La nécropole nationale d’Etinehem

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Nécropole nationale d’Etinehem. © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_Etinehem

 

La nécropole nationale d’Etinehem, dite de la cote 80 regroupe les dépouilles de soldats morts pour la France lors des différents combats sur la Somme qui se sont déroulés au cours de la Première Guerre mondiale. Créée à l’issue des combats de 1916, à l’emplacement même du cimetière de l’hôpital temporaire installé à Etinehem, elle est aménagée en 1923 pour y réunir les corps de soldats exhumés d'autres cimetières militaires provisoires de la région.

Parmi les 955 combattants ici rassemblés, repose notamment le corps de l'abbé Thibaut. Aumônier au 1er régiment d'infanterie, il est l'un des 150 aumôniers disparus en 1914-1918. Blessé grièvement lors de l'assaut de Frégicourt, le 26 septembre 1916, il décède le lendemain à l’hôpital temporaire d’Etinehem. Par ailleurs, au sein de ce lieu de mémoire, reposent les corps de 49 soldats britanniques.

 

28 août - 12 octobre 1914. Les premiers combats sur la Somme

Après avoir traversé la Belgique puis franchit la frontière, la Ire armée du général allemand von Kluck est, le 28 août 1914, aux portes d'Amiens, défendue par la 6e armée française du général Maunoury. Pour endiguer l'avance allemande, les troupes françaises livrent d'âpres combats, notamment sur le plateau de Combles ou à Proyart. Pour autant, le 31, les Allemands s'emparent d'Amiens qu'ils doivent abandonner, au terme de dix jours d'occupation éprouvante pour les civils. Il en est de même pour la ville d'Albert. Après le sursaut allié sur la Marne, au début de septembre 1914, les troupes franco-britanniques tentent en vain de rejeter l’ennemi derrière les frontières. Dans un dernier effort, chaque armée tente de déborder son adversaire par le nord. La « Course à la mer » est jalonnée de nombreux accrochages autour de Roye, Villers-Bretonneux, Péronne, Montauban ou Albert. Chaque belligérant ne peut obtenir de franc succès. La guerre s’enlise.

 

1er juillet - 18 novembre 1916. L'offensive de la Somme

En 1915, secouée ponctuellement par des actions limitées, le front de la Somme ne connaît pas d'opération majeure. À la fin de l’année, les alliés décident de conduire, au printemps 1916, une action puissante sur ce front. Toutefois, ce plan est contrarié par l'offensive allemande conduite à Verdun. Moyen de soulager le secteur de la Meuse de la pression ennemie, cette stratégie offensive est maintenue et confiée aux forces du Commonwealth qui en portera l'effort principal. Les moyens français sont, en grande partie, détournés vers la Meuse.

 Bien que ralentis, les préparatifs sont importants. L’arrière front est traversé de nouvelles routes et de voies ferrées pour acheminer munitions et soldats. Des postes de secours, des cantonnements et des dépôts de munitions sont créés. Long de près de 30 kilomètres, le front concerné est traversé par la Somme à la droite de laquelle se déploient les 4e et 5e armées britanniques. Sur la rive gauche, se positionnent les 6e et 10e armées françaises qui soutiendront l'effort britannique.

Le 1er juillet, après une semaine de bombardements, les premières vagues britanniques s'élancent. Mais, très vite, elles sont stoppées par les tirs nourris des mitrailleuses. En effet, les IIe, VIe et IVe armées allemandes tiennent solidement les lignes de crête qui dominent les vallées de l’Ancre et de la Somme. En quelques heures, près de 30 000 hommes sont hors de combat. Plus au sud, les Français arrivent aux portes de Péronne. Le 1er Corps d'Armée colonial s'empare du plateau de Flaucourt. Malgré des succès locaux, le mouvement franco-britannique s'enraye. Les alliés adoptent alors une attitude essentiellement défensive.

Pendant dix semaines, les alliés, à l’image des 42e et 39e Division d’Infanterie (DI) françaises devant Rancourt et Maurepas grignotent des positions allemandes sans réussir la percée décisive. Méthodiquement ils pilonnent les positions ennemies avant que l'infanterie n’arrive à conquérir quelques mètres de tranchées. Le 18 novembre 1916, les alliés, perdant l'espoir d'une rupture effective du front, suspendent ce mouvement. Au terme de quatre mois, ces combats ininterrompus ont causé la perte de 650 000 Allemands, 420 000 Britanniques et 195 000 Français.

 

Les combats sur la Somme en 1918

En mars 1918, après l'effondrement de l'armée russe, le général allemand Luddendorff dispose de nouvelles troupes. Engagées rapidement sur le front occidental, elles reprennent la région. Sous de violents coups de boutoirs lancés à la charnière des armées britanniques, le front de la Somme menace de rompre. En avril 1918, Moisel, Ham, Péronne ou Montdidier sont aux mains des Allemands. Mais, malgré de violents bombardements et des assauts répétés, Amiens reste aux mains des Britanniques. En effet, la résistance des troupes australiennes à Villers-Bretonneux permet de sauver Amiens. En juillet 1918, l’armée allemande est arrêtée une nouvelle fois aux portes de Paris. Les Alliés contre-attaquent alors sur l'ensemble du front. Le 8 août 1918, Canadiens et Australiens de la 4e armée britannique et Français de la 1re armée attaquent entre Albert et Roye. Soutenue par les chars et l'aviation, l'infanterie, bouscule l'ennemi qui déplore, en quatre jours, la perte de 27 000 morts et de 21 000 prisonniers. Le front recule de plus de 10 km. Poursuivant leur effort, à la fin août, les alliés libèrent entièrement le département de la Somme où les destructions sont importantes.

 

Élément remarquable 

Tombe de l’abbé Thibault, aumônier militaire catholique du 1er RI, mort pour la France le 26 septembre 1916.

