Les femmes dans les armées

L’apparition des premières femmes servant sous l’uniforme date de la Première Guerre mondiale, mais c’est à partir du deuxième conflit mondial qu’elles ont pu s’engager sous statut militaire. La féminisation évolue alors de façon lente et progressive notamment dans les années 1970 et 1980, pour s’accentuer à la fin des années 1990.

Trois temps forts marquent cette évolution :

  • La loi du 13 juillet 1972 portant statut général des militaires, qui a instauré le principe d’égalité entre les hommes et les femmes au sein des armées ;
  • La professionnalisation des armées qui a entraîné, depuis 1997, un recrutement d’un nombre important de femmes dans toutes les catégories ;
  • La suppression, en 1998, des quotas ouvrant ainsi la quasi-totalité des emplois aux militaires féminins, limitant leur accès à certains postes (sous-marins et escadrons de gendarmerie mobile).

Le taux de féminisation des armées a augmenté régulièrement depuis près de 20 ans pour atteindre 16,1 % en 2019. En 2000 par exemple, le taux de féminisation dans les armées était de 9,5 %. L’armée française est l’une des plus féminisée d’Europe, devant le Royaume-Uni et l’Allemagne (10 %).
Ce taux diffère néanmoins selon les armées et selon les catégories (armée de Terre 10,1 % ; marine nationale 14,3 % ; armée de l’air 22,9 % ; services communs 37,0 % - dont 59,7 % au service de santé) :

  • officiers 15,2 % ;
  • sous-officiers 17,8 % ;
  • militaires du rang 12,7 % ;
  • volontaires 28,4 %.


Le personnel civil du ministère des armées est féminisé à 39,4 % selon la répartition suivante :

  • catégorie A : 31,1 %
  • catégorie B : 41,7 %
  • catégorie C : 57,7 %
  • ouvriers de l’État : 14,7 %

Le taux global de féminisation dans les armées est en hausse constante depuis 1995. Les Armées démontrent une forte implication en faveur de l’égalité femmes-hommes notamment en matière d’égalité professionnelle en permettant l’accès à la quasi-totalité des emplois.