La nécropole nationale d’Origny - Sainte-Benoîte

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Nécropole nationale d’Origny - Sainte-Benoîte. © ECPAD

 

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La nécropole nationale d’Origny-Sainte-Benoîte est créée par l’armée allemande qui, après la bataille de Guise (28-29 août 1914) inhume dans une tombe collective les dépouilles de combattants français. Après la guerre, les autorités de l'Etat l'aménagent à nouveau. Aujourd'hui, cette nécropole rassemble 87 corps en ossuaire de soldats français des 6e et 119e régiments d'infanterie (RI) dont les noms figurent sur un monument commémoratif.

La nécropole d'Origny-Sainte-Benoîte est typique des cimetières militaires du début de la Première Guerre mondiale, et du traitement de la mort par les autorités militaires françaises et allemandes. Le principe des tombes collectives subsiste jusqu'en 1915, mais le recours aux tombes individuelles se généralise très vite au sein des deux armées.

A proximité, existe un cimetière allemand de 3 941 sépultures de militaires tués lors de la bataille du Mont d’Origny en octobre 1918.

La bataille de Guise, 28-30 août1 914

Après l'échec de la bataille des frontières et la perte de Charleroi, le haut-commandement français veille à ralentir l’avancée des troupes allemandes qui progressent vers Paris. Après avoir été engagée en Belgique, la 5e armée du général Lanrezac entame un mouvement rétrograde pour s'opposer aux troupes allemandes du général von Bülow.

Le 26 août, le 6e et le 119e RI franchissent à nouveau la frontière belge. Mais au soir du 27 août la situation est des plus délicates. La 5e armée est menacée sur ses deux flancs. Lanrezac envisage déjà l'éventualité d'une retraite sur Laon. Mais après le désastre de Mons, les Britanniques entament leur repli. Le 28, les unités françaises se dirigent vers Vervins où se prépare une nouvelle action visant à retarder l'ennemi. En effet, le général Joffre prescrit à la 5e armée de suspendre son recul pour attaquer en direction de Saint-Quentin, occupée depuis peu par les Allemands. A la hâte, des troupes de réserve sont engagées notamment à Renansart. Le 10e corps d'armée (CA) supporte le principal effort mais ne peut contenir la poussée allemande. Aussi, cherche-t-il à se déployer plus au sud pour dégager Saint-Quentin.

Pour leur part, les hommes du 6e RI doivent garder cinq ponts de l'Oise, organiser des tranchées et des barricades. Le 29, ils cantonnent à Courjumelles (Aisne) avant de se déployer dans le secteur d’Origny, notamment sur la cote 133 en vue d'attaquer la Ferme de Jonqueuse. De son côté, le 119e RI stationné à Faucouzy au sud de Guise reçoit l'ordre de contre-attaquer et de traverser l'Oise au pont d'Origny et au gué de Bernot puis de remonter sur la rive droite de l'Oise pour protéger le 18e corps d'armée d'une attaque allemande venant du Nord. L’attaque échoue à 300 m des positions ennemies. Faute d'appui de l'artillerie, les Français se replient.

En milieu de matinée, le 6e RI progresse à travers Origny. L’offensive allemande est rude et les troupes ennemies pénètrent dans le village où de violents combats de rue éclatent. Plusieurs compagnies s'accrochent et parviennent à faire reculer l’armée allemande sur le secteur de la Chapelle-Sainte-Benoîte. Les pertes sont importantes. Refusant de se rendre, le capitaine Perrin charge vigoureusement à la tête de ses hommes. Le colonel Doe de Mandreville, grièvement blessé est soigné chez un habitant.

A midi à Origny, les soldats français sont prêts à traverser l'Oise mais ils doivent abandonner leurs positions pour gagner le village de Jonqueuse où l'ennemi est signalé. Aux abords du village, les Français sont accueillis par un feu nourri. Les pertes sont importantes.

Le 30, le 6e RI se poste à nouveau vers Origny puis reçoit l’ordre d'attaquer la crête face à la chapelle Sainte-Benoîte. En arrivant sur la cote 107, le détachement du 6e RI progresse sous le feu de l'artillerie française et allemande et subit de lourdes pertes. Le 119e RI, dont le 1er bataillon arrive seul au Signal d'Origny, connaît le même sort que le 6e RI. Au cours de ces combats, ce régiment enregistre la perte de 18 combattants (officiers et soldats) et 125 blessés. Le 119e RI perd 23 hommes et compte 151 blessés. Ces unités poursuivent leur effort. Ils se placent alors sur la ligne de Viermont – cote 119 –  et le Signal d’Origny en vue d’une offensive générale vers le nord le lendemain.

Mais, la présence de troupes allemandes au sud de l'Oise contraint le général Lanrezac à limiter cette action. Au terme de ces combats, les Français ont pu ralentir le rythme de la progression allemande. Pour autant, la 5e armée reste toujours menacée sur ses ailes. De plus, le corps expéditionnaire britannique poursuit son repli. En dépit des ordres de Joffre, Lanrezac abandonne ses positions si chèrement conquises. En conséquence, malgré ce succès moral et l’inflexion de l'itinéraire défini par le plan d'invasion allemande, Lanrezac est limogé le 3 septembre. Faute de moyens suffisants, Saint-Quentin reste aux mains de l'ennemi jusqu'au 2 octobre 1918.

 

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Adresse

Origny-Sainte-Benoite
À l’est de Saint-Quentin, N 29

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En résumé

Eléments remarquables

Monument aux morts des 6e et 119e RI.de 1914

La nécropole nationale de Saint-Quentin

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Nécropole nationale de Saint-Quentin. © ECPAD

 

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Créée en 1923, la nécropole nationale de Saint-Quentin est aménagée par les autorités militaires françaises pour y regrouper les corps de soldats morts lors des combats d’août 1914 et ceux de 1918 inhumés initialement dans des cimetières provisoires de la région. Aujourd'hui, cette nécropole réunit près de 5 000 combattants français dont 1 319, non-identifiés pour la plupart, rassemblés dans deux ossuaires. 117 Russes et deux Roumains reposent en tombes individuelles. Sur ce site, sont inhumés de nombreux tirailleurs indochinois ou des travailleurs tonkinois. Cette nécropole réunit aussi soixante soldats du 173e régiment d'infanterie, seule unité d’active de l’armée française de provenance corse. Créé en 1913, à Bastia ce régiment s'est illustré tout au long de la guerre.

Au titre de la Seconde Guerre mondiale, 207 Français y sont inhumés. Parmi ces hommes, repose Henri Blondeau, officier d'état-major à la 9e armée, tué le 18 mai 1940 lorsque le quartier-général de la 9e armée déplacé de Bohain au Catelet est attaqué par une colonne de blindés allemands de la VIIe Panzer. Lors de ces violents combats, vingt militaires français sont décédés. Le fils de cet officier, Alain Blondeau, pilote d’escadre d’hélicoptère est décédé le 26 novembre 1956 en Algérie. Ils ont été inhumés ensemble (tombe n° 3820).

