Les cimetières de la bataille de Verdun

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La nécropole nationale Glorieux, à Verdun. ©ONACVG


Précédée des combats de Malancourt, Forges, Consenvoye, Ornes, Flabas, Maucourt, en 1914 et en 1915, la «bataille de Verdun» débute le 21 février 1916 à 7 h 15 du matin, quand les premiers obus de l'artillerie de la 5e armée impériale allemande éclatent dans les positions du 30 corps d'armée du général Chrétien, de Brabant à Ornes. Elle dure jusqu'en hiver 1917-1918, avec une phase finale marquée par des durs combats, de la crête des Caurières et des ruines de Beaumont, à 4 km au nord du fort de Douaumont.

Les morts des batailles livrées dans la Meuse («Marne», «Argonne», «Hauts de Meuse», «Verdun»), entre 1914 à 1918, reposent dans 42 nécropoles nationales dont deux sont situées en Meurthe-et-Moselle, à Flirey et à Pierrepont. Celles qui ont recueilli plus particulièrement les «morts pour la France» des combats de 1916-1917, regroupés communément sous le vocable «bataille de Verdun», sont au nombre de dix-neuf. Les morts des batailles livrées dans la Meuse de 1914 à 1918 (Argonne, Hauts de Meuse, Woëvre, saillant de Saint-Mihiel) furent inhumés dans plus de quarante nécropoles nationales.

Celles qui recueillirent les combattants morts pour la France durant les affrontements sur les deux rives de la Meuse à Verdun sont au nombre de dix-neuf. D'une superficie totale de 35,8 hectares, elles regroupent 55 874 militaires français de la Grande Guerre. La bataille débuta le lundi 21 février 1916, à 7 h 15 du matin, quand éclata la première salve de l'artillerie de la 5e armée impériale allemande dans les positions du 30e corps d'armée du général Chrétien qui tenait la rive droite de la Meuse, de Brabant à Ornes. Elle dura jusqu'en hiver 1917-1918 avec une phase finale marquée par les combats de la crête des Caurières et de Beaumont à 4 km au nord du fort de Douaumont.

Origine

Dès le début de la bataille qui manifeste tout de suite son effroyable caractère de lutte d'artillerie aussi réciproque qu'ininterrompue (en deux ans, les deux armées opposées tirent plus de 100 millions d'obus !), les pertes sont très lourdes. Les cadavres restent le plus souvent abandonnés sur le terrain où les obus les déchiquettent, empêchant ainsi toute identification ultérieure.

Les blessés graves, incapables de bouger, attendent sur place la venue des brancardiers qui viennent les chercher la nuit, lorsque les bombardements d'artillerie et les tirs de l'infanterie s'atténuent. Ces blessés sont ramenés au prix d'efforts inouïs, par des boyaux dévastés, dans une zone chaotique défoncée de cratères de projectiles. Arrivés aux postes de secours, après quelques soins sommaires, ils expirent en grand nombre. Le Service de Santé procède alors à leur ensevelissement à proximité du poste. Ces petits cimetières s'agrandissent de jour en jour, au rythme des décès. Ainsi, comme à Avocourt, à Esnes près de la cote 304, à Chattancourt au pied du Mort-Homme, à Bras, au bois Contant, des dizaines de petits Les blessés évacués des postes de secours arrivent dans la zone arrière où des hôpitaux militaires bien équipés, les H.O.E., les reçoivent. Là, le personnel médical les trie, suivant la gravité et l'urgence de leur cas, en transportables destinés à l'évacuation par trains sanitaires, ou intransportables pour les plus atteints. Ces derniers, aussitôt opérés, alités, profitent d'une relative quiétude 10 ou 15 km des premières lignes. Relative car, à l'été 1917, par exemple, l'H.O.E. de Vadelaincourt est bombardé par des avions ennemis qui tuent de nombreux blessés, médecins et infirmières. De tels hôpitaux de campagne fonctionnent au Petit Monthairon, à la Queue de Mala près des Souhesmes, à Vadelaincourt, etc. Des cimetières militaires, aux tombes entretenues, existent à proximité de ces formations où sont enterrés les blessés décédés lors de leur séjour hospitalier.

Création des nécropoles nationales

Dès 1920, l'état civil de la 6e région militaire et le service des sépultures de guerre effectuent le regroupement des tombes en choisissant quelques cimetières militaires dans lesquels on ré-inhume les corps exhumés des autres nécropoles qui sont alors désaffectées. Il faut en effet n'en conserver que quelques-unes parmi plusieurs dizaines disséminées autour de Verdun. Les cimetières qui s'agrandissent ainsi, devenant nécropoles nationales, sont ceux d'Avocourt, Esnes, Chattancourt, Dombasle, Landrecourt, Senoncourt, Vadelaincourt, Ville-sur-Cousances, Le Petit Monthairon, Froméréville, Haudainville, Dugny, Belleray, Brécourt, Bras, et de Verdun : Glorieux, Faubourg Pavé, Bevaux.

Un des ossuaires de la nécropole de Bras reçoit des inconnus exhumés des communes de Mouilly et de Rupt-en-Woëvre, ainsi que des identifiés, réinhumés en tombes individuelles, provenant des cimetières ou de tombes isolées de ces mêmes communes ainsi que de Grimaucourt-en-Woëvre. Ces regroupements s'échelonnent jusque dans les années trente. Durant cette période, vers 1935, les cimetières sont embellis par des aménagements architecturaux et paysagers. En mars 1962, la nécropole des Monthairons est désaffectée et ses 569 corps réinhumés à Verdun Bevaux. En 1983, les corps inhumés dans celle de Froméréville, fermée à son tour, sont répartis dans deux autres cimetières nationaux : 500 à Landrecourt, 660 à Glorieux. Il faut noter par ailleurs que, de 1952 à 1961, les nécropoles recueillent 1 576 corps de militaires «morts pour la France» en 1939-1945 dans la Meuse, qui sont réinhumés en tombes individuelles : 602 au Faubourg Pavé et 485 à Bevaux, 151 à Bras. 135 à Dugny, 49 à Avocourt, etc. D'importants travaux de rénovation et de réfection se déroulent dans les années 80-90 à Dugny, Belleray, Landrecourt, Bras, les Souhesmes, Chattancourt, les autres ayant été rénovés en 1960-70. Ces cimetières nationaux, constitués de sépultures perpétuelles, sont entretenus par la direction interdépartementale des anciens combattants et victimes de guerre à Metz.

