La nécropole nationale de Saint-Nizier-du-Moucherotte

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Source : MINDEF/SGA/DMPA-ONACVG

 

Création en 1947 par l’association des pionniers et combattants volontaires du Vercors.

 

Combats du plateau du Vercors (juillet 1944).

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Infos pratiques

Adresse


Saint-Nizier-du-Moucherotte

La doua

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Source : MINDEF/SGA/DMPA-ONACVG

Création en 1952.

Hôpitaux de la ville (1939-1940) . résistance (1940-1945).

Aménagement de 1953 à 1984.

La Nécropole de la Doua a été inaugurée en 1954. Ce lieu honore la mémoire des combattants français, ressortissants des anciens territoires coloniaux et protectorats et alliés tombés lors des guerres de 1914-1918 et 1939-1945.

La Doua a été également un haut lieu de la Résistance française. Durant la Seconde Guerre mondiale, de nombreux détenus de Montluc arrêtés pour faits de Résistance y furent exécutés. Une plaque adossée au "Mur des fusillés" commémore le souvenir du sacrifice de 78 patriotes fusillés par les Allemands sous l'occupation, près de la butte située au centre de la Nécropole. Ce site abrite également les sépultures des militaires des contingents tués en Indochine, Algérie et au Liban.

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Infos pratiques

Adresse

30, avenue Albert-Einstein Villeurbanne 69100
Villeurbanne
Tel : 09 64 18 59 77

Horaires d'ouverture hebdomadaires

de 10H00 à 18H00

En résumé

Accès :
  • Prendre le Boulevard périphérique est de Lyon (boulevard Laurent Bonnevay) Sortir à Villeurbanne - Croix Luizet
  • Tram T1, arrêt IUT Feyssine
Superficie : 86 499 m²
Nombre de corps : Tombes individuelles : 6 040
Ossuaires (2) : 306
Nombre de morts : 6346
1914-18 : 3 209 Français
38 Belges
66 Italiens
55 Russes
2 Roumains
2 Serbes2 Tchécoslovaques
1939-45 : 2 616 Français
39 Britanniques
2 Soviétiques
1 Yougoslave
Autres conflits : Liban : 1 Français

Eléments remarquables

Mur du souvenir. Butte des fusillés.

La nécropole nationale de Thônes

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Nécropole nationale de Thônes. © ECPAD

 

Pour accéder aux panneaux d'information de la nécropole,
cliquer ici vignette_Thones_ 2 ici vignette_Thones_1 et ici vignette_Thones_3_Special

 

Dans la nuit du 27 au 28 mars 1944, après que le capitaine Anjot ait donné au maquis des Glières l’ordre de dispersion, vingt-cinq maquisards, conduits par les lieutenants Bastian et Jourdan, sont pris sous le feu des Allemands dans le défilé de Morette, sur le territoire de la commune de La Balme de Thuy. Une dizaine d’entre eux en réchappent. Les blessés et les prisonniers sont exécutés, les  corps abandonnés sur place.

Quatre jours plus tard, après que douze maquisards aient été fusillés à Thônes, au Villaret, un officier allemand  donne l’ordre au maire, Louis Haase, de faire disparaitre les corps dans une fosse commune. Ce dernier, sollicité pour les victimes de Morette par son homologue de La Balme de Thuy, François Deléan, veut donner à tous ces morts  une sépulture décente. Devant son insistance courageuse, le commandement allemand accepte que des obsèques aient lieu, mais de nuit et en seule présence du maire et du curé. 

Les premières tombes sont creusées dès le lendemain 1er avril à Morette, à la limite des deux communes de Thônes et de La Balme de Thuy, face aux cascades qui descendent du Plateau.

La nécropole des Glières

Dans les semaines qui suivent, discrètement, on y regroupe aussi les corps retrouvés dans les environs. Ainsi, le 2 mai, sont acheminées quatre dépouilles transférées du Plateau, dont celle de Tom Morel.

Au lendemain de la libération du département par les seules forces de la Résistance le 19 août 1944, Julien Helfgott, rescapé d’un peloton d’exécution, consacre durant plusieurs mois toute son énergie à l’identification et au regroupement des corps de ses camarades, tels ceux du capitaine Anjot et de ses compagnons, tombés à Nâves.

Dès l’automne 1945, le cimetière prend sa forme définitive ; on y compte 105 tombes, dont 88 sont celles de maquisards des Glières.

Le parcours de la plupart de ces hommes est retracé dans le musée édifié en ces lieux par les Rescapés à partir de 1962.

Le 5 février 1949 le site est reconnu comme "Cimetière Militaire National". En 1984, il devient la "Nécropole nationale des Glières à Morette" gérée par l’Office National des Anciens Combattants et Victimes de Guerre (ONACVG), établissement public du Ministère de la Défense en charge de ces lieux de mémoire.

Le maquis des Glières

Le 31 janvier 1944, aux ordres du lieutenant Morel, dit Tom, 150 hommes de l’Armée Secrète venus de Manigod se regroupent sur le plateau des Glières pour réceptionner les parachutages d’armes nécessaires aux maquis. Rejoints par un groupe de Républicains Espagnols, puis par deux groupes de Francs-Tireurs et Partisans français, renforcés d’autres formations de l’AS, les effectifs s’étoffent et atteignent 460 à la fin mars. Les forces de répression de Vichy sont partout repoussées.