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Infos pratiques

Adresse

Etinehem 80340
À l’ouest de Péronne, D. 1

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Visites libres toute l’année

La nécropole nationale de Cerisy

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Nécropole nationale de Cerisy. © ECPAD

 

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La nécropole nationale de Cerisy regroupe les dépouilles de soldats morts pour la France lors de l'offensive de la bataille de la Somme en 1916. Créée au cours de ces combats, à proximité de l’hôpital temporaire cette nécropole est aménagée à nouveau en 1923 afin d'y rassembler les corps d’autres soldats exhumés du carré militaire situé dans le cimetière communal de Cerisy. Cette nécropole réunit 990 corps français en tombes individuelles.

À quelques centaines de mètres, un cimetière militaire britannique réunit les corps de 745 soldats du Commonwealth morts entre 1914-1918 parmi lesquels reposent 499 Britanniques, 60 Canadiens, 70 Australiens, 2 Sud-Africains et 114 inconnus.

 

28 août - 12 octobre 1914. Les premiers combats sur la Somme

Après avoir traversé la Belgique puis franchit la frontière, la Ière armée du général allemand von Kluck atteint, le 28 août 1914, la région d'Amiens, défendue par la 6e armée française du général Maunoury. Avec pour objectif d'endiguer l'avance allemande, les troupes françaises livrent d'âpres combats, notamment sur le plateau de Combles ou à Proyart. Pour autant, le 31 août, les Allemands s'emparent d'Amiens qu'ils doivent abandonner, au terme de dix jours d'occupation éprouvante pour les civils. Après le sursaut allié sur la Marne, au début de septembre 1914, les troupes franco-britanniques tentent en vain de rejeter l’ennemi derrière les frontières. Dans un dernier effort, chaque armée tente de déborder son adversaire par le nord. La « Course à la mer » est jalonnée de nombreux accrochages autour de Roye, Villers-Bretonneux, Péronne, Montauban ou Albert. Chaque belligérant ne peut obtenir de franc succès. La guerre s’enlise.

 

1er juillet - 18 novembre 1916. L'offensive de la Somme 

En 1915, secouée ponctuellement par des actions limitées, le front de la Somme ne connaît pas d'opération majeure. A la fin de l’année, les alliés décident de conduire, au printemps 1916, une action puissante sur ce front. Toutefois, ce plan est contrarié par l'offensive allemande conduite à Verdun. Pour soulager le secteur de la Meuse de la pression ennemie, cette stratégie offensive est maintenue et confiée aux forces du Commonwealth qui en portera l'effort principal. Les moyens français sont, en grande partie, détournés vers la Meuse.

Bien que ralentis, les préparatifs sont importants. L’arrière front est traversé de nouvelles routes et de voies ferrées pour acheminer munitions et soldats. Des postes de secours, des cantonnements et des dépôts de munitions sont créés. Long de près de 30 kilomètres, le front concerné est traversé par la Somme à la droite de laquelle se déploient les 4e et 5e armées britanniques. Sur la rive gauche, se positionnent les 6e et 10e armées françaises qui soutiendront l'effort britannique.

Le 1er juillet, après une semaine de bombardements, les premières vagues britanniques s'élancent. Mais, très vite, elles sont stoppées par les tirs nourris des mitrailleuses. En effet, les IIe, VIe et IVe armées allemandes tiennent solidement les lignes de crête qui dominent les vallées de l’Ancre et de la Somme. En quelques heures, près de 30 000 hommes sont hors de combat. Plus au sud, les Français arrivent aux portes de Péronne. Le 1er Corps d'Armée colonial enlève le plateau de Flaucourt. Les succès sont limités et les alliés adoptent une attitude essentiellement défensive.

Pendant dix semaines, les alliés, à l’image des 42e et 39e Division d’Infanterie (DI) françaises devant Rancourt et Maurepas grignotent des positions allemandes sans réussir la percée décisive. Méthodiquement ils pilonnent les positions ennemies avant que l'infanterie n’arrive à conquérir quelques mètres de tranchées. Les pertes humaines sont importantes. Le 18 novembre 1916, les alliés, perdant l'espoir d'une rupture effective du front, suspendent ce mouvement. Au terme de quatre mois, ces combats ininterrompus ont causé la perte de 650 000 Allemands, 420 000 Britanniques et 195 000 Français.

 

Les combats sur la Somme en 1918

En mars 1918, après l'effondrement de l'armée russe, le général allemand Luddendorff dispose de nouvelles troupes. Engagées rapidement sur le front occidental, elles reprennent la région. Sous de violents coups de boutoirs lancés à la charnière des armées britanniques, le front de la Somme menace de rompre. En avril 1918, Moisel, Ham, Péronne ou Montdidier sont aux mains des Allemands. Mais, malgré de violents bombardements et des assauts répétés, Amiens reste aux mains des Britanniques. En effet, la résistance des troupes australiennes à Villiers-Bretonneux permet de sauver Amiens. En juillet 1918, l’armée allemande est arrêtée une nouvelle fois aux portes de Paris. Les Alliés contre-attaquent alors sur l'ensemble du front. Le 8 août 1918, Canadiens et Australiens de la 4e armée britannique et Français de la 1ère armée attaquent entre Albert et Roye. Soutenue par les chars et l'aviation, l'infanterie, bouscule l'ennemi qui déplore, en quatre jours, la perte de 27 000 morts et de 21 000 prisonniers. Le front recule de plus de 10 km. Poursuivant leur effort, à la fin août, les alliés libèrent entièrement le département de la Somme où les destructions sont nombreuses.

