La nécropole nationale de Bayon

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Nécropole nationale de Bayon. © ECPAD

 

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La nécropole nationale de Bayon regroupe les dépouilles de soldats tombés lors de la bataille de la trouée de Charmes et celles de blessés qui ont succombé à l'hôpital complémentaire n°2 installé dans l'hospice des Sœurs de Saint-Charles. Créée en 1914, ce cimetière militaire rassemble les corps de 169 soldats français dont 96 reposent en tombes individuelles. Deux ossuaires conservent le souvenir de 69 combattants. Aux côtés de ces combattants morts en 1914-1918, reposent trois soldats français, un soldat polonais et quatre soldats allemands tués lors de la Seconde Guerre mondiale.

Au sein de la nécropole, est érigé le monument aux morts de la commune de Bayon, marquant ainsi l'attachement symbolique de la population locale à ces morts dont le souvenir est aussi rappelé, au travers d'un vitrail, dans l'église de la paroisse.

La bataille de la trouée de Charmes, 24 août–11 septembre 1914

Au début du mois d’août 1914, les Allemands déploient en Belgique "neutre" un large mouvement pour envelopper l’armée française. Conformément aux orientations du plan  XVII, le général Joffre forcent les lignes ennemies en Alsace et en Lorraine afin de reprendre les départements perdus à la suite de la défaite de 1871. En dépit de quelques succès comme à Mulhouse, la résistance ennemie s'avère plus importante. En raison de pertes importantes et de menaces plus au nord, les Français se replient derrière la frontière. Au soir du 20 août, le mouvement offensif en Lorraine est brisé. La 1re armée se déploie dans les Vosges et la 2e armée occupe les hauteurs du Grand-Couronné de Nancy où va se jouer, en septembre 1914, le sort de la Lorraine française.

Du côté allemand, le haut commandement est convaincu que les Français ne peuvent subir un nouveau choc. Poursuivant leur effort, plus de 500 000 hommes s’élancent vers la trouée de Charmes, point de jonction entre les deux armées françaises et supposé le plus faible du dispositif car éloigné des places fortes de Toul et d’Epinal. Une fois franchie cette trouée, l’aile gauche de l’armée allemande sera en mesure de rejoindre l’aile droite en vue d'encercler une grande partie des forces franco-britanniques.

Le 24 août, les Allemands portent leur effort principal contre les positions de la 1re armée du général Dubail situées au sud du dispositif français. Au terme de quatre jours de résistance, le 8e corps ne peut entraver la marche de l’ennemi. La Meurthe, puis la Mortagne sont franchies. Les combats sont des plus violents autour de Baccarat ou de Gerbéviller. Après avoir défendu le pont sur la Mortagne toute la journée, sous le feu de l’artillerie allemande, les chasseurs du 2e Bataillon de Chasseurs à Pieds (BCP) se replient devant un adversaire dix fois supérieur, abandonnant Gerbéviller. En représailles, les troupes allemandes font subir à la ville et aux habitants de nombreuses exactions. Mais, plus largement, les vagues d’assauts allemandes n'ont pu atteindre tous les objectifs visés. Le secteur de Charmes est atteint mais l'ennemi reste bloqué devant la Moselle.

Plutôt que subir le choc, le général de Castelnau lance une offensive générale. L'ensemble des positions perdues sont reprises. Plus à l'est, au niveau de Rambervillers, l'ennemi tente en vain de porter un nouvel effort. L’armée de Dubail défend pied à pied les pentes vosgiennes où les corps à corps se multiplient. Entre le 25 août et le 9 septembre 1914, le col de la Chipotte change cinq fois de mains. Les pertes sont importantes.

Le 4 septembre, tenus en échec au sud, les Allemands lancent une nouvelle offensive à l'est. Au bord de la rupture, les armées françaises parviennent, le 7, à enrayer ce mouvement et à reprendre les bois de Champenoux et de Velaine. À partir du 11 septembre, en raison du sursaut allié sur la Marne, l’étau allemand se desserre dans ce secteur âprement disputé. Progressivement, les combats perdent en intensité et les opérations en Lorraine française deviennent secondaires pour le commandement allemand. Le 13 septembre, la bataille du Grand Couronné s'achève. Les villes de Pont-à-Mousson et Lunéville sont reprises sans combat. Le front se fixe définitivement sur cette ligne pour ne plus évoluer pendant toute la durée de la guerre.

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Adresse

Bayon
Au sud-ouest de Lunéville, D 9

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Visites libres toute l’année

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Monument aux morts 1914-1918

La nécropole nationale de Friscati

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Nécropole nationale de Friscati. © ECPAD

 

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Située, au lieu-dit du Mouton noir, la nécropole nationale de Friscati regroupe les restes mortels de soldats tués lors des combats autour de Lunéville ou ceux décédés dans des hôpitaux militaires. Aménagée à l’emplacement d’un cimetière provisoire et à l'initiative d'une institutrice de Lunéville, Marie-Marguerite Wibrotte, la nécropole de Vitrimont-Friscati est agrandie jusqu'en 1936 pour y réunir les dépouilles de soldats inhumés initialement dans la région du Léomont. Rassemblant 3 713 corps, cette nécropole est la plus importante des trois cimetières militaires du Grand-Couronné de Nancy. Trois ossuaires conservent le souvenir de 1 683 soldats tandis que 2 026 reposent en tombes individuelles.

