Former les corps et les esprits : le sports au service des régimes totalitaires
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Benjamin Galand, Docteur en histoire contemporaine, Université Paris IV-Sorbonne

Dans les années 1930, le sport va occuper une place importante dans les régimes totalitaires et devenir un élément-clé de leur politique. Vecteur idéologique, baromètre de la vitalité d’un peuple, outil d’intégration, il est instrumentalisé à l’envi par ces régimes afin d’accomplir leurs desseins, avec toujours en point de mire le même objectif : être prêts pour la guerre.
Le 3 août 1936, au moment où l’Américain Jesse Owens casse le buste pour franchir la ligne d’arrivée de la finale du 100 mètres, l’épreuve reine des concours d’athlétisme, décrochant ainsi la médaille d’or aux Jeux olympiques de Berlin devant son compatriote Ralph Metcalfe et le Néerlandais Tinus Osendarp, il paraît difficile de considérer l’entreprise du régime nazi en matière de politique sportive comme un succès. Pourtant, cette victoire, pour méritée et symbolique qu’elle soit, n’en reste pas moins anecdotique dans la marche en avant du IIIe Reich. Au tableau final des médailles, l’Allemagne nazie s’impose officieusement (il n’y a alors pas de classement officiel des nations) comme la meilleure nation de cette compétition et poursuit ainsi son retour au premier plan au sein de la communauté internationale, déjà entamé plus tôt la même année, en février, avec les Jeux olympiques de Garmisch-Partenkirchen et surtout par la remilitarisation de la Rhénanie, le 7 mars. Avec un total de quatre-vingt-neuf médailles, dont trente-trois en or, contre cinquante-six pour son poursuivant américain, c’est un triomphe pour les dirigeants nazis. Le message est passé et il a été bien reçu : il faut de nouveau compter avec une Allemagne forte et déterminée. Ce qui permet à un événement sportif d’avoir une telle portée, c’est précisément l’importance que les régimes totalitaires, principalement, ont accordée au sport. Dès Mein Kampf, Adolf Hitler avait une vision concrète de la place qu’il souhaitait voir dévolue au sport, notamment lorsqu’il écrit : « Qu’on donne à la nation allemande six millions de corps parfaitement entraînés au point de vue sportif, brûlants d’un amour fanatique pour la patrie et élevés dans un esprit offensif le plus intense ; un État national en saura faire, en cas de besoin, une armée en moins de deux ans ».
La construction du modèle sportif soviétique
« Un esprit sain dans un corps sain. »
© Aleksandr Aleksandrovitch Dejneka / Bibliothèque d'État russe, RussiaPhoto / Fine Art Images / Bridgeman Images / ADAGP, Paris, 2024
Faire du sport un instrument de contrôle politique du peuple et de propagande idéologique, sans que ce soit exhaustif, est le dénominateur commun entre les trois principaux régimes totalitaires européens de l’entre-deux-guerres ; nous pouvons écarter dès à présent le cas de l’Espagne franquiste, le Caudillo n’ayant pas montré d’intérêt particulier pour une telle démarche. À des degrés divers, parfois se succédant les uns les autres, parfois simultanément, l’Union soviétique, l’Italie fasciste et l’Allemagne nazie vont chacune développer leur politique sportive nationale, avec des motivations communes et d’autres qui leur sont propres. En cela, le cas de l’Union soviétique est intéressant.
Alors que la Russie tsariste n’avait montré aucun engouement pour le sport (on peut noter, par exemple, qu’il n’y avait aucun cadre formateur pour enseigner la pratique sportive, ou encore cette édifiante déclaration en 1913 du maire de Moscou, Goutchkov : « Rien de bon ne sortira de cette idée de développer le sport »), tout change avec la Révolution d’Octobre. En effet, selon Lénine, le Parti doit accorder « une grande importance à la culture physique et au sport comme moyen d’assainir les conditions de vie », le dirigeant précise même sa pensée en livrant sa définition de la culture physique qui, pour lui, est « une conception large qui englobe l’éducation physique des enfants et de la jeunesse, l’assainissement physique des travailleurs, la préparation au travail et à la défense, l’endurcissement de l’organisme, la formation des qualités morales et de la volonté par des exercices physiques ».