 

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Infos pratiques

Adresse

3 Rue du Calvaire, 80340
Cerisy

Horaires d'ouverture hebdomadaires

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La nécropole nationale d’Albert

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Nécropole nationale d’Albert. © ECPAD

 

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La nécropole nationale d’Albert regroupe les dépouilles de soldats morts pour la France lors de la Première Guerre mondiale. Créée en 1923, cette nécropole est aménagée successivement en 1928 et 1935 afin d'y réunir les corps de soldats exhumés d’autres cimetières militaires provisoires ou de tombes isolées situés sur l'ancienne ligne de front de la Somme. Cette nécropole rassemble 6 290 corps dont 3 411 reposent en tombes individuelles et 2 879 inhumés dans quatre ossuaires. À leurs côtés, sont inhumés les corps de trois soldats britanniques dont deux dans un ossuaire.

À proximité, deux nécropoles britanniques rassemblent de nombreux soldats du Commonwealth. A 7 km au nord-est d’Albert, le cratère d’Ovillers-La-Boisselle demeure l’un des plus impressionnants vestiges de la guerre de mines dans la Somme.

 

28 août - 12 octobre 1914. Les premiers combats sur la Somme

Après avoir traversé la Belgique puis franchit la frontière, la 1re armée du général allemand von Kluck atteint, le 28 août 1914, la région d'Amiens, défendue par la 6e armée française du général Maunoury. Avec pour objectif d'endiguer l'avance allemande, les troupes françaises livrent d'âpres combats, notamment sur le plateau de Combles ou à Proyart. Pour autant, le 31 août, les Allemands s'emparent d'Amiens qu'ils doivent abandonner, au terme de dix jours d'occupation éprouvante pour les civils. Il en est de même pour la ville d'Albert. Après le sursaut allié sur la Marne, au début de septembre 1914, les troupes franco-britanniques tentent en vain de rejeter l’ennemi derrière les frontières. Dans un dernier effort, chaque armée tente de déborder son adversaire par le nord. La "Course à la mer" est jalonnée de nombreux accrochages autour de Roye, Villiers-Bretonneux, Péronne, Montauban ou Albert. Chaque belligérant ne peut obtenir de franc succès. La guerre s’enlise. Albert devient une ville du front où à proximité les combats se multiplient. Mais la ville reste aux mains des Français et subit de nombreux bombardements.

 

1er juillet - 18 novembre 1916. L'offensive de la Somme 

En 1915, secouée ponctuellement par des actions limitées, le front de la Somme ne connaît pas d'opération majeure. À la fin de l’année, les alliés décident de conduire, au printemps 1916, une action puissante sur ce front. Toutefois, ce plan est contrarié par l'offensive allemande conduite à Verdun. Afin de soulager le secteur de la Meuse de la pression ennemie, cette stratégie offensive est maintenue et confiée aux forces du Commonwealth qui en portera l'effort principal. Les moyens français sont, en grande partie, détournés vers la Meuse.

Bien que ralentis, les préparatifs sont importants. L’arrière front est traversé de nouvelles routes et de voies ferrées pour acheminer munitions et soldats. Des postes de secours, des cantonnements et des dépôts de munitions sont créés. Long de près de 30 kilomètres, le front concerné est traversé par la Somme à la droite de laquelle se déploient les 4e et 5e armées britanniques. Sur la rive gauche, se positionnent les 6e et 10e armées françaises qui soutiendront l'effort britannique. Albert devient alors un centre majeur dans l'organisation dans la bataille qui se prépare.

Le 1er juillet, après une semaine de bombardements, les premières vagues britanniques s'élancent. Mais, très vite, elles sont stoppées par les tirs nourris des mitrailleuses. En effet, les IIe, VIe et IVe armées allemandes tiennent solidement les lignes de crête qui dominent les vallées de l’Ancre et de la Somme. En quelques heures, près de 30 000 hommes sont hors de combat. Plus au sud, les Français arrivent aux portes de Péronne. Le 1er Corps d'Armée colonial enlève le plateau de Flaucourt. Les succès sont limités et les alliés adoptent une attitude essentiellement défensive.

Pendant dix semaines, les alliés, à l’image des 42e et 39e Division d’Infanterie (DI) françaises devant Rancourt et Maurepas grignotent des positions allemandes sans réussir la percée décisive. Méthodiquement ils pilonnent les positions ennemies avant que l'infanterie ne réussisse à conquérir quelques mètres de tranchées. Le 18 novembre 1916, les alliés, perdant l'espoir d'une rupture effective du front, suspendent ce mouvement. Au terme de quatre mois, ces combats ininterrompus ont causé la perte de 650 000 Allemands, 420 000 Britanniques et 195 000 Français.

 

Les combats sur la Somme en 1918

En mars 1918, après l'effondrement de l'armée russe, le général allemand Luddendorff dispose de nouvelles troupes. Engagées rapidement sur le front occidental, elles reprennent la région. Sous de violents coups de boutoirs lancés à la charnière des armées britanniques, le front de la Somme menace de rompre. En avril 1918, Moisel, Ham, Péronne ou Montdidier sont aux mains des Allemands. Mais, malgré de violents bombardements et des assauts répétés, Amiens reste aux mains des Britanniques. En effet, la résistance des troupes australiennes à Villiers-Bretonneux permet de sauver Amiens. En juillet 1918, l’armée allemande est arrêtée une nouvelle fois aux portes de Paris. Les Alliés contre-attaquent alors sur l'ensemble du front. Le 8 août 1918, Canadiens et Australiens de la 4e armée britannique et Français de la 1ère armée attaquent entre Albert et Roye. Soutenue par les chars et l'aviation, l'infanterie, bouscule l'ennemi qui déplore, en quatre jours, la perte de 27 000 morts et de 21 000 prisonniers. Le front recule de plus de 10 km. Le 22, Albert est définitivement libérée. Poursuivant leur effort, à la fin août, les alliés libèrent entièrement le département de la Somme où les destructions sont importantes.

