Fort des Mille-Fourches

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Detail des deux caponnières du fort des Mille-Fourches. Source Fortweb.net

Le fort des Mille-Fourches est construit entre 1887 et 1890. Il fonctionne en binôme avec le fort de la Forca, dont il est la copie. La Redoute des Trois Communes, bâtie ultérieurement, les protège.

Sa construction s'inscrit dans les suites du traité de Turin en 1860. La Savoie et Nice sont rattachés à la France. La vallée de la Roya, voie de communication nord-sud au coeur du massif alpin, est partagée entre la France et l'Italie. Le verrouillage de la nouvelle frontière devient ainsi un enjeu stratégique primordial. La déroute militaire de 1870 impose une réorganisation complète de la défense nationale : réforme du système de commandement et de l'état-major, du service militaire, redécoupage des circonscriptions militaires en dix huit régions militaires.

Toutes ces initiatives doivent préparer la Revanche et permettre de laver l'affront que représente la perte de l'Alsace-Lorraine. La frontière du Nord-Est est l'objet de toutes les sollicitudes. Cependant, le général Seré de Rivières est sensible à l'évolution de relations franco-italiennes.

La redoute des Trois Communes, bâtie ultérieurement, les protège. Elle répercute la montée des tensions entre la France et l'Italie, mais surtout les évolutions technologiques, la "crise de l'obus torpille", qui rendent caduque, en partie, le système Seré de Rivières. Les nouveaux projectiles sont en forme d'ogive cylindrique, explosent à l'air libre, l'acier remplace la fonte, les nouveaux mélanges explosifs sont plus puissants et ne font plus de fumée, les canons tirent plus loin (Bange 155 mm et 220 mm.) Les blindages et maçonneries de surface sont ainsi percés, les obstacles de surface (fossés et parapets, caponnières) bouleversés.

Le fort des Mille-Fourches appartient à la première génération du système Seré de Rivières. Une ceinture de forts, prenant appui sur des obstacles naturels, et distants de quelques kilomètres, périmètre de couverture par l'artillerie, protège une ville (ou noyau central), à 6 kilomètres en arrière, des bombardements ennemis. Le Mille-Fourches est un petit fort doté d'une façade avec peu d'ouvertures. Il est ceinturé d'un fossé et flanqué de caponnières bétonnées. La cour intérieure est remplacée par une salle voûtée.

Avec l'arrivée au pouvoir de Mussolini et la dégradation des relations franco-italiennes, l'Authion devient un massif fortifié. La construction en 1929 d'un téléphérique reliant la route de Moulinet à Turini et le camp de Cabanes Vieilles, facilite en toute saison le ravitaillement des troupes. Dans le cadre du programme Maginot, les forts de Plan Caval, Raus, la Béole et la Déa sont mis en chantier à partir de 1933. L'ensemble fait partie du secteur fortifié des Alpes-Maritimes (S.F.A.M.). Le 10 juin 1940, l'Italie déclare la guerre à la France (Mussolini espère annexer Nice et la Savoie). L'offensive italienne se déroule du 20 au 25 juin. Le 25 juin, l'armistice est signé. Les Alpes-Maritimes font partie de la zone libre à l'exception de Menton et d'une partie des communes d'Isola et de Fontan.

En 1942, à la suite du débarquement allié en Afrique du Nord, les Alpes-Maritimes sont occupées par les Italiens. Ils seront remplacés par les Allemands en 1943. Après le débarquement allié du 15 août 1944 au Dramont, dans le Var, la majeure partie du département est libérée le 6 septembre, mais la haute vallée de la Roya et le massif de l'Authion sont toujours occupés par les Allemands qui remettent en état les fortifications. Le général de Gaulle souhaite que Tende et La Brigue soient rattachées à la France. Il pense forcer la main aux Alliés qui sont assez hostiles à une modification des frontières. Ainsi le 9 avril 1945, à Nice, il annonce l'offensive sur l'Authion et la Roya. L'opération "Canard" débute le 10 avril. Le 12 avril, les Français enlèvent l'Authion. La souveraineté française sur ces anciens territoires italiens est reconnue par le traité de Paris.

 

Syndicat d'initiative de Belvédère : 04.93.03.41.23

Office du tourisme de Saint-Martin de la Vésubie : 04.93.03.21.28

 

Accès Par le col de Turini, D 2566, en direction de la station de Camp d'argent puis Authion.

Parking des Trois Communes. A pieds à partir du parking des Trois Communes.

 

Site Fortweb sur les fortifications européennes   

Association Montagne et Traditions

 

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Infos pratiques

Adresse

06540
Saorge
04 93 03 21 28

Redoute des 3 Communes

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Redoute des 3 Communes. Source : www.formule4.com

Premier fort des Alpes construit en béton armé, la Redoute des 3 communes appartient au dispositif de verrouillage de l'arrière-pays niçois mis au point par Seré de Rivières.

Construite en 1897 sur l'emplacement d'une ancienne batterie sarde, la redoute des 3 Communes occupe
une des pointes stratégiques de l'Authion et contrôle la vallée de La Roya et la Vésubie. Elle surveille la crête
de l'Ortiguié qui conduit au col de Raus et à l'ancienne frontière.

C'est le point culminant du massif de l'Authion : 2080 mètres d'altitude.

La vallée calcaire de La Roya est la bordure la plus orientale de l'arrière-pays niçois.

Rattachée d'abord à la Provence au XIIIe siècle, puis à la Savoie à la fin du XIVe siècle, elle constitue un espace de transit de marchandises de la côte vers le Piémont. Contrôlée tour à tour par les Sardes, les Espagnols, les Autrichiens et les Français, elle est le théâtre au XVIIIe siècle d'affrontements, autour de Sospel notamment, entre les troupes anti-révolutionnaires sardes et les républicains.

La basse vallée de La Roya devient française lors du rattachement du comté de Nice à la France en 1860. La haute vallée est conservée par l'Italie, valorisant davantage le rôle stratégique des places fortes. La redoute a pour but de protéger deux autres forts construits sur l'Authion : Forca et Mille Fourches. Elle participe ainsi au verrouillage de la vallée.

