La nécropole nationale La Forestière

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Nécropole nationale La Forestière. © ECPAD

 

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La nécropole nationale La Forestière, également surnommée "la nécropole aux hortensias", regroupe principalement les dépouilles de soldats morts pour la France lors des combats en Argonne en 1914-1918. Créé en 1915, ce cimetière est aménagé de 1920 à 1925 pour rassembler d’autres corps de soldats tombés dans ce secteur, exhumés de cimetières militaires de la rive gauche de la Meuse. Aujourd'hui, 2 005 soldats y reposent.

Au paysage unique, cette nécropole se caractérise par ses hortensias bleus, roses et blancs. Plantées après la guerre par la Comtesse de Martimprey, veuve du capitaine de Martimprey, ces fleurs témoignent de l'affliction de cette femme dont le mari a été porté disparu lors des combats de la Haute-Chevauchée à la cote 285 le 13 juillet 1915. A Lachalade, s’élève un monument à la mémoire des volontaires italiens tombés en Argonne, dont Brunon et Costante Garibaldi, petits-fils de Giuseppe Garibaldi héros de l’indépendance italienne. Parmi les combattants italiens, a été engagé Lazare Ponticelli dernier poilu français, d’origine italienne, décédé en 2008. A proximité, une croix rappelle l’emplacement de l’ancien cimetière des Garibaldiens, dont les sépultures ont été transférées au cimetière italien de Bligny (Marne).

L’Argonne en 1914-1918

Située entre la Meuse et la Champagne, l'Argonne est fortement boisée. Cette forêt s’étend sur 40 km de long et environ 20 km de large. Son relief accidenté comprend notamment la crête de la Haute-Chevauchée culminant à 285 m. Espace fermé et compartimenté, ce massif a peu de voies de communication et est desservi surtout par le chemin de fer.

Pour ces raisons, l'Argonne est épargnée par les premières opérations militaires de la guerre. Pourtant, à l'automne 1914, depuis la victoire de la Marne et l'échec de la « course à la mer », le front se fige. A la fin de l’année 1914, ce secteur est le théâtre d’âpres combats locaux où les tranchées ne sont souvent séparées que d’une dizaine de mètres. La ligne de front est désormais continue entre la Champagne et la Meuse, les épaisses forêts d’Argonne sont une position stratégique, lourdement fortifiées afin d’éviter que les armées françaises ou allemandes ne se retrouvent débordées ou coupées de leurs arrières.

Au début de l'année 1915, le général Joffre applique une stratégie nouvelle, celle du "grignotage". Les forces armées sont engagées dans d'importantes attaques localisées et répétées contre une position ennemie. Au terme de chacune de ces actions, les pertes s'avèrent plus importantes que les résultats obtenus. Pour dissimuler de tels ravages, la lutte pour un mur ou la conquête d’une ruine devient une victoire retentissante dans les communiqués ou dans la presse. Cette dernière relate, par exemple, en janvier 1915, le baptême du feu des volontaires italiens conduits par Giuseppe Garibaldi qui entrent ainsi dans la légende. Aux prises avec les chasseurs silésiens et hessois, ils s'illustrent dans le ravin des Meurissons où est érigé, depuis 1933, un monument commémoratif.

Par ailleurs, la nature du terrain ne facilite pas l’emploi de l’artillerie. Chaque belligérant utilise de nouvelles armes comme l'artillerie de tranchée, les grenades, ou le lance-flammes. Plus qu'en d'autres secteurs, on y mène une véritable guerre de siège, où le conflit prend une nouvelle forme : la guerre des mines. Le recours à cette forme antique de l'attaque des places fortes revient aux Allemands qui, à la fin novembre 1914, utilisent ce procédé dans le secteur 263. En Argonne, se développe une véritable guerre souterraine. Employant des outils pneumatiques modernes, les sapeurs creusent des tunnels de plus en plus profonds sous les lignes ennemies. A leur extrémité, une charge explosive dont la puissance ne cesse d'augmenter est posée puis explose. En surface, fort de cet effet de surprise, l'infanterie s'élance pour s'emparer des positions bouleversées. D'octobre 1915 à juin 1916, plus de 220 explosions sont recensées dans le secteur de la Fille Morte.

Mais au terme de ces combats, il n’y a souvent ni vainqueur ni vaincu. Renonçant à de nouveaux efforts, chacun des belligérants s’accroche à un terrain dévasté. L'Argonne n'est qu'une succession d'entonnoirs comme à la Haute-Chevauchée, marquant à jamais le paysage. En 1916, faute de résultats probants et des opérations à Verdun, le front de l'Argonne perd en intensité même si des opérations aux effets limités y sont encore conduites notamment sur la butte de Vauquois.

En septembre 1918, les troupes américaines du général Pershing et la 2e armée française du général Hirschauer doivent conquérir définitivement ce massif et rejeter les Allemands vers la Meuse. Le 26 puis le 28 septembre, la butte de Vauquois et le piton de Montfaucon sont définitivement dégagés. En octobre, Français et Américains progressent rapidement. Grâce aux renforts américains toujours plus nombreux, leur mouvement s'intensifie. Débordée, l’armée allemande décroche et se retire sur de nouvelles positions situées sur la rive droite de la Meuse contre lesquelles se heurte le 17e corps d’armée français. D'ultimes opérations sont lancées mais cessent avec la signature de l’armistice du 11 novembre 1918.

 

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Adresse

Lachalade
À l’ouest de Verdun, D 2

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La nécropole nationale des Islettes

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Nécropole nationale des Islettes. © Guillaume Pichard

 

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La nécropole nationale des Islettes regroupe les corps de 2 226 soldat français tombés lors des combats en Argonne en 1914-1918. Ces dépouilles ont été initialement inhumées dans des cimetières provisoires des communes limitrophes telles que Froidos, La Harazée, Le Neufour, Parois, Rarécourt. A Froidos comme aux Islettes, plusieurs ambulances, c’est-à-dire des structures médicales, étaient implantées afin de soigner les soldats blessés. La majorité des combattants enterrés, en ce lieu, ont succombé de leurs blessures dans ces antennes sanitaires.

Parmi les combattants, reposent de nombreux soldats issus des troupes coloniales. Par ailleurs, quatre soldats du 129e régiment d'infanterie, fusillés à Rarécourt le 28 juin 1917, sont inhumés dans ce cimetière. Ces quatre hommes, acteurs de manifestations pacifistes, sont Marcel Chemin (tombe 501), Marcel Lebouc (tombe 447), Adolphe François (tombe 365) et Henri Mille (tombe 384).

 

L’Argonne en 1914-1918

Située entre la Meuse et la Champagne, l'Argonne est une région fortement boisée. Au milieu d'un relief accidenté, il est difficile d'y progresser. C'est pourquoi, l'Argonne est épargnée par les premières opérations militaires de la guerre. Pourtant, à l'automne 1914 ce secteur est le théâtre de combats locaux et violents. La ligne de front est désormais continue entre la Champagne et la Meuse. Les épaisses forêts d’Argonne deviennent une position stratégique, lourdement fortifiée afin d’éviter que les armées françaises ou allemandes ne se retrouvent débordées ou coupées de leurs arrières.

Au début de l'année 1915, le général Joffre applique une stratégie nouvelle, celle du "grignotage". Les forces armées sont engagées dans des attaques localisées et répétées contre une position ennemie. Au terme de ces actions, les pertes plus élevées que les gains territoriaux. Pour dissimuler de tels ravages, la lutte pour un mur ou la conquête d’une ruine devient une victoire retentissante dans les communiqués ou dans la presse. Cette dernière relate, par exemple, en janvier 1915, le baptême du feu des volontaires italiens conduits par Giuseppe Garibaldi qui entrent ainsi dans la légende. Aux prises avec les chasseurs silésiens et hessois, ils s'illustrent dans le ravin des Meurissons où est érigé, depuis 1933, un monument commémoratif.

Par ailleurs, la nature du terrain ne facilite pas l’emploi de l’artillerie où elle est peu efficace. Chaque belligérant utilise de nouvelles armes comme l'artillerie de tranchée, les grenades, ou les lance-flammes. Plus qu'en d'autres secteurs, on y mène une véritable guerre de siège, où le conflit prend une nouvelle forme : la guerre des mines. Le recours à cette forme antique de l'attaque des places fortes revient aux Allemands qui, à la fin novembre 1914, utilisent ce procédé dans le secteur 263. En Argonne, se développe une véritable guerre souterraine. Employant des outils pneumatiques modernes, les sapeurs creusent des tunnels de plus en plus profonds sous les lignes ennemies. A leur extrémité, une charge explosive dont la puissance ne cesse d'augmenter est posée puis explose. En surface, fort de cet effet de surprise, l'infanterie s'élance pour s'emparer des positions bouleversées. D'octobre 1915 à juin 1916, plus de 220 explosions sont recensées dans le secteur de la Fille Morte.

Mais au terme de ces combats, il n’y a souvent ni vainqueur ni vaincu. Renonçant à de nouveaux efforts, chacun des belligérants s’accroche à un terrain dévasté. L'Argonne n'est qu'une succession d'entonnoirs comme à la Haute-Chevauchée, marquant à jamais le paysage. En 1916, faute de résultats probants et des opérations à Verdun, le front de l'Argonne perd en intensité même si des opérations aux effets limités y sont encore conduites notamment sur la butte de Vauquois.

En septembre 1918, les troupes américaines du général Pershing et la 2e armée française du général Hirschauer doivent conquérir définitivement ce massif et rejeter les Allemands vers la Meuse. Le 26 puis le 28 septembre, la butte de Vauquois et le piton de Montfaucon sont définitivement dégagés. En octobre, Français et Américains progressent rapidement. Grâce aux renforts américains toujours plus nombreux, leur mouvement s'intensifie. Débordé, l’armée allemande décroche et se retire sur de nouvelles positions situées sur la rive droite de la Meuse contre lesquelles se heurte le 17e corps d’armée français. D'ultimes opérations sont lancées mais cessent avec la signature de l’armistice du 11 novembre 1918.