 

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Infos pratiques

Adresse

59 Rue du 11 Novembre, 80300
Albert
03 22 74 38 38

Horaires d'ouverture hebdomadaires

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La nécropole nationale de Beaumont-Hamel

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Nécropole nationale de Beaumont-Hamel, Serre-Hébuterne. © ECPAD

 

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Située à la fois sur le département de la Somme et sur celui du Pas-de-Calais la nécropole nationale de Serre-Hébuterne  regroupe les dépouilles de soldats morts pour la France lors des combats d’Hébuterne en juin 1915. A la suite de fouilles conduites sur l'ancien champ de bataille, cette nécropole, créée en 1919 à la demande de l'association des anciens combattants des 243e et 327e régiments d'infanterie, est aménagée jusqu'en 1923 afin de regrouper les corps des soldats de ces unités. Elle est transférée définitivement à l'État, le 11 juin 1933, date à laquelle se déroule la cérémonie annuelle du Souvenir. Le cimetière rassemble près de 850 corps de soldats français dont un grand nombre sont originaires du Nord et du Pas-de-Calais. Vingt-cinq soldats belges y sont également inhumés.

 

Mai-juin 1915. L'offensive d'Artois

Peu après la victoire de la Marne, chaque belligérant cherche à déborder l'aile ennemie par le nord : c’est la « course à la mer ». Au terme de cette vaine manœuvre, le front se fige. L'Artois, province agricole et minière, est au centre des enjeux militaires durant toute la guerre.

Au cours de l'hiver 1914-1915, les Français tentent de déloger les Allemands qui dominent Arras et l'ensemble des lignes françaises. Faute de moyens, ces assauts ne peuvent pas aboutir. Au printemps 1915 pour soutenir l'armée russe malmenée, le général Joffre engage ses troupes, soutenues par les Britanniques, dans une offensive importante afin de détourner l'ennemi de son but initial cherchant ainsi à convaincre l'Italie de s'engager aux côtés des alliés. L'axe de cette offensive, confiée au général Foch, se porte vers la frontière belge, au nord d’Arras. Il faut reprendre les collines de l'Artois et briser les lignes ennemies pour reprendre le mouvement vers Lille et Douai.

Le 27 mai 1915, une première attaque est lancée sur un front de dix kilomètres entre Lens et Arras. Mais faute de moyens militaires suffisants, celle-ci n’atteint pas les objectifs fixés. Aussi, pour appuyer un nouvel assaut contre les positions ennemies, le front est élargi.

 

Juin 1915. Les combats de Serre-Hébuterne

Le 10 juin 1915, une action de diversion est déclenchée par la 2e armée du général de Castelnau dans le secteur qui domine Beaumont-Hamel et la vallée de l'Ancre. Depuis 1914, cette zone est des plus fortifiées et comprend pas moins de 19 kilomètres de galeries souterraines. Les unités de la 21e division d’infanterie (DI) avancent de deux kilomètres et parviennent à prendre la ferme de Toutvent, lacis de tranchées très fortifiés au sud-est d'Hébuterne.

Les unités de la 51e DI sont à leur tour engagées le 11 juin. Composées en grand nombre de soldats issus d'Arras, de Lille ou de Valenciennes, les 233e, 243e et 327e régiments d’infanterie (RI) ne peuvent, faute d'une préparation d'artillerie suffisante, s'élancer contre les lignes adverses. Dès lors, l'artillerie ennemie se déchaîne sur les positions françaises où sont entassés les soldats. Finalement, l'assaut est donné. Les hommes, exposés au feu des mitrailleuses, s'élancent. Au prix de pertes importantes, la première ligne est enlevée. Le 12 juin, par trois fois, les Allemands contre-attaquent vainement. Le lendemain, un nouvel assaut français parvient à s'emparer de la 2e ligne. Ces trois jours de combats sont éprouvants pour le 243e et le 327e RI. Pour l'un, il faut déplorer la perte de 400 tués et 500 blessés. Pour l'autre, on recense la perte de 200 tués.

Grâce à cette diversion, le mouvement a repris sur le front d'Arras, mais ne peut pas aboutir. Provisoirement, l'offensive est arrêtée. Les objectifs initiaux sont loin d'être atteints, mais cet assaut a permis de fixer seize divisions allemandes, dégageant ainsi les Russes. Du 9 mai au 25 juin, pour conquérir 20 km², les Français ont perdu 102 500 hommes contre 50 000 hommes chez les Allemands.

 

L'œuvre du comité du souvenir d'Hébuterne

Au terme de ces combats, les survivants jurent de retrouver les restes de leurs camarades, de les identifier et de leur offrir une sépulture. Dès 1917, après le repli allemand sur la ligne Hindenburg, une délégation du 243e RI effectue un premier repérage dans ce secteur fortement bouleversé. Elle y érige une première stèle qui subsiste encore aujourd'hui. En 1919, un pèlerinage s'y déroule, rassemblant familles endeuillées et anciens combattants. Ces derniers se regroupent en comité et parviennent à retrouver les tranchées de juin 1915. Ils y font des fouilles au terme desquelles sont exhumés plus de 500 officiers et soldats. Ces corps, pour la plupart identifiés, sont alors enterrés dans le cimetière provisoire.

Malgré les regroupements à Notre-Dame-de-Lorette ou La Targette, ce site est confié au comité qui prend en charge l'aménagement et l'entretien de cette nécropole devenue à l'époque le « Cimetière du 243e ». En juin 1933, conformément aux prescriptions de la loi du 29 décembre 1915, le site est transféré à l'Etat qui en assure, depuis lors, l'entretien et la mise en valeur.

 

Éléments remarquables

Monument aux morts 1914-1918 ; 
Stèle commémorative aux morts du 243e R.I. 1914-1918.

