La nécropole nationale de Colmar

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Nécropole nationale de Colmar. © Guillaume Pichard

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_Colmar

 

La nécropole nationale de Colmar regroupe les dépouilles de soldats français tués lors des combats de juin 1940 et ceux de 1944-1945. Créée en 1958 et aménagée jusqu'en 1960, ce site est une nécropole de regroupement où ont été rassemblés en un même lieu les restes mortels de soldats inhumés initialement dans des cimetières militaires provisoires situés en Moselle, Meuse, Vosges, Bas-Rhin et Territoire de Belfort. Aujourd'hui, en ce lieu, reposent les corps 2 278 soldats, dont 1 768 morts en 1940-1945 mais aussi les dépouilles de 8 déportés français, de 17 requis du service du travail obligatoire (STO) et de 65 prisonniers de guerre, dont 11 Polonais. Au titre de la Première Guerre mondiale, les corps de 510 soldats français tués lors des combats des Vosges ont été transférés en ce lieu. Près de cette nécropole, un cimetière allemand regroupe les dépouilles de 868 soldats morts en 1914-1918.

 

Les combats sur le Rhin, 15-16 juin 1940.

Le 10 mai 1940, les divisions allemandes traversent les Pays-Bas, la Belgique et les Ardennes, contournant ainsi les forces françaises. Au terme de deux jours, le front est rompu à Sedan. Submergées par les blindés allemands appuyés par l'aviation, les troupes françaises se replient, ne parvenant pas à stopper ce mouvement. L'ennemi se dirige alors vers les côtes de la Mer du Nord pour couper les armées alliées en deux. Le 20, l’estuaire de la Somme est atteint, coupant ainsi le corps expéditionnaire britannique la 1ère armée française et l’armée belge des autres unités françaises. Début juin, poursuivant leur marche, les armées allemandes brisent le front sur la Somme et l’Aisne. Le 12 juin, face à la menace d’un nouvel encerclement, les Français se replient vers le sud, laissant la défense des fronts de Sarre et d’Alsace aux seules troupes de forteresses. Le 15, la VIIe armée allemande se lance à l’assaut des ouvrages de la ligne Maginot. De violents combats éclatent sur la rive gauche du Rhin. Le 19 juin, après avoir établi quatre solides têtes de pont sur la rive française, entre Rhinau et Neuf-Brisach, les Allemands enlèvent Colmar puis Belfort. Encerclées, les troupes de forteresses se rendent après l’armistice du 22 juin 1940.

La bataille d’Alsace: 1er octobre 1944 – 9 février 1945

À la mi-septembre, les Français de la 1ère armée et la 2e division blindée (DB) marchent aux côtés des armées américaines sur l’Alsace. La première conduite par de Lattre de Tassigny progresse par le Sud et atteint les Vosges. La seconde commandée par Leclerc avance vers Strasbourg, après avoir libéré Sarverne.

Très vite, au niveau de la trouée de Belfort, la 1re armée doit faire face à la résistance de la XIXe armée allemande. Le 14 novembre, malgré des conditions météorologiques particulièrement difficiles, tirailleurs et spahis attaquent en direction de Belfort. Le 25, après de violents corps à corps, ces éléments libèrent Belfort. De Lattre maintient une pression et se pousse vers les Vosges, libérant Gérardmer et la Bresse. Sur l’ensemble du front de la 1ère armée, les Allemands se replient, non sans avoir opposé une sérieuse résistance. Pour les Français, les pertes consenties sont importantes.

Le 16 décembre, la contre-offensive allemande dans les Ardennes surprend les Alliés, en particulier les Américains, décidant un temps d'abandonner Strasbourg. Mais, finalement, celle-ci est défendue par Leclerc qui couvre ainsi le repli américain sur la ligne Haguenau-Wingen. Quant à la XIXe armée allemande, elle occupe la poche de Colmar où s'accrochent les Allemands. Tout au long du mois de décembre, de multiples assauts sont lancés pour desserrer cet étau. Au nord de Sigolsheim, les combats sont des plus violents. Seules Sélestat, Thann et Orbey sont reprises. Le 24 décembre, faute de munitions et durement éprouvée, la 1ère armée française cesse son action. À la mi-janvier, renforcée par la 2e DB, la 28e DI-US et par l'action de la Résistance, la 1re armée s'élance à nouveau contre cette poche. Au prix de lourdes pertes et dans des conditions climatiques difficiles, les Français progressent qu'après de violents combats, comme à Durrenentzen. Le 1er février, la résistance ennemie est rompue. Le 2, les éléments blindés de la 1re armée entrent dans Colmar. Le 9, les derniers soldats allemands franchissent le Rhin après avoir détruit le pont de Chalampé.

L’Alsace est totalement libérée le 19 mars 1945 à l’issue des ultimes combats autour d’Haguenau. Les villes bordant le Rhin restent, un temps encore, sous la menace des obus allemands.

 

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Adresse

Colmar
Rue Ladhof (vers la sortie de Colmar, en direction de Strasbourg)

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Visites libres toute l’année

La nécropole nationale de Sigolsheim

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Nécropole nationale de Sigolsheim. © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_necropole_Pargny-sur-Saulx

 

Située sur l’un des secteurs les plus meurtriers du front alsacien, la nécropole nationale de Sigolsheim regroupe les corps de soldats morts pour la France lors de la bataille de la poche de Colmar (5 décembre 1944 – 9 février 1945). Souhaité par le maréchal de Lattre de Tassigny, ancien chef de la 1re Armée française, ce cimetière militaire est aménagé de 1962 à 1965, et inauguré, le 2 mai 1965, par le ministre des anciens combattants et par Madame la maréchale de Lattre de Tassigny.  Au sein de cette nécropole sont rassemblés les corps de soldats exhumés des cimetières communaux du Haut-Rhin, des Vosges et du Territoire de Belfort.

