Mémoire des Harkis

Sous-titre
et autres formations supplétives en France

Partager :

Plaque apposée sur le Monument aux morts de toutes les guerres de Montpellier. (Hérault 34). Source : © ONACVG de l'Hérault
Plaque apposée sur le Monument aux morts de toutes les guerres de Montpellier. (Hérault 34). Source : © ONACVG de l'Hérault

>> 25 septembre : "Journée nationale d'hommage aux harkis et autres membres des formations supplétives"

 
Pour en savoir plus :
- Archive de la revue : Les Chemins de la mémoire  N° 238 - septembre 2013
- Exposition de l'ONAC-VG Parcours de Harkis et de leur famille
- Article : 25 septembre - Les harkis, de l’Algérie à la France
 
Corps 1

Apposition de plaques commémoratives "Harkis"

 

Les supplétifs qui se sont battus aux côtés de l’armée française au cours de la guerre d’Algérie et que la mémoire collective métropolitaine a retenus sous le nom générique de Harkis, ont longtemps éprouvé le sentiment de ne pas voir leur histoire reconnue comme partie intégrante de l’histoire nationale.

C’est pour répondre à une attente de reconnaissance officielle émanant de ces anciens supplétifs rapatriés que les députés et sénateurs, unanimes, ont voté la loi du 11 juin 1994.

Ce même esprit a motivé, en 2001, la décision du gouvernement, prise à la suite de la réunion du Haut Conseil de la Mémoire Combattante et conformément aux vœux du Président de la République, de rendre un hommage particulier à ces anciens combattants sous la forme d’une journée d’hommage national, fixée au 25 septembre 2001.

Pour mettre en œuvre cette décision, un comité de suivi, comprenant des personnalités qualifiées, des représentants des anciens Harkis et des représentants du ministère de la défense,  a été créé. Réuni à diverses reprises sous la présidence du secrétaire d'Etat à la défense chargé des anciens combattants, il a proposé d'apposer, le 25 septembre, des plaques commémoratives sur un certain nombre de lieux symboliques.

Pour le choix de ceux-ci, trois critères ont été privilégiés :

  • lien direct avec la mémoire des anciens supplétifs : site d'un ancien camp de regroupement ou d'un hameau forestier (ex : Mouans-Sartoux, dans les Alpes-Maritimes) ou existence d'un monument spécifiquement dédié aux Harkis (ex : monument à Valence, dans la Drôme) .
  • lien plus général avec l'Algérie : présence d'un monument aux morts rapatrié d'Algérie et réinstallé dans une commune française (ex : monument de Philippeville à Toulouse), évoquant la mémoire des Harkis.
  • importance significative (plus de 4 000 personnes) dans un département, d'une population issue des familles des anciens supplétifs (ex : Lille).

En outre, l'hommage revêtant un caractère national, le site de l'Hôtel national des Invalides, à Paris, a été retenu comme symbolisant particulièrement le lien entre l'armée et la Nation.

Le texte de la plaque a été retenu d’un commun accord entre l’administration et le groupe de travail. Il s’agit de l’article 1er de la loi du 11 juin 1994 qui marque le témoignage de la reconnaissance de la République française :

 

La République française

témoigne sa reconnaissance

envers les rapatriés anciens membres

des formations supplétives et assimilés

ou victimes de la captivité en Algérie

pour les sacrifices qu’ils ont consentis.

 

(Loi du 11 juin 1994, art.1er)

 

Le Haut conseil de la mémoire combattante a décidé de reconduire en 2002 l'hommage rendu aux anciens supplétifs, puis a suggéré de pérenniser cette journée en l'inscrivant au calendrier parmi les journées commémoratives officielles.

C'est ainsi qu'a été pris le texte officiel instituant le 25 septembre "Journée nationale d’hommage aux harkis et autres membres des formations supplétives", signé le 31 mars 2003 et publié au Journal Officiel le 2 avril 2003.

 

Sources : MINDEF/SGA/DMPA/ONACVG
Corps 2