L’influence du sport en Union soviétique s’étend sur trois axes principaux : la défense, la santé et l’intégration. La santé comme préoccupation aboutit au mouvement hygiéniste, qui a pour but premier de lutter contre l’alcoolisme, véritable fléau au sein du peuple soviétique, mais aussi d’améliorer la condition physique du peuple, afin de le rendre plus sain et plus robuste. L’URSS ne se résumant pas à la Russie mais étant un ensemble de plusieurs nations regroupées en quinze républiques fédérées, comptant en tout plus de deux cent soixante-dix millions d’habitants et recouvrant environ un sixième de la surface terrestre du globe, la question de l’intégration est un enjeu crucial pour le régime et c’est en partie le sport qui va devoir accomplir cette prouesse, grâce à son caractère fédérateur. Parce qu’il est vecteur de valeurs et de symboles, le sport crée, forge et développe une culture commune à laquelle il appartient pleinement. C’est au tout début des années 1930 que le modèle sportif soviétique se concrétise, avec le programme Gotov k trudu i oborone (« Prêts pour le travail et la défense »), plus connu sous le nom de « GTO ». Après 1931, ce dernier prend encore plus d’ampleur, le programme national de santé étant désormais consacré à la préparation de la population au travail et à la défense, grâce au sport.
Sport et fascisme en Italie : le culte du corps
Si la distinction entre éducation physique et sport de compétition a dû être faite également en Union soviétique, c’est surtout dans l’Italie fasciste qu’elle a été prégnante dans la définition de la politique sportive du régime. Jusqu’à la fin des années 1920, c’est-à-dire même après l’avènement du fascisme, les résultats sportifs italiens sont pour ainsi dire insignifiants. Le sport de compétition est alors rejeté comme modèle : ce qui importe réellement, c’est la préparation physique à des fins militaires, la gymnastique qui doit préparer la jeunesse au sacrifice pour la patrie. En clair, le sport doit entretenir et assainir les corps, pas les abîmer par une pratique trop intense. Or, par sa quête de performance, c’est ce qu’induit le sport de compétition.
C’est au tournant des années 1930, là encore, qu’intervient en Italie une rupture paradigmatique, lorsque le sport devient un instrument de la propagande fasciste ; il est à ce titre important d’avoir à l’esprit que « le régime mussolinien offre le premier exemple d’utilisation par l’État du sport comme un outil de propagande ». Les théoriciens du sport fascistes mettent sur pied une vision dont l’ambition repose sur une double dimension : en politique intérieure, le sport doit cimenter la cohésion nationale par la mise en avant de valeurs et de symboles intégrés à la culture commune et, tourné vers l’international, il devient la vitrine du pays, de sa force et de sa vitalité. Pour la première fois, le sport est employé comme un moyen de communication de masse et les sportifs de haut niveau sont considérés comme des ambassadeurs du régime.
C’est la Charte du sport, publiée le 30 décembre 1928, qui enclenche cette nouvelle étape dans la conception de la politique sportive fasciste. Dès lors, les rôles sont redistribués : c’est désormais l’Opera Nazionale Dopolavoro, l’OND, qui est en charge du sport de masse tandis que la préparation militaire et les compétitions sportives restent confiées à la Milizia Volontaria per la Sicurezza Nazionale (la MVSN, la Milice volontaire pour la sécurité nationale) et au CONI, le Comité olympique national italien. La propagande opère sans relâche, les sportifs les plus en vue deviennent des champions de légende, des héros glorifiés par le régime comme par la presse sportive. Tout est fait pour renforcer la cohésion nationale et le sentiment patriotique. Des objectifs sont moins avouables mais ressortent blanchis par l’instrumentalisation du sport, comme l’expliquent Pierre Arnaud et James Riordan : « le culte du champion et le sport-spectacle s’affirment au détriment des valeurs du sport éducatif, ce qui est aussi une façon d’occulter les problèmes économiques et politiques et d’atténuer les conflits entre les différentes classes sociales. Le sport est alors un véritable instrument de consensus pour le régime fasciste ». Le sport de compétition devient donc une priorité pour le régime fasciste ; preuve en est la volonté esquissée d’organiser les Jeux olympiques de 1936 à Rome, ce qui ne manque pas d’ironie, sachant que c’est à un autre régime totalitaire que va en échoir l’organisation. Ce changement marque une rupture dans la politique italienne. Les dirigeants sentent l’Italie à présent suffisamment forte pour bander les muscles et bomber le torse face au monde entier.