 

À l'entrée de la nécropole a été érigé, en 1927, un arc de triomphe surmonté d'un poilu perpétuant le souvenir des défenseurs de Lunéville. Deux plaques sont apposées sur ce monument. La première rend hommage aux 37 soldats du 2e Bataillon de Chasseurs à Pied tombés à Vaucourt. La seconde est dédiée aux soldats américains de 1917-1918 et aux résistants des Forces Françaises de l’Intérieur (FFI) tués lors de la Seconde Guerre mondiale. Au sommet de la nécropole se dresse un monument érigé à la mémoire du maréchal Lyautey. Jusqu’à leur transfert aux Invalides, en 1961, les cendres du maréchal ont été conservées en ce lieu, proche du château de Crévic, où il avait vécu avant la guerre.

La bataille du Grand Couronné de Nancy, 24 août – 11 septembre 1914

En août 1914, les troupes allemandes déploient un vaste mouvement tournant par la Belgique en vue d'envelopper l’armée française. Après avoir concentré ses forces à la frontière, le Général Joffre porte ses efforts en Alsace et en Lorraine. En dépit de premiers succès, les Français ne peuvent bousculer les Allemands. Au contraire, au soir du 20 août, ce mouvement offensif s'enraye. Talonnés par l'ennemi, les Français sont contraints de se replier. La 1e armée se déploie dans le secteur des Vosges, tandis que la 2e armée prend position sur les hauteurs du Grand-Couronné de Nancy. Là, va se jouer, le sort de la Lorraine française.

Pour leur part, les forces ennemies rassemblant plus de 500 000 hommes portent son principal effort à la jonction des deux armées françaises. Les combats se déroulent au niveau de la trouée de Charmes, secteur des plus vulnérables. Au lendemain de la prise de Lunéville, les Allemands lancent, le 24 août, une puissante offensive. Au sud de la Trouée, les Français de la 1ère armée subissent ce choc. Au nord, sur les pentes du Léomont, les 26e, 37e, 69e et 79e régiments d’infanterie s'accrochent, interdisant l’accès à Nancy. Pendant trois semaines, les combats font rage. Les corps à corps sont nombreux. Les villages d'Hudivillier, d'Anthelupt ou de Deuxville sont détruits et en flamme. Quant à la colline de Léomont, position des plus disputée, elle change à huit reprises. Au soir du 24 août, les assauts ennemis sont enrayés à quelques kilomètres de Charmes. Les Allemands sont ainsi bloqués devant la Moselle. Le 25, la 2e armée du général de Castelnau est engagée dans une contre-offensive qui permet de reprendre les positions perdues. La tentative allemande de passer plus à l’est, par Rambervilliers, se solde par un nouvel échec. Pour sa part, la 1e armée a défendu pied à pied les pentes vosgiennes comme au col de la Chipotte.

Tenus en échec, les Allemands lancent, le 4 septembre, un nouvel assaut contre le Grand Couronné. A nouveau, les Français parviennent à se dégager de cette pression, reprenant même les bois de Champenoux et de Velaine. A partir du 11, l’étau allemand se desserre sur le Grand Couronné. Désormais, après la victoire alliée sur la Marne, les opérations en Lorraine française deviennent accessoires pour le commandement allemand. Le 13, les combats cessent. Les Français reprennent Pont-à-Mousson et Lunéville. Le front se fige sur cette ligne où jusqu'à la fin de la guerre ne seront conduites plus aucune opération d’envergure.

 

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Vitrimont
À l’ouest de Lunéville, D 97

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Chapelle - Monument aux morts de la bataille de Lunéville - Plaque aux morts de 1940 et aux morts américains de 1918 et de 1944 - Stèle aux morts de Verdun

La nécropole nationale de Reillon

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Nécropole nationale de Reillon. © Guillaume Pichard

 

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Aménagée au terme des combats d'août 1914, la nécropole nationale de Reillon regroupe les soldats tués lors des affrontements de la Vézouze et du front de Lorraine et témoigne, ainsi, de l’extrême violence des opérations de l'été 1914. Ce lieu de mémoire rassemble les corps de 1 324 soldats français dont 370 reposent dans 2 ossuaires. Aux côtés de ces soldats, ont été inhumés deux soldats français tués en juin 1940. En ce lieu de mémoire, deux monuments honorent le souvenir des morts des 223e et 333e régiments d’infanterie. Cette nécropole est mitoyenne d'un cimetière allemand rassemblant 5 428 corps, 2 842 soldats de la Première guerre mondiale dont 1 873 reposent en ossuaires et 2 586 soldats de la Seconde Guerre mondiale dont 330 en fosse collective.

 

Les combats de Reillon et de la Vézouze, 19 juin 1915

En août 1914, les troupes allemandes engagent un vaste mouvement tournant par la Belgique en vue d'envelopper l’armée française. Après avoir concentré ses forces à la frontière, le général Joffre, appliquant le plan XVII, décide de porter ses efforts en Alsace et en Lorraine. Pour leur part, plus au nord, les 3e et 5e armées françaises ainsi que le corps expéditionnaire britannique se déploient au nord pour contenir la manœuvre allemande. C'est la bataille des Frontières, où entre Charleroi et Longwy, le choc est brutal. La Lorraine est ainsi au cœur des premiers enjeux militaires de la guerre où s'affirment déjà l'artillerie et l'aviation.