Mais l’investissement du plateau par la Wehrmacht épaulée par la Milice contraint le capitaine Anjot, successeur de Tom Morel, tombé le 10 mars à Entremont, à ordonner la dispersion le 26 mars. Tués, fusillés ou déportés, 129 maquisards y laissent la vie mais les maquis se reconstituent et, après un nouveau parachutage sur Glières le 1er août, la Haute-Savoie est libérée par les seules forces de la Résistance dès le 19 août 1944.

L’esprit des Glières

Dès l’époque, Glières est magnifié depuis Londres par la radio de la France Libre, comme l’image de la vraie France à libérer, face à la France asservie et dévoyée de Vichy.

Avec ceux de l’Armée Secrète, largement issus des Jeunesses Catholiques et encadrés par les officiers et sous-officiers du 27e BCA, avec ceux des Francs Tireurs Partisans d’inspiration communiste, avec les Républicains Espagnols, avec les Réfractaires au Service du Travail Obligatoire, venus de toute la France, de tous milieux, de toutes opinions, de toutes religions, derrière leur devise "vivre libre ou mourir", les hommes des Glières relèvent les valeurs de la France, alors bafouées et trahies.

La Nécropole de Morette, avec ses étoiles de David parmi les croix latines et ses cocardes de la République espagnole aux côtés de la cocarde française en offre une émouvante illustration.

Assurer la pérennité d’un héritage

Dès l’automne 1944, sous l’impulsion du lieutenant Louis Jourdan, alias Joubert, seul officier survivant, les "Rescapés des Glières", comme ils se désignent, se constituent en association. Leur but est d’honorer la mémoire de leurs camarades disparus et d’aider les familles, mais aussi de faire vivre les valeurs dont ils sont porteurs. Ainsi aménagent-ils la Nécropole de Morette telle que nous la connaissons aujourd’hui. Ils y installent un musée de la Résistance. Ils y organisent des cérémonies riches de sens et d’émotion.

En 1973, sur le plateau des Glières, ils font ériger par le sculpteur Émile Gilioli un "Monument national à la Résistance", inauguré par André Malraux.

L’âge venu, pour assurer la pérennité de leur héritage, ils décident une large ouverture de leur Association, aujourd’hui "Association des Glières, pour la mémoire de la Résistance" et le don de leurs biens au Conseil Général de la Haute-Savoie, à charge pour celui-ci d’en assurer la gestion et de ménager un accueil  sur les sites de Morette et du plateau des Glières.

Au nom de l’État, propriétaire de  la Nécropole, l’Office National des Anciens Combattants et Victimes de Guerre, chargé de veiller à la reconnaissance et à la solidarité de la nation pour le monde combattant et au soutien des victimes de guerre, concourt à cette pérennité.

Faire vivre l’esprit des Glières

Aujourd’hui, avec l’appui de l’Association des Glières, les médiateurs du "service mémoire et citoyenneté" du Conseil Départemental accueillent et guident les milliers de visiteurs qui, chaque année, affluent en ces lieux.

Parmi eux, des milliers d’enfants des écoles sous la conduite de leurs enseignants reçoivent à Morette ou au plateau des Glières une contribution, toujours actuelle, à leur éducation à la citoyenneté : ces lieux inspirés leur disent ce qu’est la France où nous devons vivre au-delà de nos différences, la France de la liberté, de l’égalité et de la fraternité.

 

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Infos pratiques

Adresse

Thônes Morette
À l’est d’Annecy, D 909

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Visites libres toute l’année

En résumé

Eléments remarquables

Mur du souvenir aux morts du bataillon des Glières - Monument aux morts des Glières

La nécropole nationale de Rougemont

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Nécropole nationale de Rougemont. © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_Rougemont

 

La nécropole nationale de Rougemont rassemble en tombes individuelles 2 169 corps de soldats de la 1re armée française tombés au cours des combats des Vosges en 1944. Aménagé entre 1951 et 1958, ce cimetière regroupe les corps exhumés de cimetières provisoires du Doubs, de la Côte d’Or, de la Haute-Saône et des Vosges. Ce site a été retenu en raison de son histoire car, en ce lieu, en 1944, se trouvait le poste de commandement du général de Lattre de Tassigny, commandant de la 1re armée française. D'ici, il dirigea, au cours de l’automne 1944, la campagne des Vosges qui fut des plus éprouvantes pour les hommes conduits par de Lattre.

Parmi ces hommes inhumés, dont beaucoup proviennent d'horizons lointains, reposent notamment deux de leurs chefs : celle du commandant de la 1re division motorisée d’infanterie (DMI), le général Diego Brosset (tombe n°601) et celle du colonel Desazers de Montgaillard, commandant de la 5e division blindée (DB) (n° 520)

 

Les batailles des Vosges et de Belfort : 15 septembre – 24 novembre 1944

Le 25 septembre 1944, plus d'un mois après avoir débarqué en Provence, les hommes de la 1re armée française atteignent les portes de l’Alsace. La progression a été rapide. Les troupes doivent se réorganiser car le ravitaillement n'a pas pu suivre. Privées de munitions, de carburant et d'équipements, elles ne peuvent s'élancer contre les positions ennemies. Solidement accrochés à chaque route ou à chaque crête de la ligne des Vosges, les Allemands, conformément aux ordres du haut-commandement, veulent défendre à tout prix l'accès au Rhin. Dotés d'équipements modernes et entraînés au combat en forêt, ces hommes ne veulent rien lâcher.

