Mémorial de la gare de Penne d’Agenais

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© ANACR Penne d'Agenais / Association Eysses

C’est de cette gare où le 30 mai 1944, 1200 patriotes détenus à la centrale d’Eysses en raison de leurs activités dans la Résistance et livrés aux nazis par le gouvernement de Vichy, furent déportés via Compiègne au camp de concentration de Dachau.

Le site mémorial comprend :

  • Un wagon du souvenir, inauguré en juin 2014, identique à ceux qui emmenèrent les résistants d’Eysses en déportation.
     
  • Un mémorial érigé à proximité du wagon rappelant les noms des 1200 déportés
     
  • Un pôle mémoire, « Les Résistants d’Eysses de Penne à Dachau », inauguré en juin 2018, aménagé dans un local de la gare de Penne en partenariat avec l’Association Nationale pour la Mémoire des résistants emprisonnés à Eysses.
     
  • Une frise illustrée par de nombreux documents rappelle l’histoire d’Eysses et de ses résistants, de leur arrivée dans cet établissement pénitentiaire, à l’automne 1943 jusqu’à leur départ en déportation.


L’ANACR (Association nationale des anciens combattants de la Résistance) a ramené de Dachau des cendres provenant des fours crématoires et les a déposées dans le pôle.

Il a été réalisé l’installation de deux vidéoprojecteurs diffusant un film avec des témoignages de résistants déportés.

 


 

 

 

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Infos pratiques

Adresse

Gare 47140
Penne-d'Agenais
06 70 70 74 21 / 06 87 56 57 75

Tarifs

Gratuit

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Sur rendez-vous

Courriel : guytou47@orange.fr

CERCIL - Musée Mémorial des enfants du Vel d’Hiv

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©CERCIL - Musée Mémorial des enfants du Vel d’Hiv

Située dans le centre-ville d’Orléans, le CERCIL - Musée-Mémorial des enfants du Vel d’Hiv et des camps d’internement de Beaune-la-Rolande, Pithiviers et Jargeau abrite un musée qui permet aux visiteurs d’être informés et sensibilisés à l’histoire de ces trois camps et en particulier sur l’internement puis l’assassinat de 16 000 internés juifs.

Le CERCIL, Musée-Mémorial des enfants du Vel d’Hiv est un centre d’histoire et de mémoire à Orléans, ouvert à tous les publics. Son exposition permanente retrace l’histoire des camps d’internement dans le Loiret pendant la Seconde Guerre mondiale : Beaune-la-Rolande, Pithiviers et Jargeau. Un Mémorial est dédié aux milliers d’enfants qui y furent détenus. Le CERCIL propose des expositions temporaires, des visites guidées ainsi qu'une riche programmation culturelle (rencontres, conférences, ateliers pour les enfants...).

  • Beaune-la-Rolande et Pithiviers

Entre 1941 et 1943, 16 000 juifs dont 4 700 enfants sont internés dans les camps de Beaune-la-Rolande et de Pithiviers. D’abord des hommes, arrêtés lors de la première grande rafle de juifs étrangers, la rafle du « billet vert », le 14 mai 1941. Puis des femmes et des enfants, à partir de l’été 1942. Placés sous l’autorité de la préfecture du Loiret à Orléans, les camps sont surveillés par des gendarmes et douaniers français. Après la rafle du Vel d’Hiv, les 16 et 17 juillet 1942 à Paris, 8000 juifs, principalement des femmes et des enfants, y ont été internés. Les mères sont déportées les premières, puis les enfants. 4 400 enfants sont assassinés à Auschwitz après avoir été internés dans les camps de Pithiviers et Beaune-la-Rolande. Huit convois sont partis directement du Loiret vers Auschwitz-Birkenau.

  • Jargeau

Dans ce camp ont été enfermées, de mars 1941 au 31 décembre 1945, 1 700 personnes dont 1 200 nomades. Par le nombre de personnes internées et sa durée de fonctionnement, Jargeau est l’un des plus importants camps d’internement de nomades en France.

 


 

 
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Infos pratiques

Adresse

45, rue du Bourdon Blanc 45000
Orléans
02 38 42 02 91

Tarifs

Visite du musée-mémorial : 4€ – Tarif réduit : 2€ / Gratuité pour les moins de 18 ans / Pour les groupes à partir de 10 personnes : visite guidée : 30€

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Du lundi au vendredi de 10h à 12h30 et de 14h à 17h (en juillet et en août de 11h à 18h) / Mardi nocturne jusqu’à 20h / Dimanche de 14h à 18h / Fermé le samedi

Fermetures annuelles

1er janvier, lundi de Pâques, 1er mai, 8 mai, Ascension, lundi de Pentecôte, 14 juillet, 15 août, 11 novembre, 25 décembre / Fermetures certains jours de fêtes juives

Site Web : www.cercil.fr

Centre européen du résistant déporté – Site de l’ancien camp de concentration de Natzweiler-Struthof

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© Photo CERD/Aurélie FEIX

Le Centre européen du résistant déporté (CERD) a été construit sur le site de l’ancien camp de concentration de Natzweiler-Struthof, situé à 800 mètres d’altitude, sur les contreforts vosgiens. Il est une introduction à la visite du camp. Avec ses 2 000 m² de surface d’exposition, il apporte un éclairage interactif sur la montée du nazisme et sur les résistants qui se sont engagés contre la barbarie.