Situé à l'ouest de Saint-Quentin, un cimetière allemand, créé pendant l'occupation allemande en 1914 et inauguré par l’empereur Guillaume II, rassemble, aujourd’hui, plus de 8 000 corps.

La bataille de Guise, 28-30 août 1914

Après l'échec de la bataille des frontières et la perte de Charleroi le haut-commandement français veille à ralentir l’avancée des troupes allemandes qui progressent vers Paris. Après avoir été engagée en Belgique, la 5e armée du général Lanrezac entame un mouvement rétrograde pour s'opposer aux troupes allemandes du général von Bülow.

Au soir du 27 août 1914, la situation est délicate. La 5e armée est menacée sur ses deux flancs. Lanrezac envisage déjà l'éventualité d'une retraite sur Laon. Le 28 août, après le désastre de Mons, le général Haig, commandant le 1e corps britannique, informe Lanrezac que l'armée anglaise ne peut plus combattre et entame son repli. Pourtant, le général Joffre prescrit à la 5e armée de surprendre son recul pour attaquer en direction de Saint-Quentin, que les Allemands occupent. A la hâte, des troupes de réserve sont engagées notamment à Renansart. Le 10e corps d'armée (CA) supporte l'effort mais ne peut contenir la poussée allemande. Aussi, cherche-t-il à se déployer plus au sud pour dégager Saint-Quentin. Mais faute de moyens, cette initiative échoue. L'ennemi progresse encore. Le 1er CA, après une intense préparation d'artillerie, est engagé sur le front de Jugueuse à Vervins. Face à cette attaque, l'ennemi décroche. Poursuivant son effort, le 1er CA conquiert Jonqueuse, Bertaignemont, Clanlieu, Puisieux et refoule le Xe corps allemand sur Guise. Grâce à ce soutien, le 10e CA reprend la Garde, Saint Richaumont, Colonfay et le Sourd. Mais, la présence de troupes allemandes au sud de l'Oise le 29 août oblige Lanrezac à engager les combats sur l'Oise.

Au terme de ceux-ci, les Français permettent à ralentir le rythme de la progression allemande. Pour autant, la 5e armée reste toujours menacée sur ses ailes. De plus, le corps expéditionnaire britannique poursuit son repli. En dépit des ordres de Joffre, Lanrezac abandonne ses positions si chèrement conquises. En conséquence, malgré ce succès moral et l’inflexion de l'itinéraire défini par le plan d'invasion allemande, Lanrezac est limogé le 3 septembre. Faute de moyens suffisants, Saint-Quentin reste aux mains de l'ennemi jusqu'au 2 octobre 1918.

Saint-Quentin, une ville occupée par les Allemands (28 août 1914 – 2 octobre 1918)

Ville manufacturière Saint-Quentin est occupée à partir du 28 août 1914. Objet de tous les enjeux, cette cité est âprement disputée lors des combats de la fin août 1914. Occupée une grande partie de la guerre, cette ville vit à l'heure allemande. Des hôpitaux, des casernes et des dépôts sont ainsi ouverts pour accueillir soldats, vivres et munitions. La ville accueille aussi le quartier général de la IIe armée, inspecté de nombreuses fois par l'empereur Guillaume II. Progressivement jusqu'en 1917 Saint-Quentin est transformée en place forte. Après le repli sur la ligne Hindenburg, la ville se situe sur la ligne de front. La population est alors évacuée vers la Belgique tandis que 2 000 prisonniers russes aménagent les défenses de la ville. Soumise aux bombardements, la ville est livrée aux pillages. Ses usines sont ainsi démantelées et détruites. Pour autant en mars 1918, Saint-Quentin occupe un rôle stratégique important : c'est de là qu'est lancée la première offensive du printemps qui mène l'ennemi aux portes d'Amiens. En octobre-novembre 1918, une "seconde bataille de Guise" se déroule dans ce secteur où les troupes françaises des 15e et 36e CA repoussent les armées allemandes. Les ruines de Saint-Quentin sont définitivement libérées le 2 octobre et citées à l'ordre de l'armée le 22 octobre 1919.

Mai 1940, la campagne de France

De septembre 1939 à juin 1940, de nombreuses troupes coloniales participent à la campagne de France contre l’invasion allemande. Le 2e régiment de Spahis marocains combat le 11 mai sur la Semoy en Belgique. Le 14 mai, il est à Vendresse et à La Horgne. Pendant deux jours les troupes coloniales d’Afrique du Nord tentent de bloquer la 1ere division blindée allemande. Les pertes sont énormes. Les survivants combattent ensuite à Terron puis mènent des combats de retraite à l’ouest de l’Argonne. L’armistice du 22 juin 1940 provoque une réorganisation de l’armée française qui est démobilisée et désarmée. Elle ne peut garder dorénavant que les troupes nécessaires au maintien de l’ordre dans la zone non occupée.

 

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Saint-Quentin
N 29

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La nécropole nationale d’Hattencourt

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Nécropole nationale d’Hattencourt. © ECPAD

 

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Créée en 1920, la nécropole nationale d’Hattencourt est aménagée de 1934 à 1936 afin de rassembler les corps de soldats morts en 1914-1918, enterrés initialement dans plusieurs cimetières provisoires des communes du département de la Somme. Ce cimetière regroupe 1 942 soldats français dont 667 sont inhumés respectivement dans quatre ossuaires ainsi que deux Russes.  Les autres soldats sont inhumés en tombes individuelles. Parmi ces combattants figurent les dépouilles de nombreux soldats coloniaux ou de bataillons indochinois. Pour la période 1939-1945, cinq Français y sont également enterrés.

 

La seconde bataille de la Somme, 1918

Après l’armistice de Brest-Litovsk qui met un terme aux combats en Russie, l’armée allemande dispose, sur le front occidental, d’une supériorité en effectif et en matériel sur les armées alliées. Au printemps 1918, l'ennemi lance un puissant mouvement offensif, en particulier sur le Chemin des Dames, puis principalement sur la Somme. Le front anglais est rompu. Amiens et Reims sont menacées. Cette offensive marque le retour à la guerre de mouvement. Dans l'urgence, le général Foch dispose, en mars, du commandement unique des forces alliées. La pression ennemie se multiplie sur différents secteurs, ébranlant dangereusement le dispositif allié.

Le 15 juillet 1918, le général allemand Ludendorff porte son dernier effort dans le secteur de Reims et Châlons-sur-Marne. Mais, sans attendre, Foch contre-attaque et engage massivement pour la première fois près de 600 chars et 500 avions contre le saillant de la Marne. L'ennemi ne peut contenir ce mouvement. Cette action se poursuit ensuite vers Soissons, libérée le 2 août. Le 8, avec plus de trente divisions, Français et Anglais attaquent la région d’Amiens repoussant ainsi les armées allemandes. Une seconde attaque franco-anglaise est engagée le 20 août. Les Allemands se replient sur la position Siegfried, de Saint-Vaast à la Fère. L'espoir d'une victoire militaire allemande s'éloigne.

