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8 mars. Journée internationale des droits des femmes

Journée internationale des droits des femmes - Chemins de mémoire

Le combat pour les droits des femmes, que cette journée du 8 mars nous invite à rappeler, s'inscrit dans une longue histoire que les femmes ont marquée de leur empreinte par leur courage et leur esprit de sacrifice.

À titre d’exemple, le droit de vote ne fut pas seulement accordé en 1944. Il fut conquis par des batailles menées depuis des siècles, de Olympe De Gouges aux femmes engagées mises à l’honneur ici. L’occasion de rappeler que l'engagement de la France depuis 100 ans pour la défense de ses valeurs ne se conjugue pas seulement au masculin.

Corps 1
13 juin 1954. Le médecin-capitaine Valérie André (1922-2025) pose devant son hélicoptère Hiller 360 au cours d'une évacuation sanitaire au Tonkin.  © Auteur inconnu/ECPAD/Défense

13 juin 1954. Le médecin-capitaine Valérie André (1922-2025) pose devant son hélicoptère Hiller 360 au cours d'une évacuation sanitaire au Tonkin. 
© Auteur inconnu/ECPAD/Défense


Ressources 

Couverture hors série femmes combattantes[Revue] - Femmes combattantes. Les Chemins de la mémoire, hors série, novembre 2023 (pdf).

L’engagement féminin n’appartient pas qu’au passé : les femmes sont de plus en plus présentes dans les armées modernes et dans les conflits actuels. Le courage n’a pas de genre ; il mérite d’être honoré sans distinction.
Couverture du livret « Aux combattantes, la France reconnaissante ».100 fiches biographiques.[Revue] - Livret des femmes combattantes. Printemps 2024.

Ce livret à destination des élus locaux, des enseignants, des scolaires et de toutes les Françaises et tous les Français retrace les parcours de vie exceptionnels de 100 femmes combattantes qui, par leur richesse et leur diversité, sont représentatives de toutes les guerres qu’a connues la France depuis 1870.
Cette somme réunie est aussi un réservoir de noms, un réservoir d’exemples illustres et inspirants dans lequel piocher quand vient le moment de nommer une rue, une école ou une place.

 

[Article] - La place des femmes dans la mémoire nationale française, par Françoise Thébaud, professeure émérite de l’université d’Avignon, ancienne fondatrice et codirectrice de la revue Clio.
 

[Article] - La place des résistantes dans la mémoire nationale allemande, par Hélène Camarade, professeur en études germaniques à l’Université Bordeaux Montaigne, membre de l’Institut universitaire de France..
 

[Article] - Les combattantes de 1870, par Jean-François Lecaillon, docteur en histoire.
 

[Article] - Des articles sur les femmes en guerre durant la Première guerre mondiale.
 

[Article] - Des articles sur les femmes dans la Résistance durant la Seconde guerre mondiale.
 

[Article] - L’effort de guerre féminin durant la Seconde Guerre mondiale, par Gilles Ferragu, Service historique de la Défense..
 

[Article] - Le corps féminin de la France libre, par Sébastien Albertelli, docteur en histoire..
 

[Article] - Les femmes engagées dans la guerre d'Indochine, par Chloé Masero, doctorante allocataire du ministère des Armées.
 

[Article] - Les chiffres clés de la féminisation dans les armées..
 

[Article] - Les femmes dans les armées, une longue histoire ! sur le site internet du ministère des Armées.
 

[Article] - La part croissante des femmes dans toutes les armées du monde, de Faye Curtis, doctorante en relations internationales au Queen’s College.
 

[Article] - L'engagement combattant des femmes, recours tactique ou choix de société ? par Lætitia Bucaille, professeure de sociologie politique-INALCO, membre de l’Institut universitaire de France.
 

[Article] - Des femmes de plus en plus nombreuses dans les armées françaises, par la Commissaire générale de 2e classe Catherine Bourdès, Haute fonctionnaire à l’égalité des droits.
 

[Article] - Les femmes de l’armée de l’Air et de l’Espace, par le Service d'information et de relations publiques de l'armée de l'Air et de l'Espace.
 

