La nécropole nationale Les Chesneaux

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Nécropole nationale Les Chesneaux. © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_Chateau-Thierry

 

Située aux Chesneaux, cette nécropole nationale regroupe les dépouilles de 2103 soldats décédés lors des combats qui se sont déroulés, en 1918, dans la région. Ce cimetière est aménagé pour réunir les corps des combattants exhumés de tombes isolées ou de différents cimetières provisoires. Au titre de la Grande Guerre, il rassemble près de 2088 corps dont 698 soldats en deux ossuaires. Neuf Britanniques dont deux inconnus et un homme de la Croix -Rouge britannique attaché à l'armée française et quatre Russes y reposent également.

Pour la Seconde Guerre mondiale, seuls deux soldats sont inhumés : Charles de Rouge, aspirant au 1er bataillon de chars, décédé le 10 juin 1940 à Sézanne (tombe n° 1378) et le lieutenant Pierre Charles PAIN (tombe 585).

 

La résistance alliée au Friedensturm, la seconde bataille de la Marne

Au printemps 1918, les Allemands peuvent, à la faveur du traité de Brest-Litovsk, concentrer tous leurs moyens sur le front occidental. Exploitant les divisions entre les Alliés, le général allemand Ludendorff cherche à repousser les Britanniques sur les côtes de la Manche en exécutant une manœuvre rapide et brutale. Au matin du 21 mars, les troupes allemandes attaquent. En une seule journée, le front britannique est enfoncé. Une brèche s'ouvre à la jonction des armées britanniques et françaises. Après quatre ans d’immobilisme, le front est rompu dans la Somme et dans l’Oise. Tout au long du printemps 1918, les Allemands poursuivent leur effort. Le 27 mai, mobilisant toutes leurs ressources, ils lancent, sur un front de 90 km, une nouvelle offensive sur le Chemin des Dames et en Champagne en vue de séparer les armées alliées du nord de celles de l'est. Sous cette pression, les lignes françaises sont, à leur tour, enfoncées. Le 31, de Château-Thierry à Verneuil, la rive droite est sous le contrôle de l'ennemi. Château-Thierry et la cote 204 deviennent le pivot du nouveau front où l'ennemi a formé une poche de 50 km.

Comme en septembre 1914, Paris est menacée. À la hâte, à l'ouest de Château-Thierry, le haut-commandement allié engage les troupes américaines. À l'est, il faut enrayer la progression ennemie dans la vallée de la Marne. Les Allemands cherchent à prendre le contrôle de l'axe Epernay-Dormans qui ouvre la route vers Paris. Assurant la défense de la Montagne de Reims, les Français soutenus par les Britanniques et les Italiens résistent aux assauts répétés des Allemands. Le 15 juillet, Ludendorff engage ses dernières forces. De Longpont à Bligny, ce sont trente divisions qui sont concentrées. Au terme d’un violent bombardement, les fantassins allemands atteignent la Marne sur laquelle des passerelles ont été jetées. Devançant cet assaut, les Français se replient sur d’autres positions. Seuls des postes d’observation persistent pour signaler l’avancée des colonnes ennemies prises sous le tir des contre-batteries. Les Français et leurs Alliés infligent ainsi de lourdes pertes aux Allemands.

Le 17, Ludendorff doit admettre que son offensive est un échec avec la perte de 400 canons et de 20 000 soldats faits prisonniers. Pour la 4e armée du général Gouraud et les Alliés, la victoire semble acquise. Le 18 juillet, une puissante contre-attaque est lancée. C’est le second "miracle" de la Marne. Les Français parviennent à s’emparer des objectifs stratégiques, dominant ainsi la rive droite de la Marne. Le 19, Foch cherche à réduire la poche de Château-Thierry. Faute de ressources humaines et matérielles, les Allemands sont débordés et lâchent progressivement leur position, évacuant ainsi la rive sud de la Marne. En août, Paris est définitivement dégagée. Soissons, Château-Thierry et plus de 200 villages sont délivrés. Le 4 août, la poche est définitivement résorbée. Près de 200 000 soldats français sont tués ou blessés du 15 au 30 juillet 1918. À l’automne, les Alliés entament, sur un front de 400 km, la poursuite, talonnant ainsi l’ennemi jusqu’au 11 novembre 1918.

Les Américains à Château-Thierry

En mai 1918, le général Foch se tourne vers Pershing pour disposer rapidement d'un soutien militaire des Etats-Unis, entrés en guerre en avril 1917. Pour endiguer l'avancée ennemie, deux divisions sont déployées dans la région de Château-Thierry. Pour la plupart de ces hommes, c'est le baptême du feu. Le 4 juin, au prix de pertes importantes, le mouvement est enrayé et, le 6, la 2e division américaine (DIUS) reprend l'initiative notamment au Bois Belleau. Les contre-attaques sont nombreuses et violentes. Les Américains s'accrochent puis le 9, se replient afin de pilonner les positions ennemies.

Le 11, les combats reprennent et se transforment en corps à corps. Le 25 juin, au terme de bombardements et d'assauts toujours plus violents, le bois Belleau est aux mains des Américains.

À Château-Thierry, un imposant mémorial, Rock of the Marne, est inauguré en 1933, en souvenir de l'offensive du 18 Juillet 1918, lors de la seconde bataille de la Marne. Construit par l'architecte Paul Philippe Cret aidé d'Achille-Henri Chauquet, il rappelle l'engagement des Américains aux côtés des Français lors de la seconde bataille de la Marne notamment sur la cote 204.

 

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Infos pratiques

Adresse

Château-Thierry
Entre la rue Léon Lhermitte et la rue Massure-aux-Lièvres

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Visites libres toute l’année

En résumé

Eléments remarquables

Monument "le Linceul" œuvre du sculpteur Jacopin qui a représenté un soldat du 1er empire, abandonné aux corbeaux

La nécropole nationale de Dormans

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Nécropole nationale de Dormans. © ECPAD

 

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Dans cette nécropole nationale reposent les dépouilles d’environ 2 000 soldats décédés lors des combats qui se sont déroulés, en 1918, dans la région. Ce cimetière est aménagé de 1918 à 1922 pour réunir les corps des soldats exhumés de tombes isolées ou de différents cimetières provisoires de la région (Anthenay, Igny-Comblizy, Soilly, Vandières). Au titre de la Grande Guerre, reposent près de 1 895 soldats français dont 661 inhumés dans deux ossuaires, 22 Britanniques, notamment des aviateurs de la Royal Air Force. Par ailleurs, depuis 1954, les corps de 34 combattants morts pour la France en juin 1940, dont sept inconnus, sont rassemblés ; parmi eux deux frères jumeaux, Albert et Henri Adda, incorporés au 173e régiment d’infanterie alpine, décédés respectivement le 9 juin 1940 à Maizy (tombe 1292) et le 13 juin 1940 à Festigny (tombe 1291). Le cimetière allemand mitoyen, regroupe près de 2 000 soldats dont beaucoup tombés en 1918 issus de régiments de Thuringe, de Saxe ou de Prusse orientale.