Malgré quelques succès, les Français ne parviennent pas à endiguer la pression ennemie. En quelques jours débordés et au terme d’importants sacrifices, ils sont contraints d'entamer un mouvement rétrograde. Au soir du 20 août, le mouvement offensif en Lorraine est définitivement brisé. Au terme des violents combats autour du Grand Couronné, l’étau sur Nancy se desserre mais le front reste proche au nord de Lunéville. Jusqu'à la fin de la guerre en novembre 1918, son tracé n’évolue guère.

Pour autant, des combats plus ou moins importants s’y déroulent en vue de consolider une position ou conquérir un point d’observation. Dans la vallée de la Vézouze, le bois Zeppelin ou la forêt de Paroy sont ainsi âprement disputés, tout comme la cote 303. Dominant Reillon, cette position est, le 20 juin 1915, conquise par les fantassins des 223e, 250e, 234e et 333e régiments d’infanterie (RI). Multipliant les contres attaques, l'ennemi ne peut y déloger les Français. Un monument érigé au sommet de la cote 303 rappelle de ce fait d'armes au cours duquel les fantassins, en raison des températures élevées, furent autorisés à monter à l’assaut en bras de chemise. Au terme de cet épisode, s'engage une guerre de mines au cours de laquelle les Allemands cherchent à passer sous les lignes françaises. Dans la nuit du 10 au 11 juillet 1916, l'explosion de cinq mines ouvrent les lignes du 162e RI. Toutefois, l’effet de surprise ne profite pas aux Allemands rapidement contenus. Jusqu’à la fin de la guerre, la Meurthe-et-Moselle connaît un calme relatif. C'est pourquoi de nombreux camps d’entraînement, y sont aménagés ou bien encore l'imposante ambulance chirurgicale souterraine située à Domjevin.

 

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Reillon
À l’est de Lunéville, D 163

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Monument aux morts des 223e et 333e RI 1914-1918

La nécropole nationale de Leintrey

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Nécropole nationale de Leintrey. © ECPAD

 

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Connue sous le nom de la nécropole des Entonnoirs, ce cimetière militaire national conserve le souvenir de soldats français disparus, dans la nuit du 10 au 11 juillet 1916, lors de l’explosion de cinq mines allemandes creusées sous les tranchées françaises. Ces entonnoirs sont les plus importants vestiges de la guerre de mines sur le front lorrain.

À proximité de ce lieu, a été construit un monument en mémoire du lieutenant Nissim de Camondo (1892-1917) et de son observateur, le lieutenant Lucien Desessarts, abattus le 5 septembre 1917, à bord de leur Farman 130, lors d’une mission photographique au-dessus de Leintrey. Le corps de Nissim fut d'abord inhumé par les Allemands à Efringen-Avricourt, puis restitué en 1919 pour reposer au cimetière de Montmartre. Meurtri par la perte de son fils, le père, Moïse de Camondo, riche banquier juif, dont la fille sera déportée à Auchwitz en 1944, fit don de ses collections d'objets d'art du XVIIIe siècle à la France. Le musée Nissim-de-Camondo à Paris témoigne ainsi de la prégnance du deuil et de l'affliction d'un père bouleversé par la perte de son fils. Par ailleurs, à Domjevin, est conservée une imposante ambulance chirurgicale souterraine. Creusée, entre juillet 1916 et janvier 1918, cet hôpital doté des équipements les plus modernes n'a pourtant pas été utilisé.

 

La guerre des mines à Leintrey, 10-11 juillet 1916

À l’été 1914, dans un dernier sursaut, la 1re armée du général Dubail et la 2e armée du général de Castelnau contiennent le mouvement allemand devant les hauteurs du Grand-Couronné de Nancy. Le front de Lorraine résiste ainsi à la pression ennemie. L’étau sur Nancy se desserre mais le front se fixe au nord de Lunéville. Là, les positions françaises et allemandes connaissent peu d'évolution jusqu'à la fin de la guerre en dépit de combats très localisés notamment dans la vallée de la Vézouse, au bois Zeppelin ou dans la forêt de Paroy.

À Leintrey, les combats ont été des plus difficiles pour la prise de la cote 303 aux mains des Français le 20 juin 1915. De leur côté, les Allemands tiennent solidement Leintrey bombardés sans relâche par l'artillerie française.

En 1916, l'épicentre des opérations se déplace vers le nord-est, à Verdun où Français et Allemands s'engagent dans une bataille d'usure et luttent pied à pied pour rompre le front. Trois quarts des unités de l’armée française participent à cet effort. A tour de rôle, les régiments se succèdent. Une fois éprouvés par ces combats, les hommes sont transférés vers des zones plus calmes. Ainsi, après les combats du Mort-Homme d’avril et de mai, le 162e régiment d'infanterie gagne début juin le secteur de Leintrey. Celui-ci n'est pas si calme. En effet, depuis l'automne 1914, les escarmouches se multiplient et se déroule une violente guerre de siège. Ainsi, après avoir creusé depuis des mois des galeries sous les positions françaises, les Allemands chargent en explosifs l'extrémité des tunnels. Ce dispositif ancestral provoque la surprise chez les assiégés dont les positions sont bouleversées par les explosions à l'issue desquelles l'ennemi se rue pour occuper les lèvres des entonnoirs. Cette guerre de mines impose aux belligérants de s'épier davantage et d'être des plus réactifs. À cette stratégie répond donc celle de la contre-mine qui vise à ralentir et à contrer la progression ennemie.

