Le Saillant de Saint-Mihiel

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Tranchée. ©Office de Tourisme de Saint-Mihiel

Le 19 septembre 1914 le 8e Corps d'Armée Français en charge des Hauts de Meuse dans le secteur de Saint Mihiel...

"Le 19 septembre 1914 le 8e Corps d'Armée Français en charge des Hauts de Meuse dans le secteur de Saint Mihiel, reçoit l'ordre de rupture du contact, afin de participer à un rétablissement stratégique dans la région de Ste Menehould, pour dégager Verdun à l'ouest. C'est donc "sacrifier Saint Mihiel pour sauver Verdun", mais aussi pour éviter l'enroulement de l'aile droite de l'Armée Française dans la Bataille de la Marne, bataille de VASSINCOURT.

Le 22 septembre l'Armeeabteilung von Strantz a reçu la mission d'occuper les Hauts de Meuse et de percer la ligne de défense française des forts d'arrêts entre Verdun et Toul. Trois Corps d'Armée Allemands attaquent. C'est le 3e Corps d'Armée Bavarois qui réussit sa percée, atteint Saint Mihiel et établit sa tête de pont à Chauvoncourt le 24 septembre 1914 à 17 heures.

 

Contact

Office de Tourisme Coeur de Lorraine

Rue du Palais de Justice 55300 Saint-Mihiel

Tél./Fax : 03 29 89 06 47

Mail : accueil@coeurdelorraine-tourisme.fr

Site: coeurdelorraine-tourisme.fr

 

Site du saillant de St Mihiel : www.lesaillantdesaintmihel.fr

 

Informations

Les quatre plates-formes du Souvenir vous permettront de retrouver des vestiges et de vous informer grâce à des panneaux et à des bornes installés sur les parkings ou en forêt (30 min. par plate-forme, suivre les flèches). L'accès à ces sites est libre et gratuit.

Visites guidées sur réservation Un plan de tous les sites 14-18 ouverts au public est disponible gratuitement sur tous les sites et dans les Offices de Tourisme de la Meuse.

 

Prix Européen Spécial « Centenaire de la Grande Guerre » 2013 attribué à  l’Association Nationale Le Saillant de Saint Mihiel

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Infos pratiques

Adresse

55300
Saint-Mihiel

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Accessible toute l'année

Musée de la Légion étrangère

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150e commémoration du combat de Camerone. © J. Lieber – Légion étrangère

L'historique


1888 – 1930

Au cours du bref mais intense ministère du général Boulanger, les régiments sont autorisés à créer des salles d’honneur afin d’y rassembler les souvenirs les plus marquants de leurs campagnes. A la Légion, la première pierre de cette salle est posée en 1888. La section des pionniers du régiment en réalisa les murs, les portes, fenêtres et le mobilier . en 1892, ce sanctuaire est inauguré.

Le colonel Zéni, qui vient de payer, sur sa cassette personnelle, les dernières factures, estime qu’il a vocation à recueillir « toute la brocante glorieuse » gagnée par les légionnaires lors de leurs campagnes. Cette idée guide l’accroissement des collections pendant les quarante années suivantes.

1931 - 1961

En 1931, la salle d’honneur est rénovée pour les cérémonies du Centenaire. Elle comporte alors une salle de commandement et un mémorial appelé « Temple des héros ». Celui-ci est dédié à la mémoire des légionnaires tombés au combat. Les plaques visibles au fond de la salle sont, aujourd’hui au carré Légion de Puyloubier.

Instigateur de l’idée du musée de la Légion étrangère qui est inauguré en 1934, le général Rollet avait pour but de faire connaître la geste légionnaire et de créer un sentiment de légitime fierté chez chacun des légionnaires, notamment les plus jeunes en service tout en proposant une image positive de l’Institution dans la ligne des cérémonies du Centenaire.

1962 - 2004

En octobre 1962, la Maison mère de la Légion étrangère est transférée de Sidi Bel Abbès à Aubagne. Le musée est alors mis en caisses et va vivre temporairement à l’Institution des invalides de la Légion étrangère de Puyloubier. Après avoir posé la première pierre en 1963, Pierre Messmer, ministre de la Défense, inaugure le nouveau musée à Aubagne au cours des cérémonies de Camerone en 1966. Le bâtiment conçu pour s’intégrer dans la perspective du Garlaban, sommet dominant Aubagne, ferme la place d’armes, juste en arrière du monument aux morts de 1931, lui aussi rapporté d’Algérie. La salle d’honneur est conçue à partir des plans de 1958 et une nouvelle salle des campagnes est aménagée à l’étage.

En 1989, le Foyer d’entraide légionnaire acquiert la collection d’uniformes Guyader, ensemble unique au monde. Face à cette entrée d’importance, il est nécessaire d’ouvrir une annexe du musée à Puyloubier, dans les caves du château, puis au premier étage avec son extension progressive. Dès cette période, la nécessité d’une extension future du musée est évoquée par le commandement. Ce projet est étudié à la fin des années 1990, mais se trouve ralenti par la restriction du champ d’action du Foyer d’entraide de la Légion étrangère (FELE). L’idée d’une société d’amis du musée voit alors le jour et devient réalité en 2003 : elle va porter ce projet incroyable et notamment gérer quotidiennement le magnifique élan de générosité que représentera la souscription.

La labellisation du musée

Le musée a été labellisé « musée de France » en janvier 2011. Cette distinction est la reconnaissance officielle du ministère de la Culture de la qualité de la collection du musée de la Légion étrangère et de la rigueur scientifique avec laquelle elle est gérée. L’Etat reconnait ainsi l’intégrité de cette collection et sa pérennité ce qui rassure également les donateurs. Tel n’est pas le cas pour un musée associatif. Ce projet s’inscrit aussi dans le cadre des festivités Marseille Provence 2013 (projet labellisé MP2013).

Les expositions temporaires en 2013

- 30 avril au 1er septembre : « La Légion dans la peau » : tatouages de légionnaires. Des portraits photographiques de légionnaires, accompagnés de celles de certains de leurs tatouages permettront de rentrer dans l’intimité de ces hommes et de leur histoire.

-16 septembre au 22 décembre : « Camerone / la méditerranée, lorsque l’histoire se mêle au mythe » : accueillera les peintres aux Armées. Depuis un an, parcourant les régiments de la Légion, ils se documentent et observent la vie quotidienne pour créer des œuvres sur les thèmes « la Légion et la méditerranée » et le « 150e anniversaire du combat de Camerone ».

Le parcours muséographique

Le visiteur est accueilli dans le nouveau musée au sein d’un vaste espace d’accueil baigné par la lumière provençale grâce à la présence d’un patio où s’élève la colonne RANDON rappelant les travaux effectués par la Légion en Algérie. Ce monument se trouvant autrefois à Bône avait été rapporté en 1962 à Aubagne.

Le parcours permanent s’ouvre sur un espace de transition offrant aux visiteurs des éléments visuels et auditifs appartenant aux lieux communs sur la Légion, vecteur du mythe : le képi blanc, les affiches de cinéma, la voix de Piaf qui vous enveloppe, les livres...

Deux choix s’offrent alors au visiteur :

  1. L’exposition temporaire à droite.
  2. : Le parcours historique face à lui.

Il découvrira l’histoire de la Légion et de ses légionnaires depuis sa création en 1831 jusqu’à nos jours à travers une scénographie à l’esthétisme sobre et élégant (métal noir brut, verre). Cécile Degos, la scénographe du projet, a cherché à traduire à travers son travail l’esprit « Légion » alliant rigueur et excellence.

Les cimaises du parcours consacrées à la période 1831 à 1914 sont peintes d’un rouge profond, magnifiant les toiles du XIXème siècle et servant d’écrin intimiste à des objets d’exception.

Les étapes suivantes évoquant des périodes où la guerre devient une véritable industrie sont traitées en gris très clair et en blanc.

Des mannequins anthropologiques viennent dialoguer avec les visiteurs comme des visions surnaturelles surgies du temps jadis. Installés sur des podiums bas et sans vitrine, ils sont là pour incarner le légionnaire combattant. L’uniforme sort de sa vitrine souvent indispensable mais transformant trop souvent par le phénomène du « bel écrin » des objets de guerre et de sang en objets d’art. Cela éloigne trop souvent le visiteur d’une juste compréhension de leur vocation première.

Le parcours s’achève par des salles thématiques. La première aborde la dimension bâtisseur du légionnaire avec un développement sur le monument aux morts de la Légion visible depuis une grande fenêtre donnant sur la place d’armes.
La deuxième intitulée « Une vie de légionnaire » évoque la vie quotidienne des légionnaires et l’importance que revêtent le chant et la musique. La troisième présente le système de solidarité légionnaire totalement unique ainsi que l’histoire du musée et de ses collections.

Le visiteur termine son parcours par la salle d’Honneur et la crypte, espace mémoriel occupant une place particulière dans la vie de chaque légionnaire (début et fin de contrat...).

Enfin, il passera par la boutique du musée proposant des souvenirs, ouvrages et vin de Puyloubier produit par d’anciens légionnaires dont la vente participe au financement de l’entraide légionnaire.


Quelques chiffres

- Superficie totale : ancien musée (rénové) + nouvelle partie = 2 000m2.

- 10 000 objets traités (inventoriés, déménagés, dépoussiérés, photographiés,...).

- 10 mannequins anthropologiques. - 25 000 visiteurs par an. - 1000 élèves par an. - 30 œuvres restaurées.

- 10 000 ouvrages dans la bibliothèque du centre de documentation.

- Près de 300 m2 de surfaces vitrées pour 33 vitrines.

- Plus de 220 m linéaires de cimaises d’une hauteur de 3,5 m. soit 750 m2 de cimaises posées.

 

Visite groupée uniquement sur rendez-vous (guide toute langue).

 

Musée de la Légion étrangère

Quartier Viénot - Route de la Légion  - BP 21 355 - 13784 AUBAGNE CEDEX

Contacts

www.legion-etrangere.com

 

Modalités pratiques

L’accès au musée se fera par le chemin de la Thuillière, 13 400 Aubagne

Adresse à rentrer dans votre GPS pour atteindre le parking : Chemin de la Thuillière 13400 Aubagne

 

 

 

 

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Infos pratiques

Adresse

Route de la Légion - Quartier Viénot - Accès : Chemin de la Thuillière 13400
Aubagne

Tarifs

Entrée gratuite

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Ouvert tous les jours sauf les lundis et mardi, de 10h à 12h et de 14h à 18h.

Fermetures annuelles

Du 23 décembre au 31 janvier.

Les Eparges

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Monument du Point X. © ONF - Source : LES FORÊTS DE L'HISTOIRE 2010

 

La crête des Éparges fut l'enjeu de combats acharnés où périrent des dizaines de milliers d'hommes...

 

Des empreintes pour notre mémoire

La Meuse a connu les combats de la Grande Guerre de 1914 à 1918. Ici, nos «bleus à l'âme» s'appellent Verdun, l'Argonne, les Éparges, le Saillant de St Mihiel... les découvrir et les comprendre permettent de transmettre la Mémoire de tous les hommes qui se sont alors battus. Les années passant, ce devoir de Mémoire devient aujourd'hui devoir d'Histoire.

Dès la formation du Saillant de Saint-Mihiel en septembre 1914, les Français ont cherché à réduire cette hernie. C'est ainsi que des combats acharnés, d'abord de surface puis ensuite essentiellement de mines, se déroulèrent aux Eparges, crête constituant la frontière nord-ouest du Saillant.

Dans le but de réduire le Saillant de St Mihiel formé dès septembre 1914, les Français opèrent un assaut aux Éparges le 17 février 1915. Cet assaut est immédiatement suivi de contre-attaques allemandes qui permettent à ces derniers de reprendre le terrain. S'ensuivent alors d'âpres combats aux Éparges, quelques combats de surface mais surtout des combats de mines. Les 9 et 10 avril 1915, un bataillon du 8e R.I. s'empare de l'éperon Est des Éparges (Point X).

Ce n'est pas pour autant que les combats des Éparges soient terminés : le 24 avril 1915, von Stranz lance avec succès une attaque des Éparges à la Tranchée de Calonne. A l'ouest du champ de bataille, le village lui-même reste toujours aux mains des Français. Mais il est situé sous le feu des Allemands et de leurs tireurs d'élite. Il est peu à peu détruit par le bombardement.

Quant à la crête elle-même, elle est défoncée par les mines dont les entonnoirs vont du point C au point X, tous deux marqués par un monument. Les combats continuent les mois qui suivent, avec plus ou moins d'intensité. Ce n'est qu'en septembre 1918 que le site des Éparges est libéré, grâce à l'offensive de la 1ère armée américaine qui libère le Saillant. Le 14 septembre 1918, les Américains sont à Fresnes-en-Woëvre : les Éparges ne sont plus aux mains des Allemands.

Nécropole Nationale du Trottoir

Au pied de la célèbre butte, cette nécropole se détache sur un fond de sapins noirs. Elle comporte 2108 tombes parmi lesquelles figurent dix stèles musulmanes. De plus, un ossuaire contient 852 corps. Dans ce cimetière, créé pendant la guerre, ont été regroupés les restes de soldats provenant des cimetières du Bois et de Marquanterre. Il a été entièrement refait en 1958.

Monument au 106e R.I.

En suivant la route qui mène au sommet, le visiteur rencontre un premier monument qui se détache sur les arbres, en haut d'un escalier. Cette oeuvre du sculpteur Maxime Real Del Sarte est élevée à la gloire des "Revenants du 106e R.I.". Elle se présente comme une pyramide informelle dominée par une tête humaine. Des mains décharnées, ces crânes, des croix, évoquent les souffrances de tous ceux qui ont connu les combats de cette butte sanglante. Sur le devant, un bas-relief de bronze montre une femme casquée qui soutient un soldat dans une pose qui rappelle les "pieta" anciennes.

Mémorial du Génie

En arrivant sur le sommet, on trouve tout d'abord un monument élevé à la mémoire des sapeurs qui subirent de lourdes pertes durant la guerre de mines. Un double mur semi-circulaire se développe derrière sept palplanches de béton. D'un côté, un texte rappelle la dédicace et, de l'autre, figure l'emblème du Génie.