Les dix-neuf nécropoles nationales

Elles ont recueilli 56 110 militaires français «morts pour la France» en 1914-1918. La surface totale de ces nécropoles est de 39 hectares. Dans ces dix-neuf cimetières nationaux, reposent 7 580 soldats inconnus.

  • Avocourt : 1 847 corps. 12 149 m2
  • Bevaux, à Verdun : 3 107 corps. 23 269 m2
  • Bras-sur-Meuse : 6 386 corps dont 2 000 en deux ossuaires. 32 150 m2
  • Broncourt-en-Argonne : 471 corps. 3 200 m2
  • Chattancourt : 1 699 corps. 14 800 nv. Belleray : 1 123 corps. 7217 m2
  • Dombasle-en-Argonne : 1 085 corps. Monument funéraire où reposent 5 cavaliers du 24e dragons morts pour la France à la cote 304 en juin 1917. 14955 m2
  • Douaumont : 16136 corps. Tombe du général de brigade Anselin, mort pour la France le 24 octobre 1916 à Fleury. Monument aux Musulmans morts pour la France durant la Grande Guerre. 144 380 m2
  • Dugny-sur-Meuse : 1 836 corps dont 124 en un ossuaire (ces 124 militaires du Service de Santé de la 731 D.I. périrent le 3 septembre 1916 au tunnel de Tavannes). Tombe du général de division Aimé, mort pour lu France à Souville le 4 septembre 1916. 14 558 m2
  • Esnes-en-Argonne : 6661 corps dont 3 000 en deux ossuaires. 33 985 m2
  • Faubourg Pavé, à Verdun : 5 095 corps. Carré des Sept inconnus de 1920 (cérémonie du choix de l'Inconnu de l'Arc de Triomphe). Monument aux fusillés par l'ennemi en 1914-1918 et 1939-1945. 19522 m2
  • Glorieux, à Verdun : 4 244 corps. 20 579 m2
  • Haudainville : 210 corps. 1 175 m2 [list]La Tranchée des Baïonnettes : 7 corps. 6910 m2 [list]Landrecourt-Lempire : 1 962 corps. 14 950 m2
  • Les Souhesmes-Rampont : 1 067 corps. 9 870 m2
  • Sénoncourt-les-Maujouy : 531 corps. 4 900 m2
  • Vadelaincourt : 1 726 corps. Monument aux héros de l'armée de Verdun. 7 840 m2
  • Ville-sur-Cousances : 917 corps. 4 633 m

 

Renseignements pratiques :

 

Service des Nécropoles Nationales de Verdun

13, rue du 19ème BCP 55100 Verdun

Tel : 03.29.86.02.96 Fax : 03.29.86.33.06

Courriel : diracmetz@wanadoo.fr

 

Direction interrégionale des anciens combattants

Cité administrative BP 51055 57036 Metz Cedex 1

Tel : 03 87 34 77 97 Fax : 03 87 34 79 39

Courriel : diracmetz@wanadoo.fr

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Infos pratiques

Adresse

55100
Verdun

Cimetière militaire français de Shuhogahara à Kobe

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Cimetière militaire français de Shuhogahara. Source : Ambassade de France à Tokyo

Le cietière militaire français de Shuhogahara à Kobé, au Japon, rassemble les corps de 40 soldats tombés lors de l'expédition de 1864.

 

La nécropole de Shuhogahara à Kobé est gérée par les services du consulat général de France à Osaka-Kobé. Elle abrite, depuis 1868, les dépouilles de 40 membres du corps expéditionnaire de 1864.

 

 

A partir du milieu du XIXème siècle, le Japon, à la suite de la Chine, doit accepter d'ouvrir sa mer intérieure afin de nouer des relations commerciales avec les Etats-Unis, la Russie, le Royaume-Uni, la Prusse, les Pays-Bas, le Portugal et la France.

Ces nouveaux venus sur le marché japonais inquiètent la population, renforçant le parti nationaliste face au régime du shôgunat.

Les actes d'hostilité se manifestent dès le mois de septembre 1862 avec l'assassinat du négociant britannique Richardson. Le 25 juin 1863, les batteries côtières de Shôshû font feu sur le "Pembroke", bâtiment américain, alors qu'il franchit le détroit de Shimonoseki. Le 7 juillet, l'aviso "Kien-chan", de la marine française, subit les mêmes attaques.

Le 20 juillet 1863, l'Amiral Jaurès, à la tête du "Tancrède" et du "Sémiramis" bombarde les batteries du détroit de Shimonoseki, débarque un régiment de 250 hommes, et fait incendier deux villages. Le 15 août, l'Amiral Kuper fait bombarder Kogashima par la Royal Navy en représailles de l'assassinat de Richardson.

 

La mer intérieure japonaise reste interdite cependant aux occidentaux. Des négociations s'ouvrent au mois d'août à Paris et le 20, le Japon s'engage à ouvrir le détroit de Shimonoseki. Le Shogun se récuse cependant cinq jours plus tard. Le Shogun décrète le 30 septembre l'expulsion des étrangers et la fermeture du détroit de Yokohama.

Les occidentaux lancent alors une expédition composée de neuf bâtiments britanniques, quatre navires néerlandais, trois français - le "Tancrède", le "Sémiramis" et la frégate "Dupleix" - , et un américain. La flotte se concentre le 4 septembre en face d'Hiroshima et se lance à l'attaque des forts du détroit de Shimonoseki les 5, 6 et 7 septembre 1864. Le 8, le Shogun se soumet et, le 22 octobre, les détroits japonais sont définitivement ouverts. Treize hommes seront tués lors de cet engagement.

