Musée d'histoire du XXe siècle - Résistance et Déportation

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Une salle du musée du XXème siècle. Source : site de la commune d'Estivareilles

Ce Musée est un lieu de mémoire, un outil pédagogique et culturel situé dans le Pays d'Art et d'Histoire du Forez - Estivareilles.


Consulter l'offre pédagogique du musée >>>  musée estivareilles


Plus qu'un mémorial sur l'épisode d'août 1944 à Estivareilles, le Musée d'Histoire du XXe siècle est un espace de réflexion et de débats sur les problèmes contemporains à la lumière des événements passés, notamment les Droits de l'Homme. 

La présentation muséographique a été pensée dans le but d'être accessible à tous, en particulier pour le jeune public. Estivareilles, commune de 500 habitants du pays de Saint-Bonnet-le-Château, à 900 mètres d'altitude, est située dans les monts du Forez, dans le département de la Loire, à 40 km de Saint-Etienne, 60 km de Le Puy-en-Velay, et 100 km de Lyon.

Un musée, un lieu, un village

Implanté au coeur du village, les anciens bâtiments de la Congrégation des soeurs Saint-Joseph abritent aujourd'hui le nouveau musée d'histoire du XXe siècle. La rénovation de l'aile nord marque l'achèvement du projet de restauration du site qui comprend désormais la mairie, des gîtes communaux, des logements locatifs, un parking, ainsi qu'un jardin central qui donne une unité à ce micro quartier.

Une réalisation surprenante : le musée d'histoire du XXe siècle Estivareilles, un haut lieu de la Résistance

Fin août 1944, le petit bourg d'Estivareilles tremble... Une colonne allemande, lourdement armée, quitte la caserne Romeuf du Puy-en-Velay et fonce sur St Etienne... La voie ferrée St Etienne - le Puy est coupée au Pertuiset et, sous l'action des maquis, les nationales ne sont pas sûres. Alors, la colonne nazie aux abois, prête à tout, emprunte les routes de crête, harcelée par les F.T.P.F. de Wodli : Saint-Paulien, Bellevue-la-Montagne, Chomelix, Craponne-sur-Arzon... Estivareilles.

L'Armée Secrète de la Loire a pris position, les maquis régionaux convergent sur la petite commune du Haut-Forez. Avec la Libération de St Etienne le 19 août, le danger est grand pour la population... Et le Commandant Marey (chef de l'Armée Secrète de la Loire) décide d'arrêter les allemands à Estivareilles !

Le 22 août c'est la reddition...

1984 : création d'un musée

Quarante ans plus tard, le musée départemental de l'Armée Secrète et de la Résistance ouvre au public, en présence de Lucien Neuwirth, grande personnalité de la Résistance et du président du Conseil général de la Loire. Ce projet, initié et réalisé par les membres de l'Armée Secrète de la Loire (association loi 1901), est soutenu par les élus de la commune d'Estivareilles.

Modernisation et réorganisation : le musée d'histoire du XXe siècle

21 mai 1999, Jean-Pierre Masseret, secrétaire d'Etat à la Défense, chargé des Anciens Combattants inaugure le nouveau musée. Fondé en 1984 par les Anciens Résistants de l'Armée Secrète de la Loire, le musée a été entièrement réaménagé en 1999 pour s'ouvrir aux jeunes générations. Le musée d'histoire du XXe siècle est conçu comme un lieu de mémoire, mais aussi comme un outil pédagogique et culturel. Plus qu'un mémorial sur l'épisode d'août 1944 à Estivareilles, c'est un espace de réflexion et de débats sur les problèmes contemporains à la lumière des événements passés. La présentation muséographique a été pensée dans le but d'être accessible à tous, en particulier pour le jeune public. Venez (re)vivre l'aventure du XXe siècle en parcourant un musée moderne et interactif.

Des objets témoins mais aussi des bandes sons, des images d'archives, de nombreuses photos, des vidéos... jalonnent votre parcours muséographique adapté à toute la famille. Le musée possède dans ses réserves, des exemples précieux "d'albums-souvenirs" (cahiers de bord) réalisés par les Résistants eux-mêmes. Le témoignage de "l'auteur-témoin" dessine parfaitement une géographie de la mémoire individuelle qui construit, avec d'autres, notre mémoire collective. La mise en valeur de ces derniers témoignages "directs" (laissés par les "acteurs") nous permet de rendre hommage aux Résistants à travers quelques exemples forts tout en transmettant aux jeunes générations les valeurs de la Résistance et de montrer ainsi comment un événement historique devient élément du patrimoine. Le musée possède en outre dans ses réserves (fonds Charreton) des objets provenant du camp Dora-Commando de Buchenwald. Ces documents ont été rassemblés par un déporté lors de ces nombreux voyages "souvenirs" dans son ancien camp. Un programme d'expositions temporaires, de conférences, de rencontres vous est proposé tout au long de l'année.

Le projet culturel du musée

Quatre grandes motivations sous-tendent le projet culturel du musée :

Témoigner.

Aujourd'hui, nous avons la chance de travailler avec les générations qui ont connu la première moitié du siècle, et notamment les Résistants et les Déportés. Leur participation est essentielle, précieuse. L'éclairage qu'ils apportent donne du sens, de la sensibilité, de l'émotion et de l'humanité à nos réflexions...

Expliquer.

Grâce à une approche historique et chronologique de l'ensemble du siècle, ce lieu permet d'appréhender l'enchaînement des faits, le pourquoi des événements, la succession des dates... Entre l'émergence des sociétés industrielles de la toute fin du XIXe siècle, le développement de la guerre de 14-18, la fin des terroirs et le déroulement de l'histoire récente européenne, la Résistance et l'horreur de la Déportation sont situés dans le siècle, sont mises en perspective, en situation, pour une meilleure compréhension et pour tirer les leçons pertinentes de l'Histoire.

Transmettre.

