La nécropole nationale de Noviant-aux-Prés

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Nécropole nationale de Noviant-aux-Prés. © ECPAD

 

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La nécropole nationale de Noviant-aux-Prés regroupe les dépouilles de soldats morts pour la France lors des combats de Woëvre de 1914 à 1918. Créé en 1920, le cimetière est réaménagé en 1936 pour accueillir d’autres corps de soldats décédés dans ce secteur et exhumés des cimetières militaires du nord de Toul. En 1972, un regroupement de corps de 1914-1918 relevés du cimetière de Saint-Nicolas-de-Port vient le compléter. Au total, cette nécropole rassemble 3 336 corps dont 820 en ossuaires et quelques étrangers (Russe, Italien, Japonais et Roumain).

 

La bataille de Woëvre 1914-1918

En septembre 1914, la plaine marécageuse de la Woëvre est envahie par le XVe corps d'armée prussien venu de Metz tandis que la VIe armée impériale attaque par l'est pour atteindre la Moselle. Reliant le secteur de Saint-Mihiel et celui de Verdun, cette plaine est le théâtre d'assauts répétés. Dès le 20 septembre, les Allemands attaquent la zone d’Etain à Pont-à-Mousson et creusent en quelques jours une poche dans le front français, formant ainsi le saillant de Saint-Mihiel. Les premiers combats sont d'une rare violence, en particulier ceux autour de Lironville où le 367e régiment d’infanterie (RI) subit d'importantes pertes. Le 25 septembre 1914, le front s'immobilise. Chaque belligérant s'enterre.

À cette date, le 16e corps d’armée est engagé à l'ouest, vers Flirey. Au cours de cette opération, l’athlète Jean Bouin, soldat au 163e Régiment d’Infanterie, est mortellement blessé à Xivray, le 29 septembre. Son corps est provisoirement inhumé au château de Bouconville puis rapatrié, en 1922, au cimetière Saint-Pierre de Marseille. Le front, qui n'est plus que désolation, se stabilise. Les bois sont dévastés, rasés au sol. Les villages sont détruits. Ainsi, Fey, Regniéville, Remenauville disparaissent sous les bombardements. L’arrière des lignes se couvre de troupes, de dépôts de munitions, de cimetières militaires, de camps de cabanes en bois pour loger hommes et animaux.

D’octobre 1914 à la mi-août 1915, les Français y conduisent des assauts sans cesse renouvelés où périssent des milliers d’hommes. Ainsi, d’avril à juin 1915, la 1ère armée est engagée dans une vaste offensive. Baptisés les "Loups du Bois le Prêtre", les hommes de la 73e division d’infanterie progressent au Bois-le-Prêtre et au bois de Mort-Mare.

En 1916, le secteur devient plus calme puisque les principales forces françaises et allemandes sont engagées dans les batailles de Verdun et de la Somme.

En 1918, les Américains montent en première ligne et lancent avec les Français une vaste offensive dite de la "réduction de la hernie de Saint-Mihiel". Le 12 septembre, la 1ère armée US avec des coloniaux français, passe à l’attaque, prend Vigneules et Thiaucourt, puis dégage Pont-à-Mousson. L’armistice du 11 novembre stoppe alors l’offensive prévue contre Metz.

Parmi les soldats inhumés, repose le caporal Tadao Yamanado (Tombe 2434). Né en 1886 à Hiroshima, il s'engage dans l'armée française le 13 septembre 1916 au 1er régiment étranger. Après sa formation aéronautique, il intègre, en août 1917, l'escadrille n°77 sur le front de Lorraine. Le 5 décembre 1917, il s'écrase aux commandes de son Spad XI et décède des suites de ses blessures.

 

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Adresse

Noviant-aux-Prés
Au nord de Toul, D 100

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La nécropole nationale de Flirey

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Nécropole nationale de Flirey. © ECPAD

 

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La nécropole nationale de Flirey regroupe les dépouilles de soldats tombés lors des batailles de la Woëvre. Créée en 1919, ce lieu de mémoire témoigne de l’extrême violence des combats qui se déroulèrent entre les forêts de Mort-Mare et du Bois le Prêtre. Aménagée en 1924, en vue de rassembler les corps exhumés des cimetières militaires de Flirey, Fey, Seicheprey et de la Woëvre, cette nécropole rassemble 4 407 corps français dont 2 657 reposent en tombes individuelles. Un ossuaire conserve les restes mortels de 1 750 combattants. Aux côtés de ces hommes sont inhumés 22 Russes, trois Belges et trois Roumains.

Aux alentours, de nombreux vestiges sont toujours visibles, notamment les ruines du village détruit de Flirey ou les entonnoirs de mines du bois de Mort-Mare. Dans le nouveau village de Flirey, deux monuments commémoratifs honorent ceux qui ont combattu pour la libération du village. En lisière du bois de Mort-Mare, se dresse une borne Vauthier matérialisent la ligne de front au 18 juillet 1918.

 

Les combats de Flirey et de Mort-Mare, 21 septembre-13 octobre 1914 ; 5 avril - 5 mai 1915

Tenue en échec devant la trouée de charme et le Grand couronné de Nancy, la VIe armée lance un nouvel assaut le 19 septembre 1914 contre les positions françaises. Chaque tentative ne peut aboutir. Les deux secteurs de Bois le Prêtre et de Mort-Mare sont des plus disputés par chacun des belligérants car ces positions permettent de contrôler les axes routiers et les lignes de chemin de fer ouvrant la route de Verdun.

Dès le 19 septembre, une importante concentration de troupes ennemies est signalée dans la vallée du Rieupt-de-Mad. Les hommes de la 73e division d'infanterie (DI) s'apprêtent à interdire l’accès de la rive droite de la Moselle au nord de Toul. Mais au lieu de renforcer ses positions, le général Lebocq prend l’initiative de passer à l’attaque. Le 20, la Brigade mixte se déploie devant Mamey. Aussitôt, les fantassins sont pris sous le feu de l’artillerie ennemie, en particulier dans les bois de l'Auberge St-Pierre et la Forêt de Puvenelle. Malgré leurs efforts, les Français ne peuvent empêcher la prise de Mamey et de Lironville. Le 21, Flirey tombe. Aussitôt, d'importants renforts sont engagés. Malgré tout, ces troupes ne peuvent enrayer la progression ennemie. Le 24 septembre, les Allemands s'emparent de Saint-Mihiel. Ces nouvelles positions sont organisées contre lesquelles les Français lancent de multiples assauts pour réduire ce saillant creusé dans leurs lignes. Au cours d'une seule journée, près de 5 000 Français, disparaissent lors de ces combats.

Dans la nuit du 24 au 25 septembre, en prévision d'une offensive sur Saint-Mihiel, les Badois du XIIIe corps abandonnent Mamey, Limey et Lironville. Les ruines de Lironville et de Mamey sont investies par les 167e, 169e RI et 367e régiments d'infanterie (RI). Provisoirement, la menace allemande se desserre sur Verdun mais l'ennemi contrôle encore la vallée de l'Aire et la ville de Saint-Mihiel.

En avril 1915, une opération est conduite contre le saillant de Saint-Mihiel et les lignes allemandes. Le 63e RI porte son effort dans le secteur du Bois-le-Prêtre et de Mort-Mare. Pendant un mois, les attaques se multiplient. L'ennemi résiste. Ces combats n'apportent pas les gains territoriaux escomptés. Il en est de même à Flirey où éclate un mouvement général de contestation. Le 19 avril 1915, harassés et éprouvés par la perte de 600 camarades, des hommes du 2e bataillon du 63e RI refusent de sortir de leur tranchée. Le 20, le commandement prélève parmi les 250 combattants concernés, cinq soldats. Tirés au sort, ces hommes sont traduits devant une cour martiale et jugés pour lâcheté. Au terme d'un jugement expéditif, quatre d’entre eux, Antoine Morange, Félix Baudy, François Fontenaud et Henri Prébost, sont fusillés pour l'exemple en lisière du bois de Manonville. En 1934, ces quatre hommes sont réhabilités.

Jusqu'en janvier 1918, aucune nouvelle offensive d'envergure ne se déploie, à l'exception de quelques coups de main.

 

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Flirey
Au nord de Toul, D 904

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La nécropole nationale de Lironville

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Nécropole nationale de Lironville. © ECPAD

 

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La nécropole nationale de Lironville regroupe les dépouilles de soldats tombés lors de la première bataille de la Woëvre. Créée en 1920, ce lieu de mémoire de l’extrême violence des combats entre Mamey et Lironville qui se déroulèrent en septembre 1914. Aménagée en 1924, elle rassemble 416 corps français dont 66 reposent en tombes individuelles.

 

Les combats de Lironville, 20-23 septembre 1914

Tenue en échec devant la trouée de charme et le Grand couronné de Nancy, la VIe armée lance un nouvel assaut le 19 septembre 1914 contre les positions françaises. Chaque tentative ne peut aboutir. Les deux secteurs de Bois le Prêtre et de Mort-Mare sont des plus disputés par chacun des belligérants car ces positions permettent de contrôler les axes routiers et les lignes de chemin de fer ouvrant la route de Verdun.

Dès le 19 septembre, une importante concentration de troupes ennemies est signalée dans la vallée du Rieupt-de-Mad. Les hommes de la 73e division d'infanterie (DI) s'apprêtent à interdire l’accès de la rive droite de la Moselle au nord de Toul. Mais au lieu de renforcer ses  positions, le général Lebocq prend l’initiative de passer à l’attaque. Le 20, la Brigade mixte se déploie devant Mamey. Aussitôt, les fantassins sont pris sous le feu de l’artillerie ennemie, en particulier dans les bois de l'Auberge St-Pierre et la Forêt de Puvenelle. Malgré leurs efforts, les Français ne peuvent empêcher la prise de Mamey et de Lironville. Les Allemands organisent ces nouvelles positions contre lesquelles les Français lancent de multiples assauts. Au cours d'une seule journée, près de 5 000 Français disparaissent au cours de ces combats.

Dans la nuit du 24 au 25 septembre, en prévision d'une offensive sur Saint-Mihiel, les Badois du XIIIe corps abandonnent Mamey, Limey et Lironville. Les ruines de Lironville et de Mamey sont investies par les 167e, 169e RI et 367e régiments d'infanterie (RI). Provisoirement, la menace allemande se desserre sur Verdun mais l'ennemi contrôle encore la vallée de l'Aire, coupant la voie ferrée Verdun-Commercy.

