La nécropole nationale de Souain-Perthes-Lès-Hurlus - Cimetière de la Légion Etrangère

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Nécropole nationale de Souain-Perthes-Lès-Hurlus - Cimetière de la Légion Étrangère. © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette necropole_Souain Americain

 

La nécropole nationale de Souain - Cimetière de la Légion Etrangère regroupe, dans un ossuaire, les dépouilles de 128 corps de soldats morts pour la France lors de l'offensive du 25 septembre 1915. Créé en 1920, ce monument-ossuaire est édifié à l'initiative de M. Fanstworth, citoyen américain, pour y inhumer son fils Henri. Engagé volontaire au 1er Etranger, il décède, à l'âge de 24 ans, le 28 septembre 1915. Son corps est inhumé dans deux fosses communes (Fosses 234 – 235 au bois U). En ce lieu dévasté par la guerre, M Fanstworth y érige, non sans difficultés, un monument dédié aux Légionnaires des 1er et 2e Etrangers.

 

Les batailles de Champagne - 1914-1918

Après la contre-offensive franco-britannique de septembre 1914 sur la Marne et l’échec la "Course à la Mer", la guerre de mouvement disparait sur le front ouest. Pour se protéger du feu de l'artillerie, les belligérants s’enterrent.

Au cours de l’hiver 1915, le général Joffre lance en Champagne différents assauts qui se brisent contre les tranchées allemandes. Ces opérations de "grignotage", localisées notamment dans les secteurs de Souain, de Perthes, de Beauséjour et Massiges, sont particulièrement meurtrières. Sans résultat, le front resta figé.

Au cours de l'été, pour rompre le front et soutenir les Russes en difficulté sur le front oriental, Joffre décide de mener une nouvelle offensive. Cet effort principal, appuyé par une autre action en Artois, se déploie dans la grande plaine aride et crayeuse de la Champagne pouilleuse. Long de 25 kilomètres, le front s'étend entre Aubérive et Ville sur Tourbe. Cette action est conduite par la 2e et 4e armée. En face, les Allemands de la IIIe armée sont installés dans de solides tranchées. Plus en retrait, située à contre pente se trouve une seconde position dissimulée des observations aériennes et hors de portée des canons français.

Après une préparation d'artillerie de trois jours, l'attaque est déclenchée le 25 septembre. Les Français enlèvent les premières lignes à l’exception de celles situées notamment sur la butte du Mesnil.

Avec pour objectif d'atteindre la Ferme de Navarin, le 2e de Marche du 1er Etranger n'est engagé qu'à partir du 28 septembre. Au prix de pertes importantes, les légionnaires multiplient les assauts et parviennent à percer les positions ennemies à l'ouest de la Ferme de Navarin, encerclant les positions allemandes et s'emparant de la Butte de Souain. C'est au cours de l'un de ces assauts contre des blockhaus allemands du Bois Sabot que disparait Henry Farnsworth, atteint à la gorge et à la colonne vertébrale. D'autres soldats subissent le même sort comme le fils de l'écrivain portugais Raphael de Carvalho, ou bien encore le poète Blaise Cendrars, blessé grièvement à la main droite.

Plus largement et malgré les efforts consentis, l'élan de cette offensive se brise sur la deuxième position encore intacte. Les troupes françaises s'épuisent et doivent faire face à de puissantes contre-attaques. Au cours de ces assauts, les deux armées perdent 138 000 hommes. En novembre, les conditions climatiques difficiles et l'importance des pertes obligent Joffre à renoncer à conduire de nouvelles attaques. Le front revient à un calme relatif.

L'offensive allemande de juillet 1918 replace ce front au cœur des opérations. Mais engageant la totalité de ses forces de la Meuse à la mer du Nord, le maréchal Foch, fort du soutien croissant des Américains, déploie à l'automne une large manœuvre. Pour la région de Reims, l’armée du général Gouraud s’empare successivement de Navarin, Tahure et de Sommepy. Dans le secteur de Minaucourt, le Mont-Têtu et Le Mesnil sont enlevés par les Français qui franchissent la Dormoise et marchent vers les Ardennes jusqu'en novembre 1918.

Aujourd'hui, la région de Suippes, au travers des vestiges de villages de Perthes, Hurlus, Mesnil, Tahure et Ripont mais aussi de dix-huit nécropoles, conserve le souvenir de ces combats acharnés. Pour la seule commune de Souain, on recense trois autres cimetières militaires et l'impressionnant monument-ossuaire de la Ferme de Navarin rassemblant 10 000 corps de soldats non identifiés et préservant le souvenir des combattants français, américains, polonais, russes et tchécoslovaques qui ont pris part aux opérations sur le front de Champagne.

Le monument Fanstsworth

Grâce à la mobilisation et le dévouement de nombreuses personnes, ce monument, dont la pierre provient de la même carrière que celle utilisée pour la construction de l'Arc de Triomphe, est construit en seulement six mois et est acheminé par voie fluviale, avant d'être transporté sur des axes routiers dévastés. Le 3 novembre 1920, en présence de M. et Mme Farnsworth, ce monument-ossuaire, conçu l'architecte Alexandre Marcel, est consacré par l'évêque de Chalons, Monseigneur Tissier. Deux plaques en marbre noir rappellent le sacrifice des Légionnaires qui s'engagèrent pour la défense des valeurs de la République.