 

La résistance alliée au Friedensturm, la seconde bataille de la Marne

Au printemps 1918, les Allemands peuvent, à la faveur du traité de Brest-Litovsk, concentrer tous leurs moyens sur le front occidental. Exploitant les divisions entre les Alliés, le général allemand Ludendorff cherche à repousser les Britanniques sur les côtes de la Manche en exécutant une manœuvre rapide et brutale. Au matin du 21 mars, les troupes allemandes attaquent. En une seule journée, le front britannique est enfoncé. Une brèche s'ouvre alors à la jonction des armées britanniques et françaises. Après quatre ans d’immobilisme, le front est rompu, dans la Somme et dans l’Oise.

Tout au long du printemps 1918, les Allemands poursuivent leur effort. Le 27 mai, mobilisant toutes leurs ressources, ils lancent, sur un front de 90 km, une nouvelle offensive sur le Chemin des Dames et en Champagne pour séparer les armées alliées du nord de celles de l'est. Sous cette pression, les lignes françaises sont enfoncées. Comme en septembre 1914, Paris est menacée. A la hâte, à l'ouest de Château-Thierry, le haut-commandement allié engage les troupes américaines. À l'est et sur la montagne de Reims, il cherche à enrayer la progression ennemie dans la vallée de la Marne. Les Allemands souhaitent contrôler de l'axe Epernay-Dormans qui ouvre la route vers Paris. Assurant la défense de la Montagne de Reims, les Français soutenus par les Britanniques et les Italiens résistent aux assauts répétés des Allemands qui perdent les terrains nouvellement conquis.

Le 15 juillet, Ludendorff engage ses dernières forces. De Longpont à Bligny, ce sont trente divisions qui sont concentrées. Au terme d’un violent bombardement, les fantassins allemands atteignent la Marne sur laquelle des passerelles ont été jetées, depuis Gland jusqu’à Mareuil, sur un front de 20 km. Devançant cet assaut, les Français se replient sur d’autres positions. Seuls des postes d’observation persistent pour signaler l’avancée des colonnes ennemies prises sous le tir des contre-batteries. Les Français et leurs Alliés infligent ainsi de lourdes pertes aux Allemands.

Le 17, Ludendorff doit admettre que son offensive est un échec avec la perte de 400 canons et 20 000 prisonniers. Pour la 4e armée du général Gouraud et les Alliés, la victoire semble acquise. Le 18 juillet, une vaste et puissante contre-attaque est lancée. Les Français parviennent à s’emparer des objectifs stratégiques, dominant ainsi la rive droite de la Marne. Faute de ressources humaines et matérielles, les Allemands sont débordés et lâchent progressivement leur position. En août, Paris est définitivement dégagée. Soissons, Château-Thierry et plus de 200 villages sont délivrés. C’est le second « miracle » de la Marne. A l’automne, les Alliés entament la poursuite de l’ennemi, sur un front de 400 km, jusqu’au 11 novembre 1918.

Le mémorial des deux batailles de la Marne

Au cœur des combats de septembre 1914, la ville de Dormans est relativement épargnée par les opérations militaires. Pour autant, elle devient, en juillet 1918, l'un des enjeux majeurs. Attaquée par trois divisions allemandes, elle est défendue par la 51e division française qui doit provisoirement abandonner leurs positions. Le 20, elle est définitivement dégagée de la pression ennemie.

En ce lieu symbolique, un mémorial honorant le sacrifice des combattants français et alliés engagés lors des deux batailles de la Marne est érigé de 1921 à 1931, grâce à l'engagement de Mme de la Rochefoucauld, du cardinal de Reims, de l'évêque de Châlons, d’autorités militaires et de nombreux donateurs. Avec l’ossuaire de Douaumont, la basilique de Notre-Dame de Lorette, le mémorial du Hartmannswillerkopf, ce mémorial est un des quatre monuments nationaux érigés par souscription après la Grande Guerre. Conçu par les architectes Marcel et Closson, ce bâtiment d’inspiration gothique s'articule autour de deux chapelles commémoratives illustrées de vitraux patriotiques. À l'extérieur, se dresse une lanterne des morts, rappelant le sacrifice et le deuil de nombreuses familles. Un ossuaire rassemble les restes de près de 1500 soldats, pour la plupart inconnus.

Le ministère de la défense a apporté, à partir de 2014, son soutien à la ville de Dormans, propriétaire du site, pour la restauration de l’ensemble du mémorial.

 

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Adresse

Dormans
À 16 km à l'est de Château-Thierry, sur la RN3, à la sortie nord-est de Dormans

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Visites libres toute l’année

La nécropole nationale Le Prieuré de Binson

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Nécropole nationale "Le Prieuré de Binson". © ECPAD

 

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Cette nécropole nationale regroupe les dépouilles de soldats français décédés lors des combats qui se sont déroulés, en 1918, dans la région. Ce cimetière est aménagé de 1921 à 1934 pour y réunir les corps des soldats exhumés de tombes isolées ou de différents cimetières provisoires de villages de la vallée de la Marne (Rueil, Binson, Méry…). Aujourd’hui, il rassemble près de 2 671 corps dont 562 soldats en deux ossuaires. Beaucoup de ces combattants sont issus des troupes coloniales, notamment des tirailleurs sénégalais issus des 54e, 67e, 68e, 77e Bataillon de Tirailleurs Sénégalais (BTS), natifs de Côte d’Ivoire, Guinée, Mali, Sénégal. Ainsi, parmi ces soldats, reposent Ngoc Tiep Nguyen (tombe n° 742), sergent au 4e régiment du Génie, soldat natif d’Indochine, décédé le 6 avril 1917 à l’hôpital temporaire n° 36 à Verneuil et Daniel Faroi (tombe n° 1236), marsouin au 33e régiment d’infanterie coloniale, né à Saint-Denis de la Réunion et décédé le 22 juillet 1918 au Bois de Nesle-le-Repons.

