La Malmaison

Partager :

Le cimetière allemand de La Malmaison. Source : SGA/DMPA - JP le Padellec

Le champ de bataille du secteur de La Malmaison est situé dans la partie ouest du Chemin des Dames.

Les combats de l'année 1917

Le champ de bataille du secteur de La Malmaison est situé à une quinzaine de kilomètres, au nord-est de Soissons, entre l'Aisne et l'Ailette, dans la partie ouest du Chemin des Dames. Position stratégique intéressante, le site, repéré au XIXème siècle, est incorporé par Séré de Rivières dans son système de défense du Laonnois.

Le fort de La Malmaison, bien que rendu inutile avec l'évolution de l'armement (crise de l'obus torpille) et désaffecté au début de la guerre, est réutilisé par l'armée allemande lorsque cette dernière fortifie la zone du Chemin des Dames.

Côté français, le nombre élevé de pertes suite à l'offensive commandée par Nivelle, instaure un climat d'abattement et provoque des mutineries au sein des troupes. Les généraux Nivelle et Mangin sont limogés . Pétain succède à Nivelle. Il regagne la confiance des troupes et prépare minutieusement une offensive limitée dans le secteur de La Malmaison pour l'automne 1917.

L'assaut, lancé le 23 octobre 1917, s'achève le 26 octobre par un succès. L'armée retrouve confiance en elle et dans sa hiérarchie, les troupes impériales se replient au nord du Chemin des Dames, dans la vallée de l'Ailette. La 38e D.I. d'Afrique du général Salin et six divisions de 38 chars Schneider et 30 Saint-Chamond de l'arme spéciale (A.S.) n° 8, 10, 11, 12, 31 et 33, appuyées par 1 850 pièces d'artillerie qui ont préparé le terrain les six jours précédents, battent le terrain de Vauxaillon à Filain, le 23 octobre 1917 à 5h15.

L'A.S. 12 passe les tranchées du Casse-tête et de Leibnitz, prend la tranchée de la Carabine, avancée qui doit être mise en attente en raison de la boue. L'infanterie encercle les carrières de Bohery, prises par les hommes du régiment d'infanterie coloniale du Maroc (R.I.C.M.) du colonel Bailleul à 15h00. Le lendemain, à 6h00, le 4e Zouaves du commandant Giraud s'empare du fort de La Malmaison. Les chars de l'A.S. 31 et le 75e R.I. emportent les ravins de Fruty alors que l'A.S. 11 nettoie le ravin de Vaudesson et que le 17e bataillon de chasseurs à pied (B.C.P.), appuyé par la 4e batterie, enlève la tranchée des Oubliettes, atteignant le plateau de Chavignon.

Le 25 octobre, le 14e corps d'armée, soutenu par les Saint-Chamond de l'A.S. 10, se rend maître du village de Pinon, pendant que les chasseurs alpins entrent dans Pargny et que le 1er B.C.P. conquiert Chavignon et Les Bruyères.

L'armée française atteint les rives de l'Ailette.

Bilan : 8 000 tués, environ 30 000 blessés, 11 500 hommes capturés côté allemand . 14 000 hommes blessés et tués côté français. Prise de 200 canons, 222 Minenwerfer, et 720 mitrailleuses allemands.

 

La stèle des Zouaves rappelle l'héroïsme du 4e Zouaves du R.I.C.M., du 4e Zouaves Tirailleurs et 3e Tirailleurs algériens de la 38e D.I. qui soutenus par le 32e régiment d'artillerie de campagne (R.A.C.) et commandés par le commandant Giraud (futur général), ont enlevé le fort de La Malmaison le 23 octobre 1917, capturant 600 hommes et 17 canons allemands.

Le monument au régiment d'infanterie coloniale du Maroc (R.I.C.M.) du colonel Bailleul, rend hommage au courage et à la ténacité de ces hommes dans le secteur des carrières de Bohery.

Cimetière allemand 1944

Le cimetière allemand de La Malmaison, dans la partie ouest du Chemin des Dames, rassemble les corps des soldats du Reich tombés lors de la Seconde Guerre mondiale, en particulier en 1944 pendant l'offensive alliée de la Libération, notamment lors de la percée d'Avranche.

La convention franco-allemande de 1954 a transformé le site provisoire de La Malmaison en cimetière allemand définitif. 11 841 corps reposent dans ce lieu inauguré le 21 août 1965.

Les premiers corps ont été ramenés dès 1941 par trains spéciaux des sites des monts de l'Aisne (offensive de 1940). Une grande campagne de regroupement menée par les services français et le Volksbund à l'été 1960 a eu lieu dans les six départements limitrophes du Fort de la Malmaison.

Cette campagne a aboutit au regroupement des corps de 68 00 soldats de la Wehrmacht, réinhumés dans le cimetière allemand de La Malmaison.


Cimetière allemand 1944

Volksbund Deutsche Kriegsgräberfürsorge e.V. Bundesgeschäftsstelle Werner-Hilpert-Straße 2 D 34112 Kassel

Tel. : 0180 / 570 09-99 

Fax: 05 61 / 70 09-221

E-Mail: info@volksbund.de

> Retourner aux résultats

Infos pratiques

Adresse

Fort de la Malmaison 02000
Chavignon
0180 / 570 09 99

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Accès libre

Courriel : info@volksbund.de

Nécropole allemande de Vauxbuin

Partager :

La nécropole allemande. Source : SGA/DMPA - JP le Padellec

La nécropole allemande de Vauxbuin est située au bord de la route nationale n° 2, à côté de la nécropole nationale française dont elle est séparée par une rangée de thuyas. Elle a été édifiée par la France après l'Armistice. Les services français y ont rassemblé les tombes provenant de 150 lieux différents situés jusqu'à 15 kilomètres aux alentours.

Un petit nombre des hommes inhumés ici a été tué entre l'automne 1914 et février 1915 lors de l'avancée allemande et de la retraite de la bataille de la Marne. La majorité des sépultures concernent la bataille du Chemin des Dames de 1917 : blessés ayant succombé à leurs blessures dans des postes de secours français, ainsi que ceux tués au cours de l'année 1918 lors de l'offensive allemande sur le Chemin des Dames, débutée le 27 mai 1918.

