Ouvrage de Froideterre

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Ouvrage de Froideterre. Photo ECPAD

Insérée dans le camp retranché de Verdun, la côte de Froideterre verrouille le nord de la place, au contact entre la vallée de la Meuse et les hauteurs de sa rive droite.

 

Plate-forme de Froideterre

Insérée dans le camp retranché de Verdun, la côte de Froideterre verrouille le nord de la place, au contact entre la vallée de la Meuse et les hauteurs de sa rive droite. Constituée en centre de résistance, elle dévoile la variété des éléments de la fortification permanente, associés et étages dans l'espace. Elle témoigne également, par les vestiges encore visibles sur le terrain, de leur rôle majeur dans les phases cruciales de l'été 1916.

L'ouvrage de Froideterre

Posté sur la crête Meuse-Douaumont, il constitue la clé du dispositif. Ceinturé par un fossé, doté d'un casernement bétonné, ses pièces d'artillerie protégées sous tourelle ou casemate pouvaient flanquer les ouvrages voisins de Charny et de Thiaumont et soutenir des unités, tout en assurant sa propre défense. Son action était renforcée par des éléments d'intervalle pour l'infanterie de position.

Des parapets bétonnés (retranchements X et Y) permettaient d'abriter des tireurs debout et de balayer au fusil les flancs extérieurs de la côte.

Légèrement en retrait de la crête militaire, des abris de combat nichés dans les replis des versants, étaient destinés à protéger les fantassins du secteur d'un feu d'artillerie. Leurs voûtes de béton armé, ultimes refuges, jouèrent un rôle essentiel dans la bataille.

Par ailleurs, des organes logistiques, abrités dans des flancs de ravins, restaient en charge de l'approvisionnement. Comme tous les locaux à l'épreuve des obus, ces abris et dépôts transformés pendant la bataille en postes de commandement ou de secours seront les refuges précaires des unités engagées pour la défense de la crête. L'abri-caverne des Quatre Cheminées, prévu pour loger des troupes et des matériels de réserve, plonge encore aujourd'hui sous huit mètres de roc et pointe ses cheminées de ventilation.

Enfoui dans le même versant, un petit dépôt dévoile les maçonneries de son entrée. Il assurait, en complément des magasins de secteur, la fourniture des munitions pour les batteries d'artillerie (comme MF3) déployées loin de la ville. Enfin, pour permettre l'acheminement de pièces d'artillerie, l'expédition des munitions depuis l'arsenal et accessoirement le transport de vivres, outils ou matériaux, ce secteur, comme toute la ceinture fortifiée, était irrigué par un réseau de chemins stratégiques empierrés et un faisceau de voies ferrées étroites reliées au coeur de la place.

Le bombardement inouï qui accompagne les offensives devant Verdun bouleverse non seulement les superstructures des ouvrages et leurs accès, mais broie sans répit leurs communications avec l'arrière. Le boyau de liaison, étroit, encombré de débris et de cadavres, remplace le chemin et ses charrois. Face à l'abri des Quatre Cheminées, le ravin des Vignes, nouvelle artère pour un front qui engloutit en démesure hommes et matériels, est sillonné de ces communications précaires, que l'artillerie prend pour cible lors des relèves nocturnes. Pour entretenir le lien fragile entre les premières lignes et les abris, il faut envoyer des agents de liaison, les "coureurs" lancés au milieu des bombardements, face aux tirs de barrage que bien peu parviennent à franchir. Il faut enfin citer le recours aux fusées éclairantes, destinées à renseigner l'artillerie et à demander son action, en priant que dans la terrible mêlée son tir épargne les siens.

 

Office de tourisme de Verdun

55100 VERDUN

Tél : 03 29 86 14 18

 www.tourisme-verdun.com

 
 
 
 
 
 

 

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Infos pratiques

Adresse

55100
Fleury-devant-Douaumont

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Accessible toute l'année

Musée de la Libération de Paris – Musée du général Leclerc – Musée Jean Moulin

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© Photo Pierre Antoine, Paris musées

Implanté dans un site porteur des traces de la Libération de Paris, place Denfert-Rochereau, le musée est dédié à une page fondamentale de l’Histoire. Il porte les voix et les récits de celles et ceux qui ont résisté, et pose la question centrale de l’engagement, au cœur d’un monde en guerre.


Consulter l'offre pédagogique du musée >>>  musée Leclerc


Implanté dans un site porteur des traces de la Libération de Paris, place Denfert-Rochereau, le musée permet de comprendre une page fondamentale de l’histoire de France au travers du parcours de deux hommes très différents : Jean Moulin et Philippe de Hauteclocque. Leur objectif commun ? La libération de la France dont la Libération de Paris est le symbole le plus fort. Leurs histoires accompagnent le visiteur au long d’un parcours ponctué de rencontres et de face à face avec plus de 300 objets, documents originaux, photographies, vidéos d’archives ou de témoignages qui évoquent la résistance, les combats, la répression, la clandestinité et la liberté retrouvée.

La visite du musée est également l’occasion d’une immersion souterraine dans l’emblématique poste de commandement du colonel Rol (futur Rol-Tanguy), chef des FFI de la région parisienne, lors des journées de la libération de la capitale. Visite en immersion sonore, en réalité mixte ou serious game en famille y sont proposées et invitent les visiteurs à une plongée historique.

 


 

 

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Infos pratiques

Adresse

4, avenue du colonel Henri Rol-Tanguy 75014
Paris
01 71 28 34 70

Tarifs

Collections permanentes gratuites / Expositions temporaires et activités payantes, détail sur le site

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Du mardi au dimanche de 10h à 18h

Fermetures annuelles

Le 1er janvier et le 25 décembre

Courriel : museeML@paris.fr

Le PC du Colonel Driant

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PC du Colonel Driant. Source : Site maginot60.com

Le Colonel Driant demande à rejoindre le front et on lui confie, au nord de Verdun, deux bataillons de Chasseurs.

21-22 février 1916

La consigne était de tenir jusqu'au bout. Elle a été observée.

Le Députe de Nancy, le Colonel Driant, Saint-Cyrien, demande à rejoindre le front avec son grade et on lui confie, au nord de Verdun, une demi-brigade formant corps constituée de deux bataillons de Chasseurs : les 56ème et 59ème B.C.P.

Officier mais aussi homme politique, Driant, qui a toujours eu son franc-parler, ne se gêne pas pour observer et formuler des critiques sur l'organisation du secteur de Verdun. Ce qui n'empêcha nullement la poursuite du démantèlement des ouvrages de la place fortifiée, alors même que les positions intermédiaires étaient à peine esquissées. Pratiquant au milieu de ses Chasseurs un commandement d'une affectueuse simplicité non dénuée de rigueur, il ne pouvait rien faire d'autre qu'organiser son secteur et attendre l'orage qu'il voyait venir avec une cruelle lucidité. Driant, dès le 20 janvier, avait, dans un ordre du jour à sa demi-brigade, annoncé la grande épreuve. Voici ce texte, où sont soulignées les lignes qui précisaient à l'avance le caractère de la lutte sans précédent qui allait s'engager.

Ordre du jour - 20 janvier 1916

"L'heure est venue pour les graciés et les chasseurs des deux bataillons de se préparer à l'action, et pour chacun de réfléchir au rôle qui va lui incomber. Il faut qu'à tous les échelons on soit pénétré que dans une lutte aussi morcelée que cette qui s'apprête, nul ne doit se retrancher derrière l'absence d'ordres pour rester inerte. Multiples seront les interruptions de communications, fréquentes les occasions où des portions d'effectifs se trouveront livrées à elles-mêmes. Résister, arrêter l'ennemi par tous les moyens doit être la pensée dominante de tous les chasseurs se rappelleront surtout que dans les combats auxquels ils ont assisté depuis dix-sept mois, ils n'ont laissé entre les mains de l'ennemi d'autres prisonniers que des blessés. Les chasseurs ne se rendent pas."

Le 21 février, il se lève tôt, il regarde le ciel splendide, le soleil brillant. Il ôte son alliance qu'il remet à son secrétaire : "Si je suis tué, vous irez la rapporter à Madame Driant". II monte à cheval au Bois des Caures, suivi de son palefrenier. Il est 6 heures 45. il se rend au chantier où une compagnie de réserve construit un boyau sous la direction des lieutenants Leroy et Simon. Il fait interrompre le travail et envoie la troupe sur ses emplacements de combats.

Pendant qu'il cause avec les deux officiers le premier obus éclate. la tragédie est commencée. Le terrain du Bois des Caures (Caures : noisetier en patois local), humide, se prête mal au creusement des tranchées aussitôt inondées. Les 56ème et 59ème B.C.P. organisèrent là un système de redoutes dont la tragique faiblesse était le gabionnage.

C'est dans ces contions que l'atteint le choc du 21 février 1916. Les positions du Bois des Caures et du bois d'Haumont à gauche à tenu par le 165ème R.I. sont en plein dans l'axe offensif des Allemands. Le bombardement lamine les retranchements si fragiles devant les 150, 210 et 305 : Driant lui-même avait écrit la veille : "leur assaut peut avoir lieu cette nuit comme il peut être encore reculé de quelques jours."

Début de la bataille de Verdun

En février 1916, le secteur du Bois des Caures est occupé depuis novembre 1915 par le groupe de Chasseurs du Lieutenant-colonel Driant. Le groupe comprend le 56ème B.C.P. (Capitaine Vincent) et le 59ème B.C.P. (Commandant Renouard). Depuis plusieurs semaines, les deux bataillons, alternativement en ligne, ont renforcé leurs positions et aménagé leurs défenses, sous l'impulsion de Driant qui pressent une attaque imminente. Le 21 février 1916, à 7 heures du matin, le premier obus tombe sur le bois et Driant, sachant que l'heure du sacrifice a sonné, parait au milieu de ses chasseurs qu'il ne quittera plus. Le bombardement devient si dense que tout le terrain semble miné. Dès 10 heures, le bois est impraticable, c'est un vrai chaos. A 17 heures, le bombardement cesse brusquement, puis le tir reprend, mais très allongé, c'est l'attaque rapide, souvent même la lutte au corps à corps. Malgré des actes d'héroïsme extraordinaires, quelques tranchées sont prises. Le soir venu, l'ennemi est maître d'une partie des premières lignes. Mais les chasseurs de la compagnie Robin contre-attaquent dans la nuit glacée, reprennent leurs tranchées et sèment la panique parmis les Allemands, persuadés que les Chasseurs sont tous hors de combat. Vers minuit, le Colonel Driant parcourt tout le secteur, va à l'extrême pointe des tranchées et encourage tous ces hommes.

Le 22 février au matin, si les Chasseurs ont reconquis les tranchées de première ligne perdues la veille, partout ils sont à portée de grenade de l'ennemi. Dès 7 heures, un bombardement aussi formidable que celui du matin précédent, reprend. A midi, la canonnade cesse. Les Chasseurs survivants bondissent à leurs postes de combat. Leur Colonel est au milieu d'eux, il prend un fusil et fait le coup de feu. Le Bois des Caures n'existe plus comme couvert. Les masses ennemies l'encadrent. Trois compagnies de première ligne meurent à leurs postes, submergées par deux régiments. La compagnie Seguin fait merveille. On se bat à la grenade tant qu'il y en a, puis à coup de pierres, à coup de crosses.

A13 heures, nouvelle attaque. Toujours un fusil à la main, Driant est sur le dessus de son poste de commandement, au milieu de ses agents de liaison. Il est d'excellente humeur. Tireur d'élite, il annonce le résultat des coups, les fautes de pointage. La compagnie SIMON contre-attaque et fait même des prisonniers.

A 16 heures, il ne reste plus qu'environ 80 hommes autour du Colonel Driant, du Comandant Renouard et du Capitaine Vincent. Tout à coup, des obus viennent de l'arrière. Le Bois des Caures est donc tourné. C'est la fin.

Dans le but de combattre encore ailleurs et de ne pas être fait prisonnier, Driant décide de se retirer en arrière du bois. Trois groupes s'organisent Le groupe du Colonel comprend la liaison et les télégraphistes. Chacun s'efforce de sauter de trou d'obus en trou d'obus, cependant qu'une pièce allemande de 77 tires sans arrêt. Le Colonel marche calmement, le dernier, sa canne à la main. Il vient de faire un pansement provisoire à un chasseur blessé, dans un trou d'obus, et il continue seul sa progression, lorsque plusieurs balles l'atteignent : "Oh là ! Mon Dieu" s'écrie-t-il. Le député de Nancy s'abat face à l'ennemi, sur cette parcelle de terre lorraine. Des 1200 chasseurs de Driant contre lesquels se sont acharnées les divisions du XVIIIème corps d'Armée allemand, une centaine seulement sont sauvés. Le Krönprinz s'attendait à une résistance de quelques heures. Cet arrêt imprévu de deux jours permet aux réserves d'arriver. Verdun ne tombera pas. Cette plaque commémorative a été offerte par les Saint-Cyriens de la promotion "Lieutenant Colonel Driant " à l'occasion du 20ème anniversaire de leur baptême et du 70ème anniversaire de la mort de leur parrain.