 

La résistance alliée au Friedensturm, la seconde bataille de la Marne

Au printemps 1918, les Allemands peuvent, à la faveur du traité de Brest-Litovsk, concentrer tous leurs moyens sur le front occidental. Exploitant les divisions entre les Alliés, le général allemand Ludendorff cherche à repousser les Britanniques sur les côtes de la Manche en exécutant une manœuvre rapide et brutale. Au matin du 21 mars, après un bref bombardement, les troupes allemandes attaquent. En une seule journée, le front britannique est enfoncé. Une brèche s'ouvre alors à la jonction des armées britanniques et françaises. Après quatre ans d’immobilisme, le front, sous les coups de buttoir, est rompu, dans la Somme et dans l’Oise.

Tout au long du printemps 1918, les Allemands poursuivent leur effort. Le 27 mai, mobilisant toutes leurs ressources, ils lancent, sur un front de 90 kilomètres, une nouvelle offensive sur le Chemin des Dames et en Champagne en vue de séparer les armées alliées du nord de celles de l'est. Sous cette pression, les lignes françaises sont, à leur tour, enfoncées. A Bligny, les Français cherchent à enrayer le mouvement ennemi qui cherche à atteindre la Marne, s’emparer de Reims pour s’ouvrir la route de Paris. Assurant la défense de la Montagne de Reims, les Français soutenus par les Britanniques et les Italiens résistent aux assauts répétés des Allemands qui perdent les terrains nouvellement conquis.

Le 15 juillet, Ludendorff engage ses dernières forces. De Longpont à Bligny, ce sont trente divisions qui sont concentrées. Devant Reims, de Bligny à Prunay, on en recense quinze. Au terme d’un violent bombardement, d’un seul élan, les fantassins allemands atteignent la Marne sur laquelle des passerelles ont été jetées, depuis Gland jusqu’à Mareuil, sur un front de 20 kilomètres. Devançant cet assaut, les Français avaient abandonné leur 1re ligne pour se replier sur d’autres positions. Quelques postes d’observation et îlots de résistance persistent afin de signaler l’avancée des colonnes ennemies prises sous le tir des contre-batteries. Les Français appuyés par leurs Alliés infligent de lourdes pertes aux Allemands dont le mouvement s’enraye.

A Chatillon-sur-Marne, le 317e régiment d’infanterie repousse les assauts répétés de l’ennemi. Les positions sont maintenues mais cette unité est décimée.

Le 17, Ludendorff doit admettre que son offensive est un échec. On dénombre près de 20 000 prisonniers, la perte de 400 canons. Pour la 4e armée du général Gouraud et les Alliés, la victoire semble acquise. Le 18 juillet, une vaste et puissante contre-attaque est lancée. C’est le second "miracle" de la Marne. Les Français parviennent à s’emparer des objectifs stratégiques, dominant ainsi la rive droite de la Marne jusqu’à Châtillon-sur-Marne, libéré seulement à la fin juillet. Ce village comme tant d’autres de la vallée de la Marne est cité en mai 1921 à l’ordre de l’armée : "A été soumis à de nombreux bombardements qui l’a en grande partie détruit, sans cesser de conserver intacte dans les épreuves leur foi dans le succès de nos armes".

Faute de ressources humaines et matérielles, les Allemands sont débordés et lâchent progressivement leur position. En août, Paris est définitivement dégagée. Soissons, Château-Thierry et plus de 200 villages ont été délivrés. A l’automne, les Alliés entament, sur un front de 400 kilomètres, la poursuite, talonnant ainsi l’ennemi jusqu’au 11 novembre 1918.

 

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Infos pratiques

Adresse

Châtillon-sur-Marne
A 30 km au sud-ouest de Reims, sur la D23 et la D1

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Visites libres toute l’année

La nécropole nationale de La Croix-Ferlin à Bligny

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Nécropole nationale de La Croix-Ferlin. © ECPAD

 

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Située à La Croix Ferlin, la nécropole nationale de Bligny regroupe les dépouilles de soldats français décédés lors des différents combats qui se sont déroulés, en 1918, dans la région. Aménagé en 1923 pour y réunir les corps d’autres soldats exhumés de tombes isolées ou de différents cimetières provisoires, il rassemble aujourd’hui, près de 4 654 corps dont 2 160 en tombes individuelles. Un ossuaire conserve les restes mortels de 2 506 soldats. Parmi ces soldats sont inhumés le corps d’un Russe et de deux combattants morts pour la France durant le conflit 1939-1945.

 

La résistance alliée au Friedensturm, la seconde bataille de la Marne

Au printemps 1918, les Allemands peuvent, à la faveur du traité de Brest-Litovsk, concentrer tous leurs moyens sur le front occidental. Exploitant les divisions entre les Alliés, le général allemand Ludendorff cherche à repousser les Britanniques sur les côtes de la Manche en exécutant une manœuvre rapide et brutale. Au matin du 21 mars, après un bref bombardement, les troupes allemandes attaquent. En une seule journée, le front britannique est enfoncé. Une brèche s'ouvre alors à la jonction des armées britanniques et françaises. Après quatre ans d’immobilisme, le front, sous les coups de buttoir, est rompu, dans la Somme et dans l’Oise.

Tout au long du printemps 1918 les Allemands poursuivent leur effort. Le 27 mai mobilisant toutes leurs ressources, ils lancent, sur un front de 90 kilomètres, une nouvelle offensive sur le Chemin des Dames et en Champagne en vue de séparer les armées alliées du nord de celles de l'est. Sous cette pression, les lignes françaises sont, à leur tour, enfoncées. À Bligny, les Français cherchent à enrayer le mouvement ennemi qui cherche à atteindre la Marne, s’emparer de Reims pour s’ouvrir la route de Paris. Assurant la défense de la Montagne de Reims, les Français soutenus par les Britanniques et les Italiens résistent aux assauts répétés des Allemands qui perdent les terrains nouvellement conquis.

Le 15 juillet, Ludendorff engage ses dernières forces. De Longpont à Bligny, ce sont trente divisions qui sont concentrées. Devant Reims, de Bligny à Prunay, on en recense quinze. Au terme d’un violent bombardement, d’un seul élan, les fantassins allemands atteignent la Marne sur laquelle des passerelles ont été jetées, depuis Gland jusqu’à Mareuil, sur un front de 20 kilomètres. Devançant cet assaut, les Français avaient abandonné leur 1re ligne pour se replier sur d’autres positions. Quelques postes d’observation et îlots de résistance persistent afin de signaler l’avancée des colonnes ennemies prises sous le tir des contre-batteries. Les Français appuyés par leurs alliés infligent de lourdes pertes aux Allemands dont le mouvement s’enraye.