En septembre, le Groupe d’Armées des Flandres (GAF) comprenant douze divisions belges enlève la crête de Passchendaele (Belgique). En octobre, la frontière des Pays-Bas est atteinte. De leur côté, Français et Britanniques s'élancent contre les positions de la Ligne Siegfried. Les Américains combattent en Argonne ou dans les Hauts-de-Meuse. Le front ennemi est rompu en de multiples endroits. Des négociations sont alors entamées et aboutissent à la signature de l'armistice du 11 novembre 1918.

L’aéronautique dans la guerre

Apparue à la veille de la guerre, l’aéronautique comprend aussi bien les aérostats que les avions, organisés pour la collecte d’informations, la chasse et les bombardements. En août 1914, seuls quelques pilotes professionnels détiennent le brevet militaire. Pourtant, dès le début des opérations, l’aviation révèle toute son utilité. La maîtrise du ciel devient indispensable pour soutenir les troupes au sol ou mieux observer les mouvements ennemis. Très vite, les pilotes civils dispersés dans d'autres unités la rejoignent. L'aéronautique se structure. Ainsi, en 1917, le pilote est désormais engagé dans des formations de trois puis de neufs appareils. Les commandements d’escadrilles sont confiés aux pilotes les plus expérimentés. L’aviation devient une récompense pour les meilleurs combattants. En 1918, le rôle de l'aviation est capital. C'est au cours de l'un de ces combats que disparaissent les pilotes Antoine Louis de Saint-Genest (tombe n° 120) et Marcel Puy (tombe n° 791), tombés aux côtés de leurs camarades du 2e groupe d’aviation (Archange Fabiani (tombe n° 142, Jean Garrabos (tombe n° 221), Pierre Lods (tombe n° 266), Jean Millioud (tombe n° 35). Leurs corps reposent au sein de la nécropole d'Hattencourt.

Les combats du secteur d’Hattencourt, juin 1940

Le 10 mai 1940 marque le début d’une grande offensive allemande : la Belgique, la Hollande et le Luxembourg sont envahis. Pour la population, c’est le début de l’exode. En quelques jours, la Somme est conquise par les troupes allemandes. Le 31 mai, la 6e demi-brigade de chasseurs alpins a la mission de garder le secteur de Liancourt-Fosse, dernier obstacle avant Roye. La veille, le 30 mai, le 25e bataillon de chasseurs alpins (BCA) arrive dans la Somme à Hattencourt. Le 2 juin, il organise un barrage antichar sur une ligne Hattencourt, Fonches-Fonchette, Curchy et Liancourt. Son objectif est de la défendre sans esprit de recul. Malheureusement, malgré ses requêtes, ce régiment ne dispose pas des moyens suffisants et notamment en mines antichars.

Le 5 juin, dès l’aube, l’aviation ennemie attaque les postes de commandement et les communications. De nombreux chars atteignent Péronne bientôt occupée par l’infanterie. A 6h30, toutes les positions françaises sont attaquées. Le 6, le ciel est aux mains de la Luftwaffe. Les Français se maintiennent à Hattencourt et Liancourt malgré les assauts répétés des avions bombardiers Stukas et des blindés allemands. Vers 16h, le commandant Roucaud jugeant la situation désespérée tente de se replier vers Roye que l’aviation ennemie bombarde intensément. Les cinq soldats inhumés à Hattencourt sont décédés lors de ces combats.

 

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Hattencourt
Au nord de Roye, D 132

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La nécropole nationale de Maucourt

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Nécropole nationale de Maucourt. © ECPAD

 

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Créée en 1920, la nécropole nationale de Maucourt regroupe les dépouilles de soldats morts pour la France lors des différents combats qui se sont déroulés sur le département de la Somme. Aménagée en 1935-1936, elle rassemble, au titre de la Première Guerre mondiale, 5 272 soldats français dont 1 534 sont inhumés en six ossuaires. Certains corps ont été exhumés des cimetières provisoires des communes du département.

De 1949 à 1953, les corps des victimes de la Seconde Guerre mondiale y ont été regroupés. Pour ce conflit, la nécropole nationale de Maucourt conserve le souvenir de 24 Français et 6 aviateurs du Commonwealth (cinq Britanniques et un Canadien). Ces hommes de la Royal Air Force (RAF) sont les membres de l’équipage d’un bombardier le Halifax - MK.II - s/n HR784 MH. Après avoir bombardé l’usine d’armement Skoda à Pilsen (Tchécoslovaquie), cet avion est abattu le 17 avril 1943 et s'écrase à Maucourt. Parmi les 7 membres d’équipage, un seul parvient à sauter en parachute mais est capturé par les Allemands.

 

Les batailles de la Somme 1914-1918

Les premiers engagements dans la Somme ont lieu lors de la "course à la mer", manœuvre au cours de laquelle chacun des belligérants essaie de contourner par le nord l’armée ennemie. En juillet 1915, la responsabilité de ce secteur est transférée aux forces britanniques qui relèvent les Français.

Mais l’offensive la plus importante, majoritairement portée par les Britanniques, a lieu en 1916. Le général français Joffre et le maréchal anglais Haig décident d’attaquer dans un secteur où les opérations sont peu nombreuses, à la jonction des armées françaises et britanniques.

Le plan initial de cette puissante offensive est bouleversé par les opérations de Verdun qui réduisent de moitié les effectifs français prévus pour cette offensive. Le haut-commandement décide de conduire une opération franco-britannique, appuyée par une forte artillerie. Le 24 juin 1916, la préparation d’artillerie commence mais les mauvaises conditions climatiques conduisent à reporter l’assaut au 1er juillet.

Les pertes humaines des premiers jours sont très importantes et l’offensive s’enlise rapidement dans une guerre d’usure. L’avancée française est plus sensible que celle des soldats britanniques et du Commonwealth. Progressivement renforcés, les Français tentent de développer leurs actions au nord de la Somme mais les résultats de ces opérations ne correspondent pas aux attentes. Pendant dix semaines, les troupes alliées "grignotent" les positions allemandes sans réussir la percée décisive. Les commandants en chef des armées alliées décident alors de suspendre l’offensive générale tout en maintenant une forte pression sur l’ennemi en lançant à intervalle régulier des attaques partielles et utilisent les premiers chars.

Le village de Maucourt n'est plus que ruines lorsque, le 4 septembre 1916, la 10e armée française y pénètre. Le 18 novembre 1916, l’offensive cesse définitivement.

Le régiment de marche de la Légion Étrangère dans la Somme

Dès le 3 août 1914, 32 000 volontaires étrangers rejoignent la Légion étrangère pour se battre aux côtés de la France. Considérés comme des troupes d’élite, ces hommes sont engagés sur tous les fronts, notamment lors des offensives de Champagne. Fin 1915, le Régiment de Marche de la Légion Étrangère (RMLE) est créé.

En juillet 1916, le RMLE rejoint le front de la Somme. Le 4, cette unité s’élance au milieu de la plaine ravagée depuis ses positions devant Assevilliers. Elle doit en effet conquérir les ruines de Belloy-en-Santerre puissamment fortifiées par l’ennemi. Au son de la musique traditionnelle de la Légion, le "boudin", entonnée par le clairon, les légionnaires s’élancent. En quelques minutes, la première vague d’assaut du 3e bataillon est mise hors de combat. Pourtant, au prix d’importants efforts, les légionnaires parviennent à atteindre leur objectif. À Belloy-en-Santerre, la Légion perd, en quelques heures, 869 hommes dont 25 officiers, soit le tiers de son effectif. Parmi eux, figure le commandant Ruelland, chef du 1er bataillon, inhumé aux côtés d’autres légionnaires à Marcelcave.