Cette nécropole abrite 9 229 corps (croix en pierre) dont 3 672 dans des tombes individuelles parmi lesquelles 13 anonymes et 5 557 répartis dans quatre ossuaires, dont 4 779 n'ont pu être identifiés. Treize allemands de confession juive reposent aux cotés de leurs frères d'armes. La Volksbund Deutsche Kriegsgräberfürsorge e.V., association créée le 19 décembre 1919 pour la protection et la conservation des sépultures de guerre ainsi que la délivrance d'informations aux familles pour les hauts lieux de la Première Guerre mondiale, a pris en charge l'entretien de ce site.


Direction interdépartementale (D.I.)

Chef du secteur Nord-Pas de Calais

Cité administrative Rue de Tournai 59045 Lille Cedex.

Tél.: 03.20.62.12.39

Fax : 03.20.62.12.30

Courriel : diracmetz@wanadoo.fr

 

 

> Retourner aux résultats

Infos pratiques

Adresse

02200
Vauxbuin

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Ouvert toute l'année

Le cimetière britannique de Vendresse

Partager :

Le cimetière britannique de Vendresse. Source : JP le Padellec

Cette nécropole, aménagée après-guerre, abrite les corps de 728 soldats britanniques.

Le cimetière britannique de Vendresse est situé au bord de la route départementale n°967, entre Vendresse-Beaulne et Cerny-en-Laonnois.

Il se situe au sud de l'ancienne sucrerie de Cerny-en-Laonnois et rappelle la présence britannique au Chemin des Dames du 13 septembre au 16 octobre 1914 (8e, 21e et 50e divisions), ainsi qu'en en mai 1918, lorsque Ludendorff lance sa quatrième offensive de printemps. Parmi les morts du 27 mai, on relève la présence de nombreux officiers comme le lieutenant-colonel James Thomson du 5ème bataillon du Yorkshire Regiment, décoré de la Distinguished Service Order et de la Croix de Guerre, ou encore du général de Brigade Ralph Husey, mort trois jours plus tard, commandant la 25e Infantry Brigade London Regiment (London Rifle Brigade), en France depuis le 4 novembre 1914, blessé quatre fois et décoré de la Distinguished Service Order avec une barrette et de la Military Cross.

Cette nécropole, aménagée après-guerre, abrite les corps de 728 soldats britanniques parmi lesquels plus de la moitié n'ont pu être identifiés. La plupart de ces combattants sont tombés en 1914 ou en 1918.

Ceint par un mur de pierres meulière, le cimetière occupe une surface de 2 188 m2. Le site de Vendresse rassemble les tombes britanniques provisoires du secteur du Chemin des Dames réunies après l'armistice: cimetière militaire français de Beaurieux où 16 combattants britanniques ont été inhumés par les Allemands en mai - juillet 1918 . deux combattants britanniques, un mort en 1914 et un en 1918 du cimetière militaire français de Bourg-et-Comin. cimetière militaire français de Craonne (Californie) où les Allemands ont enterré un soldat britannique en mai 1918 . les 16 britanniques de 1914 du cimetière de l'église de Moussy-sur-Aisne . cimetière de l'église d'Oeuilly (4 tombes de 1914) . les 50 braves de 1914 du cimetière de l'église de Troyon . cimetière militaire de Verneuil (Château) où ont été inhumés 16 soldats morts en 1914, décédés au poste de secours installé dans le Château . cimetière de l'église de Verneuil : un soldat de 1914.

Des monuments individuels ont été élevés à la mémoire de 3 soldats, supposés avoir été inhumés ici dans des tombes sans nom . et d'autres mémoriaux spéciaux rappellent les noms d'une cinquantaine de combattants du Royaume-Uni dont les tombes furent détruites lors de bombardements ultérieurs.

Pour 37 d'entre eux, les pierres tombales des sépultures collectives précisent "Inhumés dans les environs proches" ("Buried near this spot"). Des sépultures britanniques et françaises se trouvent également dans le cimetière communal de Vendresse, près de l'église. La nécropole de Vendresse est entretenue par la Commonwealth War Graves Commission.

 

Accès

Vendresse-Beaulne est un village situé à 16 kilomètres au sud de Laon.

Le cimetière britannique de Vendresse se trouve à 800 mètres au nord du village sur le coté ouest de la route de Laon.

 

Commonwealth War Graves Commission Site : www.cwgc.org

> Retourner aux résultats

Infos pratiques

Adresse

D967 02160
Vendresse-Beaulne

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Accès libre

Nécropole britannique de Vailly-sur-Aisne

Partager :

Nécropoles de Vailly-sur-Aisne - française à droite et britannique à gauche . Source : SGA/DMPA - JP le Padellec

Cette nécropole abrite principalement les corps de soldats tombés dans le secteur du Chemin des Dames.

Le village de Vailly-sur-Aisne a été le point de franchissement de l'Aisne par la 3e division britannique le 12 septembre 1914 lors de son mouvement vers le front de la Marne.

Tombé sous le contrôle de l'armée allemande en 1915 malgré une tenace résistance alliée, il est repris au début de l'offensive du général Nivelle dans le secteur Chemin des Dames le 18 avril 1917. Perdu à nouveau en juin 1918 au moment de la contre offensive impériale, il recouvre sa liberté le 15 septembre 1918. Ayant ainsi payé un lourd tribut dès le début des hostilités, les Britanniques ont décidé après-guerre d'installer à Vailly-sur-Aisne un cimetière militaire, à côté de la nécropole nationale française.

La majorité des combattants inhumés dans ce lieu sont tombés en septembre 1914 . quelques autres encore ont payé de leur vie le prix de la liberté en 1918. On y dénombre 677 corps : 674 Britanniques, 1 Canadien, 1 Allemand et 1 Français. À ce jour, 328 tombes demeurent anonymes. La nécropole britannique de Vailly-sur-Aisne est administrée par la Commonwealth War Graves Commission.

 

Direction interdépartementale (D.I.)