De petites dimensions, bâti en hauteur, entouré d'un fossé, l'ouvrage est un des premiers construits en béton armé à la fin du XIXe siècle, elle est le premier fort des Alpes-Maritimes où maçonnerie en pierre et béton armé sont associés. C'est donc un " prototype " qui illustre l'évolution des techniques. On notera que par souci d'économie, seules les côtés exposés aux tirs italiens sont renforcés par du béton.

Lors de la construction de la ligne Maginot des Alpes, la défense est assurée par le Fort Saint-Roch. De violents combats s'y déroulent en 1945. Conservé en l'état, le fort témoigne de la violence des combats d'avril 1945 qui ont permis à la 1re DFL de reprendre le massif de l'Authion aux Allemands.

 

Syndicat d'initiative de Belvédère : 04.93.03.41.23

Office du tourisme de Saint-Martin de la Vésubie : 04.93.03.21.28


Visites de juin à octobre

Accès Par le col de Turini, D 2566, en direction de la station
de Camp d'argent puis Authion. Parking des 3 Communes

 

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Saorge
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Le blockhaus d'Eperlecques

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Blockhaus d'Eperlecques. Source : http://www.leblockhaus.com/fr

Le Blockhaus d'Eperlecques, le plus grand blockhaus du Nord de la France classé monument historique.

Construit par les Allemands (Organisation TODT) en 1943, le Blockhaus d'Eperlecques est la première base de lancement de V2 construite en France. Simultanément dans le même massif forestier, une rampe de lancement de V1 est en construction. Il est situé à 20 km de la côte, entre Dunkerque, Calais, Boulogne et St-Omer.

De mars au 27 août 1943, la construction du Blockhaus d'Eperlecques avance à grands pas. Le 27 août le site est bombardé par les Alliés. Les travaux reprennent, des déportés et prisonniers arrivent sur le chantier dès novembre. Le projet initial est modifié pour permettre d'installer une usine de production d'oxygène liquide, (comburant du V2).

Le visiteur se promène dans un parc boisé, aménagé de dioramas et matériel militaire, suivant un itinéraire balisé, sonorisé en plusieurs langues reprenant le développement suivant : Une page d'histoire

  • La comparaison du V1 et du V2 .
  • L'implantation du blockhaus d'Eperlecques .
  • La construction de ce monstre de béton .
  • Les bombardements .
  • Les modifications des plans apportées suite aux bombardements .
  • Le résultat d'un tremblement de terre artificiel.

 

Puis le visiteur pénètre à l'intérieur de l'ouvrage où la visite continue, au coeur du blockhaus une projection audiovisuelle met le visiteur dans l'obscurité, le froid, ... enfin le contexte.

En sortant du blockhaus, il écoutera des conclusions le rapprochant de son époque, en lui faisant découvrir que le V2 est l'ancêtre de la conquête spatiale. Le message final met l'accent sur la nécessité d'oeuvrer pour la paix.

 

Le Blockhaus d'Eperlecques

Rue du Sart 62910 Eperlecques

Tél : 03.21.88.44.22

Fax : 03.21.88.44.84

 

Ouvert en mars de 11h00 à 17h00 En avril et octobre de 10h00 à 18h00 En mai, juin, juillet, août, septembre : de 10h00 à 19h00 En novembre de 14h15 à 17h00

Le blockhaus d'Eperlecques

 

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Adresse

Rue des Sarts 62910
Eperlecques
Tél : 03.21.88.44.22Fax : 03.21.88.44.84

Tarifs

Adulte: 9€Enfant: 5€Etudiant: 6€ "En famille (2 adultes et 2 enfants ) : 25€ " Groupe adultes de 10 à 30 personnes: 6€Groupe adultes plus de 30 personne: 5,50€ Groupe scolaire: 4,50€ par enfant

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Ouvert tous les jours week-end et jours fériés Mars: 11 H à 17 H Avril et Octobre: 10 H à 18 H Mai, Juin, Juillet, Août, Septembre : 10 H à 19 HNovembre : 14 H 15 à 17 H Groupes sur rdv.

Fermetures annuelles

Décembre, janvier et février

Musée mémorial de la bataille de l'Atlantique

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Musée mémorial de la bataille de l'Atlantique. Source : http://photos-bretagne.blogspot.fr

Situé sur la commune de Camaret, le Musée Mémorial de la bataille de l'Atlantique est contenu tout entier dans une casemate.

Ce musée, situé à Camaret près de Brest, est installé dans les bunkers de la batterie de Kerbonn à la pointe de Penhir. Ces anciens blockhaus du Mur de l'Atlantique sont installés sur les ruines d'un fort modèle IIIème République, lui-même construit sur des fortifications édifiées par Vauban. La géographie commande l'implantation des forteresses !

Le site est grandiose, face à la mer qu'il domine par un à-pic vertigineux.

A quelques encablures au large, un gros enrochement granitique, le Lion du Toulinguet, fait face à la Pointe Saint-Mathieu qui marque l'entrée nord du goulet de Brest. A l'extrême ouest de la pointe de Penhir a été érigé, à la demande du général De Gaulle, le monument en forme de croix de Lorraine qui commémore les marins bretons, premiers compagnons ralliés à la France Libre.

Le musée est le seul à traiter en Europe continentale de la bataille de l'Atlantique. Si elle avait été gagnée par la marine allemande, l'Angleterre n'aurait pu servir de base pour la libération de l'Europe de l'Ouest. Par delà cet enjeu, il rend hommage à tous les marins, dont la moyenne d'âge était de 20 ans, disparus en mer.

Des cartes permettent de suivre géographiquement et chronologiquement les pertes de la marine marchande et des sous-marins allemands.

