9 mars 1945 en Indochine : le coup de force japonais

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Prise de Hanoï par les troupes japonaises, 9 mars 1945. © Bibliothèque Nationale de France

Lors du coup de force du 9 mars 1945 en Indochine, l’Empire du Japon s’empare de l’Indochine française, mettant un terme à près de soixante ans de souveraineté française en Asie. Le Japon encourage les déclarations d’indépendance du Viêt Nam, du Laos et du Cambodge. Néanmoins, la capitulation du Japon, à la mi-août, intervient avant qu’une réponse d'envergure, incluant le déploiement du Corps expéditionnaire français en Extrême-Orient (CEFEO), puisse être planifiée. Une situation chaotique se produit lorsque le Việt Minh, lors de la révolution d’août 1945, prend temporairement le contrôle d'une partie du territoire vietnamien et que Hô Chi Minh proclame l’indépendance de la République démocratique du Vietnam.

Les femmes engagées dans la guerre d'Indochine

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1953. Brigitte Friang, reporter de guerre et rédactrice à la revue Indochine Sud-Est Asiatique, replie son parachute au cours de l'opération CASTOR. © Daniel Camus/ECPAD.
1953. Brigitte Friang, reporter de guerre et rédactrice à la revue Indochine Sud-Est Asiatique, replie son parachute au cours de l'opération CASTOR. © Daniel Camus/ECPAD.

D’après Bernard Fall, la guerre d’Indochine « n’aurait pas eu un caractère vraiment français si les femmes n’avaient pas joué un grand rôle ». En effet, après avoir été le plus souvent affectées à des postes administratifs et sanitaires pendant la Seconde Guerre mondiale, et avoir eu du mal à se faire reconnaître un statut militaire, de nombreuses Françaises vont, en Indochine, se retrouver engagées au plus près des combats.

Les prisonniers français au Vietnam

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Les délégations de l'armée française et de l'APVN réunies à Trung Gia (Tonkin), juillet 1954. © ECPAD
Les délégations de l'armée française et de l'APVN réunies à Trung Gia (Tonkin), juillet 1954. © ECPAD

À l’issue de la guerre française d’Indochine, plus de 20 000 combattants français, légionnaires et africains, sont portés « prisonniers et disparus », auxquels il faut ajouter des dizaines de milliers d’indochinois. Un traumatisme encore vivace.

Volontaires pour Diên Biên Phu

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Renfort parachutiste, mars 1954. ©ECPAD
Renfort parachutiste, mars 1954. © ECPAD

 

En avril 1954, après les combats qui se sont succédé lors de la bataille des cinq collines, la situation des effectifs du camp retranché s’est considérablement dégradée. Afin de renforcer la garnison, des volontaires non parachutistes sont largués sur Diên Biên Phu.

Indochine 1954

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Entraînement d'un escadron blindé de l'armée vietnamienne. © ECPAD
Entraînement d'un escadron blindé de l'armée vietnamienne. © ECPAD

1954, l’armée française livrait, au cours de combats acharnés à Diên Biên Phu, sa dernière bataille majeure en Indochine. Alors que s’ouvre la conférence internationale de Genève, cette défaite précipite la fin de la guerre et celle de la présence française dans la région.

La présence française en Indochine

La présence française en Indochine

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Le capitaine Borbal-Combret (au centre), des officiers de la 2e compagnie du 3e régiment de tirailleurs tonkinois et des soldats tonkinois à Lang-Nac près de Bac-Ninh. Ce cliché fait partie des plus anciens se rapportant à l’Indochine française dans les fonds de l’ECPAD. Décembre 1885. © collection colonel Laroche/ECPAD.
Le capitaine Borbal-Combret (au centre), des officiers de la 2e compagnie du 3e régiment de tirailleurs tonkinois et des soldats tonkinois à Lang-Nac près de Bac-Ninh. Décembre 1885. © collection colonel Laroche/ECPAD.

L’histoire des liens entre la France et ce que l’on a appelé l’Indochine commence au XVIIe siècle, lorsque des missionnaires jésuites atteignent l’Extrême-Orient et prend une importance capitale lorsque ces Jésuites, sous la direction de Mgr Pigeau de Béhaine, viennent soutenir les efforts d’unification de l’empereur d’Annam Gia Long. Celui-ci, appuyé par des conseillers militaires français, fut le premier unificateur du Vietnam à la fin du XVIIe siècle et sa dynastie devait régner jusqu’en 1955.