Le Monument du Point X

Placé à l'extrémité Est de la crête qui domine la plaine de la Woëvre de plus de 100 mètres, se dresse un monument au bout d'une petite esplanade. Les côtés du mur qui le forme présentent un fruit important et un fronton triangulaire couronne le tout. Sur une face, une croix est gravée au-dessus d'un autel . sur l'autre, figure un bas-relief sur lequel un officier, tête nue, entraîne ses hommes au combat. Cette belle oeuvre du sculpteur Fischer est dédiée "à ceux qui n'ont pas de tombe". Des bornes et des bancs complètent l'ensemble.

Monument au 302e R.I.

A côté du monument du Point X, au bord d'un entonnoir, se trouve un petit mur de pierres de taille dans lequel est fixée une plaque qui porte, en plus d'une croix de guerre, l'inscription suivante: "302e R.I. 20 Septembre 1914, 21 Mars 1915. Les Anciens des 302e et 102e R.I."

La visite du site des Éparges est libre d'accès et gratuite. Sur place, des panneaux informatifs vous permettront de mieux comprendre l'histoire de ce site. En outre, un sentier balisé a été aménagé par l'ONF et l'Association Nationale du Souvenir de la Bataille de Verdun et de ses Hauts-Lieux. Parcourir ce sentier vous donnera la possibilité de marcher sur les traces des soldats qui y ont combattu.

 

Groupes, circuits possibles sur réservation

 

Office de Tourisme de Verdun

Tél. : 00 33 (0)3 29 86 14 18

 www.tourisme-verdun.com

 

Maison du Tourisme

Tél. : 00 33 (0)3 29 86 14 18

 

Meuse Attractivité

Tél. : 00 33 (0)3 29 45 78 40

www.lameuse.fr

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Infos pratiques

Adresse

55160
Les Eparges

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Accessible toute l'année

Mémorial de Verdun

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© Mémorial de Verdun / Jean-Marie Mangeot

Ancré au cœur du champ de bataille sur les lieux des combats de la Grande Guerre, le Mémorial de Verdun est un lieu majeur d’histoire et de mémoire, qui propose une immersion dans la bataille de Verdun à travers la figure du combattant qu’il soit français ou allemand.


Consulter l'offre pédagogique du mémorial >>>  Eparges


Le Mémorial de Verdun, créé par les anciens combattants sous l’égide de Maurice Genevoix, est au cœur du Champ de bataille de Verdun. Entièrement rénové en 2016, ce musée propose une immersion dans la bataille. Grâce à une collection unique et des dispositifs audiovisuels exceptionnels, ce lieu historique permet aux visiteurs d’approcher l’expérience vécue par les soldats, français comme allemands, sur le Champ de bataille de Verdun. Le Mémorial de Verdun est le musée le plus moderne dédié à la Grande Guerre, fréquenté par plus de 140 000 visiteurs chaque année.


 

 

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Infos pratiques

Adresse

1, Avenue du Corps Européen 55100
Fleury-devant-Douaumont
03 29 88 19 16

Tarifs

Tarif plein : 12€ / Tarif réduit : 7,50€ (jeunes de 8 à 18 ans, étudiants, militaires, enseignants, demandeurs d’emploi) / Forfait famille (2 adultes + 1 jeune entre 8 et 18 ans) : 27€ / Billet combiné (Mémorial de Verdun + forts de Douaumont et de Vaux) : 17€ (billet valable 48h) / Gratuit pour les moins de 8 ans

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Ouvert tous les jours sans interruption / Du 4 février au 14 avril 2023 : 9h30-17h30 /Du 15 avril au 17 septembre 2023 : 9h30-18h30 / Du 18 septembre au 31 décembre 2023 : 9h30-17h30

Fermetures annuelles

Fermé le 25 décembre

Le fort de Souville

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Le fort de Souville. Source : http://ecolenotredameduguildo.blogspot.fr/

Le capitaine Gustave de la Taille, constructeur de ce fort, lui donne le nom d'un village du Loiret dénommé Souville ...

L'heure suprême devant Verdun

A la suite de leurs attaques massives en 1916, du 21 février, du 10 avril et du 25 mai, les Allemands occupent sur la rive droite de la Meuse les hauteurs de la côte du Poivre et des Chambrettes ainsi que le fort de Douaumont, observatoire particulièrement important qui est devenu un maillon essentiel de la filière logistique ennemie.

Le 7 juin, l'ennemi est venu à bout des derniers défenseurs du fort de Vaux et ses premières lignes atteignent les pentes Est de la grande crête jalonnée par l'ouvrage de Thiaumont, les ruines du village de Fleury et le fort de Souville. Si les Allemands réussissent à occuper cette crête, leur artillerie serait en mesure de battre, à moins de 5000 mètres et à vue directe, Verdun et les débouchés des ponts sur la Meuse, mettant ainsi en danger toute l'organisation française. Dans le cas contraire, si cette crête reste française, non seulement la défense sur la rive droite, comme l'a ordonné le général en chef Joffre, demeure réalisable, mais c'est aussi la possibilité de contre-attaquer et de reprendre les forts du Vaux et de Douaumont.

Alors que l'ennemi se rue avec un acharnement extraordinaire pour s'emparer de la crête Thiaumont -Fleury - Souville, la période de juin à septembre constitue bien "l'heure suprême à Verdun", un drame terrible où l'épopée du fort de Souville, bien que partiellement en ruines (depuis le 21 juin, il a subi des bombardements journaliers dont les dégâts amputent sérieusement ses possibilités de défenses), sauve la situation à trois reprises. Le 23 juin, au début de la violente offensive allemande, Souville domine et flanque toute la zone d'attaque, tandis que l'artillerie française utilise cet observatoire pour accabler de projectiles l'infanterie ennemie dont l'avance est bloquée.

Le 11 juillet, la ruée allemande déferle sur Souville dès le point du jour. Renouvelée le 12, elle atteint les abords du fort. Grâce à l'appui de l'artillerie et aux contre-attaques des 7e Régiment d'Infanterie et 25e Bataillon de Chasseurs à Pied, les quelques éléments ennemis parvenus sur les structures du fort sont faits prisonniers. Souville échappe aux Allemands. Sur les deux crêtes parallèles de Froideterre et Souville, dans le sens des attaques ennemies, les ouvrages de Thiaumont et de Froideterre d'une part, les forts de Vaux et de Souville d'autre part, ont joué un rôle de premier plan. Thiaumont pris, c'est sur Froideterre qu'est venu mourir le 23 juin l'effort de l'ennemi.

Le fort de Vaux aux mains des Allemands le 7 juin, c'est encore Souville qui sauve la situation les 11 et 12 juillet. Fleury pris, les Allemands peuvent s'engouffrer dans les ravins de la Poudrière, mais les crêtes de Froideterre et Souville restant françaises, il leur est impossible de prolonger plus avant leur succès : ils sont trop menacés sur leurs flancs.

Cette lutte de plusieurs mois pour la conquête Souville - Fleury -Thiaumont met en évidence l'importance de la fortification permanente dans la bataille de Verdun. Et c'est grâce à la ténacité extraordinaire du poilu de Verdun jointe à l'énergie du haut commandement, que cette bataille a été gagnée et Verdun sauvé.

Le massif fortifié de Souville, un système de défense complet

Le capitaine Gustave de la Taille, officier du génie constructeur de ce fort, lui donne le nom d'un village du Loiret dénommé Souville où repose depuis 1319 son ancêtre Bertrand de la Taille, écuyer du Seigneur de Souville.

Ce massif comprend en 1916 :

  • Le fort de Souville : situé, à la cote 388 (altitude identique à celle du fort de Douaumont), il est construit de 1875 à 1879 en moellons de calcaire recouverts de 3 à 5 mètres de terre. Les fossés qui l'entourent ont des escarpes et contrescarpes maçonnées dont le flanquement est obtenu au moyen de caponnières armées de canons-revolvers et de canons de 12 à culasse. L'ensemble est entouré d'un réseau de fils de fer porté à 30 mètres d'épaisseur en 1889. C'est un fort de la "première génération" de la ceinture Séré de Rivières, du même type que ceux de Belleville, de Saint Michel, de Tavannes. Il est renforcé à partir de 1888 de 2,5 mètres de béton sur le magasin à poudre avec interposition d'une couche de sable de 1 mètre d'épaisseur. On maçonne les galeries de communication à l'intérieur et on établit 6 abris de 18 mètres sur 5, protégés par une couche de 8 mètres de blocs de roc et de marne compacte mélangée à de la pierraille. Le fort dispose d'un central téléphonique de secteur, de deux circuits souterrains sous plomb le reliant au fort de Douaumont et à l'ouvrage de Thiaumont, plus des réseaux aériens vers d'autres forts et le central de la citadelle de Verdun. Avant le début du conflit, des liaisons sont prévues avec la place forte de Longwy, à plus de 35 km à vol d'oiseau, au moyen d'un système lumineux utilisable par temps clair.
  • Une garnison organique : 2 compagnies d'infanterie, 2 sections d'artilleurs, les servants de 16 mitrailleuses en renfort et des personnels de divers services indispensables à la vie du fort. L'accès en temps de paix se fait par un chemin empierré, "le chemin de Souville", toujours en service. Il aboutit au pont-levis de l'entrée de guerre. Celle-ci est constituée d'un abri-caverne pour 300 hommes assis. Depuis le sentier de découverte on aperçoit des boyaux, sinueux comme il se doit pour éviter les tirs d'enfilade.
  • Une tourelle système Bussière à éclipse pour deux canons de 155 mm, construite en 1890-1891 à 150 mètres à l'Ouest du fort. Si cette tourelle tire environ 600 obus du 24 février au 6 mars 1916, l'éclatement d'un des deux tubes le 10 avril 1916, l'oblige à s'éclipser. Elle ne sera remise en état qu'en mars 1917 avec une seule pièce actionnée par un moteur électrique de 12 CV, en remplacement de la machine à vapeur d'origine. Dès lors la tourelle est reliée au fort et à une sortie de secours par un réseau de galeries long de 140 mètres et à l'épreuve des bombardements.
  • Une batterie de forteresse terrassée de 155 de Bange est construite en 1882 avec niches à munitions en maçonnerie ordinaire de 0,50 mètre d'épaisseur. Les ouvertures des niches sont tournées vers l'Ouest, à 100 mètres environ de la tourelle Bussière. Les vestiges encore visibles de la batterie sont signalés sur le sentier de découverte du massif, au départ du Mémorial.
  • Un réseau de communication par boyaux (encore visible sur l'ensemble du massif fortifié) qui assure les relèves des combattants, les évacuations des blessés, l'acheminement des ravitaillements, des munitions et des matériels. Ce réseau part des casernes Marceau (une des entrée du champ de bataille) en direction de Souville d'une part et du village de Fleury d'autre part, puis il se dirige vers l'étang et le village de Vaux (boyau des Carrières), la Vaux Régnier, le bois Fumin et le fort de Vaux. Il assure enfin les liaisons internes au sein du massif entre le fort, la tourelle de 155, la batterie de forteresse, en l'absence de galeries souterraines. En mai et juin 1916, les bombardements par obus de 380 mm (750 kg) et 420 mm (1 000 kg) ruinent la totalité des locaux maçonnés en moellons, les caponnières, le réseau de barbelés et détruisent les cinq canons sur affûts de 90 mm et deux mortiers de 15 mm. De ce fait, les défenseurs et les observateurs doivent occuper les trous d'obus, sans aucune protection.

Dès la fin de la bataille de Verdun des travaux importants sont entrepris pour remettre en état le massif fortifié de Souville :

  • puits d'un débit de 1 500 litres par jour,
  • abris sous roc reliés par galeries avec 10 à 15 mètres de protection de marne compacte,
  • tunnel de 140 mètres reliant le fort à la tourelle de 155 remise en service, avec un moteur électrique de 12 CV pour remplacer le système à vapeur trop lent et trop compliqué,
  • sortie de secours pour la tourelle de 155 complétée par un observatoire bétonné de type Digoin.

Le tout est entouré d'un réseau de barbelés de 20 à 30 mètres d'épaisseur.

En 1917, trois casemates Pamart pesant 2,5 tonnes pour un blindage de 14 cm sont installées sur les pentes du fort pour sa défense rapprochée. Ces tourelles fixes ne peuvent s'éclipser et chacune d'elles est dotée de deux mitrailleuses sur affût. De par leur conception, elles ont un champ de tir (160 degrés) inférieur à celui de la tourelle de mitrailleuses modèle 1900 (360 degrés). Leurs dimensions et leur poids plus modestes les rendent en revanche plus faciles à construire et à mettre en place par les moyens de campagne sur le terrain particulièrement bouleversé de la bataille de Verdun. Elles sont également plus fiables que la tourelle à éclipse qui reste souvent bloquée par des gravats projetés lors des explosions d'obus.

Casemates Pamart

1917 : Renforcer la puissance des forts

Mises au point au cours de la guerre par le commandant Pamart en service au fort de Génicourt, ces casemates pour mitrailleuses furent construites et implantées en pleine guerre à partir de 1917 pour renforcer la puissance de feu d'un certain nombre de forts et assurer leur défense rapprochée. En 1917, trois casemates de ce type sont installées sur les pentes du fort de Souville pour la défense rapprochée sur les glacis. elles pèsent chacune 2,5 tonnes pour un blindage de 14 centimètres. Chacune d'elles est dotée de deux mitrailleuses sur affût avec un champ de tir (160 degrés) inférieur à celui de la tourelle de mitrailleuses modèle 1900 (360 degrés) dont deux sont visibles sur l'ouvrage de Froideterre.

La casemate Pamart est non éclipsable, mais ses dimensions et son poids la rendent en revanche plus facile à construire et à mettre en place par les moyens de campagne dans le terrain bouleversé de la bataille de Verdun. Elle est aussi plus fiable que tourelle à éclipse, souvent bloquée par des gravats projetés lors des explosions d'obus. La casemate Pamart comporte deux créneaux au ras du sol ou presque, pouvant être obturés par des tampons métalliques.