Dans un espace réduit, le musée offre une vision complète, par des photos, des cartes et des maquettes, de ce que fut cette bataille de l'Atlantique. Bien que ce musée soit l'oeuvre de passionnés, l'équilibre historique entre les deux camps est bien observé. Le musée célèbre, entre autres, le souvenir des Forces Navales Françaises Libres, dont on voit le drapeau. Il faut dire que les hommes des F.N.F.L. venaient pour la plupart de Bretagne. Le souvenir des marins pêcheurs de l'île de Sein ralliant en bloc la France Libre est dans toutes les mémoires.

Une attention particulière est portée aux équipages des navires marchands. Ces hommes sont les grands oubliés de la victoire. En cas de torpillage de leur navire, ils avaient une chance sur deux de survivre. Cette probabilité étant à peu près nulle pour l'équipage d'un pétrolier, d'un transport de munitions, ou pour l'équipage des navires des convois arctiques.

 

Musée Mémorial de la bataille de l'Atlantique de Camaret

Fort de Kerbornn B.P. 44 29570 Camaret

Tel : 02 98 27 92 58

 

Périodes et horaires d'ouverture :

Vacances scolaires tous les jours de 10h à 19h.

Sur demande pour les groupes.

Parking pour environ 50 voitures

 

Accès :

Après Crozon prendre direction Camaret, puis pointe de Penhir.

 

Tarifs :

Adulte : 3 €

Enfants : 2 €

Prix famille à partir de 2 enfants

Gratuité pour les anciens combattants, militaires, scolaires, colonies de vacances, étudiants

 

Office de tourisme

15, Quai Kleber B.P. 16 29570 Camaret-sur-Mer

Tél. 02.98.27.93.60

Fax : 02.98.27.87.22

Courriel : ot.camaret@wanadoo.fr

 

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Infos pratiques

Adresse

Fort de Kerbornn 29570
Camaret
02 98 27 92 58

Tarifs

Adulte : 3 €Enfants : 2 € Gratuit : Anciens combattants, militaires, scolaires, colonies de vacances, étudiants

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Vacances scolaires: tous les jours de 10h à 19h.Sur demande pour les groupes.

Musée Mémorial des Finistériens

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Un char Churchill dans le Fort Montbarey. Source : GNU Free Documentation License

Achevé en 1784, le fort Montbarey a été construit pour participer à la défense de l'accès de Brest aux anglais par l'intérieur des terres.

C'est de Brest que partent les escadres pour soutenir les Américains durant la guerre d'indépendance. Louis XVI qui veut faire de ce port une forteresse imprenable, décide de compléter les fortifications de Vauban par la construction d'une ligne de défense à l'Ouest de la ville. Elle est constituée de cinq forts détachés.

Le plus important, le fort Montbarey, a été conçu pour soutenir un siège de trois semaines avec 500 à 600 soldats. Sa construction dure de 1777 à 1784. Achevé après la guerre d'Indépendance américaine, il n'aura eu qu'un rôle dissuasif. La Marine Française l'a mis à la disposition de l'association du Mémorial en 1984 afin qu'y soit racontée l'histoire du Finistère durant la Seconde Guerre mondiale.

Le musée occupe une partie des 3 hectares et comporte :

5 salles principales :

  • Alvéole I : Logement pour 100 soldats. Salle de projection de la vidéo "Brest en guerre" pendant la Seconde Guerre mondiale.
  • Alvéole II : Atelier d'artillerie servant aussi au logement de 50 soldats en soupente. L'exposition "Les vieilles coques dans la tourmente" retrace les évasions vers la Grande-Bretagne par bateau, suite à l'appel du 18 juin 1940.
  • Alvéole III : Hall d'honneur : Cartes retraçant l'évolution du conflit de 1933 à 1945. Décorations et villes médaillées du Finistère. Maquette du Fort à sa conception. Moteur du char Churchill. Carte retraçant l'avancée américaine vers Brest. Crypte du Souvenir. Galerie des Finistériens "Morts pour la France" et des Alliés morts au combat.
  • Alvéole IV : Atelier d'artillerie avec logement pour 50 soldats. On peut y voir des maquettes et des véhicules ainsi que l'exposition "Brest en guerre"
  • Alvéole V : Logement pour 100 soldats. Exposition : 1re armée française et débarquement en Provence.

Arrondissement Nord - Pharmacie qui servait aussi au logement des chirurgiens et de l'aumônier. Avec l'infirmerie, elle abrite une exposition de 1940. - Infirmerie. C'est la première fois qu'on prévoyait, dès la conception du Fort, un endroit pour isoler les malades et les blessés - Salle de La Résistance. - Salle de la Déportation. Il est important qu'elle soit vue par les jeunes générations, mais il est déconseillé d'y emmener des enfants trop jeunes.

Arrondissement Sud : - Magasin aux farines avec logement des commis aux vivres en soupente. Durant la Seconde Guerre mondiale il servit de mess pour des officiers allemands. C'est eux qui ont dessiné l'aigle, les têtes de chevaux et inscrit les devises. Au fond à droite : "La fidélité est l'essence de l'honneur". C'est une parole de Bismark. A droite en entrant: "Le combat nous mène à la victoire". A gauche : "L'Allemagne vivra même si nous devons mourir". Une exposition revient sur l'engagement des aviateurs finistériens dans les Forces Françaises Libres.

- Boulangerie : Le four prévu pour cuire 300 pains par jour est toujours en état de fonctionnement. Le crochet servait à accrocher les sacs de farine pour pouvoir les déverser sur une table. Dans la muraille un conduit amenait l'eau nécessaire aux travaux de boulangerie. Expositions : «La guerre d'Indépendance américaine». - «Les théâtres d'opérations extérieurs». (France Libre).

- Salle d'intendance. A droite en entrant la réserve de bois. A gauche l'arrière du four. Au fond, il y avait un petit puits duquel on prenait l'eau pour alimenter la fontaine qui aboutit dans la boulangerie. - Magasin aux vins.
Wagon de la déportation : C'est dans des wagons de ce type que les déportés étaient emmenés dans les camps . le voyage durait environ quinze jours avec 100 à 120 voire 150 personnes à l'intérieur. Il est consacré aux cheminots en guerre et aux déportés finistériens.