Athlètes de l'Académie fasciste lors d'une épreuve d'athlétisme au Foro Mussolini, Rome, 1925 - 1935.
© Akg-images / FAF Toscana - Fondazione Alinari per la Fotografia
Le sport, culture commune d'une nation
Parfois, nécessité fait loi et ce sont des événements extérieurs qui entraînent l’évolution de la politique sportive d’un pays. C’est le cas avec l’URSS, par exemple, lorsque celle-ci voit dans la signature du pacte de non-agression entre l’Allemagne et la Pologne, le 26 janvier 1934, un risque de subir une agression allemande, poussant l’Union soviétique à se rapprocher des démocraties occidentales. Cela passe notamment par le sport. Ne rejetant plus en bloc le sport bourgeois, les Soviétiques entendent même désormais se faire une place au premier plan dans les compétitions, comme en témoigne cet extrait d’article paru dans la Pravda en 1934 : « Nous travaillons, et nous devons travailler avec encore plus d’énergie, pour que les sportifs soviétiques deviennent les meilleurs sportifs du monde, pour que dans les prochaines années l’URSS devienne le pays des records du monde ». Les résultats seront probants et le sport devient par la même occasion un outil diplomatique fiable. Cela établit également que, pour important qu’il soit, le sport seul ne peut assurer l’accomplissement d’une nation. S’il est certes capital dans cette quête, il ne fait qu’accompagner une ligne politique définie au préalable. Les expériences fasciste et soviétique peuvent être considérées comme autant de réussites, à tous les niveaux.
Insigne sportif GTO soviétique, 1939.
© Alamy
Dès le plus jeune âge, sport et préparation physique forment, pour ne pas dire formatent, les esprits et les corps, par le biais de l’école et des organisations parascolaires, voire paramilitaires (les Balillas en Italie pour les plus jeunes, le Dopolavoro pour les adultes, l’introduction du brevet GTO en Union soviétique pour les adolescents dès treize ans). Le sport est employé comme une machine à patriotisme et à nationalisme : le patriotisme, grâce au sport de compétition, rend fière la population et crée un engouement, renforce la cohésion nationale avec le développement d’une culture commune ; le nationalisme, quant à lui, met la préparation physique au service de la préparation militaire, musclant les corps et armant les esprits. Il est d’ailleurs intéressant de constater l’effet de miroir inversé, selon le destinataire du message véhiculé par le sport. Ainsi, lorsque les athlètes italiens rapportent trente-six médailles, douze de chaque métal, des Jeux olympiques de Los Angeles de 1932, le peuple y voit un immense motif de fierté patriotique.
Alors que pour les dirigeants, il s’agit d’un signal très clair envoyé à la communauté internationale : l’Italie est prête pour le combat, les fascistes sont prêts pour la guerre. Cette double dimension existe aussi avec l’éducation physique et le sport de masse : lorsque la population se prépare physiquement, dans toutes les classes d’âge, cela ressemble de l’extérieur à une entreprise mêlant politique de santé et sociale. Mais, si cela n’est pas faux, c’est surtout la visée nationaliste et donc guerrière que favorise cette démarche, d’où le lien étroit, sinon direct, avec les institutions militaires de ces régimes totalitaires.