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Adresse

Beaumont-Hamel 80300
À l’ouest de Bapaume, D. 919

Horaires d'ouverture hebdomadaires

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La nécropole nationale d’Amiens Saint-Acheul

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Nécropole nationale d’Amiens Saint-Acheul. © ECPAD

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_ necropole_Amiens Saint-Acheul

 

Située au nord-est d’Amiens, la nécropole nationale d’Amiens Saint-Acheul regroupe les dépouilles de soldats morts pour la France durant la Première Guerre mondiale et plus particulièrement ceux tués lors des combats qui se sont déroulés dans le département de la Somme. Ce cimetière rassemble 2 774 corps, dont 2 740 combattants français, douze Britanniques, neuf Belges, un Russe, un travailleur Chinois ainsi que des Indochinois, des Malgaches, pour la période 1914-1918 et dix Français pour 1939-1945. Aménagé en 1921, puis en 1935, cette nécropole regroupe les corps exhumés des cimetières de Boves, Cagny, Conty et Thoix.

Dans le cimetière, un monument aux morts financé par le Souvenir Français a été réalisé par le sculpteur amiénois Albert Roze. Il a été inauguré le 27 juillet 1924 à l'occasion du Congrès de l'Union nationale des officiers de réserve en présence du maréchal Joffre. Le monument en calcaire présente la forme d'un obélisque, surmonté d'un pot à feu et orné de deux représentations figurées en haut-relief. Une statue de femme représentant une allégorie du deuil a été rajoutée devant ce monument en 1925.

 

Amiens, une ville du front

Après avoir accueilli les premiers contingents du corps expéditionnaire britannique, la ville d'Amiens est, le 30 août 1914, investie par les Allemands qui, au lendemain de la victoire franco-britannique de la Marne (septembre 1914), l'abandonnent. Le front se fige aux portes d’Amiens qui reste très exposée au feu de l’artillerie ennemie. Appartenant à la zone des armées et à la 2e région militaire, les bâtiments publics comme la caserne Gribeauval deviennent des hôpitaux afin d’accueillir les nombreux blessés. En mars 1918, au cœur des combats, elle est âprement disputée. Au prix d'importants sacrifices de l'armée britannique et de l'Australian and New Zealand Army Corps (ANZAC), la ville est définitivement dégagée de la pression allemande en août 1918. Citée à l'ordre de l'armée en août 1919, la ville d'Amiens « a ainsi supporté durant quatre ans, avec un courage et une dignité sans défaillance, le bombardement et la menace de l'ennemi ».

 

Les batailles de la Somme 1914-1918

Les premiers engagements dans la Somme ont lieu lors de la « course à la mer », manœuvre au cours de laquelle chacun des belligérants essaie de contourner par le nord l’armée ennemie. En juillet 1915, la responsabilité de ce secteur est transférée aux forces britanniques qui relèvent les Français.

Mais l’offensive la plus importante, majoritairement portée par les Britanniques, a lieu en 1916. Le général Joffre décide d’attaquer dans un secteur où les opérations sont peu nombreuses, à la jonction des armées françaises et britanniques.

Le plan initial de cette puissante offensive est bouleversé par les opérations de Verdun qui réduisent de moitié les effectifs français prévus pour cette offensive. Le haut-commandement décide de conduire une opération franco-britannique, appuyée par une forte artillerie. Le 24 juin 1916, la préparation d’artillerie commence mais les mauvaises conditions climatiques conduisent à reporter l’assaut au 1er juillet.

Les pertes humaines des premiers jours sont très importantes et rapidement l’offensive s’enlise dans une guerre d’usure. L’avancée française est plus sensible que celle des soldats britanniques et du Commonwealth. Progressivement renforcés, les Français tentent de développer leurs actions au nord de la Somme mais les résultats de ces opérations ne correspondent pas aux attentes. Pendant dix semaines, les troupes alliées « grignotent » les positions allemandes sans réussir la percée décisive. Les commandants en chef des armées alliées décident alors de suspendre l’offensive générale tout en maintenant une forte pression sur l’ennemi en lançant à intervalle régulier des attaques partielles et utilisent les premiers chars. Le 18 novembre 1916, l’offensive cesse définitivement.

 

La bataille d’Abbeville, juin 1940

Neuf soldats et un capitaine du 15e régiment d’infanterie, inhumés à Amiens, sont décédés à Cambron le 4 juin 1940 lors de la bataille d’Abbeville dont l’enjeu est de couvrir les ports de Dieppe, du Havre et de Rouen tandis que ceux de Calais, Dunkerque et Boulogne sont encerclés.

Durant cette action, les unités françaises sont soutenues par 400 chars, répartis entre la 1st Armoured Division restée en Normandie, de la 4e division cuirassée (DCR) du colonel de Gaulle, la 2e DCR du colonel Perré et la 5e division d’infanterie britannique du général Fortune. Les moyens mis en œuvre sont importants mais ils sont engagés successivement en trois vagues, réduisant l’effet de surprise. Le 30 mai, avec 190 chars, le colonel de Gaulle attaque aux environs de Moyenneville et Cambron. Du 1er au 3 juin, la lutte continue. Le 4, les combats de Yonval-Cambron sont un succès, mais une violente contre-attaque ennemie en direction de Bienfay renverse la situation. Le général Fortune stoppe les attaques et choisit de faire replier les chars restants de la 2e DCR sur la Bresle. La bataille d’Abbeville se termine tandis que Dunkerque tombe aux mains de l’ennemi.

 

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Adresse

92 Rue de la 3ème d'Infanterie, 80090
Amiens

En résumé

Eléments remarquables

Monument aux morts 1914-1918

Le Mont Kemmel

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Source : MINDEF/SGA/DMPA-ONACVG

Bataille des Flandres 1914-1918.