Blockhaus : Construit en 1953 par la Marine Française, il abritait un poste de commandement Radar durant la guerre froide. Salle 1 : La présence de la Kriegsmarine à Brest notamment le Scharnhorst, le Gnelsnau et la base sous-marine. Salle 2 : Munitions retrouvées dans la région.

Puits : Alimenté par une source, il contient 4 000 litres d'eau. Du 12 au 16 septembre 1944, il servit de poste de commandement improvisé aux soldats d'un bataillon du 2e régiment d'infanterie parachutiste retranchés dans le fort. Pour délivrer le fort, les Américains durent faire appel aux Anglais armés de chars lance-flammes du type Churchill Crocodile dont on peut voir un modèle d'époque à l'entrée de la cour.

Véhicules : Ils sont tous d'époque. A l'exception du char ils sont tous en état de fonctionner. Pour la plupart ils ont participé au débarquement de Normandie (étoile peinte sur le véhicule). Ils sont exposés au fort pour rendre hommage à l'action des Alliés qui a permis la libération de la France.

 

Musée Mémorial des Finistériens

Fort de Montbarey – Allée Bir-Hakeim

BP 53111 - 29231 Brest cedex 3

Tél. : 02 98 05 39 46        @mail : fort.montbarey@free.fr

 

Visites :

Le mardi, mercredi, jeudi et vendredi de 14h à 17h (jusqu’à 18h en été)

Le dimanche de 14h à 17h (jusqu’à 18h en été)

Groupes (≥ 10 pers.) : visites guidées sur rendez-vous . autres jours/horaires possibles.

 

Boutiques (livres, documents sur la Seconde Guerre mondiale).

Parking à l'intérieur du fort pour environ 40 voitures

 

Tarifs :

Adulte : 5 €

Anciens Combattants (1) : 3 €

Enfants de 9 ans et plus, étudiants (1) : 3 €

Enfants de moins de 9 ans : gratuit

Gratuité pour les personnes adhérant à l’association Mémorial (25 €/an)

Forfait scolaire : 25 € par classe

Tarif pour groupe supérieur à 10 visiteurs avec visite guidée

(1) sur présentation de la carte correspondante

 

Accès : Rocade Ouest de Brest Prendre la Direction Le Conquet,

dans un grand rond-point, le musée est clairement signalé.

 

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Infos pratiques

Adresse

Fort de Montbarey – Allée Bir-Hakeim - 29231
Brest cedex 3
02 98 05 39 46

Base sous-marine de Saint-Nazaire

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Base sous-marine. Source : http://kordouane.centerblog.net/

La position stratégique de Saint-Nazaire a amené les Allemands à y construire durant la seconde guerre mondiale une base sous marine d'une importance exceptionnelle.

La construction de cette base débuta au début de l'année 1941.

Longue de 300 mètres sur 150 mètres de large, sa construction a nécessité environ 450.000 mètres cubes de béton.

Elle possédait 14 alvéoles : 8 permettant des réparations et 6 plus larges pour que les sous-marins puissent rester à flot.

Elle accueillit deux flottes d'U-Boat. Elle s'étendait sur un ensemble d'une superficie totale de 4 hectares et la dalle supérieure de l'ouvrage était d'une épaisseur de 4 mètres.

L'importance de cette construction et les caractéristiques du port de Saint-Nazaire, qui était l'un des seuls de l'Atlantique à pouvoir accueillir les grands cuirassés, ont obligé les Alliés à effectuer des bombardements particulièrement intenses.

De même en 1942 un raid de commandos britanniques tenta d'endommager la base. La population civile a énormément souffert de cette politique des Alliés puisque la ville fut détruite à 80 %.

La garnison allemande, forte de 24 000 défenseurs, résista jusqu'au bout faisant de Saint-Nazaire l'une des poches de l'Atlantique qui ne capitula que le 11 mai 1945.

Depuis lors, l'installation de cette gigantesque masse bétonnée a constitué l'un des enjeux majeurs de la reconstruction et du développement de la ville . la base existe toujours et domine le port et l'estuaire . des équipements touristiques y ont été installés, notamment le Centre International des Paquebots, la visite du sous-marin Espadon et un écomusée afin de redonner vie à ce lieu de mémoire. La terrasse accessible au public permet une vue panoramique de l'ensemble de la ville.

 

Base sous-marine de Saint-Nazaire

Boulevard de la Légion d'Honneur - 44600 Saint-Nazaire

 

Ville de Saint-Nazaire

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Infos pratiques

Adresse

Boulevard de la Légion d'Honneur - 44600
Saint-Nazaire

Tarifs

Tarif adulte: 7 € Enfant (de 4 - 17 ans) : 3,50 € Gratuit : Enfant (- de 4 ans)

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Mi-juillet à fin août

Le fort Suchet, dit du Barbonnet

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Le fort Suchet et ouvrage du Barbonnet. Source : ECPAD

Le fort Suchet, dit également du Barbonnet, fait partie de l'ensemble des fortifications pour contrer un éventuel envahisseur venant du col de Tende.

Situé dans la partie orientale des Alpes-Maritimes, le village de Sospel est lové au sud de la vallée verdoyante de la Bévera, en bordure du parc du Mercantour et de la vallée des Merveilles, à 15 km de Menton et de la Méditerranée. Le fort Suchet, dit également du Barbonnet, fait partie de l'ensemble des fortifications de la région constituant un dernier bastion avant la route de Nice pour contrer un éventuel envahisseur venant du col de Tende.

