Musée de la Mémoire

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© Musée de la Mémoire / Portet-sur-Garonne

Le Musée de la Mémoire de Portet-sur-Garonne est situé dans le dernier baraquement du camp du Récébédou. Il a été inauguré le 6 février 2003 par Elie Wiesel.

Le quartier du Récébédou est construit en 1939 afin d'accueillir les familles ouvrières des Poudreries nationales de Toulouse. A partir de juin 1940, il devient un centre d'accueil et d'hébergement pour les réfugiés républicains espagnols de la guerre civile. Ils sont rejoints par les populations civiles belges et françaises poussées à l'exil par l'avancée des troupes allemandes lors de la Drôle de Guerre.

Les juifs et étrangers concernés par les lois vichystes viennent grossir les rangs à partir d'octobre 1940. La politique de spécialisation des lieux d'internement français transforme le Récébédou, à partir de février 1941, en camp-hôpital pour les Espagnols mutilés lors de la guerre civile, pour les juifs Allemands âgés et malades, expulsés par les Nazis. Pendant deux ans, le Rébécédou est la vitrine du gouvernement français. Il est un site de détention et mouroir.

A l'été 1942, le camp est inclus dans le programme de la solution finale. Trois convois de 749 internés partent donc de la gare de Portet-Saint-Simon, via Drancy, vers Auschwitz et les autres camps d'extermination. L'activité du camp cesse à la fin de septembre 1942 suite à l'intervention de Mgr Saliège, Archevêque de Toulouse. 

A la Libération, des républicains espagnols rescapés de Mauthausen s'installent dans une douzaine de baraquements. Cette enclave est baptisée "Villa Don Quichotte", symbole de l'exil et de l'impossible retour dans l'Espagne de Franco.

Installé dans un ancien bâtiment du camp, le musée de la Mémoire accueille une exposition permanente, des reconstitutions, une salle de conférence et organise des expositions temporaires.

Le musée a été réalisé avec le soutien financier du Conseil Général de Haute-Garonne et grâce au travail de l'association "Mémoire Active du Récébédou". De nombreux dons et prêts de particuliers enrichissent les fonds.

Deux salles occupent le corps de bâtiment : La première est le cœur de l'exposition permanente et retrace l'histoire du camp de la cité ouvrière à la "Villa Don Quichotte". Une attention particulière est accordée à la période vichyste.

Les collections (dessins, photographies, lettres, etc.) intégrées dans une présentation chronologique permettent ainsi de suivre l'histoire du camp et son évolution en fonction de l'actualité. Au fond de cette même salle se trouve la reconstitution d'un dortoir avec quelques objets de la vie quotidienne. La seconde, à vocation pédagogique, peut servir de salle de conférence et, parallèlement, accueillir une exposition temporaire.

À l’occasion des 80 ans de l’exil des Républicains espagnols, un Mémorial de la Retirada a été inauguré sur le parvis du Musée de la Mémoire, le 2 février 2019.

 


 

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Infos pratiques

Adresse

Allée du Grand Chêne 31120
Portet-sur-Garonne
05 62 20 18 74

Tarifs

Entrée libre

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Le mercredi et le samedi de 14h à 18h. Visite sur rendez-vous les autres jours, pour les groupes et les scolaires.

Musée Ariègeois de la Déportation et de l'Internement

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Musée Ariègeois de la Déportation et de l'Internement. ©Claire Sauvadet

Pour son action de résistance à l'occupation allemande et à la déportation, la commune de Varilhes accueille le musée départemental de la déportation et de l'internement.

Résultat d'un travail commun entre l'Association Départementale des Déportés Internés Résistants,l'Association Départementale des Déportés Internés Résistants Patriotes et la commune de Varilhes.

Décorée de la Croix de Guerre le 11 novembre 1948, une "Commune qui durant l'occupation a pris une part active à la lutte contre l'ennemi.

Les grands services rendus par sa population à la Résistance et à la cause des Alliés, ont provoqué les représailles de l'occupant qui a opéré un grand nombre de déportation. Vingt-deux de ses fils ont donné leur vie pour la France." (Max Lejeune, Secrétaire d'Etat aux Forces Armées "Guerre").

Ce travail historique de mémoire se veut complet et imagé afin d'exposer les grandes étapes de la déportation et de l'internement de 1933 à 1945.

Quatre tableaux présentent aux visiteurs le processus concentrationnaire :

Une première partie est consacrée à la naissance du système concentrationnaire nazi entre 1933 et 1939.

Une deuxième partie met en exergue les prémices de la déportation des Juifs en France de 1940 à 1942 (le régime de Vichy, l'exclusion des Juifs, les rafles et l'internement, la répression des opposants).