Chef du secteur Nord-Pas de Calais

Cité administrative

Rue de Tournai 59045 Lille Cedex

Tél.: 03.20.62.12.39 Fax : 03.20.62.12.30

Courriel : diracmetz@wanadoo.fr

 

Site : www.cwgc.org


 

> Retourner aux résultats

Infos pratiques

Adresse

02370
Vailly-sur-Aisne

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Accès libre

Nécropoles Nationales de Soupir

Partager :

Le cimetière Italien de Soupir. Source : SGA/DMPA - JP le Padellec

Cimetière italien de Soupir

Ce lieu de mémoire partagée se situe à 19 kilomètres après la sortie de Soupir, en direction de Chavonne, au bord de la route départementale n° 925. La jeune nation italienne a laissé 4851 de ses enfants sur les champs de batailles du grand-Est de la France. Tombés en majorité pendant l'année 1918, ces héros sont inhumés dans les cimetières de Bligny dans la Marne (3040 tombes et un ossuaire de 400 corps), de Metz-Chambière dans la Moselle (89 tombes), et de Soupir dans l'Aisne (592 tombes).

Le lieu a été l'objet d'une lutte acharnée dès le 6 novembre 1914, tenu par le 4e Régiment de Marche de Tirailleurs (R.M.T.) . le lieutenant-colonel Girardon y ayant enlevé plusieurs lignes de tranchées ennemies, et ayant capturé plus de 400 prisonniers. L'endroit a été aménagé après-guerre afin d'abriter les morts des combats de 1918 livrés par le IIe Corps d'Armée italien.

Le cimetière de Soupir accueille 592 tombés dans le secteur du Chemin des Dames. Faisant face à l'entrée, au fond de ce lieu de recueillement, hommage des italiennes à leurs combattants, une sculpture de F.Cian a été inaugurée en 1921. Deux livres en bronze, ouverts, trônent au centre du cimetière. Celui de gauche est en français, celui de droite est en italien, portent l'inscription suivante : "D'avril à novembre 1918, le IIe Corps d'armée Italien, constitué par les 3e et 8e divisions réparties respectivement dans les brigades d'infanterie "Brescia" et "Alpi" a combattu dans le secteur de Reims, entre Vrigny et Jaulgonne, dans le secteur des Argonnes et dans celui de l'Aisne à l'est de Soissons encadré successivement dans les 5e, 10e et 3e armées françaises. La grande unité italienne, commandée par le Général Alberico Albricci, eut plus de 9 000 morts dans leurs durs et victorieux combats.

592 d'entre eux reposent dans ce cimetière militaire réalisé et pris en charge par le commissariat général "Onoranze al caduti in guerra" (Ministero della difesa-Roma)".

 

Le cimetière de Soupir

La direction interdépartementale (D.I.) Chef du secteur Nord-Pas de Calais

Cité administrative Rue de Tournai 59045 Lille Cedex

Tél.: 03.20.62.12.39

Fax : 03.20.62.12.30

Courriel : diracmetz@wanadoo.fr

> Retourner aux résultats

Infos pratiques

Adresse

D925 02160
Soupir
03 20 62 12 39

La nécropole nationale de Berry-au-Bac

Partager :

Nécropole nationale de Berry-au-Bac. © Guillaume Pichard

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_Berry_au_Bac

 

La nécropole nationale de Berry-au-Bac, autrefois appelée "cimetière militaire de Moscou" en raison de sa localisation dans le hameau de Moscou, regroupe les dépouilles de soldats morts pour la France lors des batailles du Chemin des Dames en 1914-1918. Créée au lendemain des combats, en 1919, elle est réaménagée de 1919 à 1925 pour réunir d’autres corps de soldats inhumés dans les cimetières provisoires français du Chemin des Dames (Ferme de Moscou, Carrefour du Choléra, Centre de Tarbes et Cuvette à Berry-au-Bac, Guignicourt, Gernicourt, Presles-Thierny, La-Ville-aux-Bois-Lès-Pontavert) ou enterrés initialement dans des cimetières allemands (Festieux, Coucy-lès-Eppes, Corbeny, Crépy-en-Laonnois, Veslud).

 

Cette nécropole rassemble près de 4 000 corps dont 3 933 Français inhumés parmi lesquels 1 958 reposent en deux ossuaires. Trente combattants britanniques tués en mai 1918 et deux autres de la Seconde Guerre mondiale non identifiés, six soldats russes et un Belge y reposent également.

Dans la nécropole, un monument est érigé honorant le souvenir des sapeurs de la compagnie 1913 du 2e génie de Montpellier, morts pour la France à la cote 108 en 1916-1917 lors des opérations de la guerre de mines. Constituant un observatoire unique dans la région, cette colline est le théâtre de multiples assauts conduits par les soldats français qui cherchent à bousculer les troupes allemandes qui en occupent le sommet. Une longue guerre de mines s’en est suivie ravageant peu à peu la colline, creusant de larges entonnoirs encore visibles aujourd'hui.

L'emploi des premiers chars d'assaut au cours de la Grande Guerre

Au cours de l'automne 1914, la guerre de mouvement se fige progressivement. Chaque belligérant dresse, de la mer du Nord à la frontière suisse, un réseau infranchissable de tranchées appuyées par des blockhaus équipés de mitrailleuses. Malgré des efforts renouvelés, l'infanterie ne parvient pas à rompre le front. Les Alliés conçoivent alors un engin spécial, capable de se déplacer sur un terrain bouleversé et de franchir d'un seul bond l'enchevêtrement des tranchées. L'artillerie spéciale est née.

En dépit d'imperfections techniques et tactiques notables, ces cuirassés terrestres mobiles et puissamment armés sont d'abord engagés sur la Somme (septembre 1916 – Bataille de Flers) puis au Chemin des Dames (avril 1917) avant de s'imposer, en 1918, comme l'arme de la Victoire.

Le baptême du feu des unités françaises de l'artillerie d'assaut sur le Chemin des Dames

La première attaque des chars s'intègre au dispositif de l'offensive Nivelle lancée le 16 avril 1917. Divisés en deux groupements (Bossut et Chaubès), les 128 Schneider se déploient, au sud-est de Craonne, sur un terrain particulièrement détrempé. Après avoir gagné leur position de départ située au nord de Berry-au-Bac, ces engins de 13 tonnes atteignant 6 km/h s'ébranlent et appuient l'assaut de la 42e DI. Sous une pluie d'obus, ils se déploient en ordre de bataille face à Juvincourt. Le manque de mobilité, la vulnérabilité et les avaries techniques transforment ces engins en des cibles idéales pour l'artillerie.