Les combats sur la rive droite 1874-1914 - Verdun place frontière

Projetée aux avant-postes frontaliers par l'annexion de l'Alsace-Lorraine (1871), Verdun devient rapidement la pièce majeure du programme de défense développé sur les frontières de l'Est à l'initiative du général Séré de Rivières. Les hauteurs enserrant la ville et le solide réduit de sa Citadelle reçoivent une double ceinture de fortifications, aménagées sans relâche de 1874 à 1914 et renforcées par des carapaces de bétons et des tourelles cuirassées. L'ossature principale déploie sur 45 kilomètres de périmètre 39 forts et ouvrages. De petits éléments disposés dans les intervalles (abris de combat, magasins et dépôts, retranchements, positions d'artillerie ...) apportent leur soutien. Ce bouclier impénétrable, occupé à la mobilisation par 66 000 hommes, irrigué par 185 kilomètres de réseau ferré militaire à voie étroite, est doté de casernes, d'arsenaux, de terrains de manoeuvre, d'un parc à dirigeable et d'un camp d'aviation. Pivot de la défense française en 1914, la place de Verdun est en 1915 largement vidée de ses moyens de défense. Les Allemands entendent alors par l'offensive "Jugement", y porter un coup brutal, rapide et décisif.

1916 - devant Verdun, une bataille de dix mois

Durant 300 jours et 300 nuits, sur le mouchoir de poche fortifié des Hauts de Meuse, la plus grande bataille de l'Histoire met en oeuvre des moyens humains et matériels jamais rassemblés jusque-là, constituant un tournant majeur de la Grande Guerre.

C'est dans ce creuset d'enfer retourné sans cesse par un déluge de 60 millions d'obus, engloutissant 300 000 tués et disparus, meurtrissant 450 000 blessés, que survit et meurt le soldat de Verdun. Français et Allemands, seuls ou en petits groupes isolés, abandonnés dans des trous d'obus peuplés de cadavres, mal ravitaillés, en proie à la misère du froid, de la soif, de la boue, ont alors pour compagnons la peur, la folie, le désespoir et, pour simples ordres, attaquer ou tenir. Dès le 21 février, la pluie d'obus du "Trommelfeuer" hâche les positions françaises.

Au Bois des Caures écrasé, une résistance de 36 heures ne peut endiguer l'assaut. Le 25 février, le fort de Douaumont est enlevé. La situation devient alors critique et la probable chute de Verdun précipite l'exode des derniers civils. Nommé le 26, le Général Pétain est décidé à mener sur place une bataille défensive : il réorganise les positions, réarme les forts, et approvisionne le front en hommes et en matériels par la Voie Sacrée. L'offensive, contenue par les sacrifices désespérés des unités, s'essouffle.

En mars, Falkenhay, commandant en chef allemand, élargit son front d'attaque sur la rive gauche : on se bat avec acharnement devant Avocourt, sur les pentes du Mort-Homme et de la Cote 304. A l'autre bout de la tenaille, sur les secteurs de Vaux et de la Caillette dont les ravins, âprement disputés, prennent le surnom de "ravins de la mort", le front ploie mais ne cède pas.

En mai, la Cote 304 et les lignes de défense du Mort-Homme et de Cumières sont emportées, mais chaque mètre perdu ou gagné l'est désormais au prix d'un terrible calvaire. Le fort de Vaux, atteint le 9 mars, pris le 7 juin, constitue alors le levier d'un coup de grâce qui doit être porté rapidement avant l'offensive franco-britannique sur la Somme. Le 23 juin, 50 000 allemands s'élancent à la conquête des dernières hauteurs devant Verdun, occupent le plateau de Thiaumont et le village ruiné de Fleury mais butent sur l'ouvrage de Froideterre. Les 11 et 12 juillet, un ultime assaut des Allemands, désormais face à l'offensive de la Somme, vient mourir sur les superstructures du fort de Souville, à moins de 4 kilomètres de Verdun, confirmant l'impossibilité d'emporter la décision. L'offensive allemande stoppée, l'initiative change de camp. Fleury est repris le 17 août et durant l'automne, l'effort de reconquête écarte le danger devant Verdun. Le fort de Douaumont est réoccupé le 24 octobre, Vaux le 2 novembre. En décembre, l'essentiel du terrain disputé depuis 8 mois a été reconquis. Mais il faudra encore deux années et l'appui des troupes américaines en 1918 pour repousser le front au Bois des Caures.

De l'Argonne à Saint-Mihiel, quatre années "sous Verdun"

Dès août 1914, la guerre se développe aux confins de la Meuse, pour contourner puis isoler le verrou que constitue la place forte de Verdun. Après la terrible mêlée de Vaubécourt-la-Vaux-Marie le 10 septembre, le repli fixe le front sur le massif-barrière de l'Argonne. Du 20 au 25, les violents combats des Hauts de Meuse aboutissent à la formation d'un saillant autour de Saint-Mihiel, coupant la Meuse et les voies de communication 30 kilomètres à l'amont de Verdun. La résistance du fort de Troyon interdit cependant tout encerclement. Durant quatre années, "cotes", crêtes et buttes enserrant Verdun sont les lieux de terribles combats. Inscrits dans le sol aux Eparges et à Vauquois, de gigantesques entonnoirs témoignent de la guerre des mines dont les explosions engloutissent hommes et tranchées. Ce n'est qu'à l'automne 1918 que deux offensives américaines desserrent cet étau, sacrifiant 120 000 "Sammies" pour la reprise du saillant de Saint-Mihiel et la maîtrise du secteur Meuse-Argonne.

Les tombes successives de Driant

Selon le compte-rendu en date du 23 mars 1916, du Chasseur Paul Coisne du 56ème B.C.P., interné au camp de Cassel et témoin des derniers instants du Lieutenant-Colonel Driant, ses derniers mots ont été : "Oh ! là, là, mon Dieu !"

Par une intermédiaire suisse, la baronne Schrotter de Wiesbaden adresse une lettre de condoléances à Madame Driant, le 16 mars 1916. Elle lui écrit plus précisément : "Mon fils, Lieutenant d'artillerie qui a combattu vis-à-vis de Monsieur votre mari, me dit de vous écrire et de vous assurer que Monsieur Driant a été enterré, avec tout respect, tous soins, et que ses camarades ennemis lui ont creusé et orné un beau tombeau (...). on va soigner le tombeau de sorte que vous le retrouverez aux jours de paix (...)". Maurice Barrès, citant cette lettre le 9 avril 1916, dans l'Echo de Paris, écrira : "Voici la lettre allemande qui clôt la vie d'un grand Français". Le souvenir du Lieutenant-Colonel Driant est hautement maintenu au musée des Chasseurs, Tombeau des Braves, qui est rattaché au service historique de l'armée de terre à Vincennes. L'histoire des tombes successives de Driant est compliquée. Après sa mort, il fut inhumé par les Allemands sur le champ de bataille. Ce n'est que le 9 août 1919 qu'il fut exhumé, identifié et enseveli de nouveau à la même place, Une nouvelle exhumation eut lieu le 9 octobre 1922, en prévision de la translation dans le monument du Bois des Caures. Celle-ci eut lieu le 21 octobre, veille de l'inauguration.

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55100
Haumont-près-Samogneux

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Village détruit d'Ornes

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Ruines de l'ancienne église avec le sol bosselé par les obus. ©TCY - GNU Free Documentation License

Quelques vestiges subsistent de ce village détruit en 1916. Une chapelle y a été érigée...

Ornes - Patois : Ioûme

 

Population :

en 1803 : 1035 habitants

en 1851 : 1316 habitants

en 1901 : 861 habitants 

 

Distances : 11 kilomètres Nord-Est de Charny sur Meuse

16 kilomètres Nord-Nord-Est de Verdun 

 

Fête patronale le 29 septembre {Saint Michel)

Fête commémorative le dernier dimanche d'Août 

 

Historique

Ce village important, considéré comme bourg, est situé au fond d'un vallon resserré par des côtes assez élevées qui séparent le bassin de la Meuse de la Woëvre, et à la naissance de l'Orne, rivière à laquelle il a donné son nom . la partie supérieure du bourg porte le nom patois de S'moûne (Somme-Orne). Il est fait mention de "Orna in Wapria" en 1015 dans le cartulaire de Saint-Vanne. Ornes, capitale de l'ancien "pagus Orninsis", était un lieu déjà considérable à l'époque mérovingienne. Il devint dans la suite une baronnie et la première des quatre pairies de l'évêché de Verdun (Ornes, Murault, Creuë et Watronville). La charte d'affranchissement de cette localité à la loi de Beaumont, donnée en 1252 par le chapitre de la Madeleine de Verdun et Jacques, sire d'Ornes et pair de l'évêché, prouve qu'à cette date la seigneurie était encore partagée entre ces derniers . plus lard, le chapitre ne posséda plus en ce lieu qu'un revenu territorial évalué en 1790 à 1 376 livres.

Il y a eu à Ornes un château féodal dont les seigneurs ont souvent tiré avantage pour inquiéter les évêques de Verdun. La "maison d'Ornes", de nom et d'armes, passée dans celle de "Nettancourt", portait : d'argent à cinq annelets de gueules posés en sautoir. Vers l'an 1563, le seigneur d'Ornes se montra ardent propagateur du protestantisme dans cette paroisse. L'évêque Psaulme dur recourir à la force armée pour obliger son feu dataire à renvoyer un ministre de la nouvelle croyance qui desservait la chapelle de château.

Les environs d'Ornes furent, en 1587, le théâtre d'un combat sanglant, entre les troupes calvinistes de la garnison de Jametz, commandées par de Schelandre, et celles du duc de Lorraine . les secondes y furent battues et perdirent 25 hommes tués et une trentaine de prisonniers. En février 1653, eut lieu la prise du château d'Ornes par les troupes lorraines, "à la ruine et désolation des habitants dudit lieu et de beaucoup de villages des environs qui avoient réfugiés leurs biens audit château." Industries et commerces : 3 moulins, tissage de coton occupant environ 30 ouvriers, distilleries, vannerie, commerce de fruits, 2 foires : 30 août et 15 septembre Ecarts : Le moulin des Prés, moulin à 1 200 mètres d'Ornes, Les Chambrettes, ferme à 3 kilomètres. C'était autrefois un village dont l'église paroissiale dépendant de Saint Maur dès l'an 1046. (Extrait de : Géographie du département de la Meuse - H. Lemoine -1909)

En 1913, l'annuaire de la Meuse nous donne les indications suivantes

718 habitants

Boucher : M. Péridon E.

Boulanger : M. Lajoux

Buraliste : M. Remy

Charrons : MM. Bourcier - Lefèvre

Coquetiers : MM. Colson Maria - Gillet - Lelaurain - Maillot - Mouteaux Alexis - Vve Simon

Cordonniers : MM. Odin - Pricot-Paquin - Parent

Débits de boissons : Vve Bernard - MM. Cléandre Alph. - Deville-Cochenet - Legardeur - Péridon-Gille - Paul E.

Distillateurs : MM. Deville-Bertrand - Legardeur-Cochenet - Molinet V. - Rollin Z. - Lajoux Aimé

Docteur en médecine : M. Simonin H.

Epiceries-merceries : Vve Briy - MM. Cugnet-Marie - Lajoux A. - Paul-Maillot

Familistère du Nord-Est tenu par M. Genoux

Fruitiers : MM. Bertrand J. - Jacquart E.

Hôteliers : MM. Cléandre A.- Thalmé

Marchands de levure : Vve Bauert- M. Gillet

Maréchaux : MM. Désoudin - Legay

Meuniers : MM. Deville V. - Louppe

Marchands de poissons : MM. Lajoux A. 6 Mouteaux

Sellerie - Bourrellerie : M. Belloy L.

Tailleurs d'habits : Mme Charton-Lecourtier - M. Chrétien-Saintin - Humbert Eug. - Saillet A.

Fabricants de tissus : MM. Poincelet-Meunier - Rémy - Schemouder

Vannerie : M. Lajoux A.

Marchands de vins et spiritueux : MM. Bertrand-Colson - Domange

Agriculteurs - propriétaires : MM. Deville M. - Vve Férée T. - Laurent A. - Laurent H. - Lamorlette P. - Lecourtier A - Lecourtier J.G. - Lecourtier L. - Lecourtier V. - Ligier F. - Louppe L. - Gillet - Nicaise V. - Vve Simonet

Notables et rentiers : MM. Férée E. - Dormois C. - Deville M. -Lajoux H.
 

