La nécropole nationale de Rozelieures

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Nécropole nationale de Rozelieures. © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_Rozelieures

 

La nécropole nationale de Rozelieures regroupe les dépouilles de soldats tombés lors des combats de la trouée de Charmes. Créée en 1921, la nécropole de Rozelieures témoigne de l’extrême violence des affrontements de l'été 1914 qui se sont déroulés en Lorraine. Aménagée jusqu'en 1923 afin d'y rassembler les corps inhumés initialement dans les cimetières provisoires des communes de Borville, Giriviller, Vallois et Maattexey, cette nécropole regroupe 1 154 corps de soldats dont 915 reposent dans deux ossuaires. Ce lieu de mémoire est dominé par une imposante lanterne des morts rappelant le souvenir des unités engagées dans les combats de Rozelieures. A proximité, de nombreux monuments rappellent ces faits d’armes.

 

La bataille de la trouée de Charmes, 24 août–11 septembre 1914

Au début du mois d’août 1914, les Allemands déploient en Belgique "neutre" un large mouvement pour envelopper l’armée française. Conformément aux orientations du plan XVII, le général Joffre forcent les lignes ennemies en Alsace et en Lorraine afin de reprendre les départements perdus à la suite de la défaite de 1871. En dépit de quelques succès comme à Mulhouse, la résistance ennemie s'avère plus importante. En raison de pertes importantes et de menaces plus au nord, les Français se replient derrière la frontière. Au soir du 20 août, le mouvement offensif en Lorraine est brisé. La 1re armée se déploie dans les Vosges et la 2e armée occupe les hauteurs du Grand-Couronné de Nancy où va se jouer, en septembre 1914, le sort de la Lorraine française.

Du côté allemand, le haut commandement est convaincu que les Français ne peuvent subir un nouveau choc. Poursuivant leur effort, plus de 500 000 hommes s’élancent vers la trouée de Charmes, point de jonction entre les deux armées françaises et supposé le plus faible du dispositif car éloigné des places fortes de Toul et d’Epinal. Une fois franchie cette trouée, l’aile gauche de l’armée allemande sera en mesure de rejoindre l’aile droite en vue d'encercler une grande partie des forces franco-britanniques.

Le 24 août, les Allemands portent leur effort principal contre les positions de la 1e armée du général Dubail situées au sud du dispositif français. Au terme de quatre jours de résistance, le 8e corps ne peut entraver la marche de l’ennemi. La Meurthe, puis la Mortagne sont franchies. Les combats sont des plus violents autour de Baccarat ou de Gerbéviller. Après avoir défendu le pont sur la Mortagne toute la journée, sous le feu de l’artillerie allemande, les chasseurs du 2e Bataillon de Chasseurs à Pieds (BCP) se replient devant un adversaire dix fois supérieur, abandonnant Gerbéviller. En représailles, les troupes allemandes font subir à la ville et aux habitants de nombreuses exactions. Mais, plus largement, les vagues d’assauts allemandes n'ont pu atteindre tous les objectifs visés. Le secteur de Charmes est atteint mais l'ennemi reste bloqué devant la Moselle.

Plutôt que subir le choc, le général de Castelnau lance une offensive générale. L'ensemble des positions perdues sont reprises. Plus à l'est, au niveau de Rambervillers, l'ennemi tente en vain de porter un nouvel effort. L’armée de Dubail défend pied à pied les pentes vosgiennes où les corps à corps se multiplient. Entre le 25 août et le 9 septembre 1914, le col de la Chipotte change cinq fois de mains. Les pertes sont importantes.

Le 4 septembre, tenus en échec au sud, les Allemands lancent une nouvelle offensive à l'est. Au bord de la rupture, les armées françaises parviennent, le 7, à enrayer ce mouvement et à reprendre les bois de Champenoux et de Velaine. À partir du 11 septembre, en raison du sursaut allié sur la Marne, l’étau allemand se desserre dans ce secteur âprement disputé. Progressivement, les combats perdent en intensité et les opérations en Lorraine française deviennent secondaires pour le commandement allemand. Le 13 septembre, la bataille du Grand Couronné s'achève. Les villes de Pont-à-Mousson et Lunéville sont reprises sans combat. Le front se fixe définitivement sur cette ligne pour ne plus évoluer pendant toute la durée de la guerre.

 

  • Nécropole nationale de Rozelieures. © ECPAD

  • Nécropole nationale de Rozelieures. © ECPAD

  • Nécropole nationale de Rozelieures. © ECPAD

  • Nécropole nationale de Rozelieures. © ECPAD

  • Nécropole nationale de Rozelieures. © ECPAD

  • Soldats français déployés dans un champ, été 1914. © Collection particulière - FBN - DR

  • Photo montage représentant l'assaut du 15 août 1914 contre les positions allemandes retranchées dans Rozelieures. © Archives municipales de Mâcon

  • Ruines du village de Rozelieures après les combats d’août 1914. © Archives municipales de Mâcon

  • Enfants des écoles et leur institutrice honorant le souvenir de deux soldats français inhumés dans un verger, août 1915. © Archives municipales de Mâcon

  • Section de mitrailleurs du 134e RI faisant une halte lors de manœuvres dans la région de Mâcon. © Archives municipales de Mâcon

  • Soldats de la 5e escouade de la 4e compagnie du 134e RI. © Archives municipales de Mâcon

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    Infos pratiques

    Adresse

    Rozelieures
    Au sud de Lunéville, D 22d

    Horaires d'ouverture hebdomadaires

    Visites libres toute l’année

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    Monument commémoratif "Aux vainqueurs de Rozelieures"

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    14, rue Louis Majorelle

    54000 Nancy

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