La nécropole nationale de Pierrepont

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Nécropole nationale de Pierrepont. © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_Pierrepont

 

La nécropole nationale de Pierrepont regroupe les dépouilles de soldats morts pour la France lors des batailles des frontières en août 1914. Créée en 1920, elle témoigne de l’extrême violence des combats du 22 et 23 août 1914 autour de Pierrepont, qui furent les plus meurtriers de la Grande Guerre. Aménagé successivement en 1920-1921, puis de 1932-1936 pour rassembler les corps exhumés de cimetières militaires provisoires de la région de Longwy et de la Crusnes, de Spincourt, de l’Othain, et du Loison, cette nécropole regroupe les corps de 3 758 Français, dont 1 416 en tombes individuelles. Deux ossuaires conservent les restes mortels de 2 342 hommes. À leurs côtés reposent également 493 Russes, 141 Belges, 2 Britanniques et 1 Roumain. Plusieurs soldats morts pendant le Seconde guerre mondiale, dont 20 Français, 55 Soviétiques et 1 Tchèque sont inhumés en ce lieu.

 

14-25 août 1914. La bataille des Frontières 

En août 1914, les troupes allemandes déploient un vaste mouvement tournant par la Belgique en vue d'envelopper l’armée française. Après avoir concentré ses forces à la frontière, le général Joffre, appliquant le plan XVII, décide de porter ses efforts en Alsace et en Lorraine. Pour leur part, plus au nord, les 3e et 5e armées françaises ainsi que le corps expéditionnaire britannique doivent contenir la manœuvre allemande. C'est la bataille des frontières.

La Lorraine est ainsi au cœur des premiers enjeux militaires de la guerre où s'affirment déjà, l'artillerie et l'aviation. Du 14 au 18 août, la 3e armée du général Ruffey attaque en direction d'Arlon. Malgré un terrain accidenté, boisé et difficile, les Français marchent rapidement. Le 5e corps porte ainsi ses avant-gardes dans le secteur de Gorcy et Cosnes. Loin de soupçonner l'importance des forces ennemies, les Français se heurtent en réalité à un adversaire bien supérieur en nombre qui, placé en embuscade, harcèle leur progression. La bataille des Frontières est une succession de combats localisés et trés éprouvants. Pour l'armée française, le 22 août 1914 est ainsi la journée la plus meurtrière de la Première Guerre mondiale. Plus de 20 000 hommes sont tués. Parmi eux, disparaît notamment l'aspirant Germain Foch, fils du général Foch. Le corps de cet officier repose aujourd'hui à Gorcy.

Dès le 23, les Français sont contraints d'entamer prématurément un repli, abandonnant la frontière et portant la guerre sur le territoire national. Pour les Français, animés d'un esprit purement offensif, ils négligent les mesures de sûreté essentielles. Privés souvent de l'appui de leur artillerie et faute de renseignements précis, ils lancent souvent des attaques téméraires infligeant des pertes importantes.

La bataille des Frontières apparaît donc comme l'un des premiers succès de l'adversaire. Pour autant, cette victoire n’est pas totale. Les Français ont ainsi pu se replier en bon ordre et ces combats ont mobilisé des forces qui auraient pu être plus utiles, à l'ouest, dans la manœuvre tournante conçue par les Allemands. Cet élan général s'est ainsi brisé, attirant les armées du centre à progresser plus vers le sud. Celles-ci vont devoir livrer sur la Meuse, les 27 et 28 août, une autre bataille qui retardera encore leur marche vers Paris. Progressivement, en Lorraine, le front se fige. Joffre ordonne à ses hommes, désormais talonnés, de se replier. Bien que harassés, du 6 au 12 septembre 1914, ils trouveront les ressources morale et physique pour reprendre l'initiative sur la Marne.

 

La Tour-lanterne de Pierrepont

Érigée, en 1922, au centre de la nécropole, cet imposant monument est dédié au souvenir des soldats alliés disparus lors des combats de Pierrepont du 22-23 août 1914. Les pierres de cette Tour-lanterne proviennent d’une ancienne cheminée de la manufacture de draps démontée pierre par pierre et remontée dans le cimetière. La taille de ce monument s’explique par la volonté d’égaler le monument qui domine le cimetière allemand voisin où reposent 3 017 soldats. Une première plaque rappelle la mémoire des soldats tombés à Pierrepont ainsi que les noms des enfants de la ville, morts pour la France au cours de la Grande Guerre. La seconde porte les régiments de la 42e division d'infanterie ayant participé à la bataille de Pierrepont.

 

Éléments remarquables

La tour-lanterne aux morts des 22 et 23 août 1914.

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Infos pratiques

Adresse

1988 Le Tremble, 54620
Pierrepont

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Visites libres toute l’année

La nécropole nationale Les Chesneaux

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Nécropole nationale Les Chesneaux. © ECPAD

 

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Située aux Chesneaux, cette nécropole nationale regroupe les dépouilles de 2103 soldats décédés lors des combats qui se sont déroulés, en 1918, dans la région. Ce cimetière est aménagé pour réunir les corps des combattants exhumés de tombes isolées ou de différents cimetières provisoires. Au titre de la Grande Guerre, il rassemble près de 2088 corps dont 698 soldats en deux ossuaires. Neuf Britanniques dont deux inconnus et un homme de la Croix -Rouge britannique attaché à l'armée française et quatre Russes y reposent également.

Pour la Seconde Guerre mondiale, seuls deux soldats sont inhumés : Charles de Rouge, aspirant au 1er bataillon de chars, décédé le 10 juin 1940 à Sézanne (tombe n° 1378) et le lieutenant Pierre Charles PAIN (tombe 585).