 

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Maucourt
Au nord de Roye, D 39 E

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La nécropole nationale de Lihons

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Nécropole nationale de Lihons. © ECPAD

 

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Créée en 1915 par les autorités militaires françaises, la nécropole de Lihons regroupe, au titre de la Première Guerre mondiale, les dépouilles de 6 587 soldats français dont 1 671 reposent en ossuaires ainsi que les dépouilles de six Britanniques et deux Arméniens. Aménagée successivement en 1919, puis en 1935-1936, cette nécropole est aujourd’hui située sur l’ancien emplacement occupé, en septembre 1916, par les batteries de pièces de 95mm du premier groupe du 110e régiment d’artillerie lourde.  Elle rassemble aussi les corps exhumés d’autres cimetières provisoires des alentours, notamment ceux de Belloy-en-Santerre ou de Framerville.

A la lisière nord-est du village de Lihons, dans un petit espace paysager, s’élève un imposant monument érigé par sa famille où repose le Prince Louis Murat, maréchal des logis au 5e régiment de cuirassiers à pied. Arrière-arrière-petit-neveu de Napoléon 1er, et petit-fils du maréchal d’Empire Joachim Murat, ce jeune homme de 19 ans, engagé Volontaire, est tué à l'ennemi le 21 aout 1916 au nord de Lihons. L’aigle impérial qui surmontait ce monument est aujourd’hui conservée à la mairie de Lihons.

Par ailleurs, à Vermandovillers, se trouve la plus grande nécropole allemande de la Somme avec 22 665 soldats allemands et où reposent entre autre, quatre aviateurs de l’escadrille du baron Manfred von Richtofen.

Lihons, un village de la ligne de front

Les premiers engagements dans la Somme ont lieu à partir du 22 septembre 1916 lors de la "course à la mer", manœuvre au cours de laquelle chacun des belligérants essaie de contourner par le nord l’armée ennemie. Après d’âpres combats, les ruines de Lihons restent aux mains des Français. Mais l’offensive la plus importante majoritairement portée par les Britanniques, a lieu en 1916. Le général français Joffre et le maréchal anglais Haig décident d’attaquer dans un secteur où les opérations sont peu nombreuses, à la jonction des armées françaises et britanniques.

Appuyée par l’artillerie, ce mouvement débute le 1er juillet 1916. Malgré l’engagement d’importants moyens, les pertes humaines des premiers jours sont très élevées et rapidement l’offensive s’enlise dans une guerre d’usure. L’avancée française est plus sensible que celle des soldats britanniques et du Commonwealth. Progressivement renforcés, les Français tentent de développer leurs actions au nord de la Somme mais les résultats de ces opérations ne correspondent pas aux attentes. Pendant dix semaines, les troupes alliées "grignotent" les positions allemandes sans réussir la percée décisive. Le 18 novembre 1916, l’offensive cesse définitivement.

En mars 1917, le secteur est transféré aux autorités britanniques et le reste jusqu'à l'offensive allemande en Picardie de 1918. A nouveau occupé, Lihons est définitivement libéré lors de la contre-offensive alliée menée dans le Santerre à partir du 8 août 1918.

Le régiment de marche de la Légion étrangère dans la Somme

Dès le 3 août 1914, 32 000 volontaires étrangers rejoignent la Légion étrangère. Considérés comme des troupes d’élite, ces hommes sont engagés sur tous les fronts, notamment lors des offensives de Champagne. Fin 1915, le Régiment de Marche de la Légion Étrangère (RMLE) est créé.

En juillet 1916, le RMLE rejoint le front de la Somme. Le 4, cette unité s’élance au milieu de la plaine ravagée depuis ses positions devant Assevilliers. Elle doit en effet conquérir les ruines de Belloy-en-Santerre puissamment fortifiées par l’ennemi. Au son de la musique traditionnelle de la Légion, le "boudin", les légionnaires s’élancent. En quelques minutes, la première vague d’assaut du 3e bataillon est mise hors de combat. Pourtant, au prix d’importants efforts, les légionnaires parviennent à atteindre leur objectif. A Belloy-en-Santerre, la Légion perd, en quelques heures, 869 hommes dont 25 officiers, soit le tiers de son effectif.  Parmi eux, figure le commandant Ruelland, chef du 1er bataillon, inhumé aux côtés d’autres légionnaires à Marcelcave.

La nécropole de Lihons attachée au souvenir du poète américain Alan Seeger

Au cours de cet assaut disparaît le caporal Alan Seeger. Après avoir grandi au Mexique, cet ancien étudiant d’Harvard s’installe à Paris. Sensible et romantique, il s’engage, comme une cinquantaine d’autres volontaires américains, dans la Légion étrangère. Après une brève instruction, il rejoint le front où son quotidien reste des plus difficiles.

Le 4 juillet 1916, jour de la fête nationale américaine, ce poète meurt, après avoir chanté tout au long de la nuit des refrains populaires français. Aujourd’hui, sa dépouille repose vraisemblablement au sein de l’ossuaire n°1 auprès de nombreux autres volontaires engagés dans la Légion étrangère. En effet, en raison de bombardements ultérieurs, la tombe de ce jeune écrivain fut détruite. Il est l’auteur du poème I have a rendez-vous with death (J'ai rendez-vous avec la mort), écrit le 1er juillet 1916. Son corps n'a pas pu être identifié avec certitude. Depuis 2006, une stèle rappelle le souvenir de cet écrivain-combattant, symbole de l’engagement militaire de la jeunesse et de celui des Américains.

 

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Lihons
Au nord de Roye, D 337

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La nécropole nationale de Dompierre-Becquincourt

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Nécropole nationale de Dompierre-Becquincourt. © ECPAD

 

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La nécropole nationale de Dompierre-Becquincourt regroupe les dépouilles de soldats morts pour la France lors des différents combats sur la Somme qui se sont déroulés lors de la Première Guerre mondiale. Créée en 1920, elle est aménagée en 1935 et 1936 pour réunir les corps des soldats exhumés d'autres cimetières militaires de la région. Cette nécropole rassemble 7 033 corps dont 5 362 reposent en tombes individuelles ou collectives. Quatre ossuaires recueillent les restes mortels de 1 671 combattants inconnus. Au sein de ce cimetière, reposent aussi les dépouilles d’un Allemand, d’un Russe, d’un Suédois, d’un Belge ainsi que de nombreux soldats d’origines diverses (Danemark, Luxembourg, Suisse, Espagne, etc.) engagés volontaires dans la Légion étrangère, morts au cours de la Grande Guerre.

Il faut souligner la présence de très nombreux soldats coloniaux, tirailleurs sénégalais, algériens, spahis, ou encore Indochinois très impliqués dans les combats de la Somme.