Dès le début de 1916, tous ces habitants découvrent la violence des combats modernes. Leurs biens endommagés, ils sont condamnés à l'exode. Et c'est avec au coeur l'espoir de "rentrer un jour au pays" qu'ils consentent au déchirement qu'engendre l'abandon de leur patrimoine. Car ces hommes et ces femmes sont farouchement attachés à leur terre, peu généreuse certes, ayant longtemps exigé un dur labeur mais qui n'en demeure pas moins celle de leurs racines. Dans leur misère de réfugiés, la perspective de retrouver le bonheur d'antan sera pour eux un soutien précieux.

1919 - L'après guerre

Hélas, en 1918 la réalité est toute autre, les séquelles des combats sont trop importantes, les risques d'explosion trop grands pour espérer la reconstruction. Ce paysage de désolation ne pourra plus être un havre d'accueil. Il ne leur reste rien, sinon le désarroi auquel ils vont tenter de porter remède en oeuvrant pour la reconnaissance nationale et la survie de leur commune par un moyen juridique. Aussi, font-ils pression sur les élus locaux, les parlementaires et les ministres, s'adressant même à Raymond Poincaré, meusien d'origine et Président de la République. Des mesures sont prises. Dès 1939, une loi dote chaque village détruit d'une commission municipale et d'un président dont les pouvoirs et les prérogatives sont ceux d'un maire. Suivent alors la construction, entre les deux guerres, d'une chapelle-abri et d'un monument aux morts où sont inscrits, comme dans toutes les communes de la France, le nom de leurs enfants morts pour la patrie et le texte de la citation à l'ordre de l'Armée que le gouvernement a décernée par arrêté. Trois fois par jour, l'angélus rappelle aux visiteurs que sur ce site recouvert de forêts d'où émergent les pierres levées du souvenir, des villageois vivaient aux accents de la chrétienté.

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55150
Ornes

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Village détruit de Vaux-devant-Damloup

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Vaux en 1918. Source : ECPAD

Situé au pied des champs de bataille , il tient son nom de Vaux, village détruit par la bataille de Verdun en 1916, et du village de Damloup, situé à quelques kilomètres.

Historique Vaux-devant-Damloup tient son nom des villages de Vaux et de Damloup. Vaux tire son nom de sa position dans une gorge formée par des côtes élevées et couvertes de bois, sur le ruisseau de "Vaux" qui a des sources nombreuses en amont du village et va se jeter dans l'Orne. Avant la Révolution, cette localité était terre du chapitre de la cathédrale de Verdun, sous l'ancienne justice seigneuriale des chanoines. Damloup fut mentionné pour la première fois dans une bulle du pape Léon IX en 1049, sous le nom de Domnus Lupus (ou Dominus Lupus), tirant son nom de son saint-patron Saint-Loup, fêté traditionnellement le premier dimanche d'Août. L'église Saint-Loup fut construite en 1766. Durant la Première Guerre mondiale, Damloup fut victime de la bataille de Verdun de 1916, de part sa position au pied des Champs de bataille, particulièrement du fort de Vaux. Le village fut totalement détruit. Après la guerre, on se demanda s'il fallait compter Damloup parmi les 9 villages détruits, mais la persistence de la population revenue de l'exode a gagné : le village fut reconstruit quelques mètres plus bas qu'auparavant, de même que l'église Saint-Loup, en 1928.

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Adresse

55400
Vaux-devant-Damloup

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Village détruit de Louvemont

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Reconnaissance aérienne - Photo : collection Marc Vermot-Desroches. Source : Site Escadrille C53 - SPAbi 53

Le village a été détruit par les combats de la guerre 14/18 et n'a pas été reconstruit. La Côte-du-Poivre, resta toujours aux mains des Français...

Historique

Lupinus-Mons (1041 ), Lupemons (1047), Lovus-Mons (1049), Lovonimons (1100), Lovemont (1242), Loupvemont, (1642), Louvemont puis Louvemont-Côte-du-Poivre (1922) Patron : St-Pierre-ès-Liens : 1er août

Un village très ancien

Le village est situé à 11 km au nord de Verdun à la naissance de la fontaine de Louvemont qui se perd dans les terres avant d'arriver à la Meuse. Il comprend deux fermes isolées : Mormont et Haudromont. Situé sur une voie antique d'ordre inférieur, le site existait déjà à l'époque gallo-romaine (2e siècle). Une église construite au Xl° siècle fut consacrée à St-Pierre par un évêque romain nommé Azon. En 1265, Robert de Milan, évêque de Verdun, affranchit le village. Au XVII° siècle est érigé le choeur d'une nouvelle église, la nef et le clocher viendront en 1778. Le village est organisé en étoile : plusieurs rues convergent vers une place où se situent la mairie-école entourée du cimetière. Au XIX° siècle, la population du village atteint son plus haut niveau en 1846 (300 hbts), puis régresse régulièrement.

183 habitants en 1914

L'annuaire de la Meuse indique à la veille de la guerre :

  • Agriculteurs-propriétaires : Beaumont E., Boulanger M., Colson E., Colson J., Louis C, Legendre E., Legendre M., Mazuet M., Mouteaux L, Siméon E.
  • Aubergiste : Lelorrain, Trouslard, Véry
  • Buraliste : Véry Boulanger: Colson
  • Epicier : Trouslard.
  • Nouveautés: Ligony
  • Serruriers : Jacquemin, Péridon, Véry
  • Notable et rentier : Geoffroy F.
  • Préposé forestier : Hargé
  • Maire, délégué cantonal et membre de la chambre consultative d'agriculture : Beaumont
  • Maire adjoint : Lefèvre A.
  • Instituteur : Bourguignon
  • Curé : Abbé Jullot (paroisse de Beaumont)

Cinq jours d'une bataille effroyable

Après la bataille des frontières (août 1914), le front se situe à 6,7 km du village, au nord de Beaumont. Pour les habitants, le lendemain est incertain, ils vivent au son du canon. La circulation des civils est restreinte, tout déplacement nécessite un laisser-passer. En octobre 1914, une poussée française éloigne de quelques kilomètres le front qui se stabilise.
Pourtant, début 1916, la tension monte. Les Allemands vont attaquer. Mais où ? Quand ? Avec les premiers beaux jours sans doute. Le 12 février, l'autorité militaire donne l'ordre aux habitants d'évacuer Louvemont dans les 24 heures. La préfecture de la Meuse a des difficultés pour trouver des points de chute à ces nouveaux réfugiés. Le 21 février 1916, dès 6h 30, Louvemont subit un bombardement terrible. Après la chute du Bois des Caures, de Beaumont, d'Ornes, le Colonel Bourgues croit le village perdu dès le 24. En fait, les défenseurs de Louvemont résistent jusqu'au 25 au soir : «Le village était un enfer . à des intervalles de quelques minutes, on voyait le tir de l'artillerie allemande s'allonger et une vague d'assaut s'élancer en avant. Les défenseurs sortaient aussitôt à la baïonnette, et tout se perdait dans la fumée et la neige qui commençait à tomber très fine. Quelques instants plus tard, la même scène recommençait.»

Près de dix mois pour la reconquête

Pendant des mois, des combats acharnés se livrent dans le secteur : la côte du Poivre est réoccupée, puis reperdue. Les 15 et 16 décembre 1916, enfin, le général Mangin avec quatre divisions, fait un bond en avant de Vacherauville au bois d'Hardaumont . les Allemands abandonnent définitivement la Côte du Poivre, Louvemont et Bezonvaux en ruines.

1919 - L'après guerre Le bonheur de la paix ... La désolation du retour

L'Armistice signé, les réfugiés n'ont de cesse que de retrouver leur maison. Hélas, les 825 ha du village, totalement détruit, sont classés en zone rouge : impossibilité absolue pour quiconque de réinvestir les lieux, «risque d'explosion», «le sol est empoisonné». La totalité de la commune est plantée d'épicéas. Les habitants, éparpillés, sont relogés dans des baraques provisoires en bois... avant de pouvoir reconstruire une maison. En 1922, les habitants peuvent enfin se rendre à la perception de Bras pour être payés des réquisitions militaires subies durant la guerre : vache sur pied, foin, bois,... A cette date, la gestion municipale se fait encore de Rigny-la-Salle près de Vaucouleurs.

Pour le souvenir

Le 9 septembre 1920, Louvemont est cité à l'ordre de l'armée par André Lefèvre, Ministre de la guerre. Le 4 mai 1930, Louvemont inaugure un monument à ses morts. En présence de MM. Remy, adjoint au maire de Louvemont, Colson, représentant les anciens combattants, Victor Schleiter, député-maire de Verdun, de l'abbé Bonne, curé de Bras et de la population de Louvemont venue de tous les points de la région. Un hommage de ceux qui restent aux milliers d'hommes tombés sur ce territoire, aux enfants du pays -Boulangé Joseph, Colson Emile, Colson Joseph, Lefèvre Georges, Legendre Jules, Siméon Ernest, Simon Jules, Trouslard-, ainsi qu'aux deux civils, -Jacquemin Céline et Caillas Victor-, qui avaient refusé de quitter leur village. Le 31 Juillet 1932, la chapelle de Louvemont est inaugurée. Située sur l'emplacement de l'église rasée, elle veille sur l'ancien cimetière dont la plupart des tombes n'ont pu être retrouvées. La chapelle est ornée de deux oeuvres de Lucien Lantier.

Un projet pour resituer le village dans cet écrin de verdure

Grâce à l'O.N.F., la Communauté de Communes du Verdunois, au S.l.V.O.M. des villages Détruits en 1916, à la Commission Municipale de Louvemont, et au fond F.E.O.G.A., diverses réalisations permettent aux visiteurs d'imaginer ce que fut Louvemont.

  • Une double rangée de tilleuls et d'érables» figurent l'accès au coeur du village depuis la route d'Ornes, reconstituée à l'aide de pierres issues des ruines du village, la fontaine à deux bacs s'écoule comme autrefois
  • Derrière le mur de la chapelle, deux lignes de frênes rappellent la Grande Rue,
  • Des pierres matérialisent la mairie-école,
  • Enfin les ifs et des tuyas géants soulignent le monument aux morts sur un fond de plantations forestières.
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Infos pratiques

Adresse

55100
Louvemont-Côte-du-Poivre

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Accessible toute l'année

Le monument américain de Montfaucon-Argonne

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Vue générale. ©Mairie de Montfaucon

La butte de Montfaucon dominait tout le pays avoisinant et offrait un excellent observatoire que les Allemands occupaient depuis les premiers jours de Septembre 1914...

Montfaucon d'après E. Pognon, historien de Montfaucon 1885

L'antique collégiale domine tout le bourg en forme de magnifique couronnement... Sur un plan parallèle s'élève la masse imposante de l'Hospice... Les maisons s'étagent tout alentour de ces deux monuments sur le penchant de la colline. Cet ensemble de constructions est noyé dans un océan de verdure et d'arbres fruitiers.

 

Contexte historique

Ce monument commémore le succès de l'offensive américaine dite "Meuse-Argonne", qui fut la dernière opération d'envergure menée lors de la Première Guerre mondiale entre le 26 septembre et le 11 novembre 1918 au nord et au nord-ouest de Verdun.

Ce fut l'engagement le plus important jamais entrepris par le corps expéditionnaire américain, l'American Expeditionary Force (AEF). Les forces américaines étaient composées de dix divisions de la 1re Armée, commandées initialement par le général John Pershing. En face d'elles se trouvaient des troupes allemandes dont la plus significative était la Ve armée commandée par le général Georg Von der Marwitz.

L'attaque démarre en Argonne le 26 septembre 1918. Après des débuts prometteurs, elle s'interrompt jusqu'au 14 octobre, pour permettre une réorganisation des forces américaines engagées, qui sont désormais scindées en deux armées.

À la reprise de l'offensive, les Américains progressent entre la Meuse et la Moselle tout en se heurtant à des renforts allemands de plus en plus importants.

Début novembre, la troisième phase est enfin couronnée de succès avec le percement des défenses allemandes, qui permet à la 4e armée française de traverser l'Aisne. Les Allemands lâchant prise, la vallée de la Meuse est libérée et Sedan tombe le 6 novembre. La signature de l'Armistice met fin aux opérations.

Les Américains connurent des pertes sensibles durant cette série d'engagement : plus de 26 000 soldats furent tués, près de 100 000 blessés.

Le monument

Soucieux de conserver le souvenir de cette bataille, les Américains s'engagèrent dans la Meuse en participant à la reconstruction des infrastructures civiles (écoles, mairies…).

Ils érigèrent aussi des stèles dont certaines sont impressionnantes. Celle de Montfaucon appartient à cette catégorie.