Le 10 juillet 1916, les Allemands déclenchent un violent bombardement entre la route de Leintrey et le Bois Zeppelin. Une attaque semble imminente. Aussi, les hommes du 162e RI sont massés pour arrêter cet éventuel assaut. Mais vers 22h30, cinq explosions de mines sont entendues et bouleversent le terrain. Une partie des hommes de la 3e compagnie et de ceux la compagnie de mitrailleurs du 162e RI, conduits par le sous-lieutenant Levy, sont engloutis. L'assaut est donné mais il est contenu malgré la confusion générale. Le lendemain, les Français s’accrochent encore à leurs positions qui sont progressivement aménagées. Les combats se poursuivent encore tout comme la guerre de mines. En 1917, les Allemands abandonnent définitivement en Lorraine cette stratégie qui n'avait que pour finalité le fait de détourner des effectifs de Verdun ou de la Somme.

Aujourd'hui, marquant à jamais le paysage, quatre entonnoirs de 40 à 50 m de diamètre et de 20 à 30 m de profondeur témoignent de l'âpreté des combats de juillet 1916. À l'initiative de la famille du sous-lieutenant Levy, ce site est reconnu, en 1923, comme nécropole nationale et un monument rappelle le souvenir de 73 hommes du 162e RI à jamais portés disparus.

 

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Leintrey
À l’est de Lunéville, D 19

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Monument commémoratif aux morts du 162e RI

La nécropole nationale de Neufchâteau

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Nécropole nationale de Neufchâteau. © ECPAD

 

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La nécropole nationale de Neufchâteau regroupe 833 Français, 12 Allemands, deux Polonais et un Russe décédés lors de la Première Guerre mondiale ainsi que 47 Français morts pour la France en 1939-1945. Aménagé jusqu'en 1924, pour inhumer les dépouilles de soldats décédés dans les hôpitaux de la ville. En 1934-1935, sont rassemblés les corps exhumés de cimetières provisoires de la région de Neuchâteau, ainsi que du sud-est du département des Vosges. En 1962, y sont également regroupés les corps des soldats décédés durant la Seconde Guerre mondiale. Reposent aussi, en ce lieu, les restes mortels de cinq aviateurs britanniques de la Royal Air Force tombés le 29 juillet 1944. En 2012, les cendres de l’un des deux survivants du crash de cet avion, Thomas Harvell, décédé à l’âge de 87 ans, ont été enterrées selon sa volonté, aux côtés de ses camarades du 514e Squadron.

 

Les batailles de la trouée de Charmes : 24 août – 11 septembre 1914

Au début d’août 1914, les troupes allemandes déploient par la Belgique un large mouvement visant à envelopper l’armée française. Appliquant le plan XVII, le général Joffre choisit de forcer les lignes ennemies en Alsace et en Lorraine afin de reprendre les départements annexés en 1871.

Malgré quelques succès initiaux notamment à Mulhouse les Français ne parviennent pas à prendre l’ascendant sur les Allemands. En quelques jours, la 1re et la 2e armée enregistrent des pertes importantes. Au soir du 20 août, cette action est brisée. Engageant un mouvement de repli, elles franchissent à nouveau la frontière. Harassés, les hommes de la 1re armée se déploient dans le secteur des Vosges, tandis que ceux de la 2e armée prennent position sur les hauteurs du Grand-Couronné de Nancy. Là, va se jouer, en septembre 1914, le sort de la Lorraine française.

Du côté allemand, les Ve et VIe armées, soit plus de 500 000 hommes, s’élancent vers le point supposé faible du dispositif : la trouée de Charmes, jonction entre les deux armées françaises. Le haut commandement allemand est convaincu que les Français ne pourront tenir ce secteur vulnérable, éloigné des places fortes de Toul et d’Epinal. En forçant ce passage, l’aile gauche de l’armée allemande sera en mesure de rejoindre l’aile droite sur la Marne, encerclant ainsi une grande partie des armées franco-britanniques.

Le 24 août, l’assaut est lancé. L’effort principal de l’armée allemande se porte sur les positions de la 1rearmée. Le 8e corps bien que durement éprouvé s’emploie à entraver la marche de l’ennemi. Pourtant, l'ennemi franchit la Meurthe et la Mortagne. Les combats sont particulièrement violents à Baccarat ou à Gerbéviller. Après avoir défendu le pont sur la Mortagne, sous le feu de l’artillerie allemande, les hommes du 2e chasseurs sont submergés par un ennemi nettement supérieur en nombre. Les Allemands s'emparent de Gerbéviller qui, au terme du repli français, est pillée, incendiée et une partie de la population est exécutée.

Au soir de cette journée, les Français s'accrochent à leurs positions et parviennent à reprendre Rozelieures. L’ennemi atteint le secteur de Charmes mais ne peut franchir la Moselle. Le lendemain, devant ce succès, le général de Castelnau lance une offensive générale. Les positions perdues sont progressivement reprises. Plus à l'est, les Allemands lance un nouvel effort vers Rambervilliers. Mais cette action est un échec. La 1re armée, à l’image du 21e corps, défend pied à pied les pentes vosgiennes. Très vite, les combats se transforment en de violents corps à corps. Entre le 25 août et le 9 septembre 1914, le col de la Chipotte change ainsi cinq fois de mains.

Tenus en échec, devant la trouée de Charmes, les Allemands attaquent, le 4 septembre, le Grand Couronné. Au bord de la rupture, les armées françaises parviennent à s'accrocher et renverser, le 7 septembre, la situation générale. Les bois de Champenoux et de Velaine retombent sous le contrôle des Français. À partir du 11 septembre, la pression ennemie se desserre autour du Grand Couronné. En effet, la victoire alliée sur la Marne, contraint les Allemands à renoncer à conduire de nouvelles opérations en Lorraine française. Le 13 septembre, la bataille du Grand Couronné cesse. Pont-à-Mousson et Lunéville sont repris sans combat. Peu à peu, le front se fixe sur cette ligne pour ne plus évoluer pendant toute la durée de la guerre.