 

- Agenda des événements -
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Consulter l'offre pédagogique du CERD >>>  Struthof


 

Les vestiges du seul camp de concentration situé sur le territoire français actuel sont conservés au cœur des Vosges, à 800 mètres d’altitude. Le 1er mai 1941, au lieu-dit « Le Struthof », en Alsace annexée de fait par l’Allemagne du IIIe Reich, les nazis ouvrent un camp de concentration, le Konzentrationslager (KL) Natzweiler. Le prétexte : la présence, sur la montagne, d’un filon de granite rose, que les déportés devront exploiter pour les besoins architecturaux du IIIe Reich.

52 000 personnes, originaires de l’Europe entière, sont déportées au KL Natzweiler ou dans son réseau de plus de 50 camps annexes, répartis des deux côtés du Rhin. 60 % sont des déportés politiques et des résistants. Le KL Natzweiler a notamment été désigné par Heinrich Himmler pour recevoir tous les Nacht und Nebel (Nuit et brouillard) européens, ces résistants condamnés à mort et destinés à disparaître. D’autres catégories sont toutefois présentes : Juifs, Tsiganes, homosexuels, détenus de droit commun, asociaux, Témoins de Jéhovah, ou encore les femmes juives hongroises déportées en 1944, non exterminées pour les besoins de l’industrie de guerre du IIIe Reich.

Plus de trente nationalités européennes sont représentées parmi les déportés, avec une majorité de Polonais, de Russes et de Français.

À la fin de l’année 1943, le four crématoire, préalablement installé près de l’auberge du Struthof, est démonté et réinstallé dans une baraque du camp. Il permet d’éliminer plus facilement les morts, qui se font toujours plus nombreux.

Le 25 novembre 1944, un détachement de la 3e division d’infanterie américaine découvre le camp. Il est vide, car les nazis ont commencé son évacuation dès septembre. Mais le calvaire continue jusqu’à fin avril 1945 pour les déportés, transférés à Dachau et dans les camps annexes de Natzweiler.

De 1941 à 1945, environ 17 000 déportés meurent dans la nébuleuse Natzweiler, dont 3 000 dans le camp souche.

Le 23 juillet 1960, le général de Gaulle inaugure, sur le site, le Mémorial aux Héros et Martyrs de la déportation, ainsi que la nécropole nationale du Struthof, qui contient les dépouilles de 1117 déportés – hommes et femmes – français exhumés de différents camps et prisons d’Allemagne.

Aujourd’hui, l’ensemble du site est classé monument historique, propriété du ministère des Armées et géré par l’ONaCVG (Office national des combattants et des victimes de guerre).

  • Le CERD, passerelle vers l’histoire

Lieu de mémoire et de culture, le Centre européen du résistant déporté (CERD), grand bâtiment de béton aux lignes épurées recouvert de pierres sombres, a été réalisé par l'architecte Pierre-Louis Faloci. Il accueille les visiteurs sur le site de l'ancien camp de concentration de Natzweiler-Struthof, devenu haut lieu de la mémoire nationale en 2014.

Inauguré le 3 novembre 2005 par le président de la République française, Jacques Chirac, le CERD rend hommage à ceux qui, partout en Europe, ont lutté contre l'oppression.

Conçu comme un lieu d'information, de réflexion et de rencontre, le CERD est une introduction à la visite du camp lui-même. Il est bâti sur un socle historique, la Kartoffelkeller, cave en béton armé de 110 mètres de long et 20 mètres de large, construite par les déportés en 1943.

Avec ses 2 000 m² de surface d'exposition, le CERD présente, à travers des salles pédagogiques, des projections de films, des expositions temporaires, permanentes ou artistiques, l'histoire des Résistances qui, dans toute l'Europe, se dressèrent contre la domination fasciste et nazie.

Géré par l'ONaCVG, le CERD emploie une trentaine de personnes et accueille près de 200 000 visiteurs par an, dont 100 000 élèves.