A l'intérieur, deux mitrailleuses Hotchkiss superposées tirent alternativement. L'une est engagée dans un des deux créneaux lors du tir, tandis que l'autre est en attente au-dessous. Par simple rotation, le tireur fait permuter les armes successivement. Le canon de la mitrailleuse en cours de tir fait saillie de 30 centimètres du créneau. Un ventilateur maintient un air respirable à l'intérieur de la casemate en refoulant à l'extérieur les gaz de combustion. Certaines casemates comportent deux orifices en toiture, avec obturateurs, pour la mise en oeuvre d'un périscope d'observation.

 

Renseignements pratiques :

Office de tourisme de Verdun
1 bis Avenue du Général Mangin
Pavillon Japiot
55100 VERDUN
Tél : 03 29 84 55 55
Fax : 03 29 84 85 80
 
 
 

Quizz : Forts et citadelles

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Infos pratiques

Adresse

55100
Fleury-devant-Douaumont

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Accessible toute l'année

Ouvrage de Froideterre

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Ouvrage de Froideterre. Photo ECPAD

Insérée dans le camp retranché de Verdun, la côte de Froideterre verrouille le nord de la place, au contact entre la vallée de la Meuse et les hauteurs de sa rive droite.

 

Plate-forme de Froideterre

Insérée dans le camp retranché de Verdun, la côte de Froideterre verrouille le nord de la place, au contact entre la vallée de la Meuse et les hauteurs de sa rive droite. Constituée en centre de résistance, elle dévoile la variété des éléments de la fortification permanente, associés et étages dans l'espace. Elle témoigne également, par les vestiges encore visibles sur le terrain, de leur rôle majeur dans les phases cruciales de l'été 1916.

L'ouvrage de Froideterre

Posté sur la crête Meuse-Douaumont, il constitue la clé du dispositif. Ceinturé par un fossé, doté d'un casernement bétonné, ses pièces d'artillerie protégées sous tourelle ou casemate pouvaient flanquer les ouvrages voisins de Charny et de Thiaumont et soutenir des unités, tout en assurant sa propre défense. Son action était renforcée par des éléments d'intervalle pour l'infanterie de position.

Des parapets bétonnés (retranchements X et Y) permettaient d'abriter des tireurs debout et de balayer au fusil les flancs extérieurs de la côte.

Légèrement en retrait de la crête militaire, des abris de combat nichés dans les replis des versants, étaient destinés à protéger les fantassins du secteur d'un feu d'artillerie. Leurs voûtes de béton armé, ultimes refuges, jouèrent un rôle essentiel dans la bataille.

Par ailleurs, des organes logistiques, abrités dans des flancs de ravins, restaient en charge de l'approvisionnement. Comme tous les locaux à l'épreuve des obus, ces abris et dépôts transformés pendant la bataille en postes de commandement ou de secours seront les refuges précaires des unités engagées pour la défense de la crête. L'abri-caverne des Quatre Cheminées, prévu pour loger des troupes et des matériels de réserve, plonge encore aujourd'hui sous huit mètres de roc et pointe ses cheminées de ventilation.

Enfoui dans le même versant, un petit dépôt dévoile les maçonneries de son entrée. Il assurait, en complément des magasins de secteur, la fourniture des munitions pour les batteries d'artillerie (comme MF3) déployées loin de la ville. Enfin, pour permettre l'acheminement de pièces d'artillerie, l'expédition des munitions depuis l'arsenal et accessoirement le transport de vivres, outils ou matériaux, ce secteur, comme toute la ceinture fortifiée, était irrigué par un réseau de chemins stratégiques empierrés et un faisceau de voies ferrées étroites reliées au coeur de la place.

Le bombardement inouï qui accompagne les offensives devant Verdun bouleverse non seulement les superstructures des ouvrages et leurs accès, mais broie sans répit leurs communications avec l'arrière. Le boyau de liaison, étroit, encombré de débris et de cadavres, remplace le chemin et ses charrois. Face à l'abri des Quatre Cheminées, le ravin des Vignes, nouvelle artère pour un front qui engloutit en démesure hommes et matériels, est sillonné de ces communications précaires, que l'artillerie prend pour cible lors des relèves nocturnes. Pour entretenir le lien fragile entre les premières lignes et les abris, il faut envoyer des agents de liaison, les "coureurs" lancés au milieu des bombardements, face aux tirs de barrage que bien peu parviennent à franchir. Il faut enfin citer le recours aux fusées éclairantes, destinées à renseigner l'artillerie et à demander son action, en priant que dans la terrible mêlée son tir épargne les siens.

 

Office de tourisme de Verdun

55100 VERDUN

Tél : 03 29 86 14 18

 www.tourisme-verdun.com

 
 
 
 
 
 

 

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Adresse

55100
Fleury-devant-Douaumont

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Accessible toute l'année

Musée de la Libération de Paris – Musée du général Leclerc – Musée Jean Moulin

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© Photo Pierre Antoine, Paris musées

Implanté dans un site porteur des traces de la Libération de Paris, place Denfert-Rochereau, le musée est dédié à une page fondamentale de l’Histoire. Il porte les voix et les récits de celles et ceux qui ont résisté, et pose la question centrale de l’engagement, au cœur d’un monde en guerre.


Consulter l'offre pédagogique du musée >>>  musée Leclerc


Implanté dans un site porteur des traces de la Libération de Paris, place Denfert-Rochereau, le musée permet de comprendre une page fondamentale de l’histoire de France au travers du parcours de deux hommes très différents : Jean Moulin et Philippe de Hauteclocque. Leur objectif commun ? La libération de la France dont la Libération de Paris est le symbole le plus fort. Leurs histoires accompagnent le visiteur au long d’un parcours ponctué de rencontres et de face à face avec plus de 300 objets, documents originaux, photographies, vidéos d’archives ou de témoignages qui évoquent la résistance, les combats, la répression, la clandestinité et la liberté retrouvée.

La visite du musée est également l’occasion d’une immersion souterraine dans l’emblématique poste de commandement du colonel Rol (futur Rol-Tanguy), chef des FFI de la région parisienne, lors des journées de la libération de la capitale. Visite en immersion sonore, en réalité mixte ou serious game en famille y sont proposées et invitent les visiteurs à une plongée historique.

 


 

 

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Infos pratiques

Adresse

4, avenue du colonel Henri Rol-Tanguy 75014
Paris
01 71 28 34 70

Tarifs

Collections permanentes gratuites / Expositions temporaires et activités payantes, détail sur le site

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Du mardi au dimanche de 10h à 18h

Fermetures annuelles

Le 1er janvier et le 25 décembre

Courriel : museeML@paris.fr

Le PC du Colonel Driant

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PC du Colonel Driant. Source : Site maginot60.com

Le Colonel Driant demande à rejoindre le front et on lui confie, au nord de Verdun, deux bataillons de Chasseurs.

21-22 février 1916

La consigne était de tenir jusqu'au bout. Elle a été observée.

Le Députe de Nancy, le Colonel Driant, Saint-Cyrien, demande à rejoindre le front avec son grade et on lui confie, au nord de Verdun, une demi-brigade formant corps constituée de deux bataillons de Chasseurs : les 56ème et 59ème B.C.P.

Officier mais aussi homme politique, Driant, qui a toujours eu son franc-parler, ne se gêne pas pour observer et formuler des critiques sur l'organisation du secteur de Verdun. Ce qui n'empêcha nullement la poursuite du démantèlement des ouvrages de la place fortifiée, alors même que les positions intermédiaires étaient à peine esquissées. Pratiquant au milieu de ses Chasseurs un commandement d'une affectueuse simplicité non dénuée de rigueur, il ne pouvait rien faire d'autre qu'organiser son secteur et attendre l'orage qu'il voyait venir avec une cruelle lucidité. Driant, dès le 20 janvier, avait, dans un ordre du jour à sa demi-brigade, annoncé la grande épreuve. Voici ce texte, où sont soulignées les lignes qui précisaient à l'avance le caractère de la lutte sans précédent qui allait s'engager.

Ordre du jour - 20 janvier 1916

"L'heure est venue pour les graciés et les chasseurs des deux bataillons de se préparer à l'action, et pour chacun de réfléchir au rôle qui va lui incomber. Il faut qu'à tous les échelons on soit pénétré que dans une lutte aussi morcelée que cette qui s'apprête, nul ne doit se retrancher derrière l'absence d'ordres pour rester inerte. Multiples seront les interruptions de communications, fréquentes les occasions où des portions d'effectifs se trouveront livrées à elles-mêmes. Résister, arrêter l'ennemi par tous les moyens doit être la pensée dominante de tous les chasseurs se rappelleront surtout que dans les combats auxquels ils ont assisté depuis dix-sept mois, ils n'ont laissé entre les mains de l'ennemi d'autres prisonniers que des blessés. Les chasseurs ne se rendent pas."

Le 21 février, il se lève tôt, il regarde le ciel splendide, le soleil brillant. Il ôte son alliance qu'il remet à son secrétaire : "Si je suis tué, vous irez la rapporter à Madame Driant". II monte à cheval au Bois des Caures, suivi de son palefrenier. Il est 6 heures 45. il se rend au chantier où une compagnie de réserve construit un boyau sous la direction des lieutenants Leroy et Simon. Il fait interrompre le travail et envoie la troupe sur ses emplacements de combats.

Pendant qu'il cause avec les deux officiers le premier obus éclate. la tragédie est commencée. Le terrain du Bois des Caures (Caures : noisetier en patois local), humide, se prête mal au creusement des tranchées aussitôt inondées. Les 56ème et 59ème B.C.P. organisèrent là un système de redoutes dont la tragique faiblesse était le gabionnage.

C'est dans ces contions que l'atteint le choc du 21 février 1916. Les positions du Bois des Caures et du bois d'Haumont à gauche à tenu par le 165ème R.I. sont en plein dans l'axe offensif des Allemands. Le bombardement lamine les retranchements si fragiles devant les 150, 210 et 305 : Driant lui-même avait écrit la veille : "leur assaut peut avoir lieu cette nuit comme il peut être encore reculé de quelques jours."

Début de la bataille de Verdun

En février 1916, le secteur du Bois des Caures est occupé depuis novembre 1915 par le groupe de Chasseurs du Lieutenant-colonel Driant. Le groupe comprend le 56ème B.C.P. (Capitaine Vincent) et le 59ème B.C.P. (Commandant Renouard). Depuis plusieurs semaines, les deux bataillons, alternativement en ligne, ont renforcé leurs positions et aménagé leurs défenses, sous l'impulsion de Driant qui pressent une attaque imminente. Le 21 février 1916, à 7 heures du matin, le premier obus tombe sur le bois et Driant, sachant que l'heure du sacrifice a sonné, parait au milieu de ses chasseurs qu'il ne quittera plus. Le bombardement devient si dense que tout le terrain semble miné. Dès 10 heures, le bois est impraticable, c'est un vrai chaos. A 17 heures, le bombardement cesse brusquement, puis le tir reprend, mais très allongé, c'est l'attaque rapide, souvent même la lutte au corps à corps. Malgré des actes d'héroïsme extraordinaires, quelques tranchées sont prises. Le soir venu, l'ennemi est maître d'une partie des premières lignes. Mais les chasseurs de la compagnie Robin contre-attaquent dans la nuit glacée, reprennent leurs tranchées et sèment la panique parmis les Allemands, persuadés que les Chasseurs sont tous hors de combat. Vers minuit, le Colonel Driant parcourt tout le secteur, va à l'extrême pointe des tranchées et encourage tous ces hommes.

Le 22 février au matin, si les Chasseurs ont reconquis les tranchées de première ligne perdues la veille, partout ils sont à portée de grenade de l'ennemi. Dès 7 heures, un bombardement aussi formidable que celui du matin précédent, reprend. A midi, la canonnade cesse. Les Chasseurs survivants bondissent à leurs postes de combat. Leur Colonel est au milieu d'eux, il prend un fusil et fait le coup de feu. Le Bois des Caures n'existe plus comme couvert. Les masses ennemies l'encadrent. Trois compagnies de première ligne meurent à leurs postes, submergées par deux régiments. La compagnie Seguin fait merveille. On se bat à la grenade tant qu'il y en a, puis à coup de pierres, à coup de crosses.

A13 heures, nouvelle attaque. Toujours un fusil à la main, Driant est sur le dessus de son poste de commandement, au milieu de ses agents de liaison. Il est d'excellente humeur. Tireur d'élite, il annonce le résultat des coups, les fautes de pointage. La compagnie SIMON contre-attaque et fait même des prisonniers.

A 16 heures, il ne reste plus qu'environ 80 hommes autour du Colonel Driant, du Comandant Renouard et du Capitaine Vincent. Tout à coup, des obus viennent de l'arrière. Le Bois des Caures est donc tourné. C'est la fin.

Dans le but de combattre encore ailleurs et de ne pas être fait prisonnier, Driant décide de se retirer en arrière du bois. Trois groupes s'organisent Le groupe du Colonel comprend la liaison et les télégraphistes. Chacun s'efforce de sauter de trou d'obus en trou d'obus, cependant qu'une pièce allemande de 77 tires sans arrêt. Le Colonel marche calmement, le dernier, sa canne à la main. Il vient de faire un pansement provisoire à un chasseur blessé, dans un trou d'obus, et il continue seul sa progression, lorsque plusieurs balles l'atteignent : "Oh là ! Mon Dieu" s'écrie-t-il. Le député de Nancy s'abat face à l'ennemi, sur cette parcelle de terre lorraine. Des 1200 chasseurs de Driant contre lesquels se sont acharnées les divisions du XVIIIème corps d'Armée allemand, une centaine seulement sont sauvés. Le Krönprinz s'attendait à une résistance de quelques heures. Cet arrêt imprévu de deux jours permet aux réserves d'arriver. Verdun ne tombera pas. Cette plaque commémorative a été offerte par les Saint-Cyriens de la promotion "Lieutenant Colonel Driant " à l'occasion du 20ème anniversaire de leur baptême et du 70ème anniversaire de la mort de leur parrain.