 

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51600
Souain-Perthes-lès-Hurlus

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La nécropole nationale de Signes

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Cérémonie du 18 juillet 2012. Collection ONACVG

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette Signes

 

Acquis pour un franc symbolique, le terrain situé sur le territoire de la commune de Signes au lieu-dit du "Vallon des Martyrs" devient, en 1996, nécropole nationale. Inaugurée le 25 juin de la même année en présence du Ministre délégué aux anciens combattants et victimes de guerre, elle rend hommage aux 38 résistants exécutés sur ce site en juillet-août 1944. D’une superficie de 54 ares, cette nécropole ne comporte pas à proprement parler des corps, mais un ossuaire ainsi que 38 dalles commémoratives individuelles.

 

La Résistance en zone Sud

Dès l’été 1940, des individus et des petits groupes protestent contre l’Occupation et critiquent les orientations politiques de l'État français, récemment au pouvoir. Mouvements et réseaux de Résistance se développent progressivement en Provence non-occupée, comme dans tout le pays.

En novembre 1942, les Allemands franchissent la ligne de démarcation et envahissent la zone libre. La Résistance se renforcent de nouveaux individus et les actions armées contre l’Occupant se développent.

Le 26 janvier 1943, sous l’impulsion de Jean Moulin, les trois grands mouvements de zone Sud (Combat, Libération Sud et Franc Tireur) se regroupent pour devenir les Mouvements Unis de la Résistance (MUR). Ils mettent en place une organisation clandestine très structurée comportant différents secteurs d’actions : l'Armée Secrète (AS), le Noyautage des Administrations Publiques (NAP), la Section Atterrissage Parachutage (SAP), le Recrutement Organisation Propagande (ROP), une Organisation Universitaire (OU)… Des maquis, émanant des MUR, des Francs-tireurs et partisans (FTP) ou de l’Organisation de Résistance de l’Armée (ORA), se constituent dans les régions montagneuses où se sont réfugiés de nombreux réfractaires au STO. Entre décembre 1943 et février 1944, les différentes forces armées de la Résistance se regroupent pour former les Forces Françaises de l’Intérieur (FFI).

En 1944, les résistants de la zone Sud préparent la Libération du territoire. Des Comités Départementaux de Libération (CDL) sont constitués. Après le débarquement des troupes alliées en Normandie du 6 juin 1944, la répression menée par l’armée allemande, la Gestapo et la Milice s’intensifie, en particulier contre les maquis créés en juin dans la région provençale.

Les exécutions de juillet et août 1944

Pendant l’été 1944, une trahison permet à la Gestapo d’arrêter de nombreux résistants de R2 (actuelle région Provence-Alpes-Côte-d’Azur). C’est le cas, le 16 juillet 1944, pour la quasi totalité des membres du Comité Départemental de Libération des Basses-Alpes, réunis à Oraison. D’autres sont interpellés à leur domicile ou lors de rendez-vous. Soumis à des interrogatoires et à la torture au siège de la Gestapo de Marseille, au 425 de la rue Paradis, ils sont ensuite transférés à la prison des Baumettes.

Le 18 juillet, après un simulacre de jugement, vingt-neuf de ces hommes sont fusillés dans un vallon isolé des bois de Signes. Le 12 août, neuf autres résistants sont exécutés sur le même site. Les corps sont enfouis sur place.

La découverte de ce charnier en septembre 1944 révèle la brutalité de ces exécutions : certains ont été enterrés vivants et de la chaux vive a été jetée sur les corps les rendant parfois méconnaissables. Parmi les victimes, il est possible d’identifier des résistants provenant de différents mouvements et organisations : le président du Comité Départemental de Libération (CDL) des Basses-Alpes, plusieurs membres des Mouvements Unis de Résistance (MUR), de l’Organisation Universitaire (OU) et du Noyautage des Administrations Publiques (NAP), le chef des Forces Françaises de l’Intérieur (FFI) de la Région 2, le délégué militaire régional (DMR), des jeunes officiers des Forces Françaises Libres (FFL), un Britannique du Special Operations Executive, un officier américain, …

Dans les bois de Signes, les nazis ont infligé de lourdes pertes à la Résistance provençale, la privant, à la veille du débarquement de Provence, de plusieurs de ses responsables.

Le 21 septembre 1944, des obsèques nationales ont lieu au cimetière Saint-Pierre de Marseille, présidées par Raymond Aubrac, alors commissaire régional de la République, en présence des autorités civiles, militaires et religieuses. Depuis, dans ce "vallon des martyrs" devenu nécropole nationale, chaque année, le 18 juillet, une cérémonie rend hommage aux 38 résistants.

