Glières, la construction d'un récit mémoriel

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Sans mention de droits - © Service historique de la Défense, Vincennes, fonds du Comité d'histoire de la deuxième guerre mondiale

Dès le début de l'épisode historique, c'est une bataille de récits, de propagande entre Radio-Londres, qui installe les Glières comme un bastion de France libérée, avec des expressions comme "ramener Bir Hakeim en France", et Radio Paris, où Philippe Henriot dénonce les "terroristes à la solde de Moscou".

L'histoire du maquis et de la bataille des Glières

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La Résistance et les maquis de Haute-Savoie. Maquis Les Glières. Parachutage sur le plateau des Glières.
Sans mention de droits - © Service historique de la Défense, Vincennes, fonds du Comité d'histoire de la deuxième guerre mondiale

Au début de la guerre, le département de la Haute-Savoie accueille avec bienveillance la personne du maréchal Pétain, ainsi que son programme de "révolution nationale". La population rurale, majoritairement conservatrice et catholique en termes de valeurs, adhère naturellement à la devise du régime ("Travail, famille, patrie"), à ses formules ("la terre ne ment pas") et à l’idée d'une rénovation par la morale, d'une rédemption par le travail et l'esprit de sacrifice, opposés à "l'esprit de jouissance" assimilé au Front populaire et au communisme.

La Mounière – Maison des Mémoires de la ville de Septfonds

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© Hervé Leclair - Aspheries

Installée au cœur de la bastide de Septfonds, La Mounière propose de vous plonger dans trois histoires qui ont marqué la grande Histoire.

  • Le chapeau de paille : La naissance d’une industrie florissante
  • L’aviation : Le parcours du héros Dieudonné Costes
  • 1939 – 1945 : Le camp de Judes et les politiques d’accueil des étrangers considérés comme indésirables

3 mémoires locales qui mêlent grandes et petites histoires et qui viennent chacune nous raconter un peu de nous, nous questionner sur le monde.

Au-delà de ce que nous pouvons apprendre dans ce lieu, c’est d’abord une rencontre humaine qui nous immerge dans un récit passionnant. Alors, curieux de découvertes ? Venez vivre un moment enrichissant à La Mounière, à combiner avec une randonnée, une balade, un concert, ou une activité.

L’ensemble des panneaux, contenus multimédias et l’application numérique « Septfonds, un camp, des mémoires » sont traduits en espagnol et anglais


Visiter la Mounière

  • Entre amis :

Programmez votre visite personnalisée, en dehors de nos horaires d’ouverture, selon le(s) sujet(s) que vous souhaitez approfondir et vos envies. Nous sommes à votre écoute !

  • La Mounière en roue libre : 

Pendant les horaires d’ouverture, sans réservation, accédez à La Mounière. Un médiateur vous présente les trois sujets vous en donne les clés de compréhension. Vous pouvez ensuite découvrir les lieux à votre rythme. 

  • Nos visites guidées programmées :

En saison estivale, La Mounière vous propose des visites guidées thématiques programmées. Parce que l’Histoire est une source inépuisable, les visites se renouvellent chaque année. Rendez-vous sur notre site internet pour découvrir nos nouveautés.

  • En famille

Chaque année, un programme d’animations et d’ateliers pour des moments de partage entre petits et grands. C’est vous le guide !

Grâce à notre livret d’accompagnement, devenez guide pour votre famille et embarquez dans l’Histoire.  Un petit coup de pouce pour de bons moments à partager ensemble !


La Mounière c’est aussi :

- Des expositions temporaires

- Des parcours dans le village

- Une application gratuite et immersive à découvrir au Mémorial du camp de Judes

- Un centre de ressources

 


 

 
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Infos pratiques

Adresse

15 rue des déportés 82240
Septfonds
06 70 36 86 90

Tarifs

Tarif Normal : 4€ / Tarif Réduit : étudiants, retraités, demandeurs d'emploi, - de 16 ans : 3€ / Gratuit pour les moins de 6 ans / Visite guidée : 5€ par personne

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Mai, Juin et Septembre : mercredi et samedi de 14h30 à 18h30 / Juillet et Août : mercredi au dimanche de 14h30 à 18h30 / Et toute l’année, en dehors des heures d’ouverture, sur réservation

Fort de Bellegarde

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Le Fort de Bellegarde. Source : ©Doronenko - License Creative Commons - Libre de droit

Ce fort contrôle le passage du col du Pertus, voie de communication facile entre la France et l'Espagne.

Installé dans les Pyrénées-orientales, le Fort de Bellegarde contrôle le passage du col du Pertus - ancien Portus Pompei (passage de Pompée) -, voie de communication facile entre la France et l'Espagne. Possession des rois de Majorque, le site est fortifié en 1285 afin de faire face à la menace du voisin aragonais. Il s'agit, au départ, d'une tour de surveillance, de 20 mètres de haut, au dessus du Pertus, équipée pour se défendre de façon autonome. Les rois d'Aragon reprennent la région au XIVe siècle. La tour est alors utilisée comme péage par les seigneurs locaux.

Le Traité des Pyrénées, en 1659, incorpore au royaume de France le col de Pertus et ses environs, plaçant la frontière franco-espagnole à proximité du site. La tour acquiert une valeur stratégique.