Le 16 avril 1917 est pour ces hommes une journée éprouvante. Quatre-vingt-un chars sur 128 sont hors de combat. Parmi les 720 hommes engagés, on dénombre 180 tués, blessés et disparus, dont 33 officiers, soit 25 % de l'effectif. Parmi eux, se trouve le commandant Bossut dont le char "Trompe-la-Mort" est atteint dès les premières heures de l'assaut. Sa dépouille repose depuis 1992 au pied du monument des chars, érigé au carrefour de la ferme du Choléra, point de départ des premiers chars, à Berry-au-Bac. Ce monument de granit, érigé par le groupement des anciens combattants de l'artillerie d'assaut, est l'œuvre du sculpteur Maxime Réal del Sarte. Inauguré en juillet 1922, en présence des maréchaux Foch et Pétain, des généraux Mangin, Weygand et Estienne, père des chars, cet imposant mémorial, au centre duquel se trouve l'Arme du chevalier sur deux canons croisés, rend hommage à tous les équipages de l'artillerie spéciale tombés au cours de la Grande Guerre.

Apollinaire au Bois des Buttes

Entre la vallée de l’Aisne et le plateau du Chemin des Dames, les Français occupent le Bois de Beau Marais et le Bois des Buttes dont une partie, tenue par les deux camps, prend alors le nom de "Bois franco-allemand".

Sous-lieutenant au 96e régiment d’infanterie, le poète Guillaume Apollinaire se trouve dans les premières lignes, au pied du plateau du Chemin des Dames, le 14 mars 1916. Blessé par un éclat d’obus le lendemain, il est transféré vers un hôpital de campagne pour y être soigné. Le 17 juin, il reçoit la Croix de guerre avec une citation à l’ordre du régiment. Jamais véritablement remis de ses blessures, il meurt le 9 novembre 1918, deux jours avant l’armistice, de l’épidémie de grippe espagnole. Il est reconnu "mort pour la France des suites de ses blessures".

Une stèle est érigée à sa mémoire à l'endroit du Bois des Buttes près de la nécropole de Berry-au-Bac.

> Retourner aux résultats

Infos pratiques

Adresse

Berry-au-Bac 02190
À 31 km au sud-est de Laon, au croisement de la RN 44 (Laon/Reims) et du CD 1140 vers Gernicourt

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Visites libres toute l’année

En résumé

Eléments remarquables

Monument aux morts du 2ème Génie, tombés à la cote 108 en 1916

Cimetière des "mutilés du cerveau" de Cadillac

Partager :

Cimetière des Oubliés à Cadillac (Gironde, France). Source : Licence Creative Commons. Photo : Henry Salomé.

L'enceinte de l'hôpital psychiatrique de Cadillac a accueilli 98 "mutilés du cerveau". Son ancien cimetière en garde le souvenir.

L'enceinte de l'hôpital psychiatrique de Cadillac-sur-Garonne, bastide fondée au XIIIème siècle avec l'appui du roi d'Angleterre, a accueilli 98 mutilés de la face et du cerveau de la Première Guerre mondiale.

Son ancien cimetière en garde le souvenir ... Parmi les belligérants de la Première Guerre mondiale, ce sont la France et l'Allemagne qui ont mobilisé le plus d'hommes en âge de porter les armes : 80 % des quinze à quarante-neuf ans.

La paix signée, à côté des familles des 1 375 800 morts et disparus, la patrie doit s'occuper de 4 266 000 blessés, au nombre desquels figurent dix à quinze mille mutilés de la face, les "Gueules cassées" selon l'expression du colonel Yves Picot. Mais Il s'agit là seulement des blessés physiques. Comme le déplore le Médecin Général Louis CROCQ, : "En France, aucune comptabilité des blessés psychiques n'a  été établie, tant pour les manifestations psychiques aiguës observées lors des combats, que pour les séquelles durables, ce qui reflète le manque d'intérêt des pouvoirs publics à leur égard" . Ces hommes "dont le physique intact cache un psychisme bouleversé" ne sont que rarement reconnus et éligibles à pensions et réparation. Ils  doivent réapprendre la vie civile, si tant est qu'ils le peuvent, ou survivre à l'asile, démunis de tout secours, affronter leur solitude et le regard d'une nation embarrassée de ces héros non "Morts pour la France".

Entrée du cimetière de l'hôpital. En arrière-plan, le pavillon de l'unité pour malades difficiles. Source : M. Bajolle


En raison du très grand nombre de décès survenus à l'Asile le Cadillac pendant ces années de guerre, la ville décide en 1918 d'acquérir un terrain pour agrandir le cimetière communal. Il est situé au lieu-dit « Quartier Saint Martin », au nord-est de la bastide. Il n'accueille aucun défunt n'appartenant pas à l'hôpital. Parmi eux se trouvent de nombreux blessés psychiques.
 

Cimetière des Oubliés à Cadillac (Gironde, France). Source : Licence Creative Commons.  Photo : Henry Salomé.


C'est le Ministère des Pensions qui, en 1937, prescrit le regroupement dans un carré spécial des tombes des militaires enterrés dans les cimetières des asiles, suivant un plan soumis à l'approbation du ministère. Ce carré comprend 100 emplacements, mais 98 sépultures.

Seuls 29 de ces soldats ont pu être identifiés et leur biographie reconstituée grâce au minutieux travail de recherche mené par Chemins de Mémoire. Pour les 70 autres, les plaques nominatives, fort anciennes, ont disparu sous les effets conjugués du temps et des événements climatiques, leurs tombes  sont aujourd'hui devenues anonymes. Certains reposent également à d'autres emplacements de ce même lieu.

Le cimetière des Oubliés de CADILLAC-sur-GARONNE est un des rares exemples où ce carré militaire subsiste encore.

Deux plaques  leur rendent hommage, notamment la plus grande ainsi libellée : "les Anciens combattants de la Gironde, A la mémoire de leurs camarades mutilés du cerveau victimes de la guerre 1914-1918", avec la date du 26 juin 1937.

Stèle à la mémoire des anciens combattants 1914-18 « mutilés du cerveau ». Source : Licence Creative Commons.  Photo : Henry Salomé.