Cette nécropole comprend 1 589 corps de soldats français inhumés en tombes individuelles, parmi lesquelles sont recensées 792 tombes de militaires maghrébins et 15 tombes de militaires juifs.

La campagne d’Alsace débute à l’automne 1944. Le 19 novembre, Seppois-le-Bas est le premier village alsacien libéré. Le 21, la 1re Armée française entre dans Mulhouse. Le 23, la 2e Division blindée (DB) et la 44e division d’infanterie américaine (DIUS) s’emparent de Strasbourg. La victoire semble proche pour les Alliés. Mais Colmar et sa région demeurent aux mains de la XIXe armée allemande, formant ainsi une puissante poche de résistance.

Les combats de la poche de Colmar,  5 décembre 1944 – 9 février 1945

Le 5 décembre 1944, malgré la neige et les températures glaciales, la 1re Armée française attaque la poche de Colmar. Au nord de Sigolsheim, la résistance ennemie est intense. Aussi, les hommes de 3e division d’infanterie algérienne (DIA) ou ceux de la 4e division de montagne marocaine (DMM) progressent lentement sur les flancs de la poche. Le 5 décembre, ils libèrent Sélestat, puis le 10, ils entrent dans Thann. Le 18, faute de munitions et au regard des pertes enregistrées, la progression s’arrête à 8 km de Colmar. Le 24, l’offensive est interrompue. Les succès allemands initialement remportés dans les Ardennes contraignent les plans alliés. Le 1er janvier 1945, le général américain Eisenhower envisage même de se replier au-delà des Vosges, abandonnant la poche de Colmar et le territoire alsacien récemment libéré. L’intervention du général de Gaulle fait renoncer les Américains à cette manœuvre.

À la mi-janvier, sous l’effet de l’offensive soviétique et l’apport de nouveaux renforts (28e DIUS et unités des Forces Françaises de l'Intérieur (FFI), De Lattre aligne 350 000 hommes contre 100 000 Allemands. Fort de cette supériorité, il décide de prendre la poche en tenaille, le 1er corps attaquant par le sud et le 2ème corps par le nord.

Au matin du 20 janvier, malgré la tempête de neige, les 4e DMM, 2e DIM et 9e division d’infanterie coloniale (DIC) s’élancent entre Thann et Mulhouse. Mais bientôt, la température extrême (– 20°C) rend inopérants les chars et l’artillerie. Privés de ces appuis et de ravitaillement, l’infanterie est livrée à elle-même. La progression des groupes tactiques est ralentie par les nombreuses mines et la résistance acharnée de l’ennemi. Pour autant, pendant neuf jours, attaques et contre-attaques se succèdent au nord de Mulhouse.

Dans la nuit du 22 janvier, l’offensive est lancée sur le front nord. Les 2e et 5e DB, la 1ère division française libre (DFL) et les 3e et 28e DIUS connaissent les mêmes difficultés que celles rencontrées sur le front sud. Mais, le 1er février, sous la pression de la 2e DB, du 7e régiment de tirailleurs algériens (RTA) et du 4e régiment de tirailleurs tunisiens (RTT), les Allemands décrochent. Le lendemain, les premiers blindés de la 5e DB entrent dans Colmar où l'ennemi combat toujours. Le 7 février, le 1er corps d’armée français et la 2e DB font leur jonction à Fessenheim. Le 8, les libérateurs entrent solennellement dans la ville. Le 9, les derniers soldats allemands traversent le Rhin en couvrant leur fuite par la destruction du pont de Chalampé. La poche de Colmar est résorbée.

Les combats pour la poche et la ville de Colmar ont été extrêmement violents. Des dizaines de villages ont été détruits. Pour la 1re Armée française, les pertes sont importantes : 4 800 tués, 18 000 blessés et disparus. La XIXe armée allemande compte deux à trois fois plus de pertes et plus de 20 000 prisonniers.

La nécropole nationale de Sigolsheim, symbole du sacrifice de la 1re Armée française

Pour célébrer le 20e anniversaire de la libération de Colmar, les autorités militaires décident de rassembler, au sein d’une même nécropole, les restes mortels des combattants qui ont contribué à la libération de la ville. Situé au cœur des combats et disputé jusqu’aux dernières heures des combats, le village de Sigolsheim est ainsi retenu. Le 22 juin 1962, le conseil municipal consent à céder gracieusement une parcelle de terrain. La nécropole est alors implantée sur les pentes de la colline qualifiée par l’ennemi de Blutberg ou "colline de sang".

Les travaux sont confiés à l’architecte Michel Porte. Situé à 358 mètres d'altitude, ce cimetière militaire, organisé en douze terrasses arrondies, est orienté de manière à être visible de la vallée de Kaysersberg, de Colmar et de toutes les régions environnantes.

 

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Adresse

Sigolsheim
À 10 km au nord de Colmar. Sur la colline surplombant la ville, suivre le fléchage

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La nécropole nationale du Col de Wettstein à Orbey

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Nécropole nationale du Col de Wettstein. © Guillaume Pichard

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_Orbey_Wetstein

 

Située à proximité du col du Linge où se sont déroulés de violents combats en 1915, la nécropole nationale du Col de Wettstein regroupe les dépouilles de soldats morts pour la France en Haute-Alsace, dans les secteurs de Lingekopf, de Barenkopf, de Schartzmännele et de la vallée de Fecht. Créée au cours de la Première Guerre mondiale, elle est aménagée de 1919 à 1926, puis de 1932 à 1935 pour rassembler les corps exhumés de nombreux cimetières provisoires tel celui de Soultzeren ou des Trois-Epis.