Dès 1667 les troupes françaises repoussent avec difficultés une attaque espagnole. Le pouvoir commande alors de consolider le dispositif frontalier ; une décision renforcée en 1674 lorsque, les travaux commencés, les troupes espagnoles s'emparent du fort, les français ne les en délogeront qu'en 1675. Vauban, au cour de son second voyage d'inspection en avril-mai 1679, décide alors de la construction d'une véritable citadelle à la place de la tour, approuvant en cela les plan de son ingénieur des fortifications en Roussillon, Rousselot.

Le vieux fort est agrandi au maximum, l'ancien donjon est rasé, l'espace intérieur est aplani, les bastions sont doublés de petites tours qui leur servent de réduits, le plan en étoile est adopté pour le chemin couvert. Achevé, le fort suit un plan pentagonal.
L'enceinte principale est protégée par un glacis d'un kilomètre et cinq bastions relis les uns aux autres. Elle enserre une deuxième ligne de remparts et le murs de protection de la forteresse. Cette dernière, prévue pour être autonome, comprend notamment des logis pouvant abriter 600 hommes, une chapelle, un hôpital, une boulangerie et son moulin, et un puits large de 6 mètres, profond de 62 mètres, creusé en 1698. Le seul accès à la forteresse est la "Porte de France", protégée par un fortin en demi-lune. Pour sa construction, Vauban aura fait raser l'ancien château et rabaisser la colline de 30 m. La forteresse, édifiée en 30 ans, s'étale ainsi sur 14 hectares dont 8000 m de bâtiments.

Sous la Révolution la région sera le lieu d'âpres combats lors de la campagne des Pyrénées. En 1793 les Espagnols lancent une offensive sur le Roussillon, le général Ricardos passe par le Vallespir et occupe Prats-de-Mollo, le fort Lagarde est occupé - le fort ne sera repris qu'en septembre 1794 par les troupes du général Dugommier, après un siège de quatre jours.

Laissé en "sommeil" pendant plus de cent ans, le site est à nouveau utilisé par la puissance publique après 1939, lors de la Retirada : la fuite des Républicains Espagnols face à l'avancée des troupes de Franco. Mal perçus en raison de leurs opinions politiques, les réfugiés sont internés par le gouvernement Daladier. Les premiers camps sont établis à Prats-de-Mollo et sur les plages d'Argelès, puis au camps militaire Joffre, et enfin au Fort de Bellegarde entre janvier et février 1939.

 

Mairie

15 avenue de France 66480 Le Perthus

Tel : 04 68 83 60 15

 

Le fort est ouvert du 3 juin au 30 septembre de 10 h 30 à 18h30

 

Quizz : Forts et citadelles

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Infos pratiques

Adresse

66480
Le Perthus
Tel : 04 68 83 60 15

Horaires d'ouverture hebdomadaires

De mai à septembre, ouvert de 10h30 à 18h30 Visites guidées tous les jours à 11h30 , 14h30, et 16h. Hors saison sur rendez-vous.

Château de Salses

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Le château de Salses. Source : http://www.leguide66.com/

Le château de Salses est cerné entre deux obstacles naturels, les derniers monts des Corbières et les étangs contigus à la mer.

Dans le département des Pyrénées-Orientales, aux portes du pays catalan, le château de Salses est cerné entre deux obstacles naturels : les derniers monts des Corbières et les étangs contigus à la mer.

 

Sur ordre de Ferdinand le catholique, roi d'Aragon, la forteresse est construite de 1497 à 1504 par le commandeur Ramiro Lopez, grand artilleur du Roi, dans le but d'interdire l'accès du Roussillon à la France. Du fait de sa position stratégique sur une frontière naturelle, elle est vouée à l'épreuve du combat, et est assiégée en 1503, avant même son achèvement. Pris et repris au fil des campagnes franco-espagnoles, le château de Salses est définitivement rattaché avec le Roussillon au Royaume de France par le traité des Pyrénées en 1659.

 

Dès lors, à l'écart de la frontière, son intérêt stratégique est moindre, et il n'échappe à la destruction qu'en raison du coût d'une telle opération. Par la suite, la forteresse est utilisée comme une caserne pour accueillir des troupes de passage, puis sert d'entrepôt de vivres et de munitions. Classée monument historique en 1886, elle est cédée en 1930 au ministère de la culture qui la restaure, et l'ouvre au public.

 


Le château de Salses possède de nombreux attributs propres au château médiéval. Il conserve l'usage de tours cylindriques en pierre encadrant de longues courtines continues, et abrite un donjon accueillant les réserves vitales de la place : l'arsenal, et les réserves alimentaires. Cependant, et surtout après les réaménagements effectués à la suite du premier siège de 1503, il doit être considéré comme un ouvrage de transition, qui conduira au bastion.

À la fin du XVème siècle, le développement de l'artillerie à boulet métallique commande l'évolution de la fortification militaire. En effet, le château médiéval, capable de résister au fragile boulet de pierre, devient vulnérable avec l'apparition du canon à boulet de fonte.

 

Le château de Salses illustre les solutions architecturales développées pour contrer les redoutables effets du boulet métallique. Pour se dérober le plus possible aux tirs adverses, les défenses de la fortification sont enfoncées dans le sol, à l'abri de la profondeur du fossé. Au sud-ouest et au nord-ouest de la forteresse, deux éperons, placés à l'avant de constructions circulaires, visent à éloigner l'assaillant en supprimant les angles morts : ils préfigurent les formes géométriques des bastions modernes. L'assaut de la forteresse elle-même est retardé par des ouvrages extérieurs ; les courtines ne sont plus crénelées, et présentent désormais des embrasures à canon. Caractérisé par l'épaisseur de ses murs, l'élargissement des douves, l'importance des ouvrages extérieurs, l'installation de l'artillerie sur de larges plate-formes, le château de Salses illustre la nécessaire adaptation de l'architecture militaire aux avatars de l'art de la guerre.