L'idéologie nazie modèle le mouvement sportif allemand
Si l’instrumentalisation du sport par l’Italie de Mussolini et par l’URSS est une expérience concluante, un autre régime va amener ce concept vers des sommets encore inédits, le IIIe Reich. Hitler a un projet en tête concernant le sport. Celui-ci doit former une jeunesse qu’il n’estime pas à la hauteur de son idéologie, pour la rendre suffisamment robuste et permettre à son Reich d’être millénaire. Une phrase restée célèbre illustre bien cette ambition, celle écrite dans son livre-programme : « L’objectif est de produire une jeunesse coriace comme le cuir, agile comme le lévrier, dure comme l’acier de chez Krupp ». Dès lors, le domaine sportif doit composer avec les notions d’« Allemagne nouvelle », d’« homme allemand nouveau », pour aboutir in fine à l’avènement de la race aryenne. Mais avant tout, à l’instar de Mussolini, et s’en inspirant d’ailleurs ouvertement, Hitler fait précéder l’ambition idéologique d’un but concret, à savoir obtenir une jeunesse prête à prendre les armes au moment voulu. Par conséquent, bien que cela participe de la même démarche, l’idée est de s’assurer en premier lieu de disposer d’une jeunesse saine et forte physiquement, avant de passer à l’endoctrinement visant à rendre celle-ci fidèle au régime, obéissante et préparée au sacrifice. Il en va donc ainsi pour le régime hitlérien comme pour le fascisme italien, où « l’entraînement sportif est une préparation à la guerre et le sportif est un combattant ».
Aidé notamment par Baldur von Schirach, nommé Reichsjugendführer (chef de la Jeunesse du Reich allemand) dès le 17 juin 1933, et Hans von Tschammer und Osten, nommé Reichssportführer (chef du sport allemand), Hitler s’attelle rapidement à la tâche pour noyauter le mouvement sportif allemand. Il place un membre du NSDAP (Nazionalsozialistische Deutsche Arbeitpartei, le Parti national-socialiste allemand) à la tête de chaque fédération sportive, interdit les organisations sportives socialistes et communistes puis dissout les associations catholiques et protestantes. Le sport devient ainsi, de façon intégrale, l’affaire du pouvoir en place. À ce titre, les Jeux olympiques de 1936, attribués non pas à l’Allemagne nazie mais à la République de Weimar, en 1931, représentent une opportunité formidable pour les dirigeants allemands, qui en comprennent tout l’intérêt et ne comptent pas rater cette occasion de montrer toute la puissance de la nouvelle Allemagne, celle de l’idéologie nazie triomphante. Tschammer und Osten résume bien cet état d’esprit lorsqu’il déclare : « Des Jeux apolitiques sont inconcevables pour nous autres nazis. Chaque athlète doit être avant tout national-socialiste ».
Adolf Hitler félicite les gagnants du coup de tir pendant les Jeux olympiques d’été de Berlin, 1936.
© SZ Photo / Scherl / Bridgeman Images
Dans le même temps, l’Allemagne quitte la Société des Nations et a déjà entamé son réarmement : il n’est plus question de subir le Diktat du Traité de Versailles, Hitler entretient au contraire des rêves de conquêtes. Il va de soi que le sport est à mettre en perspective avec ces ambitions guerrières et que ces dernières lui confèrent une importance qui le rend incontournable dans la bonne marche du régime nazi. Les mesures antisémites s’ajoutant à ces intentions à peine voilées, le Führer sait qu’il est attentivement observé par la communauté internationale. Il sait également que les mentalités sont au pacifisme et que les autres pays veulent surtout éviter un nouveau conflit mondial. Pour autant, là encore, le sport va être utilisé comme un outil diplomatique voué à vanter au monde entier la fraternité et la paix des peuples, comme autant de valeurs promues par le IIIe Reich. Hitler déclare, le 10 octobre 1933, que les Jeux de 1936 doivent, non seulement permettre de « se réconcilier avec l’opinion mondiale », mais aussi « montrer au monde de quoi est capable la " Nouvelle Allemagne " ». Cette dualité sera toujours présente dans le rôle assigné au sport dans la politique étrangère du régime, en premier lieu pour valider le retour effectif de l’Allemagne au sein du concert des nations.