Une troisième étape explicite l'organisation de la Déportation entre 1942 et 1944 (le tournant de l'année 1942, le départ de France, l'organisation des camps de concentration, le camp : un lieu d'ordre sans droit, la mort omniprésente, la solution finale, la résistance).

Le dernier thème est consacré à la fin des camps et au temps des procès (évacuation et libération des camps, le retour en France, les procès).

 

Musée Ariègeois de la Déportation et de l'Internement 

Hôtel de Ville de Varilhes

Tél.: 05.61.60.73.24

 

Site du musée

 

Horaires

Le Musée est ouvert les mercredi et samedi (14h-18h) 

Ouverture aux scolaires les jours de semaines, sur demande

 

Office du tourisme

3 avenue Louis-Siret - 09120 Varilhes

Tél.: 05.61.60.55.54

Fax : 05.61.60.55.54

e-mail : office-tourisme.varilhes@wanadoo.fr 

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Infos pratiques

Adresse

09120
Varilhes
05 61 60 73 24

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Mercredi et samedi: 14h -18hGroupe scolaire: tous les jours sur réservation

Camp d'internement de Gurs

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©DSF5164

Situé dans les Basses-Pyrénées – aujourd’hui les Pyrénées-Atlantiques – le camp de Gurs, est ouvert au printemps 1939. Il fonctionne jusqu’en 1945, à la fin de la seconde guerre mondiale sous l’autorité de l’administration française. Plus de 60 000 personnes de 52 nationalités y sont internées, dans un camp entouré de 250 kilomètres de barbelés. 

Les mémoires de Gurs sont plurielles et convergentes. La chronologie les distingue, mais ne doit pas les diviser ou les séparer : l'histoire les unit. C'est donc une page de l'histoire européenne qui se lit ici, de la guerre d'Espagne aux heures sombres de l'Occupation. Comme un écho de l'histoire mondiale qui résonne encore de nos jours aux confins du Béarn. 

Inscrit dans le réseau des lieux de mémoire de la Shoah, le site du camp de Gurs est ouvert à la visite. Et si peu de traces originelles subsistent, un parcours mémoriel rend hommage aux internés comme il commémore les horreurs de l’internement et de la déportation.


Consulter l'offre pédagogique >>>  camp Gurs


Un camp béarnais, une histoire universelle

Construit en 42 jours entre avril et mai 1939, le camp de Gurs occupe une surface de 2 kilomètres de long sur 400 mètres de large. Il est composé de 13 îlots de baraquements pour une capacité de 18 000 internés qui est souvent dépassée.

Les Espagnols et les volontaires des Brigades Internationales sont les premiers à subir les conséquences de cette politique d'exclusion que le camp de Gurs incarne et concrétise. 

D'autres suivent. Les « Indésirables » de la IIIème République et les opposants politiques aux premières heures du régime de Vichy. Puis les populations juives, déportées du Sud-Ouest de l'Allemagne notamment. Gurs devient alors l’antichambre de la mort, étape sur un trajet mortifère vers les camps de concentration et d'extermination à l’Est de l’Europe. A la Libération, quelques prisonniers de guerre et des collaborateurs peuplent pour un temps les baraques, ainsi que des guérilleros de retour de l’opération du Val d’Aran. En 1945, à la Libération, le camp de Gurs est entièrement démantelé. Les baraques et hangars sont détruits ou vendus. Une forêt est plantée en lieu et place des anciennes installations.

Tous les internés font le même chemin. Arrivés en train à la gare d'Oloron Sainte-Marie, les futurs internés sont amenés en camion jusqu'au camp de Gurs. Là, les conditions de vie sont terribles. La boue, omniprésente sur la lande marécageuse. La faim et les maladies, conditions de vie misérables. Les puces, les poux, les punaises et les rats comme compagnons de chambrée, avec les 59 autres internés qui étaient parqués ensemble dans une seule baraque, alignés sur les paillasses, à même le sol.

Les 3 907 déportés directement à Auschwitz et Maïdanek inscrivent le camp de Gurs dans la mécanique meurtrière et implacable de la Shoah. Les 1073 tombes, certaines de nouveau-nés, témoignent de l'horreur des conditions de vie du camp. 

Mais le camp de Gurs, ce sont aussi 50 naissances. La place et le rôle des associations caritatives, œuvres de secours est essentiel lorsque l’on parle de la vie du camp, peut-être un peu plus encore quand on s’attache au vécu des femmes et des enfants.