 


Forteresse de Salses

66600 SALSES-LE-CHÂTEAU.

tél. 04 68 38 60 13.

fax. 04 68 38 69 85.

 

Ouverture : Du 1er juin au 30 septembre de 9h à 19 h. Du 1er octobre au 31 mai de 10h à 12h15 et de 14h à 17h.

 

Fermé les 1er janvier, 1er mai, 1er novembre, 11 novembre et 25 décembre.

 

Exposition permanente. Visites libres des extérieurs. Visites commentées de la forteresse.

 

Accès De Béziers : A 9 vers Perpignan, sortie n° 40, puis D 627 et N 9 vers Perpignan. De Perpignan : N 9 vers Narbonne.

 

Accessibilité partielle aux handicapés.

 

Quizz : Forts et citadelles

 

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Infos pratiques

Adresse

66600
Salses-le-Château
tél. 04 68 38 60 13.Fax. 04 68 38 69 85.

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Du 1er juin au 30 septembre de 9h à 19 h. Du 1er octobre au 31 mai de 10h à 12h15 et de 14h à 17h. Visites libres des extérieurs. Visites commentées de la forteresse.

Fermetures annuelles

Fermé les 1er janvier, 1er mai, 1er novembre, 11 novembre et 25 décembre.

Lieu de Mémoire au Chambon-sur-Lignon

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© Lieu de Mémoire au Chambon-sur-Lignon

Pendant la Seconde Guerre mondiale, entre Haute-Loire et Ardèche, le Chambon-sur-Lignon et les villages alentours ont accueilli et aidé de nombreux réfugiés, notamment juifs. C’est pour transmettre les valeurs d’humanité et d’engagement qui ont permis ce sauvetage à grande échelle que le Lieu de Mémoire a ouvert en juin 2013.


Consulter l'offre pédagogique >>>  Chambon


Le parcours permanent s’organise autour des différentes formes de résistances : civile, spirituelle et armée. La visite permet ainsi de comprendre l’histoire d’accueil particulière du « Plateau » autour du Chambon-sur-Lignon. Elle est complétée par une salle mémorielle où des écrans tactiles permettent de visionner des témoignages de sauveteurs, réfugiés et résistants.

A l’extérieur, le Jardin de la mémoire, créé par le paysagiste Louis Bénech avec une œuvre du sculpteur Paul-Armand Gette, est conçu comme un espace de sérénité. Il a été offert par un mécène en hommage aux habitants qui ont accueilli sa mère pendant la guerre.

En 2020 la gestion du Lieu de Mémoire a été reprise par le Mémorial de la Shoah à Paris.

Chaque été, une exposition temporaire est proposée au public, accompagnée d’une programmation culturelle riche. Les événements permettent d’approfondir des thématiques liées à l’histoire locale et plus généralement à la Seconde Guerre mondiale, la Shoah et les résistances.

L’accueil des groupes, notamment scolaires, est assuré toute l’année.

 


 

 
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Infos pratiques

Adresse

23 Route du Mazet 43400
Le Chambon-sur-Lignon
04 71 56 56 65

Tarifs

Tarif plein : 5€/ Tarif réduit : 3€ (collégiens, lycéens, étudiants, demandeurs d’emploi, malentendants, malvoyants, personnes à mobilité réduite – sur présentation d’une carte) / Tarif groupe : 3,50€ (minimum 10 personnes) / Forfait visite guidée : 30€ (sur réservation et pour les groupes de minimum 10 personnes) /Gratuit pour le moins de 10 ans / Scolaires : 2€ par élève et par activité

Horaires d'ouverture hebdomadaires

En basse saison : du 1er mars au 3o avril, puis du 1er octobre au 30 novembre : du mercredi au samedi, de 14h à 18h / En haute saison : du 1er mai au 30 septembre : du mardi au dimanche, de 10h à 12h30 et de 14h à 18h / Les jours fériés : Le Lieu de Mémoire est ouvert si le jour correspond à un jour d’ouverture prévu pour la saison / Pour les groupes et scolaires, le Lieu de Mémoire est ouvert toute l’année, sur rendez-vous.

La nécropole nationale de Sainte-Anne d’Auray

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Nécropole nationale de Sainte-Anne d’Auray. © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_necropole_SteAnne

 

Située sur la commune de Sainte-Anne d’Auray, la nécropole nationale, créée en 1959, regroupe les dépouilles de soldats morts pour la France, lors des combats de la Loire en 1870-1871, des deux guerres mondiales et de la guerre d’Indochine. Ce cimetière rassemble également les dépouilles des soldats décédés dans les anciennes structures sanitaires qui ont été créées en 1914-1918 et 1939-1945 mais aussi les corps de ceux inhumées dans les cimetières militaires communaux de Bretagne, du Poitou et des Pays de la Loire. Depuis 1983-1984, ce site rassemble les restes mortels de combattants français inhumés initialement dans des carrés militaires communaux de Normandie, ainsi que les corps de soldats belges décédés en 1914-1918 exhumés en Bretagne. En 1988, les sépultures de militaires belges décédés en 1914-1918 en Haute-Garonne et dans les Hautes-Pyrénées y sont transférées.