Les combats sur la rive droite 1874-1914 - Verdun place frontière

Projetée aux avant-postes frontaliers par l'annexion de l'Alsace-Lorraine (1871), Verdun devient rapidement la pièce majeure du programme de défense développé sur les frontières de l'Est à l'initiative du général Séré de Rivières. Les hauteurs enserrant la ville et le solide réduit de sa Citadelle reçoivent une double ceinture de fortifications, aménagées sans relâche de 1874 à 1914 et renforcées par des carapaces de bétons et des tourelles cuirassées. L'ossature principale déploie sur 45 kilomètres de périmètre 39 forts et ouvrages. De petits éléments disposés dans les intervalles (abris de combat, magasins et dépôts, retranchements, positions d'artillerie ...) apportent leur soutien. Ce bouclier impénétrable, occupé à la mobilisation par 66 000 hommes, irrigué par 185 kilomètres de réseau ferré militaire à voie étroite, est doté de casernes, d'arsenaux, de terrains de manoeuvre, d'un parc à dirigeable et d'un camp d'aviation. Pivot de la défense française en 1914, la place de Verdun est en 1915 largement vidée de ses moyens de défense. Les Allemands entendent alors par l'offensive "Jugement", y porter un coup brutal, rapide et décisif.

1916 - devant Verdun, une bataille de dix mois

Durant 300 jours et 300 nuits, sur le mouchoir de poche fortifié des Hauts de Meuse, la plus grande bataille de l'Histoire met en oeuvre des moyens humains et matériels jamais rassemblés jusque-là, constituant un tournant majeur de la Grande Guerre.

C'est dans ce creuset d'enfer retourné sans cesse par un déluge de 60 millions d'obus, engloutissant 300 000 tués et disparus, meurtrissant 450 000 blessés, que survit et meurt le soldat de Verdun. Français et Allemands, seuls ou en petits groupes isolés, abandonnés dans des trous d'obus peuplés de cadavres, mal ravitaillés, en proie à la misère du froid, de la soif, de la boue, ont alors pour compagnons la peur, la folie, le désespoir et, pour simples ordres, attaquer ou tenir. Dès le 21 février, la pluie d'obus du "Trommelfeuer" hâche les positions françaises.

Au Bois des Caures écrasé, une résistance de 36 heures ne peut endiguer l'assaut. Le 25 février, le fort de Douaumont est enlevé. La situation devient alors critique et la probable chute de Verdun précipite l'exode des derniers civils. Nommé le 26, le Général Pétain est décidé à mener sur place une bataille défensive : il réorganise les positions, réarme les forts, et approvisionne le front en hommes et en matériels par la Voie Sacrée. L'offensive, contenue par les sacrifices désespérés des unités, s'essouffle.

En mars, Falkenhay, commandant en chef allemand, élargit son front d'attaque sur la rive gauche : on se bat avec acharnement devant Avocourt, sur les pentes du Mort-Homme et de la Cote 304. A l'autre bout de la tenaille, sur les secteurs de Vaux et de la Caillette dont les ravins, âprement disputés, prennent le surnom de "ravins de la mort", le front ploie mais ne cède pas.

En mai, la Cote 304 et les lignes de défense du Mort-Homme et de Cumières sont emportées, mais chaque mètre perdu ou gagné l'est désormais au prix d'un terrible calvaire. Le fort de Vaux, atteint le 9 mars, pris le 7 juin, constitue alors le levier d'un coup de grâce qui doit être porté rapidement avant l'offensive franco-britannique sur la Somme. Le 23 juin, 50 000 allemands s'élancent à la conquête des dernières hauteurs devant Verdun, occupent le plateau de Thiaumont et le village ruiné de Fleury mais butent sur l'ouvrage de Froideterre. Les 11 et 12 juillet, un ultime assaut des Allemands, désormais face à l'offensive de la Somme, vient mourir sur les superstructures du fort de Souville, à moins de 4 kilomètres de Verdun, confirmant l'impossibilité d'emporter la décision. L'offensive allemande stoppée, l'initiative change de camp. Fleury est repris le 17 août et durant l'automne, l'effort de reconquête écarte le danger devant Verdun. Le fort de Douaumont est réoccupé le 24 octobre, Vaux le 2 novembre. En décembre, l'essentiel du terrain disputé depuis 8 mois a été reconquis. Mais il faudra encore deux années et l'appui des troupes américaines en 1918 pour repousser le front au Bois des Caures.

De l'Argonne à Saint-Mihiel, quatre années "sous Verdun"

Dès août 1914, la guerre se développe aux confins de la Meuse, pour contourner puis isoler le verrou que constitue la place forte de Verdun. Après la terrible mêlée de Vaubécourt-la-Vaux-Marie le 10 septembre, le repli fixe le front sur le massif-barrière de l'Argonne. Du 20 au 25, les violents combats des Hauts de Meuse aboutissent à la formation d'un saillant autour de Saint-Mihiel, coupant la Meuse et les voies de communication 30 kilomètres à l'amont de Verdun. La résistance du fort de Troyon interdit cependant tout encerclement. Durant quatre années, "cotes", crêtes et buttes enserrant Verdun sont les lieux de terribles combats. Inscrits dans le sol aux Eparges et à Vauquois, de gigantesques entonnoirs témoignent de la guerre des mines dont les explosions engloutissent hommes et tranchées. Ce n'est qu'à l'automne 1918 que deux offensives américaines desserrent cet étau, sacrifiant 120 000 "Sammies" pour la reprise du saillant de Saint-Mihiel et la maîtrise du secteur Meuse-Argonne.

Les tombes successives de Driant

Selon le compte-rendu en date du 23 mars 1916, du Chasseur Paul Coisne du 56ème B.C.P., interné au camp de Cassel et témoin des derniers instants du Lieutenant-Colonel Driant, ses derniers mots ont été : "Oh ! là, là, mon Dieu !"

Par une intermédiaire suisse, la baronne Schrotter de Wiesbaden adresse une lettre de condoléances à Madame Driant, le 16 mars 1916. Elle lui écrit plus précisément : "Mon fils, Lieutenant d'artillerie qui a combattu vis-à-vis de Monsieur votre mari, me dit de vous écrire et de vous assurer que Monsieur Driant a été enterré, avec tout respect, tous soins, et que ses camarades ennemis lui ont creusé et orné un beau tombeau (...). on va soigner le tombeau de sorte que vous le retrouverez aux jours de paix (...)". Maurice Barrès, citant cette lettre le 9 avril 1916, dans l'Echo de Paris, écrira : "Voici la lettre allemande qui clôt la vie d'un grand Français". Le souvenir du Lieutenant-Colonel Driant est hautement maintenu au musée des Chasseurs, Tombeau des Braves, qui est rattaché au service historique de l'armée de terre à Vincennes. L'histoire des tombes successives de Driant est compliquée. Après sa mort, il fut inhumé par les Allemands sur le champ de bataille. Ce n'est que le 9 août 1919 qu'il fut exhumé, identifié et enseveli de nouveau à la même place, Une nouvelle exhumation eut lieu le 9 octobre 1922, en prévision de la translation dans le monument du Bois des Caures. Celle-ci eut lieu le 21 octobre, veille de l'inauguration.

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55100
Haumont-près-Samogneux

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Village détruit d'Ornes

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Ruines de l'ancienne église avec le sol bosselé par les obus. ©TCY - GNU Free Documentation License

Quelques vestiges subsistent de ce village détruit en 1916. Une chapelle y a été érigée...

Ornes - Patois : Ioûme

 

Population :

en 1803 : 1035 habitants

en 1851 : 1316 habitants

en 1901 : 861 habitants 

 

Distances : 11 kilomètres Nord-Est de Charny sur Meuse

16 kilomètres Nord-Nord-Est de Verdun 

 

Fête patronale le 29 septembre {Saint Michel)

Fête commémorative le dernier dimanche d'Août 

 

Historique

Ce village important, considéré comme bourg, est situé au fond d'un vallon resserré par des côtes assez élevées qui séparent le bassin de la Meuse de la Woëvre, et à la naissance de l'Orne, rivière à laquelle il a donné son nom . la partie supérieure du bourg porte le nom patois de S'moûne (Somme-Orne). Il est fait mention de "Orna in Wapria" en 1015 dans le cartulaire de Saint-Vanne. Ornes, capitale de l'ancien "pagus Orninsis", était un lieu déjà considérable à l'époque mérovingienne. Il devint dans la suite une baronnie et la première des quatre pairies de l'évêché de Verdun (Ornes, Murault, Creuë et Watronville). La charte d'affranchissement de cette localité à la loi de Beaumont, donnée en 1252 par le chapitre de la Madeleine de Verdun et Jacques, sire d'Ornes et pair de l'évêché, prouve qu'à cette date la seigneurie était encore partagée entre ces derniers . plus lard, le chapitre ne posséda plus en ce lieu qu'un revenu territorial évalué en 1790 à 1 376 livres.

Il y a eu à Ornes un château féodal dont les seigneurs ont souvent tiré avantage pour inquiéter les évêques de Verdun. La "maison d'Ornes", de nom et d'armes, passée dans celle de "Nettancourt", portait : d'argent à cinq annelets de gueules posés en sautoir. Vers l'an 1563, le seigneur d'Ornes se montra ardent propagateur du protestantisme dans cette paroisse. L'évêque Psaulme dur recourir à la force armée pour obliger son feu dataire à renvoyer un ministre de la nouvelle croyance qui desservait la chapelle de château.

Les environs d'Ornes furent, en 1587, le théâtre d'un combat sanglant, entre les troupes calvinistes de la garnison de Jametz, commandées par de Schelandre, et celles du duc de Lorraine . les secondes y furent battues et perdirent 25 hommes tués et une trentaine de prisonniers. En février 1653, eut lieu la prise du château d'Ornes par les troupes lorraines, "à la ruine et désolation des habitants dudit lieu et de beaucoup de villages des environs qui avoient réfugiés leurs biens audit château." Industries et commerces : 3 moulins, tissage de coton occupant environ 30 ouvriers, distilleries, vannerie, commerce de fruits, 2 foires : 30 août et 15 septembre Ecarts : Le moulin des Prés, moulin à 1 200 mètres d'Ornes, Les Chambrettes, ferme à 3 kilomètres. C'était autrefois un village dont l'église paroissiale dépendant de Saint Maur dès l'an 1046. (Extrait de : Géographie du département de la Meuse - H. Lemoine -1909)

En 1913, l'annuaire de la Meuse nous donne les indications suivantes

718 habitants

Boucher : M. Péridon E.

Boulanger : M. Lajoux

Buraliste : M. Remy

Charrons : MM. Bourcier - Lefèvre

Coquetiers : MM. Colson Maria - Gillet - Lelaurain - Maillot - Mouteaux Alexis - Vve Simon

Cordonniers : MM. Odin - Pricot-Paquin - Parent

Débits de boissons : Vve Bernard - MM. Cléandre Alph. - Deville-Cochenet - Legardeur - Péridon-Gille - Paul E.

Distillateurs : MM. Deville-Bertrand - Legardeur-Cochenet - Molinet V. - Rollin Z. - Lajoux Aimé

Docteur en médecine : M. Simonin H.

Epiceries-merceries : Vve Briy - MM. Cugnet-Marie - Lajoux A. - Paul-Maillot

Familistère du Nord-Est tenu par M. Genoux

Fruitiers : MM. Bertrand J. - Jacquart E.

Hôteliers : MM. Cléandre A.- Thalmé

Marchands de levure : Vve Bauert- M. Gillet

Maréchaux : MM. Désoudin - Legay

Meuniers : MM. Deville V. - Louppe

Marchands de poissons : MM. Lajoux A. 6 Mouteaux

Sellerie - Bourrellerie : M. Belloy L.

Tailleurs d'habits : Mme Charton-Lecourtier - M. Chrétien-Saintin - Humbert Eug. - Saillet A.

Fabricants de tissus : MM. Poincelet-Meunier - Rémy - Schemouder

Vannerie : M. Lajoux A.

Marchands de vins et spiritueux : MM. Bertrand-Colson - Domange

Agriculteurs - propriétaires : MM. Deville M. - Vve Férée T. - Laurent A. - Laurent H. - Lamorlette P. - Lecourtier A - Lecourtier J.G. - Lecourtier L. - Lecourtier V. - Ligier F. - Louppe L. - Gillet - Nicaise V. - Vve Simonet

Notables et rentiers : MM. Férée E. - Dormois C. - Deville M. -Lajoux H.
 

Dès le début de 1916, tous ces habitants découvrent la violence des combats modernes. Leurs biens endommagés, ils sont condamnés à l'exode. Et c'est avec au coeur l'espoir de "rentrer un jour au pays" qu'ils consentent au déchirement qu'engendre l'abandon de leur patrimoine. Car ces hommes et ces femmes sont farouchement attachés à leur terre, peu généreuse certes, ayant longtemps exigé un dur labeur mais qui n'en demeure pas moins celle de leurs racines. Dans leur misère de réfugiés, la perspective de retrouver le bonheur d'antan sera pour eux un soutien précieux.

1919 - L'après guerre

Hélas, en 1918 la réalité est toute autre, les séquelles des combats sont trop importantes, les risques d'explosion trop grands pour espérer la reconstruction. Ce paysage de désolation ne pourra plus être un havre d'accueil. Il ne leur reste rien, sinon le désarroi auquel ils vont tenter de porter remède en oeuvrant pour la reconnaissance nationale et la survie de leur commune par un moyen juridique. Aussi, font-ils pression sur les élus locaux, les parlementaires et les ministres, s'adressant même à Raymond Poincaré, meusien d'origine et Président de la République. Des mesures sont prises. Dès 1939, une loi dote chaque village détruit d'une commission municipale et d'un président dont les pouvoirs et les prérogatives sont ceux d'un maire. Suivent alors la construction, entre les deux guerres, d'une chapelle-abri et d'un monument aux morts où sont inscrits, comme dans toutes les communes de la France, le nom de leurs enfants morts pour la patrie et le texte de la citation à l'ordre de l'Armée que le gouvernement a décernée par arrêté. Trois fois par jour, l'angélus rappelle aux visiteurs que sur ce site recouvert de forêts d'où émergent les pierres levées du souvenir, des villageois vivaient aux accents de la chrétienté.

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55150
Ornes

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Accessible toute l'année

Village détruit de Vaux-devant-Damloup

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Vaux en 1918. Source : ECPAD

Situé au pied des champs de bataille , il tient son nom de Vaux, village détruit par la bataille de Verdun en 1916, et du village de Damloup, situé à quelques kilomètres.