En avril 1915, une opération est conduite contre le saillant de Saint-Mihiel et les lignes allemandes. Le 63e RI porte son effort dans le secteur du Bois-le-Prêtre et de Mort-Mare. Pendant un mois, les attaques se multiplient. L'ennemi résiste. Ces combats sont des plus meurtriers et n'apportent pas les gains territoriaux escomptés. Il en est de même à Flirey où éclate un mouvement général de contestation. Le 19 avril 1915, harassés et éprouvés par la perte de 600 camarades, des hommes du 2e bataillon du 63e RI refusent de sortir de leur tranchée. Le 20, le commandement prélève parmi les 250 combattants concernés, cinq soldats. Tirés au sort, ces hommes sont traduits devant une cour martiale et jugés pour lâcheté. Au terme d'un jugement expéditif, quatre d’entre eux, Antoine Morange, Félix Baudy, François Fontenaud et Henri Prébost, sont fusillés pour l'exemple en lisière du bois de Manonville. En 1934, ces quatre hommes sont réhabilités.

Une nécropole typique du début de la guerre

Renfermant les restes mortels de combattants français, la nécropole de Lironville est caractéristique des cimetières militaires du début de la Première Guerre mondiale, et du traitement des corps des soldats défunts. En effet, à cette époque, les officiers sont généralement enterrés en tombes individuelles, alors que les hommes de troupe sont inhumés en fosse collective. Ce principe subsiste jusqu'en 1915, mais le recours aux tombes individuelles se généralise pour tous les combattants. La loi du 29 décembre 1915 accorde aux soldats morts pour la France le droit à être inhumé en sépulture individuelle.

 

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Adresse

Lironville
Au nord de Toul, D 100

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Eléments remarquables

Monuments aux morts 1914-1918

La nécropole nationale de Choloy-Ménillot

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Nécropole nationale de Choloy-Ménillot. © ECPAD

 

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La nécropole nationale de Choloy-Ménillot regroupe les dépouilles de soldats morts pour la France entre 1914 et 1918. Créée en 1914, pour inhumer tous ceux qui succombaient à leurs blessures lors de leur hospitalisation dans les différentes unités médicales de la région de Toul, cette nécropole est aménagée jusqu'en 1938 pour y réunir les corps d’autres soldats exhumés d'autres cimetières, notamment celui de Ménil-la-Tour. Près de 2 000 soldats français y sont rassemblés. À leurs côtés, reposent neuf soldats français décédés en 1939-1945. Par ailleurs, en ce lieu a été aménagé un carré militaire destiné à regrouper les corps de soldats alliés inhumés initialement dans des cimetières provisoires du Sud de la Meurthe-et-Moselle et de la région de Neufchâteau. Au total, 86 Russes, 49 Polonais, six Roumains, deux Serbes et un Britannique y reposent. À l’intérieur de la nécropole, une colonne en pierre a été élevée à l’initiative de l’association des Loups du Bois-le-Prêtre en mémoire de leurs camarades morts pour la France.

 

Les combats du Bois le Prêtre, octobre 1914-mai 1915

Fin septembre 1914, après les échecs sur le Grand couronné de Nancy puis sur la Marne, l’armée allemande lance une nouvelle offensive sur les Hauts de Meuse. Le 23 septembre, l'ennemi atteint Saint-Mihiel, créant ainsi une poche dans les positions françaises. Aussi, pour dégager cet étau, les combats se multiplient en forêt d’Apremont, au bois d’Ailly ou au Bois-brûlé. De nouvelles actions sont conduites sur les flancs du saillant, les unes, au nord, situées aux Eparges et les autres, au sud, au Bois-le-Prêtre.

Dominant la ville de Pont-à-Mousson et la vallée de la Meuse, le Bois-le-Prêtre représente un observatoire idéal et devient, à ce titre, le théâtre d’une bataille ininterrompue. Cet effort est porté principalement par les hommes de la 73e division d’infanterie de réserve. En raison des conditions climatiques difficiles et de la résistance de l'ennemi, la progression des Français est difficile. Pendant des mois, certaines positions tels que le ravin du Père Hilarion ou encore la Croix des Carmes sont durement disputées. Attaques et contre-attaques se succèdent. Le 12 mai, les Français conquièrent la crête du Bois-le-Prêtre, mais l'ennemi s'accroche encore aux pentes. Au cours de ces opérations, près de 7 000 hommes disparaissent pour chacun des belligérants. Français et Allemands s’enterrent dans des tranchées pilonnées par l’artillerie ou des explosions souterraines. Mais le front se fige et Saint-Mihiel reste aux mains des Allemands jusqu'en septembre 1918.

Les hôpitaux militaires de Toul et de ses environs

Dès les premiers combats, les blessés sont nombreux en Lorraine. Intégrée au système défensif de la région fortifiée de Verdun, la garnison de Toul est dotée d'hôpitaux militaires et d'hôpitaux mixtes où civils et soldats sont soignés. Mais, très vite, ces établissements sont saturés. Le service de santé doit s’adapter rapidement pour sauver le plus grand nombre de soldats et de civils. Il ouvre alors de nouvelles structures médicales. Les casernes, les collèges mais aussi les édifices religieux sont ainsi réquisitionnés pour devenir des hôpitaux complémentaires.

Le traitement des blessés est fonction de leur état. Il débute sur le front dès l’arrivée au poste de secours avancé. Aussitôt, en quelques minutes, les blessés sont traités suivant leurs chances de guérison. Ceux qui peuvent être déplacés sont dirigés vers des ambulances, petites unités médico-chirurgicales. À Toul, les ambulances 2/8, 5/38, 5/68 font office d’antenne de ramassage, de filtrage et de catégorisation avant un transfert dans l’un des hôpitaux de la ville. Des ambulances automobiles chirurgicales - dites "autochirs" - complètent ce dispositif. Ces hôpitaux mobiles permettent de prendre en charge les grands traumatisés. Grâce aux progrès de la radiographie, les victimes d’éclats d’obus peuvent ainsi être opérées plus rapidement. Toutefois, malgré les progrès de la médecine, de nombreux soldats succombent à leurs blessures et sont inhumés dans des cimetières militaires tels que celui de Choloy-Ménillot.

En 1918, l’armée américaine installe un très important complexe hospitalier dans le secteur de Toul. Il se compose de douze hôpitaux spécialisés qui reçoivent les nombreux blessés, notamment ceux de la bataille de Saint-Mihiel en septembre 1918.

 

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Adresse

Choloy-ménillot
À l’ouest de Toul

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Eléments remarquables

Monument aux morts des 73e et 128e DI des Loups du Bois-le-Prêtre 1914-1918

La nécropole nationale de Commercy

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Nécropole nationale de Commercy. © ECPAD

 

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Créée dès 1914 pour rassembler les dépouilles de soldats décédés dans les hôpitaux de la ville, la nécropole nationale de Commercy est aménagée jusqu'en 1922 pour regrouper les corps exhumés de cimetières militaires provisoires situés dans la région de Vaucouleurs. Près de 2 200 soldats français, deux Britanniques et deux Russes décédés lors de la Première Guerre mondiale et un combattant mort pour la France en 1940, Alfred Boiaubert (tombe n° 1 785), reposent en ce lieu.

 

Les combats des Hauts-de-Meuse

Après la bataille de la Marne, le 13 septembre 1914, la Ve armée allemande se replie et se retranche dans la plaine de la Woëvre, située à l'est de Verdun. Le 20 septembre, l'ennemi attaque d’Etain à Pont-à-Mousson en vue d'atteindre la Meuse. En quelques jours, creusant une poche dans le front français, il atteint la ville de Saint-Mihiel.

Arrêtés par les Français du 16e corps d’armée, les Allemands s’organisent solidement sur ces positions et occupent Saint-Mihiel. Tout au long de l'année 1915, le général Joffre engage de nombreuses offensives pour bousculer l'ennemi. Mais, ces opérations toujours plus meurtrières ne parviennent pas aux objectifs visés. La guerre s'enlise. Les combats sont d'une rare violence comme à Calonne, au bois des Chevaliers ou au bois Brûlé où les affrontements vont durer plus d'un an. La crête des Eparges devient ainsi un enjeu essentiel des Hauts-de-Meuse, permettant ainsi à celui qui la détient de posséder un promontoire sur la plaine environnante. La guerre des mines faisant rage, l’explosion de plusieurs mines souterraines, fait disparaitre totalement le sommet de cette crête stratégique. Malgré tous ses efforts, la 1ère armée française ne peut s’emparer de la crête qui reste aux mains des Allemands pendant tout le conflit.

En février 1916, au début de la bataille de Verdun, les Français évacuent la Woëvre pour se retrancher au fort de Moulainville au sud de Douaumont. En 1917, ce front perd en intensité jusqu’à l’offensive franco-américaine de septembre 1918 qui permet de reprendre Saint-Mihiel et de repousser l’ennemi vers la frontière.

Les combats du Saillant de Saint-Mihiel 1914-1918

Dès les premières semaines de la guerre, les Allemands se déploient dans ce secteur des Hauts-de-Meuse et parviennent, le 24 septembre, à s’emparer de Saint-Mihiel. Pour les Français, la perte de cette cité a des conséquences stratégiques importantes. Ainsi, est ouvert dans les lignes françaises, un profond saillant, situé à la jonction de deux armées, constituant une menace permanente dans les positions françaises.

De septembre 1914 à août 1915, de nombreuses offensives sont conduites, engendrant la perte de milliers d’hommes. Le témoignage de l'écrivain-combattant Maurice Genevoix, dans Ceux de 14, raconte avec force ces affrontements au nord du Saillant Saint-Mihiel.

Faute de résultats probants, ces actions sont abandonnées jusqu’en septembre 1918, date à laquelle, sont engagées six divisions américaines soutenues par les troupes françaises. En quelques jours, les Allemands reculent et enregistrent des pertes importantes (15 000 prisonniers, 440 canons). Du 10 au 12 septembre, de violents combats se déroulent autour de Saint-Mihiel. Le 13, les troupes françaises suivies des généraux Pershing et Pétain défilent dans la cité libérée et exsangue par quatre ans d'occupation. Le 14, Raymond Poincaré, président de la République et Georges Clemenceau, président du Conseil, viennent à la rencontre des civils enfin libres.