Ce nouveau lieu d'histoire est appelé à transmettre aux jeunes générations des connaissances sur les fractures et les événements majeurs du XXe siècle, mais aussi à perpétuer la mémoire des anciens Résistants et l'idéal de la Résistance.

Réfléchir.

Enfin, par une relecture de notre passé, c'est le temps présent, le monde actuel que nous souhaitons interroger. Plus qu'un strict lieu de mémoire, davantage qu'une leçon d'histoire, c'est fort du témoignage des acteurs de notre siècle et muni d'un regard d'historien que nous entreprenons d'instaurer, à la lumière du combat de la Résistance et des événements du passé, un débat sur notre actualité.

Une muséographie moderne

La muséographie, résolument moderne, a été pensée pour raconter ce siècle de manière attractive et didactique. Systèmes interactifs, enregistrements sonores, vidéos, ambiance lumineuse cohabitent avec la rigueur historique et le traitement des périodes noires de notre siècle. Le visiteur devient acteur de sa visite et s'approprie le lieu, les objets, la présentation ...

Le jeune public, un public privilégié

Le musée veut toucher avant tout le jeune public. Pari difficile car les "jeunes" ont des préjugés tenaces concernant la visite d'un musée. La présentation muséographique, la création d'un service pédagogique et d'une mallette pédagogique, ont été pensées pour répondre à cet objectif. Chaque année, à l'occasion du "Concours National de la Résistance et de la Déportation" dans les collèges et lycées, le musée réalise un dossier destiné à aider les collégiens et les lycéens dans leurs recherches. Ce petit document (non exhaustif bien sûr !) présente des textes, documents (adapté au sujet du concours) et une bibliographie sommaire consultable au musée. Les archives du musée, la bibliothèque, la vidéothèque sont, sur rendez-vous, à la disposition des participants.

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Infos pratiques

Adresse

Rue du couvent 42380
Estivareilles
04 77 50 29 20

Tarifs

Adulte : 3,10 €Passeport Patrimoine : 2 €Enfant (8 - 16 ans) : 1,50 €Enfant (-8 ans) : Gratuit

Horaires d'ouverture hebdomadaires

De 14h à 18h

Fermetures annuelles

Fermé les samedis et lundis du 12 novembre au 31 mars, le 25 décembre et 1er janvier

Mémorial des Martyrs de la Déportation

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®Jacques ROBERT

Le mémorial des martyrs de la Déportation, sur l'île de la Cité à Paris, voulu par l'association "le Réseau du Souvenir" et confié à l'architecte Georges-Henri Pingusson, a été inaugurée le 12 avril 1962 par le général de Gaulle.


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Consulter l'offre pédagogique du mémorial >>>  mémorial déportation


Oeuvre singulière, le mémorial suggère certains aspects caractéristiques du monde concentrationnaire : l'emprisonnement, l'oppression, l'évasion impossible. Impliquant le visiteur, le mémorial suscite le recueillement vers une crypte conservant la dépouille d'un déporté inconnu.

Afin de renforcer la portée du mémorial et son impact auprès d'un large public, notamment les plus jeunes, un parcours pédagogique complémentaire fut inauguré en avril 1975 dans les salles supérieures, pour faire face à la montée du négationnisme. Rénové au printemps 2016, il a été finalisé en janvier 2022. Cette nouvelle muséographie, issue des derniers travaux historiques, permet de saisir les singularités des différentes déportations, d'étudier la politique répressive allemande sur le territoire français, la collaboration et d'évoquer les processus de protection des mémoires de la Seconde Guerre mondiale.


 

 

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Infos pratiques

Adresse

5 quai de l'Archevêché 75004
Paris
06 14 67 54 98

Tarifs

Entrée et visite guidée gratuites pour tous les visiteurs / La réservation est obligatoire pour les groupes à partir de 10 personnes

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Ouvert tous les jours, selon ces horaires - Haute saison (du 1er avril au 30 septembre) : de 10h à 19h / Basse saison (1er octobre au 31 mars) : de 10h à 17h

Fermetures annuelles

Les 1er janvier, 1er mai, 15 août, 1er novembre et 25 décembre

Site Web : www.onac-vg.fr

Camp d'internement de Septfonds

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Septfonds 1939. Républicains espagnols parqués au camp de Judes. Source photo : Carte postale

Ce camp du Tarn-et-Garonne a été un camp de rassemblement et d'internement français pour étrangers...

La création du camp de Septfonds s'inscrit dans le contexte d'arrivée massive de réfugiés Républicains espagnols à partir de janvier 1939 et l'exode massif des populations juives de l'Est, les Ostjuden, fuyant l'Allemagne d'Hitler.

Trois ans après que le général Franco eut renversé par un coup d'état militaire le gouvernement républicain de Madrid, la chute de Barcelone, le 26 janvier 1939, jette sur les routes 300 000 civils et 200 000 militaires.

Le général Ménard, commandant la région militaire de Toulouse, est nommé en février pour coordonner la mise en place des structures d'accueil. Afin de limiter les nombre de camps dans les Pyrénées-Orientales, il décide d'ouvrir six grands centres à la frontières espagnole afin d'accueillir 100 000 personnes : Bram (Aude), Le Vernet (Haute-Garonne), Agde (Hérault), Rivesaltes (Pyrénées-Orientales), Oloraon (Pays Basque), et Septfonds (décision prise le 26 février).

Louis Boucoiran et plusieurs officiers supérieurs, dont le général Noël, commandant le 17ème région militaire, arrêtent le choix définitif d'un terrain de 50 hectares de pâture pour moutons en Tarn-et-Garonne.

M. Olivier, architecte, et le capitaine du génie Castéla sont chargés de la réalisation du plan d'ensemble.

Cinquante kilomètres de clôture (barbelés, miradors, projecteurs) sont installés par l'armée . le chemin vicinal n° 10 est rendu carrossable . les entreprises locales oeuvrent à la construction d'une quarantaine de baraquements, une infirmerie et une prison.