 

En 1868, une nécropole de 80 m2 est réalisée au lieu de Futatabi, sur le territoire de Kobé. Elle se compose d'un carré où reposent 29 marins et officiers de Marine décédés pendant ces années de lutte, et d'un monument commémoratif élevé à la mémoire des victimes du massacre de Sakai et des onze marins blessés ou tués à bord du "Dupleix".

 

Le site est entretenu par le Consulat général de France à Osaka-Kobé, grâce à la dotation budgétaire annuelle octroyée par le ministère de la défense.

 

Renseignements pratiques

Ambassade de France à Tokyo 4-11-44, Minami-Azabu, Minato-ku Tokyo (106-8514)

Tél.: 03-5420-8800

www.ambafrance-jp.org

 

Consulat Général de France à Osaka-Kobe

Cristal Tower 10 F 1-2-27 Shiromi Chuo-ku Osalka 540-6010

Tél. : (06) 4790-1500

Fax : (06) 47901511

www.consulfrance-osaka.org.jp

Courriel : fsltosak@eagle.ocn.ne.jp

 

 

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Infos pratiques

Adresse

Shuhogahara 650-0033
Kobe
Consulat Général de France à Osaka-KobeCristal Tower 10 F1-2-27 Shiromi Chuo-kuOsalka 540-6010Tél. : (06) 4790-1500Fax : (06) 47901511www.consulfrance-osaka.org.jpCourriel : fsltosak@eagle.ocn.ne.jp

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Accessibilité toute l'année

Cimetière militaire français de Keelung

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Cimetière français de Keelung. Source : Photo Isabelle et Bruno Frebourg

Ce cimetière de Keelung à Taïwan regroupe les corps de sept cents officiers, sous-officiers et soldats morts en 1884-1885.

 

Le cimetière militaire français de Keelung à Taïwan regroupe les corps de plus de sept cents officiers, sous-officiers et soldats morts au champ d'honneur lors de l'expédition de l'Amiral Courbet en 1884-1885.

 

 

L'histoire du cimetière de Keelung est liée à l'aventure coloniale française en Extrême-Orient.

Dès 1858-1859, la France mène, aux côtés du Royaume-Uni, deux expéditions militaires en Chine. Rigault de Genouilly prend Saïgon en février 1859 et y installe une base navale. Cinq ans plus tard, le traité de Saïgon (5 juin 1862) contraint l'empereur d'Annam à céder les provinces du Sud Vietnam. Toujours plus intéressé par le commerce avec la Chine, Paris décide en 1881 de former un corps expéditionnaire afin de prendre possession du Tonkin.

Les 4 000 hommes, dirigés par le général Bouet, l'Amiral Courbet et le Commissaire de la République Harmand, prennent pied dans le Sud, y imposant le protectorat français. L'empereur d'Annam, réfugié dans le Nord, demande à Pékin, son suzerain, d'intervenir.


L'Amiral Courbet décide alors d'occuper les îles Pescadores (Peng-hu) et Formose (Taïwan) dans le but de dissuader toute intervention chinoise dans la péninsule. A la fin du mois d'août 1884, les navires français bombardent le port de Keelung, au nord de l'île de Formose, et débarquent sur le littoral. Desservis par un relief montagneux prononcé et un système de défense moderne (la place est équipée de canons Krupp), les troupes françaises doivent se résigner, après avoir bombardé le port de Tamsui (en octobre), à mettre l'île en état de blocus, en attendant des renforts qui arrivent au mois de janvier 1885. Le 7 février, l'Amiral Courbet donne l'ordre d'attaquer les forts de Keelung.

Huit cents soldats français de la Légion Etrangère sont engagés. Les Chinois sont déterminés cependant à se maintenir : 30 000 hommes stationnent dans le nord de Formose en mars, les fortifications sont constamment renforcées. La progression du corps expéditionnaire est lente et difficile. Une centaine d'hommes tombent pour la prise du "Fort Bambou". Les fièvres tropicales et le choléra en immobilisent d'autres. L'Amiral Courbet, dans la nécessité d'obtenir une victoire rapide, change ses plans.


Le 31 mars, la flotte française se rassemble devant les îles Pescadores et en bombardent les forts . le 1er avril, les Chinois se rendent - le blocus de Formose est levé quelques semaines plus tard.

 

Le traité de Tien-Tsin, le 9 juin 1885, confirme le protectorat français sur l'Annam et met fin à l'occupation française des Pescadores. Près de sept cents soldats sont morts lors de cette expédition, dont 60 % de maladie.

Entre juin et juillet 1885, le Génie français réunit les corps dans deux cimetières militaires à Keelung (Formose - Taïwan) et Makung (Pescadores - Peng-hu). En 1890, l'équipage de "L'Inconstant" érige un monument commémoratif à Keelung qui est placé sous la protection des autorités chinoises. En 1897, alors que Formose est sous domination chinoise, la France passe un accord d'entretien des sépultures avec le gouvernement général de l'île. Le cimetière, initialement situé en bord de mer, est déplacé par les Japonais en 1903, causant la destruction de 196 des 200 stèles élevées en ces lieux. En 1909, le cimetière de Keelung accueille les dépouilles des combattants enterrés au Nord de Taïwan. La parcelle choisie est d'une superficie de 0,1630 hectares et se situe à Tchong Pan Teou, dans le district Tchong Tcheng de Keelung. En 1929, l'ambassade de France à Tokyo accepte de prendre en charge et de s'occuper de l'entretien des cimetières de Keelung et de Makung.

 


La fin de l'occupation japonaise de Formose à la suite de la Seconde Guerre mondiale se traduit par un abandon des sépultures. Les corps des soldats, les stèles du cimetière de Makung, ainsi que les cendres du lieutenant d'infanterie de Marine, Louis Jehenne et de Marie Joseph Louis Dert, sous-commissaire de la Marine, sont transférés à bord du "Pimodan" dans le cimetière de Keelung en 1954.