En raison de la progression des Américains vers le nord-est et avant tout nouvel assaut, le dispositif français doit se réarticuler. Pour préparer sa manœuvre, le général de Lattre de Tassigny installe son poste de commandement à Rougemont. Avant de porter son effort principal sur Belfort, le 2e corps d’armée (CA) est engagé en vue d'atteindre au plus vite le ballon d'Alsace. La première tentative est un échec. Poursuivant leurs efforts, les Français, malgré la résistance ennemie, parviennent à enlever un à un chaque col. Dans les rangs français, les pertes sont importantes.

 Dans les vallées, la lutte est tout aussi rude, à l’image de l’offensive conduite par la 1re DB devant le Thillot. Les blindés français ne peuvent déboucher. C’est pourquoi, de Lattre choisit-il de concentrer ses moyens pour déborder la trouée de Belfort par le col de la Schlucht.

Les contre-attaques incessantes de l'ennemi et les mauvaises conditions météorologiques usent rapidement les unités françaises privées d'appui logistique. Au prix d'importants efforts, la 3e division d'infanterie algérienne (DIA) parvient à s'emparer de La Bresse. Pourtant, la Winter Line sur laquelle s'appuient les défenses allemandes n'a pu être percée. Le 17 octobre, faute de nouvelles troupes, de Lattre cesse toute nouvelle action. Au terme de ces combats, la 3e DIA compte plus de 5 000 hommes hors de combat.

Le 14 novembre, de Lattre lance une nouvelle offensive en Haute-Alsace. Le 18, Montbéliard et Héricourt sont libérées par les hommes de la 2e division d’infanterie marocaine (DIM) et ceux de la 5e DB. Le front allemand sur le Doubs est rompu : la route vers Belfort est ouverte. Le 21, les faubourgs sont atteints, Belfort semble libérée. Pourtant, c’est au terme de violents combats de rues, que Belfort passe aux mains des Français le 25 novembre.

Plus au nord, l'autre division blindée de la 1re armée française doit progresser en direction de Cernay et de Colmar. Elle ne peut déboucher et piétine, devant les défenses ennemies, jusqu'au 26 novembre. Les combats s'intensifient dans la région de Mulhouse où la confusion est totale. À Mulhouse, les Allemands se retranchent dans les casernes et conservent le contrôle du pont de Chalampé. Le 24, poursuivant son effort, de Lattre, fort du soutien de la 2re DB au nord, engage ses forces pour faire sauter définitivement ce verrou. Dans la nuit du 25-26 novembre, les Allemands évacuent Mulhouse. Le 27, autour de Dannemarie, les dernières troupes allemandes se rendent, après avoir lutté avec obstination. Au terme de ces combats, la 1re armée française, bien que victorieuse, enregistre la perte de 1 300 tués et de 4 500 blessés. Pour autant, malgré ce succès français, une poche de résistance s'est formée autour de Colmar qui ne pourra être enlevée qu’en février 1945.

 

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Adresse

Rougemont
À l’est de Montbéliard, D 486

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Visites libres toute l’année

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Eléments remarquables

Tombe du général Diego Brosset, mort pour la France le 20 novembre 1944

La nécropole nationale de Morvillars

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Nécropole nationale de Morvillars. © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_Morvillars

 

La nécropole nationale de Morvillars regroupe les corps des soldats morts pour la France lors des combats sur le front alsacien et ceux décédés dans les deux hôpitaux temporaires ouverts dans le château Louis Veillard et l'hôpital d'évacuation 54B ouvert en 1917. Aménagé en 1924, ce cimetière est agrandi, en 1979, pour recevoir les corps exhumés du cimetière militaire B de Morvillars et du cimetière communal de Chavannes-les-Grands. Aujourd’hui, il rassemble, les corps de 160 soldats inhumés en tombes individuelles. Parmi eux, reposent Thomas Robertson, soldat britannique décédé en février 1919 et quatre combattants décédés en novembre 1944

 

Le "Kilomètre Zéro" et les premiers combats sur la frontière

Dans les premiers jours du mois d’août 1914, chacun des belligérants masse ses forces derrière la frontière. Le "Kilomètre Zéro" du front occidental se situe ainsi à Pfetterhouse, proche de frontière suisse et allemande. En ce lieu devenu symbolique, le gouverneur militaire de Belfort y porte ses premières défenses, mais, en raison de la neutralité de la Suisse, ce front reste stable. Avant le début des opérations militaires, le général Joffre laisse un mince corridor démilitarisé où se multiplient les escarmouches. Au cours de l'une d'elle, alors que la guerre n’est pas encore officiellement déclarée, le 2 août 1914, le caporal français, Jules-André Peugeot et le lieutenant allemand, Camille Meyer perdent la vie. Ces deux hommes sont déclarés comme les deux premiers morts du conflit. A Joncherey (Territoire de Belfort), un monument rappelle le souvenir de ces deux morts.