 


 

 

 

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Infos pratiques

Adresse

Route départementale 130 67130
Natzwiller
03 88 47 44 67

Tarifs

Billet individuel - Plein tarif : 8€, tarif réduit : 4€, gratuité : enfants de moins de 10 ans, carte combattant, invalidité / Offre duo : l’achat d’un billet individuel au CERD-Struthof ouvre au tarif réduit au Mémorial Alsace-Moselle, à Schirmeck (Valable un an à partir du jour d’achat) / Groupes : réservation obligatoire à partir de 10 personnes, au moins deux mois à l’avance - Visite par des non scolaires (à partir de 10 personnes) : 4 € par personne - Visite par des scolaires : gratuit / Ateliers et visites pédagogiques (pour les scolaires) : gratuit, sur réservation / Tél. : + 33 (0)3 88 47 44 57 - Courriel : resa.groupes@struthof.fr

Horaires d'ouverture hebdomadaires

La visite libre est possible tous les jours, sans réservation - Les caisses ferment 30 min avant le site historique - Du 1er février au 15 avril : de 9h à 17h30, du 16 avril au 30 septembre : de 9h à 18h30, du 1er octobre au 30 décembre : de 9h à 17h30 / Le bâtiment abritant la chambre à gaz est ouvert : du 1er février au 15 avril : de 9h30 à 17h, du 16 avril au 30 septembre : de 9h30 à 18h, du 1er octobre au 30 décembre : de 9h30 à 17h / En raison des conditions climatiques de montagne, tout ou partie du site historique peut être fermé sans préavis : en cas de fortes chutes de neige ou de verglas

Fermetures annuelles

Janvier, dimanche de Pâques, 1er mai, 24, 25 et 31 décembre

Site Web : www.struthof.fr
Courriel : info@struthof.fr

L’internement des Tsiganes en France pendant la Seconde Guerre mondiale

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Camp d'internement de Montreuil-Bellay, 1944. Collection Jacques Sigot

NN - Déportés condamnés à disparaître

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L'appel, dessin de Rudolf Naess, déporté NN norvégien. Source : National Library of Norway, Oslo division-War collection
L'appel, dessin de Rudolf Naess, déporté NN norvégien. Source : National Library of Norway, Oslo division-War collection

NN - Déportés condamnés à disparaître dans la nuit et le brouillard (1941 - 1944)

 

L'expression allemande NN signifie "Nacht und Nebel", c'est-à-dire : "nuit et brouillard".

Cette expression traduit la décision de Hitler de condamner tous les opposants au régime nazi, hommes et femmes, à mourir isolés et sans défense. Le traitement spécial de ces déportés vise aussi à les supprimer totalement, c'est-à-dire à effacer toute trace de leur existence et de leur mort, comme des silhouettes englouties dans la nuit et le brouillard.

 

L'internement des tsiganes en France 1940-1946

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Femmes et enfants tsiganes internés dans le camp de transit de Rivesaltes. France, printemps 1942
Femmes et enfants tsiganes internés dans le camp de transit de Rivesaltes. France, printemps 1942. Source : US Holocaust Memorial Museum

La rafle du 26 août 1942

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Photo de la maison de Chabannes
Photo de la maison de Chabannes. Libre de droit

Six semaines après la rafle du «Vel'd'hiv» dans la région parisienne, le 26 août 1942, une rafle frappe les juifs étrangers réfugiés en Creuse.

Nacht und Nebel : destinés à disparaître sans laisser de trace

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Travail à la grande carrière au camp du Struthof. Croquis de R. Naess.
Travail à la grande carrière au camp du Struthof. Croquis de R. Naess. Source : DR

NACHT UND NEBEL Destinés à disparaître sans laisser de trace

Instaurée en 1941 par le décret Keitel, la procédure NN, Nacht und Nebel - Nuit et brouillard - entre en application progressivement dans toute l'Europe occupée. Les premiers détenus NN arrivent au Konzentrationslager (KL) Natzweiler le 15 juin 1943.

L'internement : La France des camps (1938-1946)

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Le camp de Drancy. L'arrivée d'un convoi
Vue générale du camp de Drancy (Seine-Saint-Denis). France, 1940-1944. Source : Mémorial de la Shoah/CDJC

 

"Sous le titre anodin et administratif d'un document extrait des archives du Loiret, défilent, page après page, des listes interminables de noms. A travers ces noms et prénoms, adresse et domicile, lieu de naissance et destination, on découvre la liste des déportés juifs des camps de Beaune-la-Rolande et de Pithiviers à l'été 1942. Puis dans une colonne, surgissent les dates de naissance : 1933, 1935, 1936, 1939... Ainsi apparaît, sur papier administratif, le spectacle de l'horreur absolue : la déportation des enfants. Des 3 000 à 5 000 cartons d'archives que j'ai eu à dépouiller pour mon travail sur les camps d'internement, celui-ci, par sa réalité froide, m'a le plus bouleversé".

 

Denis Peschanski.

 

La déportation

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Entrée de Birkenau (Auschwitz II), vue depuis l'intérieur du camp (hiver).
Entrée de Birkenau (Auschwitz II), vue depuis l'intérieur du camp (hiver). Source : Licence Creative Commons