Les fusillés des Islettes

Au terme de l'offensive du 16 avril 1917 au Chemin des Dames, il est évident que la percée est impossible. Parmi les Français, c'est l'abattement et la désillusion. Dans les rangs, des voix s'élèvent. À partir du 4 mai 1917, des vagues de mutineries se répandent dans l’armée française sous forme "d’indiscipline", de désobéissance collective. À la fin du mois du mai, le 129e RI et le 329e RI refusent de monter en ligne. Au cantonnement, 150 à 180 hommes se rassemblent. Certains improvisent des discours où ils expriment leur mécontentement et parlent de paix. Rapidement et sans violence, le calme revient. Au matin du 29, ils sont plus nombreux et parcourent les cantonnements. D'autres hommes les rejoignent. Le mouvement s'amplifie. Aussi, ces unités sont transférées dans la région de Verdun. Au cours du trajet, des drapeaux rouges sont mêmes agités. À leur arrivée, les hommes du 129e sont isolés. Des hommes sont arrêtés et jugés par une Cour martiale. Quatre hommes, Marcel Chemin, Marcel Lebouc, Adolphe François et Henri Mille sont condamnés à mort pour "Abandon de poste et refus d’obéissance devant l’ennemi". Les pelotons d’exécution sont fournis par le régiment lui-même et l’exécution a lieu le 28 juin 1917. Le 29, le 129e se voit retirer son drapeau. Le bataillon le plus coupable de rébellion est dissout.

 

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Adresse

Les Islettes
À l’ouest de Verdun, D 2, N 3

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La nécropole nationale de Sainte-Ménehould

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Nécropole nationale de Sainte-Ménehould. © ECPAD

 

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La nécropole nationale de Sainte-Ménehould regroupe les dépouilles de soldats français qui, malgré les soins prodigués dans les nombreux hôpitaux de la ville, ont succombé à leurs blessures. Près de 5 700 corps y sont inhumés dont 11 allemands inconnus. Créée dès 1914, cette nécropole est aménagée, après la guerre, pour rassembler les corps exhumés des cimetières militaires provisoires de la région de Bionne. Au titre de la Première Guerre mondiale, 5 486 soldats reposent en sépultures individuelles et 277 en huit ossuaires. Ce cimetière est aménagé jusqu’en 1953 afin d’y réunir 215 corps de soldats tombés dans la Marne au cours de la Seconde Guerre mondiale.

À l’extrémité du cimetière, est érigé un monument dédié Aux défenseurs de l'Argonne. Cet obélisque en briques et pierres conserve ainsi le souvenir des hommes du 10e et 18e corps d'armée (CA).

Parmi les soldats français, repose notamment le lieutenant-colonel André Agel (tombe 495). Ancien élève de Saint-Cyr, promotion du Soudan (1891-1893), cet officier supérieur, à la tête du 51e régiment d’infanterie (RI) "a été tué glorieusement le 10 novembre 1914, au pied des tranchées allemandes qu’il avait reçu l’ordre d’enlever. A donné en cette circonstance, comme déjà à maintes reprises, précédemment, le plus bel exemple de courage et de dévouement aux troupes sous ses ordres". Est inhumé aussi le corps de Thomas Ziller (tombe 521). D’origine alsacienne, ce soldat s’engage volontairement, le 4 décembre 1914, au sein du 2e régiment étranger sous le nom d’emprunt d’Eugène Girard. Passé au 57e RI en avril 1915, il succombe à ses blessures le 28 juin 1916. Cité, il est décoré à titre posthume de la croix de guerre avec palme.

En dépit du sursaut français sur la Marne en septembre 1914 et malgré les tentatives de débordement, le mouvement disparaît sur le front ouest : la "Course à la Mer" est un échec. Pour se protéger du feu de l'artillerie, les belligérants s’enterrent. C’est le début de la guerre de position.

Les batailles de Champagne, 1915

Au cours de l’hiver 1915, le général Joffre lance en Champagne des assauts destinés à "grignoter" les lignes allemandes. Localisées aux secteurs de Souain, de Perthes, de Beauséjour et de Massiges, ces opérations sont des plus meurtrières. Au cours de l'été, pour rompre le front et soutenir les Russes malmenés sur le front oriental, Joffre décide de conduire une nouvelle offensive. Cet effort principal, appuyé par une autre action en Artois, se déploie dans la grande plaine aride et crayeuse de la Champagne. Long de 25 kilomètres, le front s'étend entre Aubérive et Ville-sur-Tourbe. En face, les Allemands de la IIIe armée sont installés dans de solides tranchées et soutenus par une seconde position située à contre-pente, dissimulée des observations aériennes et hors de portée de l’artillerie. Après une préparation d'artillerie de trois jours, l'attaque est déclenchée le 25 septembre. Les Français progressent rapidement malgré des points de résistance à la butte du Mesnil. Ils sont stoppés sur la deuxième position encore intacte. Les troupes s'épuisent en luttant contre de puissantes contre-attaques. En novembre, des conditions climatiques désastreuses et l'importance des pertes obligent Joffre à renoncer à conduire de nouveaux assauts.

Les combats d’Argonne, 1915

Situé entre la Champagne et Verdun, l’Argonne constitue un verrou entre ces deux zones majeures des combats de la Grande Guerre. Sur ce massif forestier au relief accidenté, l’emploi de l’artillerie s’avère délicat et la guerre de position prend un caractère singulier. Les assauts français et allemands se transforment rapidement en de sanglantes mêlées et l’infanterie combat au corps-à-corps, dans des tranchées sinueuses souvent inondées. En 1915, malgré ces conditions éprouvantes, ce secteur reste un enjeu pour les combattants des deux camps, notamment dans les secteurs de Florent-en-Argonne et de Vienne-le-Château.

Sainte-Ménehould, une ville hôpital dans la guerre

Située à l’arrière du front de l’Argonne, la ville de Sainte-Ménehould, épargnée par les combats, occupe une place importante dans le dispositif sanitaire de l’armée française, notamment dans le traitement des soldats blessés lors des combats de Vienne-le-Château, du Four de Paris ou de la Gruerie. Située à la charnière des 3e et 4e, d’une part, puis de la 2e armée française d’autre part, la ville de Sainte-Ménehould accueille, dès 1915, de nombreuses formations sanitaires installées dans de nombreux lieux publics (gare, hôtel de ville, écoles, usine de la Talonnerie…). Au début de l’hiver 1915, les premières ambulances chirurgicales automobiles (autochir) s’y déploient à titre expérimental car la situation sanitaire s’est aggravée en raison des combats en Argonne. C’est le cas en mai de l’ambulance Marcelle-Gosset composée de 11 véhicules. Très vite, le sort des blessés s’améliore au sein de ces structures mieux organisées et mieux adaptées. En 1916, la bataille fait rage sur le front de Verdun et en raison du nombre croissant de blessés, le service de santé français se réorganise. Situés à l’ouest de Verdun, les hôpitaux de Sainte-Ménehould sont remis à niveau pour délivrer des soins adaptés aux blessés de la rive gauche de la Meuse.

L’histoire de la nécropole nationale est donc très liée au rôle que joue cette ville dans le traitement des blessés.

 

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Adresse

Sainte-Menehould
À l’ouest de Verdun, D 85

Horaires d'ouverture hebdomadaires

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En résumé

Eléments remarquables

Monument aux défenseurs de l’Argonne des 10e et 18e corps d’armée de 1914-1918

La nécropole nationale de Bar-le-Duc

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Nécropole nationale de Bar-le-Duc. © ECPAD

 

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La nécropole nationale de Bar-le-Duc regroupe les dépouilles de 3 183 soldats dont 63 en deux ossuaires morts pour la France lors des batailles de Verdun de 1914 à 1918 ainsi que sept Britanniques. Créé dès 1914, ce cimetière est aménagé jusqu'en 1931 pour y rassembler les corps exhumés de cimetières militaires de la région de la Brionne. En 1941 puis en 1945, les corps des soldats et victimes décédés au cours de la Deuxième Guerre mondiale y ont été réunis. Parmi ces hommes, reposent six Français (dont des résistants fusillés par les troupes d’occupation le 28 août 1944, sur l’esplanade de la Fédération, Robert Lhuerre, Jean Pornot et Gilbert Voitier), un lieutenant belge, Armand Jacob, décédé à Bar-le-Duc le 15 juin 1940 (tombe n°793) et un Soviétique, Constantin Maskaloff (tombe 2804 A à D).

 

Verdun, une ville emblématique de la mémoire de la Première Guerre mondiale

Depuis les premières semaines de la guerre, la région fortifiée de Verdun est au cœur des enjeux et âprement disputée par chacun des belligérants. En 1915, se déroule la bataille des ailes. Ces opérations dans les Hauts-de-Meuse et en Argonne visent à desserrer l'étau autour de Verdun.

Mais, le 21 février 1916, l'opération Gericht conçue par le général Falkenhayn est lancée contre les positions françaises. De février à décembre 1916, Français et Allemands s'affrontent au cours de l'une des plus terribles batailles de l'histoire de la Grande Guerre. Elle débute par le bombardement de la rive droite de la Meuse et de la ville. Sur un terrain ravagé et en dépit de la résistance du 30e corps d’armée, les Allemands progressent de 6 km en quatre jours. Le 25, le fort de Douaumont tombe aux mains de l'ennemi, tandis que la 2e armée du général Pétain, assure la défense de Verdun. Il organise le front et le ravitaillement. La route Bar-le-Duc - Verdun devient la grande artère, la "Voie Sacrée". Par cet axe sont transportés, jour et nuit, hommes, ravitaillement et munitions. En avril, le front est élargi, la 5e armée allemande conduit une nouvelle action sur la rive gauche de la Meuse. Sur la Voie sacrée, axe essentiel et vital, près des trois quarts de l’armée passent à Verdun.