Historique Vaux-devant-Damloup tient son nom des villages de Vaux et de Damloup. Vaux tire son nom de sa position dans une gorge formée par des côtes élevées et couvertes de bois, sur le ruisseau de "Vaux" qui a des sources nombreuses en amont du village et va se jeter dans l'Orne. Avant la Révolution, cette localité était terre du chapitre de la cathédrale de Verdun, sous l'ancienne justice seigneuriale des chanoines. Damloup fut mentionné pour la première fois dans une bulle du pape Léon IX en 1049, sous le nom de Domnus Lupus (ou Dominus Lupus), tirant son nom de son saint-patron Saint-Loup, fêté traditionnellement le premier dimanche d'Août. L'église Saint-Loup fut construite en 1766. Durant la Première Guerre mondiale, Damloup fut victime de la bataille de Verdun de 1916, de part sa position au pied des Champs de bataille, particulièrement du fort de Vaux. Le village fut totalement détruit. Après la guerre, on se demanda s'il fallait compter Damloup parmi les 9 villages détruits, mais la persistence de la population revenue de l'exode a gagné : le village fut reconstruit quelques mètres plus bas qu'auparavant, de même que l'église Saint-Loup, en 1928.

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Adresse

55400
Vaux-devant-Damloup

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Accessible toute l'année

Village détruit de Louvemont

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Reconnaissance aérienne - Photo : collection Marc Vermot-Desroches. Source : Site Escadrille C53 - SPAbi 53

Le village a été détruit par les combats de la guerre 14/18 et n'a pas été reconstruit. La Côte-du-Poivre, resta toujours aux mains des Français...

Historique

Lupinus-Mons (1041 ), Lupemons (1047), Lovus-Mons (1049), Lovonimons (1100), Lovemont (1242), Loupvemont, (1642), Louvemont puis Louvemont-Côte-du-Poivre (1922) Patron : St-Pierre-ès-Liens : 1er août

Un village très ancien

Le village est situé à 11 km au nord de Verdun à la naissance de la fontaine de Louvemont qui se perd dans les terres avant d'arriver à la Meuse. Il comprend deux fermes isolées : Mormont et Haudromont. Situé sur une voie antique d'ordre inférieur, le site existait déjà à l'époque gallo-romaine (2e siècle). Une église construite au Xl° siècle fut consacrée à St-Pierre par un évêque romain nommé Azon. En 1265, Robert de Milan, évêque de Verdun, affranchit le village. Au XVII° siècle est érigé le choeur d'une nouvelle église, la nef et le clocher viendront en 1778. Le village est organisé en étoile : plusieurs rues convergent vers une place où se situent la mairie-école entourée du cimetière. Au XIX° siècle, la population du village atteint son plus haut niveau en 1846 (300 hbts), puis régresse régulièrement.

183 habitants en 1914

L'annuaire de la Meuse indique à la veille de la guerre :

  • Agriculteurs-propriétaires : Beaumont E., Boulanger M., Colson E., Colson J., Louis C, Legendre E., Legendre M., Mazuet M., Mouteaux L, Siméon E.
  • Aubergiste : Lelorrain, Trouslard, Véry
  • Buraliste : Véry Boulanger: Colson
  • Epicier : Trouslard.
  • Nouveautés: Ligony
  • Serruriers : Jacquemin, Péridon, Véry
  • Notable et rentier : Geoffroy F.
  • Préposé forestier : Hargé
  • Maire, délégué cantonal et membre de la chambre consultative d'agriculture : Beaumont
  • Maire adjoint : Lefèvre A.
  • Instituteur : Bourguignon
  • Curé : Abbé Jullot (paroisse de Beaumont)

Cinq jours d'une bataille effroyable

Après la bataille des frontières (août 1914), le front se situe à 6,7 km du village, au nord de Beaumont. Pour les habitants, le lendemain est incertain, ils vivent au son du canon. La circulation des civils est restreinte, tout déplacement nécessite un laisser-passer. En octobre 1914, une poussée française éloigne de quelques kilomètres le front qui se stabilise.
Pourtant, début 1916, la tension monte. Les Allemands vont attaquer. Mais où ? Quand ? Avec les premiers beaux jours sans doute. Le 12 février, l'autorité militaire donne l'ordre aux habitants d'évacuer Louvemont dans les 24 heures. La préfecture de la Meuse a des difficultés pour trouver des points de chute à ces nouveaux réfugiés. Le 21 février 1916, dès 6h 30, Louvemont subit un bombardement terrible. Après la chute du Bois des Caures, de Beaumont, d'Ornes, le Colonel Bourgues croit le village perdu dès le 24. En fait, les défenseurs de Louvemont résistent jusqu'au 25 au soir : «Le village était un enfer . à des intervalles de quelques minutes, on voyait le tir de l'artillerie allemande s'allonger et une vague d'assaut s'élancer en avant. Les défenseurs sortaient aussitôt à la baïonnette, et tout se perdait dans la fumée et la neige qui commençait à tomber très fine. Quelques instants plus tard, la même scène recommençait.»

Près de dix mois pour la reconquête

Pendant des mois, des combats acharnés se livrent dans le secteur : la côte du Poivre est réoccupée, puis reperdue. Les 15 et 16 décembre 1916, enfin, le général Mangin avec quatre divisions, fait un bond en avant de Vacherauville au bois d'Hardaumont . les Allemands abandonnent définitivement la Côte du Poivre, Louvemont et Bezonvaux en ruines.

1919 - L'après guerre Le bonheur de la paix ... La désolation du retour

L'Armistice signé, les réfugiés n'ont de cesse que de retrouver leur maison. Hélas, les 825 ha du village, totalement détruit, sont classés en zone rouge : impossibilité absolue pour quiconque de réinvestir les lieux, «risque d'explosion», «le sol est empoisonné». La totalité de la commune est plantée d'épicéas. Les habitants, éparpillés, sont relogés dans des baraques provisoires en bois... avant de pouvoir reconstruire une maison. En 1922, les habitants peuvent enfin se rendre à la perception de Bras pour être payés des réquisitions militaires subies durant la guerre : vache sur pied, foin, bois,... A cette date, la gestion municipale se fait encore de Rigny-la-Salle près de Vaucouleurs.

Pour le souvenir

Le 9 septembre 1920, Louvemont est cité à l'ordre de l'armée par André Lefèvre, Ministre de la guerre. Le 4 mai 1930, Louvemont inaugure un monument à ses morts. En présence de MM. Remy, adjoint au maire de Louvemont, Colson, représentant les anciens combattants, Victor Schleiter, député-maire de Verdun, de l'abbé Bonne, curé de Bras et de la population de Louvemont venue de tous les points de la région. Un hommage de ceux qui restent aux milliers d'hommes tombés sur ce territoire, aux enfants du pays -Boulangé Joseph, Colson Emile, Colson Joseph, Lefèvre Georges, Legendre Jules, Siméon Ernest, Simon Jules, Trouslard-, ainsi qu'aux deux civils, -Jacquemin Céline et Caillas Victor-, qui avaient refusé de quitter leur village. Le 31 Juillet 1932, la chapelle de Louvemont est inaugurée. Située sur l'emplacement de l'église rasée, elle veille sur l'ancien cimetière dont la plupart des tombes n'ont pu être retrouvées. La chapelle est ornée de deux oeuvres de Lucien Lantier.

Un projet pour resituer le village dans cet écrin de verdure

Grâce à l'O.N.F., la Communauté de Communes du Verdunois, au S.l.V.O.M. des villages Détruits en 1916, à la Commission Municipale de Louvemont, et au fond F.E.O.G.A., diverses réalisations permettent aux visiteurs d'imaginer ce que fut Louvemont.

  • Une double rangée de tilleuls et d'érables» figurent l'accès au coeur du village depuis la route d'Ornes, reconstituée à l'aide de pierres issues des ruines du village, la fontaine à deux bacs s'écoule comme autrefois
  • Derrière le mur de la chapelle, deux lignes de frênes rappellent la Grande Rue,
  • Des pierres matérialisent la mairie-école,
  • Enfin les ifs et des tuyas géants soulignent le monument aux morts sur un fond de plantations forestières.
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Infos pratiques

Adresse

55100
Louvemont-Côte-du-Poivre

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Accessible toute l'année

Le monument américain de Montfaucon-Argonne

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Vue générale. ©Mairie de Montfaucon

La butte de Montfaucon dominait tout le pays avoisinant et offrait un excellent observatoire que les Allemands occupaient depuis les premiers jours de Septembre 1914...

Montfaucon d'après E. Pognon, historien de Montfaucon 1885

L'antique collégiale domine tout le bourg en forme de magnifique couronnement... Sur un plan parallèle s'élève la masse imposante de l'Hospice... Les maisons s'étagent tout alentour de ces deux monuments sur le penchant de la colline. Cet ensemble de constructions est noyé dans un océan de verdure et d'arbres fruitiers.

 

Contexte historique

Ce monument commémore le succès de l'offensive américaine dite "Meuse-Argonne", qui fut la dernière opération d'envergure menée lors de la Première Guerre mondiale entre le 26 septembre et le 11 novembre 1918 au nord et au nord-ouest de Verdun.

Ce fut l'engagement le plus important jamais entrepris par le corps expéditionnaire américain, l'American Expeditionary Force (AEF). Les forces américaines étaient composées de dix divisions de la 1re Armée, commandées initialement par le général John Pershing. En face d'elles se trouvaient des troupes allemandes dont la plus significative était la Ve armée commandée par le général Georg Von der Marwitz.

L'attaque démarre en Argonne le 26 septembre 1918. Après des débuts prometteurs, elle s'interrompt jusqu'au 14 octobre, pour permettre une réorganisation des forces américaines engagées, qui sont désormais scindées en deux armées.

À la reprise de l'offensive, les Américains progressent entre la Meuse et la Moselle tout en se heurtant à des renforts allemands de plus en plus importants.

Début novembre, la troisième phase est enfin couronnée de succès avec le percement des défenses allemandes, qui permet à la 4e armée française de traverser l'Aisne. Les Allemands lâchant prise, la vallée de la Meuse est libérée et Sedan tombe le 6 novembre. La signature de l'Armistice met fin aux opérations.

Les Américains connurent des pertes sensibles durant cette série d'engagement : plus de 26 000 soldats furent tués, près de 100 000 blessés.

Le monument

Soucieux de conserver le souvenir de cette bataille, les Américains s'engagèrent dans la Meuse en participant à la reconstruction des infrastructures civiles (écoles, mairies…).

Ils érigèrent aussi des stèles dont certaines sont impressionnantes. Celle de Montfaucon appartient à cette catégorie.

Ce monument a été érigé par la Commission des monuments de guerre américains, une agence gouvernementale des Etats-Unis d'Amérique qui en assure également l'entretien.  C'est le site de l'ancien village de Montfaucon qui, détruit pendant la Première Guerre mondiale, fut ultérieurement reconstruit à quelques centaines de mètres à l'ouest. Juste derrière le monument subsistent les ruines de l'église de Montfaucon. Il reste très peu de l'ancien village. Point culminant entre la Meuse à l'est et la forêt d'Argonne» à l'ouest, cette colline fut la scène de nombreuses batailles sanglantes au cours de l'histoire.

L'architecte du mémorial est le new-yorkais John Russel Pope. Financé par des capitaux américains, le monument fut achevé en 1933. Il fut inauguré le 1er août 1937  par le Président de la République française, Albert Lebrun. Le président américain, Franck D. Roosevelt prononça aussi à cette occasion, depuis Washington, un discours qui fut retransmis en direct.

Le monument, d'une hauteur totale de 60 mètres, est surmonté d'une statue symbolisant la liberté. elle fait face à la ligne de front de la Première Armée américaine au matin du 26 septembre 1918 lorsque l'attaque débuta. Les visiteurs peuvent accéder à la plate-forme d'observation (les heures d'ouverture sont affichées à l'extérieur) d'où l'on jouit d'une vue magnifique sur la quasi-totalité du terrain conquis lors de cette offensive qui fut la plus grande bataille de l'histoire américaine de l'époque. La construction et l'entretien de ce monument sont sous la responsabilité de la Commission des monuments de guerre américains, une agence, gouvernementale des Etats-Unis. La libre disposition du terrain fut concédée, à perpétuité, par le peuple français. Vous pouvez obtenir de plus amples renseignements au bureau d'accueil des visiteurs près du parking, ou auprès du Surintendant du cimetière américain de Meuse-Argonne, situé à Romagne-sous-Montfaucon, à environ 9 km au nord de ce monument.

Le monument est situé à 11 km du cimetière américain de Romagne-sous-Montfaucon.

Le cimetière

Le cimetière américain (World War I Meuse-Argonne Americain Cemetery and Memorial) est situé à l'est de la commune de Romagne-sous-Montfaucon. C'est le plus grand cimetière américain d'Europe puisque les restes de 14 246 soldats  y reposent, la plupart décédés lors de l'offensive "Argonne-Meuse".

Derrière les immenses rangées de pierres tombales, une chapelle couronnée apparait, dont l'intérieur est décoré de vitraux figurant les insignes des unités américaines. Les drapeaux des nations alliées sont disposés derrière l'autel.

La carte des opérations ainsi que les noms des 954 disparus américains figurent sur des loggias commémoratives logées sur les côtés de la chapelle.

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Adresse

55270
Montfaucon-d'Argonne

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Accessible toute l'année

Village détruit de Haumont

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Chapelle et Monument aux morts. Source : Trekking en Meuse

21 février 1916 à 16 heures, enfin, les allemands attaquèrent Haumont. Ceux de nos survivants se redressèrent pour les contenir et arrêter la manoeuvre enveloppante...

Historique

Haumont près Samogneux : village très ancien, remontant au premier siècle de notre ère. Les Gaulis y avaient consacré un autel au Dieu Soleil, et les Romains y établirent un camp retranché. Comme son non l'indique, Haumont est situé vers le sommet d'une côte assez élevée, à droite de la Meuse, et d'où l'on jouit d'une belle vue. Le lieu-dit "Le Soleil" au point culminant du territoire dans le bois communal, contenait un autel gaulois dédié au soleil. Les Romains englobèrent cet autel dans un camp retranché dont les levées de terre sont encore apparentes. On voit, le long des chemins d'Anglemont et de Flauveau, au-dessus du village, les grosses pierres qui, dans le temps des anciens, aidaient aux cavaliers à monter à cheval.