Il importe à ce niveau de reconnaître le rôle essentiel joué par George Cuvier en faveur de ces soldats et de leurs familles souvent réduites à la misère. Né à Langon en 1884, G. CUVIER est étudiant en médecine au moment de son incorporation. Il sera affecté d'abord au 43eme, puis au 162ème régiment d'infanterie comme téléphoniste, et enfin dans la 18ème section d'infirmiers militaires. Lui-même souffre d'une diminution d'acuité auditive. Après l'armistice il est nommé à Cadillac comme curateur pour s'occuper des Anciens Combattants internés. Il s'investit pleinement dans sa mission et crée en 1930 l’Association d'aide aux mutilés du cerveau. L'expression « mutilé du cerveau » lui paraît moins stigmatisante que « fou » ou « aliéné », et, surtout, elle renvoie à la figure plus noble du blessé de guerre.

En 1937, quand le ministère des Pensions prescrit le regroupement des tombes des militaires enterrés dans les cimetières des asiles, Georges CUVIER se charge d'organiser la cérémonie. C'est à cette occasion qu'il commande la plaque financée par l'asile et par des dons. La palque dévoilée, les participants observent une minute de silence avant de se réunir autour d' un vin d'honneur offert par l'asile.

Les autres carrés de part et d'autre du carré des mutilés du cerveau totalisent plus de 4000 défunts. Parmi eux, plus de 1000 patients, dont certains survivants de 14-18, sont décédés à l'asile entre 1939 et 1945 des suites de l'occupation allemande, victimes de la surpopulation de l'asile, de la promiscuité, du froid et, surtout, de la faim !

L'association des « Amis du Cimetière des Oubliés  de Cadillac-sur Garonne», créée en avril 2009 pour « assurer la protection, la sauvegarde et la valorisation du cimetière  », a su en démontrer l'intérêt en tant que « lieu de mémoire », et obtenir sa protection au titre des Monuments historiques, précisément pour le carré des « Mutilés du cerveau » .

Elle veille à « inscrire le Cimetière des Oubliés dans son histoire mémorielle » et à la transmettre.

Dernièrement enfin, Le site a fait l'objet d'une restauration et mise en valeur diligentées par la commune de Cadillac-sur-Garonne et la région Nouvelle Aquitaine. L es noms de patients identifiés ou soldats ont été inscrits : sur le mur des combattants au sens large, et qui n'inclue pas les Anciens Combattants du carré, et mur du fond pour les autres défunts. La maison du Fossoyeur a été aménagée en « espace muséal » qui rappelle et documente la situation de ces blessés de guerre et l'evolution de la psychiatrie au XXeme siècle.

> Retourner aux résultats

Infos pratiques

Adresse

33410
Cadillac

Les Eparges

Partager :

Monument du Point X. © ONF - Source : LES FORÊTS DE L'HISTOIRE 2010

 

La crête des Éparges fut l'enjeu de combats acharnés où périrent des dizaines de milliers d'hommes...

 

Des empreintes pour notre mémoire

La Meuse a connu les combats de la Grande Guerre de 1914 à 1918. Ici, nos «bleus à l'âme» s'appellent Verdun, l'Argonne, les Éparges, le Saillant de St Mihiel... les découvrir et les comprendre permettent de transmettre la Mémoire de tous les hommes qui se sont alors battus. Les années passant, ce devoir de Mémoire devient aujourd'hui devoir d'Histoire.

Dès la formation du Saillant de Saint-Mihiel en septembre 1914, les Français ont cherché à réduire cette hernie. C'est ainsi que des combats acharnés, d'abord de surface puis ensuite essentiellement de mines, se déroulèrent aux Eparges, crête constituant la frontière nord-ouest du Saillant.

Dans le but de réduire le Saillant de St Mihiel formé dès septembre 1914, les Français opèrent un assaut aux Éparges le 17 février 1915. Cet assaut est immédiatement suivi de contre-attaques allemandes qui permettent à ces derniers de reprendre le terrain. S'ensuivent alors d'âpres combats aux Éparges, quelques combats de surface mais surtout des combats de mines. Les 9 et 10 avril 1915, un bataillon du 8e R.I. s'empare de l'éperon Est des Éparges (Point X).

Ce n'est pas pour autant que les combats des Éparges soient terminés : le 24 avril 1915, von Stranz lance avec succès une attaque des Éparges à la Tranchée de Calonne. A l'ouest du champ de bataille, le village lui-même reste toujours aux mains des Français. Mais il est situé sous le feu des Allemands et de leurs tireurs d'élite. Il est peu à peu détruit par le bombardement.

Quant à la crête elle-même, elle est défoncée par les mines dont les entonnoirs vont du point C au point X, tous deux marqués par un monument. Les combats continuent les mois qui suivent, avec plus ou moins d'intensité. Ce n'est qu'en septembre 1918 que le site des Éparges est libéré, grâce à l'offensive de la 1ère armée américaine qui libère le Saillant. Le 14 septembre 1918, les Américains sont à Fresnes-en-Woëvre : les Éparges ne sont plus aux mains des Allemands.

Nécropole Nationale du Trottoir

Au pied de la célèbre butte, cette nécropole se détache sur un fond de sapins noirs. Elle comporte 2108 tombes parmi lesquelles figurent dix stèles musulmanes. De plus, un ossuaire contient 852 corps. Dans ce cimetière, créé pendant la guerre, ont été regroupés les restes de soldats provenant des cimetières du Bois et de Marquanterre. Il a été entièrement refait en 1958.

Monument au 106e R.I.

En suivant la route qui mène au sommet, le visiteur rencontre un premier monument qui se détache sur les arbres, en haut d'un escalier. Cette oeuvre du sculpteur Maxime Real Del Sarte est élevée à la gloire des "Revenants du 106e R.I.". Elle se présente comme une pyramide informelle dominée par une tête humaine. Des mains décharnées, ces crânes, des croix, évoquent les souffrances de tous ceux qui ont connu les combats de cette butte sanglante. Sur le devant, un bas-relief de bronze montre une femme casquée qui soutient un soldat dans une pose qui rappelle les "pieta" anciennes.