En juin, les défenseurs du fort de Vaux sont contraints d'abandonner cet ouvrage si vaillamment défendu. Le 23, le village de Fleury est aux mains des Allemands. Le 11 juillet, une offensive allemande échoue contre le fort de Souville, mais à partir du 1er juillet, l’opération alliée dans la Somme les oblige à dégarnir le front de Verdun.

Le 24 octobre, le fort de Douaumont est repris, puis le 2, c'est le fort de Vaux. En août 1917, les Français reprennent la cote 304 et le Mort-Homme et dégagent complètement Verdun. Le 26 septembre 1918, les Alliés attaquent de la Champagne à la Meuse. Le Bois des Caures est repris en octobre.

Pour les belligérants, la bataille est devenue "l’enfer de Verdun". Du 21 février au 15 juillet, plus de 40 millions d’obus ont été tirés. Au terme de la bataille, on recense 275 000 tués, blessés, prisonniers chez les Français. Ce chiffre est équivalent du côté allemand.

Bar-le-Duc, centre médical de l’arrière du front

Le chef-lieu du département de la Meuse devient un centre administratif, militaire et médical. Dès la mobilisation, certains bâtiments deviennent des hôpitaux de l’armée comme l’École normale ou l’École Supérieure. La salle des fêtes accueille les états-majors tandis que des établissements scolaires deviennent des cantonnements pour la troupe. À la veille de la bataille de Verdun en 1916, treize équipes assurent les soins dans les sept hôpitaux de la ville. À la gare, un hôpital d’évacuation (HOE) assure le transfert des blessés vers les différentes structures médicales du secteur, en fonction du degré de gravité des pathologies. Avec le nombre croissant des décès, un cimetière militaire est ouvert en 1915, siège de l’actuelle nécropole. La ville n’est pas épargnée par les bombardements qui engendrent de nombreuses victimes. En reconnaissance de ses sacrifices, André Maginot, député de Bar-le-Duc et ministre des Pensions remet la Croix de guerre à la ville, le 30 juillet 1920.

 

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Adresse

Bar-le-Duc
Chemin de Nauchamp

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La nécropole nationale de Rembercourt-aux-Pots

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Nécropole nationale de Rembercourt-aux-Pots. © ECPAD

 

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La nécropole nationale de Rembercourt-aux-Pots regroupe les tombes de 5 510 Français décédés lors des combats de Vaux-Marie et de l’arrière-front de Verdun de 1914 à 1918. Parmi eux, reposent quatre Russes. Deux ossuaires rassemblent près de 3 400 corps. Pour la Seconde Guerre mondiale, trois officiers du 21e régiment d’infanterie coloniale, décédés le 15 juin 1940, reposent aux côtés des combattants de la Grande Guerre. Créée en 1919, elle est aménagée en 1922 pour rassembler les dépouilles de soldats inhumés initialement dans les communes voisines de Vassincourt, Contrisson et Laimont.

Un monument à l’entrée du village rappelle le souvenir des soldats du 21e régiment d’infanterie coloniale, décédés lors des combats du 15 juin 1940.

 

Rembercourt, un village au cœur des combats meusiens de la bataille de la Marne, septembre 1914

Au début de septembre 1914, l’offensive allemande a largement bousculé l’armée française, l’obligeant à un repli ordonné qui pousse les avant-gardes allemandes à 25 km de Paris. Sur le territoire meusien, la Ve armée allemande, après avoir contourné par le nord la place forte de Verdun, oriente son offensive vers le sud, fonçant vers la trouée de Revigny et la vallée de l’Ornain. Le 4 septembre, elle prend Clermont-en-Argonne, puis investit Revigny. Elle constitue le flanc gauche du dispositif offensif allemand engagé dans ce qui devient "la bataille de la Marne". Face à elle, la 3e armée française. Après avoir étiré à l’extrême ses lignes de repli, cette force engage, comme l’ensemble du dispositif français, une contre-offensive qui se joue à l’Est de la vallée de la Meuse, sur les plateaux du barrois, et notamment autour de Rembercourt-aux-Pots, sur le plateau de la Vaux-Marie.

Du 7 au 10 septembre, sous une pluie battante, se déroulent des combats incessants, opposant le 6e corps d’armée français (CA), renforcé du 15e CA, et les VI, XIII et XVIe corps allemands. Les pertes sont importantes dans les rangs des 25e, 26e et 29e bataillons de chasseurs à pied, le 67e régiment d’infanterie (RI) et le 106e RI où un jeune officier, Maurice Genevoix, connaît son baptême du feu. Le 304e RI d’Alençon, engagé le 10 septembre sur le secteur, perd 60 % de son effectif en 10 heures (plus de 600 morts et 200 blessés dénombrés) sous le feu de l’artillerie qui écrase le plateau de la Vaux Marie et sa petite gare du Varinot. Les deux nécropoles française et allemande de Rembercourt témoignent de la violence de ces combats : des milliers de corps étaient si méconnaissables qu’ils ont été rassemblés dans des fosses communes et des ossuaires au côté des tombes nominatives. Après trois jours d’assauts et de contre-attaques où cours desquelles le village de Rembercourt est détruit, l’armée allemande se replie sur l’Argonne. Dix jours plus tard, elle crée autour de Saint-Mihiel un profond saillant, parvenant ainsi à encercler aux deux tiers la forteresse de Verdun : les fronts meusiens s’installent pour quatre années de guerre de siège.

Monument aux combattants français de la Vaux- Marie

Aujourd’hui, quelques modestes monuments rappellent le sacrifice de ces jeunes soldats français et allemands engagés au cours de ces combats d’une rare âpreté.

Dédiée aux souvenirs des Chasseurs à Pieds (BCP) et à l’ensemble des combattants tombés en ce lieu, une stèle construite par le capitaine Pol Jolibois, 29e BCP rappelle ce fait d’arme. Il fut inauguré en 1927 par André Maginot, ancien combattant et ministre des Pensions. En 1950, un cor de chasse, symbole de l’arme des Chasseurs. Ce monument porte l’épitaphe suivant : "1914 - Ici même dans la nuit du 9 au 10 septembre 1914, le 29ème Bataillon de Chasseurs à Pied appuyé par des fractions des 67e et 106e R.I. et par le 25e BCP a repoussé l'attaque menée par les troupes du Kronprinz allemand contre le centre de la IIIe Armée française. Les unités du 6e Corps occupant le front Lisle-en-Barrois-Serraucourt résistèrent héroïquement et brisèrent l'assaut de l'ennemi."

 

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Adresse

Rembercourt-Sommaisne
À 40 km au sud-ouest de Verdun, sur la D 902

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La nécropole nationale de Revigny-sur-Ornain

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Nécropole de Revigny-sur-Ornain. © ECPAD

 

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Aménagée près d’un ancien hôpital de campagne, la nécropole nationale de Revigny-sur-Ornain est créée en 1915 en vue d’inhumer les soldats ayant succombé à leurs blessures reçues sur les fronts de Champagne ou de Verdun. Agrandi dès 1922 pour y rassembler les corps d’autres soldats, ce cimetière militaire regroupe 1 313 soldats de la Grande Guerre dont 72 reposent en ossuaire. Parmi ces hommes figurent près d’un millier d’hommes tués lors des combats de Vassincourt qui se déroulèrent à l’été 1914. Au centre de la nécropole, se dresse un monument honorant le souvenir de ceux de la Champagne et de Verdun.

 

La bataille de Revigny, septembre 1914

Lors de la bataille de la Marne, Verdun et sa ceinture de forts forment un camp retranché sur lequel s'appuie solidement la 3e armée du général Sarrail. L'ennemi tente de faire tomber ce môle en lançant deux attaques l’une à l'ouest contre Revigny-sur-Ornain et l’autre à l’est contre le fort de Troyon. Ces deux actions échouent.

Le 5 septembre 1914, après avoir entamé un mouvement rétrograde, l’armée française reçoit, du général Joffre, l’ordre d’attaquer les troupes allemandes. Dans ce secteur, les hommes de la 3e armée du général Sarrail se préparent au choc. Au soir, de violents combats se déroulent. Du 6 au 10 septembre 1914 au cours de la bataille de la Marne, cette confrontation oppose la Ve armée allemande du Kronzprinz et la 3e armée. Comme l’ensemble des autres armées françaises, cette dernière manœuvre vers l'ouest par la trouée de Revigny en vue d’atteindre la forêt d’Argonne. Appuyés par le feu de leur artillerie de campagne, les Allemands progressent et s’emparent de nombreux villages abandonnés par les Français. Ainsi, Villers-aux-Vents, Brabant-le-Roi, Revigny, Laimont sont aux mains de l’ennemi. Le 7, cet effort se porte vers Saint-Dizier et la Marne en vue de contourner les Français. D’un seul élan, ces derniers ripostent et parviennent à contenir la poussée de la Ve armée. Au terme de plusieurs jours de violents combats visant à rompre le front, les Allemands se replient après avoir brièvement occupé la région.

Au cours de cet épisode, la ville est bombardée et saccagée. À la hâte, de nombreux habitants ont été évacués mais une soixantaine d’habitants et les blessés les plus atteints y demeurent, accompagnés par l’abbé Halbin.

La bataille de Verdun, 1916

Durant toute l'année 1915, le saillant de Saint-Mihiel et le massif forestier de l'Argonne sont successivement attaqués. Ces combats locaux s'enlisent et se transforment en un terrible grignotage très coûteux en effectifs.

Le 21 février 1916, l'opération Gericht est lancée à Verdun. Après un violent bombardement de la rive droite de la Meuse et de la ville, les Allemands, avancent sur un terrain ravagé. En quatre jours, ils progressent rapidement. Le 25, l’ennemi s’empare du fort de Douaumont, tandis que la 2e armée du général Pétain, se charge de défendre Verdun. Celui-ci organise le front et le ravitaillement. La route Bar-le-Duc-Verdun devient la grande artère, la "Voie Sacrée", qui alimente, jour et nuit, la défense de Verdun.