1924, 1932 : regroupement des inconnus auparavant inhumés au cimetière militaire de Saint-Charles-de-Potyze à Ypres (Belgique).
 

 

L'ossuaire national du Mont Kemmel, en Belgique, rassemble les corps de 5 294 soldats français tombés pendant la Première Guerre mondiale lors de la quatrième bataille d'Ypres, en avril 1918.

 

La première pierre du monument commémoratif de la nécropole nationale de Kemmel, en Belgique, a été posée le 4 juillet 1932 par S.M. Albert Ier, Roi des Belges, et MM. Herriot et Lebrun, représentant les autorités françaises. Il rend hommage aux soldats qui se sont sacrifiés pour résister à l'offensive allemande sur le Mont Kemmel en avril 1918. Cette ultime attaque dans les Flandres devait briser les positions britanniques de la région d'Ypres pour gagner le littoral. Elle prévoyait une manœuvre de contournement dont la première étape était la prise du Mont Kemmel. Les combats commencent dans la région d'Armentières, le 9 avril, et s'achèvent le 25, par la prise de la position convoitée, mais en vain car la résistance des troupes françaises permet aux Alliés de préparer la contre-offensive finale.

 

La nécropole est située à 10 km d'Ypres, au flanc du Mont Kemmel, et occupe 20,5 ares. Un ossuaire rassemble 5 294 corps dont 57 seulement ont été identifiés. Le monument, au centre d'un enclos en briques, est de forme pyramidale. Un coq en bronze en orne le faîte. Des plaques, sur les faces du mémorial, mentionnent les diverses unités qui ont combattu dans le secteur. Une autre indique les noms, régiments et dates de décès des militaires identifiés.

 

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Infos pratiques

Adresse


Heuvelland

En résumé

Accès :

Au sud d’Ypres . N 375

Superficie : 2 050 m²
Nombre de corps : Ossuaires : 5 294
Nombre de morts : 5294
1914-18 : 5 294 Français inconnus dont 57 identifiés

Eléments remarquables

.

Saint-Charles-de-Potyze

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Source : Indre 1914-1918.canalblog

Première Guerre mondiale, bataille des Flandres.

1925-1929 : regroupement des corps exhumés des cimetières du front des Flandres, de l’Yser et du littoral belge.
 

Le cimetière militaire français d'Ypres, en Belgique, rassemble les tombes de près de 4 200 soldats morts pour la France lors des rudes combats autour de la ville durant de la Première Guerre mondiale.

 

Le secteur d'Ypres, en Belgique, dont la ligne de front constitue un demi-cercle autour de la ville, a été l'un des plus sanglants du front occidental pendant la Grande Guerre, avec 500 000 morts.

Des hauteurs de Wijtschate et Messines vers la frontière française, par la vallée de la Lys, se sont déroulées cinq batailles.

La première (17 octobre - 22 novembre 1914), durant laquelle les troupes franco-britanniques empêchèrent les troupes allemandes de faire une percée vers les ports.

La deuxième (22 avril - 24 mai 1915), où les Allemands utilisèrent les gaz asphyxiants, une arme interdite par la déclaration de la Haye de 1899, qui tua près de 100 000 soldats entre 1915 et 1916.

La troisième bataille, menée par les Britanniques (31 juillet - 10 novembre 1917), fut la plus coûteuse en vies humaines, et se termina à Passendale.

La dernière (avril - mai 1918), fut une des dernières offensives allemandes.

 

 

Plus de 140 cimetières et trois grands mémoriaux rappellent ces événements.

La nécropole nationale française d'Ypres, située à 25 km au sud-est de Roulers, sur la route de Zonnebeke, participe de cet effort commun d'hommage au courage et à l'opiniâtreté des soldats français morts pour la France. Elle rassemble, sur environ trois hectares, les corps de quelques uns d'entre eux.

Elle se compose de 3 547 tombes individuelles et d'un ossuaires où reposent 609 soldats non identifiés. Un calvaire breton et la tombe du colonel Chaulet (n° 3478), de la 35e brigade d'infanterie, font partie des éléments remarquables du site.

 

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Infos pratiques

Adresse


Ypres

En résumé

Accès :

11 km à l’ouest de Poperinge (Belgique). N 308

Superficie : 29 900m²
Nombre de corps : Tombes individuelles : 2 938
Ossuaires : 609
Nombre de morts : 3547
1914-18 : 3 547 Français

Eléments remarquables

Monument aux morts bretons 1914-1918. Monument aux morts de la 17ème D.I. 1914-1918.

Les cimetières de la bataille de Verdun

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La nécropole nationale Glorieux, à Verdun. ©ONACVG


Précédée des combats de Malancourt, Forges, Consenvoye, Ornes, Flabas, Maucourt, en 1914 et en 1915, la «bataille de Verdun» débute le 21 février 1916 à 7 h 15 du matin, quand les premiers obus de l'artillerie de la 5e armée impériale allemande éclatent dans les positions du 30 corps d'armée du général Chrétien, de Brabant à Ornes. Elle dure jusqu'en hiver 1917-1918, avec une phase finale marquée par des durs combats, de la crête des Caurières et des ruines de Beaumont, à 4 km au nord du fort de Douaumont.

Les morts des batailles livrées dans la Meuse («Marne», «Argonne», «Hauts de Meuse», «Verdun»), entre 1914 à 1918, reposent dans 42 nécropoles nationales dont deux sont situées en Meurthe-et-Moselle, à Flirey et à Pierrepont. Celles qui ont recueilli plus particulièrement les «morts pour la France» des combats de 1916-1917, regroupés communément sous le vocable «bataille de Verdun», sont au nombre de dix-neuf. Les morts des batailles livrées dans la Meuse de 1914 à 1918 (Argonne, Hauts de Meuse, Woëvre, saillant de Saint-Mihiel) furent inhumés dans plus de quarante nécropoles nationales.