Le monument à la mémoire de Courbet, édifié au Mont Shetou, en baie de Fengkuei face au port de Makung, est déplacé - les restes de l'Amiral sont ramenés en France. Un nouveau monument commémoratif, élevé par les autorités locales, est inauguré le 27 mars 1954. Le 5 août suivant, les autorités françaises et chinoises, s'accordent sur la location, pour une durée de 90 ans, du terrain occupé par les cimetières de Keelung et de la stèle commémorative de Makung.

 

La gestion des lieux est assurée jusqu'en 1993 par le représentant français de l'ambassade. Le secrétariat général de l'Institut français de Taïwan lui succède avec le concours financier du ministère de la défense. En 1997, sur décision ministérielle française, la gestion et l'entretien du cimetière reviennent, après accord, à la mairie de Keelung. Sur les îles Pescadores, la ville de Makung rénove le site du Mont Shetou en y implantant différents monuments commémoratifs néerlandais, japonais et français. Elle a classé le cimetière monument historique depuis 2001.

Une cérémonie commémorative est organisée chaque année pour le 11 novembre.

 


Institut français de Taipei

10F, 205 Tun Hwa N. Road Taipei 105

Tél : (886-2)3518-5151

Fax : (886-2)3518-5193

www.fi-taipei.org

Courriel (secrétariat général) : iftaipei@netscape.net

 

Horaires

Le cimetière est ouvert au public toute l'année

 

 

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Infos pratiques

Adresse

200
Keelung
Te. : (886-2)3518-5151Fax : (886-2)3518-5193

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Accessibilité toute l'année

Cimetière Américain de Suresnes

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Le cimetière Américain de Suresnes. Source : American Battle Monuments Commission

Ce cimetière de trois hectares fut créé en 1917 par le "Graves Registration Service" et inauguré en 1919.

Le cimetière couvre un terrain de trois hectares dont la libre disposition, exempte de taxes et d'impôts, a été accordée à perpétuité aux Etats-Unis d'Amérique par le gouvernement français.

Etabli en 1917 par le "Graves Registration Service" du Corps d'Intendance de l'armée, il était destiné à accueillir pour leur ultime repos, les soldats tombés au cours de la Première Guerre mondiale. Nombre d'entre eux moururent de leurs blessures ou de maladie dans les hôpitaux de Paris, ou furent victimes de l'épidémie de grippe qui sévit durant la période 1918-1919.

A la fin de la Seconde Guerre, il fut décidé que ce cimetière serait consacré aux victimes des deux guerres mondiales. un carré de tombes supplémentaire fut ainsi créé pour accueillir les dépouilles des 24 soldats inconnus, tombés pendant la Seconde Guerre.

Des loggias et salles-mémorial furent ajoutées d'un côté et de l'autre de la chapelle d'origine. L'enclos des sépultures comporte quatre carrés de tombes . trois d'entre eux pour la Première Guerre avec un total de 1541 tombes et un quatrième où reposent 24 soldats, marins ou aviateurs, tous inconnus, tombés au cours de la Seconde Guerre mondiale.

La Chapelle

Le revêtement extérieur est en pierre calcaire du Val d'Arion et les quatre colonnes du péristyle sont monolithiques. A l'intérieur de la chapelle, les murs et les colonnes sont en pierre de Rocheret. Le plafond est lambrissé de chêne. Quatre plaques en bronze portent les noms de 974 hommes inhumés ou perdus en mer durant la Première Guerre mondiale.

La porte du coté gauche de la chapelle mène vers la loggia de la Première Guerre, un passage couvert dont l'ouverture latérale permet de découvrir les carrés de tombes vers le bas et, au loin, Paris. Le revêtement des murs est en pierre calcaire. La porte du côté droit de la chapelle mène vers la loggia de la Seconde Guerre, semblable à celle de la Première Guerre, à l'exception des inscriptions sur les murs. La chapelle d'origine, conçue par l'architecte Charles A. Platt de New York, fut terminée en 1932. William et Geoffrey Platt, fils de Charles A. Platt ont réalisé les loggias et les salles-mémorial qui furent ajoutées à la chapelle en 1952. Le cimetière d'origine a été inauguré en 1919, le jour du "Mémorial Day". L'inauguration du cimetière de la Seconde Guerre mondiale a eu lieu le 13 septembre 1952.

American Battle Monuments Commission

L'American Battle Monuments Commission (ABMC), fondée par le Congrès des États-Unis en 1923, est une branche autonome du pouvoir exécutif du gouvernement. Elle a pour mission de conserver la mémoire des sacrifices et des exploits des forces militaires américaines là où elles servirent depuis le 6 avril 1917, date de l'entrée des États-Unis dans la Première Guerre mondiale.

 

Visites Ouvert tous les jours (sauf les 25 décembre et 1er janvier) de 9h00 à 17h00.

L'entrée est libre et les visites guidées gratuites.

Rendez vous au centre d'accueil des visiteurs, afin d'obtenir des renseignements.

 

Accès

Sncf: Depuis Paris Saint-Lazare ou La Défense, gare de Suresnes Mont Valérien

Bus : 160, 241, 360 (arrêt Cluseret Hôpital Foch)

Voiture : Depuis le Pont de Suresnes, suivre les panneaux bleus: American Military Cemetery and Memorial

 

Suresnes American Cemetery

123 bd Washington 92150 Suresnes - France

Tél. : 01 46 25 01 70

Fax : 01 46 25 01 71

E-mail : suresnes@abmc.gov

 

American Battle Monuments Commission

68 rue du 19 janvier BP 50 92380 Garches

Tel : 01 47 01 37 49

 

American Battle Monuments Commission

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Infos pratiques

Adresse

123 bd Washington 92150
Suresnes
Tél. : 01 46 25 01 70Fax : 01 46 25 01 71 American Battle Monuments Commission68 rue du 19 janvier BP 5092380 GarchesTel : 01 47 01 37 49

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Ouvert tous les jours de 9h00 à 17h00.