 

La résistance alliée au Friedensturm, la seconde bataille de la Marne

Au printemps 1918, les Allemands peuvent, à la faveur du traité de Brest-Litovsk, concentrer tous leurs moyens sur le front occidental. Exploitant les divisions entre les Alliés, le général allemand Ludendorff cherche à repousser les Britanniques sur les côtes de la Manche en exécutant une manœuvre rapide et brutale. Au matin du 21 mars, les troupes allemandes attaquent. En une seule journée, le front britannique est enfoncé. Une brèche s'ouvre à la jonction des armées britanniques et françaises. Après quatre ans d’immobilisme, le front est rompu dans la Somme et dans l’Oise. Tout au long du printemps 1918, les Allemands poursuivent leur effort. Le 27 mai, mobilisant toutes leurs ressources, ils lancent, sur un front de 90 km, une nouvelle offensive sur le Chemin des Dames et en Champagne en vue de séparer les armées alliées du nord de celles de l'est. Sous cette pression, les lignes françaises sont, à leur tour, enfoncées. Le 31, de Château-Thierry à Verneuil, la rive droite est sous le contrôle de l'ennemi. Château-Thierry et la cote 204 deviennent le pivot du nouveau front où l'ennemi a formé une poche de 50 km.

Comme en septembre 1914, Paris est menacée. À la hâte, à l'ouest de Château-Thierry, le haut-commandement allié engage les troupes américaines. À l'est, il faut enrayer la progression ennemie dans la vallée de la Marne. Les Allemands cherchent à prendre le contrôle de l'axe Epernay-Dormans qui ouvre la route vers Paris. Assurant la défense de la Montagne de Reims, les Français soutenus par les Britanniques et les Italiens résistent aux assauts répétés des Allemands. Le 15 juillet, Ludendorff engage ses dernières forces. De Longpont à Bligny, ce sont trente divisions qui sont concentrées. Au terme d’un violent bombardement, les fantassins allemands atteignent la Marne sur laquelle des passerelles ont été jetées. Devançant cet assaut, les Français se replient sur d’autres positions. Seuls des postes d’observation persistent pour signaler l’avancée des colonnes ennemies prises sous le tir des contre-batteries. Les Français et leurs Alliés infligent ainsi de lourdes pertes aux Allemands.

Le 17, Ludendorff doit admettre que son offensive est un échec avec la perte de 400 canons et de 20 000 soldats faits prisonniers. Pour la 4e armée du général Gouraud et les Alliés, la victoire semble acquise. Le 18 juillet, une puissante contre-attaque est lancée. C’est le second "miracle" de la Marne. Les Français parviennent à s’emparer des objectifs stratégiques, dominant ainsi la rive droite de la Marne. Le 19, Foch cherche à réduire la poche de Château-Thierry. Faute de ressources humaines et matérielles, les Allemands sont débordés et lâchent progressivement leur position, évacuant ainsi la rive sud de la Marne. En août, Paris est définitivement dégagée. Soissons, Château-Thierry et plus de 200 villages sont délivrés. Le 4 août, la poche est définitivement résorbée. Près de 200 000 soldats français sont tués ou blessés du 15 au 30 juillet 1918. À l’automne, les Alliés entament, sur un front de 400 km, la poursuite, talonnant ainsi l’ennemi jusqu’au 11 novembre 1918.

Les Américains à Château-Thierry

En mai 1918, le général Foch se tourne vers Pershing pour disposer rapidement d'un soutien militaire des Etats-Unis, entrés en guerre en avril 1917. Pour endiguer l'avancée ennemie, deux divisions sont déployées dans la région de Château-Thierry. Pour la plupart de ces hommes, c'est le baptême du feu. Le 4 juin, au prix de pertes importantes, le mouvement est enrayé et, le 6, la 2e division américaine (DIUS) reprend l'initiative notamment au Bois Belleau. Les contre-attaques sont nombreuses et violentes. Les Américains s'accrochent puis le 9, se replient afin de pilonner les positions ennemies.

Le 11, les combats reprennent et se transforment en corps à corps. Le 25 juin, au terme de bombardements et d'assauts toujours plus violents, le bois Belleau est aux mains des Américains.

À Château-Thierry, un imposant mémorial, Rock of the Marne, est inauguré en 1933, en souvenir de l'offensive du 18 Juillet 1918, lors de la seconde bataille de la Marne. Construit par l'architecte Paul Philippe Cret aidé d'Achille-Henri Chauquet, il rappelle l'engagement des Américains aux côtés des Français lors de la seconde bataille de la Marne notamment sur la cote 204.

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Infos pratiques

Adresse

Château-Thierry
Entre la rue Léon Lhermitte et la rue Massure-aux-Lièvres

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Visites libres toute l’année

En résumé

Eléments remarquables

Monument "le Linceul" œuvre du sculpteur Jacopin qui a représenté un soldat du 1er empire, abandonné aux corbeaux

La nécropole nationale de La Croix-Ferlin à Bligny

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Nécropole nationale de La Croix-Ferlin. © ECPAD

 

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Située à La Croix Ferlin, la nécropole nationale de Bligny regroupe les dépouilles de soldats français décédés lors des différents combats qui se sont déroulés, en 1918, dans la région. Aménagé en 1923 pour y réunir les corps d’autres soldats exhumés de tombes isolées ou de différents cimetières provisoires, il rassemble aujourd’hui, près de 4 654 corps dont 2 160 en tombes individuelles. Un ossuaire conserve les restes mortels de 2 506 soldats. Parmi ces soldats sont inhumés le corps d’un Russe et de deux combattants morts pour la France durant le conflit 1939-1945.

 

La résistance alliée au Friedensturm, la seconde bataille de la Marne

Au printemps 1918, les Allemands peuvent, à la faveur du traité de Brest-Litovsk, concentrer tous leurs moyens sur le front occidental. Exploitant les divisions entre les Alliés, le général allemand Ludendorff cherche à repousser les Britanniques sur les côtes de la Manche en exécutant une manœuvre rapide et brutale. Au matin du 21 mars, après un bref bombardement, les troupes allemandes attaquent. En une seule journée, le front britannique est enfoncé. Une brèche s'ouvre alors à la jonction des armées britanniques et françaises. Après quatre ans d’immobilisme, le front, sous les coups de buttoir, est rompu, dans la Somme et dans l’Oise.