 

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Adresse

Commercy
À l’ouest de Toul, D 958

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La nécropole nationale de Marbotte

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Nécropole nationale de Marbotte. © ECPAD

 

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La nécropole nationale de Marbotte regroupe les dépouilles de soldats morts pour la France lors des combats des Hauts-de-Meuse de 1914 à 1918. Créée en 1922, celle-ci est réaménagée à plusieurs reprises pour rassembler les corps de soldats décédés dans ce secteur et exhumés des cimetières militaires de Mécrin, Heudicourt, Saint-Aignant, Sampigny et de plusieurs cimetières de Marbotte.

2 652 Français y sont inhumés, dont 388 en ossuaire. Quatre combattants russes tombés en 1914-1918 y reposent également.

 

Les combats des Hauts-de-Meuse

A la suite du sursaut franco-britannique sur la Marne et à la résistance du fort de Troyon, le 13 septembre 1914, la 5e armée allemande bat en retraite. Elle se retranche dans la plaine marécageuse de la Woëvre où elle tient des positions préparées à l'avance. Le 20 septembre, les Allemands attaquent d’Etain à Pont-à-Mousson parvenant à atteindre la Meuse à Saint-Mihiel. En quelques jours, ils occupent un saillant dans le front français mais ils sont stoppés par le 16e corps d’armée et s’organisent solidement sur leurs positions. Situé entre Verdun et Saint-Mihiel, ce secteur est, durant l’année 1915, le théâtre de combats meurtriers à la tranchée de Calonne, au bois des Chevaliers, au bois d'Ailly ou au bois Brûlé, l'infanterie est durement éprouvée. Durant toute la guerre, ces secteurs restent des plus actifs.

Dominant la plaine, la crête des Eparges est l’enjeu de combats acharnés où périssent des milliers d’hommes. Le sommet de la colline saute par l’explosion des mines souterraines creusées par les sapeurs français et les pionniers allemands. Les attaques se succèdent en Woëvre et sur les Hauts de Meuse. Stoppés par une forte résistance ennemie, les assauts français ne peuvent enlever la crête.

Du 22 au 26 février 1916, devant la pression allemande sur Verdun, les Français évacuent la Woëvre pour se retrancher autour du fort de Moulainville, bombardé durant de longues semaines par les Allemands. En 1917, faute d’effectifs, le front s’immobilise jusqu’à l’offensive franco-américaine finale contre le saillant de Saint-Mihiel. Lancé le 12 septembre 1918 alors que les Allemands ont commencé l’évacuation du secteur, ce mouvement conduit par neuf divisions américaines et quatre divisions françaises était appuyé par 3 000 canons, 1 500 avions et 200 chars et parvient à repousser l’ennemi vers la frontière, lui prenant 16 000 prisonniers. Le front se stabilise jusqu’à l’armistice de novembre 1918.

Marbotte, un village du front

Situé au sud de Saint-Mihiel et de la forêt d'Apremont, le village de Marbotte se trouve en zone française au devant d'une position stratégique pour les Allemands qui contrôlent l'axe Apremont-Saint-Mihiel. Les combats y sont violents. Dernier village traversé par les soldats français, Marbotte occupe aussi une place essentielle dans le dispositif d'évacuation des blessés. Partiellement détruites les habitations ne peuvent accueillir les nombreux blessés qui affluent du Bois Brûlé, du Bois d'Ailly, de la Louvière, de la Tête à Vache, de la Croix Saint-Jean... Les hôpitaux de campagne sont débordés. Seul édifice resté debout, l'église abrite ces hommes mais aussi les mourants. Dans l'attente d'être soignés ou de recevoir les derniers sacrements, les soldats reposaient sur les dalles de l'église qui servit de morgue. Après la guerre, cette petite église devient un sanctuaire. Ainsi, des vitraux y rappellent les épisodes les plus célèbres comme celui de La Croix des Redoutes où l'adjudant Jacques Péricard, du 95e RI, cria, le 8 avril 1915, "Debout les morts" pour ranimer le moral des survivants. Aujourd'hui, la forêt d'Apremont conserve encore de nombreux vestiges de ces combats.

 

 

 

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Adresse

Apremont-la-Forêt - Marbotte
À 45 km au sud-est de Verdun sur la D 12

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Eléments remarquables

Monument aux morts du 8e corps d'armée, 1914-18

La nécropole nationale de Vaux-Racine à Saint-Mihiel

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Nécropole nationale de Vaux-Racine à Saint-Mihiel. © ECPAD

 

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La nécropole nationale de Vaux-Racine regroupe les dépouilles de 3 417 Français dont 1 877 corps en trois ossuaires, ainsi que 87 soldats inconnus Allemands et un soldat inconnu russe décédés lors des combats dans le secteur du saillant de Saint-Mihiel en 1914-1918. En 1920-1921, elle est aménagée afin d'y réunir les corps d’autres soldats exhumés des cimetières provisoires de la région notamment Chauvoncourt, Bois d'Ailly, Forêt d'Apremont, Les Paroches ou celui de Koeur-la-Grande. Au sein de ce cimetière national reposent les corps de quatre combattants morts pour la France au cours des la Seconde Guerre mondiale.

Les combattants américains tombés dans ce secteur sont par contre inhumés à la nécropole nationale américaine "World War I St. Mihiel American Cemetery and Memorial" implantée à Thiaucourt-Regniéville (Meurthe-et-Moselle), première ville libérée par les Américains.

 

Saint-Mihiel, ville occupée

La ville de Saint-Mihiel a une situation géographique stratégique de par son implantation à proximité de la Meuse et sur la possibilité d’atteindre Verdun par le Sud pour les troupes allemandes. La cité est occupée dès le 24 septembre 1914. Ses habitants ne sont pas évacués. Certains servent d'otages et de bouclier humain. Ils vivent sous occupation allemande jusqu’en septembre 1918, date à laquelle les Américains libèrent la ville. Pendant près de quatre ans, Saint-Mihiel est au cœur de la zone des combats où le quotidien des civils s'aggrave au fil de la guerre. Exposée au feu des canons français, la ville est progressivement détruite et enregistre la perte de près de soixante civils.

Durant l’occupation allemande, le territoire est entièrement réorganisé avec des réseaux de barbelés, des tranchées bétonnées, des blockhaus, des casemates ou encore des abris souterrains. Dans les zones plus à l’arrière, des cantonnements, des points de stockage et de ravitaillement, des hôpitaux sont aménagés… À partir de début 1915, chaque village dispose d’une kommandantur ; le maire et son conseil municipal assurent la transmission des informations auprès des habitants. Des exactions pour effrayer la population, sont à noter au début du conflit puis en septembre 1918.

Les combats du Saillant de Saint-Mihiel 1914-1918

Dès les premières semaines de la guerre, les Allemands se déploient dans ce secteur des Hauts-de-Meuse. Le 6 septembre, Joffre lance une contre-offensive générale dont l’aile droite du mouvement est située en Meuse. Dans leur élan, les troupes françaises contraignent l'ennemi à se replier plus au nord-ouest de Verdun. Le 22 septembre, la trouée de la Spada fait l’objet d’âpres combats. En toute hâte, les habitants fuient ce secteur. Le 24, les Allemands s’emparent de Saint-Mihiel. Le lendemain, le fort du camp des Romains tombe créant un saillant dans les lignes françaises

La perte de cette ville a des conséquences stratégiques importantes car ce saillant, situé à la jonction de deux armées, menace en permanence les positions françaises.

De septembre 1914 à août 1915, les nombreuses attaques françaises échouent et causent de nombreuses destructions au Bois d’Ailly, au Bois Brûlé, au Bois de Mort-Marre et au Bois-le-Prêtre. C’est là qu'apparaissent, dès octobre 1914, les premières tranchées. Tout autour, à l’ouest de Verdun des combats acharnés ont lieu notamment au Bois d’Ailly, au Bois Brûlé, au Bois de Mort-Mare. Ces objectifs constituent la reconquête de points stratégiques pour de futures offensives. Néanmoins, attaques et contre-attaques déciment les troupes françaises. Les luttes de deux à cinq jours engendrent des pertes de milliers d’hommes pour gagner le plus souvent moins d’un kilomètre carré. Dans ses écrits, l'écrivain combattant Maurice Genevoix raconte d’ailleurs ces affrontements au nord du Saillant Saint-Mihiel.

Les tentatives de reconquêtes du saillant en avril 1915 s’avèrent infructueuses. Ce n’est qu’en septembre 1918 après un retrait des troupes allemandes que les Américains soutenant les troupes alliées, mènent des actions plus positives. Six divisions américaines œuvres aux côtés des Français soutenus par une préparation d’artillerie dense et les chars du futur général Patton. Les Allemands reculent et leurs pertes sont importantes (15 000 prisonniers, 440 canons et 750 mitrailleuses canons).

Les combats de la libération de la ville ont lieu les 10 et 11 septembre 1918. Le 13, les troupes françaises entrent dans Saint-Mihiel, suivies des généraux Pershing et Pétain. Le 14 le président de la République Poincaré et Clemenceau, président du Conseil, viennent dans la ville à la rencontre des civils enfin libres.

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Adresse

Saint-Mihiel
Au sud de Verdun, D 964

Horaires d'ouverture hebdomadaires

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En résumé

Eléments remarquables

Monument aux morts 1914-1918

La nécropole nationale de Lacroix-sur-Meuse

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Nécropole nationale de Lacroix-sur-Meuse. © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_necropole_Lacroix

 

La nécropole nationale de Lacroix-sur-Meuse regroupe les corps 969 soldats français tombés lors des combats dans le secteur du Saillant de Saint-Mihiel en 1914-1918. Elle est aménagée en 1920 et 1924. Les dépouilles sont issues des cimetières militaires de Lacroix, de Notre-Dame de Palameix et du Bois des Chevaliers.

Parmi les soldats inhumés, un grand nombre sont originaires du département du Lot issus de la 15e région militaire.

 

Le Bois des Chevaliers 1914-1915

Dès l’automne 1914, certains régiments de réserve sont implantés dans le secteur de la Woëvre proche de l’Argonne. C’est notamment le cas des 211e et 220e régiments d’infanterie (RI), déjà éprouvés en septembre 1914, avec la perte dans ce secteur de nombreux fantassins. Le manque est comblé par l’arrivé de plus de mille soldats pour le premier et six cents pour le second en septembre 1915 pour combler ces pertes

Le 21 septembre, le 220e RI est appelé en renfort dans la région d'Hattonchatel, car il faut tenter de stopper les Allemands dans leur tentative d'encerclement de Verdun. Les groupes qui tentent une sortie font face à feu violent de l'artillerie allemande de la cote 378 (nord-ouest de Saint-Rémy). Dans l’après-midi, l’ennemi s'infiltre en force dans les bois et affronte les troupes françaises, vite débordées. Elles subissent des pertes sérieuses et battent en retraite. Le 22 septembre 1914, le 220e RI prend position sur la tranchée des Hautes-Ornières ainsi qu’à proximité de la route Vaux-Saint-Rémy, à l’ouest de la tranchée de Calonne. Durant ces deux journées, plus d’une centaine d’hommes sont tués.