Plus d'un millier de soldats sont affectés à la surveillance des lieux : six pelotons de gardes mobiles , un escadron de cavalerie du 20e dragons, un bataillon d'infanterie du 107e d'Angoulême et un bataillon du 16e régiment de tirailleurs sénégalais venu de la caserne Guibert de Montauban.

Le 5 mars, le premier convoi arrive à Septfonds . 2 000 hommes viennent ainsi quotidiennement grossir les rangs des internés. Les premiers Républicains espagnols, en raison de l'inachèvement des travaux sont installés provisoirement dans le camp de La Lande avant de rejoindre leur camp d'attribution, celui de Judes, le 16 mars. 16 000 Espagnols s'entassent dans quarante-cinq baraques de planches couvertes de tôles ondulées.

Les conditions de vie sont, à l'instar de nombreux camps de réfugiés espagnols, très difficiles : problèmes sanitaires et d'hygiène, problèmes de ravitaillement, absence d'eau courante, de chauffage et d'électricité dans les baraques. Au moins 81 d'entre eux décèdent dans les premiers temps, conduisant à la création d'un cimetière.

Une vie sociale, culturelle et politique naît cependant à l'intérieur du camp : des comités ou des cellules regroupant les militants du parti communiste espagnol sont créés . d'autres organisent des activités artistiques . les enfants espagnols sont scolarisés dans le village.

Des équipes sont affectées à l'entretien du camp ou détachées à l'extérieur pour des travaux d'utilité publique (curage de fossés, restauration de berges de rivières notamment) . un grand nombre est recruté par les agriculteurs ou les industriels des environs dans le cadre notamment des unités de prestataires instaurées à l'été 1938. Un an plus tard la menace de la guerre aboutit à la mise à disposition de cette main d'oeuvre dans l'industrie lourde et leur mise à disposition de l'armée . 79 compagnies de travailleurs étrangers regroupant 20 000 Espagnols fonctionnent à la déclaration de guerre.

Le camp fonctionnera ainsi jusqu'au 1er mars 1940, date de son retour à des activités de défense. Seules les 220e et 221e Compagnies y sont maintenues pour l'entretien.

Le camp est utilisé pour l'instruction d'étrangers s'engageant dans l'armée française . il reçoit environ 800 aviateurs de l'armée polonaise en France. La guerre jette sur les routes nombre d'Allemands et ressortissant du Reich. Les camps de réfugiés espagnols sont alors réactivés. Avec la débâcle de mai-juin 1940 et l'instauration du gouvernement de Vichy à partir de juillet, le camp de Septfonds devient centre de démobilisation pour les engagés volontaires étrangers, le "reliquat" des bataillons de l'Infanterie légère d'Afrique et la Légion étrangère, ainsi que pour les militaires français jugés "indésirables".

La loi du 27 septembre 1940 supprime les compagnies de travailleurs étrangers (CTE) et institue les groupements de travailleurs étrangers (GTE). Trois groupes sont formés au camp de Septfonds : les groupes 552 et 533 composés d'Espagnols et le groupe 302, réservé aux volontaires étrangers démobilisés, majoritairement composé de Juifs.

Le 17 novembre, le gouvernement de Vichy promulgue une loi qui transfère la responsabilité de la surveillance des camps au ministère de l'intérieur. En janvier 1941 le camp comprend ainsi un centre d'internement pour étrangers, des groupements de travailleurs étrangers et une annexe à l'hôpital de la ville. En février 1941, des étrangers considérés comme non dangereux y sont rassemblés. Devenant donc centre d'hébergement pour étrangers "en surnombre dans l'économie nationale", le camp de Septfonds, prévu pour recevoir 2 500 personnes, rassemble une nouvelle catégorie d'internés : les officiers de l'armée alliée, dont des Polonais. Ce sont ensuite les communistes étrangers, arrêtés dans le Tarn-et-Garonne à la fin du mois de juin 1941, qui y sont détenus.

Menacé de fermeture à l'automne 1941, le camp devient alors un centre de triage régional pour les étrangers jugés indésirables ou en situation irrégulière, arrêtés dans le département. Progressivement, Vichy décide d'augmenter le nombre de travailleurs juifs encadrés, par des transferts d'internés provenant d'autres camps, et prend la décision de créer des groupes formés de Juifs seulement. A Septfonds, il s'agit du 302e Groupe "palestinien" de travailleurs étrangers. Sur ordre du ministère de l'Intérieur, le 30 juin, les internés sont évacués et le camp est fermé. Les Juifs du département sont alors majoritairement assignés à résidence surveillée jusqu'à sa ré-ouverture en août 1942 dans le cadre du dispositif de la solution finale, mis en oeuvre sur les territoires du Reich nazi à partir de la conférence Wansee (janvier 1942).

Suite aux rafles de Juifs dans le département, les 84 GTE du camp, partent pour Auschwitz, via Drancy, de la gare de Caussade. La grade rafle du 26 août dans le département conduit à 173 arrestations auxquelles viendront se joindre celles de Réalville et de Montech. Au total, pour l'année 1942, ce sont donc 295 Juifs qui auront transité par Septfonds.

En novembre, la zone libre n'est plus. Le camp reste en activité : au printemps 1943, aux 70 déportés viennent se joindre des étrangers astreints au "Travail obligatoire" dans les chantiers de l'organisation Todt, ainsi que des femmes juives "sans ressource et sans emploi" à partir de septembre 1943.

Septfonds est libéré par la résistance au cours de la première quinzaine d'août 1944, lors de "l'attaque de la nuit de Carnaval 44".

Entre août 1944 et mai 1945, date de fermeture définitive du camp, les lieux sont utilisés pour la détention de cinq cents personnes soupçonnées de collaboration dans le département. Les faits de collaboration tiennent dans la plupart des cas à une collaboration économique : ravitaillement agricole, travaux de construction ou de réparation.