 

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88300
Neufchâteau

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Superficie : 6 206 m²

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Monument aux morts 1914-1918, 1939-1945.

La nécropole nationale de La Valette

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Nécropole nationale de La Valette. © ECPAD

 

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La nécropole nationale de La Valette regroupe les dépouilles de 455 soldats français dont 372 sont inhumés en deux ossuaires, décédés lors de la bataille de Sarrebourg en août 1914. Elle est mitoyenne d’un cimetière allemand de 274 corps dont 70 en sépulture individuelle et 204 en ossuaire. Ces soldats allemands appartenaient à des unités militaires dont les garnisons étaient en Bade, de Bavière, du Wurtemberg, de Lorraine et d'Alsace et de Rhénanie.

Créée en 1914 à l’issue de la bataille de Sarrebourg, elle est aménagée en 1925, par le regroupement de corps exhumés dans les environs notamment à Vasperviller, Voyer, Nitting, Landange, Bébing... À proximité, sur le chemin forestier entre les forêts de Biberkirch et de Voyer, une sépulture isolée conserve le souvenir d’un officier, le sous-lieutenant Petermann du 149e régiment d’infanterie (RI). Ce jeune Saint-Cyrien décédé le 21 août 1914 avait sur lui une lettre où il indiquait sa volonté de reposer sur le lieu où il est tombé.

 

Les combats autour d’Abreschviller, 19-20 août 1914

Annexée à l'empire allemand depuis mai 1871, Sarrebourg est, en août 1914, l'un des principaux objectifs de la 1re armée conduite par le général Dubail. Le 18 août 1914, le 8e corps d'armée (CA) s'empare de la ville. Toutefois, ce succès est provisoire car les Français en particulier les hommes du 95eRI et du 85e essuient au nord le feu de l'artillerie lourde allemande. Pour les Français, arrêtés par l'ennemi dissimulé dans des tranchées il est impossible de progresser. De violents combats se déroulent à Reding. Les pertes sont importantes comme le 95e RI qui perd la moitié de son effectif.

Le village d’Abreschviller est lui aussi impliqué dans les combats. Dès le 16 août, les troupes françaises prennent position sur les hauteurs de La Valette jusqu’à la crête de Saint-Léon et Walscheid où elles sont confrontées aux Allemands.

Le matin du 19 août, les assauts reprennent. L’ennemi a reçu des renforts. Une section d’artillerie vient en soutient des troupes françaises et ouvre un feu de 800 m sur les ouvrages ennemis. Sur le côté droit, la 2e brigade coloniale (BC) appuie le 6e RIC complétée par deux batteries du 6e régiment d’artillerie (RA) sur les crêtes La Valette – Saint-Léon. La confrontation armée permet un bref recul de l’ennemi, mais les pertes sont importantes. La position devient intenable et les soldats français reçoivent l’ordre d’un repli sur la crête de Saint-Léon, puis dans un second temps se regroupe vers Lettenbach et Alberschweileroù un poste de secours est installé.

Le 20 août, le 6e RIC a pour mission de défendre avec un bataillon de chasseurs les crêtes au sud du col de Saint-Léon où a lieu en fin de journée une ruée allemande. L’artillerie française postée sur la crête est en butte aux tirs de l’artillerie allemande. Le col, le village et les pentes sont repris par les troupes françaises au prix de lourdes pertes, soit trois officiers tués, six blessés, cinq disparus et 500 hommes hors de combat. Le 5e RIC a contribué à stopper sans aucun soutien pendant sept heures, les violentes attaques d’un corps d’armée ennemi, avec l’appui de bataillons de chasseurs.

Dans la nuit du 20 au 21 août 1914, le bourg de Biberkirch est attaqué par l’ennemi malgré une lutte du 149e RI soutenu par le 31e bataillon de chasseurs à Eigenthal. Il est ensuite occupé par les Allemands. Les unités reconstituées se portent sur Lettenbach et le ravin d’Eigenthal.

Les deux unités se rejoignent au petit matin dans le secteur de Lavalette – Eigenthal pour appuyer les actions du 13e corps d’armée. L’attaque est trop forte et le 149e RI doit se replier à la lisière du Bois de Voyer et les autres unités sur Abreschviller pour se regrouper avant une nouvelle offensive. A l’Est, une compagnie du 149e RI et une section du 105e RI, tandis que les autres se rassemblent au lieu-dit « Deux-Croix » pour encadrer la route de Saint-Quirin.

Le village d’Abreschviller est évacué et le 149e RI couvre le repli. C’est dans ces combats que décède le lieutenant Peterman. Ses camarades soldats du 149eRI, Marcel Boiteux, Paul Debot, Joseph Petitjean, Jean-Baptiste Voinot ou encore Louis Chapuis, entre autre reposent aujourd’hui dans ce cimetière. 

Le bilan des soldats français décédés lors de ces offensives est important : 455 décédés, 287 blessés et 224 disparus.