Le sol a restitué nombre d'objets antiques, armes en silex et en fer, monnaies, statuettes, ex-voto en bronze, etc... Pendant la période carolingienne, le camp romain et ses abords prirent le nom de "Beuse" (allemand = mauvais) de la famille germano-gauloise des BOZON, qui possédait le massif du Haumontois, de Bezonvaux à Dun. Haumont fut ruiné pendant la Guerre de Trente Ans. Les seigneurs de cette localité étaient les abbés de Saint-Vanne et le Chapitre de la cathédrale de Verdun.

1914

Le village de Haumont fut évacué le 25 août 1914. Sa population civile dispersée vers l'intérieur du pays. Fin septembre 1914, le front se stabilisa dans cette région laissant Brabant et Haumont à l'intérieur des lignes françaises. Le secteur était relativement calme dans cette région de la rive droite de la Meuse, la rive gauche était plus agitée, notamment vers le ruisseau de Forges. Haumont fut cependant bombardé en 1915. Le dimanche 7 février 1915, l'église d'Haumont était sérieusement touchée. Voici ce que le Caporal Maurice Brassard du 56ème B.C.P. écrivait: (Extrait de "Verdun 1914-1918" par Jacques Pericard - page 31) Dimanche 7 février 1915, l'église d'Haumont a été bombardée, sinistre tableau, un obus a déchiqueté la chaire, des éclats de bois, de fer et de fonte ayant volé partout, plus de vitraux, six bancs sont arrachés, le devant de l'autel de Saint-Hubert est émietté, son cerf décorné voisine à terre avec sa crosse. Un lustre en cuivre, des hampes, diverses draperies de bannières, des bouquets métalliques et des débris de toutes sortes : verre, bois, plâtre. Partout, sur les bancs, sur le parquet, un amas de toutes ces choses, au milieu d'une épaisse couche de poussière. Un morceau de bois est allé se ficher dans la toile de la XII0 Station du chemin de la Croix, meurtrissant le corps du Christ d'une sixième plaie. Quant à l'harmonium, il est aplati contre le mur.

Le 20 février 1916, lorsque les Allemands commencèrent la préparation de l'attaque sur Verdun, avec la fureur que l'on sait, un combat décisif allait s'engager, surtout lorsque les opérations s'étendirent ver la Woëvre et gagnèrent la rive gauche. Le feu incessant était perçu à plus de 100 km, comme un roulement de tonnerre ininterrompu et s'amplifiant au cours des mois suivants. Le 21 février 1916 à 7 heures du matin, il faisait à peine jour et la neige tombait drue. L'infanterie allemande passe à l'attaque du bois d'Haumont à l'Herbebois. (quelques récits extraits du livre "Verdun" de Jacques Pericard, récits du Colonel Grasset et de l'ouvrage du Lieutenant-Colonel Rousset dans "La guerre au jour le jour") Le village de Haumont est défendu par les fantassins du 362° R.I., commandés par le Lieutenant-Colonel Bonviolle. Les fantassins d'Haumont égalèrent les Chasseurs du bois des Caures. Dès le début de l'attaque du 21 février 1916, les Allemands concentrèrent leur feu d'artillerie sur Haumont qu'ils soupçonnaient d'être un de nos centres de résistance, ils arrosèrent avec une abondance inusitée tous les passages, les ravins, les carrefours qui pouvaient nous servir. La puissance était telle que, peu à peu, nos lignes avancées fléchirent et, que, vers 18 heures, le bois d'Haumont commença d'être envahi. A 16 heures, enfin, les allemands attaquèrent Haumont. La valeur d'un bataillon déboucha en trois colonnes à la fois, par le Nord, le Nord-Ouest et l'Est. Ceux de nos hommes qui survivaient se redressèrent pour les contenir et arrêter la manoeuvre enveloppante. Les mitrailleuses intactes entrèrent en jeu par des feux continus, fauchant les rangs ennemis.

1919 - L'après guerre

Chaque année, dans la chapelle, le 3° dimanche de septembre, une messe est célébrée suivie d'une cérémonie au monument aux morts en souvenir de nos ancêtres qui ont vécu en ces lieux, en souvenir de nos parents qui ont tout perdu, maisons et terres pour défendre la Patrie en danger, en souvenir des valeureux soldats tombés au Champ d'Honneur et ensevelis dans les ruines de notre village. Tous ces Héros qui ont donné leur vie pour que VIVE LA FRANCE en toute Liberté. En 1920, le village de Haumont fut classé dans la zone dite rouge. Neuf villages y étaient inclus (certains revivent et ont des habitants). Haumont a été interdit de toute reconstruction pour les raisons suivantes :

  • 1° - Quantité d'explosifs de toutes natures dont le sol en est encore truffé donc dangereux (on en retrouve encore de nos jours).
  • 2° - Pollution des sources dues aux cadavres enfouis dans le sol (hommes, chevaux).
  • 3° - Risques encourus sur des terres ypéritées ou polluées.

En 1920, une commission de trois membres nommés par Monsieur le Préfet, gère la Commune, investie de la plénitude des attributions des Maires et des Conseilleurs Municipaux (Loi du 18-10-1919).

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Adresse

55100
Haumont-près-Samogneux

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Village détruit de Bezonvaux

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Destruction du village. Source : Great War Forum

Février 1916, pris entre l'attaque allemande qui visait le fort de Douaumont et le retrait volontaire de la Woèvre, le village ne pouvait être conservé...

Le village de Bezonvaux se trouvait au pied des Côtes de Meuse. Au mois de Février 1916, pris entre l'attaque principale allemande qui visait le fort de Douaumont et le retrait volontaire de la Woèvre, il ne pouvait être conservé.

Par la suite, sans qu'il ait possédé un intérêt stratégique particulier, il resta cependant dans la zone des combats et disparut peu à peu sous les bombardements.

 

Population en 1803 : 199 habitants

en 1851 : 317 habitants

en 1901 :173 habitants

Distances : 10 kilomètres Est-Nord-Est de Charny sur Meuse

16 kilomètres Nord-Nord-Est de Verdun

Bureau de poste : Ornes

Perception de Maucourt annexe d'Ornes

Fête patronale, le 1er septembre (Saint Gilles)

 

Bezonvaux est un village bâti au fond d'une vallée environnée de côtes couronnées de bois, et à la naissance du ruisseau dit de Bezonvaux, sous-affluent de l'Orne. Cette localité a été autrefois beaucoup plus peuplée qu'elle ne l'est aujourd'hui.

En août 1252, la Neuveville à Besonval fut affranchie avec Beaumont et Douaumont. Plus tard, ce fut une seigneurie considérable relevant des ducs de Bar. Après avoir longtemps dépendu de la châtellenie de Saulcy, Bezonvaux fit partie de celle d'Etain. Il fut aussi le chef-lieu d'une prévôté de même nom, ressortissant à la cour souveraine de Nancy . cette prévôté était composée de Beaumont, Bezonvaux et Douaumont.

Vers 1750, la population état de 20 habitants chefs de famille. Le baron de Coussey et les dames de Juvigny en étaient alors seigneurs. En 1789,l'abbesse de Juvigny avait la haute seigneurie et toutes les dîmes.

Industries : apiculture, céréales, animaux de ferme. (Extrait de Géographie du département de la Meuse - H. LEMOINE-1909)

 

En 1913, l'annuaire de la Meuse nous donne les indications suivantes :

149 habitants - Superficie : 923 hectares

Ecarts : Muraucourt, ferme à 600 mètres, 8 habitants . Le moulin, à 150 mètres, 4 habitants Aubergistes : M. Nivromont - Vve Remoiville Apiculteurs : MM. Richard - Godfrin - Nivromont (maire) - Savion Pierre Buraliste : M. Nivromont Charpentiers : MM. Grenette E. - Grenette A. Dépôt de pain : M. Nivromont Epicerie : M. Nivromont Lingère : Mmes Lamorlette - Trouslard Marchand de porcs : M. Léonard Marchand de moutons et vaches : M. Féré G. Agriculteurs - propriétaires : MM. Mathieu E. - Vve Trouslard-Mathieu - Trouslard E. Notables et rentiers : MM. Gabriel N. - Lamorlette P - Savion P. - Wyns J.B. Châtelaine : Mme Vve Trouslard.

 

Bezonvaux dans la guerre de 1914-1918

En septembre 1914, le front dans cette région est tenu par la 67ème division . Ornes, Vaux, Abaucourt sont dans nos ligne. A la fin de l'année 1914 et en 1915, l'ennemi qui occupe les jumelles d'Ornes, bombarde sporadiquement le village de Bezonvaux. Cette situation perdure jusqu'à la date de I'attaque du 21 février 1916.

A la date du 24 février 1916, Ornes est resté en dehors de la bataille, mais depuis 7 heures du matin, le village subit des attaques incessante . massé vers 17 heures sur la route d'Ornes aux Chambrettes, l'ennemi se déploie face au village, à cheval sur cette route. A 18 heures se voyant serré de trois côtés, le commandant de la garnison évacue Ornes et rallie Bezonvaux . là se tient le 44ème RI qui s'est rétabli sur le front de Bezonvaux, bois de Maucourt. L'abandon de !a Woëvre fait apparaître I'ennemi sur la route Bezonvaux chemin de Douaumont et grâce au tirs de barrage qui isolent le village, son infanterie progresse . les défenses improvisées tombent une a une. 25 février 1916, le 4ème B.C.P. et le 44ème RI résistent désespérément dans le village. Vers 17 heures, sous l'effort ennemi qui redouble, les lignes craquent, et c'est pied à pied que le bataillon défend le village. Le cercle de l'ennemi s'est peu à peu resserré et à la tombée de la nuit, après que les défenseurs ont presque tous succombé, Bezonvaux est investi. Le même jour, le fort de Douaumont est pris. Les troupes françaises se replient sur Fleury.

De mars à juillet, les troupes allemandes animées par une volonté de fer, vont tenter de franchir les hauteurs qui les séparent de Verdun. Cette progression plus lente que celle prévue par leur état-major va se stabiliser à partir de la mi-juillet. Il faut noter qu'à ce moment, le front de la Somme monopolise les réserves en hommes et en munitions.

Dès le début de 1916, tous ces habitants découvrent la violence des combats modernes. Leurs biens endommagés, ils sont condamnés à l'exode. Et c'est avec au coeur l'espoir de"rentrer un jour au pays" qu'ils consentent au déchirement qu'engendre l'abandon de leur patrimoine. Car ces hommes et ces femmes sont farouchement attachés à leur terre, peu généreuse certes, ayant longtemps exigé un dur labeur mais qui n'en demeure pas moins celle de leurs racines.

Dans leur misère de réfugiés, la perspective de retrouver le bonheur d'antan sera pour eux un soutien précieux. Hélas, en 1918 la réalité est toute autre, les séquelles des combats sont trop importantes, les risques d'explosion trop grands pour espérer la reconstruction. Ce paysage de désolation ne pourra plus être un havre d'accueil. Il ne leur reste rien, sinon le désarroi auquel ils vont tenter de porter remède en oeuvrant pour la reconnaissance nationale et la survie de leur commune par un moyen juridique. Aussi, font-ils pression sur les élus locaux, les parlementaires et les ministres, s'adressant même à Raymond Poincaré, meusien d'origine et Président de la République.

Des mesures sont prises. Dès 1919, une loi dote chaque village détruit d'une commission municipale et d'un président dont les pouvoirs et les prérogatives sont ceux d'un maire. Suivent alors la construction, entre les deux guerres, d'une chapelle-abri et d'un monument aux morts où sont inscrits, comme dans toutes les communes de la France, le nom de leurs enfants morts pour la patrie et le texte de la citation à l'ordre de l'Armée que le gouvernement a décernée par arrêté. Trois fois par jour, l'angélus rappelle aux visiteurs que sur ce site recouvert de forêts d'où émergent les pierres levées du souvenir, des villageois vivaient aux accents de la chrétienté.

Le 24 octobre, le Général Mangin lance une attaque admirablement montée qui nous rend Thiaumont, le fort et le village de Douaumont ainsi que le village et la batterie de Damloup. Quelques jours plus tard, nos troupes entrent dans le fort de Vaux que l'adversaire vient d'évacuer. Le succès remporté par cette opération et, aussi son caractère incomplet, amènent les chefs militaires français à envisager de renouveler une telle attaque à objectif limité sur un front d'une dizaine de kilomètres, la date arrêtée étant le 15 décembre.

Les communications avec l'arrière sont rétablies et les travaux nécessaires à la mise en place d'un nombre suffisant de pièces réalisée, une formidable préparation d'artillerie est déclenchée à compter du 10 décembre sur les positions allemandes. Le jour prévu à 10 heures, les troupes françaises montent à l'assaut des lignes adverses de Vacherauville à Eix. Elles sont composées de quatre divisions, parmi les meilleures . d'ans l'ordre, les 126ème, 38ème, 37ème et 133ème. En particulier, partis de l'Est du fort de Douaumont, trois régiments prestigieux, les 2ème et 3ème zouaves ainsi que le 3ème Tirailleurs algériens constituant l'infanterie de la 37ème division, progressent toute la journée à travers les réseaux de fils de fer barbelés et te terrain boueux, dans la neige et le front. Beaucoup de combattants ont les pieds gelés. Le 16 à 2 heures du matin, l'attaque reprend. L'objectif est de s'emparer de Bezonvaux. Après s'être rendus maîtres des points clés que sont l'ouvrage de Liubeck et la tranchée de Kaiserslautern, les assaillants font, au cours de leur progression, une ample moisson d'allemands. Puis les zouaves font leur jonction avec les chasseurs du 102ème bataillon appartenant à la 133ème division. Ces braves sont parvenus la veille aux lisières du village . cependant, l'importance numérique des défenseurs et l'organisation des ruines a bloqué leur avance. Pour finir, en dépit d'une erreur de l'artillerie française et d'un violent bombardement allemand, les français nettoient complètement Bezonvaux de ses occupants précédents.