Les lieux sont abandonnés pendant trente ans . la friche et les broussailles recouvrent baraquements et cimetières. A partir de 1970, les acteurs institutionnels et associatifs décident de faire de Septfonds un lieu de souvenir et un lieu de mémoire. Quatre secteurs sont décidés : le cimetière espagnol (situé à deux kilomètres du village), la stèle érigée en souvenir des Juifs déportés (square Henry Grau), l'oratoire polonais construit par les prisonniers avant leur transfert, le Mémorial du camp.
En 1978, le cimetière espagnol est créé. En 1990, une stèle à la mémoire des 295 Juifs, déportés du camp d'internement au mois d'août 1942, est érigée dans un square du village de Septfonds. Deux ans plus tard, une exposition présentant une synthèse historique du camp et de ses diverses périodes d'utilisation est réalisée, en attendant, en 1995, l'aménagement d'une salle d'exposition et de documentation au musée de la Résistance et de la Déportation de Montauban, consacrée à l'histoire des camps d'internement du sud-ouest, en particulier le camp de Septfonds. L'oratoire des Polonais, édifié en 1941 sur la route d'accès au camp, est restauré.

En 1996, le "Mémorial du camp de Septfonds" voit le jour . une stèle du souvenir est inaugurée. Deux ans après, des panneaux historiques viennent compléter le lieu de mémoire.

 

Mairie de Septfonds

Rue de la République 82240 Sptfonds

Tél. : 05.63.64.90.27

Fax : 05.63.64.90.42

E-mail : mairie@septfonds.fr

 

Maison des mémoires de Septfonds

 

Ville de Septfonds (82)

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Infos pratiques

Adresse

82240
Septfonds
Tél. : 05.63.64.90.27Fax : 05.63.64.90.42

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Accessible toute l'année

Courriel : mairie@septfonds.fr

Camp de Caylus

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Camp de Caylus. Le réfectoire. Source : L'ECOLE MILITAIRE ANNEXE DES TRANSMISSIONS (E.Mi.A.T.)

Ancienne forteresse médiévale de la frontière Quercy Rouergue dans le Tarn-et-Garonne...

Ancienne forteresse médiévale de la frontière Quercy Rouergue dans le Tarn-et-Garonne, le territoire de la commune de Caylus a été utilisé par la régime de Vichy comme lieu d'internement et groupement de travail pour étrangers. Le camp d'internement de Caylus (Tarn-et-Garonne) est installé sur le territoire du camp militaire.

Ce camp, embryonnaire en 1902, se développe à partir de 1920 par l'achat de terrains et l'installation progressive de structures en dur et d'un réseau d'adduction d'eau à partir de 1927. En 1932, un plan d'agrandissement du camp est proposé. Les premiers travaux de terrassement seront entrepris à partir du printemps 1939 par les réfugiés espagnols gardés par les cadres de l'armée.

Le menaces de guerre à l'été provoquent une demande accrue de main d'oeuvre. L'armée emploie alors les réfugiés espagnols pour l'effort national de réarmement. La guerre déclarée, les réfugiés pallient le manque de main d'oeuvre mobilisée. En janvier 1940 le camp d'internement est fermé.

A partir du mois de juin, le gouvernement de Vichy organise un réseau hiérarchisé des camps. La garnison démobilisée retourne à la vie civile. Le camp est alors occupé par des Polonais, juifs pour la plupart, encadrés par des officiers et sous-officiers français en civil. Parallèlement, le groupement de travailleurs étrangers n° 866, connu par les courriers de camps en mai-juin 1941 succède aux équipes employées sous le gouvernement Daladier. Les troupes allemandes dépassant la ligne de démarcation et s'installent au camp en février-mars 1943. Quelques responsables du camp se soustraient aux occupants les stocks d'armes et de munitions en les camouflant en lieu sûr. Dénoncés, il sont arrêtés par la gestapo.

A partir de mars 1944, la 2e SS Panzer Grenadier Division "Das Reich", composée de Waffen SS volontaires et de Wolksdeutshe, investit le sud de la France. Ses éléments, commandés par général Lammerning, sont répartis dans une vingtaine de commune tarn-et-garonnaises, dont le camp de Caylus. Dès le mois de mai, des éléments de la "Das Reich", cantonnés à Valence d'Agen et à Moissac, commandés par Dickmann, et d'autres bataillons (de Montauban, Nègrepelisse, Caylus) dirigés par le Werner sillonnent le département et commettent des exactions sur les civils. Les unités de la "Das Reich" se lancent dans une campagne d'éradication de la Résistance. Le 1er juin, les troupes allemandes stationnées au camp de Caylus lancent des représailles en réponse à l'attaque du dépôt de munitions de Capdenac (Lot). Elles tuent des civils (neufs morts au total, assassinés ou fusillés) dans les communes du Lot de Limogne-en-Quercy, Cadrieu et Frontenac.

Après guerre, le camp est utilisé pour l'internement des prisonniers de guerre allemands. Par la suite, le camp de Caylus reprend ses fonctions au sein de la défense nationale : il accueille l'infanterie, la cavalerie (devenue troupes motorisées), l'artillerie, l'aviation et des unités de gardes mobiles et de gendarmerie. Pendant un an environ, une unité Nord-africaine (le 14° tirailleurs) y est affectée avant d'être dissoute lors de l'indépendance de l'Algérie. En 1962, le camp sert aux manoeuvres inter-alliées dans le cadre de l'OTAN. Actuellement, le camp de Caylus s'étend sur plus de 5 500 hectares. Il abrite l'Etablissement annexe de Commissariat de l'armée de terre.