Face à eux, occupant ce secteur depuis avril 1918, le 2e corps d'armée italien s’oppose violemment aux Allemands. En effet, du 11 au 13 juin, cette unité déployée le long de la rivière Ardre (Marne) parvient à stopper l'offensive au prix de 4 000 morts et 4 000 prisonniers, préservant ainsi la route d’Epernay.

Le 17, Ludendorff doit admettre que son offensive est un échec. Le 18 juillet, une vaste et puissante contre-attaque alliée est lancée. Faute de ressources humaines et matérielles, les Allemands sont débordés et lâchent progressivement leur position. A l’automne, les Alliés entament, sur un front de 400 kilomètres, la poursuite de l’ennemi jusqu’au 11 novembre 1918.

Le cimetière militaire italien de Bligny, symbole de l’amitié franco-italienne

Dès l'été 1914, de nombreux volontaires italiens, parmi lesquels figure le jeune Lazare Ponticelli, dernier poilu français décédé en 2008, s’engagent au sein de la Légion étrangère. Ces derniers s’illustrent en Argonne où un monument dédié aux Garibaldiens rappelle, à la Lachalade, le sacrifice de ces hommes. Les corps de ces volontaires ont été transférés à Bligny.

Situé à une quinzaine de kilomètres à l’ouest de Reims, le cimetière italien rassemble 3 440 corps de soldats du IIe corps d'armée du général Alberico Albricci engagés en juillet 1918. Parmi eux, repose la dépouille du général Ugo Bagnani, mort le 7 février 1917 à Cassel (Nord) lors d’une mission du gouvernement italien auprès de l'armée britannique. Au centre de ce lieu majeur de la mémoire italienne est érigé un autel dédié aux 5 000 soldats italiens morts sur le sol français au cours de la Grande Guerre. Par ailleurs, une stèle rappelle que d'avril à novembre 1918, 41 000 soldats italiens ont combattu sur le front français. En effet, à la demande du commandement interallié, 41 000 hommes sont engagés à la hâte pour contrer les offensives allemandes en Champagne et sur le Chemin des Dames. D’avril à novembre 1918, cette prestigieuse unité perd 9 000 hommes.

 

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Adresse

Bligny
À 17 km au sud-ouest de Reims, sur la RD 380

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La nécropole nationale de Chauconin-Neufmontiers

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Nécropole nationale de Chauconin-Neufmontiers. © ECPAD

 

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La nécropole nationale de Chauconin-Neufmontiers réunit les dépouilles de soldats morts pour la France lors des premiers jours de la bataille de l'Ourcq (Septembre 1914). Créée au lendemain des combats, la Grande Tombe de Villeroy est aménagée jusqu'en 1924 et est caractéristique des cimetières militaires du début de la Première Guerre mondiale. En effet, à cette époque, les hommes de troupe sont généralement inhumés en fosse collective. Ce principe subsiste jusqu'en 1915, mais le recours aux tombes individuelles se généralise pour tous les combattants. La loi du 29 décembre 1915 accorde aux soldats morts pour la France le droit à être inhumé en sépulture individuelle. Aujourd’hui, la Grande Tombe regroupe en un seul et même lieu les corps de 127 Français dont 32 sont inconnus. En 1932, le Souvenir Français fait ériger le monument de pierre, de marbre et de mosaïque, qui conserve la mémoire des noms des 95 soldats identifiés, issus des 231e, 246e, 276e régiments d’infanterie. Parmi eux, repose l’auteur et poète Charles Péguy tué le 5 septembre 1914.

À l’endroit, où le lieutenant Péguy partit à l'assaut et fut tué 150 mètres plus loin, dans le champ en face de la stèle.

 

La bataille de l’Ourcq, 5-9 septembre 1914

Le 25 août 1914, ne pouvant contenir les armées allemandes, le général Joffre ordonne le repli des troupes françaises sur une nouvelle ligne de résistance. Près de 500 000 hommes entament un mouvement rétrograde pour se replacer sur une nouvelle ligne de défense. Il vise ainsi la marche des Allemands afin de les repousser plus au nord, mais Paris reste menacée. À cet effet, est créée la 6e armée dont le commandement est confié au général Maunoury. Ces hommes stationnent dans la région de Meaux-Senlis où l'on signale déjà des patrouilles ennemies.

Le 5 septembre, observant une brèche entre la Ire et la IIe armées allemandes, la 6e armée Maunoury est alors engagée afin d'attaquer le flanc droit découvert de la Ire armée allemande de von Kluck. C'est la bataille de l'Ourcq, action annonçant la contre-offensive sur la Marne. Dans la vallée de l’Ourcq, la lutte est intense. Chacun des belligérants cherchent à s'emparer de chaque mouvement de terrain afin d'observer et de refluer les mouvements ennemis ou pour faciliter le déploiement de l'artillerie.

La mort de l'écrivain Charles Péguy au cours des combats de Villeroy

Dans cet élan, le 5 septembre 1914, positionné devant Villeroy, et abrité derrière un talus, le 276e régiment d'infanterie (RI) de Coulommiers parvient à établir une ligne de feu. Les hommes du 5e bataillon progressent depuis la route d’Iverny à Chauconin sur un terrain à découvert. Au milieu des champs, ils sont particulièrement exposés aux tirs des fusils et des mitrailleuses ennemies établies derrière le ru de Rutel. Vers 17 h 00 le bataillon reçoit l'ordre de prendre la ligne de crête située entre Monthyon et Penchard. Baïonnette au canon, les Français poursuivent leur mouvement en avant. Dans la 19e compagnie de Péguy, le capitaine Guérin, est tué, le lieutenant de La Cornillère tombe à son tour. Le lieutenant Charles Péguy prend le commandement et harangue les rescapés qui, sous ses ordres, essaient de progresser par bonds successifs. Le feu nourri de l'ennemi décime les rangs français. Quelques instants après, Charles Péguy est atteint d'une balle à la tête et s'effondre.

Glorifié par les autorités politiques et religieuses de l’époque, la disparition de cet écrivain et homme de lettres est devenu aujourd’hui le symbole d'un suicide, celui de l'Europe. A la fin de 1913, ce poète inspiré publie le poème Eve dont les vers semblent annoncer la guerre et le sort de milliers de combattants : "Heureux ceux qui sont morts dans les grandes batailles, couchés dessus le sol à la face de Dieu".

Durant les jours suivants, au prix de lourdes pertes, le combat est acharné devant Barcy et Chambry, mais le sort de la bataille reste indécis. Dans la nuit du 7 septembre les hommes du 2e Zouaves du lieutenant-colonel Dubujadoux essaient de s'emparer, à la baïonnette, d'Etrépilly, mais, l'ennemi, retranché dans le cimetière, résiste vaillamment. Au terme d'un combat de haute lutte, les Français doivent se replier perdant la moitié de leur effectif. Au cours de cette même nuit, 630 taxis parisiens réquisitionnés par le général Gallieni, gouverneur militaire de Paris, gagnent Nanteuil-le-Haudouin. Près de 4 000 hommes sont ainsi transportés, créant ainsi le mythe des "Taxis de la Marne".