Ce cimetière rassemble 3 535 Français, dont 1 334 sont inhumés dans deux ossuaires. Il s’agit majoritairement de chasseurs alpins, mais quelques soldats du 7e bataillon de tirailleurs indochinois y reposent également. Témoignant du sacrifice consenti, cette nécropole nationale porte le nom symbolique de "cimetière des chasseurs". En souvenir du dévouement de ces hommes, un monument, œuvre du sculpteur Antoine, de Colmar, a été inauguré en août 1939. A l’ombre d’une immense croix où est inscrit le mot PAX (Paix), se trouve le gisant d’un chasseur alpin, son fusil à terre. En l’absence de sépulture sur laquelle il est possible de se recueillir, des familles endeuillées ont apposé, sur les parois des deux ossuaires, des plaques à la mémoire de soldats dont les corps ont à jamais disparus.

Les combats des massifs du Linge

Devant la pression ennemie en Lorraine, la 1re armée française du général Dubail abandonne ses conquêtes, en particulier Mulhouse. Du Hartmannswillerkopf au Linge, elle se replie sur les sommets Vosgiens. Situé à 1 000 m d’altitude, le massif du Linge domine les vallées de l’Orbey et de Munster. Côté allemand, le massif est abrupt et permet d’accéder rapidement à la plaine d’Alsace et à un réseau de communication dense. Le versant français est moins avantageux car les villages sont éloignés et la progression est plus longue et fatigante.

Considérant initialement ce massif sans intérêt stratégique, le haut-commandement français concentre, au début de l’année 1915, tous ses efforts pour contrôler le sommet du massif. C’est la bataille des observatoires qui enflamme tous les hauts de Vosges, du Linge au nord au Hartmannswillerkopf au sud. Cette manœuvre tactique du débordement par les hauts se révèle inefficace et très meurtrière.

Début 1915, une offensive d’envergure est lancée contre les massifs du Linge et du Petit-Ballon. Mi-février, elle se solde par la perte de 1 500 chasseurs. Les Allemands occupent le Horodberg, le Linge et le Reichackerkopf. En mars, un nouvel effort est conduit par les Français, principalement sur la haute vallée de la Fecht en vue d’y stopper les nombreuses incursions allemandes. Cette attaque se déroule en deux temps - du 17 au 20 avril 1915 puis du 15 au 23 juin 1915.

Le 20 juillet, sans aucune protection, deux compagnies de chasseurs alpins sont lancées à l’assaut du Linge. L’ennemi est retranché derrière des tranchées bétonnées appuyées de blockhaus et protégées par des réseaux de fils de fer barbelés masqués dans les bosquets ou les couloirs rocheux. La crête du Linge semble être un bastion imprenable. Pourtant, malgré l’emploi de l’artillerie, des lance-flammes et des gaz, les Français prennent le piton.

Le 22 juillet, les assauts reprennent sur le Linge, où les 3e et 5e brigades de chasseurs échouent. Le 26, le col est repris par les Français mais la contre-attaque allemande est violente. Du 1er au 6 août, les opérations se poursuivent, sans succès. Devant l’importance des pertes et de maigres résultats, le général Joffre abandonne l’objectif d’enlever Munster par les hauts et concentre ses efforts sur une ligne Linge-Schratz-Barrenkopf. Lancée le 18 août, l’attaque n’aboutit pas et est arrêtée par le général Maud’huy.

Le 31 août, les Allemands utilisent des obus à gaz. Attaques et contre-attaques perdurent. Après les gaz, les Allemands mettent en œuvre en septembre des lance-flammes pour nettoyer les tranchées. Mi-octobre, ils tentent de chasser les diables bleus (surnom des chasseurs) du secteur, sans résultat. Devant un tel constat, Français et Allemands cessent toute nouvelle opération. Le 16 octobre 1915, le front se fige au sommet du Linge. De juillet à octobre 1915, les pertes subies sont énormes : 10 000 Français et 7 000 Allemands ont été tués lors de ces offensives. Ce secteur ne présente plus un caractère majeur jusqu’à la fin de la guerre.

En 1921, acquis par l’Etat, les champs de bataille du Hartmannswillerkopf, de la Tête des Faux et du Linge sont classés, puis les cimetières militaires de Moosch et du carrefour Duchêne en 1923-1924. Peu à peu, ils sombrent ensuite dans l’oubli pour être à nouveau valorisés en raison de leur histoire, des souffrances endurées par les combattants français et allemands.

 

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Adresse

Orbey
À 20 km à l'ouest de Colmar. Prendre la route Munster/ Orbey, puis celle des lacs et du col du Wettstein

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En résumé

Eléments remarquables

Monument aux morts des Diables Bleus, 1914-18

La nécropole nationale du Carrefour Duchesne à Orbey

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Nécropole nationale du Carrefour Duchesne. © ECPAD

 

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Située en pleine forêt, la nécropole nationale du Carrefour Duchesne regroupe les dépouilles de soldats morts pour la France lors des combats en Haute-Alsace, dans les secteurs de Lingekopf et de la Tête des Faux en 1914-1918. Il tient son nom du chef de bataillon, Henri Duchesne, commandant au 215e régiment d’infanterie (RI), tué le 2 décembre 1914 lors de l'assaut de la Tête des Faux. Son corps repose, aujourd’hui, au carré militaire de Plainfaing (Vosges). Accessible uniquement à pied à partir du col du Calvaire, situé au sud du col du Bonhomme, ce site rassemble 408 Français, dont 116 en ossuaire. Créée en 1914-1918, elle est aménagée en 1924 pour rassembler les corps exhumés des cimetières de Stosswihr, Soultzeren, Orbey et le Col du Bonhomme. Il existe dans le cimetière une chapelle construite durant les hostilités et un monument dédié aux chasseurs du 14e bataillon de chasseurs alpins (BCA) tombés en juin 1915 ainsi qu'au commandant Duchesne.

Parmi les soldats français, repose la dépouille du commandant Charles Golaz, chef de bataillon au 359e RI (tombe 232). Né en 1863 en Suisse, il est le seul officier à être inhumé au Carrefour Duchesne.