La bataille des frontières en Haute-Alsace, 7-22 août 1914

Au terme de la guerre de 1870-1871, l'Alsace et une partie de la Lorraine sont annexées par les Allemands. Au début de l'été 1914, le général Joffre, conformément aux objectifs du plan XVII, choisit de conduire une offensive visant à reprendre ces provinces perdues. Dès le 6 août, malgré quelques accrochages violents, la 1ère armée française progresse rapidement dans la région d’Altkirch. Le 7, la capitale du Sundgau est libérée par la 27e brigade d’infanterie. Le 8, poursuivant leur effort, les Français s'emparent de Mulhouse. Mais, l'espoir entretenu par ces victoires rapides se brise rapidement. En effet, les Allemands dépêchent de nouveaux renforts. À la hâte, les Français évacuent Mulhouse et se replient sur Belfort. La situation est des plus délicates. Pour éviter un désastre militaire, Joffre crée l’armée d’Alsace en vue de reprendre l’offensive. Le 21, Colmar et la vallée de la Thur et celle de la Doller sont définitivement dégagées de la pression ennemie. Mais au plus sud, Mulhouse, prise à nouveau le 17 août, doit définitivement être abandonnée le 25. En raison d'un nouveau repli la 1re armée, les Français cessent leur mouvement offensif dans la plaine d'Alsace pour s'accrocher aux contreforts des Vosges.

Le monument aux morts de la commune de Morvillars

Dans l’enceinte de la nécropole nationale, se dresse une lanterne des morts qui est le monument aux morts de la commune. En 1921, après avoir accordé en novembre 1920, le principe d'une concession perpétuelle aux soldats de la commune morts pour la France, le conseil municipal de Morvillars décide d'ériger le monument aux morts de la commune dans l'enceinte du cimetière militaire. Sous la forme d'une lanterne des morts haute de 8 mètres, il est inauguré en 1923. Couronné d'une croix grecque, ce monument porte les noms des 32 enfants de Morvillars morts en 1914-1918 et ceux des cinq décédés en 1939-1945. En demi-cercle, douze tombes de soldats, originaires de Morvillars, entourent ce monument.

 

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Adresse

Morvillars
Au sud-est de Belfort, N 19

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Visites libres toute l’année

En résumé

Eléments remarquables

Monument-lanterne aux morts 1914-1918 et 1939-1945

La nécropole nationale d’Altkirch

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Nécropole nationale d’Altkirch. © Guillaume Pichard

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici  vignette necropole_Altkirch

 

La nécropole nationale d’Altkirch regroupe les dépouilles de soldats morts pour la France lors de l’offensive d’Alsace en août 1914 et lors de la campagne de France de juin 1940.

Créée en 1920 afin de regrouper les tombes de combattants dont les sépultures sont dispersées dans la région de Belfort-Altkirch et du sud-est de Mulhouse, elle est aménagée jusqu’en 1935. D’une superficie de 5153 m², le cimetière rassemble les restes mortels de 1 734 soldats français - 139 d’entre eux en deux ossuaires -. On recense quinze soldats russes pour la Première Guerre mondiale. En outre, les dépouilles de 36 combattants français morts en 1940 y reposent.

Parmi les soldats français, reposent notamment la dépouille d’Émile Hayem, industriel et homme de lettres. Nommé au grade de capitaine au 19e Dragons, Émile Hayem (Tombe 517), auteur de la Garde au Rhin (1910) ou Menace prussienne la riposte (1911), meurt, le 19 août 1914, à Brunstatt à l’âge de 44 ans.

L’offensive d’Alsace - 7 - 25 août 1914

Au terme de la guerre franco-allemande de 1870-1871, le tracé des frontières est modifié. L'Alsace et une partie de la Lorraine sont ainsi annexées par les Allemands.

Au début du mois d’août 1914, les troupes allemandes pénètre en Belgique neutre afin d’entamer un large mouvement de débordement pour envelopper l’armée française. Suivant le plan XVII, le général Joffre choisit d’attaquer principalement en Lorraine mais aussi en Alsace.

Les objectifs de cette offensive en Alsace visent à rejeter l’ennemi au-delà du Rhin, mais aussi à soutenir l'action majeure conduite simultanément en Lorraine. Ce mouvement comprend une dimension psychologique et politique importante. En effet, il s'agit de libérer cette province perdue du joug de l'ennemi.

Lancées le 6 août 1914, les troupes françaises notamment celles du 7e corps d'armée progressent rapidement sauf sur les hauteurs d'Altkirch où l'ennemi s'est retranché. Pourtant, bousculant les défenses allemandes, elles entrent le 7 août dans Altkirch. La capitale du Sundgau est ainsi libérée par la 27e brigade. Ces victoires confortent l'illusion d'une guerre rapide et victorieuse. Poursuivant leur effort, les Français pénètrent, le 8, dans Mulhouse. Dès le 10 août, devant l'arrivée de nouveaux renforts ennemis, elle est évacuée. Les Français se replient en hâte sur Belfort. La situation est des plus délicates. Joffre crée alors l’armée d’Alsace et nomme un nouveau général pour reprendre l’offensive. Les Français s'emparent de Colmar le 21 août, les vallées de la Thur et de la Doller sont dégagées. Le 19 août, Mulhouse est à nouveau libérée mais, le 25 août, les Français sont contraints de l'évacuer.