Aujourd'hui, la nécropole de Sainte-Anne d'Auray réunit plus de 2 100 soldats français et étrangers. Parmi ces combattants et victimes de guerre, sont inhumés les restes mortels de deux frères, Jean et Yves Texier, morts pour la France respectivement dans le Nord le 20 mai 1940 et à Draguignan le 21 septembre 1944. En la mémoire de ses deux fils, Mme Marie Texier-La Houlle, députée du Morbihan, fit ériger un menhir au-dessus de leur sépulture commune, afin de rappeler leur sacrifice.

1870-1871, la guerre franco-allemande

Après la chute du Second Empire en septembre 1870, Paris est encerclée. Incarnant la République, Léon Gambetta, réfugié à Tours, souhaite organiser la résistance et organise la défense nationale. A cet effet, il met en place une force dont la plupart des hommes sont inexpérimentés. Confiée au général Édouard de La Motte-Rouge, l'Armée de la Loire doit, comme l'Armée du Nord et celle de l'Est, converger sur Paris assiégée. Mais à chacun de ses engagements, l'Armée de la Loire ne connaît que des revers. Les pertes humaines sont importantes.

Aujourd'hui, au fond de la nécropole, a été érigé un monument-ossuaire. Surmonté d'une statue d'un mobile breton, ce monument renferme, sans distinction, une vingtaine de corps de soldats de l'Armée de la Loire, rappelant ainsi le sacrifice de ces hommes dont beaucoup étaient originaires de Bretagne.

1914-1918, la Première Guerre mondiale

Au cours de la Grande Guerre, la Bretagne, éloignée de la ligne de front, permet d'accueillir les réfugiés belges et français des territoires occupés, mais aussi les blessés français et étrangers. Soignés dans des hôpitaux temporaires, implantés dans l'ensemble du Grand Ouest, certains vont succomber à leurs blessures ou de maladies. Inhumés dans des cimetières provisoires rattachés à ces structures sanitaires, les dépouilles ont été rassemblées au sein de la nécropole de Sainte-Anne d'Auray.

Au titre de la Grande Guerre, ce cimetière réunit respectivement en tombes individuelles, 427 Français dont les corps ont été répartis en carrés militaires spécifiques afin de conserver le département de provenance, 274 Belges et des combattants russes et un ouvrier chinois. Nous pouvons citer Jean-Baptiste Meu, soldat natif du Nord, décédé de maladie contractée en service à l’hôpital militaire de Châteaulin (Finistère), Yves Moallic, de Beuzec-Conq à Concarneau décédé à l’hôpital temporaire de Sainte-Anne d’Auray ou encore ce travailleur chinois (carré I rang n° 2 tombe n° 10), employé aux chemins de fer à Redon, décédé de maladie à l’hôpital temporaire n° 64 à Redon.

1939-1945, la Seconde Guerre mondiale

Au terme de quelques jours de campagne, la France vaincue est aux mains de l'armée allemande qui occupe 60 % du territoire national. La Bretagne, où de nombreuses personnes se sont réfugiées, est intégrée à la zone Nord. L'ennemi ne rencontre aucune résistance. Pourtant, le 17 juin 1940, la gare de Rennes est bombardée. À la plaine de Baud, c'est l'effroi. Quatre trains sont touchés : un de munitions, un de réfugiés, un de soldats rapatriés d’Afrique du Nord et enfin un de soldats britanniques. On relève près de 2 000 victimes. Aujourd'hui, la plupart d'entre elles, civiles et militaires, sont regroupée au sein de cette nécropole.

 Le 18 juin, Rennes est occupée. À 21h, gagnant l'Angleterre, l’aviso Vauquois, est secoué par une violente explosion. En quelques minutes, touché par une mine allemande, ce navire sombre en mer d'Iroise. Onze survivants sont recueillis, le bilan officiel fait état de 135 morts ou disparus. Les corps de certains marins reposent au sein de ce cimetière national.

À cette période, la Luftwaffe bombarde sans distinction les colonnes de réfugiés et celles de militaires dans le département de la Vienne. Les victimes sont nombreuses notamment à Vivonne, Lusignan, Poitiers (19-21 juin 1940). Pour beaucoup, les soldats sont issus de troupes coloniales (14e Régiment de tirailleurs sénégalais, 5e régiment de tirailleurs marocains…). Leurs dépouilles ont également été transférées à Sainte-Anne d’Auray.

Aux victimes de bombardements, aux marins, s’ajoutent aussi des soldats impliqués dans les combats de 1940. Parmi eux, repose Jean Texier, lieutenant au 129e régiment d'infanterie motorisée. Le 20 mai 1940, cet officier succombe, à la tête de ses hommes, alors qu'il défendait une position sur la route de Pont-sur-Sambre (Nord). Il repose aujourd'hui aux côtés de son frère mort pour la France en 1944.

Les combattants de l’ombre venus de Bretagne, de France ou encore d’Espagne sont présents. Parmi eux, des résistants, internés à la prison Saint-Charles de Quimper, sont fusillés sur la dune du Poulguen à Penmarch le 21 avril 1944 et début mai 1944. La fosse, ouverte le 31 août 1944 livre 35 corps qui seront souvent difficiles voire impossibles à identifier. Deux sont enterrés aujourd’hui dans la nécropole : Henri Caron, dit "William", né à Sorel-Moussel (Eure-et-Loir), chef du groupe morlaisien de résistance "Justice" formé en juin 1942, il participe à de nombreuses opérations contre l’occupant. Il est emprisonné à la suite d’une dénonciation. Pedro Flores-Cano, né le 2 février 1917 à Carolina en Espagne, capitaine FFI, était responsable des groupes armés espagnols pour la région Bretagne. Il a été fusillé au Colombier à Rennes, le 8 juin 1944 avec 8 autres camarades républicains espagnols engagés dans la Résistance.