A 2 km au sud de Sospel, perché sur l'étroit piton rocheux du mont Barbonnet, le fort Suchet domine le village du haut de ses 847 m d'altitude. Édifié entre 1883 et 1886 dans le but de verrouiller les vallées de la Bévéra et du Merlanson, cet ouvrage trapu de type Séré de Rivières est de forme pentagonale, entouré d'un large fossé, et flanqué de trois caponnières.
Les travaux sont exécutés par le capitaine Azibert, dont le nom reste gravé sur la façade d'entrée du fort. Une caverne est creusée dans la roche afin d'accueillir un magasin à poudre en 1891. Puis, deux tourelles cuirassées en fonte dure élevées sur trois niveaux sont ajoutées à l'édifice en 1914. Fait rarissime, l'une de ces deux tourelles doubles de 155 mm type Mougin a été parfaitement conservée jusqu'à aujourd'hui.
Cette première construction est doublée par un ouvrage Maginot incrusté dans la roche au flanc de la montagne, construit de 1931 à 1935. Il s'agit d'un bloc d'artillerie contrôlant la vallée du Merlanson jusqu'au col de Castillon, doté d'une entrée et d'un casernement protégé par plus de vingt mètres de roc.

En juin 1940, la place est occupée par le 95e régiment d'artillerie à pied, qui résiste aux assauts italiens pour ne se rendre sur ordre qu'après l'armistice. Des visites guidées organisées en saison permettent de comparer les systèmes défensifs du fort Séré de Rivières du XIXe siècle et de l'ouvrage plus récent placé en grande partie sous terre.
Outre le fort Suchet et l'ouvrage Maginot installés sur le Mont Barbonnet, se trouvent à proximité de Sospel de nombreux ouvrages fortifiés, dont les deux plus remarquables ont pris une part active dans les combats de juin 1940.
Édifié de 1932 à 1936 sur la crête du mont Agaisen, cet ouvrage est l'un des maillons de la ligne Maginot, au coeur du secteur fortifié des Alpes-Maritimes. Doté dès son achèvement d'une puissante artillerie, l'édifice est composé de trois blocs bétonnés assis sur une infrastructure de galeries souterraines. Propriété de la ville de Sospel depuis 1964, il est aujourd'hui en cours de restauration, son annexe a été transformée en château d'eau. Des visites publiques sont organisées en saison, les groupes pouvant être accueillis tout au long de l'année sur demande. Site : perso.wanadoo.fr/agaisen/contacts.htm

L'impressionnant fort Saint-Roch est construit entre 1931 et 1933, et flanque l'ouvrage Maginot de l'Agaisen. Les quatre blocs en béton armé de l'édifice sont installés au-dessus d'un réseau de galeries creusées dans la roche desservant des locaux à vocation logistique. Atteignant parfois près de trente mètres de profondeur, cet ouvrage était conçu pour accueillir plus de deux cent soldats pendant trois mois. Le fort Saint-Roch est ouvert au public, et accueille une exposition permanente retraçant l'histoire de ses combats et de son édification, tout en mettant en exergue ses prouesses technologiques à l'époque de sa construction.

 

Accès à Sospel À 40 km de Nice par l'A 8 ( sortie n° 59 " Menton, Sospel " ), puis la D 2566.

Office de tourisme et d'animation de Sospel Le Pont-Vieux 06380 Sospel
Tél. 04.93.04.15.80 Fax 04.93.04.19.96
E-mail : infos@sospel-tourisme.com

 

Site de l'office de tourisme et d'animation de Sospel

 

Quizz : Forts et citadelles

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Infos pratiques

Adresse

06380
Sospel
04 93 04 15 80

Tarifs

Plein tarif: 5 € Tarif réduit: 3 € Groupe: 4 €

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Juillet et août: le mardi et samedi à 15h

Le fort de la Conchée

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Le fort de la Conchée. Source : www.hubert35.net

Ancré sur le rocher de Quincé,  c'est l'ouvrage du dispositif de protection de la cité malouine, il doit permettre de prendre à revers les navires ennemis, protéger St-Malo.

A la fin du XVIIe siècle, la France est opposée à la ligue d'Augsbourg. Avec ses alliés hollandais, le Prince d'Orange, devenu Guillaume III, Roi d'Angleterre, impose un blocus maritime au royaume de Louis XIV.

Au départ du port de Saint-Malo, les corsaires réalisent des prises spectaculaires en rompant l'encerclement anglo-hollandais. Devant la menace ennemie, le Roi Soleil décide d'aménager les îlots au large et charge Vauban, dès 1689, d'aménager un mur d'artillerie autour de cette position stratégique, l'entrée de la Manche.

Les îlots des Conchées s'étendent à deux miles nautiques au nord-ouest de Saint-Malo. Battu par les vents et courants, le fort de la Conchée est ancré sur le rocher de Quincé. Ouvrage du dispositif de protection de la cité malouine le plus éloigné du port, ce petit fort doit permettre de prendre à revers les navires ennemis tentés de bombarder Saint-Malo, en verrouillant une passe d'accès à la rade hors de portée des canons de Cézembre : " la passe aux Normands".

La construction de l'édifice débute en 1692 à partir de plans que Vauban confie à Siméon de Garangeau, nommé directeur des fortifications à Saint-Malo.

Le 27 novembre 1693, les Anglais s'emparent du fort en cours d'édification, mais échouent dans leur tentative de détruire la cité malouine à l'aide de la célèbre machine infernale, vaisseau bardé d'explosifs qui s'échoue sur les récifs avant d'atteindre les remparts de la ville. Considéré comme achevé en 1695, le fort résiste la même année à un nouvel assaut de la flotte anglaise, commandée par l'amiral Berkeley.

Sur une superficie de 1 600 m2, l'ouvrage se présente sous la forme d'un vaisseau de pierre aux formes arrondies, dissimulant des voûtes intérieures en virage. Les maçonneries des épais remparts ont été renforcées, pour consolider l'ouvrage face aux tirs ennemis, mais aussi de manière à protéger des assauts des vagues le modeste rocher soutenant l'édifice. Au niveau inférieur, une monumentale porte d'entrée, taillée dans la roche aux armes du Roi, offre un accès direct à une des salles basses du fort. Au niveau supérieur, des terrasses d'artillerie ont abrité des canons tirant à barbette (au-dessus du parapet grâce à la surélévation du terre-plein de l'ouvrage), ce qui permettait
aux artilleurs d'atteindre les navires ennemis à hauteur des coques.

