Toulon, 27 novembre 1942, le sabordage de la flotte [1]

Par Tristan Lecoq - Capitaine de vaisseau (CR) - Inspecteur général (histoire-géographie)
Membre de l’académie de Marine - Membre associé de l’Inspection générale des Affaires maritimes
Toulon, le 27 novembre 1942[2]. Les bâtiments de la Flotte de haute mer et l’ensemble des navires de guerre présents dans le port ont mis bas les feux[3]. Les permissions ont été rétablies sur les bords. Les officiers peuvent passer la nuit chez eux. Depuis quelques jours, Toulon est comme enveloppée dans le brouillard d’une curieuse atmosphère, dans un entre - deux insaisissable, dans une impression de fin qui s’annonce, qui a saisi la ville et le port. Isolée, parquée, cloîtrée dans le « camp retranché » de Toulon dans l’attente improbable d’y être réparée et reconstituée, sans beaucoup de moyens pour prendre la mer, la Flotte attend.