À partir du 6 juin 1944, des membres du Special Air Service (SAS) sont envoyés en Bretagne. L’opération Samwest vise le bois de Duault, dans les Côtes-du-Nord. Cet élan de guérilla entraîne une répression terrible de la part des autorités allemandes. Des fermes sont incendiées, des civils exécutés, des maquis sont attaqués. C’est notamment le cas du maquis de Seilla à Saint-Gilles-du-Méné, où sont fusillés entre autre, une résistance, Odette Tort épouse Leclerc, agent de liaison du maquis de Plouasne, fusillée le 28 juillet 1944 avec d’autres camarades, dont François Serville, SAS parachuté sur la base Samwest à Duault en juin 1944. Les maquis de la Vienne sont aussi présents avec les résistants fusillés par les troupes allemandes le 27 juin 1944 dans la forêt de Saint-Sauvant (Vienne).

Au total, au titre de la Seconde Guerre mondiale, 1 355 soldats français dont 188 reposent en ossuaire, et en tombes individuelles : neuf Espagnols fusillés à la caserne du Colombier à Rennes par les troupes d’occupation le 8 juin 1944, un Polonais, des Soviétiques.

1946-1954, la guerre d’Indochine

Au titre de la guerre d’Indochine, cinq convoyeurs de la compagnie Aigle Azur sont inhumés. Huit personnes sont décédées dans un accident survenu le 16 mars 1953 dans la montagne de Tien-Scha (centre Vietnam), soit cinq militaires et trois vietnamiens. L’équipage se composait de M. Canetti pilote, M. Ho, radio, M. Decamp mécanicien et de passagers, l’adjudant chef Lanier et le sergent major Solviche du 2/4 RTM, le sergent Richard des Transmissions (2e CMT), et deux civils vietnamiens. Créée en 1946, cette compagnie privée assurait, au profit de l'armée française, des transports aériens en Indochine. En 1953, elle exécute des missions de largages sur d'innombrables "DZ" (dropping zones). Mais au cours de cette année, trois DC-3 sont perdus lors d'accidents, survenus en seulement quatre mois. Les restes mortels des cinq militaires ont été réunis dans un même cercueil puis sont inhumés dans une sépulture collective à Tourane (Annam), puis à Saïgon. En avril 1961, avec l’accord des familles, ils sont rapatriés en France, où ils reposent à Sainte-Anne d’Auray.

 

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Infos pratiques

Adresse

Sainte Anne d’Auray
À l’ouest de Vannes, D 19

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Visites libres toute l’année

La nécropole nationale de Cambronne-lès-Ribécourt

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Nécropole nationale de Cambronne-lès-Ribécourt. © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_Cambronne_les_Ribecourt

 

Créée en 1950, la nécropole nationale de Cambronne-lès-Ribécourt est une nécropole de regroupement. En effet, à cette date, ont été rassemblées les dépouilles de soldats français morts pour la France au cours de la campagne de France (mai-juin 1940) et lors des combats de la libération du territoire nationale (1944-1945). Au titre de la Seconde de la Guerre mondiale, on recense 2 106 soldats et résistants ainsi que trois Polonais, un Espagnol, et un Roumain. De 1972 à 1974, ce site est aménagé à nouveau pour y réunir les restes mortels de 126 combattants de la Grande Guerre. L'ensemble des corps, y compris ceux de la Grande Guerre, a été exhumé dans les départements de l'Eure, de l'Oise, de la Somme et de la Seine-Maritime. L'aménagement de ce site est ainsi fonction de son histoire car les tombes de 1939-1945 sont disposées en arc de cercle à l'entrée, tandis que celles de 1914-1918 sont alignées au fond de la nécropole.

Parmi les 2 237 combattants ici rassemblés, reposent notamment les corps du Chef de bataillon Bouquet, du capitaine Speckel et des tirailleurs Lena Faya et Aka Tano exécutés sommairement, en juin 1940, au bois d'Eraines. Au sein de la nécropole de Cambronne-lès-Ribécourt ont été également réunies les dépouilles du paquebot Meknès. En pleine mer, le 24 juillet 1940, ce navire est torpillé faisant 430 victimes, parmi lesquelles Christian Werno.

En France, le 5 juin 1940, la situation militaire est critique. Privée du soutien du corps expéditionnaire britannique évacué de Dunkerque l’armée française lutte contre un adversaire bien plus supérieur. Celui-ci se retourne alors vers le sud et attaque vers Paris, Dijon et Rouen. Les Français s'accrochent à une nouvelle ligne de défense sur la Somme. Adoptant une tactique défensive, rappelant celle du hérisson, ils défendent âprement village ou bosquet. Toutefois, le 7 juin, les Allemands percent, sur la Somme, dans l’Oise et sur l'Aisne.