Les Français font preuve d’une redoutable résistance, mais ils sont encore éprouvés par la mise hors de combat de 54 hommes. La lutte se poursuit encore en octobre, les Allemands progressent mais ne parviennent pas à traverser la défense française. Les deux camps s’affrontent dans les premières tranchées ébauchées. Durant plusieurs semaines, l'artillerie lourde allemande bombarde les tranchées et les secteurs de repos.

Début 1915, le bois de Lamorville devient l’un des objectifs à atteindre, après les lourds combats des Eparges. En avril 1915, le 220e RI en repos à Ambly est désigné pour cette tâche avec le 302e RI, le 302e RI, le 29e BCP et un bataillon du 255e RI. Une attaque d’envergure est planifiée et l’artillerie française prépare le terrain, mais elle fait face à de puissants tirs de barrage de l’artillerie allemande. Les troupes françaises sont alors bloquées dans leurs tranchées pleines d’eau et sans pouvoir être ravitaillés en vivres. Le 9 avril, une seconde tentative est lancée avec une progression par deux colonnes comportant parmi les soldats des sapeurs du génie.

L’offensive fait rage et les premiers assauts permettent une progression d’environ 100 mètres sur les tranchées ennemies, suivie d’une avancée plus lente mais pérenne. Des fractions du 211e RI en font partie mais elles subissent de fortes contre-attaques engendrant des pertes importantes. La violence des feux d’artilleries est à son paroxysme et les pertes importantes subies par les unités stoppent les soldats qui maintiennent autant que possible la position jusqu’à la nuit. La pause nocturne permet de ramener les blessés vers l’arrière des lignes. Lors de ces combats le 5e et 6e bataillons du 220e RI sont cités deux fois pour leur bravoure et leur ténacité. Lors de ces combats, le 220e RI a perdu 16 officiers et 761 soldats. Il est alors relevé, et se dirige vers Ambly où des renforts sont attendus. Plus tard, il est envoyé en repos à Rosnes.

Les combats autour de la tranchée de Calonne

Cette route tient son nom du ministre des Finances de Louis XVI, Charles-Alexandre Calonne, qui a entrepris des travaux pour accéder plus facilement à son château des Hauts-de-Meuse.

La bataille des Hauts-de-Meuse dans ce secteur se déroule dans une vaste hêtraie. A partir du 21 septembre 1914, la résistance française s’organise. Le commandement français envoie la 67e division de réserve  barrer la tranchée de Calonne, en arrière de la 75e division de réserve à peu près détruite. Les Français ne répondent que par une succession de contre-attaques, alors que dans leur progression, les Allemands occupent Saint-Rémy, Dommartin, et que les Français ont évacué les Eparges et Herbeuville. La 133e brigade française repousse les attaques sur la route Vaux-les-Palameix – Saint-Rémy. Les Allemands ne franchissent pas la tranchée de Calonne. Le 22, le 259e RI (134e brigade), enraye l’avance allemande au sud du bois de Saint-Rémy mais, pris par des tirs en enfilade, il doit se replier vers Mouilly. Les Allemands atteignent et dépassent Calonne, puis sont refoulés par le 67e RI Le 288e RI auquel appartient l’écrivain Alain Fournier (lieutenant Henri-Alban Fournier), reçoit l’ordre de progresser du bois de Saint-Rémy vers Dommartin. Deux compagnies du 288 sont envoyées en reconnaissance pour situer la position des Allemands au-delà de la Calonne. L’une d’elles est commandée par le lieutenant Fournier, porté disparu au cours de l’opération. Son corps comme ceux de ses hommes seront découverts en 1991 et inhumés dans la nécropole de Saint-Rémy-la-Calonne.

Durant toute la guerre, le secteur de la tranchée de Calonne demeure actif. En mars 1915, des pièces de marine de 140 y sont installées par les Français. Cette position d’artillerie permet de tirer jusqu’à 12 000 mètres sur les arrières des lignes allemandes, au-delà des Eparges. Tout au long de la guerre, cette tranchée, ancrée en profondeur,  dans la forêt, est abondamment pourvue en parcs d’artillerie et du génie, en poste d’ambulances et en voies ferrées.

 

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Adresse

Lacroix-sur-Meuse
Au sud-est de Verdun, D 964, D 162

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La nécropole nationale de Troyon

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Nécropole nationale de Troyon. © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_Troyon

 

La nécropole nationale de Troyon regroupe les corps de 167 Français dont 20 dans une sépulture collective, tombés lors des combats des Hauts de Meuse en 1914-1918. Créée en 1915, elle est aménagée en 1924 afin d'y regrouper les corps de soldats inhumés initialement dans les cimetières militaires de Troyon et Vaux-les-Palameix.

Dans l'enceinte du fort situé à proximité de la nécropole de Troyon, un petit obélisque est inauguré, le 3 mai 1916, à la mémoire des défenseurs du fort. Un second est érigé après la Seconde Guerre mondiale.

 

La défense du Fort de Troyon, septembre 1914

Après la défaite française de 1870 et le traité de Versailles (1871), la France perd l'Alsace et une partie de la Lorraine. Le département de la Meuse devient frontalier. Les villes de Verdun et de Nancy deviennent directement exposées aux menaces allemandes. C'est pourquoi, le général Séré de Rivière crée un système de fortifications qui vise à protéger ces villes et le reste du pays. La construction du fort de Troyon, en 1878 à 1879, répond à ces enjeux et intègre le dispositif d'une ligne de défense entre Nancy et Verdun. Implanté entre les villages de Troyon et de Lacroix-sur-Meuse, cet ouvrage fortifié est complété par les forts de Génicourt et celui des Camps des Romains. A la veille de la guerre, il est muni de deux sections de mitrailleuses ainsi que trois observatoires périscopiques. Il ne dispose pas de coupole blindée comme à Loncin, mais de 18 plates-formes doubles pour deux pièces à l'air libre. A la mobilisation de 1914, la garnison du fort compte des hommes issus du 166e régiment d'infanterie (RI) et du 5e régiment d’artillerie à pied ainsi que des télégraphistes, des forestiers et des infirmiers.

Lors des premières offensives dans le secteur du Saillant Saint-Mihiel en septembre 1914, cet ouvrage est au cœur des enjeux. Dès le 8, celui-ci est violemment bombardé. Recevant l'ordre de tenir au moins deux jours, la garnison résiste afin de freiner l'avancée allemande qui menace, au sud, la ville de Verdun. Le 9, le major allemand Neuhoff, de la X. infanterie-division, propose aux Français de capituler. Mais, le capitaine Heym du 166e RI rejette cette offre. En représailles, l'artillerie ennemie composée d'obusiers Skoda de 305 mm pilonne le fort. Les destructions sont nombreuses. Après six jours de bombardements, la garnison s'oppose encore à l'ennemi. Les Allemands ne peuvent franchir la Meuse et s'emparer de Verdun. Par cette résistance, la garnison dont la devise est « S'ensevelir sous les ruines du fort, plutôt que de se rendre » permet, en quelque sorte, de sauver Verdun. Après leur échec sur la Marne et leur reflux, les Allemands assiègent à nouveau cet ouvrage. Le 23 septembre 1914, deux obus s’écrasent sur le magasin à poudre causant la mort de 18 soldats. Les dégâts sont considérables. Aujourd'hui encore, les corps de ces combattants reposent sous des tonnes de terre. Jusqu’en 1918, l’ouvrage est bombardé. A l’automne 1918, il devient un hôpital de campagne pour les troupes américaines.

Les combats du Saillant-Saint-Mihiel - 1914-1918

Dès les premières semaines de la guerre, les Allemands évoluent sur ce secteur. Le 6 septembre, Joffre initie une contre-offensive générale par la bataille de la Marne dont l’aile droite est située en Meuse. Les succès français poussent les Allemands à se replier notamment au nord-ouest de Verdun. Le 20 septembre, les Allemands lancent une attaque et s’emparent, le 24, de Saint-Mihiel. Le lendemain, le fort du Camp des Romains tombe et un saillant profond est creusé dans les lignes françaises. Le 22 septembre, la trouée de la Spada fait l’objet d’âpres combats qui ont pour conséquence la fuite des habitants de ce secteur. D'autres, ne pouvant s'échapper, deviennent des otages. La perte de cette ville a des conséquences stratégiques importantes car elle se situe à la jonction des 1re et 3e armées françaises.

De septembre 1914 à août 1915, les nombreuses attaquent françaises sont vainement lancées. Les destructions sont nombreuses, notamment au Bois d’Ailly, au Bois Brûlé, au Bois de Mort-Marre et au Bois-le-Prêtre. C’est en ces lieux, au cours de ces combats, que les premières tranchées sont, en octobre 1914, creusées. Les combats sont d'une rare violence car les Français cherchent à s'emparer de ces positons stratégiques. L'infanterie française est décimée. Ces luttes de deux à cinq jours se révèlent plus importantes que les gains territoriaux enregistrés. Des milliers d’hommes perdent ainsi la vie. Dans ses écrits dans Ceux de 14, l'écrivain-combattant, Maurice Genevoix, témoigne d’ailleurs des réalités de ces combats au nord du Saillant Saint-Mihiel. Les tentatives de reconquêtes du saillant en avril 1915 s’avèrent infructueuses. Ce n’est qu’en septembre 1918 après un retrait partiel des troupes allemandes que les Alliés parviennent à réduire le saillant de Saint-Mihiel. En effet, six divisions américaines aux côtés des Français parviennent à libérer, le 10-11 septembre, la ville de Saint-Mihiel. Parmi ces hommes participe l'officier Patton, futur général de l'armée américaine en 1944. Les Allemands reculent et enregistrent des pertes sont importantes (15 000 prisonniers, 440 canons et 750 mitrailleuses canons). Le 13, les généraux Pershing et Pétain défilent à la tête des troupes américaines et françaises. Le 14, le président de la République Poincaré et Clemenceau, président du Conseil sont accueillis chaleureusement à Saint-Mihiel.