A la fin du XVIIIe siècle est aménagé à l'intérieur de l'ouvrage un four à rougir les boulets de type Meusnier. Protégé des projectiles des assaillants par un soubassement en maçonnerie, disposant d'une voûte semi-circulaire assurant le chauffage des boulets par réverbération, ce four permettait de chauffer en continu plusieurs dizaines de boulets en une seule heure de temps. Il assurait également un rôle dissuasif à une époque qui ne connaissait pas encore les vaisseaux à coque blindée. En effet, la fumée d'un tel four, perçue par un navire ennemi, suffisait souvent à convaincre l'agresseur de reprendre le large.

Lors du second conflit mondial, le fort de la Conchée est investi par les troupes d'occupation, et utilisé comme cible d'entraînement par les batteries lourdes allemandes. Il subit de nombreux dégâts, notamment en 1943, lorsqu'un réglage de tir d'une de ces batteries endommage gravement le pignon sud de l'ouvrage et détruit les logements des officiers sur la terrasse.

En 1944, Saint-Malo est occupée par la garnison allemande du colonel von Aulok et abondamment bombardée par l'armée alliée à partir du 6 août. La ville est en grande partie détruite, les remparts du fort gravement endommagés, et tous les logis de l'ouvrage réduits à néant. Lorsque les troupes alliées reprennent possession du fort de la Conchée, l'ancienne machine de guerre désormais en ruine a perdu toute vocation défensive.

 

Le fort de la Conchée

Office de tourisme de Saint-Malo

Esplanade St-Vincent - 35400 Saint-Malo

Tél. 08 25 16 02 00

Fax. 02.99.56.67.00

e-mail : info@saint-malo-tourisme.com

 

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Le fort de Saint-Elme

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Le fort de Saint-Elme. ©ECPAD

Collioure est dominée par le fort de Saint-Elme, au sud du port du village.

 

A l'extrême sud des Pyrénées Orientales, la côte Vermeille borde la mer méditerranée, et s'adosse au massif des Albères à l'ouest. Blotti au fond d'une anse de cette côte rocheuse, le village de Collioure dispose d'un riche patrimoine monumental, qui mêle art religieux et architecture militaire.

Outre son château royal construit du XIIIème au XVIIIème siècle, et son église du XVIIème siècle au célèbre clocher phallique, Collioure est dominée par le fort de Saint-Elme, au sud du port du village. La construction du Fort Saint Elme, de 1538 à 1552, comme celui de Salses a permis à Charles Quint de protéger le royaume d'Espagne (Castille et Aragon) et donc de se battre contre la France en Italie (la république de Gênes étant un domino espagnol, de protéger le royaume des deux Sicile déjà espagnole) et de porter la guerre dans le nord de la France et en Bourgogne. Il faut rappeler que Charles Quint est l'arrière petit fils de Charles le Téméraire, c'est un prince bourguignon qui n'a qu'un seul but, reprendre Dijon (Duché de Bourgogne) occupé par Louis XI en 1477. Pour se battre au nord, il faut, en effet, être protégé au sud.

 

 


Saint Elme est le patron des marins et le fort est comme un bateau qui protège Collioure et Port-Vendres.

Sa forme en étoile préfigure également l'architecture de Vauban. Au milieu du XVIème siècle, Charles Quint fait édifier une redoute fortifiée entourant le donjon médiéval, qui ne résiste cependant pas à Turenne. Celui-ci prend le fort en 1642, après plusieurs semaines de siège et permet aux défenseurs de sortir "balles en bouche et bannières aux vents", c'est-à-dire avec les honneurs de la guerre. Après le rattachement de Collioure au Royaume de France par le traité des Pyrénées en 1659, Vauban inspecte le dispositif défensif de la région, et renforce l'ouvrage en faisant bâtir des casernements protégés par des douves.


Le fort Saint-Elme est à nouveau aménagé à la fin du XVIIIème siècle, et désormais doté d'une citerne d'eau potable, et d'un réseau de souterrains jugé capable de résister aux assauts d'artillerie. Pris par les Espagnols en décembre 1793, il est aussitôt assiégé par les troupes françaises conduites par le général Dugommier.

Située sur une crête dominant le fort, une batterie, qui sera transformée en redoute en 1844, témoigne aujourd'hui de ce siège qui s'achève en mai 1794 par la victoire des Français qui reprennent Collioure et ses ouvrages défensifs.

 

Le fort Saint-Elme est une propriété privée depuis 1913, qui a été réquisitionnée en 1942 par les troupes d'occupation et pillé en 1944, lors de leur départ. Inscrit à l'inventaire des monuments historiques depuis 1927, l'ouvrage est ouvert au public.

 

Office du Tourisme de Collioure

Place du 18 juin 66190 Collioure

Tél. 04.68.82.15.47

Fax 04.68.82.46.29

e-mail : contact@collioure.com

 


Accès À 30 km de Perpignan par la N 114.

 

 

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Fort Saint Elme

 

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66190
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Tarifs individuels : Gratuit pour les moins de 12 ans. RSA, chômeurs (présentation carte) : 2€. Jeunes et étudiants : 3€. Adultes : 6€. Pass intersites : 4€ Handicapé individuel : Gratuit sur réservation Tarifs groupes (mini 10 personnes) : 30 €

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Tous les jours, du 1er avril au 30 septembre : de 10H30 à 19H00 (visite guidée l'après-midi). Du 1er octobre au 11 novembre :de 14H30 à 17H00

Les forts de l'Esseillon

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Fort d’Esseillon vu depuis la via ferrata du Diable à Aussois. © Savoie Mont Blanc / Desage

Dominant la vallée de l'Arc sur deux kilomètres en amont de Modane, le contrefort rocheux de l'Esseillon, muraille naturelle d'une centaine de mètres de haut, barre l'accès à la vallée de la Hte-Maurienne et au col du Mont-Cenis...

En 1815, le congrès de Vienne condamne la France à restituer la Savoie au Roi de Piémont-Sardaigne, allié de l'Autriche. Victor-Emmanuel Ier utilise en partie la confortable indemnité de guerre versée par les Français pour fortifier la barrière des Alpes, et interdire ainsi le passage de l'armée française vers l'Italie.