 

Les combats du massif du Linge

Devant la pression ennemie en Lorraine, la 1re armée française du général Dubail abandonne ses conquêtes, en particulier Mulhouse. Du Hartmannswillerkopf au Linge elle se replie sur les sommets Vosgiens. Situé à 1 000 m d’altitude, le massif du Linge domine les vallées de l’Orbey et de Munster. Côté allemand, le massif est abrupt et permet d’accéder rapidement à la plaine d’Alsace et à un réseau de communication dense. Le versant français est moins avantageux car les villages sont éloignés et la progression est plus longue et fatigante.

Considérant initialement ce massif sans intérêt stratégique, le haut-commandement français concentre, au début de l’année 1915, tous ses efforts pour contrôler le sommet du massif. C’est la bataille des observatoires qui enflamme tous les hauts des Vosges, du Linge au nord au Hartmannswillerkopf au sud. Cette manœuvre tactique du débordement par les hauts se révèle inefficace et très meurtrière. Début 1915, une offensive d’envergure est lancée contre les massifs du Linge et du Petit-Ballon. Mi-février, elle se solde par la perte de 1 500 chasseurs. Les Allemands occupent le Horodberg, le Linge et le Reichackerkopf. En mars, un nouvel effort est conduit par les Français, principalement sur la haute vallée de la Fecht en vue d’y stopper les nombreuses incursions allemandes. Cette attaque se déroule en deux temps - du 17 au 20 avril 1915 puis du 15 au 23 juin 1915.

Le 20 juillet, sans aucune protection, deux compagnies de chasseurs alpins sont lancées à l’assaut du Linge. L’ennemi est retranché derrière des tranchées bétonnées appuyées de blockhaus et protégées par des réseaux de fils de fer barbelés masqués dans les bosquets ou les couloirs rocheux. La crête du Linge semble être un bastion imprenable. Pourtant, malgré l’emploi de l’artillerie, des lance-flammes et des gaz, les Français prennent le piton. Le 22, les assauts reprennent sur le Linge, où les 3e et 5e brigades de chasseurs échouent. Le 26, le col est repris par les Français mais la contre-attaque allemande est violente. Du 1er au 6 août, les opérations se poursuivent, sans succès. Devant l’importance des pertes et de maigres résultats, le général Joffre abandonne l’objectif d’enlever Munster par les hauts et concentre ses efforts sur une ligne Linge-Schratz-Barrenkopf. Lancée le 18 août, l’attaque n’aboutit pas et est arrêtée par le général Maud’huy. Le 31, les Allemands utilisent des obus à gaz. Attaques et contre-attaques perdurent. Après les gaz, les Allemands mettent en œuvre en septembre des lance-flammes pour nettoyer les tranchées. Mi-octobre, ils tentent de chasser les diables bleus (surnom des chasseurs) du secteur, sans résultat. Devant un tel constat, Français et Allemands cessent toute nouvelle opération. Le 16 octobre 1915, le front se fige au sommet du Linge. De juillet à octobre 1915, les pertes subies sont importantes : 10 000 Français et 7 000 Allemands ont été tués lors de ces offensives. Ce secteur ne présente plus un caractère majeur jusqu’à la fin de la guerre.

En 1921, acquis par l’Etat, les champs de bataille du Hartmannswillerkopf, de la Tête des Faux et du Linge sont classés, puis les cimetières militaires de Moosch et du carrefour Duchêne en 1923-1924.

Les combats à la Tête des Faux – Buchenkopf

Situé à 1 219 m d’altitude, le site de la Tête des Faux est le théâtre d’affrontements violents entre les chasseurs alpins français et les Jägers (chasseurs) allemands. Dominant le Col du Bonhomme, il a une importance stratégique capitale pour les deux camps. La majorité des soldats inhumés sont décédés aux alentours du 2 décembre 1914 lors de la prise de la Tête des Faux par le 28e BCA et le 215e RI. En position dans le secteur du Col du Bonhomme, les fantassins du 215e RI connaissent, en raison de l’altitude et du climat rigoureux, des difficultés pour être ravitaillés. La vie y est éprouvante.

Le 2 décembre 1914, l’action conjuguée de deux unités de chasseurs renforcées par le 215e RI assure la prise du sommet de la Tête des Faux. A moins de 20 mètres l’une de l’autre, les deux armées renforcent leurs positions. C’est au cours d’une attaque lancée sur la cote 118 que disparaissent le commandant Duchesne et le lieutenant Dutrey, porte-drapeau du régiment. Le 24 décembre, dans des conditions hivernales extrêmes, l’ennemi contre-attaque sur la Tête des Faux. C’est un échec, au terme de violents combats, on relève plus de 500 morts.  Ce secteur perd alors en intensité, même si des hommes continuent, tout au long de la guerre, d’y mourir.

 

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Orbey
À 25 km au nord-ouest de Colmar. À la sortie de Orbey, en direction de la route des lacs, suivre le fléchage à la "Tête des Faux"

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En résumé

Eléments remarquables

Croix-autel en pierre - Monument aux morts du 147e BCA tombés en juin 1915

La nécropole nationale de Sainte-Croix-aux-Mines

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Nécropole nationale de Sainte-Croix-aux-Mines. © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_Sainte-Croix-aux-Mines

 

Implantée sur la colline de la Hajus, la nécropole nationale de Sainte-Croix-aux-Mines regroupe aujourd’hui les dépouilles de 248 corps de soldats français parmi lesquels 122 inconnus reposent dans deux ossuaires (45 et 77 soldats), et deux prisonniers russes (tombes 109 et 110). Une grande majorité de ces hommes ont été tués lors de offensives d’août à octobre 1914. En 1935, les tombes des militaires situées dans les cimetières communaux d’Aubure et Lièpvre ont été rassemblées en ce lieu.

Au titre de la Seconde Guerre mondiale, quatre personnes sont inhumées. Trois sont des combattants morts en juin 1940 et le dernier est un résistant, François Artz (tombe 46), abattu par les troupes d’occupation en novembre 1944.

À proximité se trouve un cimetière allemand, créé en décembre 1916, rassemblant les dépouilles de 1 036 personnes pour la Grande Guerre et 136 pour la Seconde Guerre mondiale.