 

Cérémonie du 18 juillet 1945

Cérémonie du 18 juillet 1945. Collection Chiny

 

Les fusillés de Signes

  • Marcel ANDRÉ

44 ans - directeur d’école - CDL des Basses-Alpes

  • André AUNE

45 ans - courtier - Chef départemental de l’AS des Bouches-du-Rhône

  • Georges BARTHÉLEMY

37 ans – Lieutenant FFI

  • Lucien BARTHÉLEMY

40 ans - agent commercial - Réseau La France au Combat

  • Charles BOYER

59 ans - avocat - Réseau La France au Combat

  • Albert CHABANON

29 ans – professeur – responsable régional de l’OU

  • Henri CHANAY

30 ans – officier français – Chef de la Mission interalliée (DMR par intérim)

  • Roger CHAUDON

36 ans – directeur de coopérative agricole – SAP Basses-Alpes

  • Georges CISSON

34 ans - ingénieur des ponts et chaussées - Chef régional du NAP

  • Paul CODACCIONI

55 ans - contrôleur principal des PTT - Chef régional du NAP-PTT

  • François CUZIN

29 ans - professeur de philosophie - CDL des Basses-Alpes

  • André DAUMAS

44 ans - médecin - Médecin FFI Basses-Alpes

  • Jean-Pierre DUBOIS

49 ans – décorateur - MLN

  • Léon DULCY

32 ans - médecin - SOE britannique

  • Guy FABRE

19 ans - étudiant - OU

  • Maurice FAVIER

27 ans - secrétaire de Mairie - CDL des Basses-Alpes

  • Paul KOHLER

44 ans, chef mécanicien - NAP SNCF

  • Pierre-Jean LAFFORGUE

29 ans – officier français - ORA

  • Émile LATIL

41 ans – peintre – CDL des Basses-Alpes

  • Jean-Louis LESTRADE

20 ans - étudiant - OU

  • Maurice LEVY

32 ans – publiciste - Agent de renseignement OSS

  • Jean LIBERT

20 ans – Chef du service de liaison du MLN

  • René MARIANI

22 ans - étudiant - OU

  • Louis MARTIN-BRET

46 ans - directeur de coopérative - Responsable MLN et président du CDL des Basses-Alpes

  • Jules MOULET

45 ans - entrepreneur - Chef NAP des Bouches-du-Rhône

  • Jean M. MUTHULAR

34 ans - officier américain - Mission interalliée OSS

  • Francis NINCK

30 ans - officier français – Commandant du secteur AS de Marseille

  • Léon PACAUD

31 ans - officier français – FFL

  • François PELLETIER

23 ans - officier français - BCRA – FFL

  • Jean PIQUEMAL

39 ans - infirmier - CDL des Basses-Alpes

  • Terce ROSSI

28 ans - mécanicien – Agent FTP Basses-Alpes

  • Robert ROSSI

31 ans - officier français - Chef régional des FFI

  • Georges SAINT-MARTIN

20 ans - étudiant – FFI (secrétaire de Robert Rossi)

  • Robert SALOM

18 ans - étudiant – Agent FTP Basses-Alpes

  • André WOLFF

44 ans - notaire - AS

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Adresse


83870 Signes

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Loos en Gohelle

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Mémorial de Loos et cimetière du Dud Corner. Source :Office du tourisme et du patrimoine de Lens-Liévin

Envahie en octobre 1914, Loos en Gohelle ne fut libérée qu'en août 1917 au prix de milliers de pertes.

La ville de Loos en Gohelle a beaucoup souffert de la guerre 14-18. Envahie dès le 10 octobre 1914, elle ne fut libérée qu'en août 1917 au prix de milliers de pertes. Français, Anglais, Ecossais, Gallois et Canadiens ont péri sur le sol loossois d'où la présence de nombreuses empreintes et traces sur le territoire.

L'association "Sur les Traces de la grande Guerre", dont le rôle est de conserver, sauvegarder et raconter ce patrimoine, accueille des personnes pour visiter le musée Alexandre Villedieu où tous les objets exposés proviennent des champs de bataille loossois. Il y a eu trois grandes batailles à Loos en Gohelle, dans le triangle territorial des collines de l'Artois (Vimy et Lorette) et de la plaine de Douai.

La ville de Loos en Gohelle a beaucoup souffert de la guerre 14-18. Envahie dès le 10 octobre 1914, elle ne fut libérée qu'en août 1917 au prix de milliers de pertes. Français, Anglais, Ecossais, Gallois et Canadiens ont péri sur le sol loossois d'où la présence de nombreuses empreintes et traces sur le territoire.

L'association "Sur les Traces de la grande Guerre", dont le rôle est de conserver, sauvegarder et raconter ce patrimoine, accueille des personnes pour visiter le musée Alexandre Villedieu où tous les objets exposés proviennent des champs de bataille loossois. Il y a eu trois grandes batailles à Loos en Gohelle, dans le triangle territorial des collines de l'Artois (Vimy et Lorette) et de la plaine de Douai.

La première bataille se déroula le 9 mai 1915. Diversion pour la bataille de la colline de Lorette, elle fut un vrai massacre pour les deux régiments français.

La deuxième bataille commença le 25 septembre 1915, plus connue comme "La Bataille de Loos" chez les Britanniques. Cette bataille fit de nombreuses victimes (15 800 morts et 34 580 blessés du côté britannique et 20 000 tués ou blessés du côté allemand.) Cette bataille est très importante dans le coeur des Britanniques qui viennent très nombreux se recueillir dans les 3 cimetières britanniques de Loos en Gohelle. Cette bataille libéra les 2/3 de Loos jusqu'à la cote 70 qui resta allemande pendant 2 ans.

La troisième bataille eu lieu le 15 août 1917. Après la libération de la cote 145 à Vimy, les soldats Canadiens arrivent à Loos mi-juillet pour s'emparer de la dernière partie de Loos occupée par les Allemands. Jusqu'au 15 août 1917, 12 000 canadiens circuleront sous terre dans un réseau de souterrains, préparant la libération de la cote 70.