En mars, le front est élargi à la rive gauche de la Meuse, la cote 304 et le Mort-Homme. Seuls obstacles naturels contrôlant l'accès à Verdun, ces deux crêtes sont alors les positions les plus disputées de la rive gauche de la Meuse. L’offensive franco-anglaise du 1er juillet déclenchée sur la Somme contraint les Allemands à dégarnir progressivement le front de Verdun en y puisant troupes et canons. Le dernier assaut d’envergure a lieu les 11 et 12 juillet et vient buter contre le fort de Souville, à trois kilomètres seulement de Verdun. Le 24 octobre, le fort de Douaumont est repris. Le 2 novembre, le fort de Vaux est aux mains des Français. Ainsi, de février à novembre 1916, Français et Allemands vont s'affronter au cours de l'une des plus terribles batailles de l'histoire de la Grande Guerre.

Revigny, une ville de l’arrière-front

À l’arrière des fronts de Champagne et de Verdun, Revigny constitue un pivot essentiel dans l’organisation du front français. C’est pourquoi, le 21 février 1916, premier jour de l’offensive à Verdun, trois zeppelins allemands survolent la ville et ont pour objectif le nœud ferroviaire de Revigny. Pris sous les faisceaux des projecteurs, ces appareils sont la cible d'automitrailleuses de la 17e section d’auto canons. L’un d’eux, le L.Z. 77 est abattu. Parmi les 22 membres d'équipage, il n'y eut aucun survivant. Servant la propagande, la presse de l’époque relata ce premier combat anti-aérien de l’histoire. Quant aux servants de cette batterie, ils reçurent les honneurs du président Poincaré. Ce fait d’armes permit de garantir le fonctionnement de la Voie Sacrée ferroviaire, Le Meusien. Cette voie étroite permit d’assurer l’acheminement du front de Verdun.

Située à proximité de la Voie Sacrée et éloignée de la zone du front, la ville de Revigny, comme Lemmes-Vadelaincourt, accueille de nombreux blessés, près de 700 par jours. Un train chargé de blessés arrivait toutes les trente minutes. Au sein de cette unité sanitaire installée dans l’ancienne école des filles ou dans des baraquements, ces hommes sont soignés. Les plus atteints succombent à leurs blessures, tandis que les autres, les plus valides, sont évacués vers d’autres hôpitaux de l’Arrière. Parmi ces hommes décédés à Revigny figurent les officiers supérieurs, le lieutenant-colonel Jean-Louis Bourgeois du 147e régiment d’infanterie (Mort le 28 mai 1918), le colonel Raphaël Guillochon du 281e régiment d’artillerie lourde (RAL) (Mort le 2 mai 1918, et le lieutenant-colonel Louis Compadre du 86e (Mort le 30 novembre 1916). Son corps repose aujourd’hui à la nécropole de Revigny (Tombe 470). Selon la loi du 29 décembre 1915, ce sont les terres appartenant à Léon Camille Flise et Émile Hannion qui sont cédées à l'État pour créer le cimetière militaire. Y sont inhumés des combattants de Champagne, Argonne et Verdun.

 

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Adresse

Revigny-sur-Ornain
Au nord-ouest de Bar-le-Duc, D 995

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Visites libres toute l’année

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Eléments remarquables

Monument aux morts 1914-1918

La nécropole nationale de Pargny-sur-Saulx

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Nécropole nationale de Pargny-sur-Saulx. © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_necropole_Metzeral

 

D’une superficie de 1 459 m², la nécropole nationale de Pargny-sur-Saulx regroupe les dépouilles de 284 soldats français morts au cours de la bataille de la Marne en septembre 1914. Créée en 1919, elle est aménagée en 1920. Par ailleurs, le cimetière rassemble les corps de trois soldats français et d’un pilote australien morts lors de la Seconde Guerre mondiale. Depuis 1931, un monument commémoratif dédié au souvenir des soldats français tombés au cours des combats de Pargny-sur-Saulx y est érigé.

 

La Bataille de la Marne - 6 - 12 septembre 1914

Le 25 août 1914, trois semaines après la déclaration de guerre et l'échec de la bataille des frontières, le général Joffre ordonne le repli général, afin de stopper la progression vers Paris de l'aile marchante de la Ire armée allemande. Malgré leur épuisement, les armées françaises font volte-face et tiennent une ligne de résistance de presque trois cents kilomètres dont Verdun constitue le pivot. Au centre du dispositif, se trouvent les 5e et 9e armées françaises, soutenues par le corps expéditionnaire britannique.

Le champ de bataille fait l’objet d’intenses bombardements et d’offensives incessantes durant lesquels les soldats se battent, parfois au corps-à-corps, pour quelques mètres carrés de terrain. Les marais de Saint-Gond, au confluent du Grand et du Petit-Morin, font ainsi l’objet de combats d’une violence extrême ; Français et Allemands occupent à tour de rôle le terrain à grand renfort d’artillerie.

Dans cette région de Pargny-sur-Saulx, l’adversaire accentue sa poussée vers l’est. Les Français, retranchés derrière le canal de la Saulx, s'opposent aux Allemands qui cherchent à franchir cet obstacle. La poussée ennemie est puissante et l’armée française ne peut tenir ses positions. À la hâte, le village est partiellement évacué. Dès le 7 septembre, les tirs d’artillerie et les bombardements détruisent une grande partie du village. Au cœur du champ de bataille, les ruines de Pargny-sur-Saulx sont occupées successivement par les Français et Allemands. La situation est critique, en particulier pour les hommes du 72e et du 128e régiment d'infanterie engagés dans de violents combats de rue. Derrière chaque mur, se dissimule une mitrailleuse. Chaque maison doit être enlevée à la baïonnette. Au cours de l'un de ces assauts, le capitaine Mordant meurt à la tête de ses hommes. Son corps repose aujourd'hui dans la nécropole.

Le 10 septembre, bien qu’en difficulté sur d’autres secteurs du front, les troupes allemandes s’emparent à nouveau de Pargny-sur-Saulx. Livré aux flammes, le village est pillé et saccagé. Pourtant, dès le lendemain, les Français le reprennent définitivement et s'élancent à la poursuite de l'ennemi. En effet, craignant que ses armées soient coupées de leurs arrières, l’État-major allemand ordonne alors le repli, dans l’Aisne où ils occupent des positions précédemment fortifiées.

Du 5 au 12 septembre, la bataille de la Marne permet de redresser une situation militaire gravement compromise et d’arrêter le plan allemand d’invasion de la France. Paris est sauvée. Mais, en dépit de ce succès militaire, les troupes anglaises et françaises, épuisées, ne trouvent pas la force de repousser l’envahisseur au-delà des frontières. Au cours des mois d’août et septembre 1914, 250 000 jeunes Français meurent, sont blessés ou portés disparus. Dans un ultime sursaut, chacun des belligérants se lance dans une course effrénée afin de prendre l’armée adverse à revers. Sans succès, ils échouent sur les rivages de la Mer du Nord. La guerre de mouvement s'enraye. Le conflit s’installe alors pour quatre ans au fond des tranchées, jusqu’à la victoire alliée en novembre 1918.

Après ce supplice de 1914, le village de Pargny-sur-Saulx est cité à l'ordre de l'armée et reçoit, le 2 juillet 1922, la croix de guerre.

 

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Adresse

Pargny-sur-Saulx
À l’ouest de Bar-le-Duc, D 395

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Eléments remarquables

Monument aux morts 1914-1918

La nécropole nationale de Maurupt-le-Montois

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Nécropole nationale de Maurupt-le-Montois. © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_necropole_Maurupt

 

La nécropole nationale de Maurupt-le-Montois regroupe les dépouilles de 515 soldats français morts au cours de la bataille de la Marne en septembre 1914. Créée au terme des combats de 1914, celle-ci est typique des cimetières militaires du début de la Grande Guerre regroupant des tombes collectives. Il faut en effet attendre la loi du 29 décembre 1915 pour que les soldats morts pour la France bénéficient du droit à être inhumés en sépulture individuelle. L'inhumation des soldats morts sur le champ de bataille est assurée par la troupe aidée par la population civile. Ainsi, 444 corps reposent dans un ossuaire. Aménagé en 1922, ce cimetière national fait face à un monument commémoratif érigé, cette année-là, à l’initiative du général Toulorge, ancien commandant de la 5e brigade d’infanterie à la mémoire du 72e régiment d’infanterie (RI), du 128e RI, du 42e régiment d’artillerie et des 9e et 18e bataillons de chasseurs à pied.

 

La Bataille de la Marne - 6 - 12 septembre 1914

Le 25 août 1914, trois semaines après la déclaration de guerre et l'échec de la bataille des frontières, le général Joffre ordonne le repli général, afin de stopper la progression vers Paris de l'aile marchante allemande. Malgré leur épuisement, le 6 septembre 1914, les armées françaises font volte-face et tiennent une ligne de résistance de presque 300 kilomètres dont Verdun constitue le pivot. Au centre du dispositif, se trouvent les 5e et 9e armées françaises, soutenues par le corps expéditionnaire britannique.

Le champ de bataille fait l’objet d’intenses bombardements et d’offensives incessantes durant lesquels les soldats se battent, parfois au corps-à-corps, pour quelques mètres carrés de terrain. Les marais de Saint-Gond, au confluent du Grand et du Petit-Morin, font ainsi l’objet de combats d’une violence extrême ; Français et Allemands occupent à tour de rôle le terrain à grand renfort d’artillerie.