 

Le col frontière de Sainte-Marie-aux-Mines en 1914-1918

Après la guerre de 1870, l’Alsace et la Moselle sont annexées au Reichland. Le col de Sainte-Marie-aux-Mines marque la nouvelle frontière entre l'Allemagne et la France. Point stratégique, ce col est un point stratégique très surveillé. A l'approche de la guerre, les tensions se font plus vives notamment lorsque le 31 juillet 1914, les troupes allemandes s'y déploient. Le 1er août, les civils sont requis pour creuser des abris. Dès le 3, s'y déroulent les premières actions militaires de la guerre. Les plus importantes ont lieu autour du 14 août, libérant en partie la ville. À l’automne, le col de la Tête de Violu convoité par les troupes de chasseurs alpins français est au cœur des enjeux. Ce sommet constitue un emplacement tactique où les Allemands ont d’ailleurs implanté un observatoire permettant d’avoir un regard sur la vallée de la Meurthe. La bataille du Violu se déroule d'octobre à novembre 1914, à l'issue de laquelle 250 chasseurs du 28e bataillon de chasseurs alpins (BCA) s'emparent de cette position. Au terme de ces combats, le front se stabilise : la crête, situé sur le front, marque désormais la frontière entre deux pays en guerre. Les cols du Bonhomme et du Violu et ce jusqu’à la Tête des Faux sont des positions françaises, alors que le col de Sainte-Marie, les pitons du Pain de Sucre et de Bernhardstein sont allemands.

Dans ce secteur, la guerre de position fait rage et s'adapte au relief. Les hommes y aménagent blockhaus, réseaux de transport spécifique (funiculaires, téléphériques, chemins de fer) ainsi que des moyens de communications via téléphone et télégraphe. Ne pouvant déloger l'ennemi, chaque belligérant a recours à la guerre des mines qui perdure toute la guerre. Le 12 juin 1918, les troupes américaines sont engagées dans ce secteur et elles y subissent des pertes importantes.

La vie dans un secteur occupé

Plus de 20 000 soldats se concentrent dans le secteur de Sainte-Marie et Sainte-Croix-aux-Mines. Civils et militaires cohabitent et la vie quotidienne s'adapte. Les bâtiments communaux sont réquisitionnés : le théâtre municipal devient un hôpital, les usines et les écoles sont transformées en cantonnements. Hommes et munitions convergent vers la gare de Lièpvre. Au-delà d'un quotidien qui s'aggrave avec le prolongement de la guerre, hommes et femmes de 15 à 60 ans peuvent être requis par l’administration militaire allemande pour assurer des travaux dans les champs ou divers travaux d’équipement comme le terrassement. 

François Artz, un résistant inhumé à la nécropole de Sainte-Croix-aux-Mines

Originaire de Brumath (Bas-Rhin), François Artz déserte de la Wehrmacht et rejoint le maquis de Sainte-Croix-aux-Mines, organisé par Auguste Schmitt. Exploitant une scierie, celui-ci organise une filière d’évasion de prisonniers de guerre français. Après l’instauration de l’incorporation de force des Alsaciens dans la Wehrmacht, la filière prend davantage d'importance. En septembre 1944, 25 évadés et réfractaires se réfugient à la ferme de la Goutte au Grand Rombach. Au fur et à mesure, le groupe se renforce, rejoint par 13 Russes et un Yougoslave. À l'automne 1944, les escarmouches se multiplient et Auguste Schmitt est arrêté. Mais, devant l'avance des Américains, cet homme et ses compagnons sont libérés. À la ferme Marigoutte, Paul Velcin et François Artz sont accrochés par des soldats ukrainiens servant aux côtés des Allemands. Si le premier parvient à s'échapper, le second est assassiné. Son corps est enterré le 30 novembre 1944 au cimetière civil, avant d’être transféré à la nécropole nationale de Sainte-Croix-aux-Mines.

 

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Sainte-Croix-aux-Mines

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La nécropole nationale de Sainte-Marie-aux-Mines

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Nécropole nationale de Sainte-Marie-aux-Mines. © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_Sainte Marie aux Mines

 

Créée en 1920 pour réunir les corps inhumés initialement dans un cimetière provisoire de Sainte-Marie-aux-Mines, cette nécropole nationale, située au Col Sainte-Marie, regroupe aujourd’hui les dépouilles de 230 Français dont 182 reposent en ossuaire.  Morts pour la France, ces hommes sont décédés lors des combats des cols des Vosges en 1914-1918.

 

Le col frontière de Sainte-Marie-aux-Mines en 1914-1918

Après la guerre de 1870, l’Alsace et la Moselle sont annexées au Reichland. Le col de Sainte-Marie-aux-Mines marque la nouvelle frontière entre l'Allemagne et la France. Point stratégique, ce col est un point stratégique très surveillé. À l'approche de la guerre, les tensions se font plus vives, notamment lorsque le 31 juillet 1914, les troupes allemandes s'y déploient. Le 1er août, les civils sont requis pour creuser des abris. Dès le 3, s'y déroulent les premières actions militaires de la guerre. Les plus importantes ont lieu autour du 14 août, libérant en partie la ville. À l’automne, le col de la Tête de Violu convoité par les troupes de chasseurs alpins français est au cœur des enjeux. Ce sommet constitue un emplacement tactique où les Allemands ont d’ailleurs implanté un observatoire permettant d’avoir un regard sur la vallée de la Meurthe. La bataille du Violu se déroule d'octobre à novembre 1914, à l'issue de laquelle 250 chasseurs du 28e bataillon de chasseurs alpins (BCA) s'emparent de cette position. Au terme de ces combats, le front se stabilise : la crête, situé sur le front, marque désormais la frontière entre deux pays en guerre. Les cols du Bonhomme et du Violu et ce jusqu’à la Tête des Faux sont des positions françaises, alors que le col de Sainte-Marie, les pitons du Pain de Sucre et de Bernhardstein sont allemands.