Ce monument a été érigé par la Commission des monuments de guerre américains, une agence gouvernementale des Etats-Unis d'Amérique qui en assure également l'entretien.  C'est le site de l'ancien village de Montfaucon qui, détruit pendant la Première Guerre mondiale, fut ultérieurement reconstruit à quelques centaines de mètres à l'ouest. Juste derrière le monument subsistent les ruines de l'église de Montfaucon. Il reste très peu de l'ancien village. Point culminant entre la Meuse à l'est et la forêt d'Argonne» à l'ouest, cette colline fut la scène de nombreuses batailles sanglantes au cours de l'histoire.

L'architecte du mémorial est le new-yorkais John Russel Pope. Financé par des capitaux américains, le monument fut achevé en 1933. Il fut inauguré le 1er août 1937  par le Président de la République française, Albert Lebrun. Le président américain, Franck D. Roosevelt prononça aussi à cette occasion, depuis Washington, un discours qui fut retransmis en direct.

Le monument, d'une hauteur totale de 60 mètres, est surmonté d'une statue symbolisant la liberté. elle fait face à la ligne de front de la Première Armée américaine au matin du 26 septembre 1918 lorsque l'attaque débuta. Les visiteurs peuvent accéder à la plate-forme d'observation (les heures d'ouverture sont affichées à l'extérieur) d'où l'on jouit d'une vue magnifique sur la quasi-totalité du terrain conquis lors de cette offensive qui fut la plus grande bataille de l'histoire américaine de l'époque. La construction et l'entretien de ce monument sont sous la responsabilité de la Commission des monuments de guerre américains, une agence, gouvernementale des Etats-Unis. La libre disposition du terrain fut concédée, à perpétuité, par le peuple français. Vous pouvez obtenir de plus amples renseignements au bureau d'accueil des visiteurs près du parking, ou auprès du Surintendant du cimetière américain de Meuse-Argonne, situé à Romagne-sous-Montfaucon, à environ 9 km au nord de ce monument.

Le monument est situé à 11 km du cimetière américain de Romagne-sous-Montfaucon.

Le cimetière

Le cimetière américain (World War I Meuse-Argonne Americain Cemetery and Memorial) est situé à l'est de la commune de Romagne-sous-Montfaucon. C'est le plus grand cimetière américain d'Europe puisque les restes de 14 246 soldats  y reposent, la plupart décédés lors de l'offensive "Argonne-Meuse".

Derrière les immenses rangées de pierres tombales, une chapelle couronnée apparait, dont l'intérieur est décoré de vitraux figurant les insignes des unités américaines. Les drapeaux des nations alliées sont disposés derrière l'autel.

La carte des opérations ainsi que les noms des 954 disparus américains figurent sur des loggias commémoratives logées sur les côtés de la chapelle.

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Infos pratiques

Adresse

55270
Montfaucon-d'Argonne

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Accessible toute l'année

Village détruit de Haumont

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Chapelle et Monument aux morts. Source : Trekking en Meuse

21 février 1916 à 16 heures, enfin, les allemands attaquèrent Haumont. Ceux de nos survivants se redressèrent pour les contenir et arrêter la manoeuvre enveloppante...

Historique

Haumont près Samogneux : village très ancien, remontant au premier siècle de notre ère. Les Gaulis y avaient consacré un autel au Dieu Soleil, et les Romains y établirent un camp retranché. Comme son non l'indique, Haumont est situé vers le sommet d'une côte assez élevée, à droite de la Meuse, et d'où l'on jouit d'une belle vue. Le lieu-dit "Le Soleil" au point culminant du territoire dans le bois communal, contenait un autel gaulois dédié au soleil. Les Romains englobèrent cet autel dans un camp retranché dont les levées de terre sont encore apparentes. On voit, le long des chemins d'Anglemont et de Flauveau, au-dessus du village, les grosses pierres qui, dans le temps des anciens, aidaient aux cavaliers à monter à cheval.

Le sol a restitué nombre d'objets antiques, armes en silex et en fer, monnaies, statuettes, ex-voto en bronze, etc... Pendant la période carolingienne, le camp romain et ses abords prirent le nom de "Beuse" (allemand = mauvais) de la famille germano-gauloise des BOZON, qui possédait le massif du Haumontois, de Bezonvaux à Dun. Haumont fut ruiné pendant la Guerre de Trente Ans. Les seigneurs de cette localité étaient les abbés de Saint-Vanne et le Chapitre de la cathédrale de Verdun.

1914

Le village de Haumont fut évacué le 25 août 1914. Sa population civile dispersée vers l'intérieur du pays. Fin septembre 1914, le front se stabilisa dans cette région laissant Brabant et Haumont à l'intérieur des lignes françaises. Le secteur était relativement calme dans cette région de la rive droite de la Meuse, la rive gauche était plus agitée, notamment vers le ruisseau de Forges. Haumont fut cependant bombardé en 1915. Le dimanche 7 février 1915, l'église d'Haumont était sérieusement touchée. Voici ce que le Caporal Maurice Brassard du 56ème B.C.P. écrivait: (Extrait de "Verdun 1914-1918" par Jacques Pericard - page 31) Dimanche 7 février 1915, l'église d'Haumont a été bombardée, sinistre tableau, un obus a déchiqueté la chaire, des éclats de bois, de fer et de fonte ayant volé partout, plus de vitraux, six bancs sont arrachés, le devant de l'autel de Saint-Hubert est émietté, son cerf décorné voisine à terre avec sa crosse. Un lustre en cuivre, des hampes, diverses draperies de bannières, des bouquets métalliques et des débris de toutes sortes : verre, bois, plâtre. Partout, sur les bancs, sur le parquet, un amas de toutes ces choses, au milieu d'une épaisse couche de poussière. Un morceau de bois est allé se ficher dans la toile de la XII0 Station du chemin de la Croix, meurtrissant le corps du Christ d'une sixième plaie. Quant à l'harmonium, il est aplati contre le mur.

Le 20 février 1916, lorsque les Allemands commencèrent la préparation de l'attaque sur Verdun, avec la fureur que l'on sait, un combat décisif allait s'engager, surtout lorsque les opérations s'étendirent ver la Woëvre et gagnèrent la rive gauche. Le feu incessant était perçu à plus de 100 km, comme un roulement de tonnerre ininterrompu et s'amplifiant au cours des mois suivants. Le 21 février 1916 à 7 heures du matin, il faisait à peine jour et la neige tombait drue. L'infanterie allemande passe à l'attaque du bois d'Haumont à l'Herbebois. (quelques récits extraits du livre "Verdun" de Jacques Pericard, récits du Colonel Grasset et de l'ouvrage du Lieutenant-Colonel Rousset dans "La guerre au jour le jour") Le village de Haumont est défendu par les fantassins du 362° R.I., commandés par le Lieutenant-Colonel Bonviolle. Les fantassins d'Haumont égalèrent les Chasseurs du bois des Caures. Dès le début de l'attaque du 21 février 1916, les Allemands concentrèrent leur feu d'artillerie sur Haumont qu'ils soupçonnaient d'être un de nos centres de résistance, ils arrosèrent avec une abondance inusitée tous les passages, les ravins, les carrefours qui pouvaient nous servir. La puissance était telle que, peu à peu, nos lignes avancées fléchirent et, que, vers 18 heures, le bois d'Haumont commença d'être envahi. A 16 heures, enfin, les allemands attaquèrent Haumont. La valeur d'un bataillon déboucha en trois colonnes à la fois, par le Nord, le Nord-Ouest et l'Est. Ceux de nos hommes qui survivaient se redressèrent pour les contenir et arrêter la manoeuvre enveloppante. Les mitrailleuses intactes entrèrent en jeu par des feux continus, fauchant les rangs ennemis.

1919 - L'après guerre

Chaque année, dans la chapelle, le 3° dimanche de septembre, une messe est célébrée suivie d'une cérémonie au monument aux morts en souvenir de nos ancêtres qui ont vécu en ces lieux, en souvenir de nos parents qui ont tout perdu, maisons et terres pour défendre la Patrie en danger, en souvenir des valeureux soldats tombés au Champ d'Honneur et ensevelis dans les ruines de notre village. Tous ces Héros qui ont donné leur vie pour que VIVE LA FRANCE en toute Liberté. En 1920, le village de Haumont fut classé dans la zone dite rouge. Neuf villages y étaient inclus (certains revivent et ont des habitants). Haumont a été interdit de toute reconstruction pour les raisons suivantes :

  • 1° - Quantité d'explosifs de toutes natures dont le sol en est encore truffé donc dangereux (on en retrouve encore de nos jours).
  • 2° - Pollution des sources dues aux cadavres enfouis dans le sol (hommes, chevaux).
  • 3° - Risques encourus sur des terres ypéritées ou polluées.

En 1920, une commission de trois membres nommés par Monsieur le Préfet, gère la Commune, investie de la plénitude des attributions des Maires et des Conseilleurs Municipaux (Loi du 18-10-1919).

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Adresse

55100
Haumont-près-Samogneux

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Accessible toute l'année

Village détruit de Bezonvaux

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Destruction du village. Source : Great War Forum

Février 1916, pris entre l'attaque allemande qui visait le fort de Douaumont et le retrait volontaire de la Woèvre, le village ne pouvait être conservé...

Le village de Bezonvaux se trouvait au pied des Côtes de Meuse. Au mois de Février 1916, pris entre l'attaque principale allemande qui visait le fort de Douaumont et le retrait volontaire de la Woèvre, il ne pouvait être conservé.

Par la suite, sans qu'il ait possédé un intérêt stratégique particulier, il resta cependant dans la zone des combats et disparut peu à peu sous les bombardements.

 

Population en 1803 : 199 habitants

en 1851 : 317 habitants

en 1901 :173 habitants

Distances : 10 kilomètres Est-Nord-Est de Charny sur Meuse

16 kilomètres Nord-Nord-Est de Verdun

Bureau de poste : Ornes

Perception de Maucourt annexe d'Ornes

Fête patronale, le 1er septembre (Saint Gilles)

 

Bezonvaux est un village bâti au fond d'une vallée environnée de côtes couronnées de bois, et à la naissance du ruisseau dit de Bezonvaux, sous-affluent de l'Orne. Cette localité a été autrefois beaucoup plus peuplée qu'elle ne l'est aujourd'hui.

En août 1252, la Neuveville à Besonval fut affranchie avec Beaumont et Douaumont. Plus tard, ce fut une seigneurie considérable relevant des ducs de Bar. Après avoir longtemps dépendu de la châtellenie de Saulcy, Bezonvaux fit partie de celle d'Etain. Il fut aussi le chef-lieu d'une prévôté de même nom, ressortissant à la cour souveraine de Nancy . cette prévôté était composée de Beaumont, Bezonvaux et Douaumont.

Vers 1750, la population état de 20 habitants chefs de famille. Le baron de Coussey et les dames de Juvigny en étaient alors seigneurs. En 1789,l'abbesse de Juvigny avait la haute seigneurie et toutes les dîmes.

Industries : apiculture, céréales, animaux de ferme. (Extrait de Géographie du département de la Meuse - H. LEMOINE-1909)

 

En 1913, l'annuaire de la Meuse nous donne les indications suivantes :

149 habitants - Superficie : 923 hectares

Ecarts : Muraucourt, ferme à 600 mètres, 8 habitants . Le moulin, à 150 mètres, 4 habitants Aubergistes : M. Nivromont - Vve Remoiville Apiculteurs : MM. Richard - Godfrin - Nivromont (maire) - Savion Pierre Buraliste : M. Nivromont Charpentiers : MM. Grenette E. - Grenette A. Dépôt de pain : M. Nivromont Epicerie : M. Nivromont Lingère : Mmes Lamorlette - Trouslard Marchand de porcs : M. Léonard Marchand de moutons et vaches : M. Féré G. Agriculteurs - propriétaires : MM. Mathieu E. - Vve Trouslard-Mathieu - Trouslard E. Notables et rentiers : MM. Gabriel N. - Lamorlette P - Savion P. - Wyns J.B. Châtelaine : Mme Vve Trouslard.

 

Bezonvaux dans la guerre de 1914-1918

En septembre 1914, le front dans cette région est tenu par la 67ème division . Ornes, Vaux, Abaucourt sont dans nos ligne. A la fin de l'année 1914 et en 1915, l'ennemi qui occupe les jumelles d'Ornes, bombarde sporadiquement le village de Bezonvaux. Cette situation perdure jusqu'à la date de I'attaque du 21 février 1916.