Mémorial du Génie

En arrivant sur le sommet, on trouve tout d'abord un monument élevé à la mémoire des sapeurs qui subirent de lourdes pertes durant la guerre de mines. Un double mur semi-circulaire se développe derrière sept palplanches de béton. D'un côté, un texte rappelle la dédicace et, de l'autre, figure l'emblème du Génie.

Le Monument du Point X

Placé à l'extrémité Est de la crête qui domine la plaine de la Woëvre de plus de 100 mètres, se dresse un monument au bout d'une petite esplanade. Les côtés du mur qui le forme présentent un fruit important et un fronton triangulaire couronne le tout. Sur une face, une croix est gravée au-dessus d'un autel . sur l'autre, figure un bas-relief sur lequel un officier, tête nue, entraîne ses hommes au combat. Cette belle oeuvre du sculpteur Fischer est dédiée "à ceux qui n'ont pas de tombe". Des bornes et des bancs complètent l'ensemble.

Monument au 302e R.I.

A côté du monument du Point X, au bord d'un entonnoir, se trouve un petit mur de pierres de taille dans lequel est fixée une plaque qui porte, en plus d'une croix de guerre, l'inscription suivante: "302e R.I. 20 Septembre 1914, 21 Mars 1915. Les Anciens des 302e et 102e R.I."

La visite du site des Éparges est libre d'accès et gratuite. Sur place, des panneaux informatifs vous permettront de mieux comprendre l'histoire de ce site. En outre, un sentier balisé a été aménagé par l'ONF et l'Association Nationale du Souvenir de la Bataille de Verdun et de ses Hauts-Lieux. Parcourir ce sentier vous donnera la possibilité de marcher sur les traces des soldats qui y ont combattu.

 

Groupes, circuits possibles sur réservation

 

Office de Tourisme de Verdun

Tél. : 00 33 (0)3 29 86 14 18

 www.tourisme-verdun.com

 

Maison du Tourisme

Tél. : 00 33 (0)3 29 86 14 18

 

Meuse Attractivité

Tél. : 00 33 (0)3 29 45 78 40

www.lameuse.fr

> Retourner aux résultats

Infos pratiques

Adresse

55160
Les Eparges

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Accessible toute l'année

La nécropole de Fleury-devant-Douaumont

Partager :

Nécropole nationale et ossuaire de Douaumont. © Kaluzko

- Télécharger la plaquette -


Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette Douaumont

Création de la nécropole

Le cimetière national de Fleury-devant-Douaumont regroupe les dépouilles de soldats morts pour la France lors des combats qui se déroulèrent dans la région de Verdun de 1914 à 1918, et principalement ceux de la bataille de Verdun. Créé en 1923, le cimetière est aménagé jusqu'en 1936. Une fois l'emplacement déterminé, dès 1923, le Service des Sépultures de guerre, avec le concours du génie de Metz, entreprit le nivellement d'une parcelle de terrain de plusieurs hectares où d'importants travaux de déblaiement avaient été réalisés pour récupérer le matériel abandonné, ainsi que de dangereuses munitions.

Le terrain aplani, on procéda à la réalisation des allées et des tombes. Dès août 1925, les corps provenant de petits cimetières autour de Verdun furent transférés dans la partie droite. En novembre, la nécropole reçut les corps exhumés du cimetière de Fleury, désaffecté. En octobre 1926, elle recueillit ceux du cimetière de la Fontaine de Tavannes. Les années suivantes, on y inhuma les corps que l'on continuait à découvrir dans la «zone rouge» -jusqu'à 500 par mois- dont plus de la moitié identifiés. La nécropole reçut aussi les corps du cimetière du bois Contant.

Conformément à la loi du 29 décembre 1915, instituant la sépulture perpétuelle au profit des militaires morts pour la France, le cimetière rassemble plus de 16 000 corps en tombes individuelles et un carré musulman comprenant 592 tombes. Sur les 1781 sépultures musulmanes réparties dans seize des nécropoles où elles sont disposées en carrés ou en rangées, les plus grands carrés sont celui de Douaumont avec 592 tombes, celui de Bras avec 254 tombes et celui de Dugny où se trouvent 201 tombes. Chaque sépulture est garnie d'une stèle dite musulmane où est gravée en arabe l'inscription « ci-gît », suivie du nom du défunt. Il existe également un carré spécial de soldats inconnus dont les corps ont été relevés récemment. Pour la Seconde Guerre mondiale, six soldats français sont inhumés.

 

Informations historiques

 La bataille de Verdun

Situé à quarante kilomètres de la frontière allemande fixée en 1871, le village de Fleury-devant-Douaumont recense, en 1913, 422 habitants. En septembre 1914, au terme de la première bataille de la Marne, la ligne de front atteint les environs de Fleury et se fige au nord de ce village. Se trouvant sur la ligne de communication entre Verdun et Douaumont, au cœur d'un important dispositif fortifié, celui-ci est, en 1915, naturellement intégré dans la région fortifiée de Verdun, soit à la convergence entre les deux armées en présence.

Le 21 février 1916, l'opération Gericht conçue par le général Falkenhayn est lancée contre les positions françaises. De février à décembre 1916, Français et Allemands vont s'affronter au cours de l'une des plus terribles batailles de l'histoire de la Grande Guerre. Dès les premiers jours de l'offensive, subissant d'importants bombardements,  le village est immédiatement évacué. Le 25 février, après la chute du fort de Douaumont, Fleury est particulièrement exposé à la pression ennemie. Située entre les ouvrages de Froideterre et de Souville cette position est alors au cœur de la défense de Verdun.

En mai 1916, le village est en ruines. Après la perte du fort de Vaux, le 7 juin, Fleury devient une des clés de la bataille pour atteindre Verdun. Des combats acharnés notamment à la grenade s'y déroulent au cours desquels la situation est des plus préoccupantes pour les Français. Entre juin et août, le village change seize fois de mains. Dans cette zone si âprement disputée où les unités engagées atteignent vite la limite de leurs forces, les Français des 128e et 130e divisions d'infanterie rivalisent d'audace contre la garde bavaroise et les unités d'élite de l'Alpenkorps. Multipliant les coups de butoirs, les Allemands ne sont plus qu'à quatre kilomètres de Verdun. Le 11 juillet 1916, les Allemands s’emparent de la poudrière de Fleury, abri à munitions creusé sous le roc à 10 m sous terre.

