sportive, tout autant que le spectacle du sport, suscitent à la fin du XIXe siècle un engouement croissant auquel n’échappent pas les armées et qui se maintient pendant la Première Guerre mondiale.