A la date du 24 février 1916, Ornes est resté en dehors de la bataille, mais depuis 7 heures du matin, le village subit des attaques incessante . massé vers 17 heures sur la route d'Ornes aux Chambrettes, l'ennemi se déploie face au village, à cheval sur cette route. A 18 heures se voyant serré de trois côtés, le commandant de la garnison évacue Ornes et rallie Bezonvaux . là se tient le 44ème RI qui s'est rétabli sur le front de Bezonvaux, bois de Maucourt. L'abandon de !a Woëvre fait apparaître I'ennemi sur la route Bezonvaux chemin de Douaumont et grâce au tirs de barrage qui isolent le village, son infanterie progresse . les défenses improvisées tombent une a une. 25 février 1916, le 4ème B.C.P. et le 44ème RI résistent désespérément dans le village. Vers 17 heures, sous l'effort ennemi qui redouble, les lignes craquent, et c'est pied à pied que le bataillon défend le village. Le cercle de l'ennemi s'est peu à peu resserré et à la tombée de la nuit, après que les défenseurs ont presque tous succombé, Bezonvaux est investi. Le même jour, le fort de Douaumont est pris. Les troupes françaises se replient sur Fleury.

De mars à juillet, les troupes allemandes animées par une volonté de fer, vont tenter de franchir les hauteurs qui les séparent de Verdun. Cette progression plus lente que celle prévue par leur état-major va se stabiliser à partir de la mi-juillet. Il faut noter qu'à ce moment, le front de la Somme monopolise les réserves en hommes et en munitions.

Dès le début de 1916, tous ces habitants découvrent la violence des combats modernes. Leurs biens endommagés, ils sont condamnés à l'exode. Et c'est avec au coeur l'espoir de"rentrer un jour au pays" qu'ils consentent au déchirement qu'engendre l'abandon de leur patrimoine. Car ces hommes et ces femmes sont farouchement attachés à leur terre, peu généreuse certes, ayant longtemps exigé un dur labeur mais qui n'en demeure pas moins celle de leurs racines.

Dans leur misère de réfugiés, la perspective de retrouver le bonheur d'antan sera pour eux un soutien précieux. Hélas, en 1918 la réalité est toute autre, les séquelles des combats sont trop importantes, les risques d'explosion trop grands pour espérer la reconstruction. Ce paysage de désolation ne pourra plus être un havre d'accueil. Il ne leur reste rien, sinon le désarroi auquel ils vont tenter de porter remède en oeuvrant pour la reconnaissance nationale et la survie de leur commune par un moyen juridique. Aussi, font-ils pression sur les élus locaux, les parlementaires et les ministres, s'adressant même à Raymond Poincaré, meusien d'origine et Président de la République.

Des mesures sont prises. Dès 1919, une loi dote chaque village détruit d'une commission municipale et d'un président dont les pouvoirs et les prérogatives sont ceux d'un maire. Suivent alors la construction, entre les deux guerres, d'une chapelle-abri et d'un monument aux morts où sont inscrits, comme dans toutes les communes de la France, le nom de leurs enfants morts pour la patrie et le texte de la citation à l'ordre de l'Armée que le gouvernement a décernée par arrêté. Trois fois par jour, l'angélus rappelle aux visiteurs que sur ce site recouvert de forêts d'où émergent les pierres levées du souvenir, des villageois vivaient aux accents de la chrétienté.

Le 24 octobre, le Général Mangin lance une attaque admirablement montée qui nous rend Thiaumont, le fort et le village de Douaumont ainsi que le village et la batterie de Damloup. Quelques jours plus tard, nos troupes entrent dans le fort de Vaux que l'adversaire vient d'évacuer. Le succès remporté par cette opération et, aussi son caractère incomplet, amènent les chefs militaires français à envisager de renouveler une telle attaque à objectif limité sur un front d'une dizaine de kilomètres, la date arrêtée étant le 15 décembre.

Les communications avec l'arrière sont rétablies et les travaux nécessaires à la mise en place d'un nombre suffisant de pièces réalisée, une formidable préparation d'artillerie est déclenchée à compter du 10 décembre sur les positions allemandes. Le jour prévu à 10 heures, les troupes françaises montent à l'assaut des lignes adverses de Vacherauville à Eix. Elles sont composées de quatre divisions, parmi les meilleures . d'ans l'ordre, les 126ème, 38ème, 37ème et 133ème. En particulier, partis de l'Est du fort de Douaumont, trois régiments prestigieux, les 2ème et 3ème zouaves ainsi que le 3ème Tirailleurs algériens constituant l'infanterie de la 37ème division, progressent toute la journée à travers les réseaux de fils de fer barbelés et te terrain boueux, dans la neige et le front. Beaucoup de combattants ont les pieds gelés. Le 16 à 2 heures du matin, l'attaque reprend. L'objectif est de s'emparer de Bezonvaux. Après s'être rendus maîtres des points clés que sont l'ouvrage de Liubeck et la tranchée de Kaiserslautern, les assaillants font, au cours de leur progression, une ample moisson d'allemands. Puis les zouaves font leur jonction avec les chasseurs du 102ème bataillon appartenant à la 133ème division. Ces braves sont parvenus la veille aux lisières du village . cependant, l'importance numérique des défenseurs et l'organisation des ruines a bloqué leur avance. Pour finir, en dépit d'une erreur de l'artillerie française et d'un violent bombardement allemand, les français nettoient complètement Bezonvaux de ses occupants précédents.

L'attaque ne dépasse pas l'objectif fixé et, dans ce secteur, le front va se stabiliser pour les deux années à venir. Le souvenir de cette journée du 16 décembre 1916 caractérisée par la présence côte à côte de soldats habillés et équipés les uns en kaki-moutarde, les autres en bleu-horizon et bleu foncé est immortalisé par la représentation qu'en donne le vitrail de la chapelle. De ces combats, les chasseurs du 102ème B.C.P. y gagneront de compléter leur surnom habituel pour devenir les "vitriers de Bezonvaux". Quant à la ligne sur laquelle les allemands se maintiendront jusqu'à l'armistice du 11 novembre 1918, elle a été matérialisée, après la guerre, par la borne casquée implantée sur le bas côte de la route départementale qui traverse le village détruit, mort pour la France.

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Adresse

55100
Bezonvaux

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Village détruit de Beaumont en Verdunois

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Chapelle du village détruit de Beaumont. Photo Office de Tourisme de Verdun

A l'emplacement du village s'élève une chapelle devant laquelle se trouve un monument au village détruit.

Beaumont aurait été fondé en 324, à la fin de l'époque gallo-romaine . d'où son premier nom "super fluvium orna" (au-dessus de la rivière Orne). Le village s'appela par la suite successivement : Bellusmons - Blermont - Byaumont et finalement Beaumont.

Au début du Moyen-Age, l'abbesse de Juvigny-sur-Loison avait des droits de haute seigneurie sur Beaumont, les habitants lui versaient la dîme. En août 1252, Beaumont fut affranchi par le comte de Bar et l'abbesse de Juvigny. En 1635 et 1636, pendant la Guerre de Trente Ans, Hongrois, Polonais et Suédois ravagèrent la région incendiant les villages/massacrant les habitants. La population de Beaumont trouva refuge au château-fort d'Ornes où une épidémie de peste se déclara faisant 430 morts dont 22 de Beaumont.

Vers 1700, Beaumont fut érigé en cure par Monseigneur de Béthume, évêque de Verdun. La première église construite au milieu du cimetière fut remplacée par une autre en 1786-1787, édifiée à l'emplacement de l'actuel monument aux morts de 1914-1918, au centre du village. Par la suite, Beaumont connu deux invasions, la première, prussienne en 1815, la seconde, allemande en 1870 où un régiment de cuirassiers blancs fit son entrée dans le village, le 24 août 1870.

Beaumont est située à 15 km au nord-est de Verdun la superficie de son territoire et de 787 hectares. En 1911, il y était recensé 186 habitants.

Le village de Beaumont fut évacué en septembre 1914, sa population se réfugia dans le midi de la France.

De la mi-août à la mi-octobre, Beaumont se trouva entre les deux lignes : un no man's land profond de 6 à 7 kilomètres allant de Louvemont à la région boisée au nord du village.

Début octobre, le clocher de l'église fut détruit par l'artillerie allemande.

A la mi-octobre, les troupes françaises occupèrent une ligne jalonnée par la corne nord du bois des Caures, le bois de Ville et le hameau de Soumazannes. Le territoire de la commune était alors tout entier en zone amie et ce jusqu'en février 1916.

Attaque et prise de Beaumont - 24 février 1916 Cette quiétude relative fut soudainement rompue le 21 février 1916. Le bois des Caures, tombé malgré l'héroïque résistance de ses chasseurs, le colonel DRIANT veut retraiter sur Beaumont probablement par l'ancienne route de Flabas qui débouche sur Gobi (territoire de Beaumont). Les colonnes, à la sortie du bois de Champneuville sont assaillies par le feu croisé des mitrailleuses ennemies. Le colonel, à l'arrière garde, est frappé à mort . mais des fragments de sections réussissent à atteindre Beaumont dont ils renforcent la garnison. Le 24 février, l'aube se lève sur cette journée cruciale.

Le ciel est gris, la neige recouvre le sol, le froid est vif, la bataille pour Beaumont va commencer. Dans le village, les éléments de deux régiments français (4 compagnies) font face à des attaques répétées. A mesure que les troupes du 18ème Corps Allemand pénètrent dans le village, elles sont fauchées par des mitrailleuses tirant des soupiraux des caves spécialement aménagées. Les formations ennemies, particulièrement denses, s'avancent avec une telle rapidité, chaque vague passant celle qui la précède, qu'elles semblent littéralement happées par nos armes automatiques, les pertes des assaillants sont extrêmement lourdes. Les allemands recommencent alors le bombardement systématique du village. Cependant lorsqu'ils reprennent leurs assauts, ils trouvent encore une résistance à leur progression. Mais la lutte est trop inégale, quelques éléments parviennent à décrocher et à gagner Louvemont. Ainsi tomba Beaumont dans l'après-midi du 24 février 1916.

A 18 heures, le même jour, près du Joli-Coeur, la lutte continuant dans le bois, silencieuse, à la baïonnette et au couteau. A l'ouest, les débris d'une compagnie maintenait difficilement l'ennemi qui cherchait à déboucher de la crête d'Anglemont. Tout à coup, un fort parti allemand sort de Beaumont par la rue du moulin en poussant des hourras et atteint la roule nationale, cette fois la retraite est coupée. Le chef de bataillon Eugène Peyrotte rallie quelques débris de compagnies, une soixantaine d'hommes, fait sonner la charge par un clairon encore valide et, par le chemin d'Anglemont se jette à la tête de cette poignée de braves au devant de l'ennemi. Contre toute attente, l'ennemi s'arrête.

Surpris, il ne tir même pas, il reflue . bien mieux, ignorant le degré d'épuisement des nôtres, il ne renouvellera pas sa tentative, ce qui permit de garder ouvert le chemin de la retraite. Ce n'est pourtant que sur ordre, le 25 février à 2 heures du matin que les survivants du 2ème Bataillon du 60ème RI regagneront la côte du Poivre par la prairie de Vaux, le ravin de Vacherauville et le bois Grillot.

"Reconquête partielle de Beaumont - Août 1917 Dans le secteur de Beaumont, l'attaque française fut menée par le 32ème Corps d'Armée comprenant 4 divisions d'infanterie.

Du 20 au 26 août, le village transformé en une redoutable forteresse par l'ennemi, fut l'objet d'un bombardement ininterrompu.

Le 26 août, deux régiments, le 154ème RI et le 155ème RI attaquent mais ils ne peuvent s'emparer de Beaumont qui reste entre les mains de l'ennemi.

Le 2 septembre, une dernière offensive française ne parvint pas à reprendre le secteur de Beaumont. Beaumont a été occupé par l'armée américaine dans les premiers jours de novembre 1918.

1919 -L'après guerre

Beaumont fut déclaré "zone rouge" . c'est à dire : interdiction de reconstruction du village et de remise en culture des terres.

En 1920, une commission municipale est nommée par le Préfet.

En 1925, un monument est édifié à la mémoire des enfants de Beaumont morts pour la France.

Par la suite, pour honorer la mémoire des ancêtres et pour apporter un nouvel hommage aux enfants du pays morts au champ d'honneur, l'intérieur du cimetière fut nivelé, ses murs furent relevés et un monument y fut érigé où sont gravés le texte de la citation à l'ordre de l'armée de la commune ainsi que les noms de nos morts à la guerre.

En 1932-1933, fut construite la chapelle.

En 1932, il fut décidé que chaque année, le 4ème dimanche de septembre, jour de la fête patronale (La Saint Maurice) "les anciens habitants et leur famille se réuniraient en ces lieux pour honorer leurs morts et respirer l'air du pays natal", tradition qui se perpétue ...