Les sentiers loossois sont des sentiers pédestres qui permettront à l'avenir de faire découvrir à d'autres personnes que les passionnés de la Grande Guerre le passé de Loos à travers les anciens champs de bataille 14-18. - le sentier des "Sépultures" - le sentier du "Lone Tree".

 


Musée 14/18 Alexandre Villedieu

Association "Sur les Traces de la Grande Foyer Omer Caron"

1er étage Place de la République 62750 Loos en Gohelle

Tél. 03 21 70 59 75 ou 03 21 28 99 82

E-mail : a.villedieu@wanadoo.fr

 

Mairie de Loos en Gohelle

Place de la République 62750 Loos en Gohelle

Tél. 03 21 69 88 77

Fax : 03 21 69 88 79

E-mail : contact@loos-en-gohelle.fr

 

Horaires d'ouverture : de 9h00 à 11h00 et de 14h00 à 17h00

A noter : l'aprés-midi sur réservation

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Infos pratiques

Adresse

Place de la République 62750
Loos en Gohelle
Tél. 03 21 69 88 77 Fax : 03 21 69 88 79 Musée 14/18 Alexandre Villedieu Association Tél. 03 21 70 59 75 ou 03 21 28 99 82

Horaires d'ouverture hebdomadaires

d'ouverture : de 9h00 à 11h00 et de 14h00 à 17h00 ('après-midi sur réservation)

Cimetière militaire français d'Atar (Mauritanie)

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Le cimetière d'Atar 2007. Source : Mission Militaire Nouakchott

Le cimetière militaire français d'Atar remonte aux débuts de la pacification de la Mauritanie. Il abrite les sépultures des militaires des troupes coloniales ou de leurs proches, morts au cours d'opérations ou décédés dans les garnisons en temps de paix.

Ce cimetière témoigne de la présence française en Afrique, de cinquante ans de pacification du Sahara à partir du Sud algérien, des rives gauches du Sénégal, du Niger et du Tchad. Parmi les derniers combats des unités méharistes des troupes coloniales, ceux de Mauritanie ont été des plus difficiles en raison des conditions géographiques et climatiques du pays.

 

Le cimetière d'Atar (cercle d'Adrar), d'une superficie de 60,09 ares, abrite encore 252 tombes, dont 176 soldats africains de confession musulmane ou chrétienne, 6 tombes d'épouses de militaires africains, 22 tombes d'enfants de militaires africains, 44 tombes de soldats français, 3 sépultures d'enfants de soldats français, et une tombe d'un civil français.
Certains de ces corps ont été transférés dans les cimetières d'Amatil ou de Fort Dérile, lors de la désaffectation de ces cimetières.

Le cimetière a été totalement restauré en 2003 et 2004 par la mission militaires française en Mauritanie, grâce aux crédits mis en place par la Direction de la Mémoire, du Patrimoine et des Archives du ministère de la défense. Il est entretenu par un agent appointé par elle

 

Renseignements pratiques :

Ambassade de France en Mauritanie
Quartier de Tevragh Zeina
Rue Ahmed Ould Hamed
B.P. 231 Nouakchott- Mauritanie
Tél. : (00 222) 529 96 99
Fax : (00 222) 529 69 38
E-mail : ambafrance.nouakchott-amba@diplomatie.gouv.fr

Section consulaire
Quartier de Tevragh Zeina
Rue Ahmed Ould Hamed
B.P. 231 Nouakchott- Mauritanie
Tél. : (222) 529 96 96
Fax : (222) 525 41 57
E-mail : ambafrance.nouakchott-amba@diplomatie.gouv.fr

 
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Adresse

Quartier de Tevragh Zeina. Rue Ahmed Ould Hamed B.P. 231
Nouakchott- Mauritanie
(00 222) 529 96 99

Le cimetière militaire français de Zeïtenlick à Salonique / Thessalonique

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Source : Consulat général de France à Thessalonique

Créé à l'initiative du Consulat général de France à Thessalonique, dans la continuité des grands travaux de rénovation de la section française du cimetière militaire de Zeïtenlick, réalisés de 2011 à 2013, le nouveau musée du cimetière militaire français de Zeïtenlick,  situé rue Langada, a pour ambition de devenir un lieu de mémoire rappelant aux jeunes générations la fraternité d'arme des pays de l'Entente ainsi que la communauté de leurs valeurs.

Sa création s'inscrit par ailleurs dans le cadre de la commémoration du centenaire de la Première guerre mondiale.

Ce musée est interactif grâce à l'utilisation de QR codes donnant accès à des  vidéos et à d'autres versions linguistiques des textes (serbe et anglais) et grâce à la  projection d'un film documentaire. La première section du musée est consacrée à la nécropole elle-même. La deuxième section, consacrée au front d'Orient, donne un bref aperçu historique de ce front méconnu. La troisième section met l'accent sur "Salonique" et, plus particulièrement, sur  la vie quotidienne des quelque 300 000 soldats français ayant débarqué entre 1915 et 1918 dans la "Jérusalem des Balkans". Elle évoque non seulement leur contribution à l'issue du conflit, mais également au développement de la ville et de son port ainsi que de la Macédoine toute entière (construction d'infrastructures routières, lutte contre les maladies infectieuses, introduction de nouvelles méthodes agricoles).