Fermetures annuelles

25 décembre et 1er janvier

Courriel : suresnes@abmc.gov

Cimetière Américain "Aisne-Marne" de Belleau

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Cimetière Américain du bois de Belleau. Source : American Battle Monuments Commission

Ce cimetière de 21 ha, 2289 sépultures, est situé au pied de la colline sur laquelle se trouve le Bois Belleau.

Ce cimetière, d'une superficie de 21 ha, est situé au pied de la colline sur laquelle se trouve le Bois Belleau où beaucoup de ceux enterrés dans le cimetière perdirent la vie.

Le nom officiel de ce cimetière "Aisne-Marne" correspond au nom de l'offensive "Aisne-Marne" qui se déroula de mai à octobre 1918 essentiellement dans le sud du département de l'Aisne et l'ouest de la Marne. Parmi les 2289 sépultures de cette nécropole, 250 contiennent les dépouilles mortelles de combattants qui n'ont pu être identifiés. Ceux qui reposent ici étaient originaires des 48 Etats américains de l'époque et du District de Columbia. La plupart sont morts lors de la deuxième bataille de la Marne.

La Chapelle

La chapelle fut érigée au-dessus des tranchées de la ligne de front creusées par la 2ème Division Américaine pour défendre le Bois Belleau après sa capture le 25 juin 1918. S'élevant à plus de 24 mètres, c'est un bel exemple de l'architecture romane française. Ses marches extérieures, ses murs, et sa terrasse sont en pierre calcaire de St. Maximin, Savonnières et Massangis. Les sculptures encadrant l'entrée décrivent des scènes de tranchées de la Première Guerre mondiale. Les noms des 1 060 disparus sont inscrits sur les murs de la chapelle.

Le Mémorial est l'oeuvre des architectes Cram & Ferguson, Boston, Massachusetts. Le décor de la chapelle fut conçu par William F. Ross et Cie, East Cambridge, Massachusetts, et exécuté par Alfred Bottiau de Paris. En 1934, le Président des Etats-Unis confia la gestion de ce cimetière, inauguré le 30 mai 1937, jour du Memorial Day, à l'American Battle Monuments Commission.

Le Bois Belleau

Le Bois, d'une superficie de 81 hectares, est un mémorial dédié à tous les Américains qui combattirent durant la Première Guerre mondiale et jouxte le cimetière derrière la Chapelle. On peut y voir des restes de tranchées, des trous d'obus et des vestiges de la guerre trouvés dans les environs.

Un monument érigé par les "Marines" et un mât de drapeau se trouvent dans un îlot sur la route qui traverse la clairière au milieu du bois. Le monument est une stèle de granit noir, portant un bas-relief en bronze de Felix de Weldon représentant grandeur nature un "Marine" attaquant avec un fusil à baïonnette.

Ce monument commémore la 4ème Brigade des "Marines" de la 2ème Division Américaine à qui revient principalement la capture du Bois. Le 30 Juin 1918, ce bois fut officiellement rebaptisé par le Commandant Général de la 6ème Armée française: "Bois de la Brigade de Marine".

Commission américaine des monuments de guerre

Cette agence du gouvernement américain gère 24 cimetières américains et 25 monuments commémoratifs, monuments aux morts et autres lieux de mémoire répartis sur 15 pays. La Commission contribue à concrétiser la vision de son premier président, le général des armées John J. Pershing. Le général Pershing, commandant en chef du corps expéditionnaire américain pendant la Première Guerre mondiale, fit le serment que "le temps ne ternirait pas la gloire de leurs actions".


Visites

Ouvert tous les jours (sauf. Les 25 décembre et 1er janvier) de 9h00 à 17h00.

L'entrée est libre et les visites guidées sur réservation sont gratuites. Rendez vous au centre d'accueil des visi-teurs, afin d'obtenir des renseignements.


Accès

Par l'autoroute A4, sortie 19, puis N3 jusqu'à Belleau


Aisne Marne American Cemetery

02400 Belleau - France

Tél. : 03 23 70 70 90

Fax : 03 23 70 70 94

E-mail : aisne-marne@abmc.gov


American Battle Monuments Commission

68 rue du 19 janvier BP 50 92380 Garches

Tel : 01 47 01 37 46


American Battle Monuments Commission

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Infos pratiques

Adresse

02400
Belleau
03 23 70 70 90

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Ouvert tous les jours de 9h00 à 17h00.

Fermetures annuelles

Les 25 décembre et 1er janvier

Cimetière Américain de Bretagne

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Cimetière Américain de Bretagne. Source : American Battle Monuments Commission

Ce cimetière de 12 hectares contient les dépouilles mortelles de 4 410 soldats.

Ce cimetière, d'une superficie de 12 hectares a été construit sur le site d'un cimetière provisoire établi peu de temps après la libération de la région, par la 8éme Division d'Infanterie U.S., le 2 août 1944.

Après la guerre, lorsque les cimetières temporaires furent désaffectés par les services américains d'identification et d'inhumation, les dépouilles mortelles des soldats américains morts au combat et dont les familles avaient demandé l'inhumation à l'étranger, furent transférées des cimetières provisoires vers quatorze cimetières permanents.

L'usage des terrains fut concédé à perpétuité au gouvernement américain par le gouvernement français en reconnaissance des sacrifices consentis en libérant l'Europe. La plupart des soldats inhumés ici trouvèrent la mort pendant la libération de la Bretagne, la Percée d'Avranches et les violents combats autour de Saint Lô et de Mortain.

Le cimetière contient les dépouilles mortelles de 4 410 soldats. Ils représentent 43 % des inhumations effectuées à l'origine dans la région.