 

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Adresse

Troyon
Au sud de Verdun, D 964

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La nécropole nationale d’Ambly-sur-Meuse

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Nécropole nationale d’Ambly-sur-Meuse. © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_Ambly_sur_Meuse

 

La nécropole nationale des Quatre-Vents regroupe les corps de 120 soldats français dont onze inconnus décédés lors des combats des hauts de Meuse et du secteur de Troyon. Créé en 1915, ce cimetière est aménagé en 1927 pour réunir les dépouilles des combattants inhumés dans ce secteur. En 2007, huit d'entre elles ont été transférées du cimetière communal vers la nécropole. Parmi ces soldats, reposent la dépouille de Joseph Valentin, chef de bataillon du 220e régiment d'infanterie, décédé à Ambly le 12 avril 1915 (tombe n° 84 Ter).

 

Les combats des Hauts de Meuse - 1914-1918

Après le sursaut français sur la Marne et la résistance du fort de Troyon, le 13 septembre 1914, la Ve armée allemande se replie dans la plaine marécageuse de la Woëvre. Le 20, une offensive est lancée, d’Etain à Pont-à-Mousson. L'ennemi atteint la Meuse et s'empare de Saint-Mihiel. En quelques jours, un profond saillant est creusé dans les lignes françaises. Les Allemands organisent solidement ces positions contre lesquelles les Français, multiplient, durant l’année 1915, de nombreux assauts. À la tranchée de Calonne, au bois des Chevaliers, au bois d'Ailly ou au bois Brûlé, l'infanterie est durement éprouvée.

Dominant la plaine de la Woëvre, la crête des Éparges est l’enjeu de combats acharnés où périssent des milliers d’hommes. A la suite de nombreuses explosions de mines, le sommet de la colline disparaît progressivement. Répétant les assauts, les Français, en 1915, ne peuvent pas s’emparer de cette position. En février 1916, devant la pression allemande sur Verdun, les Français évacuent la Woëvre et se retranchent autour du fort de Moulainville. En 1917, le front s’immobilise même si les combats au sud de Saint-Mihiel restent encore actifs notamment à la Tranchée de Calonne ou au bois d'Ailly. Le 12 septembre 1918, est lancée une offensive franco-américaine. Conduit par 9 divisions américaines et 4 divisions françaises, ce mouvement est appuyé par 3 000 canons, 1 500 avions et 200 chars et parvient à repousser l’ennemi vers la frontière, libérant ainsi la ville de Saint-Mihiel.

La défense du Fort de Troyon, septembre 1914

Après la défaite française de 1870, le département de la Meuse devient frontalier. Les villes de Verdun et de Nancy restent donc des plus exposées aux menaces allemandes. C'est pourquoi, le général Séré de Rivière crée un système de fortifications qui vise à protéger ces villes et le reste du pays. Verdun devient ainsi une place fortifiée essentielle dans le système de défense français. À la veille de la guerre, le fort de Troyon construit en 1878 est l'un des plus anciens ouvrages. Mais lors des premières offensives de septembre 1914, ce fort est au cœur des enjeux. Chargée de ralentir la progression ennemie en direction du sud de Verdun, la garnison subit, dès le 8 septembre 1914, le feu violent des bombardements. Le 9, le major allemand Neuhoff, de la X. infanterie-division, propose aux Français de capituler, mais, le capitaine Heym rejette cette offre. En représailles, les bombardements redoublent d'intensité. L'ennemi engage des obusiers Skoda de 305 mm qui pilonnent le fort. Les destructions sont nombreuses. Après six jours de bombardements, la garnison s'oppose encore à l'ennemi. Les Allemands ne peuvent franchir la Meuse et s'emparer de Verdun. Par cette résistance, la garnison permet, en quelque sorte, de sauver Verdun. Le fort est une nouvelle fois assiégé par les Allemands qui refluent après leur échec sur la Marne. Le 23 septembre 1914, deux obus s’écrasent sur l'un des magasins à poudre causant la mort de 18 soldats. Les dégâts sont considérables. Aujourd'hui encore, les corps de ces combattants reposent toujours sous des tonnes de terre. Jusqu’en 1918, l’ouvrage est bombardé sans pour autant être pris par l'ennemi. À l’automne 1918, il devient un hôpital de campagne pour les troupes américaines.

 

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Ambly-sur-Meuse
Au sud de Verdun, D 964

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La nécropole nationale de Rupt-en-Woëvre

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Nécropole nationale de Rupt-en-Woëvre. © Guillaume Pichard

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_Rupt-en-Woevre

 

La nécropole de Rupt-en-Woëvre regroupe les corps de 170 soldats en sépultures  individuelles tombés lors des combats des Hauts de Meuse. Créée en 1915, elle est aménagée en 1927 puis en 1967. Dans cette nécropole, est érigé un monument rappelant l’engagement de ces soldats issus de plusieurs régiments d’infanterie, d’artillerie, du génie. Au sein du cimetière communal, un carré militaire rassemble quelques tombes de combattants morts pour la France.

 

Les combats aux Éparges

Depuis le 22 septembre 1914, les Allemands occupent les Éparges, crête qui à 346 m, domine la plaine de Woëvre et se situe à mi-chemin de Verdun et de Saint-Mihiel. En janvier 1915, le Grand Quartier Général français (GQG) prévoit une offensive de dégagement des côtes de Meuse pour disposer d'une vue sur la plaine de la Woëvre et surveiller le ravitaillement allemand en provenance de la place de Metz. Cette opération doit aussi soutenir la 4e armée française déployée en Champagne.

En dépit des assauts répétés des hommes du 132e et 106e régiment d'infanterie (RI), l’ennemi s'accroche et ne peut être délogés. Les combats sont d'une rare violence et s'achèvent souvent en corps à corps. L'artillerie se déchaîne, en vain. Au-delà de la résistance de l'adversaire, ces actions sont contrariées par les mauvaises conditions climatiques, transformant ce secteur en une "mer de boue" collante. Les corvées de ravitaillement demandent de terribles efforts où de nombreux soldats perdent la vie. Les assauts se succèdent de février à avril 1915. Le 17 février 1915, l'écrivain-combattant Maurice Genevoix est engagé à la tête de ses hommes. Ils doivent prendre d'assaut le village des Éparges, occupé par les troupes allemandes. D'un seul élan, après avoir été chassés de la crête, ils réoccupent l'ensemble de cette position. De cette expérience, il témoigne dans Ceux de 14 : "Ce que nous avons fait, c'est plus qu'on ne pouvait demander à des hommes et nous l'avons fait." A cette période, Français et Allemands comprennent l’importance considérable de l’artillerie pour préparer les assauts et défendre le terrain. En deux heures, près de 20 000 obus s'abattent sur cette parcelle de terre. Au cours de la première quinzaine d’avril 1915, le point C tombe aux mains des Français. Quant au point X, il est encerclé. Cette position, située à l'extrémité de ce promontoire, constitue la clef de ce secteur. En effet, du point X, chacun peut observer son adversaire.

A partir de mi-avril, la guerre change de visage aux Éparges. Il faut déloger définitivement les Allemands du point X, solidement accrochés à cette position et protégés par des abris souterrains desquels ils surgissent après les bombardements français. Comme à l'époque des sièges des châteaux forts, chacun des belligérants a recours à la guerre des mines, procédé antique par lequel on creuse, sous les positions ennemies, des tunnels. A leur extrémité, des charges explosives y sont placées. Après la déflagration, les soldats se ruent pour occuper les lèvres de l'entonnoir. Avec l'explosion de 46 charges allemandes et de 32 françaises, la guerre des mines, avec ses 18 entonnoirs, marque ainsi à jamais le paysage des Éparges.

Le 21 février 1916, les Allemands lancent une vaste offensive sur Verdun. La 3e division d'infanterie (DI) est placée en état d'alerte tout comme l'ensemble des régiments sur le front de la Meuse. Le 272e RI quitte ces emplacements de Vaux-les-Palameix pour Rupt-en-Woëvre. L'épicentre de la bataille se déplace de quelques kilomètres et la bataille des Eparges perd progressivement en intensité. La guerre de mines se prolonge encore jusqu'en septembre 1917. Sans gains territoriaux probants, ce procédé est abandonné. En septembre 1918, à la suite de l'offensive américaine sur Saint-Mihiel, le site des Éparges est définitivement libéré. Au total, les Français ont perdu 50 000 hommes dont 10 000 tués ou disparus. Du côté allemand, les pertes sont comparables.

Rupt-en-Woëvre en 1914-1918

Durant les premiers mois de 1914, Rupt-en-Woëvre accueille une ambulance, la 11/6, unité médico-chirurgicale, de la 12e DI. Le bourg constitue une position de réserve et regorge de cantonnements et de dépôts de munitions. La commune est décorée de la Croix de Guerre le 21 août 1921.

 

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Rupt-en-Woëvre
Au sud-est de Verdun, D 21

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La nécropole nationale de Saint-Rémy-la-Calonne

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Nécropole nationale de Saint-Rémy-la-Calonne. © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_necropole_Saint-Remy-la-Calonne

 

Créée en 1927, cette nécropole nationale regroupe 203 corps de soldats morts pour la France lors des combats des Hauts-de-Meuse de 1914 à 1918.  Elle fut réaménagée en 1967 puis en 1992 pour accueillir les 21 corps des fantassins du 288e RI exhumés du bois de Saint-Rémy ainsi que les 16 corps du 54e RI auparavant inhumés dans le cimetière communal de Saint-Rémy-la-Calonne.

Les combats autour de la tranchée de Calonne

Longue de 25 kilomètres, cette route forestière tient son nom du ministre des Finances de Louis XVI, Charles-Alexandre de Calonne, qui la fit réaliser pour accéder à son château des Hauts-de-Meuse.

Au terme du sursaut français sur la Marne, les combats dans ce secteur se déroulent dans une vaste forêt de hêtres. A partir du 21 septembre 1914, la résistance française s’organise. Le commandement français envoie la 67e division de réserve interdire à l’ennemi le secteur de la tranchée de Calonne, en arrière de la 75e division de réserve à peu près détruite. Les Français ne répondent que par une succession de contre-attaques alors que dans leur progression, les Allemands occupent Saint-Rémy, Dommartin, et que les Français ont évacué les Éparges et Herbeuville. La 133e brigade française repousse l’ennemi sur la route Vaux-les-Palameix – Saint-Rémy. Les Allemands ne franchissent pas la tranchée de Calonne. Le 22 septembre, le 259e RI (134e brigade), enraye l’avance allemande au sud du bois de Saint-Rémy mais, pris par des tirs d’enfilade il doit se replier vers Mouilly. Les Allemands atteignent et dépassent la route forestière de la Tranchée de Calonne, puis sont refoulés par le 67e RI. Le 288e RI reçoit alors l’ordre de progresser du bois de Saint-Rémy vers Dommartin. C'est au cours de cette opération que disparait le lieutenant Henri-Alban Fournier.