Le verrou glaciaire permettant l'accès au Piémont n'étant plus défendu depuis la destruction en 1796 par Napoléon de la forteresse de Brunetta de Susa, le choix est fait de renforcer la protection des voies entre la France et l'Italie au niveau du site de l'Esseillon.

Dominant la vallée de l'Arc sur deux kilomètres en amont de Modane, le contrefort rocheux de l'Esseillon est une muraille naturelle d'une centaine de mètres de hauteur qui barre l'accès à la vallée de la Haute-Maurienne et au col du Mont-Cenis, entre la Savoie et Turin. Dès 1817, des terrassements sont effectués afin de mettre à nu la roche destinée à accueillir les futurs ouvrages. Au coeur du site grandiose des montagnes de la Haute-Maurienne, ce gigantesque chantier d'édification d'une véritable cité militaire est confié à un jeune capitaine piémontais, Olivero.

Formé au système de défense autrichien, il met en pratique les théories du marquis de Montalembert, général d'artillerie français du XVIIIème siècle : les forts sont conçus de manière à barrer la route à l'ennemi suivant une ligne de défense perpendiculaire à sa progression. Cinq ouvrages sont ainsi élevés, l'évasement de la vallée mettant l'ensemble hors de portée de l'artillerie ennemie qui viendrait à s'installer sur les sommets alentours. Baptisés de prénoms des membres de la famille royale de la Maison de Savoie, ces forts aux murs épais se flanquent réciproquement par des tirs croisés. Ils composent un ensemble architectural majestueux qui remplit efficacement jusqu'en 1860 son rôle dissuasif sur le chemin du Mont-Cenis, porte de l'Italie.

A cette date, marquée par le rattachement de la Savoie à la France, les bouches à feu percées dans les murailles des forts, en majorité tournées vers la France, sont désormais inutiles. Les défenses de l'Esseillon sont aménagées par les Français, de manière à contrer des envahisseurs venant désormais de l'Est.

Plus tard, en 1871, le percement du tunnel ferroviaire de Fréjus reporte les éléments de défense frontalière dans la vallée à hauteur de Modane. Dépouillés de tout intérêt stratégique, affaiblis par l'avènement de l'obus, ces imposants ouvrages froids et isolés perchés à plus de mille cinq cent mètres d'altitude voient désormais leur vocation réduite à l'accueil de bataillons disciplinaires, ou à l'enfermement de prisonniers. Ils ne connaissent l'épreuve du feu qu'à l'occasion des combats du second conflit mondial.

Elevé de 1818 à 1828, le fort Victor-Emmanuel constitue la pièce maîtresse du système de défense de l'Esseillon. Accroché sur le bord d'une falaise à mille trois cent cinquante mètres d'altitude, l'ouvrage se décompose en une succession parallèle de huit bâtiments à double niveau, dont deux sont consacrés aux batteries de canons. Un pont dormant prolongé d'un pont-levis métallique offre un accès à la porte d'entrée, qui permet d'accéder au bâtiment de commandement accueillant l'état-major, aux casernements de la troupe, et à des bâtiments à vocation logistique, dont deux puits alimentant la garnison en eau.

Les plans de feux du fort sont orientés vers le village d'Avrieux et la route royale reliant Chambéry à Turin, certaines embrasures permettant également de flanquer les abords de la Redoute Marie-Thérèse. Une voie carrossable bordée de pierres saillantes serpente au coeur du fort, et facilite le déplacement des batteries. A l'arrière de l'ouvrage, un dédale d'escaliers et de galeries voûtées favorise également le passage des canons. Côté sarde, le fossé est flanqué par des caponnières, ouvrages détachés de l'escarpe.

En 1833, une prison est édifiée, notamment aux fins de retenir des libéraux italiens au sein de ses murs. Voué à servir de base de départ d'une éventuelle offensive, le fort est conçu pour accueillir une garnison de mille cinq cent hommes, servant trente-cinq canons. Véritable lieu de vie, il abrite notamment un hôpital et une chapelle. En juin 1940, il est au centre du dispositif de défense du 281ème régiment d'artillerie, avant d'être utilisé par les Italiens, qui y enferment des Résistants français à partir de 1943. Tout au long de l'hiver 1944, le fort Victor-Emmanuel est la base arrière du 6ème bataillon de chasseurs alpins opérant contre les troupes allemandes retranchées au Mont-Cenis. Certains accès au fort restent aujourd'hui dangereux, et sont actuellement consolidés dans le cadre d'un programme de restauration de l'ensemble de l'ouvrage.

Edifié de 1819 à 1830, le fort Marie-Christine est le fort le plus haut perché du dispositif, dominant l'ensemble de ses mille cinq cent mètres d'altitude. Ouvrage typique de la fortification perpendiculaire chère au marquis de Montalembert, débarrassé de ses bastions, cet ensemble hexagonal présente toujours une face perpendiculaire à l'ennemi. Voués à la défense du versant nord de la vallée, le fort et ses vingt canons assuraient un flanquement efficace des forts Charles-Albert et Charles-Félix, ainsi que de la route menant à Aussois.

Ceinturé d'un mur précédé d'un fossé à l'Est, et d'une falaise vertigineuse à l'Ouest, le fort comprend trois niveaux : un rez-de-chaussée occupé par des pièces à vocation logistique, un premier étage destiné au logement des troupes, et un niveau supérieur, terrasse couverte percée d'embrasures à canons. La porte d'entrée est protégée par un pont basculant placé sous le feu des créneaux de fusillade des postes de garde. Autour de la cour centrale, des casemates surmontées de voûtes pouvaient accueillir jusqu'à cent cinquante hommes. A l'origine, un passage sécurisé vers le fort Charles-Albert était assuré par un long bâtiment bas, aujourd'hui disparu.