Dans ce secteur, les Allemands accentuent leur poussée vers l’est en direction de Bar-le-Duc. Ils sont aux portes de la Haute-Marne. Dans la région de Le Buisson – Sermaize-les-Bains, les Français sont retranchés derrière le canal de la Saulx qui forme une ligne de résistance. La poussée ennemie est puissante et la 5e brigade déployée dans ce secteur ne peut tenir ses positions. Le 6 septembre, le village de Bignicourt est aux mains de l’ennemi alors que de violents combats de rue se déroulent dans les ruines de Pargny-sur-Saulx. Sur l’ensemble du front, la journée du 8 est décisive pour l’armée allemande. Dans ce secteur, le sort des armes tourne en sa faveur. L’ensemble des points d’appui comme Pargny tombent. Les Français se replient sur une nouvelle ligne où les villages de Favresse et de Maurupt constituent le pivot. Au cours de la nuit, les combats s’intensifient autour de la tuilerie de Maurupt. Le 9 septembre, les Français organisent, à la hâte, la défense de cette position. Le 10 au matin, un nouvel assaut allemand est lancé. Au terme de violents corps-à-corps dans les rues, l’ennemi s’empare du village. Mais le 11 septembre, menacés d’être coupés de leurs arrières, les Allemands abandonnent ce secteur. Les Français reprennent chaque village perdu et s'élancent à la poursuite de l'ennemi. En effet, devant le sursaut sur la Marne, l’État-major allemand ordonne alors le repli, dans l’Aisne où ils occupent des positions précédemment fortifiées.

Du 5 au 12 septembre, la bataille de la Marne permet de redresser une situation militaire gravement compromise et d’arrêter le plan allemand d’invasion de la France. Paris est sauvée. Mais, en dépit de ce succès militaire, les troupes anglaises et françaises, épuisées, ne trouvent pas la force de repousser l’envahisseur au-delà des frontières. Au cours des mois d’août et septembre 1914, 250 000 jeunes Français meurent, sont blessés ou  portés disparus. Dans un ultime sursaut, chacun des belligérants se lance dans une course effrénée afin de prendre l’armée adverse à revers. Sans succès, Français et Allemands échouent sur les rivages de la Mer du Nord. La guerre de mouvement s'enraye. Le conflit s’installe alors pour quatre ans au fond des tranchées, jusqu’à la victoire alliée en novembre 1918.

Après ce supplice de 1914 où ce village est rasé à 90%, le village de Maurupt-le-Montois, comme un grand nombre de communes voisines, est cité à l'ordre de l'armée et reçoit, le 20 septembre 1920, la croix de guerre.

 

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Adresse

Maurupt-le-montois
À l’ouest de Bar-le-Duc, D 16

Horaires d'ouverture hebdomadaires

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Eléments remarquables

Monument aux morts 1914-1918

Laclaireau

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Source : pages14-18.mesdiscussions.net

Création  Première Guerre mondiale par l’armée allemande : bataille des frontières (août 1914).

Années Vingt : regroupement des corps exhumés des cimetières militaires de Ethe « village », de Latour « Côte des Rappes ».

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Adresse


Ethe

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Accès :

Au nord-ouest de Longwy . N 82

Superficie : 4 670 m²
Nombre de corps : Tombes individuelles : 303
Nombre de morts : 303
1914-18 : 303 Français

Eléments remarquables

Plaque commémorative des anciens du 104ème R.I. à leurs camarades tombés lors de la bataille du 22 août 1914.

Bellevue

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Source : pages14-18.mesdiscussions.net

Création : Première Guerrre mondiale par l’armée allemande. Bataille des frontières (août 1914).

 

Années Vingt : regroupement des corps français exhumés des cimetières militaires ou carrés communaux de Meix, Robelmont, Virton « Chamberlaine » qui furent désaffectés.

 

1928 : Réinhumation en ossuaire des inconnus français relevés dans la région.

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Adresse


Virton

En résumé

Accès :

A l’ouest de Longwy . N 87

Superficie : 1 540 m²
Nombre de corps : Tombes individuelles : 1 594
Ossuaires : 2 139
Nombre de morts : 3733
1914-18 : 2 445 Français
1 288 Allemands

Eléments remarquables

Monument aux morts français de la bataille du 22 août 1914.

Musson-Baranzy

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© Mairie de Musson-Baranzy

Création : 1ère Guerre mondiale par l’armée allemande. Bataille des frontières ‘août 1914). Années Vingt, 1934 : regroupement des corps exhumés des cimetières militaires ou carrés communaux de Saint-Léger, Bleid, Dampicourt, puis Ssigneuls. 1967 : réinhumation de 3 Français morts pour la France en 1940, exhumés au Bois-Haut (Musson).

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Adresse


Musson-Baranzy

En résumé

Accès :

Au nord-ouest de Longwy . D 88

Superficie : 6 560 m²
Nombre de corps : Tombes individuelles : 945
Tombes collectives :
Ossuaires :
Nombre de morts : 945
1914-18 : 431 Français511 Allemands
1939-45 : 3 Français

Eléments remarquables

Monument commémoratif allemand aux morts de la Grande Guerre.

Houdrigny

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Source : pages14-18.mesdiscussions.net

Création Première Guerre mondiale par l’armée allemande.

Bataille des frontières, août 1914.

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Houdrigny

En résumé

Accès :

A l’ouest de Longwy . N 88

Superficie : 2 660 m²
Nombre de corps : Tombes individuelles : 323
Nombre de morts : 323
1914-18 : 323 Français

Eléments remarquables

Monuments aux morts de la bataille du 22 août 1914 des 51ème, 87ème, 91ème, 117ème, 124ème, 130ème R.I.

Nécropole nationale de Thil

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Nécropole nationale de Thil. © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_Thil

 

Située à 15 km de Longwy, la nécropole nationale de Thil est érigée à l’emplacement de l’ancien camp annexe (Kommando) du camp de concentration de Natzweiler-Struthof. Le camp de Thil était la seule infrastructure de ce modèle construite par les nazis sur le territoire français non annexé. En novembre 1946, la crypte, érigée sur le four crématoire conservé en l’état, est inaugurée. Elle contient également des cendres de déportés, une maquette du camp et des objets rappelant la déportation. En 1984, la crypte est reconnue nécropole nationale.

 

Thil, Kommando du camp de concentration  de Natzweiler-Struthof

En août 1943, après la destruction du site de fabrication d’armes secrètes (V1 et V2) de Peenemunde (Allemagne), les Allemands décident de disperser leurs sites de production et de les enterrer.

L’ancienne mine de fer du Tiercelet à Thil est choisie, comme  d’autres lieux (Dora, Ebensee), pour installer une usine. L’organisation Todt est chargée des travaux qui débutent fin 1943. Une main d’œuvre forcée et hétéroclite, constituée de Nord-Africains, de Russes, d’Ukrainiens, de Polonais, Yougoslaves et de Hongrois, afflue dans le secteur. Ces travailleurs sont internés dans les camps d’Errouville et de Morfontaine près de Thil où ils sont amenés chaque jour par train.

Fin  mars 1944, 1 600 Russes et Ukrainiens (1 200 hommes et 400 femmes)  arrivent à Errouville. Les conditions de vie et de travail sont effroyables. De nombreux décès sont signalés. Les corps sont soit enterrés, soit brûlés à l’air libre. Des mineurs sans emploi de la région ainsi que des requis du service du travail obligatoire (STO) complètent les besoins en travailleurs.

Le 1er juin 1944, un camp annexe du Konzentrationslager Natzweiler-Struthof est créé sur place. C’est un cas exceptionnel à double titre : alors que le camp principal de Natzweiler-Struthof est situé en Alsace annexée de fait par le IIIème Reich, le camp annexe de Thil est le seul ouvert en France occupée. Une vingtaine d’hommes du KL Natzweiler viennent constituer l’équipe de l’auto-administration détenue. Ils sont hébergés dans les baraques déjà construites par les travailleurs forcés.

Le 20 juin 1944, 500 Juifs en provenance du KL Auschwitz sont chargés des gros travaux d’aménagement extérieurs et intérieurs : terrassement, bétonnage, transport et installation des machines qui arrivent à la gare de Thil. En même temps, les détenus construisent de nouvelles baraques. Un four crématoire est installé (date inconnue) dans l’enceinte du camp. Il provient d’une usine d’équarrissage située à Villerupt. Il semble qu’il était utilisé pour brûler les corps des déportés du Kommando mais également ceux des prisonniers d’Errouville.

Un deuxième convoi, composé de Juifs hongrois, arrive le 7 juillet du KL Neuengamme. Mis à l’écart des autres détenus, ils sont spécifiquement affectés au travail des machines. Choisis en fonction de compétences professionnelles bien précises, les deux convois de détenus juifs sont majoritairement constitués d’ouvriers de la métallurgie. Ils sont d’abord chargés des travaux d’aménagement  et ensuite de la production des V1 et V2. Occupant une place à part parmi les détenus de Thil, ils sont logés à l’écart des autres et ne sont pas évacués en même temps. Ils forment un Kommando spécial, baptisé "Minette".

L’importance réelle de la production faite sur place reste incertaine, mais elle semble mineure. Ce transfert d’une usine à l’Ouest, alors que les armées alliées se rapprochent, est étrange : les évènements militaires ont-ils été mal estimés ? Plus vraisemblablement, la lourdeur bureaucratique n’a pas pu empêcher un transfert, programmé depuis un certain temps.

Le 1er septembre 1944, devant l’avance des troupes alliées, les nazis donnent l’ordre d’évacuer le KL Natzweiler. Tous les kommandos du camp situés à l’ouest du Rhin sont concernés. Le jour même, 557 hommes du Kommando de Thil partent en direction de Coblence ; en chemin, ils sont déviés vers le camp annexe de Kochendorf. Les 300 spécialistes du deuxième convoi partent quelques jours plus tard en direction du KL Dora.

Au total, une quarantaine de déportés sont morts durant la brève existence du Kommando de Thil.