 

Office du tourisme

rue Droite 82160 CAYLUS

Tél.: 05.63.67.00.28 - Fax : 05.63.24.02.91

E-mail : ot.caylus@wanadoo.fr

 

Groupement de camp de Caylus

82160 Caylus - Tél. : 05 45 22 42 48

 

Office de tourisme du Tarn-et-Garonne

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Adresse

82160
Caylus
Tél. : 05 45 22 42 48 Office du tourismerue Droite82160 CAYLUSTél.: 05.63.67.00.28Fax : 05.63.24.02.91E-mail : ot.caylus@wanadoo.fr

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Se renseigner pour l'accessibilité au site

Musée de la Résistance et de la Déportation du Gers

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©Office de tourisme Grand Auch Cœur de Gascogne

Fondé en 1954 par Louis Villanova, Marcel Daguzan et Louis Leroy, le musée de la Résistance et de la Déportation du Gers rassemble des objets ayant appartenu à d’anciens résistants.

Espace de mémoire, il pérennise le souvenir du combat de la Résistance dans le département du Gers de la Seconde guerre mondiale à la Libération.

En mai 2023, c’est dans un nouvel espace, en plein cœur historique de la ville d’Auch que le musée de la Résistance et de la Déportation du Gers est inauguré. Il propose de découvrir la réalité de la Seconde guerre mondiale et les liens entre histoire locale et nationale à travers 5 salles abordant : le contexte, la Résistance, la Déportation, la Shoah et enfin la libération.

Côté extérieur du bâtiment, en béton matricé, il rappelle l’aspect visuel d’un bunker.

Site entièrement accessible aux personnes à mobilité réduite.

 

Offre culturelle et pédagogique

Audioguide gratuit à l’accueil du musée en français, anglais, espagnol et allemand. 

Le Pays d'art et d'histoire du Grand Auch Coeur de Gascogne propose des visites toute l'année, selon la programmation à retrouver à l’office de tourisme et en ligne dans l’espace brochures : https://www.auch-tourisme.com/brochures/

Pour les groupes constitués, la visite se fait sur réservation auprès de l’office de tourisme Grand Auch Cœur de Gascogne.

Pour le public scolaire, le Pays d’art et d’histoire du Grand Auch Cœur de Gascogne propose un parcours de visite ainsi que des outils pédagogiques adaptés (notamment une valise à partir du cycle 3 – collège et Lycée)


 

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Infos pratiques

Adresse

Place des Carmélites 32000
Auch
05 62 05 22 89

Tarifs

Plein tarif : 3€ / Tarif réduit : 1.5€ / Gratuit : moins de 18 ans, 1er dimanche du mois et samedi qui précède de juin à septembre, ainsi que pour les journées européennes du patrimoine

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Ouvert tous les jours de juin à septembre : 10h-13h et 14h-18h Le reste de l’année, lors des visites guidées du Pays d’art et d’histoire du Grand Auch Cœur de Gascogne programmées et sur réservation pour les groupes constitués et scolaires

Fermetures annuelles

Fermé d'octobre à mai

Seyre

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Grange où ont vécu les enfants. (à gauche) Source : www.couleur-lauragais.fr - auteur : Jean Odol - (à droite) Source : http://membres.lycos.fr/arbrebaz/presentation.htm

Cette commune, près de Nailloux, conserve le souvenir du passage d'une centaine d'enfants juifs allemands...

La commune de Seyre, près de Nailloux, conserve le souvenir du passage d'une centaine d'enfants juifs allemands. Ils y ont séjourné de l'été 1940 au printemps 1941 et laissé sur les murs de dépendances du château des dessins plein de vie.

Devenus orphelins après la nuit de cristal et la vague d'actions antisémites qui parcourt l'Allemagne nazie, nombre d'enfants juifs allemands se réfugient en Angleterre, en Belgique et en France où ils sont pris en charge par des oeuvres caritatives.

Chassés de Belgique par l'offensive de la Wehrmacht en mai 1940, cent d'entre eux, âgés de 3 à 15 ans, après un voyage de six jours dans des wagons à bestiaux, gagnent Villefranche de Lauragais puis Seyre (à 10 km au Sud de Villefranche de Lauragais et 4 km de Nailloux).

Sur place, le maire de Seyre et le propriétaire du château ainsi que des dépendances, M. Capèle, les prennent en charge, ce dernier occupant alors de hautes fonctions dans la Croix-Rouge française.

Les conditions de vie des réfugiés sont très modestes pour les quatre-vingt cinq (enfants et encadrement) : deux salles, une cuisine et des toilettes dans la cour, ni eau, ni chauffage.

Le ravitaillement est le principal problème. La Croix-Rouge Suisse avec laquelle M. Capel d'Hautpoul a des contacts envoie du sucre, du lait en poudre mais l'essentiel des vivres reste à se procurer sur place avec beaucoup de mal. La base de l'alimentation est alors le maïs à l'eau : le milla. Le difficile hiver 1940-1941 conduit la Croix-Rouge Suisse à leur trouver des locaux plus confortables.

Le château de La Hille en Ariège est alors choisi. Sur les murs du village et du bâtiment, que l'on appelle encore aujourd'hui "l'orphelinat", les enfants ont laissé plusieurs dessins en couleur : les " Petits cochons ", un chat avec un violon, l'église, un moulin à eau.

 

Hôtel de ville

31560 Seyre

Tél. : 05.62.71.26.25


 

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Infos pratiques

Adresse

31560
Seyre
05 62 71 26 25

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Accès libre

Musée de la Résistance nationale

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Le Musée rassemble les plus importantes collections relatives à la résistance française pendant la Seconde Guerre mondiale.

Site officiel     Facebook du MRN
Ressources pédagogiques  Educ@def

Renseignez-vous par téléphone au 01 49 83 90 90 ou par mail : reservation@musee-resistance.com

L’Espace Aimé Césaire, nouveau lieu des expositions ouvert au public (renseignements ici)

Le Musée de la Résistance nationale, c’est un collectif qui œuvre pour répondre à une nécessité essentielle : transmettre l’histoire et la mémoire de la Résistance.