Tout au long du printemps 1918 les Allemands poursuivent leur effort. Le 27 mai mobilisant toutes leurs ressources, ils lancent, sur un front de 90 kilomètres, une nouvelle offensive sur le Chemin des Dames et en Champagne en vue de séparer les armées alliées du nord de celles de l'est. Sous cette pression, les lignes françaises sont, à leur tour, enfoncées. À Bligny, les Français cherchent à enrayer le mouvement ennemi qui cherche à atteindre la Marne, s’emparer de Reims pour s’ouvrir la route de Paris. Assurant la défense de la Montagne de Reims, les Français soutenus par les Britanniques et les Italiens résistent aux assauts répétés des Allemands qui perdent les terrains nouvellement conquis.

Le 15 juillet, Ludendorff engage ses dernières forces. De Longpont à Bligny, ce sont trente divisions qui sont concentrées. Devant Reims, de Bligny à Prunay, on en recense quinze. Au terme d’un violent bombardement, d’un seul élan, les fantassins allemands atteignent la Marne sur laquelle des passerelles ont été jetées, depuis Gland jusqu’à Mareuil, sur un front de 20 kilomètres. Devançant cet assaut, les Français avaient abandonné leur 1re ligne pour se replier sur d’autres positions. Quelques postes d’observation et îlots de résistance persistent afin de signaler l’avancée des colonnes ennemies prises sous le tir des contre-batteries. Les Français appuyés par leurs alliés infligent de lourdes pertes aux Allemands dont le mouvement s’enraye.

Face à eux, occupant ce secteur depuis avril 1918, le 2e corps d'armée italien s’oppose violemment aux Allemands. En effet, du 11 au 13 juin, cette unité déployée le long de la rivière Ardre (Marne) parvient à stopper l'offensive au prix de 4 000 morts et 4 000 prisonniers, préservant ainsi la route d’Epernay.

Le 17, Ludendorff doit admettre que son offensive est un échec. Le 18 juillet, une vaste et puissante contre-attaque alliée est lancée. Faute de ressources humaines et matérielles, les Allemands sont débordés et lâchent progressivement leur position. A l’automne, les Alliés entament, sur un front de 400 kilomètres, la poursuite de l’ennemi jusqu’au 11 novembre 1918.

 

Le cimetière militaire italien de Bligny, symbole de l’amitié franco-italienne

Dès l'été 1914, de nombreux volontaires italiens, parmi lesquels figure le jeune Lazare Ponticelli, dernier poilu français décédé en 2008, s’engagent au sein de la Légion étrangère. Ces derniers s’illustrent en Argonne où un monument dédié aux Garibaldiens rappelle, à la Lachalade, le sacrifice de ces hommes. Les corps de ces volontaires ont été transférés à Bligny.

Situé à une quinzaine de kilomètres à l’ouest de Reims, le cimetière italien rassemble 3 440 corps de soldats du IIe corps d'armée du général Alberico Albricci engagés en juillet 1918. Parmi eux, repose la dépouille du général Ugo Bagnani, mort le 7 février 1917 à Cassel (Nord) lors d’une mission du gouvernement italien auprès de l'armée britannique. Au centre de ce lieu majeur de la mémoire italienne est érigé un autel dédié aux 5 000 soldats italiens morts sur le sol français au cours de la Grande Guerre. Par ailleurs, une stèle rappelle que d'avril à novembre 1918, 41 000 soldats italiens ont combattu sur le front français. En effet, à la demande du commandement interallié, 41 000 hommes sont engagés à la hâte pour contrer les offensives allemandes en Champagne et sur le Chemin des Dames. D’avril à novembre 1918, cette prestigieuse unité perd 9 000 hommes.

 

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Infos pratiques

Adresse

Bligny 51170
À 17 km au sud-ouest de Reims, sur la RD 380

Horaires d'ouverture hebdomadaires

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La nécropole nationale de Soupir n° 2

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Nécropole nationale de Soupir n° 2. © Guillaume Pichard

 

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La nécropole nationale de Soupir n°2 regroupe les dépouilles de soldats morts pour la France lors des différentes batailles du Chemin des Dames. Édifié en 1934 pour inhumer les corps de combattants que l’on continuait de découvrir dans le secteur, ce cimetière rassemble 2 829 corps de soldats tombés lors des deux conflits mondiaux. Parmi ces sépultures, 2 216 Français dont 250 en ossuaire, 26 Russes, cinq Belges (dont quatre victimes civiles), deux Britanniques inconnus. Pour la Seconde Guerre mondiale, 545 Français sont enterrés ainsi que 33 Belges dont 30 victimes civiles. À leur côté, repose également le corps de Pierre Muller, sous-lieutenant au 9e bataillon de tirailleurs algériens, décédé le 17 septembre 1958 en Algérie (tombe n° 2361).

 

Le Chemin des Dames, un secteur majeur du front de la Grande Guerre

Dès les premières semaines, le plateau du Chemin des Dames est un enjeu pour les belligérants qui peuvent, en occupant cette position stratégique, observer les plaines de Reims et de Soissons. Après le sursaut allié sur la Marne, l'ennemi se replie sur le plateau qui est progressivement fortifié. Dès l'automne 1914, de violents combats se déroulent dans le secteur de Vailly-sur-Aisne, Crouy ou sur la cote 132.

À la veille du printemps 1917, les Français projettent de déployer une puissante offensive dans ce secteur épargné. Mais, le repli allemand sur la ligne Hindenburg impose au général Nivelle de revoir les orientations de cette opération. Au matin du 16 avril, après un intense bombardement dont l'efficacité est limitée, les premières vagues s’élancent. Après avoir gravi les pentes du plateau, elles se heurtent aux barbelés souvent intacts et sont fauchées par les mitrailleuses allemandes. Au prix d'importants sacrifices, les Français atteignent la crête du plateau. Le 17, malgré des conditions météorologiques difficiles, ils poursuivent leur effort. Faute de succès, l’autorité de Nivelle s’effondre. Du 16 au 30 avril, 147 000 hommes sont tombés dont 40 000 morts.