L'attaque ne dépasse pas l'objectif fixé et, dans ce secteur, le front va se stabiliser pour les deux années à venir. Le souvenir de cette journée du 16 décembre 1916 caractérisée par la présence côte à côte de soldats habillés et équipés les uns en kaki-moutarde, les autres en bleu-horizon et bleu foncé est immortalisé par la représentation qu'en donne le vitrail de la chapelle. De ces combats, les chasseurs du 102ème B.C.P. y gagneront de compléter leur surnom habituel pour devenir les "vitriers de Bezonvaux". Quant à la ligne sur laquelle les allemands se maintiendront jusqu'à l'armistice du 11 novembre 1918, elle a été matérialisée, après la guerre, par la borne casquée implantée sur le bas côte de la route départementale qui traverse le village détruit, mort pour la France.

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55100
Bezonvaux

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Village détruit de Beaumont en Verdunois

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Chapelle du village détruit de Beaumont. Photo Office de Tourisme de Verdun

A l'emplacement du village s'élève une chapelle devant laquelle se trouve un monument au village détruit.

Beaumont aurait été fondé en 324, à la fin de l'époque gallo-romaine . d'où son premier nom "super fluvium orna" (au-dessus de la rivière Orne). Le village s'appela par la suite successivement : Bellusmons - Blermont - Byaumont et finalement Beaumont.

Au début du Moyen-Age, l'abbesse de Juvigny-sur-Loison avait des droits de haute seigneurie sur Beaumont, les habitants lui versaient la dîme. En août 1252, Beaumont fut affranchi par le comte de Bar et l'abbesse de Juvigny. En 1635 et 1636, pendant la Guerre de Trente Ans, Hongrois, Polonais et Suédois ravagèrent la région incendiant les villages/massacrant les habitants. La population de Beaumont trouva refuge au château-fort d'Ornes où une épidémie de peste se déclara faisant 430 morts dont 22 de Beaumont.

Vers 1700, Beaumont fut érigé en cure par Monseigneur de Béthume, évêque de Verdun. La première église construite au milieu du cimetière fut remplacée par une autre en 1786-1787, édifiée à l'emplacement de l'actuel monument aux morts de 1914-1918, au centre du village. Par la suite, Beaumont connu deux invasions, la première, prussienne en 1815, la seconde, allemande en 1870 où un régiment de cuirassiers blancs fit son entrée dans le village, le 24 août 1870.

Beaumont est située à 15 km au nord-est de Verdun la superficie de son territoire et de 787 hectares. En 1911, il y était recensé 186 habitants.

Le village de Beaumont fut évacué en septembre 1914, sa population se réfugia dans le midi de la France.

De la mi-août à la mi-octobre, Beaumont se trouva entre les deux lignes : un no man's land profond de 6 à 7 kilomètres allant de Louvemont à la région boisée au nord du village.

Début octobre, le clocher de l'église fut détruit par l'artillerie allemande.

A la mi-octobre, les troupes françaises occupèrent une ligne jalonnée par la corne nord du bois des Caures, le bois de Ville et le hameau de Soumazannes. Le territoire de la commune était alors tout entier en zone amie et ce jusqu'en février 1916.

Attaque et prise de Beaumont - 24 février 1916 Cette quiétude relative fut soudainement rompue le 21 février 1916. Le bois des Caures, tombé malgré l'héroïque résistance de ses chasseurs, le colonel DRIANT veut retraiter sur Beaumont probablement par l'ancienne route de Flabas qui débouche sur Gobi (territoire de Beaumont). Les colonnes, à la sortie du bois de Champneuville sont assaillies par le feu croisé des mitrailleuses ennemies. Le colonel, à l'arrière garde, est frappé à mort . mais des fragments de sections réussissent à atteindre Beaumont dont ils renforcent la garnison. Le 24 février, l'aube se lève sur cette journée cruciale.

Le ciel est gris, la neige recouvre le sol, le froid est vif, la bataille pour Beaumont va commencer. Dans le village, les éléments de deux régiments français (4 compagnies) font face à des attaques répétées. A mesure que les troupes du 18ème Corps Allemand pénètrent dans le village, elles sont fauchées par des mitrailleuses tirant des soupiraux des caves spécialement aménagées. Les formations ennemies, particulièrement denses, s'avancent avec une telle rapidité, chaque vague passant celle qui la précède, qu'elles semblent littéralement happées par nos armes automatiques, les pertes des assaillants sont extrêmement lourdes. Les allemands recommencent alors le bombardement systématique du village. Cependant lorsqu'ils reprennent leurs assauts, ils trouvent encore une résistance à leur progression. Mais la lutte est trop inégale, quelques éléments parviennent à décrocher et à gagner Louvemont. Ainsi tomba Beaumont dans l'après-midi du 24 février 1916.

A 18 heures, le même jour, près du Joli-Coeur, la lutte continuant dans le bois, silencieuse, à la baïonnette et au couteau. A l'ouest, les débris d'une compagnie maintenait difficilement l'ennemi qui cherchait à déboucher de la crête d'Anglemont. Tout à coup, un fort parti allemand sort de Beaumont par la rue du moulin en poussant des hourras et atteint la roule nationale, cette fois la retraite est coupée. Le chef de bataillon Eugène Peyrotte rallie quelques débris de compagnies, une soixantaine d'hommes, fait sonner la charge par un clairon encore valide et, par le chemin d'Anglemont se jette à la tête de cette poignée de braves au devant de l'ennemi. Contre toute attente, l'ennemi s'arrête.

Surpris, il ne tir même pas, il reflue . bien mieux, ignorant le degré d'épuisement des nôtres, il ne renouvellera pas sa tentative, ce qui permit de garder ouvert le chemin de la retraite. Ce n'est pourtant que sur ordre, le 25 février à 2 heures du matin que les survivants du 2ème Bataillon du 60ème RI regagneront la côte du Poivre par la prairie de Vaux, le ravin de Vacherauville et le bois Grillot.

"Reconquête partielle de Beaumont - Août 1917 Dans le secteur de Beaumont, l'attaque française fut menée par le 32ème Corps d'Armée comprenant 4 divisions d'infanterie.

Du 20 au 26 août, le village transformé en une redoutable forteresse par l'ennemi, fut l'objet d'un bombardement ininterrompu.

Le 26 août, deux régiments, le 154ème RI et le 155ème RI attaquent mais ils ne peuvent s'emparer de Beaumont qui reste entre les mains de l'ennemi.

Le 2 septembre, une dernière offensive française ne parvint pas à reprendre le secteur de Beaumont. Beaumont a été occupé par l'armée américaine dans les premiers jours de novembre 1918.

1919 -L'après guerre

Beaumont fut déclaré "zone rouge" . c'est à dire : interdiction de reconstruction du village et de remise en culture des terres.

En 1920, une commission municipale est nommée par le Préfet.

En 1925, un monument est édifié à la mémoire des enfants de Beaumont morts pour la France.

Par la suite, pour honorer la mémoire des ancêtres et pour apporter un nouvel hommage aux enfants du pays morts au champ d'honneur, l'intérieur du cimetière fut nivelé, ses murs furent relevés et un monument y fut érigé où sont gravés le texte de la citation à l'ordre de l'armée de la commune ainsi que les noms de nos morts à la guerre.

En 1932-1933, fut construite la chapelle.

En 1932, il fut décidé que chaque année, le 4ème dimanche de septembre, jour de la fête patronale (La Saint Maurice) "les anciens habitants et leur famille se réuniraient en ces lieux pour honorer leurs morts et respirer l'air du pays natal", tradition qui se perpétue ...

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Infos pratiques

Adresse

55100
Beaumont-en-Verdunois

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Accessible toute l'année

Les sites du Musée national de la Marine,

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Collection - Palais de Chaillot. © MnM/A.Fux

Établissement public national placé sous la tutelle du ministre des Armées. Site officiel : www.musee-marine.fr

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Réouverture du musée national de la Marine | Paris

OBJECTIF MER : L’OCÉAN FILMÉ
Exposition du 13 décembre 2023 au 5 mai 2024

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Le musée de la Marine reprend la haute mer

Consulter l'offre pédagogique des musées (Première Guerre mondiale) >>>  musée marine

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Histoire et vocation

Héritier des salles historiques des arsenaux, des grandes collections de Paris, de Versailles et de la salle des travaux pratiques de l’école des ingénieurs constructeurs, le musée national de la Marine est à la fois musée d’art et d’histoire, de sciences et de techniques, d’aventures humaines et de traditions populaires, un centre de culture maritime ouvert au plus large public. Il a vocation d’être la vitrine et le conservatoire patrimonial de toutes les marines.

Avec le musée de la Flotte de Saint-Pétersbourg, il partage le privilège d’être l’un des deux plus anciens musées maritimes du monde par l’importance et la diversité de ses collections.

Conscient du rôle pédagogique essentiel qu’il doit jouer pour accueillir les générations futures, il envisage une présentation totalement renouvelée de ses galeries permanentes d’ici quelques années.

Diffusion et partage des connaissances maritimes

Autour de ses collections permanentes, grands modèles d’arsenaux, tableaux dont la série des ports de Vernet, d’objets témoins des activités maritimes, et par ses expositions temporaires, le musée national de la Marine sensibilise le public au fait maritime.

Fort de deux bibliothèques à Paris et à Rochefort (50 000 ouvrages), d’un fonds documentaire et d’une photothèque, il est aussi un lieu de recherche. Le musée est en liaison étroite avec des universités, avec des centres de recherche dont le CNRS avec lequel un département d’Archéologie navale a été créé en 1983. Il est membre de l’ICOM et aussi de l’International Congress of Maritime Museums ICMM.

Une collection, cinq sites

Constitué en réseau, le musée national de la Marine est présent à Paris mais aussi sur le littoral atlantique : à Brest, Port-Louis et Rochefort ainsi que sur le littoral méditerranéen, à Toulon. Cela lui permet d’entretenir des liens forts avec les cultures maritimes locales et de promouvoir une politique active d’expositions.

Paris, palais de Chaillot, Trocadéro

Dominant l’un des plus vastes panoramas de Paris, le musée national de la Marine est installé sur l’emplacement du Palais du Trocadéro (1878) dans le nouveau Palais de Chaillot construit pour l’Exposition Universelle de 1937, au cœur d’un quartier touristique de première importance.

Brest, château

À l’extrême ouest de la France, le château de Brest témoigne de son importance stratégique dans l’histoire maritime du pays. Les collections du musée retracent l’histoire de la marine et atteste des liens étroits avec la ville de Brest. La visite du château-musée permet de traverser tours et courtines, et de découvrir les magnifiques vues sur la rade, les ports de commerce et de guerre et la Penfeld.

Port-Louis, citadelle

Située sur l’Atlantique à l’entrée du goulet qui commande le port de Lorient, la citadelle de Port-Louis est un site fascinant. Le musée national de la Marine y présente une belle collection d'embarcations, d'armes et de modèles historiques. Le parcours et ses deux espaces thématiques : sauvetage en mer et trésors d’océans en font un pôle muséal de premier ordre.

Rochefort, hôtel de Cheusses et ancienne école de médecine navale

Situé dans l’hôtel de Cheusses, le musée national de la Marine est un élément clé de la compréhension de la vie maritime, témoin de l’aventure historique de l’arsenal de Rochefort.

L’École de médecine navale de Rochefort fut la première au monde et reste l’un des rares cabinets de sciences et de curiosités en Europe.

Toulon, place Monsenergue

Créé à la fin du Premier Empire, le musée national de la Marine de Toulon est installé à côté de la Tour de l’Horloge de l’arsenal. Véritable mémoire de l'arsenal de Toulon dont il conserve la majestueuse porte monumentale (1738), le musée illustre la tradition maritime en Méditerranée par une exceptionnelle collection de modèles de vaisseaux et galères.

 


Musée national de la Marine, Paris
Palais de Chaillot
17 place du Trocadéro
75016 Paris
01 53 65 69 48
contact@musee-marine.fr

 

 

 

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Infos pratiques

Adresse

Palais de Chaillot - 75116
Paris

Tarifs

Réserver un billet : https://billetterie.musee-marine.fr/content#

Horaires d'ouverture hebdomadaires

De 11h à 19h - Nocturne le jeudi jusqu'à 22h

Fermetures annuelles

1er janvier, 1er mai, 14 juillet, 25 décembre - Fermeture à 17h les 24 et 31 décembre - Fermé le mardi

La nécropole de Fleury-devant-Douaumont

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Nécropole nationale et ossuaire de Douaumont. © Kaluzko

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Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette Douaumont

Création de la nécropole

Le cimetière national de Fleury-devant-Douaumont regroupe les dépouilles de soldats morts pour la France lors des combats qui se déroulèrent dans la région de Verdun de 1914 à 1918, et principalement ceux de la bataille de Verdun. Créé en 1923, le cimetière est aménagé jusqu'en 1936. Une fois l'emplacement déterminé, dès 1923, le Service des Sépultures de guerre, avec le concours du génie de Metz, entreprit le nivellement d'une parcelle de terrain de plusieurs hectares où d'importants travaux de déblaiement avaient été réalisés pour récupérer le matériel abandonné, ainsi que de dangereuses munitions.

Le terrain aplani, on procéda à la réalisation des allées et des tombes. Dès août 1925, les corps provenant de petits cimetières autour de Verdun furent transférés dans la partie droite. En novembre, la nécropole reçut les corps exhumés du cimetière de Fleury, désaffecté. En octobre 1926, elle recueillit ceux du cimetière de la Fontaine de Tavannes. Les années suivantes, on y inhuma les corps que l'on continuait à découvrir dans la «zone rouge» -jusqu'à 500 par mois- dont plus de la moitié identifiés. La nécropole reçut aussi les corps du cimetière du bois Contant.

Conformément à la loi du 29 décembre 1915, instituant la sépulture perpétuelle au profit des militaires morts pour la France, le cimetière rassemble plus de 16 000 corps en tombes individuelles et un carré musulman comprenant 592 tombes. Sur les 1781 sépultures musulmanes réparties dans seize des nécropoles où elles sont disposées en carrés ou en rangées, les plus grands carrés sont celui de Douaumont avec 592 tombes, celui de Bras avec 254 tombes et celui de Dugny où se trouvent 201 tombes. Chaque sépulture est garnie d'une stèle dite musulmane où est gravée en arabe l'inscription « ci-gît », suivie du nom du défunt. Il existe également un carré spécial de soldats inconnus dont les corps ont été relevés récemment. Pour la Seconde Guerre mondiale, six soldats français sont inhumés.

