Insigne et diplôme d'un ingénieur du projet Manhattan

© Collection Maurice Bleicher

 

Le 9 août 1945, les Etats-Unis larguent la seconde bombe atomique sur Nagasaki au Japon. Après Hiroshima le 6 août, le monde découvre alors la puissance de cette nouvelle arme destructrice ; environ 74 000 victimes sont à déplorer (40 000 meurent sur le coup), sans compter les dégâts matériels majeurs.
Ces opérations ont été rendues possible grâce au « projet Manhattan ». Débutant à la suite de l’attaque de Pearl Harbor par les Japonais en décembre 1941, il mobilise 125 000 personnes et dispose de crédits quasiment illimités. Les recherches menées conduisent à la création de bombes atomiques fonctionnant à l’uranium et au plutonium.

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Ce diplôme et cet insigne sont remis aux scientifiques, ingénieurs, techniciens, ouvriers... ayant travaillé au sein du projet Manhattan destiné à construire la bombe atomique américaine.

Le diplôme est signé par le secrétaire américain à la guerre et est daté du 6 août 1945, jour du largage de la première bombe atomique sur Hiroshima.

L'insigne est en argent pour les personnels ayant contribué plus d'un an au projet Manhattan et en bronze pour ceux y ayant travaillé de 6 mois à un an.

Il porte les inscriptions A Bomb et Project Manhattan, surmontant l'emblème du Génie de l'armée américaine.

Ce diplôme et cet insigne ont été remis à Saint Clair Smith.

Né en 1882, il est formé à l'Ecole militaire d'artillerie à Fort Monroe et sert dans l'armée américaine de 1902 à 1923. Il fait partie du corps expéditionnaire américain en France pendant la Première Guerre mondiale.

Devenu l'un des plus grands experts américains dans le domaine des explosifs, il travaille durant la Seconde Guerre mondiale dans des usines de fabrication de munitions.

Directeur de la sûreté de la société Ford, Bacon et Davis, il travaille durant plusieurs mois en 1945 au sein du laboratoire Clinton dans le Tennessee chargé de l'enrichissement de l'uranium qui sera utilisé dans la bombe Little boy.