 

xxxxx

 

Le  camp de Natzweiler-Struthof est le seul camp de concentration construit par les nazis sur le territoire français.  Haut lieu de la mémoire nationale du ministère des armées, ce site est aujourd’hui ouvert au public et présente, au travers du centre européen du résistant déporté, l’histoire de toute les Résistances qui se dressèrent contre l’occupant nazi.

 

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Thil
Au sud-est de Longwy, D 26

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Crypte-ossuaire - monuments aux déportés 1939-1945 - Restes mortels d’inconnus

La nécropole nationale de Lexy

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Nécropole nationale de Lexy. © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_necropole_Lexy

 

La nécropole nationale de Lexy regroupe les dépouilles de soldats morts pour la France lors des batailles des frontières en août 1914, en particulier celles du 22 août. Erigé en 1922, le monument-ossuaire rassemble les corps exhumés sur le territoire de la commune. Surmonté d’un imposant monument, offert en 1922 par la famille de l’un de ces soldats, cet ossuaire est érigé sur une tombe collective où sont rassemblés les restes mortels de 68 soldats français.

 

La Batailles des frontières - 14 - 25 août 1914

Au début du mois d’août 1914, les troupes allemandes déploient par la Belgique, un large mouvement de débordement pour envelopper l’armée française. Et si, appliquant le plan XVII, le général Joffre choisit de forcer les lignes ennemies en Alsace et en Lorraine afin de reprendre les départements perdus en 1871, d'autres armées françaises soutenues par le corps expéditionnaire britannique essaient de contenir l’avancée allemande en Lorraine, dans les Ardennes, à Charleroi et à Mons. C'est la bataille des frontières, au cours de laquelle, du 14 au 25 août 1914, se déroulent de violents affrontements. Ces derniers préfigurent la dureté de la guerre et révèlent l’importance croissante de l’artillerie lourde et de l’aviation.

En Lorraine, du 14 au 18 août, la 2e armée française progresse rapidement. Seul le terrain accidenté ralentit cette marche. Ce n’est que le 20 août, au nord-est de Nancy, qu’elle se heurte à un ennemi supérieur en nombre. Maître du terrain et doté d’une importante artillerie de campagne, l'ennemi, placé en embuscade, harcèle les Français. Cibles de choix, sur ce plateau en pantalon rouge garance, ces derniers sont cloués sur place et rapidement débordés. Luttant au corps-à-corps pour tenir la position, les soldats français sont forcés de se replier. Du 21 au 24 août, abandonnant à leur sort des milliers de blessés, les Français entament leur retraite. Dans l'urgence, le général Joffre envoie des renforts pour tenir coûte que coûte sur le Grand-Couronné de Nancy.

Le succès de l’armée allemande est sans équivoque. Pour les Français, le bilan humain est lourd. Toutefois, la victoire allemande n’est pas totale. Non seulement l’offensive française a retenu en Lorraine des troupes ennemies qui auraient pu être engagées à l’ouest pour la marche vers Paris, mais en plus les Français se sont repliés en bon ordre. Ils n’ont perdu que peu de territoire tout en conservant Nancy. Le front se fige. Le général Joffre ordonne aux troupes de se replier sur la Marne. Pourtant harassées, elles trouvent les ressources, morales et physiques, pour reprendre l'offensive. La bataille de la Marne devient la première victoire française de la Grande Guerre.

Le monument-ossuaire de Lexy

Initiative privée, ce monument-ossuaire est typique des nécropoles du début de la Première Guerre mondiale. En effet, si le principe des tombes collectives subsiste jusqu'en 1915, le recours aux tombes individuelles se généralise dès les premiers mois du conflit. Aussi, la loi du 29 décembre 1915 accorde aux soldats morts pour la France le droit à être inhumé en sépulture individuelle. Œuvre de l'architecte Chouane, cet imposant monument est situé à proximité de l'axe Paris-Luxembourg pour être vu du plus grand nombre. Derrière ce monument, de forme pyramidale, se trouve la tombe collective.

 

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Lexy
À l’ouest de Longwy

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La nécropole nationale de Baslieux

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Nécropole nationale de Baslieux. © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_Baslieux

 

La nécropole nationale de Baslieux regroupe les dépouilles de soldats tombés lors des combats qui se déroulèrent au cours de la bataille des frontières (août 1914). Aménagée de   1920 à 1921, ce site réunit les corps exhumés de tombes isolées ou de cimetières militaires provisoires situés dans le secteur de Baslieux et de Doncourt. Implantée à l’emplacement même d'une fosse commune creusée en 1914, cette nécropole rassemble 293 corps français inhumés sous un monument-ossuaire. Celui-ci a été financé par la famille du sous-lieutenant Trochu, officier du 151e régiment d’infanterie.

À quelques centaines de mètres, un autre monument indique le lieu des combats du 22 août 1914 où 800 soldats français ont été tués et rappelle le souvenir du sous-lieutenant Trochu et de 21 de ses hommes.

La bataille des Frontières, 14-25 août 1914

En août 1914, les troupes allemandes engagent un vaste mouvement tournant par la Belgique en vue d'envelopper l’armée française. Après avoir concentré ses forces à la frontière, le général Joffre, appliquant le plan XVII, décide de porter ses efforts en Alsace et en Lorraine. Pour leur part, plus au nord, les 3e et 5e armées françaises ainsi que le corps expéditionnaire britannique se déploient au nord pour contenir la manœuvre allemande. C'est la bataille des Frontières, où entre Charleroi et Longwy, le choc est brutal.

La Lorraine est ainsi au cœur des premiers enjeux militaires de la guerre où s'affirment déjà l'artillerie et l'aviation. Du 14 au 18 août, la 3e armée du général Ruffey attaque en direction d'Arlon. Malgré un terrain accidenté, boisé et difficile, les Français marchent rapidement. Le 5e corps porte ainsi ses avant-gardes dans le secteur de Gorcy et Cosnes. Loin de soupçonner l'importance des forces ennemies, les Français se heurtent en réalité à un adversaire bien supérieur en nombre qui, placé en embuscade, harcèle leur progression. La bataille des Frontières est une succession de combats localisés et des plus éprouvants. Pour l'armée française, le 22 août 1914 est ainsi la journée la plus meurtrière dans l'histoire de la Première Guerre mondiale. Plus de 20 000 hommes sont tués. Parmi eux, disparaît notamment l'aspirant Germain Foch, fils du général Foch. Le corps de cet officier repose aujourd'hui à Gorcy. Au cours de leur engagement dans le secteur de Pierrepont, les hommes du 151e et 162e régiment d'infanterie subissent ainsi des pertes importantes. Les combats sont des plus violents dans les bois de Doncourt, de Goémont et de Grandchamps. Près de la moitié du 151e, soit 1 300 soldats, disparaît.

Dès le 23, les Français sont contraints d'entamer prématurément un repli, abandonnant la frontière et portant la guerre sur le territoire national. Pour les Français, animés d'un esprit purement offensif, ils négligent les mesures de sûreté essentielles. Privés souvent de l'appui de leur artillerie et faute de renseignements précis, ils lancent souvent des attaques téméraires affligeant la perte de nombreux soldats.

La bataille des Frontières apparaît donc comme l'un des premiers succès de l'adversaire. Pour autant, cette victoire n’est pas totale. Les Français ont ainsi pu se replier en bon ordre mais ces combats ont mobilisé des forces qui auraient pu être plus utiles, à l'ouest, dans la manœuvre tournante conçue par les Allemands. Cet élan général s'est ainsi brisé, attirant les armées du centre à progresser plus au sud. Celles-ci vont devoir à nouveau livrer bataille sur la Meuse les 27 et 28 août ce qui retardera encore leur marche vers Paris. Progressivement, dans ce secteur de Lorraine, le front se fige. Joffre ordonne à ses hommes, désormais talonnés, de se replier. Bien que harassés, du 6 au 12 septembre 1914, ils trouveront les ressources morale et physique pour reprendre l'initiative sur la Marne.

 

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Baslieux
Au sud de Longwy, D 125b

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Gorcy

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Source : Photo Aimelaime

Création en 1921 . bataille des frontières (août 1914).

1922 : corps regroupés des cimetières militaires des environs (Cussigny) et de la Batte (Signeux, Baranzy) en Belgique.

 

Le cimetière national de Gorcy regroupe les dépouilles de 1 263 soldats morts pour la France lors des batailles des frontières en août 1914. Créée en 1921, cette nécropole est typique des cimetières militaires du début de la Grande Guerre, période où le principe des tombes collectives subsiste jusqu'en 1915. C'est pourquoi, 1 215 corps, exhumés des communes alentours et de Belgique, sont répartis en trois ossuaires. Au cours de la guerre, le recours aux tombes individuelles se généralise. La loi du 29 décembre 1915 accorde ainsi aux soldats morts pour la France le droit d’être inhumé en sépulture individuelle. En 1924, placé sous la présidence de la maréchale Foch, un comité rassemblant des parents endeuillés y érigea un imposant monument rappelant le sacrifice des morts du 22 août 1914.

Parmi les soldats inhumés à Gorcy, dont beaucoup sont originaires du Centre de la France, reposent l'aspirant Germain Foch et le gendre du président du Conseil René Viviani. 