Pour la Seconde Guerre mondiale, un seul soldat, Olivier Kohn décédé le 9 juin 1940 repose à la tombe n° 3815.

À l'entrée du cimetière, est érigé un monument offert par les Italiens de la région. Symbole de l’amitié franco-italienne, il a été inauguré le 11 octobre 1923.

Le régiment de marche de la Légion étrangère dans la Somme

Dès la déclaration de la guerre, 32 000 volontaires étrangers veulent se battre aux côtés des Français et s’engagent dans la Légion Etrangère. Un décret du 3 août 1914 autorise cet engagement de volontaires étrangers pour la durée de la guerre. Engagé comme troupes d’assaut sur le front occidental, ils font figure de troupes d’élite. Fin 1915, est créé le Régiment de Marche de la Légion Étrangère (RMLE).

Le 4 juillet, l’objectif est la prise de Belloy-en-Santerre, le 3e bataillon est anéanti et avec notamment le décès de son commandant. Du 4 au 9 juillet, les pertes sont très importantes 1 368 hommes sur 3 000 parmi eux, Zan Guy d’origine Sénégalaise (tombe n° 798), Wilfred Michaud d’origine américaine (tombe n° 398), Charles Fentz d’origine Danoise (tombe n° 1030) ou encore Victoriano Ramoneda d’origine Espagnole (tombe n° 637).

Les premiers combats sur la Somme, 28 août - 12 octobre 1914

Après avoir traversé la Belgique puis franchit la frontière, la Ire armée du général allemand von Kluck est, le 28 août 1914, aux portes d'Amiens, défendue par la 6e armée française du général Maunoury. Pour endiguer l'avance allemande, les troupes françaises livre d'âpres combats, notamment sur le plateau de Combles ou à Proyart. Pour autant, le 31, les Allemands s'emparent d'Amiens qu'ils doivent abandonner, au terme de dix jours d'occupation éprouvante pour les civils. Il en est de même pour la ville d'Albert. Après le sursaut allié sur la Marne, au début de septembre 1914, les troupes franco-britanniques tentent en vain de rejeter l’ennemi derrière les frontières. Dans un dernier effort, chaque armée tente de déborder son adversaire par le nord. La "Course à la mer" est jalonnée de nombreux accrochages autour de Roye, Villiers-Bretonneux, Péronne, Montauban ou Albert. Chaque belligérant ne peut obtenir de franc succès. La Mer du Nord est atteinte. La guerre s’enlise.

L'offensive de la Somme, 1er juillet - 18 novembre 1916

En 1915, secouée ponctuellement par des actions limitées, le front de la Somme ne connaît pas d'opération majeure. À la fin de l’année, les Alliés décident de conduire, au printemps 1916, une action puissante sur ce front. Toutefois, ce plan est contrarié par l'offensive allemande conduite à Verdun. Pour de soulager le secteur de la Meuse de la pression ennemie, cette stratégie offensive est maintenue et confiée aux forces du Commonwealth qui en portera l'effort principal. Les moyens français sont, en grande partie, détournés vers la Meuse.

Bien que ralentis, les préparatifs sont importants. L’arrière front est traversé de nouvelles routes et de voies ferrées pour acheminer munitions et soldats. Des postes de secours, des cantonnements et des dépôts de munitions sont créés. Long de près de 30 kilomètres, le front concerné est traversé par la Somme à la droite de laquelle se déploient les 4e et 5e armées britanniques. Sur la rive gauche, se positionnent les 6e et 10e armées françaises qui soutiendront l'effort britannique.

Le 1er juillet, après une semaine de bombardements, les premières vagues britanniques s'élancent. Mais, très vite, elles sont stoppées par les tirs nourris des mitrailleuses. En effet, les IIe, VIe et IVe armées allemandes tiennent solidement les lignes de crête qui dominent les vallées de l’Ancre et de la Somme. En quelques heures, près de 30 000 hommes sont hors de combat. Plus au sud, les Français arrivent aux portes de Péronne. Les villages de Dompierre et de Becquincourt sont sur la ligne de front et sont enlevés dès le premier jour de l'offensive de la Somme, le 1er juillet 1916, par les troupes coloniales.

Le 1er corps d'armée colonial s'empare du plateau de Flaucourt où se situe le village de Dompierre. Point d'appui de la première ligne allemande, les ruines de Dompierre sont enlevées après que les Français aient bousculé l'ennemi installé sur trois lignes successives de tranchées. Malgré ce succès, le mouvement franco-britannique s'enraye. Les Alliés adoptent alors une attitude essentiellement défensive.

Pendant dix semaines, les Alliés grignotent des positions allemandes sans réussir la percée décisive. Méthodiquement ils pilonnent les positions ennemies avant que l'infanterie conquiert quelques mètres de tranchées. Le 18 novembre 1916, les Alliés, perdant l'espoir d'une rupture effective du front, suspendent ce mouvement. Au terme de quatre mois, ces combats ininterrompus ont causé la perte de 650 000 Allemands, 420 000 Britanniques et 195 000 Français.

 

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Infos pratiques

Adresse

Dompierre-Becquincourt
Au sud-ouest de Péronne, D 71

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Visites libres toute l’année

La nécropole nationale de Villers-Carbonnel

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Nécropole nationale de Villers-Carbonnel. © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_Villers_Carbonnel

 

La nécropole nationale de Villers-Carbonnel regroupe les dépouilles de soldats morts pour la France lors des différents combats sur la Somme qui se sont déroulés lors de la Première Guerre mondiale. Créée en 1920, elle est aménagée pour y réunir les corps d’autres soldats exhumés des cimetières provisoires de Barleux et de Flaucourt. Cette nécropole rassemble 2 285 corps dont 990 reposent en tombes individuelles. Deux ossuaires recueillent les restes mortels de 1 295 combattants inconnus. Aux côtés de ces soldats reposent aussi les corps de 18 combattants morts pour la France dans la Somme lors de la campagne de France de mai-juin 1940.

Au sein de cette nécropole est érigé le monument aux Morts de Villers-Carbonnel, rassemblant ainsi dans le même souvenir le sacrifice des enfants de cette commune et celui d'autres soldats morts, en 1916, pour la reprise de ce village.

Par ailleurs, au sein du cimetière communal, est inhumée la dépouille du brigadier-chef Clément Kovac. Affecté au 1er régiment de chasseurs de Thierville-sur-Meuse, il est engagé en Afghanistan où il décède le 11 juillet 2011. Soldat de la 4e génération du feu engagé sur les théâtres d’opérations extérieures, Clément Kovac est le 64e militaire français mort en Afghanistan dans le cadre de l’opération PAMIR. Son nom figure aujourd’hui sur le monument de la commune (A vérifier)

 

Les premiers combats sur la Somme, 28 août - 12 octobre 1914

Après avoir traversé la Belgique puis franchit la frontière, la Ire armée du général allemand von Kluck est, le 28 août 1914, aux portes d'Amiens, défendue par la 6e armée française du général Maunoury. Pour endiguer l'avance allemande, les troupes françaises livrent d'âpres combats, notamment sur le plateau de Combles ou à Proyart. Pour autant, le 31, les Allemands s'emparent d'Amiens qu'ils doivent abandonner, au terme de dix jours d'occupation éprouvante pour les civils. Il en est de même pour la ville d'Albert. Après le sursaut allié sur la Marne, au début de septembre 1914, les troupes franco-britanniques tentent en vain de rejeter l’ennemi derrière les frontières. Dans un dernier effort, chaque armée tente de déborder son adversaire par le nord. La "Course à la mer" est jalonnée de nombreux accrochages autour de Roye, Villiers-Bretonneux, Péronne, Montauban ou Albert. Chaque belligérant ne peut obtenir de franc succès. La guerre s’enlise.