Dans ce secteur, la guerre de position fait rage et s'adapte au relief. Les hommes y aménagent blockhaus, réseaux de transport spécifique (funiculaires, téléphériques, chemins de fer) ainsi que des moyens de communications via téléphone et télégraphe. Ne pouvant déloger l'ennemi, chaque belligérant a recours à la guerre des mines qui perdure toute la guerre. Le 12 juin 1918, les troupes américaines sont engagées dans ce secteur et elles y subissent des pertes importantes.

La vie dans un secteur occupé

Plus de 20 000 soldats se concentrent dans le secteur de Sainte-Marie et Sainte-Croix-aux-Mines. Civils et militaires cohabitent et la vie quotidienne s'adapte. Les bâtiments communaux sont réquisitionnés : le théâtre municipal devient un hôpital, les usines et les écoles sont transformées en cantonnements. Hommes et munitions convergent vers la gare de Lièpvre. Au-delà d'un quotidien qui s'aggrave avec le prolongement de la guerre, hommes et femmes de 15 à 60 ans peuvent être requis par l’administration militaire allemande pour assurer des travaux dans les champs ou divers travaux d’équipement comme le terrassement.... 

Le cimetière allemand de Sainte-Marie-aux-Mines

Le cimetière militaire allemand de Sainte-Marie-aux-Mines est créé en décembre 1916 par les troupes allemandes et rassemble 1 036 morts pour la Grande Guerre et 136 pour la Seconde Guerre mondiale. Il s’agit de soldats qui ont été engagés lors des combats pour la crête des Vosges, qui se sont déroulés dès août 1914 jusqu’en 1918. Un grand nombre de ces hommes étaient originaires de Bavière, de Hesse, de Thuringe, du Brandebourg ou de Rhénanie.

 

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Infos pratiques

Adresse

Sainte-Marie-aux-Mines
À 35 km au nord-ouest de Colmar, prendre le col de Sainte-Marie-aux-Mines, puis suivre le fléchage

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Visites libres toute l’année

Musée Mémorial des combats de la poche de Colmar

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© Musée Mémorial des Combats de la Poche de Colmar

Sur les murs de la ravissante cité médiévale de Turckheim, rien ne rappelle les terribles combats qui se sont déroulés ici à la fin de la Seconde Guerre mondiale.

Turckheim est pourtant située au coeur de la " Poche de Colmar", dernier bastion allemand sur le territoire national. De Mulhouse au sud de Strasbourg, de la crête des Vosges au Rhin, sur un front de 160 kms, les combats ont fait rage de novembre 1944 à février 1945 dévastant toute la plaine d'Alsace et ses contreforts. La  population alsacienne, qui attendait depuis 4 ans sa libération, dut faire preuve de patience et de sacrifices durant  ces 3 mois de combats acharnés par des températures polaires. 

Dans cette cave du XVIIIe siècle qui servit d'abri aux habitants de Turckheim pendant dix semaines, sans eau ni électricité, couchés à même le sol, se trouve aujourd'hui un musée unique en Alsace, dédié à la mémoire de la libération de la Poche de Colmar et de tous ceux qui y ont participé.

Issu d'un projet datant de 1988 (de l'association "souvenirs et respect des Combats pour la Liberté - Poche de Colmar - Hiver 44/45" et fondée par de jeunes gens passionnés d'histoire), le Musée Mémorial a été inauguré le 11 novembre 1993 et agrandi en 2001. Il dispose aujourd'hui de deux salles d'exposition d'une surface totale de 300 m².

Musée de paix plus que de guerre, l'endroit célèbre la mémoire de toutes les victimes civiles et militaires, quel que soit leur camp, au nom d'une seule valeur, celle du mot LIBERTE.
 
Il présente le témoignage de plusieurs mois d'enfer autour de Colmar, à travers les acteurs de cet affrontement et les matériels militaires de l'époque. Par son thème, il est unique en Alsace.
 
Le Musée Mémorial présente  une magnifique collection d'objets (comme cet uniforme authentique du Maréchal de Lattre), de matériel aéronautique, et d'armes des plus diverses, mis en valeur par vitrines thématiques. La quasi totalité des pièces exposées est connue et  permet de restituer avec une très grande précision l'histoire de chaque objet.
 
La vie du soldat au combat est évoquée dans des reconstitutions fidèles à la réalité, dans un souci du moindre détail. De très nombreuses photos et affiches, ainsi qu'un film d'époque viennent compléter l'exposition et passent en revue toutes les phases de la bataille, sans oublier le sort de la population civile.
 
Le Musée Mémorial des Combats de la Poche de Colmar s'est donné pour mission d'être un vecteur pédagogique et culturel apte à transmettre à la jeunesse actuelle et celle à venir une page de notre histoire régionale et de notre patrimoine national et  accueille dans cette optique, chaque année, de nombreux groupes scolaires.

 

Site internet et Facebook

http://musee.turckheim-alsace.com/

https://www.facebook.com/mmcpcolmar/

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Infos pratiques

Adresse

25, rue du Conseil - 68230
Turckheim
03 89 80 86 66

Tarifs

ADULTES 4 € ENFANTSde 8 à 16 ans : 2 €moins de 8 ans : gratuitGROUPE ADULTESminimum 20 personnes : 3 € / pers.TARIF PRÉFÉRENTIELAnciens Combattants, militaires, étudiants, Carte Ircos, Gîtes de France, Guide du routard...3 €Supplément Audio-Guide : 2 €

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Musée ouvert du 1er avril au 31 octobre HORS SAISONdu Lundi au Samedi : de 14 h à 18 hle Dimanche : 10 h à 12 h et 14 h à 18 h JUILLET et AOÛT du Lundi au Vendredi : de 14 h à 18 h Samedi et Dimanche : de 10 h à 12 h et de 14 h à 18 h

Fermetures annuelles

Pour les Groupes possibilité de réservation toute l'année

Eglise de l'Emm, Mémorial de la Première Guerre mondiale

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Façade éclairée. Photo : Samuel Wernain

A la fois église paroissiale de Metzeral-Sondernach, lieu de pèlerinage et Mémorial consacré aux soldats de la Grande Guerre...