Au bord de l’effondrement le moral des Français vacillent. Devant l'échec de cette offensive, des mouvements de mutineries éclatent dans les rangs de quelques unités, qui refusent de monter en première ligne. Devant l'amplification de cette contestation en mai 1917, les autorités militaires réagissent. Les arrestations sont nombreuses. Les soldats considérés comme les plus actifs sont jugés et condamnés par des tribunaux militaires.  Plus de 500 condamnations à mort sont prononcées, puis commuées par le pouvoir politique. Près de trente sont, pourtant, exécutés. En parallèle, un système de rotation plus efficace et de permissions est instauré.

Au cours de l'été, de nouvelles attaques aux objectifs plus limités sont lancées contre les positions stratégiques du Plateau, notamment à Craonne et Laffaux. Durant cette bataille, des ambulances sont ouvertes dans ce secteur. Peu à peu, les brancardiers enterrent en ce lieu les dépouilles de soldats décédés dans ce secteur.

Au printemps de 1918, le Chemin des Dames est à nouveau âprement disputé. Le 27 mai 1918, les Allemands déferlent, bousculant les positions françaises. Ils occupent rapidement le Chemin des Dames. Le front est rompu. Mais, le 18 juillet, ce mouvement s'enraye. Les Alliés contre-attaquent, repoussant l'ennemi. Au cours des semaines suivantes, les combats font rage. Les Allemands abandonnent définitivement le 10 octobre, un mois avant l'armistice, le plateau aux troupes françaises et italiennes.

 

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Infos pratiques

Adresse

Soupir 02160
À 25 km à l'est de Soissons, en bordure du CD 925 (Soissons/Neufchâtel-sur-Aisne)

Horaires d'ouverture hebdomadaires

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La nécropole nationale de Soupir n° 1

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Nécropole nationale de Soupir n° 1. © Guillaume Pichard

 

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Aménagée à proximité d'un ancien poste de secours, la nécropole nationale de Soupir n° 1 regroupe les dépouilles de soldats morts pour la France lors des batailles du Chemin des Dames entre 1914 et 1918. Ce cimetière rassemble 7 806 corps de soldats français tombés lors de la Première Guerre mondiale, dont 2 822 en trois ossuaires et 266 en quatre fosses collectives exhumés des sites de Vieil-Arcy, Athies-sous-Laon, Glennes et de Pargny-Filain. Un Belge et un Russe reposent aux côtés des combattants français. En raison du nombre croissant de corps exhumés sur le champ de bataille du Chemin des Dames, les autorités militaires ont aménagé, à partir de 1934, une seconde nécropole (Soupir n°2) en face de celle-ci.

 

Des tirailleurs kanaks dans l’Aisne : le bataillon mixte du Pacifique

Le bataillon mixte du Pacifique (BMP) est composé de soldats canaques, calédoniens ou tahitiens. D’août à octobre 1917, ces hommes renforcent leur position située dans le secteur de l’Ailette. En juin 1918, ils sont engagés dans la bataille du Matz. Rattachée au 418e régiment d'infanterie (RI), cette unité prend part à l’attaque meurtrière du plateau de Pasly près de Soissons. Le 25 octobre, le BMP s'illustre lors de la prise de Vesles, Caumont et de la ferme du Petit Caumont. En quelques heures, 32 Kanak, dix Tahitiens et cinq Calédoniens sont tués. Aujourd'hui, les nécropoles nationales de Flavigny-le-Petit, de Soupir, d’Ambleny ou de Cerny-en-Laonnois conservent les restes mortels de ces combattants comme Alosio Waangou, natif de Saint-Gabriel-Pouébo (Nouvelle-Calédonie). Tué le 29 septembre 1918 à la côte 193, il est inhumé sous la tombe n°3113.

 

Le Chemin des Dames, un secteur majeur du front de la Grande Guerre

Dès les premières semaines, le plateau du Chemin des Dames est un enjeu pour les belligérants qui peuvent, en occupant cette position stratégique, observer les plaines de Reims et de Soissons. Après le sursaut allié sur la Marne, l'ennemi se replie sur le plateau qui est progressivement fortifié. Dès l'automne 1914, de violents combats se déroulent dans le secteur de Vailly-sur-Aisne, Crouy ou sur la cote 132.

À la veille du printemps 1917, les Français projettent de déployer une puissante offensive dans ce secteur épargné. Mais, le repli allemand sur la ligne Hindenburg impose au général Nivelle de revoir les orientations de cette opération. Au matin du 16 avril, après un intense bombardement dont l'efficacité est limitée, les premières vagues s’élancent. Après avoir gravi les pentes du plateau, elles se heurtent aux barbelés souvent intacts et sont fauchées par les mitrailleuses allemandes. Au prix d'importants sacrifices, les Français atteignent la crête du plateau. Le 17, malgré des conditions météorologiques difficiles, ils poursuivent leur effort. Faute de succès, l’autorité de Nivelle s’effondre. Du 16 au 30 avril, 147 000 hommes sont tombés dont 40 000 morts.

Au bord de l’effondrement le moral des Français vacillent. Devant l'échec de cette offensive, des mouvements de mutineries éclatent dans les rangs de quelques unités, qui refusent de monter en première ligne. Devant l'amplification de cette contestation en mai 1917, les autorités militaires réagissent. Les arrestations sont nombreuses. Les soldats considérés comme les plus actifs sont jugés et condamnés par des tribunaux militaires. Plus de 500 condamnations à mort sont prononcées, puis commuées par le pouvoir politique. Près de trente sont, pourtant, exécutés. En parallèle, un système de rotation plus efficace et de permissions est instauré.