L'offensive de la Somme, 1er juillet - 18 novembre 1916

En 1915, secouée ponctuellement par des actions limitées, le front de la Somme ne connaît pas d'opération majeure. A la fin de l’année, les alliés décident de conduire, au printemps 1916, une action puissante sur ce front. Toutefois, ce plan est contrarié par l'offensive allemande conduite à Verdun. Afin de soulager le secteur de la Meuse de la pression ennemie, cette stratégie offensive est maintenue et confiée aux forces du Commonwealth qui en portera l'effort principal. Les moyens français sont, en grande partie, détournés vers la Meuse.

 Bien que ralentis, les préparatifs sont importants. L’arrière front est traversé de nouvelles routes et de voies ferrées pour acheminer munitions et soldats. Des postes de secours, des cantonnements et des dépôts de munitions sont créés. Long de près de 30 kilomètres, le front concerné est traversé par la Somme à la droite de laquelle se déploient les 4e et 5e armées britanniques. Sur la rive gauche, se positionnent les 6e et 10e armées françaises qui soutiendront l'effort britannique.

Le 1er juillet, après une semaine de bombardements, les premières vagues britanniques s'élancent. Mais, très vite, elles sont stoppées par les tirs nourris des mitrailleuses. En effet, les IIe, VIe et IVe armées allemandes tiennent solidement les lignes de crête qui dominent les vallées de l’Ancre et de la Somme. En quelques heures, près de 30 000 hommes sont hors de combat. Plus au sud, les Français arrivent aux portes de Péronne. Le 1er Corps d'Armée colonial s'empare du plateau de Flaucourt où se situe le village de Dompierre. Formant le point d'appui de la première ligne allemande, les ruines de Dompierre sont enlevées après que les Français aient bousculé l'ennemi installé sur trois lignes successives de tranchées. Malgré ce succès, le mouvement franco-britannique s'enraye. Les alliés adoptent alors une attitude essentiellement défensive.

Pendant dix semaines, les alliés, à l’image des 42e et 39e Division d’Infanterie (DI) françaises devant Rancourt et Maurepas grignotent des positions allemandes sans réussir la percée décisive. Méthodiquement ils pilonnent les positions ennemies avant que l'infanterie ne réussisse à conquérir quelques mètres de tranchées. Ainsi, le 4 septembre, le 6e régiment d’infanterie coloniale (RIC) se lance à l’assaut de Villers-Carbonnel et enlève les deux premières lignes de tranchées ennemies. Les marsouins déploient la même énergie pour défendre ces positions difficilement conquises. Le 5, en dépit de la fatigue et du manque de munitions, ils repoussent les contre-attaques répétées de l'ennemi. Pour autant après quatre mois de combats ininterrompus, les résultats sont décevants. Le 18 novembre 1916, les alliés, perdant l'espoir d'une rupture effective du front, suspendent ce mouvement. Au terme de quatre mois, ces combats ininterrompus ont causé la perte de 650 000 Allemands, 420 000 Britanniques et 195 000 Français.

Les combats sur la Somme en 1918

En mars 1918, après l'effondrement de l'armée russe, le général allemand Luddendorff dispose de nouvelles troupes. Engagées rapidement sur le front occidental, elles reprennent la région. Sous la pression ennemie lancée à la charnière des armées britanniques, le front de la Somme menace de rompre. En avril 1918, Moisel, Ham, Péronne ou Montdidier sont aux mains des Allemands. Mais, malgré de violents bombardements et des assauts répétés, Amiens reste aux mains des Britanniques. En effet, la résistance des troupes australiennes à Villiers-Bretonneux permet de sauver Amiens. En juillet 1918, l’armée allemande est arrêtée une nouvelle fois aux portes de Paris. Les Alliés contre-attaquent alors sur l'ensemble du front. Le 8 août 1918, Canadiens et Australiens de la 4e armée britannique et Français de la 1ère armée attaquent entre Albert et Roye. Soutenue par les chars et l'aviation, l'infanterie, bouscule l'ennemi qui déplore, en quatre jours, la perte de 27 000 morts et de 21 000 prisonniers. Le front recule de plus de 10 km. Poursuivant leur effort, à la fin août, les alliés libèrent entièrement le département de la Somme où les destructions sont importantes.

 

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Adresse

Villers-Carbonnel
Au sud de Péronne, N 17

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En résumé

Eléments remarquables

Monuments aux morts 1914-1918

La nécropole nationale de Biaches

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Nécropole nationale de Biaches. © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_Biaches

 

La nécropole nationale de Biaches, regroupe les dépouilles de soldats morts pour la France lors des différents combats sur la Somme qui se sont déroulés lors de la Première Guerre mondiale. Créée en 1920, cette nécropole est aménagée jusqu'en 1936 pour y réunir les corps d’autres soldats exhumés des cimetières provisoires de Biaches et de Curlu. Cette nécropole réunit 1 362 corps dont 1 040 sont inhumés en tombes individuelles. Deux ossuaires recueillent les restes mortels de 322 combattants inconnus.

 

Les premiers combats sur la Somme, 28 août-12 octobre 1914

Après avoir traversé la Belgique puis franchit la frontière, la Ire armée du général allemand von Kluck est, le 28 août 1914, aux portes d'Amiens, défendue par la 6e armée française du général Maunoury. Pour endiguer l'avance allemande, les troupes françaises livrent d'âpres combats, notamment sur le plateau de Combles ou à Proyart. Pour autant, le 31, les Allemands s'emparent d'Amiens qu'ils doivent abandonner, au terme de dix jours d'occupation éprouvante pour les civils. Il en est de même pour la ville d'Albert. Après le sursaut allié sur la Marne, au début de septembre 1914, les troupes franco-britanniques tentent en vain de rejeter l’ennemi derrière les frontières. Dans un dernier effort, chaque armée tente de déborder son adversaire par le nord. La "Course à la mer" est jalonnée de nombreux accrochages autour de Roye, Villiers-Bretonneux, Péronne, Montauban ou Albert. Chaque belligérant ne peut obtenir de franc succès. La guerre s’enlise.

L'offensive de la Somme, 1er juillet-18 novembre 1916

En 1915, secouée ponctuellement par des actions limitées, le front de la Somme ne connaît pas d'opération majeure. À la fin de l’année, les alliés décident de conduire, au printemps 1916, une action puissante sur ce front. Toutefois, ce plan est contrarié par l'offensive allemande conduite à Verdun. Pour soulager le secteur de la Meuse de la pression ennemie, cette stratégie offensive est maintenue et confiée aux forces du Commonwealth qui en portera l'effort principal. Les moyens français sont, en grande partie, détournés vers la Meuse.