[Article] - Les combattantes kurdes, Kilian Cochet, Jeune IHEDN, étudiant en relations internationales.
 

[Article] - Les femmes guerrières du Dahomey, par Sylvia Serbin, historienne.
 

[Article] - Israël, un engagement déjà ancien, par Gilles Ferragu, Service historique de la Défense.
 

[Article] - Permanence historique de l'engagement féminin, par Michel Klen, docteur en lettres et sciences humaines.
 

[Article] - Dans la Deutsche Marine, par La rédaction.
 

[Article] - L’accès aux plus hauts grades, entretien avec l'Inspectrice générale des armées Monique Legrand-Larroche.
 

[Article] - Panthéonisation de Joséphine Baker, par la rédaction.
 

[Article] - Les sous-marins, dernier bastion ?, par Marine Ollivier, officier programme DDS, adjoint plateforme à l’officier programme d’ensemble Barracuda.
 

Die Tragende de Will Lammert
Die Tragende de Will Lammert, camp de Ravensbrück, 2013. 
© Jessica Spengler

 

Des portraits de résistantes à découvrir
80e anniversaire de l'année 1945

 

  • Simone Michel-Lévy

Rédactrice pour les PTT, Simone Michel-Lévy entre dans la Résistance en décembre 1940. Elle participe à la création en 1941 du réseau « Action-PTT » où elle met en place un système de boîtes aux lettres pour les communications secrètes. Le 1er janvier 1943, elle rejoint le réseau « Confrérie Notre-Dame » (CND), puis l’Organisation Civile et Militaire (OCM). Elle est arrêtée par la police allemande le 5 novembre 1943 à Paris. Torturée, elle est déportée le 15 janvier 1944 à Ravensbrück puis au camp de Holleichen en Tchécoslovaquie où elle travaille dans une usine d’armement, tout en sabotant la production de son atelier ce qui lui vaut d’être condamnée à mort. Elle est transférée à Flossenbürg où elle est pendue dix jours avant la libération du camp.

Portrait de Simone Michel-Lévy.

©SHD : GR 16 P 417594.
Vladimir Trouplin, Dictionnaire des Compagnons de la Libération, Bordeaux, Elytis, 2010.
Jacques Péquériau, Simone-Michel Lévy, Besançon, éd. Cètre, 2007
 
  • Pauline de Saint-Venant

Infirmière pendant la Première Guerre mondiale, elle s’installe à Nancy et ouvre une fabrique de lingerie avec son mari. Dès 1940, elle aide les prisonniers en fuite, les recueille, leur procure des cartes d’alimentation et des faux papiers et effectue des activités de renseignement dans la région de Nancy (54-Meurthe-et-Moselle). Recherchée, elle se réfugie à Lyon (69-Rhône) puis fonde et dirige le réseau d’évasion « Marie Odile », ce qui en fait une des sept femmes à la tête d’un réseau de résistance. Le réseau Marie-Odile favorise plus de 30 000 passages de la ligne de démarcation et compte plus de 80 morts et 200 déportés. Des juifs, des résistants, des Alsaciens-Mosellans refusant leur recrutement dans l’armée allemande ainsi qu’une centaine d’aviateurs alliés ont ainsi pu échapper aux recherches des polices allemande et française. Arrêtée le 4 mai 1944, elle est déportée au camp de concentration de Ravensbrück où elle meurt d’épuisement en 1945.

  • Marie-Louise Cloarec, Eugénie Mélika Djendi, Pierrette Louin et Suzanne Mertzizen

Elles s’engagent en 1943, dans le Corps féminin des transmissions (CFT) créé par le général Lucien Merlin et participe à la campagne de Tunisie. A l’automne, elle sont sollicitées pour rejoindre les services de contre-espionnage du colonel Paillole à Alger (SSMF-TR). Après un stage d’opératrice radio et de parachutiste, elles rejoignent finalement l’Angleterre le 20 mars 1943 et se portent volontaires pour accomplir une mission au profit du BCRA. Parachutées en France occupée début avril, elle sont arrêtées le 27 avril. Interrogées par police allemande, elles refusent de divulguer leurs informations et sont déportées au camp de Ravensbrück où elles retrouvent leurs camarades du CFT. Elles sont exécutées ensemble le 18 janvier 1945.