 

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Abreschviller
Au sud de Sarrebourg, D 44

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La nécropole nationale de Walscheid

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Nécropole nationale de Walscheid. © ECPAD

 

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Créée en 1914, au terme des combats situés au sud de la bataille de Sarrebourg, la nécropole nationale de Walscheid regroupe les corps de 404 Français dont 345 reposent dans deux ossuaires. Ce cimetière est ensuite aménagé en 1924 et rassemble principalement des soldats du 21e corps d’armée composé notamment du 5e et 6e régiment d’infanterie coloniale (RIC).

 

Les combats de Walscheid – Saint-Léon, 19-20 août 1914

Pour soutenir les opérations en Lorraine, la brigade coloniale, composée des 5e et 6e RIC, renforce le 21e corps d’armée. Après avoir été déployés dans ce secteur de Valérystal – Saint-Léon (Lorraine annexée), ces régiments surveillent Walscheid et la vallée de la Bièvre. Le 18 août, ces unités sont engagées mais elles doivent faire face aux tirs des mitrailleuses et buttent contre les positions ennemies. Les combats se prolongent tout au long de la nuit. Grâce à l'appui-feu de ses obusiers, l’ennemi afflige des pertes importantes aux soldats français qui s’accrochent, parmi lesquels le commandant du 3e bataillon du 6e RIC. Le corps de cet officier repose à Walscheid (Tombe n° 44).

Au matin du 19 août, les assauts reprennent. Au terme d'une brève confrontation armée, l'ennemi se replie. Mais faute de renforts et essuyant le feu de l'artillerie allemande, les soldats français abandonnent leur conquête et se replient sur la crête de Saint-Léon puis dans un second temps se regroupent vers Lettenbach et Alberschweiler. Durant la nuit du 19 au 20 août, sur ce terrain montagneux, deux compagnies du 6e RIC, progressant sans guides, sont décimées. Le 20 août, les survivants du 6e RIC doivent, aux côtés d'un bataillon de chasseurs, défendre les crêtes au sud du col de Saint-Léon. Les troupes françaises parviennent à stopper l'assaut allemand et gardent le contrôle du col et du village. Pour sa part, sans aucun soutien, le 5e RIC est parvenu, pendant 7 heures, à contenir les violentes attaques du corps d’armée ennemi. Pour ce régiment, on dénombre 14 officiers blessés et 8 tués, 554 hommes de troupes blessés et 59 tués. Les quatre médecins – les Docteurs Cordier, de Shaken, Franck et Mury – sont restés aux mains des Allemands et soignent les nombreux blessés à l’ambulance de Walscheid.

Le 21 août, la brigade coloniale reçoit l’ordre de s’établir à l’ouest de Saint-Quirin pour protéger le mouvement de repli de la 4e division. Dans la nuit du 21 au 22 août, ils vont à Bréménil, affrontant deux jours de combats éprouvants.

Aujourd'hui, certains des hommes du 5e RIC reposent dans ce petit cimetière à l’orée de la forêt, le capitaine Dupuy, les sous-lieutenants Richarville et Meneveau et les soldats Lafontaine, Baud, Lalive et Dufang. Pour le 6e RIC, les capitaines Legras et Desplagnes, les caporaux Garde et Spinosi ainsi que les soldats Chêne, Jampierre et Loubet reposent à leurs côtés.

 

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Walscheid
Au sud-est de Sarrebourg, D 96

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La nécropole nationale de Plaine-de-Walsch

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Nécropole nationale de Plaine-de-Walsch. © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_Plaine_de_Walsch

 

La nécropole nationale de Plaine-de-Walsch regroupe les corps de 361 Français dont 319 ont été inhumés dans deux ossuaires. À l'issue de la bataille de Sarrebourg (août 1914), ce cimetière a été aménagé par l’armée allemande en réquisitionnant des civils en vue de regrouper les dépouilles de soldats tués dans ce secteur. En 1924, sous le contrôle des services de sépultures français, d'autres corps provenant des cimetières provisoires de Schneckenbusch, Troisfontaines, Hommarting, et Niderviller, ont été transférés en ce lieu.

À proximité se situe un cimetière allemand rassemblant 277 corps de soldats tombés principalement le 20 août 1914.

 

La bataille de Sarrebourg, août 1914

Annexée à l'empire allemand en 1871, la ville de Sarrebourg est, en août 1914, l'un des principaux objectifs de la 1re armée. Le 18 août, le 8e corps d'armée s'empare de la ville. Cette manœuvre doit arrêter les troupes allemandes mais aussi permettre aux unités françaises de se déployer plus largement vers le Luxembourg. Toutefois, ce succès est provisoire et ces plans sont contrariés par la résistance ennemie. Essuyant au nord le feu de l'artillerie allemande, les Français ne peuvent plus progresser. De brefs et violents combats se déroulent à Réding mais aussi aux alentours de nombreux villages. Les pertes sont importantes telles celles consenties par le 95e régiment d'infanterie qui perd la moitié de son effectif.

Le 20, les Français s'élancent à nouveau mais, sans appui feu, ils ne peuvent percer la ligne ennemie et essuient de nombreuses pertes. Le général français de Maud'huy ordonne le repli général. Les combats autour de Sarrebourg montrent que l'armée française déploie, au cours de l'été 1914, une approche inadaptée de la guerre moderne, induisant des pertes élevées et conduisant suivant à des erreurs majeures. Enregistrant la perte de plus de 20 000 hommes, le 20 août 1914 demeure comme la journée la plus meurtrière de la Première Guerre mondiale.