Enfin, à Gurs comme dans les autres lieux concentrationnaires, il y a eu des milliers de créations artistiques, dessins, peintures ou partitions musicales qui illustrent toute la résistance dont ont su faire preuve celles et ceux à qui on avait alors tout enlevé, jusqu’à la dignité. 

Ces témoignages nous rappellent la force de l'espoir qui anime celles et ceux qui ne se résignent pas. Au nom d'un idéal, pour un enfant, pour croire en un avenir meilleur. Ils nous enseignent aussi combien la culture est importante. Celle qui crée de la beauté et de l'émotion. Celle qui réunit. Celle qui offre la possibilité d'aller vers l'autre pour le rencontrer, partager.

Le mémorial national

En 1994 a été inauguré le mémorial national du camp d'internement de Gurs. L'artiste israélien Dani Karavan l'a conçu comme un parcours de réflexion en trois temps sur l'internement dans les camps français pendant l’Occupation. A l'extrémité de la route centrale du camp, la charpente d'une baraque rappelle au visiteur les rudes conditions de vie des internés, entassés à plus de soixante dans ces étroits bâtiments. Une voie ferrée longue de 180 mètres part de cette baraque pour symboliser l'ultime voyage vers les camps de la mort, dernière destination de nombreux internés Gursiens. A l'entrée du camp, les rails viennent s'échouer sur une dalle de béton entourée de barbelés représentant les camps de concentration et d'extermination nazis.

 

Le cimetière du camp

Il rassemble plus d'un millier de tombes des internés morts au camp de Gurs entre 1939 et 1943. Restauré en 1961 par les villes et le Consistoire israélite du Land de Bade, il comporte deux stèles : l'une en hommage aux Espagnols et Brigadistes et l'autre dédiée à la mémoire des Juifs, pour la plupart expulsés par les nazis des Länder de Bade, du Palatinat et de la Sarre en octobre 1940 vers Gurs, avant la décision de la solution finale.

La route centrale du camp et les chemins adjacents

Reliant l'ancienne entrée du camp située sur la route de Mauléon et le cimetière, la route du camp s'étend sur près de deux kilomètres, parallèlement à la D 936. L’allée des internés, monumentale installation dont la sobriété des formes n’a d’égal que le poids des mémoires qu’elle honore, rend un vibrant hommage à tous les internés. Au milieu des arbres et des fourrés qui recouvrent désormais le site, le visiteur peut également découvrir la restitution d’une baraque réalisée en 2007 par des classes de Terminales du lycée professionnel des métiers du bâtiment de Gelos (64). 
 


 

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Infos pratiques

Adresse

Rue des Pyrénées / D836 64190
Gurs
05 59 38 00 33

Tarifs

Visites libres gratuites / Visites guidées sur réservation payantes

Horaires d'ouverture hebdomadaires

7j/7 – 24h/24

Site Web : www.campgurs.com

Centre Edmond Michelet

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Centre d'études et musée Edmond-Michelet, Brive. Source : License Creative Commons. Libre de droit

Le Centre contribue à la recherche historique et à sa diffusion pour la période du XXème siècle, plus particulièrement la Seconde Guerre mondiale.

Le Centre a été créé à l'initiative de Marie Michelet, l'épouse d'Edmond Michelet et de l'association des compagnons de la Fraternité Edmond Michelet. Le projet a pris forme au début des années 70.

La maison familiale des Michelet a été cédée à l'Association afin d'y créer un établissement, en partenariat avec la ville de Brive-la-Gaillarde, destiné à l'étude des événements survenus durant la Seconde Guerre mondiale, de la résistance à la déportation en particulier. Le Centre Edmond Michelet a été inauguré le 8 mai 1976.

Dès le départ le projet se voulait différent d'un lieu de mémoire. Ainsi, Marie Michelet a toujours refusé que l'établissement soit un mémorial figé, mais un lieu de vie où l'exposition permanente côtoie un lieu d'études et de réflexion. C'est de cette volonté qu'est née l'appellation actuelle de « centre d'études ».

Composition :

L'établissement est constitué d'un musée, d'une bibliothèque et d'une vidéothèque, d'un service archives et de documentation, d'un lieu d'animation avec des expositions permanentes, des expositions itinérantes, des conférences et un colloque annuel et d'un service éducatif.

Le service d'archives met à disposition :

  • Les fonds Edmond Michelet et Etienne Borne
  • Des fonds d'anciens résistants, déportés, personnalités
  • Une photothèque
  • D'anciens journaux et revues

Le musée est composé de 10 salles consacrées à :

  • Edmond Michelet, le résistant et l'homme d'Etat
  • La résistance
  • L'occupation
  • La déportation
  • Les Droits de l'homme
  • La propagande par l'image

Un audioguide, réalisé avec le CG et la ville de Brive, est mis à disposition pour la visite.