Vareuse du sous-lieutenant Marie-Louise Cloarec

  • Marcelle Henry

Après des études à Limoges (87-Haute-Vienne), et à Paris, Marcelle Henry devient enseignante, puis fonctionnaire au ministère du Travail. Peu après l’armistice, elle s’oppose à la collaboration. Au ministère du Travail, elle utilise ses responsabilités pour dissimuler les actes de résistance de ses subordonnés. En septembre 1943, elle devient agent de liaison du BCRA et participe au circuit d’évasion « VIC » qui prend en charge les officiers français et alliés en collaboration avec l’Intelligence Service. À partir de novembre 1943, elle organise l’hébergement des évadés passant à Paris. Arrêtée par la SIPO-SD en juillet 1944 et torturée, condamnée à mort, elle est finalement déportée avec le dernier convoi quittant Paris pour le camp de Ravensbrück. Libérée le 14 avril 1945, elle décède quelques jours après des suites des privations et des mauvais traitements.

Portrait de Vladimir Trouplin, Dictionnaire des Compagnons de la Libération, Bordeaux, Elytis, 2010.

©SHD : GR 16 P 290404
Musée de l’Ordre de la Libération
Vladimir Trouplin, Dictionnaire des Compagnons de la Libération, Bordeaux, Elytis, 2010
 
  • Yvonne Rudellat

Issue d’un couple franco-anglais, elle travaille à Londres depuis plusieurs années lorsque la Seconde Guerre mondiale éclate. Sa maison est détruite par un bombardement en avril 1941. Elle est recrutée en mai 1942 par le SOE et elle est la première femme agent du SOE à avoir été parachutée en France en juillet 1942. En décembre 1943, elle s’implique dans le réseau « Prosper » dans le sud de la Touraine puis dans la Sarthe. Elle supervise des parachutages et participe à des actions de sabotage. Blessée grièvement par balle lors de son arrestation par les Allemands, le 21 juin 1943, elle est déportée à Ravensbrück puis à Bergen- Belsen où elle est libérée par l’armée britannique le 5 avril 1945. Malade du typhus, épuisée, elle meurt peu après sa libération et est inhumée dans une fosse commune du camp.


Corps 2

 

Retrouvez des photographies de femmes françaises engagées dans la 2nde Guerre mondiale
 

  • À Londres, le général de Gaulle remet le fanion de l'unité des volontaires féminines de la France libre à son commandant, le capitaine Hélène Terré, le 12 nov. 1942.
    ©ECPAD Photographe inconnu (FFL 138-4341) - Collection OFIC
  • Estafette féminine, volontaire dans les Forces françaises libres, Grande-Bretagne.
    ©Collection particulière
  • Une standardiste des Forces françaises libres, probablement à Londres.
    Date inconnue. Photographe inconnu / ©Collections ECPAD (FFL 46-1433) - Tous droits réservés
  • Mai 1943, à Bizerte, les conductrices et infirmières du Corps franc d'Afrique.
    ©Collection particulière
  • À Londres, en 1944, des jeunes volontaires féminines de l'armée française visitent les studios de la BBC.
    ©Collection particulière
  • Lettre des comités féminins de résistance de la Côte-d'Or adressée à la population.
    ©Collection particulière
  • Résistants des Forces Françaises de l'Intérieur (FFI) dans Belfort lors de la reconquête de la ville par les troupes de la 2e division d'infanterie marocaine (DIM), 20-22 nov. 1942.
    ©ECPAD Photographe SCA : Pierre Marcel Levy (TERRE 342-8255)
  • Joséphine Baker signe une carte à son effigie, lors d'une réception en son honneur, à l’occasion du « Gala des Ailes ».
    Paris, 21 novembre 1944.
    © Gasquet, Bouclaud / SCA/ ECPAD / Défense / AIR 142 - 3145 bis