La bataille de la Marne, 6-12 septembre 1914

Plus largement, sur le reste du front, les Français ont fait volte-face sur la Marne. Ils cherchent à contenir, aux côtés des Britanniques du Corps expéditionnaire, les armées allemandes. La marche de l'ennemi s'infléchit. Le 9 septembre, en Champagne, le mouvement allemand s'enraye, notamment dans les Marais de Saint-Gond. À partir du 10 septembre sur l'Ourcq, menacés et risquant d'être coupés de leurs arrières, les Allemands vont se replier sur l'Aisne, sur des positions précédemment fortifiées.

Du 5 au 12 septembre, la bataille de la Marne et plus particulièrement la bataille de l’Ourcq, permet de redresser une situation militaire gravement compromise et d’arrêter le plan allemand d’invasion de la France. Paris est sauvée au prix de terribles pertes. 250 000 Français meurent au cours des mois d’août et septembre 1914.

 

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Infos pratiques

Adresse

Chauconin-Neufmontiers
À l’ouest de Meaux, D 129

Horaires d'ouverture hebdomadaires

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En résumé

Eléments remarquables

Sépulture de Charles Péguy, lieutenant au 276e RI, mort pour la France le 5 septembre 1914

La nécropole nationale de Chambry

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Nécropole nationale de Chambry. Source : MINDEF/SGA/DMPA-ONACVG

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette Chambry

 

Situé au lieu-dit la Pointe Fourgon, le cimetière national de Chambry regroupe les dépouilles de soldats morts pour la France lors de la bataille de l’Ourcq en septembre 1914. Créé au lendemain des combats, ce cimetière est réaménagé en 1924 pour accueillir d’autres corps de soldats tombés au cours de cette bataille, exhumés des cimetières provisoires des environs de Meaux et de Coulommiers. À partir de 1933, y sont également inhumées les dépouilles se trouvant dans les carrés militaires des cimetières communaux du département. Le cimetière accueille 1 334 corps, 364 en tombes individuelles et 990 répartis en quatre ossuaires recueillant probablement un grand nombre de tirailleurs de la Brigade marocaine. De l’autre côté de la voie ferrée se trouve un cimetière militaire allemand, aménagé en 1924 et regroupant 998 corps de soldats tombés dans le secteur de Meaux en septembre 1914.

La bataille de l’Ourcq, 5 - 9 septembre 1914

Le 25 août 1914, le général Joffre ordonne le repli afin de placer 500 000 hommes sur une ligne de résistance de presque trois cents kilomètres allant de Verdun à la Manche. Son objectif est de couper aux Allemands l’accès à Paris pour les repousser vers le nord. Il crée à cette occasion la 6e armée pour défendre une ligne Meaux – Senlis car on signale des patrouilles ennemies à seulement 13 kilomètres de Paris. En liaison avec les troupes britanniques, les Français font volte-face. La vallée de l’Ourcq est alors le théâtre d'âpres  combats où les quelques buttes constituent des points stratégiques essentielles.

Dès le 5 septembre, à Chambry, malgré les lourdes pertes, les tirailleurs marocains refoulent les troupes allemandes et parviennent à prendre pied sur une ligne de crête. Les combats sont d’une violence extrême, mais le sort de la bataille est indécis. Le champ de bataille fait l’objet d’intenses bombardements, d’incessantes offensives et les soldats se battent, parfois au corps à corps, pour quelques mètres carrés de terrain. Les premières tranchées (abris précaires) apparaissent.

Le 8 septembre, les Français subissent les coups de boutoirs de l’armée allemande. Une armada de taxis parisiens réquisitionnés par l’état-major (les « Taxis de la Marne ») permet de maintenir, in extremis, la ligne de front en y transférant 5 bataillons (5 à 6 000 hommes). Le 9, les Allemands, contenus en Champagne, cèdent sur l’Ourcq et, craignant d’être coupés de leurs arrières, se replient, sur l’Aisne, sur des positions précédemment fortifiées. Chambry constitue l'une des positions ennemies les plus avancées en septembre 1914.

Du 5 au 12 septembre, la bataille de la Marne et plus particulièrement la bataille de l’Ourcq, permet de redresser une situation militaire gravement compromise et d’arrêter le plan allemand d’invasion de la France. Paris est sauvée au prix de terribles pertes. 250 000 jeunes Français meurent au cours des mois d’août et septembre 1914. Les armées anglaise et française, épuisées, ne trouvent pas la force de repousser l’envahisseur au-delà des frontières.

Dans un dernier sursaut, chacun des belligérants se lance dans une course effrénée à la mer afin de prendre l’armée adverse à revers. Sans succès, ils s’échouent sur les rivages de la Mer du Nord. La guerre s’installe alors pour quatre ans au fond des tranchées, jusqu’à la victoire alliée en novembre 1918.


 

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Chambry
Au nord de Meaux, D97, D 140

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La nécropole nationale d’Etrépilly

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Nécropole nationale d’Etrépilly. © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_Etrepilly

 

La nécropole nationale d’Etrépilly regroupe les dépouilles de soldats "Morts pour la France" lors de la bataille de l’Ourcq en septembre 1914. Créé à l’issue de ces combats, ce cimetière militaire est aménagé ensuite de 1919 à 1924 afin d'y réunir les corps exhumés de tombes isolées ou de carrés militaires provisoires situés dans la région. Aujourd’hui, la nécropole nationale rassemble les corps de 667 Français dont 534 reposent dans deux ossuaires. Ainsi, la nécropole d’Etrépilly est caractéristique des cimetières militaires du début de la Première Guerre mondiale, et du traitement de la mort par les autorités militaires françaises et allemandes. En effet, le principe des tombes collectives subsiste jusqu'en 1915, mais le recours aux tombes individuelles se généralise très vite au sein des deux armées.

À l'entrée du cimetière, les territoriaux du génie avec l'aide de la municipalité d'Etrépilly ont érigé un monument inauguré le 12 septembre 1915 à l’endroit même où les combats ont été les plus violents. Orné d’une citation de Victor Hugo, "Gloire à notre France éternelle, Gloire à ceux qui sont morts pour elle", ce monument honore le souvenir des soldats issus des unités engagées dans ces combats, notamment à ceux du 2e régiment de marche de zouaves.