Durant toute la guerre, solidement organisé, le secteur de la tranchée de Calonne reste des plus actifs. Attaques et contre-attaques s'y succèdent. Sous le couvert forestier, de nombreux parcs d’artillerie ou du génie comme des postes d’ambulances sont créés. En mars 1915, des pièces de marine y sont installées par les Français et peuvent ainsi battre en profondeur l'arrière des positions ennemies.  En décembre 1917, les combats s'intensifient à nouveau, les Français parvenant à repousser les Allemands.

La nécropole nationale de Saint-Rémy la Calonne

Au total, ce cimetière rassemble seulement 86 soldats identifiés. Parmi eux, repose Henri-Alban Alain Fournier, l'un des 403 écrivains morts en 1914-1918). Né en 1886, il publie, sous le pseudonyme d'Alain-Fournier, plusieurs contes, essais ou poèmes. En 1913, parait Le Grand Meaulnes, son unique roman. Mobilisé en août 1914, Fournier rejoint le 288e RI où il est affecté comme lieutenant de réserve. Engagé aux cours des premiers combats qui se déroulent en région de Verdun, il disparait, le 22 septembre 1914, lors d'une reconnaissance conduite dans le secteur de la Tranchée de Calonne. On le pense prisonnier ou blessé. Comme tant d'autres combattants, il est porté disparu et déclaré officiellement mort en 1920. En 1991, le lieu exact de sa sépulture est découvert dans une clairière du Bois de Saint-Remy. Au côté de ses hommes originaires du Sud-ouest, il avait été enterré dans une fosse commune creusée par l'armée allemande, tout près sans doute du lieu du combat. Au terme d'une fouille archéologique et d'études minutieuses, tous ces combattants ont été solennellement inhumés dans cette nécropole nationale.

 

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Adresse

Saint-Rémy-la-Calonne
Au sud-est de Verdun, D 203

La nécropole nationale Le Trottoir

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Nécropole nationale "le Trottoir", les Éparges. © Guillaume Pichard

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici  necropole_Les Eparges-Trottoir

 

La nécropole nationale dite "le Trottoir" rassemble les dépouilles de soldats morts pour la France lors combats des Hauts-de-Meuse de 1914 à 1918. Créé en 1915, le cimetière fut réaménagé successivement en 1922, 1924, 1933 et 1934 pour accueillir les corps de soldats décédés dans ce secteur et exhumés dans les cimetières des environs des Éparges ou de Mesnil-sous-les-Côtes. Le site regroupe 2960 corps de soldats français dont 852 en ossuaire.

Au premier rang à droite, dans la nécropole repose Robert Porchon, ami et compagnon d’armes de Maurice Genevoix. Né en 1894, cet homme, originaire du Loiret, entra à l’école spéciale militaire de Saint-Cyr en 1913. Au début de la guerre, il fut affecté comme sous-lieutenant d’active au 106e RI où il retrouva Maurice Genevoix, ancien camarade de lycée. Il fut tué le 19 (ou 20) février 1915 à la suite d’une blessure par éclat d’obus. Immortalisé dans le témoignage de Maurice Genevoix, Ceux de 14, Robert Porchon, dans ses lettres comme dans son journal, a transmis également un éclairage des plus intéressants sur la guerre.

Les combats aux Éparges

Situé au sud-est de Verdun, l'éperon des Éparges domine de ses 346 mètres la plaine de la Woëvre. Occupé par les Allemands à partir du 22 septembre 1914, cet observatoire naturel, puissamment fortifié, devient pour les Français un enjeu militaire de premier ordre. Réduisant le saillant de Saint-Mihiel, sa conquête permettrait de dégager Verdun. Aussi, en janvier 1915, le général Joffre souhaite dégager les côtes de Meuse pour occuper ce promontoire et surveiller ainsi les mouvements ennemis placés sous le feu des batteries d’artillerie française. L’objectif est aussi de détourner les réserves ennemies de Champagne où la IVe armée française conduit des actions plus importantes pour  rompre le front.

Les assauts se succèdent de février à avril 1915. Le 17 février 1915, le jeune normalien, Maurice Genevoix, conduit à la tête de ses hommes l'assaut pour reprendre le village des Éparges alors aux mains des troupes allemandes. A la faveur de l'explosion de deux mines, la 12e division d'infanterie enlève les premières lignes ennemies. Toutefois, ils doivent les abandonner. Attaques et contre-attaques se succèdent. Les Français ne parviennent pas à bousculer les Allemands solidement installés dans cette "citadelle" redoutable. Dans chaque camp, les pertes sont considérables et la vie est pour les survivants un enfer. Très vite, les Éparges deviennent une "montagne de boue" balayée par le feu de l'artillerie. A cette période, Français comme Allemands ont compris l’importance considérable de l’artillerie pour préparer les assauts et défendre le terrain. Genevoix, devenu romancier dira plus tard à ce propos  dans Ceux de 14 : "Ce que nous avons fait, c'est plus qu'on ne pouvait demander à des hommes et nous l'avons fait".

À partir de mi-avril, la guerre change de visage. Il faut déloger les Allemands du point X, situé à l'extrémité orientale de la crête. Le lundi de Pâques, l’ultime assaut est lancé. Au prix de pertes importantes, les Français investissent 80% de la crête. Mais les Allemands occupent encore cette position. Tour à tour, prenant provisoirement l'ascendant sur l'autre, chaque belligérant s'acharne au travers d'une guerre de mines toujours plus violente. Celle-ci se prolonge jusqu'en septembre 1917 et décline ensuite. Elle ne procure aucun gain territorial aux belligérants, malgré l'explosion au total de 46 charges allemandes et 32 françaises. Sur une longueur de seulement 800 m, ces mines creusent de spectaculaires cratères dont 18 sont toujours visibles. En septembre 1918, l’offensive franco-américaine libère la crête des Éparges, devenu le tombeau de milliers de disparus.

D'une très grande brutalité, ces combats au cours desquels Français et Allemands alignent des pertes similaires (10 000 tués ou disparus) préfigurent la violence des offensives de Verdun ou de la Somme en 1916 où triomphe l'artillerie.

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Adresse

55160 Les Eparges
À 25 km au sud-est de Verdun, par la D 903 puis la D 154

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Visites libres toute l’année

La nécropole nationale de Trésauvaux

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Nécropole nationale de Trésauvaux. © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_Tresauvaux

 

La nécropole nationale de Trésauvaux regroupe les dépouilles de soldats morts pour la France lors combats des Hauts-de-Meuse. Créé en 1915, le cimetière est aménagé jusqu'en 1934 pour rassembler les corps d'autres soldats exhumés de cimetières militaires provisoires ou de tombes isolées situées dans les secteurs des Eparges, ou de Mesnil-sous-les-Côtes. En ce lieu, reposent 2 960 corps de combattants dont 852 sont inhumés en ossuaire.

 

Les combats des Hauts de Meuse, 1914-1918

Au terme du sursaut allié sur la Marne et de la résistance du fort de Troyon, la Ve armée allemande se replie, le 13 septembre 1914, dans la plaine marécageuse de la Woëvre. Le 20, l'ennemi attaque d’Etain à Pont-à-Mousson, parvenant ainsi à atteindre Saint-Mihiel. En quelques jours, un saillant est creusé dans le front français. Arrêtés par le 16e corps d’armée, les Allemands organisent solidement leurs positions. Situés entre Verdun et Saint-Mihiel, les Hauts de Meuse sont, durant l’année 1915, le théâtre de violents combats qui perdurent tout au long du conflit. La tranchée de Calonne, le bois des Chevaliers, le bois d'Ailly ou le bois Brûlé restent des secteurs les plus actifs.

Dominant la Woëvre, la crête des Eparges est âprement disputée. Des milliers d'hommes y périssent. A la suite de nombreuses explosions de mines souterraines, le sommet des Eparges disparaît. Du 5 au 14 avril 1915, la 1ère armée française attaque en Woëvre et sur les Hauts de Meuse mais ne peut bousculer l'ennemi, en particulier aux Eparges. Du 22 au 26 février 1916, en raison de la pression allemande sur Verdun, les Français évacuent la Woëvre et se retranchent autour du fort de Moulainville. En 1917, faute d’effectifs, le front s’immobilise jusqu’à l’offensive franco-américaine. Lancé le 12 septembre 1918, ce mouvement conduit par 9 divisions américaines et 4 divisions françaises est appuyé par 3 000 canons, 1 500 avions et 200 chars et parvient à repousser l’ennemi vers la frontière. La ville de Saint-Mihiel est libérée et le saillant est complètement dégagé. Le front se stabilise plus au nord jusqu’à l’armistice de novembre 1918.

Les combats aux Eparges

Depuis le 22 septembre 1914, cette crête de 346 m est occupée par les Allemands. Dès le 25 octobre, plusieurs régiments français sont engagés pour déloger l'ennemi. Attaques, contre-attaques et corps à corps se succèdent. En avril 1915, avec la guerre de mines, les combats prennent un nouveau visage. La lutte pour le Point X est des plus acharnée. La guerre de mines se prolonge jusqu'en septembre 1917 et décline ensuite. Malgré l'explosion de 46 charges ennemies et de 32 françaises, elle ne procure aucun gain territorial mais modifie à jamais le paysage. Sur une longueur de 800 m, la crête des Eparges est éventrée par 18 cratères, révélant la violence des combats. Les Français ont perdu 50 000 hommes dont 10 000 tués ou disparus ; les pertes allemandes sont comparables.

 

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Adresse

Trésauvaux
Au sud-est de Verdun, D 203

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Mont-sous-les-Cotes

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Source : MINDEF/SGA/DMPA-ONACVG

1915 : création (Combats des Hauts-de-Meuse).


1922 : aménagement.


1930 : regroupement de corps exhumés des cimetières militaires des Eparges, de Mont-sous-les-Côtes.


1998 : réfection totale.