L’espace muséographique et pédagogique

Ce bâtiment offrant 1 000 m2 d’exposition sur trois niveaux et un auditorium de 120 places abrite les nouveaux espaces muséographiques et pédagogiques ainsi que les expositions temporaires du nouveau MRN.
Le bâtiment idéalement situé dans le centre-ville de Champigny-sur-Marne rend le MRN plus accessible par les transports en commun et plus proche de ses publics.
Grâce à une très riche collection, la nouvelle exposition permanente met en avant tous les aspects et tous les enjeux de l’histoire et de la mémoire de la Résistance. Une programmation culturelle vient compléter les contenus proposés aux visiteurs et aux citoyens désireux de mieux comprendre les enjeux d’aujourd’hui, qu’éclaire cette histoire.
L’Espace Aimé Césaire permet également de développer une programmation scientifique, pour rendre plus accessible les avancées de la recherche.

Espace Jean-Louis Crémieux-Brilhac : le centre de conservation et de recherche

Le continuel enrichissement de la collection depuis 1965 (250 000 pièces environ en 1985, près d’un million aujourd’hui) nécessite de nouveaux espaces de réserves créés dans les locaux abritant le musée actuel.
Le site historique, avenue Marx-Dormoy, va ainsi devenir un grand centre de conservation et de consultation des collections ainsi que le siège des deux associations mères du projet.
Au total, la collection du MRN, qui dépend depuis novembre 2000 d’une convention avec les Archives nationales, a été constituée de plus de 5 000 dons. Elle représente un ensemble exceptionnel sur l’histoire de la Résistance nationale, sa mémoire et les travaux historiques qu’elle suscite. Elle illustre par son ampleur et sa diversité les parcours de milliers de résistants : hommes et femmes, Français, immigrés et étrangers ; anonymes et personnalités.

 

 

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Infos pratiques

Adresse

40 quai Victor Hugo 94500
Champigny-sur-Marne
01 49 83 90 90

Tarifs

https://www.musee-resistance.com/votre-visite/tarifs-et-reservations/

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Du mardi au vendredi : 13h30-18h Samedi et dimanche : 11h-19h

Château de La Hille à Montégut-Plantaurel

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Le Château de la Hille, 1941. Source photo : United States Holocaust Memorial Museum

Souvenir d'un épisode des plus sombres de l'histoire de l'Ariège . une centaine d'enfants juifs, âgés de 5 à 16 ans, ont été les victimes de l'administration vichyssoise.

Le château de La Hille à Montégut-Plantaurel, près de Pailhès, conserve le souvenir d'un épisode des plus sombres de l'histoire de l'Ariège. Une centaine d'enfants juifs, âgés de 5 à 16 ans, ont été les victimes de l'administration vichyssoise. Devenus orphelins après la nuit de cristal et la vague d'actions antisémites qui parcourt l'Allemagne nazie, nombre d'enfants juifs allemands se réfugient en Angleterre, en Belgique et en France où ils sont pris en charge par des oeuvres caritatives.

Chassés de Belgique par l'offensive de la Wehrmacht en mai 1940, cent d'entre eux, après un voyage de six jours dans des wagons à bestiaux, gagnent Villefranche de Lauragais puis Seyre. Sur place ils sont pris en charge par le maire, le châtelain et la Croix-Rouge française. Le manque de nourriture et la rigueur de l'hiver 1940-1941 contraignent le groupe à rejoindre le château de La Hille à Montégut-Plantaurel, à mi-chemin entre Toulouse et la principauté d'Andorre.

En l'été de 1941, par l'intervention de la société American Friends Service Committee (Quakers), 20 des plus jeunes furent amenés aux Etats-Unis et deux autres étaient sauvés par des parents en Amérique.

En août 1942, les quarante-cinq plus âgés sont arrêtés par la gendarmerie française et internés au camp du Vernet. Le gouvernement suisse interviendra et obtient de Vichy leur libération. Les enfants tentent alors de se réfugier en Suisse avec la complicité de la directrice et de Anne-Marie Piguet (organisatrice d'une filière d'évasion vers la Suisse).

Ceux qui sont refoulés par les douaniers et reviennent à La Hille essaient de gagner l'Espagne par les Pyrénées. Les moins chanceux sont vendus aux Allemands par les passeurs et Franco avant d'être déportés. D'autres enfin entrent dans le maquis français. Une stèle commémorative a été érigée le 17 septembre 2000, un musée qui relate cette histoire a été aménagé dans le château.

Rappelant la vocation de terre d'accueil, un monument aux Droits de l'Homme a été érigé sur le territoire communal en 1993.
 

Plaque commémorative du château

Le texte de la plaque commémorative érigée à proximité du château de La Hille raconte le périple des enfants juifs allemands traqués par le régime nazi et victimes de l'administration vichyssoise mais dont nombre ont survécu grâce au soutien de la Croix-Rouge et des habitants. Jacques Roth, ancien pensionnaire, aujourd'hui écrivain, en est l'auteur :

"Le château de la Hille, vieux de cinq siècles, offrit aux heures les plus noires du XXème, un havre de paix à une centaine d'enfants juifs, réfugiés provenant d'Allemagne et fuyant la terreur et la haine raciale qui, par vagues successives, recouvrirent la Hollande, la Belgique et une large partie de la France. Arrivés au château en 1941, ils y vécurent entourés de la bienveillance des habitants du pays et sous les bons soins d'un groupe de jeunes suisses de la Croix-Rouge Suisse, Secours aux enfants : Maurice et Eléonore Dubois, Rösli Näf, Eugen Lyrer et Emma Ott. Leur trop bref répit prit fin avec les rafles d'août 1942, quand la quarantaine des plus de seize ans furent arrêtés par des gendarmes et conduits au Camp du Vernet d'Ariège, première étape sur le chemin des Camps de la mort auxquels ils étaient destinés. Alerté, Monsieur Dubois, directeur de l'oeuvre, se rendit sur le champ à Vichy où il parvint à forcer la porte du plus haut responsable de la police de l'Etat et réussit à arracher "ses enfants", ainsi que les adultes qui les accompagnaient, à la déportation. Les "Hillois" purent regagner leur château. Mais le sentiment de sécurité, lui, ne revint pas. Dès novembre 1942, avec l'arrivée des troupes allemandes sur tout le territoire, sentant de nouveau la menace, les grands commencèrent à se disperser. Vingt-cinq d'entre eux tentèrent de gagner la Suisse. Vingt réussirent, cinq furent arrêtés. Une dizaine cherchèrent le salut au delà des Pyrénées plus proches, cinq ne passèrent pas. D'autres furent recueillis par les fermiers du pays. Quelques unes des jeunes filles trouvèrent un abri dans un couvent. D'aucuns rejoignirent le maquis, l'un d'eux tomba sous les balles ennemies. Des dix "Hillois" déportés à Auschwitz, un seul survécut. Au cours de son histoire, le château n'a été le lieu d'aucun fait d'armes, mais dans ce dernier épisode il fut témoin d'une victoire de l'humain sur la barbarie. Les anciens de la Hille lui disent merci, ainsi qu'aux habitants de Montégut Plantaurel et de ses environs."