La bataille de l’Ourcq, 5-9 septembre 1914

Le 25 août 1914, ne pouvant stopper la progression des armées allemandes, le général Joffre ordonne le repli des troupes françaises sur une nouvelle ligne de résistance. Près de 500 000 hommes entament alors un mouvement rétrograde sur une nouvelle ligne allant de Verdun à la Manche. Son objectif est de couper la marche des Allemands pour les repousser plus au nord. Il crée à cette occasion la 6e armée dont le commandement est confié au général Maunoury. Stationnés dans la région de Meaux-Senlis, ces hommes sont chargés de défendre Paris.

Cette opération, prélude du mouvement offensif allié sur la Marne, vise à attaquer le flanc droit découvert de la Ire armée allemande. Le 5 septembre, l’armée Maunoury est au contact de l’ennemi. Dans la vallée de l’Ourcq, chacun des belligérants s'attachent à conquérir les collines car leur contrôle facilite l'observation des mouvements ennemis et le déploiement de l'artillerie. Français et Allemands s'accrochent à leurs positions, notamment sur la ligne de crête située entre Penchard, Monthyon et Montgé-en-Goële. Du côté français, malgré les assauts répétés et l'emploi massif des canons de 75 mm, le sort de la bataille reste indécis.

Pour soutenir au nord de la bataille, l'aile gauche française en difficulté, dans la nuit du 7 au 8 septembre, 630 taxis parisiens réquisitionnés par le général Gallieni, gouverneur militaire de Paris, gagnent Nanteuil-le-Haudouin. Près de 4 000 hommes sont ainsi transportés, créant ainsi le mythe des "Taxis de la Marne".

Cette même nuit débouchant de Barcy, les hommes du 2e Zouaves s'emparent, à la baïonnette, d'Etrépilly. Mais, l'ennemi, retranché dans le cimetière communal, résiste vaillamment. Au terme d'un combat de haute lutte, cette position est enlevée. Mais, cette unité a perdu la moitié de son effectif. Engagés à la tête de leurs hommes et exposés aux tirs ennemis, un grand nombre d'officiers ont disparu. Le Lieutenant-colonel Dubujadoux, commandant ce régiment, est mortellement blessé au cours de l'un de ces assauts.

Plus largement, sur le reste du front, les Français ont fait volte-face sur la Marne et cherchent à contenir, aux côtés des Britanniques du Corps expéditionnaire, les coups de boutoirs de l’armée allemande. Mais le mouvement ennemi s'infléchit. Le 9, l'ennemi est contenu en Champagne, notamment dans les Marais de Saint-Gond. Le 10, le général Maunoury relance son offensive. Sur l'Ourcq, le front est rompu. Menacé et risquant d'être coupés de leurs arrières, les Allemands se replient, sur l'Aisne, sur des positions précédemment fortifiées. Le village de Villeroy reste l’un des points les plus lointains atteints par les Allemands lors de leur avancée en septembre 1914. Etrépilly fait partie avec plusieurs villages, de la ligne de recul et de défense établie dans la nuit du 5 au 6 septembre par les Allemands après les combats de Villeroy, Penchard, Saint-Soupplets.

Du 5 au 12 septembre, la bataille de la Marne et plus particulièrement la bataille de l’Ourcq, permet de redresser une situation militaire gravement compromise et d’arrêter le plan allemand d’invasion de la France. Paris est sauvée au prix de terribles pertes. 250 000 jeunes Français meurent au cours des mois d’août et septembre 1914. Les armées britanniques et françaises, épuisées, ne trouvent pas la force de repousser l’envahisseur au-delà des frontières. Dans un ultime effort, chacun des belligérants se lance dans une course effrénée vers la mer afin de prendre l’armée adverse à revers. Sans succès, ils s’échouent sur les rivages de la Mer du Nord. Le 15 novembre 1914 le front se stabilise définitivement, la guerre de mouvement va faire place à la guerre de position. L'espoir dans chaque camp d'une victoire éclair est désormais perdu. Les armées vont entrer dans la guerre des tranchées et s'enterrer durant 4 ans.

 

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Etrepilly
Au nord de Meaux, D 140

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Monument aux morts de l’armée de Paris, 1914

La nécropole nationale de Cormicy

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Nécropole nationale de Cormicy. © ECPAD

 

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Témoignant de la violence des combats qui se sont déroulés dans la région, la nécropole de la Maison bleue à Cormicy regroupe, au titre de la Grande Guerre, 14 431 corps de soldats français et deux Britanniques ainsi que huit combattants français et deux Britanniques tués au cours de la Seconde Guerre mondiale. Celle-ci est aménagée successivement de 1922 à 1934 pour y rassembler les corps de soldats exhumés de tombes isolées ou de différents cimetières provisoires de la vallée de la Vesles, puis plus récemment en 2007, date ont été inhumés, en ce lieu, les corps exhumés de la nécropole d’Hermonville. Deux ossuaires conservent les restes mortels de 6 945 soldats.

Parmi ces combattants repose le corps de Max Brasseur, mitrailleur au sein de l’escadrille R210 (Tombe 6688). Le 6 avril 1917, cet homme fut mortellement blessé au ventre lors d’une mission. Dans le cimetière communal, est inhumé, sans signe distinctif particulier, la dépouille du général Jean Louis Théodore Lucien Rousseau mort pour la France, à la tête de ses hommes, le 20 septembre 1914. Pour sa part, le général Baratier, ancien membre de la mission Marchand, a été tué le 17 octobre 1917 lors d’une inspection sur le front de Cormicy.

À Cauroy-lès-Hermonville (commune voisine de Cormicy), se trouve la tombe collective dite "des 3 colonels du 5e RI" où reposent Ernest Lucien Doury, mort pour la France le 14 septembre 1914, Marie Maurice De Lardemelle, mort pour la France le 17 septembre 1914 et Emile Nicolas Adolphe Bouteloupt, mort pour la France le 25 septembre 1914.

 

En dépit du sursaut allié de septembre 1914 sur la Marne et malgré les tentatives de débordement de l'automne, chacun des belligérants s'enterre. C'est le début de la guerre de position au cours desquels les premiers combats sont éprouvants, notamment dans ce secteur où les Allemands se sont repliés sur le sommet de la cote 108. Tout au long de la guerre, celui-ci, situé entre la Champagne et le Chemin des Dames, est des plus disputés.