 

Informations historiques

 La bataille de Verdun

Situé à quarante kilomètres de la frontière allemande fixée en 1871, le village de Fleury-devant-Douaumont recense, en 1913, 422 habitants. En septembre 1914, au terme de la première bataille de la Marne, la ligne de front atteint les environs de Fleury et se fige au nord de ce village. Se trouvant sur la ligne de communication entre Verdun et Douaumont, au cœur d'un important dispositif fortifié, celui-ci est, en 1915, naturellement intégré dans la région fortifiée de Verdun, soit à la convergence entre les deux armées en présence.

Le 21 février 1916, l'opération Gericht conçue par le général Falkenhayn est lancée contre les positions françaises. De février à décembre 1916, Français et Allemands vont s'affronter au cours de l'une des plus terribles batailles de l'histoire de la Grande Guerre. Dès les premiers jours de l'offensive, subissant d'importants bombardements,  le village est immédiatement évacué. Le 25 février, après la chute du fort de Douaumont, Fleury est particulièrement exposé à la pression ennemie. Située entre les ouvrages de Froideterre et de Souville cette position est alors au cœur de la défense de Verdun.

En mai 1916, le village est en ruines. Après la perte du fort de Vaux, le 7 juin, Fleury devient une des clés de la bataille pour atteindre Verdun. Des combats acharnés notamment à la grenade s'y déroulent au cours desquels la situation est des plus préoccupantes pour les Français. Entre juin et août, le village change seize fois de mains. Dans cette zone si âprement disputée où les unités engagées atteignent vite la limite de leurs forces, les Français des 128e et 130e divisions d'infanterie rivalisent d'audace contre la garde bavaroise et les unités d'élite de l'Alpenkorps. Multipliant les coups de butoirs, les Allemands ne sont plus qu'à quatre kilomètres de Verdun. Le 11 juillet 1916, les Allemands s’emparent de la poudrière de Fleury, abri à munitions creusé sous le roc à 10 m sous terre.

Toutefois, l'élan allemand s'enraye car les soldats français ont reçu l'ordre de tenir partout et de contre-attaquer toujours avec les moyens disponibles. Au prix de pertes humaines importantes, les Français s'accrochent à leurs positions et parviennent à se dégager de la pression ennemie. Finalement, les ruines du village sont définitivement reprises le 18 août par les Marsouins du régiment d’infanterie coloniale du Maroc et servent de départ aux offensives de l'automne dont l'objectif est de reprendre les forts de  Douaumont et de Vaux.

Du village et des fermes alentours, il ne reste rien. En 1918, le village de Fleury-devant-Douaumont est l'un des 12 villages du département, érigé au rang de « village meusien mort pour la France ». Citées à l'ordre de l'armée en septembre 1920, les ruines du village de Fleury sont inscrites dans la "zone rouge" et deviennent au fil du temps un haut-lieu du souvenir de la bataille de Verdun.

L’ossuaire

Inauguré le 23 juin 1929 en présence de Gaston Doumergue, Président de la République, le cimetière national est lié à la construction de l'ossuaire de Douaumont car il n’a jamais existé ici de cimetière du front au cours de la Première Guerre mondiale. Dominant cette nécropole, cet imposant monument est érigé à l’initiative de Mgr Ginisty, évêque de Verdun. Dès 1919, il est  souvent impossible d'attribuer une identité, voire une nationalité, à des centaines de milliers d'ossements retrouvés épars dans les secteurs de la région de Verdun. Mgr Ginistry, président du comité de l'Ossuaire. Ce dernier parcourut la France et le monde entier en donnant des conférences pour collecter les dons nécessaires à l'élévation du monument final.

La première pierre de l'édifice est posée le 20 août 1920 par le maréchal Pétain, président d'honneur du Comité de l'Ossuaire. Le transfert des ossements de l'Ossuaire provisoire à l'Ossuaire définitif a lieu en septembre 1927. Il est inauguré le 7 août 1932 en présence du président de la République, Albert Lebrun, de dignitaires français et étrangers et d'une foule immense d'anciens combattants, de pèlerins, de familles des morts et des disparus.

S'imposant par la noblesse et la sobriété de ses lignes, l'Ossuaire est l'œuvre de Léon Azéma, Max Edrei et Jacques Hardy. Le corps principal du monument est constitué d'un cloître long de 137 mètres où se succèdent, dans des alvéoles, les 46 tombeaux (un pour chaque secteur principal du champ de bataille, d'Avocourt aux Eparges) abritant les restes mortels de 130 000 soldats allemands ou français. Dans l'axe, au-dessus du porche principal, se dresse une "Tour des morts" aménagée en phare dont le faisceau lumineux balaie l'ancien champ de bataille. Haute de 46 mètres, elle offre à son sommet une vue panoramique et reçoit une cloche de deux tonnes, le bourdon de la Victoire qui résonne à chaque cérémonie.

Aujourd'hui, ce monument est intégré au paysage meusien. Il évoque, pour certains, un glaive enfoncé en terre jusqu'à sa garde, dont seule émerge la poignée servant de lanterne. Pour d'autres, la tour représente un obus, symbole de l'industrialisation de cette bataille majeure de la Première Guerre mondiale. Quant au cloître, il peut évoquer l'héroïque défense du soldat de Verdun, ou incarne encore les ouvrages de la place fortifiée de Verdun, rempart contre lesquelles se sont vainement abattues les vagues ennemies.

À proximité de la nécropole se dressent deux autres monuments confessionnaux. L'un, érigé en 1938, est dédié à la mémoire des soldats juifs morts pour la France en 14-18. Inauguré en 2006, l'autre, situé sur la commune de Douaumont, honore le souvenir des soldats musulmans disparus au cours de ce conflit.

Au pied de l'escalier d'honneur, est inhumée depuis 1948, la dépouille du général François Anselin, mort pour la France le 24 octobre 1916. Affecté à sa demande au commandement de la 214e brigade, il est atteint mortellement par un éclat d'obus, alors qu'il conduisait au ravin de la Poudrière les opérations visant la reconquête du fort de Douaumont.

Face au cimetière, une plaque rappelle la poignée de main historique entre le Président François Mitterrand et le Chancelier Helmut Kohl scellant la réconciliation franco-allemande en 1984.

L'ensemble constitué par la nécropole nationale de Fleury-devant-Douaumont et la tranchée des baïonnettes est inscrit comme haut lieu de la mémoire nationale, au titre du sacrifice des soldats français de la Grande Guerre à Verdun (1914-1918)

 

 

Ossuaire de Douaumont

55100 Douaumont-Vaux

Tél. : 03.29.84.54.81

www.verdun-douaumont.com

 

Service des Nécropoles Nationales de Verdun

13, rue du 19ème BCP 55100 Verdun

Tel : 03.29.86.02.96

Fax : 03.29.86.33.06

Courriel : diracmetz@wanadoo.fr

 

Horaires

La nécropole nationale de Douaumont est ouverte au public toute l'année.

L'ossuaire de Douaumont est ouvert gratuitement au public - de septembre à novembre : 9h00 à 12h00 et 14h00 à 17h00 / 18h00 - Décembre : 14h00 à 17h00 -

Fermé du 1er février aux vacances de février - Mars : 9h00 à 12h00 et 14h00 à 17h30 - Avril à août : 9h00 à 18h00 / 18h30

 

Conseil Général de la Meuse

Office du tourisme de la Meuse

Verdun tourisme

 

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Infos pratiques

Adresse

55100
Douaumont

Tarifs

Visite gratuite. Accessible aux personnes à mobilité réduite

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Site en plein-air Accessible toute l’année

Musée de la Résistance et de la Déportation du Gers

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©Office de tourisme Grand Auch Cœur de Gascogne

Fondé en 1954 par Louis Villanova, Marcel Daguzan et Louis Leroy, le musée de la Résistance et de la Déportation du Gers rassemble des objets ayant appartenu à d’anciens résistants.

Espace de mémoire, il pérennise le souvenir du combat de la Résistance dans le département du Gers de la Seconde guerre mondiale à la Libération.

En mai 2023, c’est dans un nouvel espace, en plein cœur historique de la ville d’Auch que le musée de la Résistance et de la Déportation du Gers est inauguré. Il propose de découvrir la réalité de la Seconde guerre mondiale et les liens entre histoire locale et nationale à travers 5 salles abordant : le contexte, la Résistance, la Déportation, la Shoah et enfin la libération.

Côté extérieur du bâtiment, en béton matricé, il rappelle l’aspect visuel d’un bunker.

Site entièrement accessible aux personnes à mobilité réduite.

 

Offre culturelle et pédagogique

Audioguide gratuit à l’accueil du musée en français, anglais, espagnol et allemand. 

Le Pays d'art et d'histoire du Grand Auch Coeur de Gascogne propose des visites toute l'année, selon la programmation à retrouver à l’office de tourisme et en ligne dans l’espace brochures : https://www.auch-tourisme.com/brochures/

Pour les groupes constitués, la visite se fait sur réservation auprès de l’office de tourisme Grand Auch Cœur de Gascogne.

Pour le public scolaire, le Pays d’art et d’histoire du Grand Auch Cœur de Gascogne propose un parcours de visite ainsi que des outils pédagogiques adaptés (notamment une valise à partir du cycle 3 – collège et Lycée)


 

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Infos pratiques

Adresse

Place des Carmélites 32000
Auch
05 62 05 22 89

Tarifs

Plein tarif : 3€ / Tarif réduit : 1.5€ / Gratuit : moins de 18 ans, 1er dimanche du mois et samedi qui précède de juin à septembre, ainsi que pour les journées européennes du patrimoine

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Ouvert tous les jours de juin à septembre : 10h-13h et 14h-18h Le reste de l’année, lors des visites guidées du Pays d’art et d’histoire du Grand Auch Cœur de Gascogne programmées et sur réservation pour les groupes constitués et scolaires

Fermetures annuelles

Fermé d'octobre à mai

Musée des anciens combattants pour la liberté de Brugnens

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©Musée des anciens combattants pour la liberté de Brugnens

Le musée des anciens combattants pour la liberté de Brugnens dans le Gers est l'œuvre des frères Da-Silva.

Collection privée au départ, l'entreprise a atteint une telle ampleur qu'elle a fini par se muer en un véritable musée animé par l'association "Mémoire des combattants en Gascogne".

Les créateurs ont dès le départ inscrit leur espace muséal au carrefour du souvenir et de la mémoire des conflits contemporains.

Le choix a donc été fait de proposer au visiteur un parcours historique autour des deux conflits mondiaux.

Le musée présente de façon chronologique l'évolution de l'armement et des tenues des soldats de la Grande Guerre à la Résistance.

Cette entreprise, unique dans le département du Gers, présente, pour le plaisir et l'intérêt de tous, des fonds d'une grande diversité :

unes de journaux, photos, affiches, correspondances, brassards, containers, armes, uniformes, etc.

 

Visites et tarifs : Le musée est ouvert gratuitement à tous toute l'année sur rendez-vous.

 

Musée des anciens combattants pour la liberté :

Malherbe - 32 500 Brugnens - Tél. : 05 62 06 14 51

 

Association "Mémoire des combattants en Gascogne" :

Tél. : 05 62 06 62 06

e-mail : elian.dasilva@wanadoo.fr

e-mail : xavier.da-silva@orange.fr

 

Office national des anciens combattants du Gers : 

29, chemin de Baron - 32 000 Auch - Tél. : 05 62 05 01 32 - Fax : 05 62 05 51 05

e-mail : dir.sd32@onacvg.fr

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Infos pratiques

Adresse

Malherbe - 32500
Brugnens
05 62 06 14 51

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Accès libre toute l'année sur rendez-vous

La Maison Natale du Maréchal Foch

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Plaque apposée sur la façade. Source : licence Creative Commons paternité

Au cœur de la ville de Tarbes, dans le quartier historique, près de la cathédrale de la Sède se trouve la Maison natale du Maréchal Foch.

Cette belle demeure de style bigourdan, située au cœur de la cité dans le quartier historique, près de la cathédrale de Tarbes rassemble des souvenirs du Maréchal et de sa famille.

Dès la fin de la Guerre 1914- 1918, une plaque rappelle que le "Généralissime" des armées alliées y est né.

Classé Monument Historique en 1938, cette maison est devenue un musée en 1951.

Le 1er mars 2008 elle a fait l'objet d'un transfert de propriété de l'Etat à la ville de Tarbes.

Maison bigourdane du XVIIIe siècle, elle possède un intérêt architectural particulier : galerie extérieure à balustres et lambrequins et fenêtres à encadrement de marbre. A l'intérieur, on y découvre un bel escalier en bois sculpté imitant les ferronneries du XVIIe siècle.

C'est dans ce cadre intimiste que Ferdinand Foch passa les douze premières années de sa vie. La demeure familiale abrite aujourd'hui les objets personnels et les souvenirs de l'officier. Des portraits évoquent l'homme de guerre, Maréchal de France, de Grande- Bretagne et de Pologne.

Les collections rassemblent des souvenirs du maréchal ou de sa famille retraçant son itinéraire personnel et sa vie publique en tant que Maréchal de France. Une salle est consacrée à la reconnaissance des pays alliés.

Polytechnicien, artilleur de formation et professeur de tactique de guerre, il est resté dans les mémoires un des plus grand personnages de la Première Guerre mondiale, celui qui mena les alliées à la victoire. Le Maréchal Foch s'est éteint le 20 mars 1929 à Paris laissant le souvenir d'une reconnaissance mondiale.

 

Maison Natale du Maréchal Foch
2, rue de la Victoire - 65000 Tarbes
Tél : 05.62.93.19.02
Courriel : musee@mairie-tarbes

 

Mairie de Tarbes

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Infos pratiques

Adresse

2 rue de la Victoire - 65000
Tarbes
Tel : 05.62.93.19.02

Tarifs

Gratuit

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Ouvert tous les jours sauf le mardi 09h30 - 12h15 / 14h00 - 17h15

Fermetures annuelles

Fermé le : Mardi

Courriel : musee@mairie-tarbes