Bien que ralentis, les préparatifs sont importants. L’arrière front est traversé de nouvelles routes et de voies ferrées pour acheminer munitions et soldats. Des postes de secours, des cantonnements et des dépôts de munitions sont créés. Long de près de 30 kilomètres, le front concerné est traversé par la Somme à la droite de laquelle se déploient les 4e et 5e armées britanniques. Sur la rive gauche, se positionnent les 6e et 10e armées françaises qui soutiendront l'effort britannique.

Le 1er juillet, les premières vagues britanniques s'élancent. Mais, très vite, elles sont stoppées par les tirs nourris des mitrailleuses. En effet, les IIe, VIe et IVe armées allemandes tiennent solidement les lignes de crête qui dominent les vallées de l’Ancre et de la Somme. En quelques heures, près de 30 000 hommes sont hors de combat. Plus au sud, les Français arrivent aux portes de Péronne. Le 1er Corps d'Armée colonial enlève le plateau de Flaucourt. Enlevé aux premiers jours de l'offensive, le village de Biaches constitue le dernier verrou pour atteindre Péronne. Aussi, ce village est localement l'objet de tous les enjeux. Attaques et contre-attaques allemandes se succèdent. Biaches est repris mais l'ennemi ne peut soutenir son effort. Le 19, les Allemands sont chassés définitivement des ruines du village. Malgré ce succès, le mouvement franco-britannique s'enraye. Les alliés adoptent alors une attitude essentiellement défensive.

Pendant dix semaines, les alliés, à l’image des 42e et 39e Division d’Infanterie (DI) françaises devant Rancourt et Maurepas grignotent des positions allemandes sans réussir la percée décisive. Méthodiquement ils pilonnent les positions ennemies avant que l'infanterie ne réussisse à conquérir quelques mètres de tranchées. Le 18 novembre 1916, les alliés, perdant l'espoir d'une rupture effective du front, suspendent ce mouvement. Au terme de quatre mois, ces combats ininterrompus ont causé la perte de 650 000 Allemands, 420 000 Britanniques et 195 000 Français.

Les combats sur la Somme en 1918

En mars 1918, après l'effondrement de l'armée russe, le général allemand Ludendorff dispose de nouvelles troupes. Engagées rapidement sur le front occidental, elles reprennent la région en multipliant les assauts à la charnière des armées britanniques. Le front de la Somme menace de rompre. En avril, les Allemands s’emparent de Moisel, Ham, Péronne ou Montdidier. Malgré de violents bombardements et des assauts répétés, Amiens reste aux mains des Britanniques. En effet, la résistance des troupes australiennes à Villiers-Bretonneux permet de sauver Amiens. En juillet, l’armée allemande est arrêtée une nouvelle fois aux portes de Paris. Les Alliés contre-attaquent alors sur l'ensemble du front. Le 8 août 1918, Canadiens, Australiens et Français de la 1ère armée attaquent entre Albert et Roye. Soutenue par les chars et l'aviation, l'infanterie, bouscule l'ennemi qui déplore, en quatre jours, la perte de 27 000 morts et de 21 000 prisonniers. Le front recule de plus de 10 km. Le 22, Albert est définitivement libérée. Poursuivant leur effort, à la fin août, les alliés libèrent entièrement le département de la Somme où les destructions sont importantes.

 

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Adresse

Biaches
À l’ouest de Péronne, D 1

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La nécropole nationale de Cléry-sur-Somme

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Nécropole nationale de Cléry-sur-Somme. © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_Clery-sur-Somme

 

La nécropole nationale de Cléry-sur-Somme dite du Bois des Ouvrages regroupe les dépouilles de soldats morts pour la France lors de la bataille de la Somme en 1916. Créée en 1920, cette nécropole est aménagée en 1936 pour y rassembler les corps d’autres soldats exhumés d'anciens cimetières militaires provisoires ou de tombes isolées sur l'ancienne ligne du front de la Somme. Cette nécropole réunit 2 332 corps français dont 1 203 reposent en tombes individuelles et 1 129 ont été inhumés dans deux ossuaires.

À proximité de la nécropole, s’élève un monument érigé "en souvenir des morts glorieux du 363e régiments d'infanterie (RI) et de ses victorieux combats du 7 août et du 3 septembre 1916".

 

Les premiers combats sur la Somme, 28 août - 12 octobre 1914

Après avoir traversé la Belgique puis franchit la frontière, la Ière armée du général allemand von Kluck atteint, le 28 août 1914, la région d'Amiens, défendue par la 6e armée française du général Maunoury. Avec pour objectif d'endiguer l'avance allemande, les troupes françaises livrent d'âpres combats, notamment sur le plateau de Combles ou à Proyart. Pour autant, le 31 août, les Allemands s'emparent d'Amiens qu'ils doivent abandonner, au terme de dix jours d'occupation éprouvante pour les civils. Après le sursaut allié sur la Marne, au début de septembre 1914, les troupes franco-britanniques tentent en vain de rejeter l’ennemi derrière les frontières. Dans un dernier effort chaque armée tente de déborder son adversaire par le nord. La "Course à la mer" est jalonnée de nombreux accrochages autour de Roye, Villiers-Bretonneux, Péronne ou Albert. Chaque belligérant ne peut obtenir de franc succès. La guerre s’enlise.

L'offensive de la Somme, 1er juillet - 18 novembre 1916

En 1915, secouée ponctuellement par des actions limitées, le front de la Somme ne connaît pas d'opération majeure. A la fin de l’année, les alliés décident de conduire, au printemps 1916, une action puissante sur ce front. Toutefois, ce plan est contrarié par l'offensive allemande conduite à Verdun. Afin de soulager le secteur de la Meuse de la pression ennemie, cette stratégie offensive est maintenue et confiée aux forces du Commonwealth qui en portera l'effort principal. Les moyens français sont, en grande partie, détournés vers la Meuse.

 Bien que ralentis, les préparatifs sont importants. L’arrière front est traversé de nouvelles routes et de voies ferrées pour acheminer munitions et soldats. Des postes de secours, des cantonnements et des dépôts de munitions sont créés. Long de près de 30 kilomètres, le front concerné est traversé par la Somme à la droite de laquelle se déploient les 4e et 5e armées britanniques. Sur la rive gauche, se positionnent les 6e et 10e armées françaises qui soutiendront l'effort britannique.

Le 1er juillet, après une semaine de bombardements, les premières vagues britanniques s'élancent. Mais, très vite, elles sont stoppées par les tirs nourris des mitrailleuses. En effet, les IIe, VIe et IVe armées allemandes tiennent solidement les lignes de crête qui dominent les vallées de l’Ancre et de la Somme. En quelques heures, près de 30 000 hommes sont hors de combat. Plus au sud, les Français arrivent aux portes de Péronne. Le 1er Corps d'Armée colonial enlève le plateau de Flaucourt. Les succès sont limités et les alliés adoptent une attitude essentiellement défensive.