L'église de l'Emm est à la fois l'église paroissiale de Metzeral-Sondernach (Haut-Rhin), le lieu d'un pèlerinage séculaire dédié à la Vierge et enfin un Mémorial consacré aux soldats de la Grande Guerre tombés dans les Vosges, notamment lors de la bataille de Metzeral en juin 1915.

Aperçu historique

L'actuelle église-mémorial de l'Emm est bâtie sur le site même d'une ancienne chapelle du 15ème siècle qui fut détruite au cours des affrontements de la bataille de Metzeral. Elle est l'œuvre de l'abbé Martin BÉHÉ(1887-1963).

De 1922 à 1923, se constitue un comité de l'œuvre du "Souvenir Alsacien", sous le haut patronage de Mgr RUCH, évêque de Strasbourg et du Général de POUYDRAGUIN, ancien commandant de la 47ème division et ancien gouverneur militaire de Strasbourg, dans lequel on trouve des personnalités appartenant à toutes les régions de France. Des ventes de charité sont organisées dans les grandes villes de France (Paris, Lyon et Bordeaux) ainsi qu'à l'étranger (notamment en Suisse).

La consécration de l'édifice a lieu le 4 octobre 1931 et celle des cloches le 3 juillet 1932, cérémonies toutes deux en présence de Mgr RUCH, du Général de POUYDRAGUIN, de madame la Général SERRET et de nombreuses autres personnalités.

Description

Le matériau dominant est le grès rose des Vosges des carrières Rauscher d'Adamswiller dans le Bas-Rhin dont fut faite la cathédrale de Strasbourg. Une dédicace en lettres majuscules se détache de l'harmonieuse façade : "A nos vaillants soldats, l'Alsace reconnaissante".
Le clocher s'inspire de la tour de l'ancienne chapelle de Fourvière, souvenir d'une vente de charité en 1926 et abrite quatre cloches classées. Le long de la nef, dans les arcades de 1m80 de haut, sont placées des plaques de marbre jaune de Sienne sur lesquelles sont gravés les noms des soldats tombés dans les Vosges. Un vitrail en particulier rappelle la vocation du sanctuaire : au-dessus de la chapelle latérale le vitrail dit du " Souvenir " présente un soldat mourant dans les bras d'un aumônier auquel un ange apporte la couronne des élus.

Une messe du souvenir est célébrée le dimanche qui précède le 11 novembre avec la participation des anciens combattants et leur porte-drapeau.

 


Eglise de l'Emm

Colline de l'Emm (rue de l'Emm) 68380 METZERAL - SONDERNACH

 

Les Amis de l'Emm

18 rue du Hohneck 68380 METZERAL

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Infos pratiques

Adresse

68380
METZERAL

Site et Historial franco-allemand de la Grande Guerre au Hartmannswillerkopf

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© AAA-IllProd

Le Hartmannswillerkopf (également appelé Vieil Armand) est le principal champ de bataille du front des Vosges. Au lendemain de la Grande Guerre, il a été élevé au rang de Monument National par la volonté des Anciens Combattants. Chasseurs et fantassins, parmi lesquels les emblématiques Diables Rouges du 152e régiment d’infanterie de Colmar, s'y sont battus pendant quatre ans face aux troupes allemandes. Ces combats ont causé près de 30 000 pertes (tués, blessés et prisonniers) parmi lesquelles on peut dénombrer 8 000 morts, Français et Allemands confondus.

Situé dans le Massif des Vosges, à 956 mètres d'altitude, le site du Hartmannswillerkopf a été classé au titre des monument historique en 1921. Son champ de bataille, entretenu et valorisé par le Comité du Monument National du Hartmannswillerkopf, est l'un des mieux conservés de France. Quarante-cinq kilomètres de sentiers et de tranchées permettent d'accéder à de nombreux vestiges mais aussi à des monuments et stèles, parmi lesquels un haut-relief dédié au 152e régiment d'infanterie. Cet ensemble unique en fait un véritable musée à ciel ouvert.

Une nécropole nationale a été aménagée en ces lieux au lendemain du conflit. Le cimetière militaire français du Silberloch, inauguré le 1er octobre 1922, se compose de 1 264 tombes de soldats et six ossuaires. Les victimes allemandes des combats ont quant à elles été inhumées au pied de la montagne, dans le cimetière militaire de Cernay et dans la nécropole franco-allemande de Guebwiller.

Le Hartmannswillerkopf accueille également l'un des quatre monuments nationaux de la Grande Guerre. Conçu par l’architecte Robert Danis, on y accède par une tranchée d’honneur. Son élément principal est le monument souterrain composé d’un vestibule d’honneur, dans lequel sont mentionnées les unités françaises et allemandes qui ont combattu en ces lieux. Au cœur de l’édifice se trouve une crypte dédiée aux trois cultes concordataire. On peut y observer une chapelle catholique, surmontée par une statue de la Vierge également due à Bourdelle, ainsi que des autels protestant et juif. Au centre se trouve un ossuaire recouvert d'un bouclier en bronze qui abrite les restes de soldats inconnus. Le monument est surplombé par un autel de la Patrie, construit au centre d’une vaste esplanade de pierre. Identique à celui aménagé sur le Champ de Mars à Paris en 1790, il symbolise la levée en masse des volontaires accourus pour la défense de la République. Les blasons des villes qui ont participé au financement de l'ensemble monumental y sont mentionnés. Ce monument national fut officiellement inauguré par le président Albert Lebrun le 9 octobre 1932.

La croix pour la paix en Europe, positionnée le sommet géographique, complète cet ensemble. Haute de 20 mètres, elle prolonge le mémorial vers les sommets environnants.