Les massacres du Bois d'Eraine, 10 juin 1940

Éprouvés après douze jours de combats dans la région de Sarre-Union (Bas-Rhin), les hommes de la 4e division d'infanterie coloniale (DIC) doivent refouler au nord de la Somme les éléments ennemis qui l’ont franchie, et établir une tête de pont à Corbie (Somme). Mais, le 7 juin, ils se replient sur l’Oise. Le 9, ils atteignent de nouvelles positions qu'ils ne peuvent tenir. Une grande partie des hommes est encerclée à Angivillers (Oise). Sur les neuf mille combattants que comporte initialement la division, un millier peut poursuivre le combat. Ces derniers cherchent alors à progresser, selon trois axes, vers le sud. Ceux qui suivent les deux premiers axes aboutissent les uns dans les boqueteaux au nord de Maimbeville, les autres dans le bois d’Eraine où ils sont rapidement repérés. Le bois est alors fouillé par une compagnie du régiment Gross Deutschland. Très vite, les Allemands y aperçoivent le Capitaine Méchet qui est abattu. Un bref combat s’engage. Mais, rapidement, le commandant Bouquet ordonne de cesser le feu. Les prisonniers sont désarmés, fouillés et regroupés puis, officiers en tête, ils sont conduits à la ferme d’Eloge-les-Bois située à un kilomètre environ du lieu de la capture. Le corps du lieutenant Méchet est porté par des tirailleurs et enterré près de la ferme.

Accusant les troupes noires de crimes et de massacres, les Allemands séparent Africains et Européens et, parmi ces derniers, les officiers des sous-officiers et hommes de troupe. Un dialogue s'instaure entre les officiers allemands et français. Ces derniers cherchent à préserver la vie de leurs hommes, en particulier celles des tirailleurs. Insistant sur la loyauté de ceux-ci, ils demandent qu’ils soient traités en soldats. Le capitaine Speckel, alsacien d’origine, intervient en faveur de ses hommes. Toutefois, pour les Allemands, les officiers français portent la responsabilité des crimes dont leurs subordonnés sont accusés. Ils sont alors exécutés sommairement. Quant aux sous-officiers et hommes de troupes d’origine européenne, ils empruntent, le lendemain, les chemins de la captivité.

Au cours de l’été et de l’automne de 1940, les maires des communes qui ont été le théâtre de combat répertorient les tombes de militaires qui se trouvent sur leur territoire. Leur regroupement soit dans une nécropole particulière comme à Erquinvillers, soit dans les cimetières des villages est progressivement autorisé par les autorités allemandes. La commune de Cressonsacq ne peut ouvrir une tombe collective située en lisière nord du bois d’Eraine et signalée par une croix portant l’inscription : "ici sept corps". L’autorisation de procéder à l’exhumation lui est enfin accordée dans les premiers jours de juin 1941. Elle est pratiquée le 11 juin 1941 en présence d’un officier allemand de la Kommandantur de Compiègne. Les témoins découvrent dix corps : ceux du chef de bataillon Bouquet, des capitaines Ris et Speckel, des lieutenants Brocart, Erminy, Planchon et Roux, du sous-lieutenant Rotelle ainsi que ceux des tirailleurs Lena Faya et Aka Tano. Tous ont été tués d’une balle dans la nuque.

La bataille du Matz, 9-13 juin 1918

Au printemps 1918, le rapport de force entre les armées alliées et allemandes bascule en faveur de ces dernières. Fort de cette supériorité numérique, l’état-major allemand déclenche de puissantes offensives sur la Somme et l’Oise. Le front est rompu. Pour la première fois depuis 1914, une armée réussit à avancer sur des dizaines de kilomètres. Fin mai, une troisième action est lancée dans l’Aisne, puis une quatrième dans l'Oise.

Le 9 juin, après avoir essuyé un violent bombardement, les troupes franco-américaines, entre Montdidier et Noyon, subissent les assauts des XVIIIe et VIIe armées allemandes. Les combats sont d’une extrême violence mais l'ennemi s'est enfoncé de neuf kilomètres dans les lignes françaises. Le 11, les Français contre-attaquent, surprenant l'adversaire qui est rejeté au-delà du Matz. Le 13, l'offensive allemande est brisée. Le front se stabilise à dix kilomètres de Compiègne.

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Infos pratiques

Adresse

Cambronne-lès-Ribécourt
Au nord de Compiègne, N 32

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Visites libres toute l’année

Musée de la Grande Guerre, Meaux

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© Musée de la Grande Guerre / Y. Marques

Fort d'une collection unique en Europe, le Musée de la Grande Guerre du Pays de Meaux propose un nouveau regard sur le premier conflit mondial (1914-1918), à travers une scénographie innovante illustrant les grandes mutations et bouleversements de la société qui en ont découlé. Un patrimoine exceptionnel à transmettre aux nouvelles générations. Un musée d'histoire et de société, pour découvrir des épreuves passées, mieux comprendre la société d'aujourd'hui et construire le monde de demain.


Consulter l'offre pédagogique du musée >>>  Cover Brochure Musée de la Grande Guerre

 


Le 11 novembre 2011, la Communauté d’Agglomération du Pays de Meaux a inauguré le Musée de la Grande Guerre. Pointe extrême de l’avancée des troupes allemandes et lieu de la première bataille de la Marne, en septembre 1914, Meaux et ses communes voisines possèdent un patrimoine historique non valorisé et jusqu’alors méconnu du grand public pour qui la Grande Guerre n’est pas associée à la région Ile-de-France. La création du musée rappelle donc, en premier lieu, que le front est bien venu jusqu’aux portes de Paris et que le « miracle de la Marne », un mois seulement après le début des hostilités, est la victoire qui va décider de l’évolution et du déroulé du conflit. Au-delà de la légitimité historique de son implantation, le musée, comme tout équipement structurant, assume la fonction de levier de développement pour son territoire. Il participe à façonner une nouvelle image tout en mobilisant des acteurs différents autour d’un projet commun dont les retombées pourront profiter à tous, tant sur le plan culturel et touristique que sur l’animation de réseaux.