Devant cet échec et celui de l’offensive en Lorraine, qui n’a pas été aussi décisive que souhaitée, le général Joffre ordonne à ses troupes de se replier et de fortifier les contreforts des Vosges, ligne sur laquelle le front en Haute Alsace se stabilise à la fin de l’année 1914.

Au cours de l’année 1915, de violents combats locaux se déroulent sur ces positions, notamment au Linge ou sur l'Hartmannswillerkopf. Culminant à 956 mètres, cette montagne domine la plaine alsacienne et constitue le verrou de la vallée de Thann, nouvelle capitale symbolique de l’Alsace française. À partir de 1916, le front alsacien n'est plus le théâtre d'opérations militaires d’importance. Pourtant, des milliers d'hommes continuent d'y mourir au cours d'accrochages ou d'opérations d'artillerie. Le 17 novembre 1918, cinq jours après l’Armistice, les troupes françaises entrent, à nouveau, triomphalement à Mulhouse.


 

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Adresse

Altkirch
À 20 km au sud de Mulhouse, à la sortie du village, en direction de Cernay (suivre fléchage)

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Visites libres toute l’année

La nécropole nationale de Mulhouse

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Nécropole nationale de Mulhouse. © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_Mulhouse

 

Située au lieu-dit Tiefengraben – Les Vallons, la nécropole nationale de Mulhouse regroupe les dépouilles de soldats tués principalement de la bataille d’Alsace (1944-1945). Aménagée dès 1949, ce cimetière rassemble les corps de combattants français, de prisonniers de guerre et de requis du service du travail obligatoire (STO) décédés en Allemagne et en Autriche. Aujourd'hui, on y dénombre 1 675 corps de soldats français et étrangers, dont Jeannine Bancaud (Carré A2, tombe 44). Au titre de la Grande Guerre, 265 soldats français, dont 107 inconnus reposant dans un ossuaire reposent en ce lieu. À leurs côtés, 35 Roumains et 7 Russes morts lors de leur captivité dans les camps allemands y sont également inhumés. De nombreux monuments et plaques célèbrent le souvenir de ces combattants.

 

La bataille d’Alsace, 1er octobre 1944–2 janvier 1945

Fin août 1944, après les débarquements alliés en Normandie et en Provence, les armées allemandes refluent vers le Nord-Est en vue d'interdire l'invasion de l'Allemagne nazie. En Lorraine comme en Alsace, sont édifiés des nids de résistance. Parallèlement, est décrétée, le 25 septembre 1944, la Deutsche Volksturm, la levée en masse du peuple allemand, pour pallier au manque de soldats. Cette mobilisation générale est étendue à l’Alsace un mois plus tard. À la mi septembre, après avoir fait leur jonction, les Français de la 1re armée et ceux de la 2e division blindée (DB) marchent aux côtés des armées alliées. Conduits par le général de Lattre, les hommes de la 1e progressent vers le Sud et atteignent les Vosges et la trouée de Belfort. Ceux de la 2e DB atteignent les faubourgs de Strasbourg.

Le 14 novembre, malgré des conditions météorologiques difficiles, la 2e division d’infanterie marocaine (DIM) et la 5e DB libèrent Montbéliard et Héricourt. À l'issue, tirailleurs et spahis marocains doivent s'emparer de chaque ouvrage de la ceinture fortifiée de Belfort. Le 25, au terme de violents combats de rues, les Français entrent dans Belfort. Poursuivant leur effort, les Français atteignent les contreforts des Vosges. Gérardmer est libérée. Progressivement, les Allemands se replient mais se retranchent dans de solides positions, formant une poche de résistance autour de Colmar.

Au nord, la 2e DB, après avoir franchi la trouée de Saverne, marche vers Strasbourg. Le 23, la capitale alsacienne est libérée, tenant ainsi le serment formulé à Koufra par le général Leclerc en 1941.

Fin 1944, commandés le Reichsführer Himmler, les Allemands s'arc-boutent sur leur ligne de résistance en vue d'empêcher l'invasion de l'Allemagne nazie. Le 16 décembre une vaste contre-offensive est lancée dans les Ardennes. Les récentes conquêtes, en particulier Strasbourg, sont menacées. Les Alliés sont surpris et envisagent d'abandonner la capitale alsacienne. Conscient des risques, le général de Gaulle obtient d'Eisenhower la permission de défendre la ville et de couvrir le repli américain sur la ligne Haguenau-Wingen. Plus au sud, le général de Lattre engage ses forces. Du 7 au 22 janvier 1945, les hommes de la 1re division motorisée d’infanterie (DMI), rejoints par la 2e DB repoussent, au prix de lourdes pertes, tous les assauts de la XIXe armée allemande entre l’Ill et le canal du Rhin au Rhône. Le 2 février, le front cède. La poche de Colmar est réduite. Le 15 mars, les Alliés progressent en Basse-Alsace, définitivement libérée le 19. Les Français peuvent alors franchir le Rhin et poursuivre la libération de l’Europe du joug nazi.