À Brouderdorff et Hartzviller, les Français tiennent leurs positions, repoussant l’ennemi vers le ravin d’Hartzviller, puis le bois Witting. Mais, en raison de cette résistance, les régiments engagés doivent, très vite, entamer un mouvement rétrograde et abandonner leurs conquêtes. Ce repli général cessera le 6 septembre 1914, date à laquelle les Français lancent, en s'appuyant sur la Marne, une puissante contre-offense victorieuse. Les sites abandonnés ne seront reconquis qu’à la fin de la guerre en novembre 1918.

Au cours de ces combats éprouvants, de nombreuses maisons, l’école et l’église de Plaine-de-Walsch sont détruites. Parmi les ruines, on compte quelques victimes civiles même si les habitants s’étaient réfugiés dans les villages alentours. Les affrontements terminés, ces habitants reviennent pour effacer peu à peu les effets de la guerre.

Épargnée par les autres opérations militaires de guerre, la région de Sarrebourg subit de nombreux sinistres. Publiée au Journal Officiel en 1923, la citation au titre des armées attribuée à la ville de Sarrebourg reflète la violence des combats dans cette région et les autres dommages engendrés par la guerre : "La ville de Sarrebourg a été, en août 1914, soumise au tir de l’artillerie allemande qui détruisit et endommagea de nombreuses habitations. Au cours de la guerre [elle] a vu plusieurs de ses habitants tués ou blessés lors des bombardements par avions. Par ses deuils, les vexations endurées et les dégâts qu’elle a subis, [la ville de Sarrebourg] a bien mérité du pays".

Une nécropole typique du début de la guerre

Renfermant principalement les restes mortels de combattants français dans deux ossuaires, la nécropole de Plaine-de-Walsch est caractéristique des cimetières militaires du début de la Première Guerre mondiale, et du traitement des corps des soldats défunts par les autorités militaires françaises. En effet, à cette époque, les officiers sont généralement enterrés en tombes individuelles, alors que les hommes de troupe sont inhumés en fosse collective. Ce principe subsiste jusqu'en 1915, mais le recours aux tombes individuelles se généralise pour tous les combattants. La loi du 29 décembre 1915 accorde aux soldats morts pour la France le droit à être inhumé en sépulture individuelle.

Dans la région de Sarrebourg, au terme des combats, des milliers de corps jonchent le champ de bataille. Pour éviter les épidémies, l’inhumation de ces derniers devient un enjeu. L’ennemi procède à la réquisition des hommes de 16 à 60 ans pour intervenir rapidement. Sans toujours procéder à l’identification des corps, ces derniers les ramassent et les mettent en terre dans de profondes fosses communes.

 

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Plaine-de-Walsch
Au sud-est de Sarrebourg, D 96

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La nécropole nationale de Brouderdorff

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Nécropole nationale de Brouderdorff. © Guillaume Pichard

 

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La nécropole nationale de Brouderdorff regroupe les corps de 466 Français dont 390 ont été inhumés dans deux ossuaires. À l'issue de la bataille de Sarrebourg (août 1914), ce cimetière a été aménagé par l’armée allemande pour regrouper les dépouilles de soldats tués dans ce secteur. En 1924, sous le contrôle des services de sépultures français, d'autres corps ont été transférés en ce lieu. Un grand nombre de ces hommes soldats appartenait aux 139e, 121e, 92e et 16e régiments d’infanterie.

 

La bataille de Sarrebourg, août 1914

Annexée à l'empire allemand en 1871, la ville de Sarrebourg est, en août 1914, l'un des principaux objectifs de la 1re armée. Le 18 août, le 8e corps d'armée s'empare de la ville. Toutefois, ce succès est provisoire. Essuyant au nord le feu de l'artillerie ennemie, les Français ne peuvent plus progresser. De violents combats se déroulent à Reding Les pertes sont importantes telles consenties par 95e régiment d'infanterie qui perd la moitié de son effectif.

Le 20, les Français s'élancent à nouveau mais ils ne peuvent percer la ligne ennemie. La ville est partiellement détruite. Sous la pression ennemie et au regard des pertes, le général français de Maud'huy ordonne le repli général. À la finalité autant stratégique que symbolique, les combats autour de Sarrebourg montrent que l'armée française déploie, au cours de l'été 1914, une approche inadaptée de la guerre moderne, induisant des pertes élevées et conduisant suivant à des erreurs majeures.

Les combats dans le secteur de Brouderdorff, 19-20 août 1914

Le 17 août 1914, les hommes du 139e RI rejoignent Saint-Quirin. Le lendemain, à midi, ils quittent ce cantonnement pour s’emparer d'Abreschviller. Préalablement, ils doivent prendre le contrôle de Brouderdorff et Hartzviller. Sans rencontrer de résistance, ces soldats atteignent leurs objectifs. Le 19, une partie du régiment reste sur ces positions tandis que deux compagnies se dirigent vers le bois Witting voisin de la Chapelle. Au soir, le 139e RI est désigné pour reprendre l’emplacement de la lisière nord du bois. Le 20, dès 6h du matin, le village est bombardé par l'artillerie lourde allemande. Le colonel renforce alors les positions de Brouderdorff et d'Hartzviller. Les Français tiennent le bourg et parviennent à repousse une brigade allemande qui recule vers le ravin d’Hartzviller, puis le bois Witting. Le village subit de violents bombardements. Le lendemain, le 139e RI subit un nouveau choc de l'ennemi. Submergée, cette unité se replie par Saint-Quirin, franchissant à nouveau la frontière. Là, est établi un bivouac aux abords de Pareix. Le 23, ce régiment comme une grande partie de l'armée française entame un mouvement rétrograde qui ne cessera qu'au 6 septembre 1914, date à laquelle les Français lancent, en s'appuyant sur la Marne, une puissante contre-offense victorieuse.