Cet ensemble commémoratif est complété depuis 2017 par l’Historial franco-allemand de la Grande Guerre. Établissement à la fois historique, mémoriel et pédagogique, il offre une vision globale de la Première Guerre mondiale en mettant en avant les spécificités de la guerre de montagne. L'exposition permanente s'articule autour de la dualité puis l'amitié franco-allemande, du niveau individuel, avec les relations tissées notamment entre les combattants pendant et après le conflit, jusqu'aux cérémonies internationales, et plus particulièrement celles du 3 août 2014 présidée par les Présidents Gauck et Hollande et du 10 novembre 2017, présidée par les Présidents Macron et Steinmeier.
 

  • L'offre culturelle

L’Historial franco-allemand propose une programmation culturelle annuelle qui s’articule autour d’expositions temporaires. Des visites guidées sont également proposées à la demande ainsi que différents ateliers et outils à destination du jeune public. Deux jeux de piste sont également proposés sur le site, l’un à destination des familles, l’autre plus axé sur la Grande Guerre et à ses spécificités sur un champ de bataille de moyenne montagne tel que le Hartmannswillerkopf.

Pour en savoir plus :
- https://www.memorial-hwk.eu/fr/expositions
- https://www.memorial-hwk.eu/fr/actualites
- https://www.memorial-hwk.eu/fr/visites

 

  • L'offre pédagogique

Découvrez l'offre pédagogique en cliquant ici.

 


 

 

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Infos pratiques

Adresse

Hartmannswillerkopf, Lieu-dit Vieil Armand, Route des Crêtes 68700
Wattwiller
+33 (0)9 71 00 88 77

Tarifs

Visiteurs individuels : 6 € par personne / Groupes adultes : 5 € par personne / Groupes scolaires : 4 € par personne / Visites guidées sur réservation à partir de 95 €

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Historial ouvert du mardi au dimanche de 10h à 17h (18h les dimanches et jours fériés) d’avril à mi-novembre / Voir : https://www.memorial-hwk.eu/fr/horaires

Fermetures annuelles

Fermeture annuelle de la mi-novembre à fin mars en raison de la fermeture hivernale à la circulation de la Route des Crêtes / Champ de bataille accessible à pied toute l’année

Site Web : www.memorial-hwk.eu

Musée mémorial du Linge

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Tranchée du champ de bataille du Linge. - Photo d’époque. ©Mémorial du Linge

 

Le Linge est un champ de bataille où eut lieu un affrontement meurtrier entre le 20 juillet et le 15 octobre 1915.


Consulter l'offre pédagogique du musée mémorial >>>  Linge


La crête du Linge est située dans les Vosges alsaciennes.

Haute de 1 000 mètres, elle sépare les vallées d'Orbey et de Munster, à une vingtaine de kilomètres à l'ouest de Colmar.

Classée site historique par décret du 11 octobre 1921, elle fait partie des champs de bataille les plus meurtriers de la Première Guerre mondiale. Durant ce conflit, les Allemands avaient organisé leur défense sur la ligne de crête du Linge afin d'empêcher l'avance vers Colmar des troupes françaises.

Du 20 juillet au 15 octobre 1915, les chasseurs alpins, âgés souvent de 19-20 ans, lancèrent l'assaut contre ce bastion inexpugnable. Des obus à gaz et des lance-flammes furent utilisés.

Environ 10 000 Français et 7 000 Allemands périrent au cours de cette période avant que les troupes se figent et restent face à face jusqu'à la fin du conflit, en novembre 1918. Le site que l'on visite aujourd'hui est un gros mamelon rocheux, un terrain parsemé d'abris et quadrillé par un réseau de tranchées fortifiées couvert d'une lande rase et de quelques arbres. Les barbelés d'époque n'ont pas été enlevés et le tout est admirablement bien conservé.

Il est difficile d'imaginer que ce lieu superbe, dont la pointe nord du mamelon forme un éperon rocheux d'où l'on a une vue magnifique, a été le témoin d'une pareille boucherie. Pourtant, des centaines de soldats des deux bords y reposent encore.

Au Musée Mémorial sont exposés des objets français et allemands trouvés sur place : armes, munitions, reliques et objets personnels.

Des vitrines présentent des mannequins de chasseurs français et allemands, des maquettes du champ de bataille, des photographies d'époque, des lettres écrites par des soldats, des cartes figurant les opérations tactiques. Une projection vidéo de photographies d'époque est également proposée aux visiteurs.

 


Association du Mémorial du Linge

86, route du général de Gaulle 68370 Orbey

Tel : 03 89 77 29 97

Fax : 03 89 71 31 61

info@linge1915.com

 

Accès

Le Musée Mémorial et le champ de bataille du Linge à Orbey, se situent près du col du Wettstein "Nécropole Nationale française" sur la D11V1.

Ouverture

Du Vendredi Saint au 11 Novembre 9h00 à 12h30 - 14h00 à 18h00

Tarifs

Adulte : 3 €

Groupe (+10) : 2,50 € / pers.

- 16 ans (accompagné d'un adulte) et militaire en tenue : gratuit

Primaire et collège - 20 € par classe : gratuité pour deux accompagnants

Lycée 2,50 € / pers, gratuité pour deux accompagnants

 

Réservation obligatoire pour les scolaires et possibilité de télécharger un dossier pédagogique sur www.linge1915.com

 

Tourisme 68

Musée mémorial Le Linge 1914-1918

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Infos pratiques

Adresse

86 route du général de Gaulle 68370
Orbey
03 89 77 29 97

Tarifs

Adulte : 3 EurosGroupe(+10) : 2,5 Euros/pers.-16 ans (accompagné d'un adulte) et militaire en tenue : gratuit

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Du 6 avril au 11 novembre de 09h00 à 12h30 et de 14h00 à 18h00

Fermetures annuelles

Du 12 novembre au 5 avril

Courriel : info@linge1915.com