 

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Adresse

Mulhouse
À la sortie de Mulhouse, en direction de Altkirch, suivre l'itinéraire "Les Vallons"

Horaires d'ouverture hebdomadaires

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En résumé

Eléments remarquables

Monument aux morts du 35e Régiment d'Infanterie tombés au combat de Dornach le 19 août 1914 - Stèle aux sous-officiers morts pour la France - Plaque commémorative aux morts de la 9e DIC, 1944-45

La nécropole nationale de Cernay

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Nécropole nationale de Cernay. © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_Cernay

 

La nécropole nationale de Cernay regroupe les corps de soldats tués lors des batailles du Vieil-Armand et de Steinbach à l’été 1914. Créée en 1920, ce site est aménagé jusqu'en 1936 pour rassembler les corps exhumés de cimetières militaires provisoires situés au Hartmannswillerkopf, au sud de Thann et au nord de Mulhouse. En 1932, ce lieu est retenu pour réunir les corps des soldats tchèques exhumés des cimetières de Choloy (54) et des Vosges.

Après la Seconde Guerre mondiale, cette nécropole est réorganisée pour regrouper les corps de 1 045 soldats et prisonniers de guerre français exhumés du Haut-Rhin, d’Allemagne et d’Autriche morts pour la France entre 1940 et 1945. En ce lieu, reposent les corps de 2 238 corps français dont 1 300 en tombes individuelles, 45 Tchèques, 19 Russes, un Britannique et un Serbe. Par ailleurs, deux ossuaires conservent les restes mortels de 938 combattants.

 

La bataille de Steinbach, 25 décembre 1914 - 4 janvier 1915

À l'automne 1914, les offensives françaises conduites en Alsace et en Lorraine n'ont pas pu aboutir aux objectifs visés. Les Français se replient alors sur les contreforts des Vosges. Chacun des belligérants cherche alors à prendre le contrôle des points hauts pour dominer les cols et la plaine d'Alsace.

La 66e division d’infanterie (DI) doit ainsi reprendre la cote 425, au-dessus de Steinbach, perdue 10 jours plus tôt. Le 25 décembre, les hommes des 152e et 213e régiments d’infanterie (RI) s'élancent mais ils ne parviennent pas à enlever Steinbach et le sommet de la cote 425. L’ennemi s'accroche solidement à ses positions renforcées par un épais réseau de barbelés. Par ailleurs, chaque mur, chaque maison dissimule un tireur embusqué ou une mitrailleuse qui fauche les fantassins français. L'affrontement se transforme en une bataille de siège au cours de laquelle attaques et contre-attaques se succèdent. Le 30 décembre, tous les habitants de Steinbach sont évacués avant que le village ne disparaisse sous les obus français. Le lendemain, au cours de cinq jours de combats acharnés, le 152e RI libère, pied à pied, chaque maison, chaque rue. Pour sa part, le 213e RI atteint le sommet de la cote 425.

Les combats de l’Hartmannswillerkopf, 19 janvier 1915 – 8 janvier 1916

Le 19 janvier 1915, les Allemands s'emparent du Vieil-Armand, la montagne du Hartmannswillerkopf (HWK). Dominant la forêt de la Hart et la plaine d'Alsace, cet observatoire naturel apparaît comme l'un des enjeux locaux. Pour les Français, c'est ainsi le moyen de contrôler les mouvements ennemis. Le 22 mars, les Allemands en perdent possession. Mais en avril, au terme de violents combats, l'ennemi s'empare à nouveau du sommet. Aussitôt, le 7e BCA et le 152e RI sont engagés et parviennent à reprendre cette position. Les combats perdent en intensité jusqu'à l’automne 1915 où le HWK change trois fois de main.

En décembre 1915, seize bataillons de chasseurs français s’élancent pour reconquérir le HWK. Au cours d'une contre-attaque, le général Serret est grièvement blessé. Évacué dans la vallée, il décède le 6 janvier 1916. Cette opération est la dernière à mobiliser tant de moyens. Désormais, les Français s'accrochent aux pentes du HWK tandis que les Allemands occupent le sommet jusqu’en 1918. Quelques combats se déroulent encore mais en ce milieu de moyenne montagne, ils prennent un caractère des plus singuliers. Ainsi, les soldats se battent en ski ou en raquettes tandis que les ravitaillements se font à dos de mulets ou par funiculaires.

Au cours de la Première Guerre mondiale, près de 25 000 combattants français sont morts sur les pentes de l’Hartmannswillerkopf dénommé le Mangeur d’hommes ou la Montagne de la Mort.