Au cours de l'été, de nouvelles attaques aux objectifs plus limités sont lancées contre les positions stratégiques du Plateau, notamment à Craonne et Laffaux. A l'automne, se déroulent de nouveaux la bataille de la Malmaison. Au printemps de 1918, le Chemin des Dames est à nouveau âprement disputé. Le 27 mai 1918, les Allemands déferlent, bousculant les positions françaises. Ils occupent rapidement le Chemin des Dames. Le front est rompu. Mais, le 18 juillet, ce mouvement s'enraye. Les Alliés contre-attaquent, repoussant l'ennemi. Au cours des semaines suivantes, les combats font rage. Les Allemands abandonnent définitivement le 10 octobre, un mois avant l'armistice, le plateau aux troupes françaises et italiennes.

 

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Adresse

Soupir 02160
À 25 km à l'est de Soissons, en bordure du CD 925 (Soissons/Neufchâtel-sur-Aisne)

Horaires d'ouverture hebdomadaires

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La nécropole nationale de Champs

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Nécropole nationale de Champs. © Guillaume Pichard

 

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La nécropole nationale de Champs regroupe les corps de soldats décédés lors des deux conflits mondiaux, soit 2 731 Français, dont 940 en deux ossuaires, 80 Russes, un soldat inconnu belge et un Italien tombés lors des combats sur le Chemin des Dames entre 1914 et 1918 ainsi que 178 Français tués lors des combats de la Campagne de France en juin 1940. Aménagé en 1919, cette nécropole rassemble les dépouilles de soldats inhumés initialement en tombes isolées ou dans de nombreux cimetières militaires provisoires de la région.

Parmi les soldats inhumés en ce lieu, reposent de nombreux fantassins issus des colonies, notamment Dassango Temba Naba, de sang royal des Mossis de la région de Ouagadougou (Burkina-Faso), tombe n° 266. Né vers 1894, il est l’un des fils du Moogo Naaba Koom qui a régné de 1905 à 1942 ; "Naba ou Naaba" se traduit par "chef" et désigne les membres de la famille royale. Recruté en 1916, il est incorporé au 61e bataillon de tirailleurs sénégalais et a le grade de caporal. Le 61e BTS hiverne au camp du Courneau en Gironde, puis intègre le 1er corps d’armée colonial qui combat à l’ouest de Laffaux à partir du 30 mars 1917. Au cours de l’offensive du Chemin des Dames, il décède le 16 avril sur les pentes du Mont-des-Singes à Vauxaillon. Par ailleurs, deux frères reposent également aux tombes n°3 et n°4, Bernard et Pierre de Kernafflen de Kerglos, vieille famille quimpéroise, respectivement, enseigne de vaisseau auxiliaire sur le front de mer de Nieuport décédé le 17 septembre 1918 à l’hôpital de Rosendaël (Nord) et capitaine du 330e RI décédé le 29 août 1918 à Champs.

L’offensive du Chemin des Dames, avril 1917

Malgré le repli allemand sur la ligne Hindenburg en mars 1917, le général Nivelle maintient son projet d'offensive, en avril, sur le Chemin des Dames. Pour soutenir cet effort, il engage 49 divisions d’infanterie, 5 divisions coloniales soutenues par 5 310 canons et, pour la première fois, par 128 chars. Au total plus d’un million d’hommes sont concernés par cette opération.

Le 2 avril, l’artillerie pilonne les positions allemandes. Au matin du 16 avril, les premières vagues s'élancent mais se heurtent aux barbelés souvent intacts. Pour beaucoup, elles essuient les tirs des mitrailleuses. Au prix d'importants efforts, les Français atteignent la crête. Le lendemain, malgré les pertes et des conditions météorologiques très difficiles, ils reprennent leur mouvement. Le 18, ils s'emparent de Vailly mais dans son ensemble l’offensive est un échec. L'autorité de Nivelle vacille. Du 16 au 30 avril, 147 000 hommes sont tombés dont 40 000 morts.

Au bord de l’effondrement, les Français s'accrochent. Au cours de l'été 1917, une série d'opérations et de contre-attaques sont lancées pour contrôler les positions-clés du Chemin des Dames, de Craonne à Laffaux. En octobre 1917, la bataille de la Malmaison a pour objectif la prise de l'ancien fort à l'ouest du Chemin des Dames. Conquis, le 23 octobre, les Allemands abandonnent le plateau et se replient au nord de la vallée de l'Ailette.

La bataille de l’Ailette, mai-juin 1940

Au cours de la Campagne de France, ce secteur est le théâtre de violents combats qui affectent tant les villes que les campagnes. L’offensive allemande du 10 mai 1940 frappe les Ardennes puis l’Aisne. Sur ce le Chemin des Dames, Oeuilly reste un point stratégique où s'accrochent les hommes du 6e RI. Mais, le 21 mai, les Allemands s'en emparent. Du 5 au 7 juin 1940, les troupes françaises résistent et soutiennent la ligne de front dans le secteur bordant la rivière l’Ailette. Le 7, malgré les combats acharnés de la 27e division d’infanterie alpine entre Soissons et Fère-en-Tardenois, la Marne est atteinte le 9 juin. Les Allemands marchent ensuite vers Paris. Au-delà de ces épreuves qui désorganisent l'armée française, la population civile fuient les combats. Au cours de leur exode, les colonnes de réfugiés sont harcelées par les nombreux bombardements de l’aviation allemande. Ces combats de mai-juin 1940 engendrent des pertes importantes côté français avec plus de 100 000 morts et environ 1 850 000 prisonniers.

 

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Adresse

Champs
Au nord de Soissons, D 56

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La nécropole nationale de Vauxbuin

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Nécropole nationale de Vauxbuin. © Guillaume Pichard

 

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Créée en 1919, la nécropole nationale de Vauxbuin regroupe, au titre de la Première Guerre mondiale, les sépultures de 4 898 soldats français dont 940 reposent dans deux ossuaires et un Russe. Les corps de 17 combattants morts pour la France lors de la campagne de France y sont également inhumés. À proximité de ce site, a été aménagé un cimetière allemand où plus de 9 000 soldats sont inhumés.