Pendant dix semaines, les alliés, à l’image des 42e et 39e Division d’Infanterie (DI) françaises devant Rancourt et Maurepas grignotent des positions allemandes sans réussir la percée décisive. Méthodiquement ils pilonnent les positions ennemies avant que l'infanterie ne réussisse à conquérir quelques mètres de tranchées. Les pertes humaines sont importantes. Le 3 septembre, le 279e Régiment d’Infanterie (RI) libère Cléry-sur-Somme. Le 18 novembre 1916, les alliés, perdant l'espoir d'une rupture effective du front, suspendent ce mouvement. Au terme de quatre mois, ces combats ininterrompus ont causé la perte de 650 000 Allemands, 420 000 Britanniques et 195 000 Français.

Les combats sur la Somme en 1918

En mars 1918, après l'effondrement de l'armée russe, le général allemand Ludendorff dispose de nouvelles troupes. Engagées rapidement sur le front occidental, elles reprennent la région. Sous de violents coups de boutoirs lancés à la charnière des armées britanniques, le front de la Somme menace de rompre. En avril, les Allemands s’emparent de Moisel, Ham, Péronne ou Montdidier. Malgré de violents bombardements et des assauts répétés, Amiens reste aux mains des Britanniques. En effet, la résistance des troupes australiennes à Villiers-Bretonneux permet de sauver Amiens. En juillet, l’armée allemande est arrêtée une nouvelle fois aux portes de Paris. Les Alliés contre-attaquent alors sur l'ensemble du front. Le 8 août 1918, Canadiens, Australiens et Français attaquent entre Albert et Roye. Soutenue par les chars et l'aviation, l'infanterie, bouscule l'ennemi qui déplore, en quatre jours, la perte de 27 000 morts et de 21 000 prisonniers. Le front recule de plus de 10 km. Poursuivant leur effort, à la fin août, les alliés libèrent entièrement le département de la Somme où les destructions sont nombreuses.

 

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Adresse

Cléry-sur-Somme
Au nord-ouest de Péronne, D938

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Visites libres toute l’année

La nécropole nationale de Moislains

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Nécropole nationale de Moislains. © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_Moislains

 

Connue sous le nom de cimetière des Charentais, la nécropole nationale de Moislains, regroupe les dépouilles de soldats morts pour la France lors des combats qui se sont déroulés, le 28 août 1914, autour de ce village. Créé au terme de ces affrontements, ce cimetière national est aménagé successivement en 1923-1924 et en 1944. Cette nécropole réunit 465 corps dont la français, 99 en tombes individuelles et 366 dans un ossuaire.

Depuis 1924, un mémorial se dresse dans cette nécropole, honorant ainsi la mémoire de ces combattants venus pour la plupart d’Angoulême et de Bergerac. Au pied de ce mémorial, un coffre en chêne du Puy-de-Nelle (commune de Charente) a été déposé en 1960. Confectionné par Gaston Rofidal, ancien sous-officier au 307e régiment d'infanterie (RI) pendant la guerre, ce coffre renferme symboliquement plusieurs échantillons de terre prélevés dans les communes de Charente. Ayant souffert des aléas du temps, il a été remplacé en 2014.

 

Les combats de Moislains, 28 août 1914

Après avoir traversé la Belgique puis franchit la frontière, la Ire armée du général allemand von Kluck se dirige, à partir du 25 août 1914 vers Amiens. Devant cette menace, le général français Joffre engage la 6e armée française commandée par le général Maunoury. Cette unité doit enrayer le mouvement ennemi et soutenir le Corps Expéditionnaire Britannique. Mais, sous la pression ennemie, les Français doivent engager un mouvement rétrograde et livrent des combats retardateurs.

Le 27, à Morchies, la 62e Division d’infanterie de réserve (DIR) essuie, pour la première fois, le feu de l’artillerie ennemie. Le 28, les 307e et 308e régiments d’infanterie (RI) livrent leurs premiers combats à Moislains.

A l’aube, grâce aux renseignements obtenus par la cavalerie, les Français prennent position au nord-ouest de Moislains occupé par les Allemands.

Vers 9 heures, protégées par un épais brouillard deux compagnies du 307e RI sont envoyées en reconnaissance. Aux abords du village, les éclaireurs français entrent au contact avec les avant-postes ennemis. Parvenant à se dégager, ces hommes se replient sur le chemin de la Croix, entre les bois de Saint-Pierre Waast et de Vaux. Repérés, ils essuient le feu nourri de l'artillerie et de l'infanterie allemande. Au même instant, le 308e RI se déploie à l’est de ces bois mais il est stoppé par ces puissants tirs de barrage.

Vers 10 heures, les Allemands s'élancent contre le 308e RI qui bat en retraite car nombre d’officiers sont tombés et il ne subsiste qu’une poignée d’hommes Si une partie des hommes se réfugient dans les bois, d'autres se retrouvent isolés sur le chemin de la Croix aux côtés des rescapés du 307e RI. Bien qu’encaissé, ce chemin n’assure peu de protection aux soldats. Jusqu’ici, seul le brouillard offrait une couverture efficace mais avec sa dissipation, ces derniers, à découvert, sont des plus exposés. Cette position devient vite indéfendable face à la manœuvre d’encerclement allemande. Ils se trouvent pris au piège et tombent sous les tirs en enfilade des mitrailleuses allemandes. Les pertes sont importantes.

En fin de matinée, les survivants français de cette offensive, appuyés par leur artillerie en position sur Mesnil-en-Arrouaise, se replient vers le nord et la route d’Arras.

L'après-midi, au terme des combats, les habitants de Moislains qui n’ont pu fuir apportent les premiers soins aux blessés. Les soldats défunts sont inhumés dans l’urgence dans une fosse commune au lieu-dit du chemin de la Récrière où se trouve cette nécropole

Des plus brèves, cette bataille est d’une extrême violence. Les 307e et 308e RI ont perdu respectivement 464 et 748 hommes. Toutefois, ce combat a permis de couvrir le repli du Corps Expéditionnaire Britannique échappant ainsi à l'encerclement.

Une nécropole typique du début de la guerre

Renfermant les restes mortels de combattants français dans un seul monument-ossuaire, la nécropole de Moislains est caractéristique des cimetières militaires du début de la Première Guerre mondiale, et du traitement des corps des soldats défunts par les autorités militaires françaises. En effet, à cette époque, les officiers sont généralement enterrés en tombes individuelles, alors que les hommes de troupe sont inhumés en fosse collective. Ce principe subsiste jusqu'en 1915, mais le recours aux tombes individuelles se généralise pour tous les combattants. La loi du 29 décembre 1915 accorde aux soldats morts pour la France le droit à être inhumé en sépulture individuelle.

A Moislains, les officiers tels que le commandant Charles Grivet du 308e RI (tombe n° 91) ou de plusieurs capitaines tels que Louis Courbarien, capitaine au 107e RI, tombe n° 10), Amédée Monbeig du 307e RI (tombe n° 17) sont inhumés en tombes individuelles.

 

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Adresse

Moislains
Au nord de Péronne, D 43

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Visites libres toute l’année

En résumé

Eléments remarquables

Monument aux morts de la Charente 1914-1918