 

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Infos pratiques

Adresse

Cernay
À 10 km à l'ouest de Mulhouse. À la sortie de Cernay, en direction de la route des Crêtes et de Vieil-Armand

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Visites libres toute l’année

En résumé

Eléments remarquables

Monument aux morts tchécoslovaques, 1914-1918

La nécropole nationale de Colmar

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Nécropole nationale de Colmar. © Guillaume Pichard

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_Colmar

 

La nécropole nationale de Colmar regroupe les dépouilles de soldats français tués lors des combats de juin 1940 et ceux de 1944-1945. Créée en 1958 et aménagée jusqu'en 1960, ce site est une nécropole de regroupement où ont été rassemblés en un même lieu les restes mortels de soldats inhumés initialement dans des cimetières militaires provisoires situés en Moselle, Meuse, Vosges, Bas-Rhin et Territoire de Belfort. Aujourd'hui, en ce lieu, reposent les corps 2 278 soldats, dont 1 768 morts en 1940-1945 mais aussi les dépouilles de 8 déportés français, de 17 requis du service du travail obligatoire (STO) et de 65 prisonniers de guerre, dont 11 Polonais. Au titre de la Première Guerre mondiale, les corps de 510 soldats français tués lors des combats des Vosges ont été transférés en ce lieu. Près de cette nécropole, un cimetière allemand regroupe les dépouilles de 868 soldats morts en 1914-1918.

 

Les combats sur le Rhin, 15-16 juin 1940.

Le 10 mai 1940, les divisions allemandes traversent les Pays-Bas, la Belgique et les Ardennes, contournant ainsi les forces françaises. Au terme de deux jours, le front est rompu à Sedan. Submergées par les blindés allemands appuyés par l'aviation, les troupes françaises se replient, ne parvenant pas à stopper ce mouvement. L'ennemi se dirige alors vers les côtes de la Mer du Nord pour couper les armées alliées en deux. Le 20, l’estuaire de la Somme est atteint, coupant ainsi le corps expéditionnaire britannique la 1ère armée française et l’armée belge des autres unités françaises. Début juin, poursuivant leur marche, les armées allemandes brisent le front sur la Somme et l’Aisne. Le 12 juin, face à la menace d’un nouvel encerclement, les Français se replient vers le sud, laissant la défense des fronts de Sarre et d’Alsace aux seules troupes de forteresses. Le 15, la VIIe armée allemande se lance à l’assaut des ouvrages de la ligne Maginot. De violents combats éclatent sur la rive gauche du Rhin. Le 19 juin, après avoir établi quatre solides têtes de pont sur la rive française, entre Rhinau et Neuf-Brisach, les Allemands enlèvent Colmar puis Belfort. Encerclées, les troupes de forteresses se rendent après l’armistice du 22 juin 1940.

La bataille d’Alsace: 1er octobre 1944 – 9 février 1945

À la mi-septembre, les Français de la 1ère armée et la 2e division blindée (DB) marchent aux côtés des armées américaines sur l’Alsace. La première conduite par de Lattre de Tassigny progresse par le Sud et atteint les Vosges. La seconde commandée par Leclerc avance vers Strasbourg, après avoir libéré Sarverne.

Très vite, au niveau de la trouée de Belfort, la 1re armée doit faire face à la résistance de la XIXe armée allemande. Le 14 novembre, malgré des conditions météorologiques particulièrement difficiles, tirailleurs et spahis attaquent en direction de Belfort. Le 25, après de violents corps à corps, ces éléments libèrent Belfort. De Lattre maintient une pression et se pousse vers les Vosges, libérant Gérardmer et la Bresse. Sur l’ensemble du front de la 1ère armée, les Allemands se replient, non sans avoir opposé une sérieuse résistance. Pour les Français, les pertes consenties sont importantes.

Le 16 décembre, la contre-offensive allemande dans les Ardennes surprend les Alliés, en particulier les Américains, décidant un temps d'abandonner Strasbourg. Mais, finalement, celle-ci est défendue par Leclerc qui couvre ainsi le repli américain sur la ligne Haguenau-Wingen. Quant à la XIXe armée allemande, elle occupe la poche de Colmar où s'accrochent les Allemands. Tout au long du mois de décembre, de multiples assauts sont lancés pour desserrer cet étau. Au nord de Sigolsheim, les combats sont des plus violents. Seules Sélestat, Thann et Orbey sont reprises. Le 24 décembre, faute de munitions et durement éprouvée, la 1ère armée française cesse son action. À la mi-janvier, renforcée par la 2e DB, la 28e DI-US et par l'action de la Résistance, la 1re armée s'élance à nouveau contre cette poche. Au prix de lourdes pertes et dans des conditions climatiques difficiles, les Français progressent qu'après de violents combats, comme à Durrenentzen. Le 1er février, la résistance ennemie est rompue. Le 2, les éléments blindés de la 1re armée entrent dans Colmar. Le 9, les derniers soldats allemands franchissent le Rhin après avoir détruit le pont de Chalampé.

L’Alsace est totalement libérée le 19 mars 1945 à l’issue des ultimes combats autour d’Haguenau. Les villes bordant le Rhin restent, un temps encore, sous la menace des obus allemands.

 

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Colmar
Rue Ladhof (vers la sortie de Colmar, en direction de Strasbourg)

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La nécropole nationale de Sigolsheim

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Nécropole nationale de Sigolsheim. © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_necropole_Pargny-sur-Saulx

 

Située sur l’un des secteurs les plus meurtriers du front alsacien, la nécropole nationale de Sigolsheim regroupe les corps de soldats morts pour la France lors de la bataille de la poche de Colmar (5 décembre 1944 – 9 février 1945). Souhaité par le maréchal de Lattre de Tassigny, ancien chef de la 1re Armée française, ce cimetière militaire est aménagé de 1962 à 1965, et inauguré, le 2 mai 1965, par le ministre des anciens combattants et par Madame la maréchale de Lattre de Tassigny.  Au sein de cette nécropole sont rassemblés les corps de soldats exhumés des cimetières communaux du Haut-Rhin, des Vosges et du Territoire de Belfort.