La nécropole de Zeïtenlick regroupe les corps des soldats blessés sur le front d'Orient et décédés à l'hôpital de Thessalonique ainsi que les dépouilles des combattants morts sur le sol grec. Créé en 1916, le cimetière est situé dans l'enceinte du cimetière militaire international qui comprend également des carrés britannique, italien, russe et serbe. D'une superficie de 35 ha, il accueille 8 310 corps, dont 8 102 en tombes individuelles et 208 en ossuaires : 6 347 métropolitains, 1 222 Sénégalais, 398 Malgaches et Indochinois, 343 Nord-Africains.

Le regroupement des corps des « Poilus d'Orient » fut réalisé entre 1921 et  1923 par des missions militaires françaises.

Au total, 8 310 Français, 8 000 Serbes (dont 6 000 dans l'ossuaire), 500 Russes,  1 750 Britanniques et 3 500 Italiens reposent dans cette nécropole interalliée.

Grâce à la liste des soldats français inhumés dans la nécropole militaire de Zeïtenlick, figurant sur le site internet du Consulat général de France à Thessalonique (www.consulfrance-salonique.org), les familles des défunts ont désormais la possibilité de rechercher facilement les traces de leurs ancêtres et, le cas échéant, de venir se recueillir sur leur tombe.

Le musée est ouvert tous les jours de 9h00 à 17h00. Pour plus d'informations, veuillez contacter le Consulat général de France à Thessalonique au (+30) 2310 244030.


 

 

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54622
Thessalonique

Cimetière allemand de Soupir

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Le cimetière allemant de Soupir. Source : SGA/DMPA - JP le Padellec

La nécropole allemande de Soupir, a été créée à l'emplacement d'un hôpital de campagne, afin de regrouper les soldats impériaux tombés dans le secteur allant de Soissons à Reims (Chemin des Dames, Vesle, Marne), et inhumés dans 143 sites dans un rayon de 30 kilomètres autour de la commune de Soupir. L'opération est achevée en 1924.

Ce lieu de recueillement abrite les corps de 11 089 combattants allemands. 5 134 d'entre eux sont inhumés en tombes individuelles et collectives, parmi lesquelles 19 anonymes, et 5 955 autres reposent dans un ossuaire, dont seuls 794 ont pu être identifiés. Après des premiers travaux entrepris par le Volksbund dans les années 1930, le cimetière a fait l'objet d'un réaménagement par les autorités allemandes avec le remplacement à partir de 1972 des anciennes croix de bois par des croix de pierre. La Volksbund Deutsche Kriegsgräberfürsorge e.V, association créée le 19 décembre 1919 pour la protection et la conservation des sépultures de guerre ainsi que la délivrance d'informations aux familles pour les hauts lieux de la Première Guerre mondiale assure l'entretien des lieux.

 

 

Le cimetière de Soupir

La direction interdépartementale (D.I.) Chef du secteur Nord-Pas de Calais

Cité administrative Rue de Tournai 59045 Lille Cedex

Tél.: 03.20.62.12.39

Fax : 03.20.62.12.30

Courriel : diracmetz@wanadoo.fr

 

 

 

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Adresse

D925 02160
Soupir

La nécropole nationale d’Airvault

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Nécropole nationale d’Airvault. © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_Airvault

 

La nécropole nationale d’Airvault regroupe les dépouilles de soldats morts pour la France au cours de leur internement au Fronstalag 231. Créé en 1945, ce cimetière réunit 26 sépultures de prisonniers coloniaux dont les corps ont été découverts, à la Libération, sur l’emplacement de l’ancien camp de Veluché. Une stèle de pierre rappelle l’origine de cette nécropole édifiée par le Souvenir Français, avec l’aide la population Airvaudaise.

 

Le camp de Veluché : du camp des Polonais au Fronstalag 231, novembre 1939–février 1941

En septembre 1939, la Pologne est envahie par l'Allemagne nazie et l'URSS. Le 3, la France déclare la guerre au Reich. De nombreux Polonais immigrés en France veulent rejoindre leur pays. Avant leur départ, ces volontaires sont regroupés dans des camps afin d'y recevoir une instruction militaire. En novembre 1939, à proximité d'Airvault, le camp de Veluché est ainsi ouvert et accueille les premiers volontaires. Mais au bout de quelques semaines, la Pologne est aux mains des nazis et des Soviétiques.

Le 10 mai 1940, la France est envahie par l’Allemagne. Les premières unités polonaises opérationnelles sont engagées aux côtés des armées françaises et britanniques. Sous la pression ennemie, le front est rompu. Malgré des combats d'arrêt comme celui de la Horgne, les Alliés se replient toujours plus loin. Au lendemain de l'opération Dynamo à Dunkerque, sans allié, l'armée française a perdu tout potentiel offensif. La domination du ciel est définitivement perdue. Désormais, on se bat pour l'honneur. Le gouvernement quitte Paris pour Tours. L’armée française, sans réserves, désorganisée, recule sur l'ensemble du front.  Le 12, au conseil des ministres, le général Weygand annonce que la guerre est perdue. Désormais, l'ordre de retraite général est proclamé. Le 14, les Allemands entrent dans Paris. Après l'armée française, c'est au pouvoir politique de s'effondrer. Succédant à Paul Reynaud, le maréchal Pétain devient Président du Conseil. Il entame les négociations d'armistice alors que des unités luttent encore. Le 17, Pétain demande à l'armée de cesser le combat. Au terme de quarante-cinq jours de violents combats, la France est humiliée, meurtrie et au deux tiers occupée. Dans ces conditions, l’état-major polonais décide de rapatrier le reste de ses effectifs vers l’Angleterre pour poursuivre la lutte.