Entièrement rénové, le fort Marie-Christine offre aujourd'hui aux visiteurs de nombreux attraits, outre son évident intérêt historique et patrimonial. Lieu d'hébergement et de gastronomie, il abrite un gîte d'étape et un restaurant. Centre d'animations, il constitue depuis 1987 la cinquième porte du Parc National de la Vanoise, et offre aux amateurs d'escalade un bel éventail de voies utilisables, pour alpinistes débutants ou confirmés.

Protégée au nord par le gouffre de l'Arc, à l'ouest par le ravin du nant Sainte-Anne, la redoute Marie-Thérèse est le seul ouvrage du dispositif de défense de l'Esseillon bâti sur la rive gauche de la vallée de l'Arc. Edifiée entre 1819 et 1825, cette redoute située sur la commune d'Avrieux a pour mission de barrer la route royale du Mont-Cenis.

A portée des canons du fort Victor-Emmanuel, depuis l'autre versant du gouffre, l'ouvrage se présente sous la forme d'un fer à cheval irrégulier, la branche ouest ayant été allongée pour battre la porte d'entrée et le pont-levis faisant face à la France. Destinée à accueillir une garnison de deux cent hommes, la redoute Marie-Thérèse s'organise autour de deux niveaux de casemates voûtées placés autour d'une modeste cour centrale. Au niveau supérieur, on peut remarquer des embrasures triples, qui permettaient d'accueillir chacune un canon et deux fusils. Une galerie de fusillade enterrée dans la contrescarpe du fossé garantissait une efficace défense rapprochée. L'approvisionnement en marchandises est dans un premier temps assuré par un système de câbles tendus au-dessus du ravin de l'Arc, et reliant l'ouvrage au fort Victor-Emmanuel. Puis, en 1850, une étroite passerelle suspendue au-dessus du vide rompt l'isolement de la redoute, en la reliant aux ouvrages situés sur le versant opposé des Gorges de l'Arc : ce pont du Diable était desservi par un chemin abrité, et contrôlé par un corps de garde.

La même année, un pont tournant commandé par un fortin distant de cinquante mètres de la redoute est édifié, de manière à protéger le passage de la route d'accès au fort.

En juin 1940, la redoute est occupée par le 281ème régiment d'infanterie, puis après l'armistice par les troupes italiennes et allemandes jusqu'en septembre 1944. Actuellement en cours de restauration, une partie de l'ouvrage est aujourd'hui accessible à la visite. Suspendus au-dessus de cent mètres de vide, les visiteurs les plus intrépides peuvent notamment apprécier la vue imprenable sur les gorges de l'Arc qu'offre le pont du Diable. Cette passerelle détruite en 1940 a été reconstruite en 1989 dans le cadre de l'ouverture du site d'Esseillon au tourisme culturel et sportif, et constitue de nos jours un des points de départ du parcours d'escalade de la via ferrata.
Achevé en 1827, cet ouvrage constituait, à l'instar du fort Marie-Christine ( épouse de Charles-Félix ), une petite unité destinée à interdire l'accès du chemin reliant Aussois à Modane. Dressé au-dessus de la falaise à l'ouest, il était accessible par l'est via une rampe en terre conduisant à une porte monumentale construite en pierres taillées, et tournée vers le fort Victor-Emmanuel.

A l'arrière de l'ouvrage, un cimetière, connu sous le nom de cimetière sarde, accueillait les défunts de l'ensemble du site de l'Esseillon.

Lors du rattachement de la Savoie à la France en 1860, les accords passés entre Napoléon III et Cavour, Premier ministre de l'Italie naissante, prévoient la destruction intégrale de l'ensemble fortifié de l'Esseillon. Cependant, le fort Charles-Félix est le seul ouvrage anéanti sur ordre de l'Empereur, après trois de jours de tir destructeurs. La fréquentation du fort est aujourd'hui fortement déconseillée, du fait de hauts risques d'éboulement de ses murs. Entre le fort Marie-Christine et le fort Victor-Emmanuel, les ruines du fort restent cependant admirables depuis la route, laissant deviner l'ancien donjon entouré d'une enceinte en étoile.

En 1832, des travaux d'édification d'un dernier fort sont amorcés. En effet, le système de défense constitué par les quatre ouvrages existants laisse une brèche au nord du village d'Aussois. Relié par une tranchée au fort Marie-Christine perché à la même altitude, le fort Charles-Albert est ainsi destiné à compléter l'ensemble du dispositif, en verrouillant les accès au nord du site de l'Esseillon. L'ouvrage reste cependant inachevé lorsque les travaux sont interrompus en 1834. Aujourd'hui, seules les ruines de deux petits bâtiments de garnison et la base d'une tour veillent sur la vallée d'Aussois.

 

Le fort de l'Esseillon

Office de tourisme d'Aussois Maison d'Aussois 73500 Aussois

tél. 04.79.20.30.80

fax. 04.79.20.40.23

e-mail : info@aussois.com

 

Visites

Les ouvrages ouverts au public peuvent aujourd'hui être découverts à l'aide de visites guidées. La nouvelle vocation du dispositif de défense de l'Esseillon est également valorisée par de nombreux parcours touristiques aux thèmes variés. Boucles " Nature " permettant de découvrir la richesse botanique et faunistique de la région, itinéraires de découverte à pied ou en raquettes via un réseau de sentiers, parcours d'escalade pour les plus sportifs, chantiers de restauration des ouvrages en saison pour les plus laborieux : de nombreuses possibilités sont offertes pour découvrir les forts de l'Esseillon comme les alentours de cet ensemble fortifié unique en France.

 

Accès

Depuis Chambéry ( 107 km ), Grenoble ( 145 km ), Lyon ( 220 km), Genève ( 200 km ), ou Turin ( 110 km ), par les autoroutes alpines A 43 ou A 41 ( sortie Modane ). Depuis Modane ( 7 km ), gare ferroviaire internationale, par la D 215.

 

Site de la maison d'Aussois

 

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Infos pratiques

Adresse

73500
L'Esseillon
tél. 04.79.20.30.80Fax. 04.79.20.40.23

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Accessible toute l'année