Celles qui recueillirent les combattants morts pour la France durant les affrontements sur les deux rives de la Meuse à Verdun sont au nombre de dix-neuf. D'une superficie totale de 35,8 hectares, elles regroupent 55 874 militaires français de la Grande Guerre. La bataille débuta le lundi 21 février 1916, à 7 h 15 du matin, quand éclata la première salve de l'artillerie de la 5e armée impériale allemande dans les positions du 30e corps d'armée du général Chrétien qui tenait la rive droite de la Meuse, de Brabant à Ornes. Elle dura jusqu'en hiver 1917-1918 avec une phase finale marquée par les combats de la crête des Caurières et de Beaumont à 4 km au nord du fort de Douaumont.

Origine

Dès le début de la bataille qui manifeste tout de suite son effroyable caractère de lutte d'artillerie aussi réciproque qu'ininterrompue (en deux ans, les deux armées opposées tirent plus de 100 millions d'obus !), les pertes sont très lourdes. Les cadavres restent le plus souvent abandonnés sur le terrain où les obus les déchiquettent, empêchant ainsi toute identification ultérieure.

Les blessés graves, incapables de bouger, attendent sur place la venue des brancardiers qui viennent les chercher la nuit, lorsque les bombardements d'artillerie et les tirs de l'infanterie s'atténuent. Ces blessés sont ramenés au prix d'efforts inouïs, par des boyaux dévastés, dans une zone chaotique défoncée de cratères de projectiles. Arrivés aux postes de secours, après quelques soins sommaires, ils expirent en grand nombre. Le Service de Santé procède alors à leur ensevelissement à proximité du poste. Ces petits cimetières s'agrandissent de jour en jour, au rythme des décès. Ainsi, comme à Avocourt, à Esnes près de la cote 304, à Chattancourt au pied du Mort-Homme, à Bras, au bois Contant, des dizaines de petits Les blessés évacués des postes de secours arrivent dans la zone arrière où des hôpitaux militaires bien équipés, les H.O.E., les reçoivent. Là, le personnel médical les trie, suivant la gravité et l'urgence de leur cas, en transportables destinés à l'évacuation par trains sanitaires, ou intransportables pour les plus atteints. Ces derniers, aussitôt opérés, alités, profitent d'une relative quiétude 10 ou 15 km des premières lignes. Relative car, à l'été 1917, par exemple, l'H.O.E. de Vadelaincourt est bombardé par des avions ennemis qui tuent de nombreux blessés, médecins et infirmières. De tels hôpitaux de campagne fonctionnent au Petit Monthairon, à la Queue de Mala près des Souhesmes, à Vadelaincourt, etc. Des cimetières militaires, aux tombes entretenues, existent à proximité de ces formations où sont enterrés les blessés décédés lors de leur séjour hospitalier.

Création des nécropoles nationales

Dès 1920, l'état civil de la 6e région militaire et le service des sépultures de guerre effectuent le regroupement des tombes en choisissant quelques cimetières militaires dans lesquels on ré-inhume les corps exhumés des autres nécropoles qui sont alors désaffectées. Il faut en effet n'en conserver que quelques-unes parmi plusieurs dizaines disséminées autour de Verdun. Les cimetières qui s'agrandissent ainsi, devenant nécropoles nationales, sont ceux d'Avocourt, Esnes, Chattancourt, Dombasle, Landrecourt, Senoncourt, Vadelaincourt, Ville-sur-Cousances, Le Petit Monthairon, Froméréville, Haudainville, Dugny, Belleray, Brécourt, Bras, et de Verdun : Glorieux, Faubourg Pavé, Bevaux.

Un des ossuaires de la nécropole de Bras reçoit des inconnus exhumés des communes de Mouilly et de Rupt-en-Woëvre, ainsi que des identifiés, réinhumés en tombes individuelles, provenant des cimetières ou de tombes isolées de ces mêmes communes ainsi que de Grimaucourt-en-Woëvre. Ces regroupements s'échelonnent jusque dans les années trente. Durant cette période, vers 1935, les cimetières sont embellis par des aménagements architecturaux et paysagers. En mars 1962, la nécropole des Monthairons est désaffectée et ses 569 corps réinhumés à Verdun Bevaux. En 1983, les corps inhumés dans celle de Froméréville, fermée à son tour, sont répartis dans deux autres cimetières nationaux : 500 à Landrecourt, 660 à Glorieux. Il faut noter par ailleurs que, de 1952 à 1961, les nécropoles recueillent 1 576 corps de militaires «morts pour la France» en 1939-1945 dans la Meuse, qui sont réinhumés en tombes individuelles : 602 au Faubourg Pavé et 485 à Bevaux, 151 à Bras. 135 à Dugny, 49 à Avocourt, etc. D'importants travaux de rénovation et de réfection se déroulent dans les années 80-90 à Dugny, Belleray, Landrecourt, Bras, les Souhesmes, Chattancourt, les autres ayant été rénovés en 1960-70. Ces cimetières nationaux, constitués de sépultures perpétuelles, sont entretenus par la direction interdépartementale des anciens combattants et victimes de guerre à Metz.

Les dix-neuf nécropoles nationales

Elles ont recueilli 56 110 militaires français «morts pour la France» en 1914-1918. La surface totale de ces nécropoles est de 39 hectares. Dans ces dix-neuf cimetières nationaux, reposent 7 580 soldats inconnus.