 

Les combats de 1914-1915 dans ce secteur de l’Aisne

Dès le début de la guerre, le plateau du Chemin des Dames qui domine la vallée de l'Aisne est âprement disputé. Observatoire naturel, cette position est un verrou stratégique qui contrôle à la fois la plaine de Reims et celle de Soissons. Après son échec sur les Marne, l'ennemi est poursuivi par les Alliés qui, le 12 septembre 1914, franchissent l'Aisne. Le 30 octobre, les Allemands occupent Vailly-sur-Aisne. En novembre, le plateau est aux mains de l’ennemi qui le transforme progressivement en véritable forteresse.

Le 25 décembre 1914, les Français s’élancent de Crouy pour s’emparer de la cote 132, clé de voûte des positions allemandes. Le 8 janvier, après un violent bombardement, les premières lignes allemandes sont conquises. Durant cinq jours, les attaques se succèdent sur les pentes de la cote 132. Fantassins allemands et français luttent pied à pied. Finalement, les lignes françaises sont percées : l'ennemi dégage la cote 132 et s’empare de Crouy. Mais, les Français conservent l’accès aux passages de la rivière sur la rive nord. Quant aux Allemands, ils atteignent les faubourgs de Soissons à Saint-Paul et à Saint-Médard. Les pertes françaises sont importantes, 12 000 hommes dont 1 800 pour le seul 60e régiment d’infanterie.

 

Avril 1917. L’offensive du Chemin des Dames 

Malgré le repli allemand sur la ligne Hindenburg en mars 1917, le général français Nivelle maintient son offensive sur le Chemin des Dames. Engageant plus d’un million d’hommes et d'importants moyens matériels, cette action débute le 16 avril.

Après un bombardement partiel des positions allemandes, les premières vagues d'assaut se heurtent aux barbelés souvent intacts. Nombre de fantassins sont fauchés par les mitrailleuses ennemies. Pourtant, les Français atteignent la crête du Plateau de Californie. Le lendemain, sous la neige, ils poursuivent leur effort mais ne peuvent rompre le front. Les pertes sont importantes. Du 16 au 30 avril, 147 000 hommes sont tués, blessés ou disparus. En moyenne, chaque division perd 2 600 hommes. L'autorité de Nivelle vacille. Des mouvements de contestation éclatent dans les rangs de certaines unités.

Au cours de l'été 1917, de Craonne à Laffaux, de nouvelles opérations sont lancées pour contrôler les positions-clés du Chemin des Dames. En octobre, la bataille de la Malmaison, dont l'objectif est plus limité, vise la prise de l'ancien fort situé à l'ouest du Chemin des Dames. Le 23 octobre, les Allemands abandonnent le plateau et se replient au nord de la vallée de l'Ailette.

 

Mai-juin 1940. La bataille de l’Ailette 

En 1940, ce secteur est le théâtre d'éprouvants combats. L’offensive allemande du 10 mai 1940 affecte les campagnes et les villes des Ardennes et de l’Aisne. Le village d'Œuilly, sur le Chemin des Dames, est l'un des points stratégiques. Occupé par les fantassins du 6e régiment d'infanterie (RI), cette position, après de violents combats, tombent aux mains de l'ennemi le 21 mai 1940. Du 5 au 7 juin, les troupes françaises se maintiennent dans le secteur de l'Ailette. Mais, le 7 juin, la 27e division d’infanterie alpine est débordée. L'ennemi s'empare de Soissons et de Fère-en-Tardenois. Le 9, le département de la Marne est envahi.

 Au delà de ces combats qui engendrent la perte de plus de 55 000 morts, la population civile subit de violents bombardements aériens de la Luftwaffe et est obligée de quitter villes et villages. C’est le début de l'exode.

 

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Adresse

Vauxbuin 02200
À 5 km au sud-ouest de Soissons, en bordure de la RN 2 (Paris/Laon)

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Visites libres toute l’année

La nécropole nationale de Villers-Cotterêts

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Nécropole nationale de Villers-Cotterêts. © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_ Villers_Cotterets

 

La nécropole nationale de Villers-Cotterêts regroupe les dépouilles de 3 411 soldats français dont 933 sont inhumés dans deux ossuaires, quatre Britanniques et quatre Russes décédés lors de la Première Guerre mondiale et dix combattants français morts pour la France entre 1939 et 1940. Ce cimetière a été créé en 1914 afin d'y réunir les corps des blessés décédés dans les hôpitaux de la ville entre 1914 et 1918. Elle a été aménagée de 1920 à 1926 puis en 1936 afin de rassembler les corps exhumés de cimetières communaux de l’Aisne.

Parmi les combattants, reposent plusieurs soldats du bataillon mixte du Pacifique, tel que A Taunina Teuruaru décédé le 27/10/1918 à l’Ambulance 18/7 à Villers-Cotterêts (tombe n° 2207). Venant de Polynésie française, ces hommes sont morts lors des combats pour la prise de Vesles, de Caumont et de la ferme du Petit Caumont située dans la plaine du Marlois (Aisne).

 

Villers-Cotterêts une ville de l’arrière front

Au début de septembre 1914, les Français ne peuvent tenir la ville, où avait été ouvert provisoirement, dans l'école des garçons, l’hôpital militaire temporaire n°106. Après le sursaut victorieux sur la Marne, les Français installent le quartier général de la 6e armée. Grâce à sa gare régulatrice, Villers-Cotterêts devient une ville de l'arrière front où transitent munitions, matériels et vivres. Pour soigner les blessés, des structures sanitaires comme l’hôpital n°22 installé dans le parc du château, sont ouvertes. Ceux qui succombent dans les baraquements, situés derrière le château, sont alors inhumés dans un cimetière provisoire qui devient, après la guerre, la nécropole nationale.