D’une manière générale, et c’est ce qui fait la spécificité du système nazi, l’idéologie nationale-socialiste est présente dans chaque strate de la société allemande. Elle l’imprègne tant que l’on parle de sport national-socialiste. Redoutable instrument de propagande au service du Reich, il se voit confier des missions aussi nombreuses et variées que la préparation de la jeunesse allemande à la guerre, la réhabilitation internationale, la propagation du nazisme au sein des masses, le contrôle de ces dernières, la mise en valeur de la vitalité de la « Nouvelle Allemagne » à l’international, ou encore le développement du nationalisme. Pour que tout cela soit possible, il est nécessaire de mettre en place une structure où rien n’est laissé au hasard. Cette fusion entre le sportif et le militaire, c’est la Hitlerjugend, la Jeunesse hitlérienne, qui va la permettre. S’inspirant des Balillas et autres Avanguardisti fascistes, organisations politisées et militarisées, mais également du mouvement Wandervogel (les Oiseaux de Passage) créé à la fin du siècle précédent, ou encore de la Ligue des Artamènes (Bund der Artamenen) fondée dans les années 1920, la Jeunesse hitlérienne devient l’organisation de jeunesse principale, puis rapidement unique, du régime nazi. Elle a soutenu l’accession de Hitler au pouvoir et a été rendue indépendante administrativement des SA (Sturmabteilung, les Sections d’assaut). « Croire ! Obéir ! Combattre ! », tel était le slogan auquel les jeunes Allemands devaient adhérer sans réserve.
Athlètes de la NaPola Naumburg lors d’une compétition. Allemagne, 1941.
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Dans la structure évoquée plus haut, l’école se voit, elle aussi, noyautée par les dirigeants nazis, via la Nazionalsozialistische Lehrerbund (NSLB, la Ligue des professeurs nationaux-socialistes) et la Reichslehrerbund (RLB, la Ligue des enseignants du Reich), afin que l’idéologie nazie soit diffusée en permanence. Le sport et l’éducation physique occupent, de fait, une place prépondérante dans la scolarité des écoliers allemands ; la boxe, notamment, discipline très appréciée par les dirigeants parce qu’elle développe des valeurs telles que l’agressivité, le culte de la force et l’esprit de compétition, devient une matière à part entière.
En conclusion, les années 1930 ont constitué pour le sport une période d’instrumentalisation politique et idéologique encore sans précédent, les régimes totalitaires l’ayant placé au cœur de leur dispositif afin de parvenir à leurs fins. En politique intérieure comme extérieure, le sport s’est révélé être un outil indispensable. Si l’institution militaire a pu en bénéficier, c’est parce que le sport en général, mais plus précisément l’éducation physique, a permis de préparer les corps et les esprits à la guerre. Les longues randonnées, les exercices de jets et de tirs, les uniformes portés, les insignes et autres médailles délivrés, tout participait à la préparation militaire. Le point commun à ces trois modèles sportifs, c’est l’investissement de l’État, et si tous trois ont connu la réussite, c’est le modèle allemand qui s’est imposé comme étant l’exemple le plus abouti de l’instrumentalisation du sport par un régime totalitaire, sans rien inventer ni même innover, mais en exploitant au maximum et de façon systématique tout ce que les fascistes, dont les nazis se sont fortement inspirés, avaient mis en place. Malheureusement, si le développement du sport et de l’éducation physique a connu une avancée certaine et bienvenue à cette époque, il ne faut pas perdre de vue que, mis entre des mains malintentionnées, il a aussi participé à l’horreur de la Seconde Guerre mondiale.
Benjamin Galand,
Docteur en histoire contemporaine, Université Paris IV-Sorbonne