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Infos pratiques

Adresse

55100
Beaumont-en-Verdunois

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Accessible toute l'année

Les sites du Musée national de la Marine,

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Collection - Palais de Chaillot. © MnM/A.Fux

Établissement public national placé sous la tutelle du ministre des Armées. Site officiel : www.musee-marine.fr

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Réouverture du musée national de la Marine | Paris

OBJECTIF MER : L’OCÉAN FILMÉ
Exposition du 13 décembre 2023 au 5 mai 2024

- Article -
Le musée de la Marine reprend la haute mer

Consulter l'offre pédagogique des musées (Première Guerre mondiale) >>>  musée marine

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Histoire et vocation

Héritier des salles historiques des arsenaux, des grandes collections de Paris, de Versailles et de la salle des travaux pratiques de l’école des ingénieurs constructeurs, le musée national de la Marine est à la fois musée d’art et d’histoire, de sciences et de techniques, d’aventures humaines et de traditions populaires, un centre de culture maritime ouvert au plus large public. Il a vocation d’être la vitrine et le conservatoire patrimonial de toutes les marines.

Avec le musée de la Flotte de Saint-Pétersbourg, il partage le privilège d’être l’un des deux plus anciens musées maritimes du monde par l’importance et la diversité de ses collections.

Conscient du rôle pédagogique essentiel qu’il doit jouer pour accueillir les générations futures, il envisage une présentation totalement renouvelée de ses galeries permanentes d’ici quelques années.

Diffusion et partage des connaissances maritimes

Autour de ses collections permanentes, grands modèles d’arsenaux, tableaux dont la série des ports de Vernet, d’objets témoins des activités maritimes, et par ses expositions temporaires, le musée national de la Marine sensibilise le public au fait maritime.

Fort de deux bibliothèques à Paris et à Rochefort (50 000 ouvrages), d’un fonds documentaire et d’une photothèque, il est aussi un lieu de recherche. Le musée est en liaison étroite avec des universités, avec des centres de recherche dont le CNRS avec lequel un département d’Archéologie navale a été créé en 1983. Il est membre de l’ICOM et aussi de l’International Congress of Maritime Museums ICMM.

Une collection, cinq sites

Constitué en réseau, le musée national de la Marine est présent à Paris mais aussi sur le littoral atlantique : à Brest, Port-Louis et Rochefort ainsi que sur le littoral méditerranéen, à Toulon. Cela lui permet d’entretenir des liens forts avec les cultures maritimes locales et de promouvoir une politique active d’expositions.

Paris, palais de Chaillot, Trocadéro

Dominant l’un des plus vastes panoramas de Paris, le musée national de la Marine est installé sur l’emplacement du Palais du Trocadéro (1878) dans le nouveau Palais de Chaillot construit pour l’Exposition Universelle de 1937, au cœur d’un quartier touristique de première importance.

Brest, château

À l’extrême ouest de la France, le château de Brest témoigne de son importance stratégique dans l’histoire maritime du pays. Les collections du musée retracent l’histoire de la marine et atteste des liens étroits avec la ville de Brest. La visite du château-musée permet de traverser tours et courtines, et de découvrir les magnifiques vues sur la rade, les ports de commerce et de guerre et la Penfeld.

Port-Louis, citadelle

Située sur l’Atlantique à l’entrée du goulet qui commande le port de Lorient, la citadelle de Port-Louis est un site fascinant. Le musée national de la Marine y présente une belle collection d'embarcations, d'armes et de modèles historiques. Le parcours et ses deux espaces thématiques : sauvetage en mer et trésors d’océans en font un pôle muséal de premier ordre.

Rochefort, hôtel de Cheusses et ancienne école de médecine navale

Situé dans l’hôtel de Cheusses, le musée national de la Marine est un élément clé de la compréhension de la vie maritime, témoin de l’aventure historique de l’arsenal de Rochefort.

L’École de médecine navale de Rochefort fut la première au monde et reste l’un des rares cabinets de sciences et de curiosités en Europe.

Toulon, place Monsenergue

Créé à la fin du Premier Empire, le musée national de la Marine de Toulon est installé à côté de la Tour de l’Horloge de l’arsenal. Véritable mémoire de l'arsenal de Toulon dont il conserve la majestueuse porte monumentale (1738), le musée illustre la tradition maritime en Méditerranée par une exceptionnelle collection de modèles de vaisseaux et galères.

 


Musée national de la Marine, Paris
Palais de Chaillot
17 place du Trocadéro
75016 Paris
01 53 65 69 48
contact@musee-marine.fr

 

 

 

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Infos pratiques

Adresse

Palais de Chaillot - 75116
Paris

Tarifs

Réserver un billet : https://billetterie.musee-marine.fr/content#

Horaires d'ouverture hebdomadaires

De 11h à 19h - Nocturne le jeudi jusqu'à 22h

Fermetures annuelles

1er janvier, 1er mai, 14 juillet, 25 décembre - Fermeture à 17h les 24 et 31 décembre - Fermé le mardi

La nécropole de Fleury-devant-Douaumont

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Nécropole nationale et ossuaire de Douaumont. © Kaluzko

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Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette Douaumont

Création de la nécropole

Le cimetière national de Fleury-devant-Douaumont regroupe les dépouilles de soldats morts pour la France lors des combats qui se déroulèrent dans la région de Verdun de 1914 à 1918, et principalement ceux de la bataille de Verdun. Créé en 1923, le cimetière est aménagé jusqu'en 1936. Une fois l'emplacement déterminé, dès 1923, le Service des Sépultures de guerre, avec le concours du génie de Metz, entreprit le nivellement d'une parcelle de terrain de plusieurs hectares où d'importants travaux de déblaiement avaient été réalisés pour récupérer le matériel abandonné, ainsi que de dangereuses munitions.

Le terrain aplani, on procéda à la réalisation des allées et des tombes. Dès août 1925, les corps provenant de petits cimetières autour de Verdun furent transférés dans la partie droite. En novembre, la nécropole reçut les corps exhumés du cimetière de Fleury, désaffecté. En octobre 1926, elle recueillit ceux du cimetière de la Fontaine de Tavannes. Les années suivantes, on y inhuma les corps que l'on continuait à découvrir dans la «zone rouge» -jusqu'à 500 par mois- dont plus de la moitié identifiés. La nécropole reçut aussi les corps du cimetière du bois Contant.

Conformément à la loi du 29 décembre 1915, instituant la sépulture perpétuelle au profit des militaires morts pour la France, le cimetière rassemble plus de 16 000 corps en tombes individuelles et un carré musulman comprenant 592 tombes. Sur les 1781 sépultures musulmanes réparties dans seize des nécropoles où elles sont disposées en carrés ou en rangées, les plus grands carrés sont celui de Douaumont avec 592 tombes, celui de Bras avec 254 tombes et celui de Dugny où se trouvent 201 tombes. Chaque sépulture est garnie d'une stèle dite musulmane où est gravée en arabe l'inscription « ci-gît », suivie du nom du défunt. Il existe également un carré spécial de soldats inconnus dont les corps ont été relevés récemment. Pour la Seconde Guerre mondiale, six soldats français sont inhumés.

 

Informations historiques

 La bataille de Verdun

Situé à quarante kilomètres de la frontière allemande fixée en 1871, le village de Fleury-devant-Douaumont recense, en 1913, 422 habitants. En septembre 1914, au terme de la première bataille de la Marne, la ligne de front atteint les environs de Fleury et se fige au nord de ce village. Se trouvant sur la ligne de communication entre Verdun et Douaumont, au cœur d'un important dispositif fortifié, celui-ci est, en 1915, naturellement intégré dans la région fortifiée de Verdun, soit à la convergence entre les deux armées en présence.

Le 21 février 1916, l'opération Gericht conçue par le général Falkenhayn est lancée contre les positions françaises. De février à décembre 1916, Français et Allemands vont s'affronter au cours de l'une des plus terribles batailles de l'histoire de la Grande Guerre. Dès les premiers jours de l'offensive, subissant d'importants bombardements,  le village est immédiatement évacué. Le 25 février, après la chute du fort de Douaumont, Fleury est particulièrement exposé à la pression ennemie. Située entre les ouvrages de Froideterre et de Souville cette position est alors au cœur de la défense de Verdun.

En mai 1916, le village est en ruines. Après la perte du fort de Vaux, le 7 juin, Fleury devient une des clés de la bataille pour atteindre Verdun. Des combats acharnés notamment à la grenade s'y déroulent au cours desquels la situation est des plus préoccupantes pour les Français. Entre juin et août, le village change seize fois de mains. Dans cette zone si âprement disputée où les unités engagées atteignent vite la limite de leurs forces, les Français des 128e et 130e divisions d'infanterie rivalisent d'audace contre la garde bavaroise et les unités d'élite de l'Alpenkorps. Multipliant les coups de butoirs, les Allemands ne sont plus qu'à quatre kilomètres de Verdun. Le 11 juillet 1916, les Allemands s’emparent de la poudrière de Fleury, abri à munitions creusé sous le roc à 10 m sous terre.

Toutefois, l'élan allemand s'enraye car les soldats français ont reçu l'ordre de tenir partout et de contre-attaquer toujours avec les moyens disponibles. Au prix de pertes humaines importantes, les Français s'accrochent à leurs positions et parviennent à se dégager de la pression ennemie. Finalement, les ruines du village sont définitivement reprises le 18 août par les Marsouins du régiment d’infanterie coloniale du Maroc et servent de départ aux offensives de l'automne dont l'objectif est de reprendre les forts de  Douaumont et de Vaux.

Du village et des fermes alentours, il ne reste rien. En 1918, le village de Fleury-devant-Douaumont est l'un des 12 villages du département, érigé au rang de « village meusien mort pour la France ». Citées à l'ordre de l'armée en septembre 1920, les ruines du village de Fleury sont inscrites dans la "zone rouge" et deviennent au fil du temps un haut-lieu du souvenir de la bataille de Verdun.

L’ossuaire

Inauguré le 23 juin 1929 en présence de Gaston Doumergue, Président de la République, le cimetière national est lié à la construction de l'ossuaire de Douaumont car il n’a jamais existé ici de cimetière du front au cours de la Première Guerre mondiale. Dominant cette nécropole, cet imposant monument est érigé à l’initiative de Mgr Ginisty, évêque de Verdun. Dès 1919, il est  souvent impossible d'attribuer une identité, voire une nationalité, à des centaines de milliers d'ossements retrouvés épars dans les secteurs de la région de Verdun. Mgr Ginistry, président du comité de l'Ossuaire. Ce dernier parcourut la France et le monde entier en donnant des conférences pour collecter les dons nécessaires à l'élévation du monument final.

La première pierre de l'édifice est posée le 20 août 1920 par le maréchal Pétain, président d'honneur du Comité de l'Ossuaire. Le transfert des ossements de l'Ossuaire provisoire à l'Ossuaire définitif a lieu en septembre 1927. Il est inauguré le 7 août 1932 en présence du président de la République, Albert Lebrun, de dignitaires français et étrangers et d'une foule immense d'anciens combattants, de pèlerins, de familles des morts et des disparus.

S'imposant par la noblesse et la sobriété de ses lignes, l'Ossuaire est l'œuvre de Léon Azéma, Max Edrei et Jacques Hardy. Le corps principal du monument est constitué d'un cloître long de 137 mètres où se succèdent, dans des alvéoles, les 46 tombeaux (un pour chaque secteur principal du champ de bataille, d'Avocourt aux Eparges) abritant les restes mortels de 130 000 soldats allemands ou français. Dans l'axe, au-dessus du porche principal, se dresse une "Tour des morts" aménagée en phare dont le faisceau lumineux balaie l'ancien champ de bataille. Haute de 46 mètres, elle offre à son sommet une vue panoramique et reçoit une cloche de deux tonnes, le bourdon de la Victoire qui résonne à chaque cérémonie.

Aujourd'hui, ce monument est intégré au paysage meusien. Il évoque, pour certains, un glaive enfoncé en terre jusqu'à sa garde, dont seule émerge la poignée servant de lanterne. Pour d'autres, la tour représente un obus, symbole de l'industrialisation de cette bataille majeure de la Première Guerre mondiale. Quant au cloître, il peut évoquer l'héroïque défense du soldat de Verdun, ou incarne encore les ouvrages de la place fortifiée de Verdun, rempart contre lesquelles se sont vainement abattues les vagues ennemies.

À proximité de la nécropole se dressent deux autres monuments confessionnaux. L'un, érigé en 1938, est dédié à la mémoire des soldats juifs morts pour la France en 14-18. Inauguré en 2006, l'autre, situé sur la commune de Douaumont, honore le souvenir des soldats musulmans disparus au cours de ce conflit.