Plus d'un million de soldats sont faits prisonniers. Le commandement allemand est débordé devant un tel afflux. Les camps comme celui de Veluché sont réquisitionnés avant que d'autres ne soient aménagés hâtivement. Bien vite, les prisonniers de guerre français se voient infliger un traitement différent en fonction de leur origine raciale. Les soldats métropolitains sont ainsi séparés de leurs compagnons d’armes issus du Maghreb ou d'Afrique Noire. Si les premiers sont transférés vers des camps en Allemagne, les 90 000 prisonniers de l’armée d’Afrique sont maintenus dans ces camps de fortune. Autant par haine raciale que par crainte d’une propagation de maladies tropicales, les autorités nazies refusent de voir ces soldats coloniaux sur le sol allemand. Ils restent donc dans ces camps hors des frontières du Reich, appelés les Fronstalags.

A l’été 1940, le camp de Veluché devient le Fronstalag 231 où sont dénombrés près de 1 500 prisonniers coloniaux. Si les tirailleurs marocains et algériens y sont majoritaires, quelques combattants sénégalais et tunisiens partagent leur captivité. Au dénuement le plus total, s’ajoutent les brimades des gardiens. Les conditions d’internement y sont particulièrement difficiles. Les prisonniers sont contraints au travail forcé dans les champs ou les usines. Dans ces conditions, les décès sont courants. Ils sont causés par le manque d’hygiène, les épidémies (tuberculose ou dysenterie) mais aussi par les représailles lors de tentatives d’évasion.

En 1941, les troupes d’occupation procèdent au regroupement des Fronstalags. A partir de février, Veluché est évacué. Les prisonniers sont transférés au Fronstalag 230 à Poitiers. En 1944, les corps de 26 prisonniers sont retrouvés sous un tumulus de caillou au pied du château d’eau de l’ancien Fronstalag 231. Ils sont inhumés sur le site même avant d’être enterrés dans le "cimetière marocain".

 

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Adresse

Airvault
Au sud de Thouars, D 46

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En résumé

Eléments remarquables

Monument aux Français d’Outre-Mer morts pour la patrie

La nécropole nationale de Ranrupt

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Nécropole nationale de Ranrupt. © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_Ranrupt

 

La nécropole nationale de Ranrupt regroupe les corps de soldats morts pour la France, lors des combats qui se déroulèrent, au cours de l'été 1914, dans la vallée de la Bruche. Aménagé de 1921 à 1924, ce cimetière réunit les dépouilles de 92 Français dont 21 reposent en tombes individuelles et 71 en ossuaire. Les restes mortels de 92 soldats allemands sont inhumés en ce lieu, dont 89 ont été rassemblés dans un ossuaire.

Par ailleurs, aux côtés de ces combattants, ont été enterrés trois membres de l’équipage d’un bombardier de la Royal Air Force qui s’est écrasé, le 26 février 1944, à côté du village de Ranrupt.

 

Les combats de la vallée de Bruche, 14-21 août 1914

Aux premiers jours de la guerre, pour appuyer la manœuvre de l’armée du général Pau, certaines unités doivent à s'emparer de la chaîne des Vosges. Le 12 août, le 21e corps d’armée (CA) reçoit cette mission. La résistance ennemie est importante sur les hauteurs entre Plaine et Diespach, mais les Français contrôlent rapidement les cols de Saales, de Hans ou encore celui du Donon. Ce massif est l'un des deux plus hauts sommets des Basses-Vosges et représentent ainsi un enjeu stratégique. Après avoir conquis sans difficulté le Donon, les hommes de la 25e brigade d’infanterie (BI) aménagent ses positions.

Dans la vallée de la Bruche les Français progressent sans difficulté. Le 14 août, ils libèrent Saint-Blaise-la-Roche où, au cours d'un assaut audacieux, les chasseurs du 1er bataillon de chasseurs à pieds (BCP) s'emparent du drapeau du 2e bataillon du 99e régiment de réserve alsacien et mettent en déroute le 132e régiment Poméranien. Schirmeck, Wisches et Villé sont aux mains des Français. Le 16, la frontière est atteinte. Mais, l'ennemi porte une violente contre-attaque sur la rive droite de la Bruche. Du côté français, les pertes sont importantes en particulier au sein des régiments d’infanterie (RI). Le 18, Wisches est aux mains de l'adversaire. Le 19, les Français se replient sur le massif du Donon composé du Haut et du Petit Donon.

Le 20 août, poursuivant leur effort les armées allemandes cherchent à repousser les armées françaises au-delà de la frontière. Le massif du Donon est au cœur des enjeux. Dans la soirée du 20, au terme d'un bombardement de huit heures, les hommes du BCP subissent l'assaut des chasseurs allemands, les Jäger. Suite à l'échec de la prise de Sarrebourg et d'un corps à corps, les Français se replient. Quelques-uns s'accrochent au sommet du Petit Donon. Au cours de la nuit, les Allemands renforcent leurs positions. Au matin, en dépit des ordres de retraite générale vers le Grand Couronné de Nancy, le commandant de la 25e BI cherche à reprendre les positions perdues. Cette tentative est un échec. Le lendemain, sans résistance, le Grand Donon tombe.