 

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Adresse


Mont-villers, bonzée

La nécropole nationale de Dieue

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Nécropole nationale de Dieue. © Guillaume Pichard

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette Dieue

 

La nécropole nationale de Dieue regroupe les dépouilles de soldats  morts pour la France lors des combats des Hauts de Meuse de 1914 à 1918. Créé dès 1914, ce cimetière rassemble les corps des soldats défunts dans les unités médicales installées dans ce village. En 1922, ce site fut réaménagé et rassembla, jusqu'en 1927, les restes mortels exhumés des cimetières des villages voisins (Ailly-sur-Meuse, Dugny-sur-Meuse, les Eparges, Haudainville, Maizey, Mouilly, Ranzières, Vacherauville et Vaux-lès-Palameix). D’une superficie de 2 025 m², cette nécropole rassemble plus de 300 soldats français inhumés en tombes individuelles.

 

Combats des Hauts de Meuse

Grâce au sursaut français sur la Marne et à la résistance du fort de Troyon, le 13 septembre 1914, la 5e armée allemande bat en retraite. Elle se retranche dans la plaine marécageuse de la Woëvre où elle tient des positions préparées à l'avance. Le 20 septembre, les Allemands attaquent d’Etain à Pont-à-Mousson parvenant à atteindre la Meuse à Saint-Mihiel. En quelques jours, ils creusent un saillant dans le front français mais ils sont stoppés par le 16e corps d’armée. Les Allemands s’organisent solidement sur leurs positions. Situé entre Verdun et Saint-Mihiel, ce secteur est, durant l’année 1915, le théâtre de combats meurtriers. A la tranchée de Calonne, au bois des Chevaliers, au bois d'Ailly ou au bois Brûlé, l'infanterie est durement éprouvée. Durant toute la guerre, ces secteurs, au sud de Saint-Mihiel, restent des plus actifs.

Dominant cette plaine, la crête des Eparges est l’enjeu de combats acharnés où périssent des milliers d’hommes. Le sommet de la colline saute par l’explosion des mines souterraines creusées par les sapeurs du Génie des deux camps. Du 5 au 14 avril 1915, la 1ère armée française attaque en Woëvre et sur les Hauts de Meuse. Stoppée par une forte résistance ennemie, elle ne peut s’emparer de la crête.

Du 22 au 26 février 1916, devant la pression allemande sur Verdun, les Français évacuent la Woëvre pour se retrancher autour du fort de Moulainville, bombardé durant des semaines par les Allemands. En 1917, faute d’effectifs, le front s’immobilise jusqu’à l’offensive franco-américaine contre le saillant de Saint-Mihiel. Lancé le 12 septembre 1918, ce mouvement conduit par 9 divisions américaines et 4 divisions françaises est appuyé par 3 000 canons, 1 500 avions et 200 chars et parvient à repousser l’ennemi vers la frontière, lui prenant 16 000 prisonniers. Le front se stabilise jusqu’à l’armistice de novembre 1918.

Dieue, un village à proximité d’unités médicales

Durant les opérations de 1915, Dieue accueille de nombreux cantonnements et deux quartiers généraux. Décrété hôpital militaire, ce village reçoit de nombreux blessés, en particulier ceux des 68e et 28e divisions. L’ambulance 2/14 est répartie dans certaines maisons du village dont l’une d’elles (Place du Jeu-de-Quilles) porte encore sur sa façade une croix rouge. Provenant du triage opéré par les ambulances divisionnaires de la Calonne, les grands blessés sont opérés et soignés. Ils sont ensuite emportés à l’hôpital d’orientation et d’évacuation du Petit-Monthairon, puis convoyés vers l’hôpital de Queue-de-Mala. Ils sont évacués enfin par train ou par voitures sanitaires vers les hôpitaux de Bar-le-Duc.

Les combattants morts en 1915 appartenaient aux 8e, 11e, 51e, 67e, 106e, 110e, 128e, 132e RI et 25e BCP, dont les divisions luttaient aux Éparges ou à la Tranchée de Calonne. Inhumé dans d’autres secteurs, il subsiste par exemple au Petit-Monthairon la stèle portant le numéro des unités qui étaient enterrés là et sont aujourd’hui à Dieue. Juste après la guerre est construit un mémorial à la mémoire des 284 soldats inhumés alors dans ce lieu. Il rappelle le nom des unités dont sont issus l’ensemble des combattants de ce cimetière et originaire des toutes les régions de France et de ses colonies.

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Dieue
À 12 km au sud de Verdun, sur le CD 964

Horaires d'ouverture hebdomadaires

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La nécropole nationale de Sommedieue

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Nécropole nationale de Sommedieue. © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_Sommedieue

 

Implantée à proximité d’un ancien hôpital militaire, l’ambulance 9/2, la nécropole nationale de Sommedieue regroupe les corps de 164 soldats français décédés en Hauts de Meuse et aux Eparges en 1914-1918. Créé en 1915, ce cimetière est aménagé jusqu'en 1935 afin d'y rassembler les dépouilles d'autres combattants inhumés initialement dans le carré communal de Sommedieue.

 

Les combats des Hauts de Meuse, 1914-1918

Au terme du sursaut allié sur la Marne et de la résistance du fort de Troyon, la Ve armée allemande se replie, le 13 septembre 1914, dans la plaine marécageuse de la Woëvre. Le 20, l'ennemi attaque d’Etain à Pont-à-Mousson, parvenant à atteindre Saint-Mihiel. En quelques jours, un saillant est creusé dans le front français. Arrêtés par le 16e corps d’armée, les Allemands organisent solidement leurs positions. Situés entre Verdun et Saint-Mihiel, les Hauts de Meuse sont, durant l’année 1915, le théâtre de violents combats. La tranchée de Calonne, le bois des Chevaliers, le bois d'Ailly ou le bois Brûlé resteront ensuite des secteurs où les combats perdureront tout au long du conflit.

Dominant la Woëvre, la crête des Eparges est âprement disputée. Des milliers d'hommes y périssent. À la suite de nombreuses explosions de mines souterraines, le sommet des Eparges disparaît. Du 5 au 14 avril 1915, la 1ère armée française attaque en Woëvre et sur les Hauts de Meuse mais ne peut bousculer l'ennemi, en particulier aux Eparges. Du 22 au 26 février 1916, en raison de la pression allemande sur Verdun, les Français évacuent la Woëvre et se retranchent autour du fort de Moulainville. En 1917, faute d’effectifs, le front s’immobilise jusqu’à l’offensive franco-américaine. Lancé le 12 septembre 1918, ce mouvement conduit par 9 divisions américaines et 4 divisions françaises est appuyé par 3 000 canons, 1 500 avions et 200 chars et parvient à repousser l’ennemi vers la frontière. La ville de Saint-Mihiel est libérée et le saillant est complètement dégagé. Le front se stabilise plus au nord jusqu’à l’armistice de novembre 1918.

Les combats aux Eparges

Depuis le 22 septembre 1914, cette crête de 346 m est occupée par les Allemands. Dès le 25 octobre, plusieurs régiments français sont engagés pour déloger l'ennemi. Attaques, contre-attaques et corps à corps se succèdent. En avril 1915, avec la guerre de mines, les combats prennent un nouveau visage. La lutte pour le point X est des plus acharnée. La guerre de mines se prolonge jusqu'en septembre 1917 et décline ensuite. Malgré l'explosion de 46 charges ennemies et de 32 françaises, elle ne procure aucun gain territorial mais modifie à jamais le paysage. Sur une longueur de 800 m, la crête des Eparges est éventrée par 18 cratères, révélant la violence des combats. Les Français ont perdu 50 000 hommes dont 10 000 tués ou disparus ; les pertes allemandes sont comparables.

 

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Adresse

Sommedieue
À 15 km au sud-est de Verdun, D 159

Horaires d'ouverture hebdomadaires

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La nécropole nationale de Buzy-Darmont

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Nécropole nationale de Buzy-Darmont. © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_Buzy-Darmont

 

La nécropole nationale de Buzy-Darmont regroupe 2 270 soldats français dont 1 416 ont été inhumés dans deux ossuaires, 52 Russes et huit Roumains décédés lors de la Première Guerre mondiale aux cours de la bataille de la Woëvre. Ce site est aménagé en 1924 afin d'y rassembler les corps de soldats inhumés de cimetières provisoires de la région d’Etain et de la Woëvre. En ce lieu est érigé un monument-ossuaire sur lequel figurent les noms de villages.

 

Les combats des Hauts de Meuse, 1914-1918

Au terme du sursaut allié sur la Marne et de la résistance du fort de Troyon, la Ve armée allemande se replie, le 13 septembre 1914, dans la plaine marécageuse de la Woëvre. Le 20, l'ennemi attaque d’Etain à Pont-à-Mousson, parvenant ainsi à atteindre Saint-Mihiel. En quelques jours, un saillant est creusé dans le front français. Arrêtés par le 16e corps d’armée, les Allemands organisent solidement leurs positions. Situés entre Verdun et Saint-Mihiel, les Hauts de Meuse sont, durant l’année 1915, le théâtre de violents combats qui perdurent tout au long du conflit. La tranchée de Calonne, le bois des Chevaliers, le bois d'Ailly ou le bois Brûlé restent des secteurs très actifs durant toute la guerre.

Dominant la Woëvre, la crête des Eparges haute de 346 m, qui domine la plaine environnante, est âprement disputée. Des milliers d'hommes y périssent. A la suite de nombreuses explosions de mines souterraines, le sommet des Eparges disparaît. Du 5 au 14 avril 1915, la 1ère armée française attaque en Woëvre et sur les Hauts de Meuse mais ne peut bousculer l'ennemi, en particulier aux Eparges. Du 22 au 26 février 1916, en raison de la pression allemande sur Verdun, les Français évacuent la Woëvre et se retranchent autour du fort de Moulainville pour défendre la ville. En 1917, faute d’effectifs, le front s’immobilise jusqu’à l’offensive franco-américaine. Lancé le 12 septembre 1918, ce mouvement conduit par 9 divisions américaines et 4 divisions françaises est appuyé par 3 000 canons, 1 500 avions et 200 chars et parvient à repousser l’ennemi vers la frontière. La ville de Saint-Mihiel est libérée et le saillant est complètement dégagé. Le front se stabilise plus au nord jusqu’à l’armistice de novembre 1918.