Les tombes sont réparties en 16 carrés, disposés en rangées concentriques par rapport à la pelouse centrale. Ces morts, qui ont donné leur vie pour leur patrie, viennent de tous les États de l'Union, du District de Columbia, d'Hawaii, d'Alaska mais aussi du Canada. Quatre-vingt-quinze stèles portent l'inscription "Soldat Inconnu", et contiennent les dépouilles mortelles de soldats qui n'ont pu être formellement identifiées. Deux de ces tombes contiennent les dépouilles mortelles de deux soldats qui n'ont pu être identifiés séparément. Dans vingt cas, deux frères reposent côte-à-côte, et deux autres sont enterrés dans des plots voisins.

La Chapelle

La Chapelle, en granit "La Pirye" de la région de Le Hinglé en Bretagne, se compose d'un vestibule, d'une tour, d'une salle mémorial et d'une chapelle. A l'extrémité Est, se trouve la sculpture représentant "Le Triomphe de la Jeunesse sur le Mal", réalisée en calcaire de Chauvigny.

Le Mur des Disparus, légèrement incurvé, soutient la terrasse et porte les noms, grades, unités et états d'origine de 498 Soldats Inconnus. Ils ont donné leur vie pour leur patrie mais leurs corps n'ont jamais été retrouvés ou formellement identifiés. Ceux dont les corps ont été retrouvés sont marqués d'une rosette en bronze.

L'architecte du cimetière et du mémorial est William T. Aldrich de Boston, Massachusetts . les architectes paysagistes Shurcliff & Shurcliff, également de Boston. Lee Lawrie, d'Easton, Maryland, a créé le groupe sculptural "Le Triomphe de la Jeunesse sur le Mal" ainsi que la sculpture au-dessus de la porte d'entrée de la chapelle.

La cérémonie d'inauguration du cimetière, à l'issue de son achèvement, eut lieu le 20 juillet 1956.

 

American Battle Monuments Commission

L'American Battle Monuments Commission (ABMC), fondée par le Congrès des États-Unis en 1923, est une branche autonome du pouvoir exécutif du gouvernement. Elle a pour mission de conserver la mémoire des sacrifices et des exploits des forces militaires américaines là où elles servirent depuis le 6 avril 1917, date de l'entrée des États-Unis dans la Première Guerre mondiale.

 

Brittany American Cemetery

50240 Saint-James - France

Tél. : 02 33 89 24 90

Fax : 02 33 89 24 91

E-mail : brittany@abmc.gov

 

Visites

Ouvert de 9h00 à 17h00. L'entrée est libre et les visites guidées gratuites. Rendez vous au centre d'accueil des visiteurs, afin d'obtenir des renseignements.

Fermé les 25 décembre et 1er janvier.

Accès

Au sud d'Avranches par le A84, à 2 kilomètres du village de Saint James.

 

American Battle Monuments Commission

68 rue du 19 janvier BP 50 92380 Garches

Tel : 01 47 01 37

 

American Battle Monuments Commission

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Infos pratiques

Adresse

50240
Saint-James

Cimetière Américain de Meuse - Argonne

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Le Mémorial. Source : American Battle Monuments Commission

Ce cimetière, d'une superficie de 52 hectares, fût établi le 14 octobre 1918 par le Service des Sépultures de l'armée US sur un terrain reprit par la 32e Division d'Infanterie US (DIUS). Ce territoire fût concédé à perpétuité aux Etats-Unis par le gouvernement français afin d'y établir un lieu de sépulture permanent, sans taxes ni impôts.

14 246 morts sont enterrés dans ce cimetière, en majorité tombés durant les opérations de la 1ère Armée U.S. du 26 septembre au 11 novembre 1918. En 1922, les corps enterrés dans des cimetières temporaires de la région mais aussi des Vosges et de l'Allemagne occupée, furent rapatriés ici pour une sépulture définitive. Beaucoup de ceux qui moururent à Archangel, Russie, furent également enterrés dans ce cimetière. Parmi les tombes, 486 sépultures abritent les restes de soldats qui n'ont pu être identifiés.

Le Memorial

Le Mémorial, un exemple type de l'architecture romane, fait face au nord sur la crête d'une colline en pente douce dominant les tombes. Il est constitué d'une chapelle entourée de deux loggias à l'intérieur desquelles se trouve le Mur des Disparus. Les murs extérieurs et les colonnes sont en pierre d'Euville Coquillier, les murs intérieurs sont en Salamandre Travertine.

Les noms de 954 disparus qui ont donné leurs vies au service de leur patrie et dont les corps n'ont pu être retrouvés ou identifiés sont gravés sur le mur des disparus. Les Architectes de cette nécropole sont York et Sawyer de New York. Les infrastructures, telles que nous les voyons actuellement ont été terminées en 1932. Le cimetière fut inauguré en 1937, vingtième anniversaire de l'entrée des Etats-Unis dans la Première Guerre Mondiale, à l'occasion du Memorial Day.

Ce monument, qui s'élève à près de 60 mètres au dessus des ruines de l'ancien village de Montfaucon, bâti sur le sommet de la colline, domine la campagne avoisinante. Avant d'être repris par les 37ème et 79ème Divisions U.S. le 27 septembre 1918, ce site offrait aux troupes allemandes un remarquable poste d'observation.

Le monument commémore la victoire de la Première Armée U.S. dans l'offensive de Meuse - Argonne, du 26 septembre au 11 novembre 1918, et rend hommage à l'héroïsme de l'armée Française sur le front avant cette période.

Commission Américaine des Monuments de Guerre (ABMC)

Cette agence du gouvernement américain gère 24 cimetières américains et 25 monuments commémoratifs, monuments aux morts et autres lieux de mémoire répartis sur 15 pays. La Commission contribue à concrétiser la vision de son premier président, le général des armées John J. Pershing. Le général Pershing, commandant en chef du corps expéditionnaire américain pendant la Première Guerre mondiale, fit le serment que "le temps ne ternirait pas la gloire de leurs actions".