 

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Brouderdorff
Au sud-ouest de Sarrebourg, D 96

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La nécropole nationale des prisonniers de guerre de Sarrebourg

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Nécropole nationale des prisonniers de guerre de Sarrebourg. © ECPAD

 

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Créée en 1922, la nécropole nationale de Sarrebourg est aménagée jusqu'en 1926, date de son inauguration par le ministre des Pensions Louis Marin, pour regrouper les corps des soldats morts au cours de leur captivité en Allemagne en 1914-1918. Inhumés dans des cimetières provisoires rattachés aux camps d'internement, leurs corps ont été exhumés puis rapatriés à Sarrebourg. Ce cimetière national regroupe, en tombes individuelles, 13 389 corps sépultures de Français dont 54 reposent dans deux ossuaires.

Au centre du cimetière, un monument est réalisé en captivité à Grafenwöhr en Bavière par Frédéric-Balthazar Stoll dit Fredy Stoll (1869-1949) artiste suisse, engagé volontaire durant la guerre. En 1928, ce monument est démonté avant de rejoindre la France. En juin 1930, il est définitivement installé à Sarrebourg. Aidé de ses camarades, Frédy Stoll a sculpté la statue dans un bloc de granit. Ce monument représente un guerrier accroupi et désespéré, tel un Hercule vaincu, symbole de la misère des prisonniers. Après la guerre, Frédy Stoll a également réalisé les monuments aux morts de Soulac-sur-Mer, Caillac, Le Verdon-sur-Mer en Gironde, Nadaillac en Dordogne et Bessancourt dans le Val d’Oise.

Après l’armistice du 11 novembre 1918, le retour des 477 800 prisonniers de guerre français est rapide. Celui des corps de leurs camarades décédés en captivité est décidé en 1922 en même temps que l’attribution de la mention "Mort pour la France", les rendant égaux aux soldats tombés au front. Ce cimetière est le seul existant pour les prisonniers de France, militaires ou civils des régions envahies morts en captivité.

 

Des prisonniers de guerre français en Allemagne

Dans l’histoire de la Grande Guerre, le prisonnier de guerre est souvent éclipsé par son frère d’arme, le poilu. Lorsque l’on évoque la captivité, la mémoire collective montre spontanément de longues rangées de fils de fers barbelés, des baraques, des uniformes rapiécés... Dans cet espace, les prisonniers vivent et attendent. Cet isolement moral s'accompagne de nombreuses privations, de tensions entre prisonniers et de sanctions exercées par les gardiens.

Dès le début de la guerre, des soldats de chaque pays belligérant sont faits prisonniers. Depuis 1907, la convention de La Haye, signée par 44 pays, définit la responsabilité des Etats vis-à-vis des prisonniers et règle les modalités de l’internement. Les armées allemandes, en envahissant la Belgique, la France, le Luxembourg, capturent de nombreux soldats français. Ils sont ensuite regroupés et envoyés dans des camps en Allemagne.

Tous les camps ne sont pas identiques. Disséminés à travers toute l’Allemagne, ils sont classés en deux catégories. Il y a d'une part ceux destinés aux officiers et ceux, d'autre part, pour les hommes du rang. Ce dispositif est complété par les camps de représailles, situés en Pologne et en Russie où sont internés une minorité de Français. Les chantiers de travail sont subdivisés en détachements ou kommandos. Ces derniers sont répartis dans des fermes, des fabriques ou encore des mines pour l’extraction des minerais (charbon, manganèse, sel de potasse, argiles). Certains travaillent ainsi dans les usines Krupp à Essen.

Ces lieux de détention ne sont pas conçus selon un modèle unique et varient selon les effectifs des prisonniers. Certains, très importants, sont de véritables petites villes, d’autres comportent des camps secondaires d’une centaine d’individus. On estime à une centaine, le nombre des camps principaux et à 6 000, les détachements de travail. Ils ont le plus souvent une forme rectangulaire entourés de fils de fers barbelés. A l’intérieur, des baraquements abritent aussi bien les captifs que les services administratifs, l’infirmerie, le réfectoire… Par exemple, le camp le plus important de Bavière, celui de Puccheim comprend 40 baraques qui hébergent 330 prisonniers chacune.

Après les accords internationaux et notamment les conférences de Berne de décembre 1917, et d’avril 1918, des milliers de prisonniers sont rapatriés ou internés en Suisse. Après pratiquement quatre années de guerre, le traité de Berne d’avril 1918 permet des échanges réguliers.

Chargée de centraliser les informations concernant les prisonniers et de renseigner leurs proches, l'Agence internationale des prisonniers de guerre est ouverte dès août 1914 sous l’égide du Comité international de la Croix-Rouge (CICR). Installés à Genève, durant le conflit et dans l’immédiat après guerre, des volontaires établissent ainsi des fiches et des listes concernant près de deux millions et demi de prisonniers de guerre.

Après l’armistice du 11 novembre 1918 jusqu'en janvier 1919, près de 500 000 prisonniers français sont rapatriés. Environ 25 000 prisonniers français sont décédés en Allemagne des suites de leurs blessures, de maladies contractées, d'accidents ou de mauvais traitements.

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Adresse

Sarrebourg
Sortie ouest de Sarrebourg, D 27

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En résumé

Eléments remarquables

Monument de la captivité 1914-1918