Au pied de l'escalier d'honneur, est inhumée depuis 1948, la dépouille du général François Anselin, mort pour la France le 24 octobre 1916. Affecté à sa demande au commandement de la 214e brigade, il est atteint mortellement par un éclat d'obus, alors qu'il conduisait au ravin de la Poudrière les opérations visant la reconquête du fort de Douaumont.

Face au cimetière, une plaque rappelle la poignée de main historique entre le Président François Mitterrand et le Chancelier Helmut Kohl scellant la réconciliation franco-allemande en 1984.

L'ensemble constitué par la nécropole nationale de Fleury-devant-Douaumont et la tranchée des baïonnettes est inscrit comme haut lieu de la mémoire nationale, au titre du sacrifice des soldats français de la Grande Guerre à Verdun (1914-1918)

 

 

Ossuaire de Douaumont

55100 Douaumont-Vaux

Tél. : 03.29.84.54.81

www.verdun-douaumont.com

 

Service des Nécropoles Nationales de Verdun

13, rue du 19ème BCP 55100 Verdun

Tel : 03.29.86.02.96

Fax : 03.29.86.33.06

Courriel : diracmetz@wanadoo.fr

 

Horaires

La nécropole nationale de Douaumont est ouverte au public toute l'année.

L'ossuaire de Douaumont est ouvert gratuitement au public - de septembre à novembre : 9h00 à 12h00 et 14h00 à 17h00 / 18h00 - Décembre : 14h00 à 17h00 -

Fermé du 1er février aux vacances de février - Mars : 9h00 à 12h00 et 14h00 à 17h30 - Avril à août : 9h00 à 18h00 / 18h30

 

Conseil Général de la Meuse

Office du tourisme de la Meuse

Verdun tourisme

 

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Infos pratiques

Adresse

55100
Douaumont

Tarifs

Visite gratuite. Accessible aux personnes à mobilité réduite

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Site en plein-air Accessible toute l’année

Musée de la Résistance et de la Déportation du Gers

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©Office de tourisme Grand Auch Cœur de Gascogne

Fondé en 1954 par Louis Villanova, Marcel Daguzan et Louis Leroy, le musée de la Résistance et de la Déportation du Gers rassemble des objets ayant appartenu à d’anciens résistants.

Espace de mémoire, il pérennise le souvenir du combat de la Résistance dans le département du Gers de la Seconde guerre mondiale à la Libération.

En mai 2023, c’est dans un nouvel espace, en plein cœur historique de la ville d’Auch que le musée de la Résistance et de la Déportation du Gers est inauguré. Il propose de découvrir la réalité de la Seconde guerre mondiale et les liens entre histoire locale et nationale à travers 5 salles abordant : le contexte, la Résistance, la Déportation, la Shoah et enfin la libération.

Côté extérieur du bâtiment, en béton matricé, il rappelle l’aspect visuel d’un bunker.

Site entièrement accessible aux personnes à mobilité réduite.

 

Offre culturelle et pédagogique

Audioguide gratuit à l’accueil du musée en français, anglais, espagnol et allemand. 

Le Pays d'art et d'histoire du Grand Auch Coeur de Gascogne propose des visites toute l'année, selon la programmation à retrouver à l’office de tourisme et en ligne dans l’espace brochures : https://www.auch-tourisme.com/brochures/

Pour les groupes constitués, la visite se fait sur réservation auprès de l’office de tourisme Grand Auch Cœur de Gascogne.

Pour le public scolaire, le Pays d’art et d’histoire du Grand Auch Cœur de Gascogne propose un parcours de visite ainsi que des outils pédagogiques adaptés (notamment une valise à partir du cycle 3 – collège et Lycée)


 

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Infos pratiques

Adresse

Place des Carmélites 32000
Auch
05 62 05 22 89

Tarifs

Plein tarif : 3€ / Tarif réduit : 1.5€ / Gratuit : moins de 18 ans, 1er dimanche du mois et samedi qui précède de juin à septembre, ainsi que pour les journées européennes du patrimoine

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Ouvert tous les jours de juin à septembre : 10h-13h et 14h-18h Le reste de l’année, lors des visites guidées du Pays d’art et d’histoire du Grand Auch Cœur de Gascogne programmées et sur réservation pour les groupes constitués et scolaires

Fermetures annuelles

Fermé d'octobre à mai

Musée des anciens combattants pour la liberté de Brugnens

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©Musée des anciens combattants pour la liberté de Brugnens

Le musée des anciens combattants pour la liberté de Brugnens dans le Gers est l'œuvre des frères Da-Silva.

Collection privée au départ, l'entreprise a atteint une telle ampleur qu'elle a fini par se muer en un véritable musée animé par l'association "Mémoire des combattants en Gascogne".

Les créateurs ont dès le départ inscrit leur espace muséal au carrefour du souvenir et de la mémoire des conflits contemporains.

Le choix a donc été fait de proposer au visiteur un parcours historique autour des deux conflits mondiaux.

Le musée présente de façon chronologique l'évolution de l'armement et des tenues des soldats de la Grande Guerre à la Résistance.

Cette entreprise, unique dans le département du Gers, présente, pour le plaisir et l'intérêt de tous, des fonds d'une grande diversité :

unes de journaux, photos, affiches, correspondances, brassards, containers, armes, uniformes, etc.

 

Visites et tarifs : Le musée est ouvert gratuitement à tous toute l'année sur rendez-vous.

 

Musée des anciens combattants pour la liberté :

Malherbe - 32 500 Brugnens - Tél. : 05 62 06 14 51

 

Association "Mémoire des combattants en Gascogne" :

Tél. : 05 62 06 62 06

e-mail : elian.dasilva@wanadoo.fr

e-mail : xavier.da-silva@orange.fr

 

Office national des anciens combattants du Gers : 

29, chemin de Baron - 32 000 Auch - Tél. : 05 62 05 01 32 - Fax : 05 62 05 51 05

e-mail : dir.sd32@onacvg.fr

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Infos pratiques

Adresse

Malherbe - 32500
Brugnens
05 62 06 14 51

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Accès libre toute l'année sur rendez-vous

La Maison Natale du Maréchal Foch

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Plaque apposée sur la façade. Source : licence Creative Commons paternité

Au cœur de la ville de Tarbes, dans le quartier historique, près de la cathédrale de la Sède se trouve la Maison natale du Maréchal Foch.

Cette belle demeure de style bigourdan, située au cœur de la cité dans le quartier historique, près de la cathédrale de Tarbes rassemble des souvenirs du Maréchal et de sa famille.

Dès la fin de la Guerre 1914- 1918, une plaque rappelle que le "Généralissime" des armées alliées y est né.

Classé Monument Historique en 1938, cette maison est devenue un musée en 1951.

Le 1er mars 2008 elle a fait l'objet d'un transfert de propriété de l'Etat à la ville de Tarbes.

Maison bigourdane du XVIIIe siècle, elle possède un intérêt architectural particulier : galerie extérieure à balustres et lambrequins et fenêtres à encadrement de marbre. A l'intérieur, on y découvre un bel escalier en bois sculpté imitant les ferronneries du XVIIe siècle.

C'est dans ce cadre intimiste que Ferdinand Foch passa les douze premières années de sa vie. La demeure familiale abrite aujourd'hui les objets personnels et les souvenirs de l'officier. Des portraits évoquent l'homme de guerre, Maréchal de France, de Grande- Bretagne et de Pologne.

Les collections rassemblent des souvenirs du maréchal ou de sa famille retraçant son itinéraire personnel et sa vie publique en tant que Maréchal de France. Une salle est consacrée à la reconnaissance des pays alliés.

Polytechnicien, artilleur de formation et professeur de tactique de guerre, il est resté dans les mémoires un des plus grand personnages de la Première Guerre mondiale, celui qui mena les alliées à la victoire. Le Maréchal Foch s'est éteint le 20 mars 1929 à Paris laissant le souvenir d'une reconnaissance mondiale.

 

Maison Natale du Maréchal Foch
2, rue de la Victoire - 65000 Tarbes
Tél : 05.62.93.19.02
Courriel : musee@mairie-tarbes

 

Mairie de Tarbes

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Infos pratiques

Adresse

2 rue de la Victoire - 65000
Tarbes
Tel : 05.62.93.19.02

Tarifs

Gratuit

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Ouvert tous les jours sauf le mardi 09h30 - 12h15 / 14h00 - 17h15

Fermetures annuelles

Fermé le : Mardi

Courriel : musee@mairie-tarbes

Musée Larrey

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Montage iconographique. Source : Musée Larrey- Beaudean

Ce musée retrace la vie et l'œuvre de Dominique Larrey, initiateur de la médecine d'urgence.

Le musée Larrey, à Beaudéan dans les Hautes-Pyrénées, retrace la vie et l'oeuvre de Dominique Larrey, initiateur de la médecine d'urgence, notamment sur les champs de bataille des campagnes de Napoléon Ier.

Chirurgien des armées de Napoléon, Dominique Larrey est né à Beaudéan en 1766. Sa carrière de chirurgien chef de la Garde Impériale commence dès les premières campagnes révolutionnaires.

Il sera présent sur tous les champs de batailles napoléoniens. Larrey est le créateur des "ambulances volantes" en 1793 et est le précurseur de la médecine d'urgence. Il est aussi célèbre pour avoir opéré huit cents fois en trois jours à Eylau.

En 1996, l'association des "amis du Baron Larrey" a fait de sa maison natale un lieu de mémoire faisant revivre les périodes historiques importantes de sa vie. C'est un espace vivant grâce aux techniques modernes et aux moyens audio visuels.

 

Musée Larrey

11 rue Larrey Beaudéan - 65710 Beaudéan

Tél : 05 62 91 68 96

 

Horaires

Du 14 juillet au 15 août : toutes les après-midi de 14h à 18h

Le reste de l'année : jeudi, vendredi, samedi, de 13h à 18h

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Infos pratiques

Adresse

11 rue Dominique Larrey - 65710
Beaubean
Tél : 05 62 91 68 96

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Du 14 juillet au 15 août : ouvert tous les après-midi de 14h à 18 h.Le reste de l'année :jeudi, vendredi, samedi, de 13h à 18h

Mémorial et musée du Corps Franc Pommiès

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(À gauche) Le Mémorial National du CFP-49e RI. Source : ©maquisardsdefrance.jeun.fr - (À droite) Le périple du Corps Franc Pommiès. Source : ©musee-franc-pommiès.com

 

Ce mémorial est dédié au Corps Franc Pommiès - Seconde Guerre mondiale.

Ce mémorial est dédié au Corps Franc Pommiès, formation prestigieuse de la Résistance qui, par le sabotage de l'usine Hispano-Suiza (Alstom) évita à la population les cruelles conséquences d'un pilonnage aérien pendant la Seconde Guerre mondiale.

Cette armée, organisée par le général André Pommiès a fait de la région du Magnoac un noyau dur de la Résistance française.

Né en 1904 à Bordeaux, le lieutenant colonel Pommiès a été formé au sein des services des renseignements, d'où il a conservé contacts militaires et sens de l'organisation. Dès 1940, Pommiès refuse la défaite. Pommiès reçoit la charge de mobiliser secrètement l'armée dans les Hautes et Basses Pyrénées, les Landes et le Gers.

Le Corps Franc a été très actif dans la libération du territoire. En effet, le Corps Franc Pommiès est l'un des principaux éléments de l'ORA (Organisation de Résistance de l'Armée) en zone sud.

Le jour même de la dissolution de l'Armée, le 17 novembre 1942, le capitaine André Pommiès décide de créer un Corps Franc sur le territoire des 17e et 18e divisions militaires (sud-ouest). Dans chaque département, un officier est désigné pour monter une unité clandestine.

Pendant deux ans, les maquisards du Corps Franc sont employés au transport des armes et du matériel, aux parachutages et au sabotage des principaux moyens de transport, de production et d'énergie utilisés par l'occupant dans la région. A la fin de l'année 1943, les effectifs de la zone sud sont de 30 000 hommes, ceux de la zone nord de 15 000.

Prévenu par les messages de la BBC, Pommiès appelle tous ses effectifs (12 000 hommes) le 6 juin 1944, pour mener la guérilla et intensifier les destructions.

A partir du débarquement des Alliés en Provence, le 15 août 1944, les combats de la Libération succèdent à la guérilla. Le Corps Franc Pommiès s'empare d'Auch, Pau et Tarbes. Il reçoit alors comme mission d'interdire tout passage en Espagne d'éléments de la Wehrmacht, de la Gestapo ou de collaborateurs. Alors qu'une partie des forces du Corps Franc Pommiès est maintenue sur les Pyrénées pour garder la frontière, les autres éléments se dirigent vers le nord-est. Après avoir traversé la France, ils rejoignent l'armée du général de Lattre de Tassigny à Autun et prennent part aux combats pour la libération de la ville, du 7 au 9 septembre 1944.