 

Le monument américain de Montfaucon-Argonne

 

Meuse Argonne American Cemetery

55110 Romagne sous Montfaucon - France

Tél. : 03 29 85 14 18

Fax : 03 29 58 13 96

E-mail : meuse-argonne@abmc.gov

 

American Battle Monuments Commission

68 rue du 19 janvier BP 50 92380 Garches

Tel : 01 47 01 37

 

American Battle Monuments Commission

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Infos pratiques

Adresse

55110
Romagne sous Montfaucon
Tél. : 03 29 85 14 18Fax : 03 29 58 13 96

Horaires d'ouverture hebdomadaires

La chapelle et la réception sont ouvertes de 9h à 17h Ouvert tous les jours (sauf. Les 25 décembre et 1er janvier) de 9h00 à 17h00. L'entrée est libre et les visites guidées gratuites. Rendez vous au centre d'accueil des visiteurs, afin d'obtenir des renseignements.

Fermetures annuelles

Fermé le 1er janvier et le 25 décembre

Cimetière Militaire du Faubourg d'Amiens - Arras

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Cimetière Militaire du Faubourg d'Amiens. Source : Jean-Pierre Le Padellec SGA/DMPA

Ce cimetière abrite 2651 tombes et sur le mur d'enceinte figure les noms des 35 942 disparus lors des batailles d'Arras.

Arras et la Première Guerre mondiale (1914-18)

Arras fut au coeur des affrontements durant toute la Première Guerre mondiale. Tombée aux mains des Allemands en 1914 mais reprise par les Français, sa défense fut assurée dès le printemps 1916 par le Corps Expéditionnaire Britannique (B.E.F. en anglais). Presque rasée en surface, la ville était devenue une cité souterraine organisée en un dédale de galeries de plusieurs kilomètres (les "boves ") qui furent utilisées pour la grande offensive de 1917. Début avril, au petit matin, 20 000 soldats britanniques émergèrent dans les tranchées allemandes des alentours dans la surprise la plus totale, saisissant même des officiers pendant leur petit-déjeuner.

Pour les forces du Commonwealth, ce fut un véritable massacre : 159 000 hommes perdus en 39 jours, soit plus de 4 076 morts par jour. La plus lourde au niveau des pertes, cette offensive fut néanmoins une victoire militaire importante, peut-être la seule des Alliés en 1917. En 1918, les Allemands tentèrent de reprendre Arras, en vain.

Dans l'enceinte du cimetière, tous les hommes sont égaux. Les mémoriaux étant crées dans cet esprit, soldats et officiers reposent ici côte à côte. La Croix du Sacrifice symbolise la Foi de la majorité -Chrétienne- alors que la Stèle du Souvenir s'adresse aux autres croyances et aux athées.

Utilisé dès mars 1916 par les forces britanniques, le cimetière fut agrandi après l'Armistice par le rapatriement de tombes situées alors sur le champ de bataille et dans deux petits cimetières des environs. Il regroupe 2 651 sépultures de soldats du Commonwealth ayant combattu pendant la Première Guerre mondiale. A celles-ci s'ajoutent 30 tombes de guerre d'autres nationalités, principalement allemande. Sept tombes datent de la Deuxième Guerre mondiale, lorsque Arras servait de Quartier Général aux troupes britanniques jusqu'à l'évacuation de la ville le 23 mai 1940. Alors aux mains des Allemands, elle fut reprise par les Alliés le 1er septembre 1944.

Pour ceux qui n'ont pas de tombe connue

Le cimetière abrite un mémorial qui rend hommage à plus de 35 000 soldats disparus et dont les corps n'ont pas été retrouvés. Ces hommes combattirent dans de terribles conditions, affrontant des machines de guerre plus meutrières que jamais. Venant du Royaume-Uni, d'Afrique du Sud et de Nouvelle-Zélande, ils sont tous tombés dans le secteur d'Arras entre le printemps 1916 et le 7 août 1918, veille de la Marche vers la Victoire. Les soldats canadiens et australiens morts pendant cette période sont commémorés aux mémoriaux de Vimy et de Villers-Bretonneux. Un mémorial distinct rend hommage à ceux tombés pendant la bataille de Cambrai en 1917.

Le Mémorial des Flying Services (Armée de l'Air) porte les noms d'environ 1 000 hommes du Royal Naval Air Service, du Royal Flying Corps et de la Royal Air Force (fusion du RNAS et du RFC en avril 1918), qui ont été abattus sur le front occidental et n'ont pas de tombe connue. Pour les pilotes engagés dans la bataille d'Arras, avril 1917 restera le mois sanglant ("Bloody April") où l'espérance de vie était descendue de trois semaines à 17h30. Redoutable d'efficacité, l'aviation allemande avait décimé en un mois un tiers des forces du RFC.

 

Cimetière Militaire du Faubourg d'Amiens

Boulevard du général de Gaulle 62000 Arras

 

Office de tourisme d'Arras

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Adresse

Boulevard du général de Gaulle 62100
Arras

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Accessible toute l'année

La nécropole nationale de Saint-Hilaire-le-Grand

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Nécropole nationale de Saint-Hilaire-le-Grand. © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_Saint-Hilaire

 

Située au lieu-dit l'Espérance, la nécropole nationale de Saint-Hilaire-le-Grand regroupe les dépouilles de soldats russes engagés en Champagne. 915 corps y sont enterrés dont 426 reposent en ossuaire. Parmi ces combattants, est également inhumée la dépouille de Wladimir Reksine, officier russe au 23e régiment de marche des volontaires étrangers (RMVE), mort pour la France le 8 juin 1940 à Saconin-et-Breuil (Aisne). Dans son recueil de nouvelles, Solitude de la pitié, Jean Giono rappelle le souvenir de son ami Yvan Kossiakoff dont la dépouille repose au sein de cette nécropole nationale (tombe 372). Selon lui, ce combattant aurait été fusillé en juillet 1917 au camp de Chalons. Mais, il n’est pas attesté que des soldats russes aient été exécutés à cette période. Selon toute vraisemblance, Jean Giono aurait donc imaginé cette exécution en référence au soulèvement russe de La Courtine (Creuse).