  • Avocourt : 1 847 corps. 12 149 m2
  • Bevaux, à Verdun : 3 107 corps. 23 269 m2
  • Bras-sur-Meuse : 6 386 corps dont 2 000 en deux ossuaires. 32 150 m2
  • Broncourt-en-Argonne : 471 corps. 3 200 m2
  • Chattancourt : 1 699 corps. 14 800 nv. Belleray : 1 123 corps. 7217 m2
  • Dombasle-en-Argonne : 1 085 corps. Monument funéraire où reposent 5 cavaliers du 24e dragons morts pour la France à la cote 304 en juin 1917. 14955 m2
  • Douaumont : 16136 corps. Tombe du général de brigade Anselin, mort pour la France le 24 octobre 1916 à Fleury. Monument aux Musulmans morts pour la France durant la Grande Guerre. 144 380 m2
  • Dugny-sur-Meuse : 1 836 corps dont 124 en un ossuaire (ces 124 militaires du Service de Santé de la 731 D.I. périrent le 3 septembre 1916 au tunnel de Tavannes). Tombe du général de division Aimé, mort pour lu France à Souville le 4 septembre 1916. 14 558 m2
  • Esnes-en-Argonne : 6661 corps dont 3 000 en deux ossuaires. 33 985 m2
  • Faubourg Pavé, à Verdun : 5 095 corps. Carré des Sept inconnus de 1920 (cérémonie du choix de l'Inconnu de l'Arc de Triomphe). Monument aux fusillés par l'ennemi en 1914-1918 et 1939-1945. 19522 m2
  • Glorieux, à Verdun : 4 244 corps. 20 579 m2
  • Haudainville : 210 corps. 1 175 m2 [list]La Tranchée des Baïonnettes : 7 corps. 6910 m2 [list]Landrecourt-Lempire : 1 962 corps. 14 950 m2
  • Les Souhesmes-Rampont : 1 067 corps. 9 870 m2
  • Sénoncourt-les-Maujouy : 531 corps. 4 900 m2
  • Vadelaincourt : 1 726 corps. Monument aux héros de l'armée de Verdun. 7 840 m2
  • Ville-sur-Cousances : 917 corps. 4 633 m

 

Renseignements pratiques :

 

Service des Nécropoles Nationales de Verdun

13, rue du 19ème BCP 55100 Verdun

Tel : 03.29.86.02.96 Fax : 03.29.86.33.06

Courriel : diracmetz@wanadoo.fr

 

Direction interrégionale des anciens combattants

Cité administrative BP 51055 57036 Metz Cedex 1

Tel : 03 87 34 77 97 Fax : 03 87 34 79 39

Courriel : diracmetz@wanadoo.fr

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Infos pratiques

Adresse

55100
Verdun

Nécropole allemande de Vauxbuin

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La nécropole allemande. Source : SGA/DMPA - JP le Padellec

La nécropole allemande de Vauxbuin est située au bord de la route nationale n° 2, à côté de la nécropole nationale française dont elle est séparée par une rangée de thuyas. Elle a été édifiée par la France après l'Armistice. Les services français y ont rassemblé les tombes provenant de 150 lieux différents situés jusqu'à 15 kilomètres aux alentours.

Un petit nombre des hommes inhumés ici a été tué entre l'automne 1914 et février 1915 lors de l'avancée allemande et de la retraite de la bataille de la Marne. La majorité des sépultures concernent la bataille du Chemin des Dames de 1917 : blessés ayant succombé à leurs blessures dans des postes de secours français, ainsi que ceux tués au cours de l'année 1918 lors de l'offensive allemande sur le Chemin des Dames, débutée le 27 mai 1918.

Cette nécropole abrite 9 229 corps (croix en pierre) dont 3 672 dans des tombes individuelles parmi lesquelles 13 anonymes et 5 557 répartis dans quatre ossuaires, dont 4 779 n'ont pu être identifiés. Treize allemands de confession juive reposent aux cotés de leurs frères d'armes. La Volksbund Deutsche Kriegsgräberfürsorge e.V., association créée le 19 décembre 1919 pour la protection et la conservation des sépultures de guerre ainsi que la délivrance d'informations aux familles pour les hauts lieux de la Première Guerre mondiale, a pris en charge l'entretien de ce site.

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Adresse

Route Nationale 2 02200
Vauxbuin

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Ouvert toute l'année

Nécropole britannique de Vailly-sur-Aisne

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Nécropoles de Vailly-sur-Aisne - française à droite et britannique à gauche . Source : SGA/DMPA - JP le Padellec

Cette nécropole abrite principalement les corps de soldats tombés dans le secteur du Chemin des Dames.

Le village de Vailly-sur-Aisne a été le point de franchissement de l'Aisne par la 3e division britannique le 12 septembre 1914 lors de son mouvement vers le front de la Marne.

Tombé sous le contrôle de l'armée allemande en 1915 malgré une tenace résistance alliée, il est repris au début de l'offensive du général Nivelle dans le secteur Chemin des Dames le 18 avril 1917. Perdu à nouveau en juin 1918 au moment de la contre offensive impériale, il recouvre sa liberté le 15 septembre 1918. Ayant ainsi payé un lourd tribut dès le début des hostilités, les Britanniques ont décidé après-guerre d'installer à Vailly-sur-Aisne un cimetière militaire, à côté de la nécropole nationale française.

La majorité des combattants inhumés dans ce lieu sont tombés en septembre 1914 . quelques autres encore ont payé de leur vie le prix de la liberté en 1918. On y dénombre 677 corps : 674 Britanniques, 1 Canadien, 1 Allemand et 1 Français. À ce jour, 328 tombes demeurent anonymes. La nécropole britannique de Vailly-sur-Aisne est administrée par la Commonwealth War Graves Commission.

 

Pour d'autres d'informations, voir sur le site internet :  www.cwgc.org

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Infos pratiques

Adresse

2 route de Soissons 02370
Vailly-sur-Aisne
03 20 62 12 39

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Accès libre