Le 24 septembre, les combattants du Corps Franc Pommiès entrent dans le dispositif de la 1re Armée. Devenus soldats de l'armée régulière, ils participent à la campagne des Vosges puis d'Alsace et enlèvent notamment les hauteurs stratégiques du Drumont et du Gommkopf. En février 1945, le Corps Franc Pommiès devient le 49e Régiment d'Infanterie (49e RI), ancien régiment de Bayonne au passé glorieux, dont il reprend le drapeau à l'étoile noire. Le 1er avril, le régiment entre en Allemagne et progresse jusqu'à son objectif final, Stuttgart, dont il s'empare le 21 avril 1945.

De sa fondation à la Libération, le C.F.P aura accompli 900 opérations militaires. Le coût humain fut particulièrement lourd: 387 tués et 156 déportés.

Le 6 juin, les anciens du réseau viennent se recueillir au cours d'une cérémonie anniversaire. Depuis le mois de juin 2003, au centre de Castelnau-Magnoac, dans le café « Bougues », qui servait de boîte aux lettres du maquis, s'est ouvert l'espace musée.

 

Mémorial et musée du Corps Franc Pommiès

Esplanade Village 65230 Castelnau-Magnoac

Tél : 05 62 99 81 41 - 05 62 39 80 62

 

Site du musée

 

Syndicat d'initiative

Maison du Magnoac 65230 Cizos

tél. 05.62.39.86.61

Fax : 05.62.39.81.60

 

Office de tourisme

3, Cours Gambetta 65000 Tarbes

tél. : 05.62.51.30.31

Fax : 05.62.44.17.63

E-mail : accueil@tarbes.com

 

Office du tourisme de Tarbes

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Infos pratiques

Adresse

Esplanade Village 65230
Castelnau-Magnoac
05 62 99 81 41 05 62 39 80 62

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Mardi, mercredi, jeudi: 9h - 20hVendredi: 9h - 20hSamedi: 8h - 18hDimanche: 10h - 15h

Fermetures annuelles

Fermé le Lundi

Musée Massey

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Les nouvelles salles. © Mairie de Tarbes

Ce musée des Hautes-Pyrénées, propose de découvrir l'histoire d'un des plus prestigieux et redouté corps de cavalerie, de ses origines à nos jours.

> Actualités Exposition " Les Petits Soldats", une grande Histoire en miniature jusqu'au 2 avril 2023

PetitssoldatsVisuel

Au cœur de la ville, le musée Massey situé dans un magnifique cadre verdoyant est né du désir et du rêve d'un Tarbais, Placide Massey. Directeur des pépinières du Trianon et du potager de la Reine à Versailles, Placide Massey décida, pour sa retraite, de se faire construire une villa sur des terrains achetés à Tarbes où il avait déjà aménagé un parc planté d'essences rares. A sa mort en 1853, il lègue à la ville de Tarbes une partie de ses propriétés : un jardin exceptionnel et le chantier inachevé d'un muséum, bâtiment de style oriental, dominé par une tour d'observation sur les Pyrénées, œuvre de l'architecte Jean- Jacques Latour. Depuis, la ville a poursuivi le rêve du jardinier : le jardin aux essences rares possède aujourd'hui le label "jardin remarquable" ouvert au plaisir de chacun et le Muséum un Musée label "Musée de France".

Le musée Massey est fermé au public car il connaît actuellement une grande phase de restructuration et de rénovation du bâtiment et des collections.

Les travaux ont été confiés en 2005 au cabinet d'architecture parisien Dubois et Associés aux références prestigieuses qui attestent d'une solide expérience en matière de restructurations de musées : Musée des Beaux- Arts de Caen, Musée des Beaux- Arts de Lyon, Musée Toulouse Lautrec à Albi. Les collections du musée Massey ont été transférées, en 2009, dans des réserves modernes et fonctionnelles installées sur le site de l'ancien arsenal, le 103. Cette ancienne manufacture des tabacs entièrement rénovée abrite désormais un "centre de conservation et d'études patrimoniales" où se trouvent également les archives municipales. Vidé de ses œuvres, le musée peut enfin faire peau neuve. Les travaux qui ont débutés en juin 2009 s'achèveront fin 2011. La façade offre déjà un aperçu de la qualité des restaurations qui laisse augurer des rénovations intérieures. Le public découvrira un établissement moderne conçu pour répondre aux exigences de la conservation des collections publiques, mémoire de la société, et pour répondre aux attentes d'un public le plus large possible. Petits ou grands, spécialistes ou non, chacun devra dans un cadre exceptionnel, trouver des moments de plaisir, de convivialité, de culture et de connaissance.

Le parcours se déroulera sur les deux premiers niveaux où se déploieront deux des grandes collections du Musée : la collection historique des Hussards et la collection beaux-arts. Le rez-de-chaussée et une partie du premier étage seront consacrés au parcours historique des hussards. Les deux grandes salles du premier étage sont, quant à elles réservées, à la présentation des collections beaux arts.

1 - la collection internationale des Hussards : La collection Hussards a été constituée à partir de 1955 par Marcel Boulin alors conservateur du musée. Ce fonds, aujourd'hui de dimension internationale, lie l'élevage du cheval anglo-arabe à la présence des régiments de Hussards en garnison à Tarbes. La présentation au public, dans le futur musée, suivra un déroulement chronologique de l'épopée des hussards de 1545 à 1945.

Les grandes étapes du parcours muséographique mettront l'accent sur l'originalité tactique qui donna naissance au " phénomène hussard ", à son expansion à travers le monde du XVIème au XXème siècle, à la permanence de l'origine hongroise dans l'identité et dans le rôle de Tarbes comme conservatoire pour la France. Deux cents mannequins en pied ou en buste, six cents armes et une centaine de peintures d'artistes tels que Horace Vernet, Ernest Meissonnier ou Edouard Detaille raconteront l'histoire mouvementée des hussards de trente pays différents. Les aspects les plus épiques comme les plus personnels y seront évoqués à travers un discours précis, des pièces originales, une iconographie choisie et le recours aux nouvelles technologies du multimédia.

2 - La collection Beaux Arts Amateur d'art, député des Hautes- Pyrénées, Achille Jubinal est à l'origine, au XIXe, de la collection Beaux- Art du musée Massey. Il rassembla par l'intermédiaire d'un réseau d'amis et de relations politiques des œuvres majeures de l'école italienne des XVIe et XVIIe siècles, des écoles hollandaises et flamandes, du XVIe et du XVIIe siècles, et des écoles françaises des XVIIIe et XIXe siècles. Son action suscita d'autres dons, comme ceux de la famille Fould et de la Société Académique des Hautes-Pyrénées. D'importants dépôts consentis par l'Etat vinrent enrichir ce fonds. Le musée Massey présentera dans de nouvelles salles du premier étage une sélection des œuvres les plus caractéristiques. La mise en place d'expositions temporaires permettra d'offrir un plus large regard sur les œuvres conservées dans les réserves. Le public sera ainsi invité à découvrir et à se délecter devant des chefs-œuvres présentés dans un parcours thématique où la mythologie et les arts religieux tiennent une place importante.

 

Musée Massey Mairie de Tarbes Musée Massey - BP 1329 65013 TARBES cedex 09 - Tél. : 05.62.44.36.95

E-mail : musee@mairie-tarbes.fr

Mairie de Tarbes

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Infos pratiques

Adresse

Jardin Massey 65000
Tarbes
Tél. : 05.62.44.36.95

Horaires d'ouverture hebdomadaires

10h à 12h et de 14h à 17h 30

Fermetures annuelles

Fermé le 1er mai

Site Web : Site officiel

Mémorial du Mont-Valérien

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©Charlotte Bourdon - ONACVG

Principal lieu d'exécution par l'armée allemande de résistants et d'otages en France pendant la Seconde Guerre mondiale, le Mont-Valérien est aujourd'hui un lieu qui, à travers ses actions souhaite faire partager son histoire et ses mémoires et ainsi faire découvrir le parcours de ceux "qui aimaient la vie à en mourir".


- La visite virtuelle -
- Plaquette à télécharger -


 

Consulter l'offre pédagogique >>>  mont valérien


Le Mont-Valérien a été le principal lieu d'exécution par l'armée allemande sur le territoire français pendant la Seconde Guerre mondiale. Ces hommes, assassinés parce qu'ils étaient résistants condamnés à mort ou otages, juifs et communistes, sont autant de rappels à notre histoire qui firent naturellement de ce site un Haut lieu de la mémoire nationale.

Après la guerre, le site est choisi par le général de Gaulle pour honorer la mémoire des "Morts pour la France" de 1939 à 1945. Il y inaugure le mémorial de la France combattante le 18 juin 1960. À l'intérieur du site, le "Parcours du Souvenir" permet de suivre le chemin de ceux qui allaient être fusillés : de la chapelle dont les murs gardent encore la trace des graffitis gravés par des condamnés, à la clairière, lieu des exécutions.

  • Les visites guidées

Les visites du mémorial du Mont-Valérien sont uniquement guidées et durent 1h30. Elles sont proposées en français, anglais, espagnol et allemand.

Des visites accessibles aux personnes en situation de handicap mental, visuel et auditif sont également proposées.

La réservation est obligatoire.

  • La programmation scientifique, culturelle et mémorielle

Le mémorial du Mont-Valérien propose une riche programmation qui permet de comprendre l'organisation répressive allemande sur le territoire français tout en valorisant la multiplicité des parcours des 1008 fusillés du Mont-Valérien.

 


 

 

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Infos pratiques

Adresse

1 avenue du professeur Léon Bernard 92150
Suresnes
01 47 28 46 35

Tarifs

Entrée et visite guidée gratuite (réservation obligatoire)

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Basse saison (du 1er juillet au 31 août, puis du 1er novembre au 28 février) : de 9h à 17h / Haute saison (du 1er mars au 30 juin, puis du 1er septembre au 31 octobre) : de 9h à 18h

Fermetures annuelles

Le 1er janvier, 1er mai, 15 août, 1er novembre et 25 décembre

Le Fort du Portalet

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Le fort du Portalet. ©Mariano64 – Source : http://www.topopyrenees.com

Ce fort des Pyrénées-Atlantique, conçu pour défendre la route du Somport est connu pour avoir servi de prison.

Le fort du Portalet, dans les Pyrénées-Atlantique, conçu pour défendre la route du Somport (vallée d'Aspe) est connu pour avoir servi de prison à Léon Blum, Edouard Daladier, Georges Mandel et Paul Reynaud en 1941 et 1942 puis au maréchal Pétain. Il est mis en oeuvre à la suite de l'ordonnance prise par Louis-Philippe du 22 juillet 1842 afin de protéger la frontière des Pyrénées d'une possible invasion espagnole.

La place est installée, à 765 mètres d'altitude, sur une falaise de la rive droite du Gave d'Aspe en aval d'Urdos. Elle prit le nom de l'ancien péage commercial médiéval, le "Portalet", de La Porte d'Aspe, situé 100 mètres plus bas. Le logement est composé d'une caserne, pour la troupe, et d'un pavillon des officiers tous deux construits sur deux niveaux. Un fortin supérieur à 3 bastions armés de batteries, protège les chemins du plateau du Rouglan et de la Mâture. La route et l'Urdos sont couverts par l'aménagement de galeries crénelées creusées dans la roche. Pourvu d'une dizaine de canons, la place forte peut accueillir plus de 400 hommes et bloquer le passage pendant au moins une semaine de siège.

Le 18e Régiment d'infanterie de Pau y est affecté à partir de 1871 . il y reste jusqu'en 1925. De là, il intervient en 1875-1876 contre les soldats Carlistes espagnols. A la veille de la Première Guerre mondiale, le fort est laissé à la disposition des civils, et ce jusqu'en 1940, lorsque le régime de Vichy y interne les citoyens jugés "responsables de la défaite" à l'issu du procès de Riom. Parmi eux figurent Léon Blum, Edouard Daladier, Georges Mandel, Paul Reynaud, Maurice Gamelin. Lorsqu'en novembre 1942, la Zone Libre est envahie, le secteur sert de position aux troupes allemandes.

Le fort sera libéré le 24 août 1944 par les Résistants aspois et les Guerilleros espagnols. A la Libération, le Portalet sert de lieu d'internement, d'août à novembre 1945, pour le Maréchal Pétain avant son transfert à l'île d'Yeu.

 

Office de Tourisme de la Vallée d'Aspe

Place Sarraillé 64490 Bedous

Tél. : 05 59 34 57 57

Courriel : aspe.tourisme@wanadoo.fr

 

Quizz : Forts et citadelles

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Infos pratiques

Adresse

64490
Urdos
Tél. : 05 59 34 57 57

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Pendant les vacances scolaires et les mercredis après midi juillet et août