L'exposition présente un patrimoine du passé notamment des affiches de propagande, que le centre détient en nombre record en France (environ 350) et qui permettent de comprendre le contexte dans lequel évoluaient les civils pendant l'occupation. Ce musée développe donc les thèmes habituels des musées consacrés à cette période avec néanmoins une approche orientée vers l'objet.

 

Centre Edmond Michelet

4 rue Champanatier

19100 Brive la Gaillarde

Tél. : 05 55 74 06 08

museemichelet@brive.fr


Ouvert tous les jours sauf dimanches et jours fériés, de 10h à l2h et de 14h à 18h

Entrée gratuite

Visite guidée sur demande pour les groupes

 

Site du Centre Edmond Michelet

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Infos pratiques

Adresse

4 rue Champanatier 19100
Brive-la-Gaillarde
05 55 74 06 08

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Ouvert du lundi au samedi de 10h à 12h et de 14h à 18h

Fermetures annuelles

Fermé les jours fériés

Citadelle de Besançon

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Vue générale de la citadelle. Source : http://www.besancon.fr

Chef d'oeuvre de Vauban, construite entre 1668 et 1711, la Citadelle de Besançon s'étend sur 11 hectares...

Elle surplombe de plus de 100 mètres la vieille ville enserrée dans une magnifique boucle formée par un méandre du Doubs. Forteresse remarquablement restaurée, la Citadelle est aujourd'hui un haut lieu culturel et touristique unique en son genre, qui vous convie à la rencontre de l'histoire et du vivant.

Le musée de la Résistance et de la Déportation, hébergé dans l'enceinte de la citadelle, propose un parcours historique organisé autour de 20 salles dont la moitié sont consacrées au nazisme, à la répression nazie, aux camps de concentration.

Il comporte également un centre de documentation et service éducatif. On peut enfin y découvrir une exposition des peintures réalisées sur des lambeaux de papier et conservées par des camarades survivants, de Jean DALIGAULT, déporté exécuté à Dachau en mars 1944, ainsi qu'une exposition des croquis pris sur le vif par Léon DELARBRE, résistant arrêté en 1944 et déporté à Auschwitz, Buchenwald, Dora et Bergen-Belsen.
 

Citadelle de Besançon

Infos tourisme : 03 81 87 83 33

email :sem.lacitadelle@besancon.com

 

Horaires d'ouverture : La citadelle est ouverte 7j/7 sauf les 25 décembre et 1er janvier : de 9 h à 19 h du 5 juillet au 30 août de 9 h à 18 h du 29 mars au 4 juillet et du 31 août 24 octobre de 10 h à 17 h en basse saison Horaires susceptibles d'être légèrement modifiés.

Durée de visite conseillée : Au moins une demi-journée sur place.

Musées fermés le mardi de la Toussaint à Pâques.

Les chiens ne sont pas admis.

Tarifs Adulte : 8.20 € Tarif réduit : 6.80 € Enfant (4 à 14 ans) : 4.60 € Enfant (- de 4 ans) Gratuit Des tarifs groupes et abonnement sont également disponibles.

 

Musée de la Résistance et de la Déportation

La Citadelle 25000 BESANÇON

Tél. : 03 81 83 37 14

Le site de la citadelle de Besançon

 

Quizz : Forts et citadelles

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Infos pratiques

Adresse

rue des fusillés de la résistance 25000
Besançon
03 81 87 83 33

Tarifs

Adulte: 8,20 €Tarif réduit: 6,80 €Enfant (4 à 14 ans): 4,60 € Gratuit : Enfant (- de 4 ans)

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Du 5 juillet au 30 août: de 9h à 19h Du 29 mars au 4 juillet et du 31 août 24 octobre: de 9h à 18h Basse saison: de 10h à 17h

Fermetures annuelles

Fermé le 25 décembre et le 1er janvier

Saline royale d'Arc-et-Senans

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©Ventsdufutur

La Saline Royale d'Arc-et-Senans, chef-d'oeuvre architectural de Claude-Nicolas Ledoux, fut utilisée comme camp d'internement pour les Tsiganes...