Les combats sur le Donon sont brefs mais très meurtriers. Dans leur repli et malgré quelques combats retardateurs, les Français abandonnent morts et blessés. À partir du 22 août, les Allemands commencent l'inhumation de ces combattants tandis que les blessés et les prisonniers sont envoyés à Schirmeck. À partir de cette date et jusqu'à la fin de la guerre, le massif du Donon est transformé en une forteresse imprenable où est exploitée une main d’œuvre composée de prisonniers russes et d'otages civils.

Les combats de l’Ormont, 16-26 septembre 1914

Le 12 septembre 1914, les Allemands s'emparent de la Fontenelle (cote 627) du massif de l’Ormont, et des cols de Saales et Sainte-Marie-aux-Mines. Le 16, les Français doivent reprendre ces positions en particulier l’Ormont et le massif du Spitzemberg. En dépit d'un relief difficile et de la résistance ennemie, les Français atteignent ces objectifs. Le 19, les Bavarois sont délogés de l’Ormont et le 20, le Spitzemberg tombe à son tour.

À partir du 26 septembre, le front se fige. La guerre de position débute et se prolonge dans ce secteur violemment disputé au cours de l'année 1915.

 

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Ranrupt
Au nord-est de Saint Dié, N 424

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La nécropole nationale de Gosselming

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Nécropole nationale de Gosselming. © ECPAD

 

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Mitoyenne d’un cimetière allemand, la nécropole nationale est créée en 1914 par l’armée allemande lors de la bataille de Sarrebourg en août 1914. Elle réunit 346 soldats français dont 293 inhumés en deux ossuaires et 256 soldats allemands dont 188 en ossuaire. Le cimetière est aménagé en 1924, lorsque sont regroupés les corps des soldats exhumés dans les environs. La nécropole de Gosselming est caractéristique des cimetières militaires du début de la Première Guerre mondiale, et du traitement de la mort par les autorités militaires françaises et allemandes. Le principe des tombes collectives subsiste jusqu'en 1915, mais le recours aux tombes individuelles se généralise très vite au sein des deux armées.

 

La bataille de Sarrebourg, 20 août 1914

Après avoir quitté la région de Saône-et-Loire, les hommes du 56e et du 134e régiment d'infanterie (RI) franchissent, le 17 août 1914, la frontière. Dès le lendemain, le 56e RI se dirige vers Kerprich-aux-Bois. Pour sa part, le 134e RI atteint Barchain et Kerpich-aux-Bois puis cantonne à Diane-Chapelle. Le 19 à la mi-journée, le 134e RI opère un mouvement vers Sarrebourg, Barhain, bois de Rinting, Schnekenbusch et Bühl. Pour éviter le feu de l'artillerie allemande, il se déploie au sud du canal, entre le village et le moulin de Hesse. Là, les hommes bivouaquent avant d'attaquer Gosselming, ville occupée par les Allemands.

La 20 au petit matin, sans préparation d'artillerie, le 2e bataillon du 56e RI s'élance et progresse rapidement. Ce mouvement est soutenu par le 134e RI qui marche, quant à lui, par Xouaxange, Héming, Barchain, Kerprich-aux-Bois et Langatte, afin de fixer une brigade saxonne signalée à Gosselming et Saint-Jean de Bassel. Très vite, deux bataillons du 134e RI se placent face à Gosselming sur les pentes ouest de la cote 302, un troisième est envoyé sur le secteur gauche en arrière par La Tuilerie. Le 56e attaque Gosselming toujours soutenu par le 134e qui marche à travers bois et la ferme Altzing puis Saint-Jean de Bassel. Mais, ils sont repérés et essuient un feu intense de l'artillerie de campagne et des obusiers allemands. Les Français sont alors contraints de se replier, abandonnant leurs blessés et les territoires à peine conquis.

La retraite

À la lisière du bois du Commandeur, le 134e RI essuie un feu nourri de l’artillerie ennemie. Tant bien que mal, les Français tentent de se porter plus en avant, mais sans réussite. La position fortifiée de Saint-Jean de Bassel ne peut être enlevée. Vers 18h, le bataillon se reforme à Diane-Capelle pour tenir une ligne de défense sur le secteur de Barchain. Ils cantonnent à Hablutz et les hommes sont épuisés. Les pertes sont importantes pour le 134e : un officier, deux sous-officiers, 23 caporaux et soldats tués.

Le 21 août, ce régiment par sur Igny et la 21e brigade occupe face à Avricourt la position Igny-Avricourt. Pendant la marche en retraite les fantassins sont soumis au tir fusant d'une batterie allemande qui fait un tué et quatre blessés. Il rejoint ensuite le 53e RI à Blémery pour cantonner ; le 56e RI se replie également.