Cette nécropole comprend 1 589 corps de soldats français inhumés en tombes individuelles, parmi lesquelles sont recensées 792 tombes de militaires maghrébins et 15 tombes de militaires juifs.

La campagne d’Alsace débute à l’automne 1944. Le 19 novembre, Seppois-le-Bas est le premier village alsacien libéré. Le 21, la 1re Armée française entre dans Mulhouse. Le 23, la 2e Division blindée (DB) et la 44e division d’infanterie américaine (DIUS) s’emparent de Strasbourg. La victoire semble proche pour les Alliés. Mais Colmar et sa région demeurent aux mains de la XIXe armée allemande, formant ainsi une puissante poche de résistance.

Les combats de la poche de Colmar,  5 décembre 1944 – 9 février 1945

Le 5 décembre 1944, malgré la neige et les températures glaciales, la 1re Armée française attaque la poche de Colmar. Au nord de Sigolsheim, la résistance ennemie est intense. Aussi, les hommes de 3e division d’infanterie algérienne (DIA) ou ceux de la 4e division de montagne marocaine (DMM) progressent lentement sur les flancs de la poche. Le 5 décembre, ils libèrent Sélestat, puis le 10, ils entrent dans Thann. Le 18, faute de munitions et au regard des pertes enregistrées, la progression s’arrête à 8 km de Colmar. Le 24, l’offensive est interrompue. Les succès allemands initialement remportés dans les Ardennes contraignent les plans alliés. Le 1er janvier 1945, le général américain Eisenhower envisage même de se replier au-delà des Vosges, abandonnant la poche de Colmar et le territoire alsacien récemment libéré. L’intervention du général de Gaulle fait renoncer les Américains à cette manœuvre.

À la mi-janvier, sous l’effet de l’offensive soviétique et l’apport de nouveaux renforts (28e DIUS et unités des Forces Françaises de l'Intérieur (FFI), De Lattre aligne 350 000 hommes contre 100 000 Allemands. Fort de cette supériorité, il décide de prendre la poche en tenaille, le 1er corps attaquant par le sud et le 2ème corps par le nord.

Au matin du 20 janvier, malgré la tempête de neige, les 4e DMM, 2e DIM et 9e division d’infanterie coloniale (DIC) s’élancent entre Thann et Mulhouse. Mais bientôt, la température extrême (– 20°C) rend inopérants les chars et l’artillerie. Privés de ces appuis et de ravitaillement, l’infanterie est livrée à elle-même. La progression des groupes tactiques est ralentie par les nombreuses mines et la résistance acharnée de l’ennemi. Pour autant, pendant neuf jours, attaques et contre-attaques se succèdent au nord de Mulhouse.

Dans la nuit du 22 janvier, l’offensive est lancée sur le front nord. Les 2e et 5e DB, la 1ère division française libre (DFL) et les 3e et 28e DIUS connaissent les mêmes difficultés que celles rencontrées sur le front sud. Mais, le 1er février, sous la pression de la 2e DB, du 7e régiment de tirailleurs algériens (RTA) et du 4e régiment de tirailleurs tunisiens (RTT), les Allemands décrochent. Le lendemain, les premiers blindés de la 5e DB entrent dans Colmar où l'ennemi combat toujours. Le 7 février, le 1er corps d’armée français et la 2e DB font leur jonction à Fessenheim. Le 8, les libérateurs entrent solennellement dans la ville. Le 9, les derniers soldats allemands traversent le Rhin en couvrant leur fuite par la destruction du pont de Chalampé. La poche de Colmar est résorbée.

Les combats pour la poche et la ville de Colmar ont été extrêmement violents. Des dizaines de villages ont été détruits. Pour la 1re Armée française, les pertes sont importantes : 4 800 tués, 18 000 blessés et disparus. La XIXe armée allemande compte deux à trois fois plus de pertes et plus de 20 000 prisonniers.

La nécropole nationale de Sigolsheim, symbole du sacrifice de la 1re Armée française

Pour célébrer le 20e anniversaire de la libération de Colmar, les autorités militaires décident de rassembler, au sein d’une même nécropole, les restes mortels des combattants qui ont contribué à la libération de la ville. Situé au cœur des combats et disputé jusqu’aux dernières heures des combats, le village de Sigolsheim est ainsi retenu. Le 22 juin 1962, le conseil municipal consent à céder gracieusement une parcelle de terrain. La nécropole est alors implantée sur les pentes de la colline qualifiée par l’ennemi de Blutberg ou "colline de sang".

Les travaux sont confiés à l’architecte Michel Porte. Situé à 358 mètres d'altitude, ce cimetière militaire, organisé en douze terrasses arrondies, est orienté de manière à être visible de la vallée de Kaysersberg, de Colmar et de toutes les régions environnantes.

 

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Adresse

Sigolsheim
À 10 km au nord de Colmar. Sur la colline surplombant la ville, suivre le fléchage

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