 

Les batailles de Champagne, 1914-1918

En dépit du sursaut allié de septembre 1914 sur la Marne et malgré les tentatives de débordement, le mouvement disparaît sur le front ouest. Chacun des belligérants s’enterre, c’est le début de la guerre de position.

Tout au long de l'année 1915, le général français Joffre lance en Champagne différentes offensives. Malgré l'emploi croissant d'effectifs et d'artillerie, ces actions toujours plus meurtrières ne peuvent rompre les lignes ennemies. En 1916, malgré quelques actions limitées, le front de Champagne connaît un calme relatif. En 1917 d'importants combats se déroulent sur les Monts de Champagne.

En juillet 1918, ce front est au cœur des enjeux. Les Allemands, après de violentes offensives, menacent d'y percer définitivement le front allié. Appuyée par les Américains, la 4e armée française enlève de nombreuses positions notamment dans le secteur de Navarin et à Sommepy. Poursuivant leur effort en direction de Mézières et de Sedan, les Français progressent rapidement vers les Ardennes. Sur un front de 400 km, les alliés entament la poursuite, talonnant l’ennemi jusqu’au 11 novembre 1918.

Le corps expéditionnaire russe

Après un accord avec la France, le gouvernement russe impérial met sur pied quatre brigades d'infanterie de 44 000 hommes. Deux d'entre elles débarquent à Salonique pour se battre sur le front d'Orient, jusqu'à leur dissolution en janvier 1918.

La 1re brigade du général Lokhviski arrive, au printemps 1916, à Marseille, Brest et La Rochelle pour gagner le camp de Mailly. Tandis que certains Russes défilent, le 14 juillet 1916, d’autres rejoignent le secteur d'Aubérive. Débarquée à l’été, la 3e brigade relève, en octobre, ces éléments jusqu'au début de 1917. Rattachée à la 5e armée française, ces deux brigades prennent part à l'offensive Nivelle. Au matin du 16 avril, elles attaquent les positions allemandes situées au nord-est de Reims et se distinguent notamment lors de la prise de Courcy. Le 20, elles sont relevées par des unités françaises. Les pertes sont importantes.

Devant l'échec général de l'offensive, de vives tensions ébranlent les troupes françaises et n’ont pas épargné le corps expéditionnaire russe qui, depuis la révolution de février 1917, est marqué par les événements de Russie et l'abdication du tsar Nicolas II. Les tensions sont vives parmi les soldats, opposés politiquement. D'abord évacués sur le camp de Neufchâteau, ces hommes sont transférés, en juillet 1917, vers celui de La Courtine. En septembre, des soldats russes se mutinent contre leurs officiers et exigent, du gouvernement provisoire, leur retour. Ce mouvement est réprimé avec la plus grande fermeté. Les deux brigades sont dissoutes.

En novembre 1917, les soldats russes les plus engagés sont internés sur l’île d’Aix. Les autres peuvent rallier l'armée française ou se porter volontaire comme travailleur militaire. La majorité choisit cette option. Parmi eux, se trouve Rodion Malinovski qui s’illustre, au cours de la Seconde Guerre mondiale, lors de la bataille de Stalingrad. Refusant l’une ou l’autre de ces propositions, 1 300 réfractaires sont expédiés en Algérie. En 1919, tous ces hommes regagnent Odessa.

La nécropole de Saint-Hilaire-le-Grand, un site majeur pour la mémoire du corps expéditionnaire russe

Créé en 1916, ce cimetière militaire rassemble plus d'une centaine de tombes. Après la guerre, cette nécropole devient le cimetière de regroupement des sépultures russes. De 1922 à 1934, près de 750 corps, inhumés initialement à Châlons-sur-Vesle, Sézanne, y sont enterrés en tombes individuelles ou en ossuaire. En 1957, 1960 et 1972, une dizaine d'autres corps sont transférés dont six proviennent de Forbach. En 1988, 35 autres corps exhumés du cimetière communal de Charleville y sont ensevelis.

Le 16 mai 1937, l'association des officiers anciens combattants sur le front français, fondée en 1923, inaugure, avec les Anciens de la Division marocaine, une chapelle commémorative dédiée aux 4 000 soldats russes tombés en France et à Salonique. Érigée aux abords de la nécropole, cette chapelle est réalisée par l'architecte Albert Benoît dans le style orthodoxe. Au sein de cette nécropole nationale, est érigé un monument dédié au souvenir des fantassins russes du 2e régiment spécial.

 

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Adresse

51600
Saint-Hilaire-le-Grand

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Visites libres toute l’année

Cimetière britannique de La Ville-aux-Bois

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Cimetière britannique de La Ville-aux-Bois. Photo Garitan

Cette nécropole, située au lieu-dit "la Musette", en direction de Berry-au-Bac, contient 564 corps...

Cette nécropole est située au bord de la N44, au lieu-dit "la Musette", en direction de Berry-au-Bac, et contient 564 corps (563 Britanniques et 1 Néo-Zélandais auxquels il convient d'ajouter ceux d'un pilote britannique et d'un soldat français de la Seconde Guerre mondiale) dont 413 n'ont pu être identifiés. Elle fut édifiée après l'armistice par le regroupement des tombes, isolées ou provenant de petits cimetières, de soldats tous tués en 1918.

Le village de La Ville-au-Bois fut capturé en avril 1917 par les troupes françaises, lors de l'offensive sanglante du Chemin des Dames. Le 27 mai 1918, le secteur était aux mains de la 50ème division britannique lorsque les Allemands lancèrent leur troisième offensive du printemps, qui les mena à Château-Thierry. Au cours de ces combats, le 2ème Devons et la 5ème batterie de la 45ème brigade du Royal Field Artillery (Artillerie de campagne) furent anéantis et reçurent la Croix de Guerre pour leur sacrifice.

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Adresse

la Musette 02160
La Ville-aux-Bois-lès-Pontavert