Les combats aux Eparges

Depuis le 22 septembre 1914, cette crête est occupée par les Allemands. Dès le 25 octobre, plusieurs régiments français sont engagés pour déloger l'ennemi. En janvier 1915, le Grand Quartier Général français engage une puissante offensive visant à prendre le contrôle du sommet des côtes de Meuse pour surveiller les mouvements ennemis dans la plaine de la Woëvre. Par ailleurs, l’objectif de cette action est de soutenir l'action conduite par la IVe armée française de Champagne. Attaques, contre-attaques et corps à corps se succèdent. En avril 1915, avec la guerre de mines, les combats prennent un nouveau visage. La lutte pour le Point X est des plus acharnée. La guerre de mines se prolonge jusqu'en septembre 1917 et décline ensuite. Malgré l'explosion de 46 charges ennemies et de 32 françaises, elle ne procure aucun gain territorial mais modifie à jamais le paysage. Sur une longueur de 800 m, la crête des Eparges est éventrée par 18 cratères, révélant la violence des combats. Les Français ont perdu 50 000 hommes dont 10 000 tués ou disparus ; les pertes allemandes sont comparables.

 

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Adresse

Buzy-Darmont
À 30 km à l'est de Verdun, sur la RN 3

Horaires d'ouverture hebdomadaires

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La nécropole nationale des Quatre-Vents

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Nécropole nationale des Quatre-Vents. © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_Senoncourt

 

Implantée à proximité de l'ancienne ambulance 9/2, la nécropole nationale des Quatre-Vents regroupe les corps de 531 soldats français décédés, tout au long de la guerre, lors des combats qui se sont déroulés dans le secteur de Verdun. Créé en 1916, ce cimetière est aménagé en 1920 pour rassembler aussi les dépouilles de combattants inhumés initialement à Recourt-le-Creux.

 

Les combats des Hauts de Meuse 1914-1918

Après le sursaut allié sur la Marne et la résistance du fort de Troyon, la Ve armée allemande se replie dans la plaine marécageuse de la Woëvre. De leurs positions, le 20 septembre 1914, les Allemands lancent une nouvelle attaque et atteignent la Meuse à Saint-Mihiel. En quelques jours, un saillant est creusé dans le front français. L'ennemi organise solidement ces nouvelles positions. Situé entre Verdun et Saint-Mihiel, ce secteur est, durant l’année 1915, le théâtre de combats meurtriers. À la tranchée de Calonne, au bois des Chevaliers, au bois d'Ailly ou au bois Brûlé, l'infanterie est durement éprouvée. Durant toute la guerre, ces secteurs, au sud de Saint-Mihiel, sont des plus disputés.

Dominant la plaine de la Woëvre, la crête des Eparges est l’enjeu de combats acharnés où périssent des milliers d’hommes. Le sommet de la colline disparaît après l’explosion souterraine de nombreuses mines. Du 5 au 14 avril 1915 les Français attaquent en Woëvre et sur les Hauts de Meuse, mais ils ne peuvent s’emparer de la crête et déboucher sur la plaine. Du 22 au 26 février 1916, en raison de la pression ennemie sur Verdun, les Français évacuent leurs positions et se retranchent autour du fort de Moulainville. En 1917, les combats se font plus rares. Le 12 septembre 1918, l’offensive franco-américaine permet de dégager le saillant de Saint-Mihiel et de repousser l’ennemi vers la frontière. Le front se stabilise jusqu’à l’armistice de novembre 1918.

Landrecourt et Senoncourt, des villages de l’arrière front

Landrecourt ou encore Senoncourt-lès-Maujouy ne constituent pas des points stratégiques dans le déroulement des combats. Pour autant, des unités médico-chirurgicales sont implantées dans ces deux villages, les ambulances 3/6 et 9/2. En raison de sa proximité avec une ligne de chemin de fer, Landrecourt accueille un important dépôt de munitions, permettant d'approvisionner l'ensemble du secteur. De même, à Landrecourt, le Fort Jamin, ouvrage du système défensif de Verdun, est équipé de tourelles et d’observatoires et devient aussi un lieu de détention pour les prisonniers allemands. Plus à l’ouest, à Souilly où l'état-major français organise la résistance du front, des camps militaires, un hôpital et un camp de prisonniers sont aménagés.

 

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Adresse

Senoncourt-lès-Maujouy
À 14 km au sud-ouest de Verdun, par la D 34 puis la D 159

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La nécropole nationale de Dugny-sur-Meuse

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Nécropole nationale de Dugny-sur-Meuse. © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_Dugny-sur-Meuse

 

La nécropole nationale de Dugny-sur-Meuse regroupe 1 386 Français morts pour la France, notamment lors de la bataille de Verdun. Créée en 1916, puis aménagée jusqu'en 1934, elle rassemble les dépouilles de soldats inhumés initialement en tombes isolées ou dans des cimetières militaires provisoires comme celui de Thierville. Les restes mortels de 124 combattants parmi lesquels ceux des victimes de l'incendie du tunnel de Tavannes ont été rassemblés dans un ossuaire. Depuis 1962, ont été réunies, en ce lieu, les 135 dépouilles des soldats morts en 1940 dans le département, notamment ceux du 9e régiment de tirailleurs marocains (RTM) tués en mai-juin.

Parmi les soldats inhumés à Dugny repose le corps du général Ernest-Jean Aimé, commandant la 67e DI, tombé le 6 septembre 1916 au fort de Souville, inhumé tombe n° 1665. Cet officier-général, né en 1858, choisit, à l’âge de 11 ans, la vie militaire. Colonel au début de la guerre, il reçoit le commandement de la 21e brigade d'infanterie, puis celui de la 67e division d'infanterie. Le 6 septembre 1916, assurant une mission de reconnaissance près du fort de Souville, il est blessé mortellement par un éclat d’obus. A titre posthume, il est cité à l'ordre de l'Armée : Officier Général de la plus haute valeur militaire et morale. Tué glorieusement sur le champ de bataille, alors qu'il allait sur la ligne de feu, reconnaître le terrain du combat et soutenir le moral de ses troupes qui étaient sur le point de se lancer à l'assaut.

La bataille de Verdun, 21 février 1916 – 2 novembre 1916

Le 21 février 1916 l'opération Gericht conçue par le général Falkenhayn est lancée contre les positions françaises. De février à novembre 1916, Français et Allemands vont s'affronter au cours de l'une des batailles les plus emblématiques de l'histoire de la Première Guerre mondiale.

Après avoir bombardé la rive droite de la Meuse et de la ville de Verdun, les Allemands avancent sur le terrain ravagé et progressent de 6 km en quatre jours malgré la résistance du 30e corps d’armée (CA), qui défend le bois des Caures, où tombe le colonel Driant. Le 25 février, l’ennemi s'empare du fort de Douaumont. Le même jour, le général Pétain est chargé de défendre et d'organiser ce front. La route Bar-le-Duc/Verdun devient la Voie Sacrée, axe sur lequel sont transportés, jour et nuit, renforts et munitions.

Bloquée devant Vaux et de Douaumont, la Ve armée allemande élargit alors son action à la rive gauche de la Meuse. Mais, le 9 avril, accrochés à la cote 304 et au Mort-Homme, les Français repoussent les Allemands. La bataille devient pour les troupes engagées, "l’enfer de Verdun". Le duel d'artillerie se fait plus intense. Tranchées et abris sont écrasés. Attaques et contre-attaques se succèdent où les fantassins luttent pied à pied. Du 21 février au 15 juillet, près de 40 millions d’obus de tous calibres sont consommés. La bataille de Verdun devient une bataille d'usure où, sans relâche, les unités françaises se succèdent. Au bout de quelques jours, les survivants sont relevés. Au total, les trois quarts de l’armée sont engagés à Verdun. Au 15 juillet, Français et Allemands enregistrent la perte de 275 000 tués, blessés ou prisonniers. Le 6 juin, après jours de résistance, le fort de Vaux est enlevé par les Allemands. Au Mort-Homme et à la cote 304, la lutte continue. Le 23, 80 000 fantassins allemands, précédés d’un déluge d’obus à gaz prennent le village de Fleury. Le 11 juillet, l'ultime offensive allemande échoue contre le fort de Souville. En effet, depuis le 1er juillet, les Allemands sont obligés de dégarnir le front en raison de l’offensive franco-anglaise sur la Somme.

Le 24 octobre, le fort de Douaumont est repris, tout comme le fort de Vaux en novembre. En août 1917, les Français reprennent la cote 304 et le Mort-Homme, dégageant ces positions de la pression ennemie.

Le village de Dugny-sur-Meuse, base arrière à la bataille de Verdun

En 1874, un ouvrage fortifié est construit à Dugny afin d'assurer la protection de Verdun. Durant la guerre, il n’a pas de rôle militaire prépondérant car il abrite essentiellement les états-majors des unités impliquées dans les combats du secteur de Verdun. Après la chute de Douaumont, il est régulièrement bombardé et partiellement détruit. La prise du fort de Vaux l'expose davantage aux pilonnages. Au cours de la guerre, situé à six kilomètres au sud de Verdun, sur la rive gauche de la Meuse, ce village sert de base logistique pour les Français. Le 25 février 1916 au moment de l'attaque, le général Herr, commandant la région fortifiée de Verdun (RVF) puis le général Pétain installent leur quartier général avant que celui-ci soit installé en mairie de Souilly. Le poste de commandement de Herr est implanté dans le château de La Tour-Loisel à Dugny, tandis que celui du général Pétain est installé à L’hôpital, aménagé dans la commune. Le 18 août 1917, il est bombardé et plusieurs blessé et membres du personnel sanitaire y trouvent la mort.

L’incendie du tunnel de Tavannes 1914-1918

Du 4 au 5 septembre 1916, un incendie, aux origines encore inconnues, se déclare dans le tunnel reliant Tavannes à Souville. Protégés de l'artillerie ennemie, de nombreux soldats y vivent et y travaillent, dans des conditions déplorables, au sein du poste de communication, du poste de secours, ou au sein du dépôt de munitions et de marchandises. Les flammes gagnent très vite les dépôts. Les déflagrations et les fumées sont telles que l’évacuation est impossible. Des centaines de soldats décèdent asphyxiés. Après une semaine d'incendie, on relève plus de 500 victimes, parmi lesquelles le personnel médical et paramédical de la 73e division d'infanterie (DI). Aujourd'hui, leurs corps reposent au sein de la nécropole nationale de Dugny-sur-Meuse.

 

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Adresse

Dugny-sur-meuse
À 8 km au sud de Verdun, par la D 34

Horaires d'ouverture hebdomadaires

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