L'internement des Tsiganes

En mai 1941, la Feldkommandantur de Besançon décide de mettre en application l'ordonnance du 4 octobre 1940 obligeant le regroupement, dans des camps d'internement, des nomades de la zone occupée. Cette mesure vise d'abord les populations du territoire de Belfort, du Doubs, de la Haute-Saône et du Jura. Elle s'étendra ensuite à celles des départements de la Côte-d'Or, de la Haute-Marne, de la Saône-et-Loire et de l'Ain. C'est ainsi que le 24 juin 1941, les premiers nomades, en provenance du territoire de Belfort, sont envoyés vers les maisons forestières du Châtelain et de la Châtelaine, dans la forêt domaniale de Chaux, à 22 km de Dôle. Mais ce lieu s'avère très vite inadapté. Des habitations en nombres insuffisants, une eau impropre à la consommation, poussent les autorités allemandes à transférer les Tsiganes vers la Saline d'Arc-et-Senans le 1er septembre 1941.

Construite par l'architecte Claude Nicolas LEDOUX, propriété du département du Doubs depuis 1927, la Saline Royale est alors dans un état de grande dégradation malgré des premiers travaux de restauration réalisés entre 1930 et 1936. En outre, elle a déjà été utilisée comme centre de rassemblement pour les Républicains espagnols entre février et octobre 1939, puis réquisitionnée par l'armée française durant la « drôle de guerre ». Les Allemands ont pris ensuite possession des lieux jusqu'à leur départ, dans le courant du 1er semestre 1941. Jusqu'au 15 mai 1942, le statut du camp d'Arc-et-Senans, encadré par 4 préposés aux douanes, est celui d'un centre de rassemblement.

Concrètement, cela signifie que les Tsiganes, regroupés par familles entières, ont la possibilité, par l'intermédiaire d'autorisations de sorties, de quitter l'enceinte du camp. Cette période se caractérise également par l'absence de bâtiments communs et, par conséquent, l'obligation pour les populations nomades de vivre par leurs propres moyens. Aussi, pour subvenir aux besoins de leurs familles, certains adultes vont-ils travailler dans les entreprises avoisinantes comme l'UMAS (Union métallurgique d'Arc-et-Senans) ou pour le compte de l'organisation Todt. A tout cela s'ajoutent des conditions sanitaires déplorables . les douches sont inutilisables, les WC ne sont pas en état de fonctionnement, les points d'eau courante sont insuffisants. Ce manque d'hygiène favorise le développement de maladies comme la gale, et nombre de Tsiganes doivent être transférés dans les hôpitaux de Besançon pour se faire soigner. Parallèlement, un nombre trop important d'évasions, des permissions de sortie trop facilement accordées provoquent de nombreuses plaintes des habitants d'Arc-et-Senans. Et le 15 mai 1942, par décision préfectorale, la Saline Royale devient un camp d'Internement. Les changements sont radicaux . les sorties sont supprimées et, par conséquent, un certain nombre de structures, jusqu'ici inexistantes, sont mises en place dans l'urgence. Une cuisine, fonctionnant sur le mode de la soupe populaire, est donc installée ainsi qu'une infirmerie et une école pouvant accueillir les 58 enfants recensés à l'intérieur du camp. Malgré ces transformations, la précarité continue de toucher la population Tsigane. Ainsi, un rapport d'août 1943, émanant du chef du camp, révèle que sur les 185 internés, 44 sont atteints d'affections de la peau : plaies septiques, abcès, ulcères variqueux... De plus, les évasions se poursuivent. Et c'est sans doute ce qui provoque la fermeture du camp d'Arc-et-Senans le 11 septembre 1943 et le transfert des familles Tsiganes vers le centre d'internement de Jargeau dans le Loiret. Cet épisode dramatique de l'histoire de la Saline Royale n'a pas été oublié. Les 11 et 12 mars 1999, dans le cadre d'une grande manifestation intitulée « Regards sur les gens du voyage », organisée par l'Institut Claude Nicolas LEDOUX, s'est déroulé dans les locaux de la Saline royale, un colloque ayant pour thème « Arc-et-Senans, camp d'internement : une étape dans le traitement discriminatoire des Tsiganes ». Enfin, le 9 avril 1999, une plaque commémorative en hommage aux familles internées a été apposée à l'entrée de la Saline.

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Infos pratiques

Adresse

Grande Rue 25610
Arc et Senans
03 81 54 45 45

Tarifs

Adulte : de 13 à 15€ / Enfant de 6 à 15 ans : De 9 à 10€ / Jeune 16-25 ans : De 12 à 13€ / Enfant de moins de 6 ans : gratuit / Forfait famille (2 adultes + 2 à 5 enfants entre 6 et 15 ans) : 42 €

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Novembre à mars : 10h–17h / Avril, mai, juin, septembre et octobre : 9h–18h / Juillet et août : 9h–19h

Fermetures annuelles

Fermé le 25 décembre et le 1er janvier