Les origines

Le Musée de la Grande Guerre du Pays de Meaux trouve son origine dans la rencontre entre Jean-Pierre Verney, historien autodidacte passionné et passionnant, qui, pendant plus de 45 ans, a rassemblé quelques 50 000 pièces et documents sur la Première Guerre mondiale, constituant l’une des plus importantes collections privées européennes et Jean-François Copé, président de la Communauté d’agglomération. Ce dernier a fait le pari d’acquérir cette collection en 2005 et de créer un musée sur la Première Guerre mondiale, alors même que Jean-Pierre Verney s’apprêtait à la vendre à l’étranger ne trouvant aucune collectivité prête à l’accueillir. L’échelle de l’agglomération (18 communes, 85 000 habitants) s’est naturellement imposée pour porter ce projet puisqu’un certain nombre de villages qui la compose porte les traces encore visibles de la bataille de la Marne (monuments, cimetières, nécropoles…), dont la tombe du poète français Charles Péguy, tombé le 5 septembre 1914.

Un musée à hauteur d’homme

Dès sa conception, le Musée de la Grande Guerre du Pays de Meaux, a été imaginé pour s’adresser à tous les visiteurs. Son architecture audacieuse et sa muséographie contemporaine, à la fois didactique, sensible et immersive participent ainsi à le rendre accessible au plus grand nombre.  Cette proximité avec les visiteurs s’explique en partie par la volonté d’aborder le conflit à hauteur d’homme : la vie quotidienne des soldats, bien sûr, mais aussi celles des femmes et des enfants dans un aller-retour permanent entre le front et l’arrière. Toutes les nations qui ont participé à la guerre sont également présentées, notamment à travers la collection d’uniformes, mais c’est pour mieux tendre vers une universalité de la souffrance et de la violence, quel que soit le camp de part et d’autre du no man’s land.

L’objet au cœur du parcours

Le parcours est volontairement ouvert et non contraint : ceci permet à chaque visiteur de faire son propre cheminement, construisant ainsi sa propre histoire. Le parcours principal, qui présente en symétrie la bataille de la Marne de 1914 et celle de 1918, traduit de manière évidente pour le visiteur le passage du XIXe au XXe siècle. Entre ces deux grandes batailles de mouvement de début et de fin de guerre, la présentation de la guerre de position avec son front constitué de tranchées explicite la notion d’enlisement. Cet espace déployé dans la grande nef du musée permet de présenter de gros matériels (camions, avions, char, pièces d’artillerie…), faisant du musée le lieu unique où l’on peut découvrir la diversité des objets et documents qui témoignent du conflit. Ce parcours principal est complété par un parcours thématique : huit espaces abordent des sujets transversaux au conflit (une guerre nouvelle, corps et souffrances, la mondialisation, une société mobilisée….) multipliant les points d’entrée. La muséographie est différente pour chacun des espaces, rompant ainsi la monotonie de la découverte et créant des ambiances qui relancent l’intérêt du visiteur. Bien évidemment, l’objet de collection est au cœur du dispositif : il fait sens, il prend sens dans son rapport à l’espace et dans le dialogue qu’il instaure avec tous les supports de médiation pour, au final, toucher le visiteur et l’interroger sur sa propre mémoire. Comme on réveille l’intérêt, comme on suscite la curiosité, le musée amène chacun à s’interroger sur sa propre histoire personnelle.

Une médiation innovante

Si dès l’extérieur du musée, le visiteur est interpellé par une ambiance sonore, à l’intérieur des objets à toucher jalonnent tout le parcours. Issus des collections et appelés « objets martyrs », ils permettent au public d’appréhender les matériaux et les formes. Il en est de même pour les outils de médiation qui ont pour objet de rendre le visiteur acteur de sa visite : des lunettes à porter pour découvrir les vues stéréoscopiques en 3D, des objets à peser pour mesurer le poids du paquetage ou de la corvée de barbelés, des objets à deviner dans des niches archéologiques, des jeux ludo-pédagogiques pour comprendre l’impact économique de la guerre ou découvrir les différentes nations belligérantes, des bornes interactives pour approfondir la découverte de la collection… Autant de moyens de rendre la visite attractive et dynamique, en jouant sur différents sens, afin de faciliter l’immersion du visiteur dans un sujet complexe.

Le Musée de la Grande Guerre du Pays de Meaux est aujourd’hui un lieu incontournable pour découvrir l’histoire du premier conflit mondial et le territoire est devenu une destination du tourisme de mémoire. Les années de commémoration du centenaire confortent cette nouvelle dynamique qui, à n’en pas douter, saura se poursuivre alors que le musée fête ses 10 ans avec une saison exceptionnelle en 2021-2022.

 

Accédez au site internet du Musée de la Grande Guerre

 

Sources : © Musée de la Grande Guerre
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Infos pratiques

Adresse

Rue Lazare Ponticelli (Route de Varreddes) 77107
Meaux
01 60 32 14 18

Tarifs

- Plein tarif : 10 €- Etudiants, séniors + 65 ans, anciens combattants, militaires, visiteurs en groupes (à partir de 15) : 7 €- - de 26 ans, demandeurs d’emploi, titulaires des minimas sociaux : 5 €- Forfait famille 2 adultes + 2 jeunes de – de 18 ans : 25 € (+ 2 € par enfant supplémentaire)- Pass’annuel : 27 € adulte, 12 € - de 26 ans- Gratuité : - de 8 ans, journalistes, professionnels du tourisme IDF, conservateurs de musée/membres du réseau ICOM, carte Ministère de la Culture, enseignants, accompagnant d’une personne en situation de handicap, membre de la Société des Amis du Musée, dans le cadre d’évènements exceptionnels de promotion à l’initiative de la direction du musée.