 

Mairie de Montégut-Plantaurel

09120 Montégut-Plantaurel

Tél. : 05 61 05 35 83

e-mail : mairie.montegut-plantaurel@wanadoo.fr

 

Office du tourisme de Varilhes

3 avenue Louis-Siret

09120 VARILHES

Tél.: 05.61.60.55.54

Fax : 05.61.60.55.54

e-mail : office-tourisme.varilhes@wanadoo.fr

 

Office du tourisme de la commune Varilhes

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Infos pratiques

Adresse

09120
Montégut-Plantaurel
05 61 05 35 83

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Accès libre

Mémorial de l'Alsace Moselle, Schirmeck

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Mémorial de l'Alsace-Moselle (Bas-Rhin). Source : GNU Free Documentation License.

Le Mémorial d'Alsace Moselle transmet l'histoire d'une région ballotée d'un pays à l'autre au gré des guerres et présente les bases de la construction européenne.


Consulter l'offre pédagogique du mémorial >>>  Schirmeck


Schirmeck. Surplombant la vallée, dans son écrin de verdure, un vaste bâtiment à la façade de verre semble s'élancer fièrement vers le ciel. En son coeur, les méandres de l'Histoire, les souffrances et les abnégations de milliers d'hommes, de femmes, d'enfants, y sont racontés, expliqués, illustrés, mis en lumière.

Par une architecture et une scénographie exceptionnelles, le Mémorial d'Alsace-Moselle transmet l'histoire souvent mal connue, mal comprise, d'une région ballottée d'un pays à l'autre, au gré d'une frontière fluctuante. Sur 3000 m², ce musée ouvre les esprits sur cette période floue qui, de 1870 aux lendemains de la Seconde Guerre Mondiale, pèse encore sur l'identité de toute une région. Puis, parce que de la réconciliation franco-allemande a pu naître une Europe pacifiée, le Mémorial présente les bases de la construction européenne.

Quittant le vaste hall en verre blanc, on semble descendre dans les profondeurs de l'Histoire. Au pied des marches, sombres, on pénètre dans la première salle, aux dimensions de cathédrale ! De part et d'autres, sur des murs de 12 mètres de haut, 148 portraits, photographies d'Alsaciens et de Mosellans de tous âges, de toutes conditions, se découvrent avec étonnement. Les portraits sont nominatifs, et l'on se surprend à observer l'acuité d'un regard, le charme d'une coiffure, l'originalité d'un vêtement. Surtout, les récits des livres d'histoire prennent corps. Derrière les textes lus à l'école, ces anecdotes sur des populations anonymes, plutôt désincarnées, il y avait des enfants, des vieillards, des jeunes femmes... et ils sont là, si présents ! L'audio-guide restitue leurs voix . français, allemand et alsacien se mêlent pour raconter ces quelque 70 années également cacophoniques, à leurs façons.

Voix saccadée de Hitler. On pénètre dans une gare de village reconstituée. Au mur, des affiches touristiques, mais aussi des ordres d'évacuation. Le visiteur prend place dans un train emplis de valises en cartons et d'effets personnels. Sur le mur du compartiment, une projection présente en images l'évacuation de 430 000 Alsaciens et Mosellans vers le Sud-ouest de la France. De l'autre côté du train, un couloir mène au coeur d'un fort de la Ligne Maginot. Murs blancs sur lesquels courent les fils électriques, rails au sol, dortoirs, portes blindés... l'effet est saisissant ! La diffusion des consignes aux mobilisés, d'extraits de discours et d'images de combats fait percevoir l'atmosphère de cette « drôle de guerre ».

Après les documents présentant l'occupation et l'annexion de fait par le IIIème Reich, on pénètre dans un couloir arrondi. Au mur : des plaques de rues. En français d'abord, en allemand ensuite. Au plafond : des drapeaux, qui, l'un derrière l'autre, vont passer subrepticement des bandes tricolores à la croix gammée.

On arrive face à un bâtiment d'architecture germanique. Imposant, légèrement incliné vers l'avant, ce bâtiment que l'on ne peut éviter nous introduit dans un univers oppressant, mi-administratif, mi-carcéral. De part et d'autre, des bureaux illustrent les phases de la mise au pas des populations et l'incorporation de force avec, en perspective, le camp du Struthof, annonciateur d'horreurs.

Le parcours mène le visiteur vers l'univers concentrationnaire. Barbelés, baraquements, lumières blafardes, miradors... L'univers gris décrit également par le biais de photos, de documents et d'audiovisuel, la résistance et les passages vers la France.

On traverse cette salle immense du haut d'une passerelle, à 3m50 du sol. Les pins de la forêt vosgienne nous rappellent que la frontière se passe clandestinement sur les hauteurs avoisinantes "Sous nos pieds et autour de nous, nul doute : c'est la guerre. Le sol, rendu chaotique par les bombardements, est jonché de débris de toutes sortes, vélos, carcasses de voitures, bidons d'essence" Les bombardiers envahissent le ciel. Une maison s'écroule. Pourtant, des images projetées au mur évoquent la retraite allemande et le débarquement. La Libération, heureusement, est proche.