 

Des tirailleurs kanak dans l’Aisne : le bataillon mixte du Pacifique

Le bataillon mixte du Pacifique (BMP) est composé de soldats canaques, calédoniens ou tahitiens. D’août à octobre 1917, ces hommes renforcent leur position située dans le secteur de l’Ailette (Chemin des Dames). A partir de juin 1918, ils sont engagés dans la bataille du Matz. Rattaché au 418e régiment d'infanterie (RI), le bataillon mixte prend part à l’attaque meurtrière du plateau de Pasly près de Soissons. Le 25 octobre 1918, le BMP est en première ligne pour la prise de Vesles, Caumont et de la ferme du Petit Caumont. En quelques heures, 32 Kanak, dix Tahitiens et cinq Calédoniens tombent au Champ d'honneur. Le 10 décembre 1918, le BMP reçoit une citation collective à l’ordre de la 10e armée française. Aujourd'hui, les nécropoles nationales de Flavigny-le-Petit, Soupir, Amblen ou de Cerny-en-Laonnois conservent les restes mortels de ces combattants.

 

Juillet 1918. La seconde bataille de la Marne

Après les succès militaires allemands du printemps 1918 dans l’Oise ou l’Aisne, le dispositif défensif allié demeure fragile. Les Français ont ainsi été repoussés au sud de la Marne. L'ennemi occupe Soissons ou Château-Thierry et cherche encore à pousser leur avantage. Dans un ultime effort, l'adversaire lance d'importantes offensives en différents secteurs du front. L'une de ces Friedensturm, (ruée pour la paix) débute, le 15 juillet 1918, dans la région de Fère-en-Tardenois. L'objectif ennemi est de s'emparer des infrastructures ferroviaires et routières facilitant ainsi l'approvisionnement logistique des troupes.

Au terme d'un violent bombardement, les troupes d'assaut s’élancent entre l'Aisne et l'Ourcq. Bousculant les Français, certaines parviennent à franchir la Marne. À l'ouest, Dormans tombe. Le front est rompu mais les alliés s’accrochent, au point que, le 17 juillet, la situation est rétablie. Français, Américains, Italiens et Britanniques contre-attaquent sur un front de 50 kilomètres. Appuyée par l’artillerie et grâce à l’emploi massif des chars et de l’aviation, l’armée du général Mangin, concentrée dans la forêt de Villers-Cotterêts, progresse rapidement, remontant vers l’Ourcq. Le 20, les Allemandes se replient derrière la Marne. Le 21 Château-Thierry est libérée par les troupes françaises et américaines.

Au cours de l’été, les alliés poursuivent leur effort, accablant plus encore l’ennemi. La Grande Guerre trouve son dénouement à l’automne, lorsque les fronts périphériques d’Orient et d’Italie s'effondrent. Asphyxiée sur le plan économique et frappée par la guerre civile, l’Allemagne accepte, le 11 novembre 1918, de signer l'armistice.

 

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Villers-Cotterêts 02600
36 Route de Compiègne

Horaires d'ouverture hebdomadaires

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La nécropole nationale de Catenoy

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Nécropole nationale de Catenoy. © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette Catenoy

 

La nécropole nationale de Catenoy regroupe les dépouilles de soldats morts pour la France lors des batailles de l’Oise. Créée et aménagée en 1921, elle rassemble les corps exhumés de cimetières militaires du département, notamment ceux de Catenoy, Breuil-le-Sec, Epineuse, Angicourt, Mouy, Saint-Rémy, Litz et Plessis-Villette. En 1965 et 1970, on y regroupa également les corps exhumés des carrés militaires communaux de Clermont et de Creil. Le cimetière rassemble près de 1 800 corps de soldats tués lors de la Grande Guerre, dont deux de pilotes : l'un australien, tué le 4 juin 1918, et l'autre britannique, tué le 7 juin 1918. Un Russe ainsi que quatre Français tués lors de la Seconde Guerre mondiale y reposent également.

 

Les batailles de l’Oise - 1914-1918

En août 1914, conformément au plan Schlieffen, les troupes allemandes pénétrèrent en Belgique et marchent vers Paris. Elles franchirent l’Oise puis l’Aisne avant d’être arrêtées par la contre-offensive française de la Marne. Les deux armées se fixèrent alors sur un front allant de Verdun à Dunkerque ;  la rive droite de l’Oise fut occupée par les Allemands tandis que des combats acharnés eurent lieu sur la rive gauche où s’illustrèrent notamment les régiments de Zouaves.

Durant trois ans, de septembre 1914 à mars 1917, le front se figea. Noyon subit une occupation des plus strictes et l’Oise ne fit l’objet d'aucune  grande opération militaire ; ce fut un secteur « calme ». Les troupes françaises et allemandes consolidèrent leurs positions et aménagèrent notamment des carrières souterraines qu’ils décorèrent et sculptèrent.

Au terme de l’année 1916, l’état-major allemand souhaita resserrer le front et décida donc d’abandonner le secteur de Noyon. Appliquant la stratégie de la « terre brûlée", les Allemands se replièrent vers la ligne Hindenburg qu'ils venaient d'organiser, limitant ainsi les effets d'une offensive alliée dans ce secteur. Mi-mars 1917, ce territoire fut libéré mais ruiné : les maisons avaient été dynamitées, les champs noyés et les ponts comme les carrefours,  détruits.

Toutefois, le répit est de courte durée. Moins d’un an après, vingt-sept divisions allemandes enfoncèrent le front anglais sur 80 km et déferlèrent vers Noyon, qui, le 25 mars 1918, fut à nouveau  occupée. Retranchés sur le Mont-Renaud, dominant la ville, repoussant vingt-trois assauts allemands, les Français bombardèrent pendant plus d’un mois les positions ennemies. Noyon épargnée jusque-là, fut entièrement détruite.

Le 9 juin 1918, l’état-major allemand décida d’une nouvelle offensive, l’Oise devint alors le théâtre d’une lutte acharnée, la « bataille du Matz », au cours de laquelle les deux armées ennemies employèrent sans compter l'artillerie lourde et les chars Au cours des premiers jours, l’armée allemande progressa rapidement. Mais, en raison des pertes importantes, ce mouvement fut  arrêté devant Compiègne. Conduite par le général Mangin, l’armée française reprit l’initiative, libéra le massif de Thiescourt, passa la Divette et, le 30 août, libéra définitivement Noyon.