Les combats de la cote 108

La cote 108 surplombe la vallée de l’Aisne et celle de la Loivre, contrôlant la route de Reims mais domine aussi le canal latéral à l'Aisne et le canal de l'Aisne à la Marne. Constituant ainsi un observatoire unique dans la région, cette colline est le théâtre de multiples assauts français en vue de bousculer les troupes allemandes. Une longue guerre de mines s’en est suivie ravageant peu à peu la colline, creusant de larges entonnoirs encore visibles aujourd'hui. Constituant l'extrémité est du Chemin des Dames, la cote 108 a été âprement disputée en avril 1917, date à laquelle, l'ennemi est chassé de cette position.

Aux premiers jours de l'automne 1914, le village de Cormicy se trouve à l'arrière des lignes françaises. Zone de repos pour les troupes, ce village accueille les états-majors et de nombreuses batteries d'artillerie. Progressivement, le bourg est pilonné. Le 27 mai 1918, d'intenses combats se déroulent entre et Britanniques et Allemands. Fin septembre, le site est sous contrôle des Français.

Au terme de la guerre, Cormicy est entièrement détruit, tout comme les hameaux de Sapigneul et de La Neuville qui ne seront jamais reconstruits. Aujourd’hui, la commune de Cormicy dont il ne reste plus que quatre habitations d’avant 1915 conserve le souvenir des deux villages considérés comme Morts pour la France.

L'emploi des premiers chars d'assaut au cours de la Grande Guerre

La nécropole de Cormicy est située à quelques kilomètres de Berry-au-Bac où se déroule le premier déploiement des français.

Depuis l'automne 1914, chaque belligérant dresse, de la mer du Nord à la frontière suisse, un réseau infranchissable de tranchées appuyées par des blockhaus équipés de mitrailleuses. Malgré des efforts renouvelés, l'infanterie ne parvient pas à rompre le front. Les Alliés conçoivent alors un engin spécial, capable de se déplacer sur un terrain bouleversé et de franchir d'un seul bond l'enchevêtrement des tranchées. L'artillerie spéciale est née. En dépit d'imperfections techniques et tactiques notables, ces cuirassés terrestres mobiles et puissamment armés sont d'abord engagés sur la Somme (septembre 1916 – Bataille de Flers) puis au Chemin des Dames (avril 1917) avant de s'imposer, en 1918, comme l'arme de la Victoire.

 

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Cormicy
À 17 km au nord-ouest de Reims, en bordure de la RN 44

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Tombe du général Baratier, mort pour la France le 17 octobre 1917

La nécropole nationale de Pontavert

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Nécropole nationale de Pontavert. © Guillaume Pichard

 

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La nécropole nationale de Pontavert, également appelée "Beaurepaire", rassemble près de 7 000 corps de soldats tombés lors de la Première Guerre mondiale, dont un grand nombre repose en tombes individuelles. 54 Russes y sont également inhumés. Créé en 1915, ce cimetière est aménagé de 1920 à 1925 pour recevoir les corps initialement inhumés dans les environs de Pontavert, ceux reposant dans les cimetières allemands de Sissonne, Coucy-le-Eppes, Amifontaine, Nizy-le-Comte, ceux des cimetières français de Beaurieux, Samoussy, Guyencourt, Meurival, La-Ville-aux-Bois, et Vassogne.

Parmi les soldats inhumés repose le corps de Jules-Gérard Jordens, mort à deux jours de son 31e anniversaire. Né en 1885 à Nice, ce poète français est mobilisé au 246e régiment d’infanterie (RI) comme brancardier. Affecté dans l’Aisne, puis en Artois, il est tué au Bois-des-Buttes en 1916. Le nom de cet homme de lettres figure au Panthéon parmi ceux des 560 écrivains officiellement "Morts pour la France". Par ailleurs, Robert André Michel, archiviste et paléographe de renom disparait, le 13 octobre 1914, à Crouy.

Un carré spécifique regroupe les tombes de 67 britanniques tués en octobre 1914 et en mai-octobre 1918. Ces restes mortels ont été exhumés des cimetières militaires français de Meurival, Gerniyourt, Guyencourt, Pontavert et Beaurieux. Au terme de la contre-offensive sur la Marne, le British Expeditionary Force est engagé entre la 5e armée française et la 6e armée française où il se déploie, en direction de Laon, entre Soissons et Craonne. Mais la résistance ennemie comme l’usure des troupes ne permettent pas de bousculer les forces allemandes. Au terme de ces combats éprouvants, les Britanniques, à la demande de leur commandement, gagnent les Flandres. Au printemps 1918, quelques contingents reviennent dans cette région.

 

Pontavert, un village proche de la zone des combats

Situé sur la rive droite de l’Aisne, le village de Pontavert se trouve, depuis longtemps, sur les axes d’invasions. Le 15 septembre 1914, au terme de la contre-offensive sur la Marne, les Français s’emparent des ruines de Pontavert, à proximité duquel le front se fige à l’est, vers le Bois des Buttes. Dominant les alentours, ce site, aux mains des Français, est convoité par les troupes allemandes cantonnées dans le village voisin et qui occupent les villages de Craonne, Corbeny et La Ville-au-Bois. Une partie du bois est tenue par les deux camps et est dénommée "Bois franco-allemand". De décembre 1914 à mai 1915, le secteur est progressivement aménagé, renforcé de tranchées, boyaux et abris. Au printemps 1915, le mitrailleur Roland Dorgelès, auteur des Croix de Bois, y séjourne tout comme le lieutenant Charles de Gaulle.

En mars 1916, les Allemands s’emparent du bois. Sur l'Aisne, l'ennemi ouvre, le 10, un feu d'artillerie sur les positions françaises de l'arête du Chemin des Dames, depuis le hameau de Troyon à une dizaine de kilomètres à l'ouest de Craonne, jusqu'à Berry-au-Bac. Après plusieurs heures de bombardement, les Allemands occupent un saillant formé par les lignes françaises. Un combat très vif a lieu ; depuis le 10, la canonnade n'a pas cessée dans cette région. Certains soldats du 96e régiment d’infanterie refusent de monter en ligne, quatre d’entre eux seront fusillés à Roucy. C’est au cours de l’un de ces combats que, le 17 mars 1916, le poète Guillaume Apollinaire reçoit un éclat d’obus. Atteint à la tête, il est évacué puis trépané. Affaibli par sa blessure et l’opération, il succombera de la grippe espagnole en novembre 1918.

En avril 1916, une attaque d’envergure allemande sur le Bois des Buttes ne permet pas aux troupes françaises de reprendre la position. Le bois retombe dans l’oubli jusqu’à l’offensive d’avril 1917 où il devient, avec le village, un objectif stratégique.