Bataille des frontières - 14 - 25 août 1914

Depuis le 1er août 1914, les troupes allemandes déploient par la Belgique "neutre" un large mouvement de débordement pour envelopper l’armée française. Et si, appliquant le plan XVII, le général Joffre choisit de forcer les lignes ennemies en Alsace et en Lorraine pour reprendre les départements perdus à la suite de la défaite de 1871, d'autres armées françaises soutenues par le corps expéditionnaire britannique essaient de contenir l’avancée allemande en Lorraine, dans les Ardennes, à Charleroi et à Mons. C'est la bataille des frontières, au cours de laquelle, du 14 au 25 août 1914, se déroulent de violents affrontements. Ces derniers préfigurent la dureté de la guerre et révèlent aussi l’importance croissante de l’artillerie lourde et de l’aviation

En Lorraine, du 14 au 18 août, la 3e armée du général Ruffey progresse rapidement. Seul le terrain accidenté ralentit cette marche dont le but est d'atteindre Arlon. Le 5e corps porte ses avant-gardes vers Signeulx, Gorcy et Cosnes. Maitre du terrain et doté d’une importante artillerie de campagne, placé en embuscade, l'ennemi harcelle les Français dont chaque assaut se heurte à des positions solidement organisées. Au cours de l'un d'eux, l'aspirant Germain Foch, dont le corps repose à Gorcy, tombe à la tête de sa section. Outre son fils, le général Foch perd son premier gendre, le capitaine Bécourt tué à la tête de sa compagnie à quelques dizaines de kilomètres de là, près de Mercy-le-Haut. Pour préserver le général, il ne fut informé partiellement de ces nouvelles que le 9 septembre 1914, en pleine bataille de la Marne.

Du côté allemand, au cours de ces combats s'illustre le jeune officier Erwin Rommel qui deviendra, en 1941, le "renard du désert".

Très vite, la situation est éprouvante. Mais malgré les efforts consentis, les soldats français sont forcés de se replier. En raison de la violence des combats, la journée du 22 août 1914 est ainsi la journée la plus meurtrière pour l'armée française qui dénombre la perte de plus de 20 000 hommes. Le même jour à Gorcy, six civils accusés d'avoir pris part à des combats d'arrière garde sont exécutés par les Allemands.

Le succès de l’armée allemande est sans équivoque. Cette bataille est un échec cuisant pour les Français qui ont confondu esprit offensif et "offensive à outrance". En raison de cette faute doctrinale, le bilan humain est lourd. Cependant la victoire allemande n’est pas totale. Non seulement l’offensive française a retenu en Lorraine des troupes ennemies qui auraient pu être engagées à l’ouest pour la marche vers Paris, mais en plus les Français se sont repliés en bon ordre. Ils n’ont perdu que peu de territoire tout en conservant Nancy. Le front se fige. Joffre ordonne aux troupes de se replier sur la Marne. Bien qu'harassées, elles trouveront les ressources, morale et physique pour reprendre l'offensive. La bataille de la Marne va devenir la première victoire française de la Grande Guerre.

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Gorcy

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A l’ouest de Longwy . N 88

Superficie : 1 270 m²
Nombre de corps : Tombes individuelles : 48
Ossuaires (3) : 1 215
Nombre de morts : 1263
1914-18 : 1 263 Français

Eléments remarquables

Monument aux morts du 22 août 1914. Tombe de l’aspirant Germain Foch, du 131èmeR.I., fils du maréchal, mort pour la France le 22 août 1914.

La nécropole nationale de Ville-Houdlémont

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Nécropole nationale de Ville-Houdlémont. © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_Ville_Houdlemont

 

La nécropole nationale de Ville-Houdlémont regroupe les dépouilles de soldats morts pour la France lors de la bataille des Frontières en août 1914. Créée à l’issue des combats, au cœur du village, cette petite nécropole témoigne de l’extrême violence des affrontements qui se déroulèrent, le 22 août 1914, dans la région de Longwy. Aujourd'hui, sont rassemblés les corps de 92 soldats français. Dix reposent en tombes individuelles, tandis que les restes mortels des 82 autres ont été déposés dans deux ossuaires. Surmonté d’une croix, un monument orné de 16 plaques de marbre rappelle la mémoire des soldats français morts ici-même le 22 août 1914, journée la plus meurtrière de la Première Guerre mondiale.

 

La bataille des Frontières, 14-25 août 1914

En août 1914, les troupes allemandes déploient un vaste mouvement tournant par la Belgique en vue d'envelopper l’armée française. Après avoir concentré ses forces à la frontière, le général Joffre, appliquant le plan XVII, décide de porter ses efforts en Alsace et en Lorraine. Pour leur part, plus au nord, les 3e et 5e armées françaises ainsi que le corps expéditionnaire britannique doivent contenir la manœuvre allemande. C'est la bataille des frontières.

La Lorraine est ainsi au cœur des premiers enjeux militaires de la guerre où s'affirment déjà l'artillerie et l'aviation. Du 14 au 18 août, la 3e armée du général Ruffey attaque en direction d'Arlon. Malgré un terrain accidenté, boisé et difficile, les Français marchent rapidement. Le 5e corps porte ainsi ses avant-gardes dans le secteur de Gorcy et Cosnes. Loin de soupçonner l'importance des forces ennemies, les Français se heurtent en réalité à un adversaire bien supérieur en nombre qui, placé en embuscade, harcèle leur progression. La bataille des Frontières est une succession de combats localisés et très éprouvants. Pour l'armée française, le 22 août 1914 est ainsi la journée la plus meurtrière de la Première Guerre mondiale. Plus de 20 000 hommes sont tués. Parmi eux, disparaît notamment l'aspirant Germain Foch, fils du général Foch. Le corps de cet officier repose aujourd'hui à Gorcy.

Dès le 23, les Français sont contraints d'entamer prématurément un repli, abandonnant la frontière et portant la guerre sur le territoire national. Pour les Français, animés d'un esprit purement offensif, ils négligent les mesures de sûreté essentielles. Privés souvent de l'appui de leur artillerie et faute de renseignements précis, ils lancent souvent des attaques téméraires infligeant des pertes importantes.

La bataille des Frontières apparaît donc comme l'un des premiers succès de l'adversaire. Pour autant, cette victoire n’est pas totale. Les Français ont ainsi pu se replier en bon ordre et ces combats ont mobilisé des forces qui auraient pu être plus utiles, à l'ouest, dans la manœuvre tournante conçue par les Allemands. Cet élan général s'est ainsi brisé, attirant les armées du centre à progresser plus vers le sud. Celles-ci vont devoir livrer sur la Meuse, les 27 et 28 août, une autre bataille qui retardera encore leur marche vers Paris. Progressivement, en Lorraine, le front se fige. Joffre ordonne à ses hommes, désormais talonnés, de se replier. Bien que harassés, du 6 au 12 septembre 1914, ils trouveront les ressources morale et physique pour reprendre l'initiative sur la Marne.

 

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Adresse

Ville-Houdlémont
À l’ouest de Longwy, D 88

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Visites libres toute l’année

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Eléments remarquables

Plaques commémoratives aux morts du 22 août 1914

La nécropole nationale de Villette

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Nécropole nationale de Villette. © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_Villette

 

La nécropole nationale de Villette regroupe les dépouilles de 74 combattants tués, les 22 et 23 août 1914, lors de la bataille des Frontières, en particulier dans le secteur de Longuyon et Villette. Créé en 1917 par l’armée allemande, ce cimetière est aménagé après la guerre pour y réunir les corps exhumés de cimetières militaires provisoires du secteur. En ce lieu, sont inhumés 74 soldats français du 101e régiment d’infanterie dont 52 reposent dans deux ossuaires. Par ailleurs, 36 dont 9 inconnus Allemands reposent ce lieu.

Renfermant les restes mortels de combattants français, la nécropole de Villette est caractéristique des cimetières militaires du début de la Première Guerre mondiale, et du traitement des corps des soldats défunts. En effet, à cette époque, les officiers sont généralement enterrés en tombes individuelles, alors que les hommes de troupe sont inhumés en fosse collective. Ce principe subsiste jusqu'en 1915, mais le recours aux tombes individuelles se généralise pour tous les combattants. La loi du 29 décembre 1915 accorde aux soldats morts pour la France le droit à être inhumé en sépulture individuelle.

La bataille des Frontières, 14-25 août 1914

En août 1914, les troupes allemandes engagent un vaste mouvement tournant par la Belgique en vue d'envelopper l’armée française. Après avoir concentré ses forces à la frontière, le général Joffre décide de porter d'abord ses efforts en Alsace puis en Lorraine. Plus au nord les 3e et 5e armées françaises ainsi que le corps expéditionnaire britannique se déploient pour contenir la manœuvre allemande. C'est la bataille des Frontières, où entre Charleroi et Longwy, le choc est brutal.

La Lorraine est au cœur des premiers enjeux militaires de la guerre où s'affirment déjà l'artillerie et l'aviation. Du 14 au 18 août, la 3e armée attaque en direction d'Arlon. Malgré un terrain accidenté, boisé et difficile, les Français marchent rapidement. Le 5e corps porte ses avant-gardes dans le secteur de Gorcy et Cosnes. Loin de soupçonner l'importance des forces ennemies, les Français se heurtent en réalité à un adversaire bien supérieur en nombre qui, placé en embuscade, harcèle leur progression. La bataille des Frontières est une succession de combats localisés et des plus éprouvants. Pour l'armée française, le 22 août 1914 est la journée la plus meurtrière dans l'histoire de la Première Guerre mondiale. Plus de 20 000 hommes sont tués. Parmi eux, disparaît notamment l'aspirant Germain Foch, fils du général Foch. Le corps de cet officier repose aujourd'hui à Gorcy. Au cours de leur engagement dans le secteur de Pierrepont, les hommes du 151e et 162e régiment d'infanterie subissent des pertes importantes. Les combats sont des plus violents dans les bois de Doncourt, de Goémont et de Grand-champs. Près de la moitié du 151e, soit 1 300 soldats, disparaît.

Dès le 23 les Français sont contraints d'entamer prématurément un repli, abandonnant la frontière. Pour les Français, animés d'un esprit purement offensif, ils négligent les mesures de sûreté essentielles. Privés souvent de l'appui de leur artillerie et faute de renseignements précis, ils lancent souvent des attaques téméraires affligeant des pertes importantes.