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Tous les jours sauf le mardi de 9h30 à 18h00 journée continue.

Fermetures annuelles

Fermeture les mardis et jours fériés : 1er janvier, le 1er mai, le 25 décembre

Compiègne-Royallieu

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Construite en 1913, la caserne de Royallieu fut transformée en camp d'internement pour prisonniers politiques de 1941 à 1944. Durant cette période, plus de 50 000 internés y transitèrent avant d'être déportés vers les camps nazis, en faisant le deuxième camp de France après Drancy. Depuis 2008, Le Mémorial propose une visite audioguidée de ce lieu chargé d’histoire. Accès aux actualités du Mémorial


Consulter l'offre pédagogique du mémorial >>>  mémorial Compiègne


Le camp de Royallieu, crée en 1913, fut d’abord une caserne militaire appartenant  à l’armée française, s’étendant sur une vingtaine d’hectares, en périphérie de Compiègne (Oise). En 1939, la caserne sert d’hôpital d’évacuation secondaire puis, en 1940, devient un camp où l’armée allemande rassemble des soldats français et britanniques faits prisonniers. C’est en juin 1941 que le camp devient « Frontstalag 122 » où la Wehrmacht interne des prisonniers politiques, des ressortissants de pays alliés (Soviétiques, Américains), des juifs et constitue ainsi des réserves d’otages. Comme le camp de Romainville avec lequel il forme le Frontstalag 122, le camp de Royallieu dépend exclusivement de l'administration allemande, de la Wehrmacht, puis à partir de l’été 1942, de la Sipo-SD, c’est-à-dire du service de sûreté nazi, installé au 74 Avenue Foch à Paris, et plus communément appelé « Gestapo ». Il convient de rappeler également la présence au sein du camp de Royallieu d’un camp juif, le camp C, par où plusieurs milliers de victimes des persécutions antisémites ont transité avant leur déportation.

De mars 1942 à août 1944 près de 50 000 personnes, majoritairement des résistants, y furent internées puis déportées en direction des camps de la mort nazis. Les destinations qui les attendent : Buchenwald, Auschwitz-Birkenau, Neuengamme, Mauthausen, Dachau ou encore Sachsenhausen ou Ravensbrück pour les convois de femmes. La moitié d’entre eux ne reviendra pas. Ce terrible bilan place le camp de Royallieu, véritable antichambre des camps de la mort, comme deuxième plus grand camp d’internement et de déportation de France après Drancy.

C’est sur une partie de cet ancien camp que le Mémorial de l’internement et de la déportation a été créé en 2008. L’ensemble du site est porteur d’histoire et de mémoire : les bâtiments, le jardin, les arbres, le tunnel d'évasion. Le parcours historique se déroule dans les deux premiers bâtiments comptant parmi les trois conservés. L’histoire se raconte sur les murs des 12 salles aménagées dans le respect et la restauration des traces du passé.

Le mémorial, grâce aux nouvelles technologies audiovisuelles, permet de comprendre aujourd’hui comment les nazis sont passés d’une politique de répression, marquée par les fusillades d’otages, à une politique de déportation, y compris raciale.

Visite audioguidée en français, anglais et allemand.

 

Sources : © Mémorial de l’internement et de la déportation - Camp de Royallieu
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Infos pratiques

Adresse

2 bis avenue des Martyrs de la Liberté 60200
Compiègne
03 44 96 37 00

Tarifs

- Plein tarif : 3€- Demi tarif : 1,50 € pour – Les jeunes de 7 à 18 ans – Les groupes de plus de 10 personnes (sur réservation) – Les étudiants – Les militaires en activité – Les détenteurs de passeports culturels – Les demandeurs d’emploi - Gratuité : Enfants jusque 6 ansMilitaire en activitéAncien interné/résistant/déporté/combattant Groupes scolaires et centres aérés de l’agglomération de CompiègnePlein tarif : 3 eurosDemi tarif : 1,5 euros pour - les jeunes de 7 à 18 ans- les groupes de plus de 10 personnes (sur réservation)- les étudiants - les militaires en activité- les détenteurs de passeports culturels- les demandeurs d'emploiGratuité pour :- les anciens combattants et victimes de guerre, anciens internés, déportés- les enfants jusqu'à 6 ans - les groupes scolaires de l'Agglomération de la Région de Compiègne (ARC)- les Centres aérés de la ville de CompiègneEt à l'occasion de:- la journée nationale du souvenir de la déportation (dernier dimanche d'avril)- Les journées nationales Tourisme et Handicap- la Nuit des Musées- Les Journées Européennes du Patrimoine

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Ouvert tous les jours sauf le mardi, de 10h00 à 18h00 sans interruption.

Fermetures annuelles

Les 25 décembre et 1er janvier. Ouvert les jours fériés.Office de tourisme de référence - Office de tourisme de l’Agglomération de la Région de Compiègne - Place de l’Hôtel de Ville - BP 30009 - 60321 Compiègne Cedex - Tél : +33 (0)3 44 40 01 00 - tourisme@agglo-compiegne.fr - groupes.tourisme@agglo-compiegne.fr - www.compiegne-tourisme.fr