Toutefois, l'élan allemand s'enraye car les soldats français ont reçu l'ordre de tenir partout et de contre-attaquer toujours avec les moyens disponibles. Au prix de pertes humaines importantes, les Français s'accrochent à leurs positions et parviennent à se dégager de la pression ennemie. Finalement, les ruines du village sont définitivement reprises le 18 août par les Marsouins du régiment d’infanterie coloniale du Maroc et servent de départ aux offensives de l'automne dont l'objectif est de reprendre les forts de  Douaumont et de Vaux.

Du village et des fermes alentours, il ne reste rien. En 1918, le village de Fleury-devant-Douaumont est l'un des 12 villages du département, érigé au rang de « village meusien mort pour la France ». Citées à l'ordre de l'armée en septembre 1920, les ruines du village de Fleury sont inscrites dans la "zone rouge" et deviennent au fil du temps un haut-lieu du souvenir de la bataille de Verdun.

L’ossuaire

Inauguré le 23 juin 1929 en présence de Gaston Doumergue, Président de la République, le cimetière national est lié à la construction de l'ossuaire de Douaumont car il n’a jamais existé ici de cimetière du front au cours de la Première Guerre mondiale. Dominant cette nécropole, cet imposant monument est érigé à l’initiative de Mgr Ginisty, évêque de Verdun. Dès 1919, il est  souvent impossible d'attribuer une identité, voire une nationalité, à des centaines de milliers d'ossements retrouvés épars dans les secteurs de la région de Verdun. Mgr Ginistry, président du comité de l'Ossuaire. Ce dernier parcourut la France et le monde entier en donnant des conférences pour collecter les dons nécessaires à l'élévation du monument final.

La première pierre de l'édifice est posée le 20 août 1920 par le maréchal Pétain, président d'honneur du Comité de l'Ossuaire. Le transfert des ossements de l'Ossuaire provisoire à l'Ossuaire définitif a lieu en septembre 1927. Il est inauguré le 7 août 1932 en présence du président de la République, Albert Lebrun, de dignitaires français et étrangers et d'une foule immense d'anciens combattants, de pèlerins, de familles des morts et des disparus.

S'imposant par la noblesse et la sobriété de ses lignes, l'Ossuaire est l'œuvre de Léon Azéma, Max Edrei et Jacques Hardy. Le corps principal du monument est constitué d'un cloître long de 137 mètres où se succèdent, dans des alvéoles, les 46 tombeaux (un pour chaque secteur principal du champ de bataille, d'Avocourt aux Eparges) abritant les restes mortels de 130 000 soldats allemands ou français. Dans l'axe, au-dessus du porche principal, se dresse une "Tour des morts" aménagée en phare dont le faisceau lumineux balaie l'ancien champ de bataille. Haute de 46 mètres, elle offre à son sommet une vue panoramique et reçoit une cloche de deux tonnes, le bourdon de la Victoire qui résonne à chaque cérémonie.

Aujourd'hui, ce monument est intégré au paysage meusien. Il évoque, pour certains, un glaive enfoncé en terre jusqu'à sa garde, dont seule émerge la poignée servant de lanterne. Pour d'autres, la tour représente un obus, symbole de l'industrialisation de cette bataille majeure de la Première Guerre mondiale. Quant au cloître, il peut évoquer l'héroïque défense du soldat de Verdun, ou incarne encore les ouvrages de la place fortifiée de Verdun, rempart contre lesquelles se sont vainement abattues les vagues ennemies.

À proximité de la nécropole se dressent deux autres monuments confessionnaux. L'un, érigé en 1938, est dédié à la mémoire des soldats juifs morts pour la France en 14-18. Inauguré en 2006, l'autre, situé sur la commune de Douaumont, honore le souvenir des soldats musulmans disparus au cours de ce conflit.

Au pied de l'escalier d'honneur, est inhumée depuis 1948, la dépouille du général François Anselin, mort pour la France le 24 octobre 1916. Affecté à sa demande au commandement de la 214e brigade, il est atteint mortellement par un éclat d'obus, alors qu'il conduisait au ravin de la Poudrière les opérations visant la reconquête du fort de Douaumont.

Face au cimetière, une plaque rappelle la poignée de main historique entre le Président François Mitterrand et le Chancelier Helmut Kohl scellant la réconciliation franco-allemande en 1984.

L'ensemble constitué par la nécropole nationale de Fleury-devant-Douaumont et la tranchée des baïonnettes est inscrit comme haut lieu de la mémoire nationale, au titre du sacrifice des soldats français de la Grande Guerre à Verdun (1914-1918)

 

 

Ossuaire de Douaumont

55100 Douaumont-Vaux

Tél. : 03.29.84.54.81

www.verdun-douaumont.com

 

Service des Nécropoles Nationales de Verdun

13, rue du 19ème BCP 55100 Verdun

Tel : 03.29.86.02.96

Fax : 03.29.86.33.06

Courriel : diracmetz@wanadoo.fr

 

Horaires

La nécropole nationale de Douaumont est ouverte au public toute l'année.

L'ossuaire de Douaumont est ouvert gratuitement au public - de septembre à novembre : 9h00 à 12h00 et 14h00 à 17h00 / 18h00 - Décembre : 14h00 à 17h00 -

Fermé du 1er février aux vacances de février - Mars : 9h00 à 12h00 et 14h00 à 17h30 - Avril à août : 9h00 à 18h00 / 18h30

 

Conseil Général de la Meuse

Office du tourisme de la Meuse

Verdun tourisme

 

> Retourner aux résultats

Infos pratiques

Adresse

55100
Douaumont

Tarifs

Visite gratuite. Accessible aux personnes à mobilité réduite

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Site en plein-air Accessible toute l’année

La nécropole nationale de Chasseneuil-sur-Bonnieure

Partager :

Nécropole nationale de Chasseneuil-sur-Bonnieure. © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_Chasseneuil
Pour accéder au panneau d'information du mémorial, cliquer ici vignette_Chasseneuil_memorial

 

Édouard Pascaud, maire de Chasseneuil, et son fils Guy Pascaud, co-fondateur du Maquis A S 18 Bir-Hacheim,sénateur de la Charente, ont fait don du terrain sur lequel s’étend la nécropole nationale  à l’Etat, qui en assure aujourd’hui l’entretien Et la valorisation. Le Mémorial de la Résistance a été édifié à l’initiative du colonel André Chabanne, député de la Charente, chef et co-fondateur du maquis Bir Hacheim, également désormais sous la responsabilité de l’État.