La bataille des Frontières apparaît comme l'un des premiers succès de l'adversaire. Pour autant, cette victoire n’est pas totale. Les Français ont ainsi pu se replier en bon ordre et ces combats ont mobilisé des forces qui auraient pu être plus utiles, à l'ouest dans la manœuvre tournante conçue par les Allemands. Cet élan général s'est brisé, attirant les armées du centre à progresser plus sud. Celles-ci vont devoir livrer, les 27 et 28 août sur la Meuse, une autre bataille qui retarde encore leur marche vers Paris. Progressivement, dans ce secteur de Lorraine, le front se fige. Joffre ordonne à ses hommes, désormais talonnés, de se replier. Bien que harassés, du 6 au 12 septembre 1914, ils trouveront les ressources morales et physiques pour reprendre l'initiative sur la Marne.

 

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Villette
À l’ouest de Longwy, D 29c

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Monument aux morts des 22-23 août 1914

La nécropole nationale de Pierrepont

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Nécropole nationale de Pierrepont. © ECPAD

 

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La nécropole nationale de Pierrepont regroupe les dépouilles de soldats morts pour la France lors des batailles des frontières en août 1914. Créée en 1920, elle témoigne de l’extrême violence des combats du 22 et 23 août 1914 autour de Pierrepont, qui furent les plus meurtriers de la Grande Guerre. Aménagé successivement en 1920-1921, puis de 1932-1936 pour rassembler les corps exhumés de cimetières militaires provisoires de la région de Longwy et de la Crusnes, de Spincourt, de l’Othain, et du Loison, cette nécropole regroupe les corps de 3 758 Français, dont 1 416 en tombes individuelles. Deux ossuaires conservent les restes mortels de 2 342 hommes. À leurs côtés reposent également 493 Russes, 141 Belges, 2 Britanniques et 1 Roumain. Plusieurs soldats morts pendant le Seconde guerre mondiale, dont 20 Français, 55 Soviétiques et 1 Tchèque sont inhumés en ce lieu.

 

La bataille des Frontières, 14-25 août 1914

En août 1914, les troupes allemandes déploient un vaste mouvement tournant par la Belgique en vue d'envelopper l’armée française. Après avoir concentré ses forces à la frontière, le général Joffre, appliquant le plan XVII, décide de porter ses efforts en Alsace et en Lorraine. Pour leur part, plus au nord, les 3e et 5e armées françaises ainsi que le corps expéditionnaire britannique doivent contenir la manœuvre allemande. C'est la bataille des frontières.

La Lorraine est ainsi au cœur des premiers enjeux militaires de la guerre où s'affirment déjà, l'artillerie et l'aviation. Du 14 au 18 août, la 3e armée du général Ruffey attaque en direction d'Arlon. Malgré un terrain accidenté, boisé et difficile, les Français marchent rapidement. Le 5e corps porte ainsi ses avant-gardes dans le secteur de Gorcy et Cosnes. Loin de soupçonner l'importance des forces ennemies, les Français se heurtent en réalité à un adversaire bien supérieur en nombre qui, placé en embuscade, harcèle leur progression. La bataille des Frontières est une succession de combats localisés et trés éprouvants. Pour l'armée française, le 22 août 1914 est ainsi la journée la plus meurtrière de la Première Guerre mondiale. Plus de 20 000 hommes sont tués. Parmi eux, disparaît notamment l'aspirant Germain Foch, fils du général Foch. Le corps de cet officier repose aujourd'hui à Gorcy.

Dès le 23, les Français sont contraints d'entamer prématurément un repli, abandonnant la frontière et portant la guerre sur le territoire national. Pour les Français, animés d'un esprit purement offensif, ils négligent les mesures de sûreté essentielles. Privés souvent de l'appui de leur artillerie et faute de renseignements précis, ils lancent souvent des attaques téméraires infligeant des pertes importantes.

La bataille des Frontières apparaît donc comme l'un des premiers succès de l'adversaire. Pour autant, cette victoire n’est pas totale. Les Français ont ainsi pu se replier en bon ordre et ces combats ont mobilisé des forces qui auraient pu être plus utiles, à l'ouest, dans la manœuvre tournante conçue par les Allemands. Cet élan général s'est ainsi brisé, attirant les armées du centre à progresser plus vers le sud. Celles-ci vont devoir livrer sur la Meuse, les 27 et 28 août, une autre bataille qui retardera encore leur marche vers Paris. Progressivement, en Lorraine, le front se fige. Joffre ordonne à ses hommes, désormais talonnés, de se replier. Bien que harassés, du 6 au 12 septembre 1914, ils trouveront les ressources morale et physique pour reprendre l'initiative sur la Marne.

La Tour-lanterne de Pierrepont

Érigée, en 1922, au centre de la nécropole, cet imposant monument est dédié au souvenir des soldats alliés disparus lors des combats de Pierrepont du 22-23 août 1914. Les pierres de cette Tour-lanterne proviennent d’une ancienne cheminée de la manufacture de draps démontée pierre par pierre et remontée dans le cimetière. La taille de ce monument s’explique par la volonté d’égaler le monument qui domine le cimetière allemand voisin où reposent 3 017 soldats. Une première plaque rappelle la mémoire des soldats tombés à Pierrepont ainsi que les noms des enfants de la ville, morts pour la France au cours de la Grande Guerre. La seconde porte les régiments de la 42e division d'infanterie ayant participé à la bataille de Pierrepont.

 

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Pierrepont
Au sud de Longwy, D 66

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Eléments remarquables

Tour-lanterne aux morts des 22 et 23 août 1914

La nécropole nationale de Thionville

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Nécropole nationale de Thionville. © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_Thionville

 

La nécropole nationale de Thionville est créée durant la Première Guerre mondiale par l’armée allemande. Elle regroupe 787 soldats allemands dont 86 en ossuaire, 692 Russes (dont un travailleur civil), 161 Français (dont un Alsacien-Lorrain et une victime civile, Justin Bray inculpé pour avoir révélé aux Français la position d'une sentinelle allemande et fusillé le 28 août 1914 – Tombe n° 119), trois Britanniques, trois Luxembourgeois (victimes civiles décédées le 16 juillet 1918), ainsi que deux Belges. Aménagé en 1924, ce cimetière comprend un monument commémoratif pour la guerre 1914-1918.

 

Thionville en 1914-1918

Après la guerre de 1870-1871, la ville de Thionville devient Diedenhofen et appartient au Reichsland Elssass-Lothringen – Terre d’empire d’Alsace-Lorraine annexée par l’Allemagne impériale. Sa position géographique aux portes de l’Allemagne et du Luxembourg lui donne une importance pour les troupes allemandes. Le 31 juillet 1914, l’état de guerre – kriegszustand - est instauré dans toute l’Allemagne et des affiches de mobilisation générale sont placardées partout dans la ville. Le 3 août, le Grand Duché du Luxembourg est occupé par les Allemands. Pour ces derniers, la place forte de Thionville apparaît comme un enjeu essentiel dans la poursuite de son mouvement. La gare de Thionville devient alors un lieu de transit pour les trains militaires. Le 16, l’état major de la Ve armée s’installe à Thionville où les conditions de vie deviennent de plus en plus difficiles. C’est dans ce contexte particulier qu’est condamné à mort le jeune Justin Bray.

La ville accueille de nombreux blessés soignés dans les hôpitaux temporaires. Le 5 septembre 1914, le conseil municipal vote la création d’un cimetière militaire de 800 tombes dans le quartier Saint-François à proximité du cimetière civil.

Tout au long de la guerre, la ville de Thionville est survolée par des avions français qui observent les mouvements de troupes ou bombardent les usines et le réseau ferroviaire. Parmi les victimes, on relève de nombreux civils. Le 16 juillet 1918, 18 avions britanniques larguent 37 bombes notamment autour de la gare, dont certaines au phosphore. C’est au cours de ce bombardement que sont décédées les trois victimes civiles luxembourgeoises, inhumées aujourd’hui dans la nécropole (tombes 168 à 170). En septembre 1918, les Alliés atteignent les rives de la Meuse. L'ennemi recule peu à peu. En octobre, en raison de la grippe espagnole, les écoles sont fermées et deviennent des cantonnements pour les troupes allemandes. Le 11 novembre 1918, selon les clauses de l’Armistice, les troupes allemandes doivent, sous 15 jours, quitter les territoires occupés notamment l’Alsace-Lorraine. Mais, contrairement à Metz ou à Strasbourg, il n’y a pas de défilé ou de manifestation particulière à Thionville. La présence française est marquée le 19 novembre par le retour à l’heure française et le 22 novembre par l’arrivée officielle de l’armée française dans la ville, soit le 17e corps conduit par les généraux Hellot et Pougin accueillis par les élus.

Les Roumains en France 1916-1918

D’août 1916 au début de l’année 1917, des milliers de combattants roumains sont faits prisonniers par les Allemands. Au 1er février 1917, on dénombre près de 80 000 prisonniers, dont 43 000 internés en Allemagne. Leurs conditions de détention sont très difficiles. L’accord de Berne du 7 mars 1918 améliore un peu leur sort, mais en octobre 1918, seulement 28 000 sont encore en vie. Certains sont envoyés en France où ils employés dans des kommandos agricoles, les mines, les usines ou à proximité du front. A la fin de la guerre, certains responsables allemands sont désignés comme criminels de guerre sur une liste de noms lors du Traité de Versailles (28 juin 1919).

Les prisonniers de guerre russes en Alsace pendant la Grande Guerre

Au cours de la Grande Guerre, 3,4 millions soldats russes sont faits prisonniers, dont 1,5 millions détenus en Allemagne. À partir du printemps 1915, le gouvernement allemand décrète l’utilisation des prisonniers de guerre pour pallier à la pénurie de main d’œuvre. En Alsace, plusieurs milliers de prisonniers russes sont ainsi employés à des tâches difficiles comme le drainage de zone humide, la coupe du bois, ou la construction de routes. En raison de la dureté du travail et des conditions de vie difficiles, le taux de mortalité des prisonniers de guerre est particulièrement élevé.

 

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Thionville
A 31

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