Les combats du Bois des Buttes, avril 1917

La zone forestière ne permet pas une préparation aisée, car les arbres cachent les défenses allemandes. Trois sommets principaux culminent à 93, 95 et 96 mètres d'altitude et des équipes de nettoyeurs composés de grenadiers ou de sapeurs équipés de lance-flammes opèrent sur ce secteur.

Le 11 avril 1917, la préparation d’artillerie débute, les bataillons se partagent les objectifs : cote 96, cote 92, et le village. La cote 96 est prise avec peu de pertes, mais l'avancée est ensuite ralentie dans le col entre les cotes 92 et 96, au sud de la cote 92. Les hommes avancent péniblement jusqu'à une tranchée fortement tenue, mais les mitrailleuses ennemies tirant du village empêchent toute occupation du col. Toutefois le 16 avril 1917, l’attaque du bois se solde par un succès français malgré de fortes pertes humaines. Au total, l’offensive permet la prise de 6 canons, 50 mitrailleuses, une trentaine de Minenwerfer et 1 458 prisonniers allemands. Côté français, 122 hommes et officiers du 31e RI ont perdu la vie et 296 sont blessés. Un monument est érigé à la mémoire des soldats du 31e RI dans le cimetière provisoire "Monaco" puis dans les années 1920 est déplacé à la nécropole de Pontavert.

Ensuite le secteur reste calme jusqu’à la seconde bataille de la Marne en mai 1918. A la fin de la guerre, le village de Pontavert est anéanti. Cité à l’ordre de l’armée le 17 octobre 1920, Pontavert est parrainé par le Cantal dont le soutien permet de reconstruire le village.

Au printemps 1940, Pontavert subit à nouveau les outrages de la guerre.

 

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Pontavert
Côte sud-est de la route de Soissons, sur la D925

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Monument aux morts du 31e RI 1914-1918

La nécropole nationale de Craonnelle

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Nécropole nationale de Craonnelle. © Guillaume Pichard

 

 

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Aménagée pendant la guerre à proximité d'un poste de secours, la nécropole nationale de Craonnelle regroupe les corps de soldats morts pour la France lors des batailles du Chemin des Dames en 1914-1918. Au lendemain de la guerre, ce cimetière est aménagé pour réunir d’autres combattants inhumés sur le plateau de Californie et des Casemates, ou ceux enterrés dans les cimetières provisoires des postes de secours des Flandres, à Oulches, de Vassogne, de Jumigny, de Craonne, du Moulin de Vauclair. Cette nécropole rassemble près de 4 000 corps français dont près de la moitié reposent dans deux ossuaires. Vingt-quatre combattants britanniques et deux Belges y sont également inhumés.

Parmi les soldats français, repose notamment la dépouille d’Auguste Hourcade (Tombe 228). Né en 1892, le jeune poète et critique d’art, caporal au 34e RI, meurt le 21 septembre 1914 à Oulches.

Dès les premières semaines du conflit jusqu'à ses derniers sursauts, le plateau calcaire du Chemin des Dames qui domine la vallée de l'Aisne au sud et la vallée de l'Ailette au nord, sont âprement disputés. Observatoire naturel, cette position est un verrou stratégique qui domine à la fois la plaine de Reims et celle de Soissons.

Poursuivant l'ennemi défait sur la Marne, Français et Anglais franchissent l'Aisne, le 13 septembre 1914. Mais très vite, les Allemands s'accrochent au plateau du Chemin des Dames. Après des combats acharnés, l'ennemi parvient, en novembre 1914, à rester seul maître du plateau qui se transforme progressivement en véritable forteresse.

L'offensive du Chemin des Dames

En avril 1917, au cœur des enjeux, ce plateau voit le déploiement d'une puissante offensive française mais avec le repli allemand sur la ligne Hindenburg, le plan initialement imaginé est caduc. Pourtant, le général Nivelle maintient son projet qui concentre, pour les Français, 49 divisions d’infanterie, 5 divisions coloniales soutenues par 5 310 canons, soit un canon tous les 12 mètres. De plus, 128 chars français sont engagés pour la première fois. Au total plus d’un million d’hommes sont rassemblés.

Le 2 avril, le feu de l'artillerie est déclenché mais cette intense préparation n’a détruit que très partiellement les défenses allemandes. Aussi, le 16 avril, quand les premières vagues s’élancent, elles se heurtent aux barbelés et sont fauchées par le feu des mitrailleuses allemandes. Pourtant, les Français parviennent à mettre un pied sur la crête. Malgré les pertes et des conditions météorologiques difficiles, les assauts se prolongent jusqu’au lendemain mais l’offensive est un échec. L'autorité de Nivelle s’effondre. Du 16 au 30 avril, 147 000 hommes sont mis hors de combat dont 40 000 morts. Chaque division perd en moyenne 2 600 hommes sur le Chemin des Dames. Les tirailleurs sénégalais, notamment perdent plus de 7 000 hommes sur 16 500 engagés (40-45%) dans les premières journées.

Au bord de l’effondrement, les Français s'accrochent. Au cours de l'été 1917, une série d’opérations et de contre-attaques est lancée pour contrôler les positions-clés du Chemin des Dames, de Craonne à Laffaux. Les fantassins des deux camps supportent les plus extrêmes souffrances En octobre 1917 se déroule la bataille de la Malmaison dont l'objectif est la prise de l'ancien fort de la Malmaison à l'ouest du Chemin des Dames. Conquis le 23 octobre, les Allemands abandonnent le plateau et se replient au nord de la vallée de l'Ailette.

Les combats de 1918 au Chemin des Dames

Au printemps de 1918, le Chemin des Dames est à nouveau âprement disputé. Le 27 mai 1918, les Allemands déferlent, bousculant les positions françaises. Ils occupent rapidement la crête du Chemin des Dames et atteignent la Vesle. Soissons est occupée et Reims est sous les tirs directs de l'artillerie. Le 30, les Allemands atteignent la Marne. Les Français se replient, le front est rompu. L'assaillant est à 60 kilomètres de Paris où le bruit sourd du canon se fait entendre. C'est la seconde bataille de la Marne.

Mais, le 18 juillet, ce mouvement s'enraye. Les Alliés contre-attaquent et repoussent les forces épuisées de l'ennemi. Appuyée par les chars, l’armée Mangin progresse rapidement. Soissons est libérée le 2 août. Au cours des semaines suivantes, les combats font rage au centre et à l'est du Chemin des Dames. Le 10 octobre, un mois avant l’armistice, les Allemands abandonnent définitivement le plateau aux troupes françaises et italiennes.

 

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Craonnelle 02160
À 24 km au sud-est de Laon, en bordure du CD 18 (Craonne / N2)

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