La nécropole nationale de Chasseneuil-sur-Bonnieure regroupe 2 255 tombes de combattants français morts pour la France. Parmi eux figurent 2 026 soldats et résistants tombés lors des différents combats qui se sont déroulés entre 1940 et 1945. Portant l’inscription In Memoriam, 226 tombes rappellent le nom d’un Résistant dont le corps a été restitué à ses proches. Édifié sur une colline face à la forêt de Cherves-Châtelars, où était implanté le maquis Bir-Hacheim, ce cimetière national préserve la mémoire des membres de ce maquis et de manière plus générale de l’ensemble des résistants charentais morts lors des combats de libération de 1944 et 1945. Aménagé jusqu’en 1970, ce site réunit aussi les dépouilles de soldats coloniaux morts pour la France lors de la campagne de France (1940) et de résistants d’autres régions, dont les corps avaient été initialement inhumés dans des cimetières du grand sud-ouest. Par ailleurs, trois soldats français morts en 1914-1918 y sont inhumés.

 

Les emblèmes funéraires des nécropoles nationales

Respectant le principe de l’égalité de tous devant la mort, les nécropoles nationales s’organisent autour d’un mât des couleurs. La loi du 2 juillet 1915 crée la mention officielle
"Mort pour la France", puis celle du 29 décembre 1915 institue la sépulture perpétuelle aux frais de l’État, pour les militaires titulaires de cette mention. Cette nouvelle approche souligne la reconnaissance de la Nation envers les soldats tués dont l’État se fit l’interprète et le garant. Ce droit permet ainsi aux familles endeuillées de se recueillir sur un lieu précis où repose le corps de l’être cher. Ce principe se poursuit lors la Seconde Guerre mondiale et perdure encore. Des dispositions sont prises pour, dans la mesure du possible regrouper les morts selon leur nationalité et leur religion. À ce titre, différents emblèmes marquent l’appartenance d’un soldat à une confession religieuse ou son absence de croyance religieuse.

La Résistance en Charente

Coupée en deux par la ligne de démarcation dès juin 1940, la Charente connaît une activité résistante importante.

Les premiers actes de Résistance civile comme la distribution de tracts ou le passage clandestin de la ligne de démarcation sont isolés.

Le 12 octobre 1941, Gontran Labrégère, qui avait tenté d’incendier un dépôt en gare d’Angoulême, est fusillé par les Allemands.

Grâce à l’action des réseaux, la Résistance armée se développe. Avec des réfractaires au Service du Travail Obligatoire qui rejoignent les premiers résistants, plusieurs maquis s’organisent en 1943 comme le maquis FFI Bir-Hacheim d’André Chabanne dans les bois de Cherves-Chatelars, le maquis de Brigueuil de Deserces et Barataud et le maquis FTP de Bricout et Bernard Lelay à Pressac et Chabanais.

Le Bureau des Opérations Aériennes (BOA) que dirige René Chabasse organise les atterrissages clandestins et les parachutages d’armes.

Ainsi, Claude Bonnier et Jacques Nancy atterrissent à Angeac-Charente en novembre 1943 : Claude Bonnier, délégué militaire régional du général de Gaulle en France occupée, pour coordonner et armer la Résistance; Jacques Nancy pour former des groupes de saboteurs.

Les principaux maquis charentais qui ont participé aux combats pour la Libération du département jusqu’en août 1944 sont :

  • le maquis de Brigueuil
  • le maquis Bir-Hacheim (Armée secrète 18)
  • le maquis Bernard (FTPF)
  • le maquis Foch (Armée secrète 15)
  • la Section Spéciale de Sabotage du capitaine Jacques Nancy
  • le groupe autonome de sabotage

Ils ont à leur actif 120 attaques de convois allemands ou escarmouches et 100 sabotages.

Au cours de la période d’occupation, plusieurs colonnes allemandes de représailles se sont livrées à des exactions en Charente.

Ainsi, le 22 mars 1944, Chasseneuil est totalement investi par les Allemands qui perquisitionnent et procèdent à des arrestations. Ils poursuivent sur Saint-Claud et Saint-Laurent-de-Céris où, après combat, ils font prisonnier à Andourchapt 33 résistants du maquis de Négret qui seront fusillés à Poitiers le 8 mai 1944.

310 résistants charentais sont morts pour la France ou disparus ; 405 civils ont été fusillés ou victimes des bombardements.

La plupart des résistants charentais ont poursuivi le combat en s’engageant en septembre 1944 dans des unités régimentaires (6e et 107e régiments d’infanterie) qui ont libéré les poches de l’Atlantique de Royan et de La Rochelle en mai 1945.

Les soldats français morts en Belgique lors de la Campagne de France

Décédés lors des combats d’Etalle (Belgique) le 10 mai 1940, onze soldats, pour la plupart, affectés au 2e régiment d'automitrailleuses (2e RAM), sont inhumés en ce lieu depuis 1958. Après avoir résisté à un adversaire supérieur en nombre, ces hommes sont morts lors d’un affrontement les opposant à des détachements motorisés et blindés allemands qui venaient d'envahir la Belgique. Ces soldats avaient entre 22 et 35 ans et étaient originaires de diverses régions françaises. Ils font partie des 120 000 soldats français tués au cours de la bataille de France qui eut lieu du 10 mai au 22 juin 1940.

Les résistants du maquis de la Parade

Fondé en mai 1943 dans la région toulousaine, le maquis de La Parade connaît une activité importante dans le Sud-Ouest et Sud-Est de la France. En ce lieu reposent 25 membres de ce maquis, exécutés par les Allemands le 28 mai 1944 en Lozère.

 

> Retourner aux résultats

Infos pratiques

Adresse

Chasseneuil-sur-Bonnieure 16260
À 30 km d'Oradour-sur-Glane, sur la route de Limoges à Angoulême, D27

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Visites libres toute l’année