Les pas du visiteur le mènent vers une salle à l'ambiance apaisée. Le sol est plan. De grandes colonnes semblent marquer le retour de la justice et de la vérité. De fait, on débouche sur l'évocation du procès du massacre d'Oradour, à Bordeaux. Les murs rouges semblent tapissés de tiroirs suggérant les centaines de dossiers examinés. Un puit d'images présente le procès et l'épuration.

Blanche et lumineuse, l'avant-dernière salle est vécue comme une bouffée d'air pur. De multiples blocs lumineux présentent la réconciliation franco-allemande et la construction européenne. L'espace, apaisant et optimiste, mène vers la salle de projection présentant une production d'Alain Jérôme. Le visiteur rejoint alors le vaste hall tout en transparence et son esplanade, formidable belvédère sur le massif vosgien mais aussi juste en face, par-delà la vallée, sur l'ancien camp du Struthof et son Centre Européen du Résistant Déporté.
 

Dates et horaires d'ouverture : Le Mémorial d'Alsace-Moselle est ouvert toute l'année du mardi au dimanche, de 10h à 18h30 (fermeture des caisses à 17h) Ouvert les jours fériés sauf le 1e mai et le 26 décembre. Fermé en janvier Tarifs : Adulte : 10 € Tarif réduit : 8 € Pass Famille : 23 € Visite avec audioguide Accès handicapés Boutique Bar / Salon de thé Service pédagogique - Ateliers pédagogiques Les groupes scolaires seront pris en charge par le Service pédagogique, animé par un responsable pédagogique et un professeur détaché.

 

Site officiel du mémorial Alsace Moselle

Tourisme 67

 

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Infos pratiques

Adresse

Lieu dit Chauffour 67130
Schirmeck

Tarifs

Plein tarif: 10 €Tarif réduit: 8 €Pass famille: 23 €

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Ouvert toute l'année du mardi au dimanche, de 10h à 18h30

Fermetures annuelles

Fermé le lundi, le 1e mai, le 26 décembre et le mois de janvier

Aulus-les-Bains

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Le monument de la Shoah. ©DDM, archives.

De mars 1941 à décembre 1942, 686 ressortissants (hommes, femmes et enfants) d'Europe centrale sont assignés à résidence dans des fermes, des baraques en bois et hôtels inoccupés, au motif d'être des étrangers de "race juive"- en réalité seuls 375 d'entre eux sont de confession israélite.

Certains d'entre eux réussissent à passer la frontière vers l'Espagne et Andorre . les autres sont pris et conduits au Camp du Vernet dans la nuit du 26 août 1942.

Lors de la première rafle, environ 200 personnes sont arrêtées puis internées avant d'être acheminées au camp d'Auschwitz.

Une seconde rafle a lieu du 9 au 11 janvier 1943 : 266 Juifs sont arrêtés.

Dans le virage au lieu dit "la croix du ruisseau" : une stèle rend hommage aux 640 personnes qui ont été assignées en résidence à Aulus-les-Bains en 1942 et à celles qui ont été arrêtées lors des deux rafles.

Quelques lieux remarquables

  • La maison du docteur Faure, médecin thermal, père d'Edgar Faure (1908-1988), écrivain et homme politique
  • Le monument aux morts. On y lit beaucoup de noms identiques avec à côté leur sobriquet correspondant le plus souvent au nom de la maison où ils vivaient 
  • L'Office du Tourisme. Sur l'ancien emplacement de l'hôtel du Midi construit en 1866, le Grand hôtel, qui a fonctionné jusqu'en 1939, puis a été réquisitionné pendant la guerre. Après la Libération, en raison de son état de délabrement, il n'est plus utilisé que comme salle de café et de réunions, avant d'être démoli dans les années quatre-vingt-dix
  • L'Hôtel Majestic. Lorsque, le 11 novembre 1942, l'armée allemande a envahi la zone Sud, elle a établi son cantonnement à l'Hôtel Majestic.

01 - Les Neufs Fonts

02 - Carrière des Frouns

03 - Oratoire St Vincent

04 - Salle d'animation du Camping ancienne scierie

05 - Emplacement de l'ancien Casino

06 - Colonie de la Ville de Toulouse anciens Hôtels du Parc

07 - Ancienne usine à Gaz

08 - Maison du Dr Faure

09 - Les Bemèdes ancienne maison Crouzat

10 - Hôtel de France

11 - Hôtel Georges

12 - Grand Hôtel

13 - Allée des Bains

14 - Parc Thermal

16 - Hôtel Beauséjour

17 - Hôtel Majestic

18 - Villa les Bains ancien Hôtel des Bains

19 - Hôtel La Terrasse

20 - Monument aux Morts

21 - Hôtel Les Oussaillès ancienne Maison Charrue

22 - Gîte d'Etape ancien Presbytère

23 - Eglise d'Aulus

25 - Oratoire St Bernard de Menton

26 - La Croix du Ruisseau

27 - Le Moulin

28 - Office de Tourisme emplacement Hôtel du Midi

29 - Aulus La Trappe

 

Mairie d'Aulus-les-Bains

Place de la Mairie 09410 Aulus-les-Bains

Tél. : 05 61 96 00 87

 

Bureau d'Aulus-les-Bains

09410 Aulus-les-Bains

Tél. : 05 61 96 00 01

 

Antenne de l'Office de tourisme de Haut-Couserans

09140 Aulus-les-Bains

tél. 05.61.96.02.22

fax : 05.61.96.01.79

e-mail : aulus-les-bains@worldonline.fr

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Infos pratiques

Adresse

09410
Aulus-les-Bains
05 61 96 00 87

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Accès libre