 

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Gosselming
Au nord-est de Sarrebourg

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La nécropole nationale de Belles-Forêts - Bisping

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Nécropole nationale de Belles-Forêts - Bisping. © ECPAD

 

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Après la bataille de Sarrebourg, l'armée allemande regroupe, en août 1914, les corps des soldats français et allemands au sein d'un même cimetière. A la fin de la guerre, ce site est aménagé par l'administration française afin d'y réunir les corps de soldats exhumés de cimetières militaires provisoires de la région de Bisping, Fribourg, Hertzing et Saint-Georges. En effet, le conseil municipal de Bisping adresse une requête au ministre de la Guerre en décembre 1921 pour que subsiste dans le village le cimetière militaire car Bisping était le siège de l’état-major du 16e corps d’armée.

Aujourd’hui, à proximité d'un cimetière militaire allemand réunissant 528 corps, la nécropole nationale de Belles-Forêts – Bisping rassemble 380 corps de soldats français dont cinquante sont inhumés en tombes individuelles. Au sein de cette nécropole est érigé un monument dédié aux morts du 16e corps d’armée engagés à Bisping du 18 au 20 août 1914.

Dans le cimetière communal, repose le colonel Pierre Lamole, du 142e RI, tombé à la tête de ses hommes, le 18 août 1914 en défendant les lisières du village. Une stèle a été érigée à son nom à Mende, dans un square éponyme implanté à l’emplacement de la caserne du 142e RI.

La bataille des frontières dans le secteur de Bisping, 18-20 août 1914

Suite au traité de Francfort du 10 mai 1871 réglant les modalités de la défaite française de la guerre 1870-1871, Sarrebourg et la Moselle sont des territoires annexés par l’Allemagne. Dans le cadre du plan XVII, définissant l'emploi des forces françaises, la ville est l’objectif de la 1ère armée qui se regroupe de l'autre côté de la frontière. Après quitté la Lozère, les hommes du 342e régiment d'infanterie (RI), appartenant au 16e corps d’armée (CA), s'installent alors à Lunéville. Le 18 août 1914, ils sont engagés en Lorraine annexée et manœuvrent aux côtés des fantassins du 142e RI en vue d'atteindre les villages de Loudefing et de Mettersheim et pour contrôler le débouché du canal de Salines. En face d'eux, soutenu par de nombreuses pièces d'artillerie, l'ennemi, solidement organisé, dispose aussi de mitrailleuses qui occasionnent des pertes importantes dans les rangs français. Dès les premières opérations, les Français déplorent ainsi la disparition du colonel Lamolle, chef de corps du 142e RI et de son adjoint le lieutenant-colonel Jean Rouhan. Mais, la progression des troupes est entravée par les marécages de l’étang de Vape-Waser où les hommes s’enlisent. Sur les autres flancs, les autres compagnies engagées dans la bataille sont décimées par les bombardements. Le 2e bataillon du 142e RI essaie d’enlever Mettersheim, sans obtenir, malgré l'abnégation des combattants français, le résultat escompté. On déplore la perte de 27 officiers et de 1 150 combattants. A la nuit tombée, du côté français, la retraite est générale. L'ennemi exploite ce succès en talonnant les Français notamment les éléments du 142e RI qui se retranchent à Bisping. De violents combats s'y déroulent. A la hâte, le 81e RI est engagé en vue de ralentir la progression de la VIe armée allemande commandée par le prince Rupprecht de Bavière.

Le 19 août, la situation militaire est accablante pour les Français. Supérieurs en nombre et mieux armés, les Allemands bousculent les positions françaises. Très vite, les Français sont menacés d'encerclement par des forces venues de Phalsbourg. La progression française est stoppée par les troupes de la Landwehr bavaroise. Le choc entre les deux armées se prolonge en d'intenses mêlées au cours desquelles de nombreux officiers et soldats disparaissent. Dans l'affolement et la confusion, nombre de blessés français sont abandonnés aux mains de l'ennemi. Le 20, le les éléments du 142e RI ne peuvent plus progresser. Ils doivent alors se replier à deux kilomètres à l'ouest de Bisping et s'installent sur la cote 260. Au cours de cette manœuvre, la totalité des personnels du service de santé s'est égarée. Au soir de cette journée épouvante, toute la division reçoit l'ordre de reculer sur Mazières et Moussey. Le 21, dans l'autre sens, elle franchit une nouvelle fois la frontière et entame, sous une torride chaleur, son repli jusqu'à Lunéville.

Une nécropole typique du début de la guerre

Renfermant principalement les restes mortels de combattants français dans deux ossuaires, la nécropole de Belles-Forêts - Bisping est caractéristique des cimetières militaires du début de la Première Guerre mondiale, et du traitement des corps des soldats défunts par les autorités militaires françaises. En effet, à cette époque, les officiers sont généralement enterrés en tombes individuelles, alors que les hommes de troupe sont inhumés en fosse collective. Ce principe subsiste jusqu'en 1915, mais le recours aux tombes individuelles se généralise pour tous les combattants. La loi du 29 décembre 1915 accorde aux soldats morts pour la France le droit à être inhumé en sépulture individuelle. A Bisping, reposent, en tombes individuelles, la dépouille du colonel Pierre Lamole, chef de corps au 172e régiment d'infanterie (RI), (tombe 1), celle du lieutenant-colonel Jean Rouhan, officier au 142e RI, et celle du capitaine René Willan, officier au 210e RI (tombe 19).

 

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Belles-forêts
Au nord-ouest de Sarrebourg, D 27

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