Premier département de la ligne du front à redevenir français, l'Oise conserve le souvenir de ces âpres combats et, avec la signature de l’Armistice du 11 novembre 1918 en forêt de Rethondes, est devenue l'un des symboles de la Grande Guerre.

 

Catenoy, hôpital militaire n°36

Pendant la durée de la guerre, le bourg de Catenoy fut pour l'armée française un lieu de cantonnement important. Les écrivains Roland Dorgelès ainsi que Charles Péguy y séjournèrent notamment avant de partir au front.  

Cependant, en janvier 1918, le service de santé de la 3e armée, dont l'état-major est à Clermont et la Direction du service de santé est installée à Nointel, décide d'y installer un hôpital militaire. En effet, des milliers de soldats blessés toujours plus nombreux affluent et doivent être triés, soignés et évacués vers les centres de soins plus adaptés. Ce bourg accueillit, à partir du 8 avril 1918, un hôpital militaire de 1 500 lits (900 pour les blessés, 400 pour les gazés et malades, 200 pour les éclopés). La proximité de la route nationale 31 et de la voie ferrée Beauvais-Compiègne permet en effet  un traitement efficace et une évacuation rapide de ces blessés qui affluent du front. Fin mai, l’hôpital est fonctionnel. En moins de 10 jours, il reçoit quelque 2 500 blessés et malades et participe à la formation de 15 trains d’évacuations sanitaires

Au cours de la bataille du Matz, l’hôpital de Catenoy, fort de 12 équipes chirurgicales, accueille du 9 au 14 juin un défilé ininterrompu et d’une obsédante régularité d’autos sanitaires dévalant du champ de bataille. Les brancards s’entassent dans les hangars de tri. Les équipes chirurgicales se relaient sans répit au chevet des blessés et pratiquent, dans les deux pavillons opératoires, plus de 700 opérations sérieuses. Plus de 5 000 soldats transitent alors par l’hôpital qui est le plus important de la 3e armée. Grâce au dévouement de l'aumônier P. Fonteny, les soldats qui n'ont pu survivre à leurs blessures, reposent aujourd'hui pour certains dans le cimetière national de Catenoy.

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Adresse

Route Nationale 31 60840
Catenoy

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La nécropole nationale de Marissel à Beauvais

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Nécropole nationale de Marissel. © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_Beauvais

 

La nécropole nationale de Marissel regroupe les dépouilles de soldats décédés des suites de leurs blessures dans les hôpitaux militaires de la ville lors des grandes offensives du printemps 1918. Créé en 1922, ce site est aménagé en 1935 et 1952 pour rassembler les corps d'autres combattants inhumés initialement dans des cimetières militaire provisoires de la région. En ce lieu, reposent 1 081 soldats dont dix en ossuaire, ainsi que 19 Britanniques et un soldat belge. Aux côtés de ces hommes sont enterrés, au titre de la Seconde Guerre mondiale, 95 soldats français, 158 Britanniques, cinq Soviétiques, un Polonais et huit civils inconnus Français.

En septembre 1914, les Ire et IIe armées allemandes atteignent l'Oise et marchent vers Paris. Mis en déroute, l'ennemi se replie vers le nord-est de l’Oise et se fixe sur de solides positions. Jusqu’en 1918, ce front est à l’écart des opérations de grande ampleur, même si des combats localisés cherchent à contrôler des lieux stratégiques, tels que la colline de Lassigny, le plateau de Touvent ou le Bois des Loges.

Échappant à l’épreuve de l'occupation, la ville de Beauvais devient, pour autant, une ville du front. Lycées, casernes et bâtiments publics sont réquisitionnés en vue d'accueillir de nombreux blessés du front de l’Oise. En 1917, le Grand Quartier Général (GQG) français s'installe en préfecture de Beauvais puis au château de Beauvais. En mars 1918, le général Foch, nommé commandant en chef des armées alliées, installe son quartier général dans l’hôtel de ville. D’avril à juin 1918, la ville est bombardée et subit ses premières destructions.

 

Les batailles de l’Oise, Noyon et Mont-Renaud, 24 mar-30 avril 1918 - Matz, 9-11 juin 1918

Le 21 mars 1918, portant leur effort vers Paris, les armées allemandes se ruent à la jonction des armées britanniques. Submergé par les troupes d’assaut allemandes, le front se rompt. Une brèche de 80 km est ouverte entre Arras et Reims. La région de Noyon est au cœur des combats. Le 25, les fantassins français de la 3e armée, usés par cinq jours de combats ininterrompus, abandonnent Noyon et se replient sur le Mont-Renaud. Le 57e régiment d’infanterie (RI) s'accroche à cette position située sur la route de Compiègne. De ce point, l’artillerie lourde française pilonne Noyon. L'ennemi multiplie les assauts. En 20 jours, le 57e RI en repousse 22. Un tiers de ses effectifs est hors de combat. Le 123e RI est aussi durement éprouvé.

En juin, la VIIe armée allemande progresse vers Château-Thierry. La Marne est atteinte. Poursuivant son effort, l'ennemi lance de nouvelles actions en direction de Compiègne. Une fois encore, la 3e armée française subit ce choc et livre de nouveaux combats devant Courcelles, Thiescourt ou au Mont-Renaud. Au soir du 9 juin, l'ennemi progresse davantage. Le 11, le général Mangin attaque le flanc droit de l’armée allemande en direction de la vallée du Matz. Cette manœuvre surprend les Allemands. Bientôt, l'infanterie avance sans appui des chars et de l'artillerie. Repoussé au-delà du Matz, l'ennemi se reprend et bloque cette contre-attaque. Le 13 juin, cette action sur la Matz est interrompue. Enregistrant la perte de 40 000 hommes, tués, blessés ou disparus, la 3e armée paye un lourd tribut. Mais Paris est sauvée. Les combats se poursuivent jusqu’en août 1918, date à laquelle le département est entièrement libéré. L’Oise est ainsi le premier des départements libérés.

 

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Adresse

Rue d'Amiens 60000
Beauvais

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