Musée de la Résistance de Limoges

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© Musée de la Résistance de Limoges

Cet établissement culturel de la Ville de Limoges illustre les valeurs citoyennes et solidaires portées par la Résistance pendant la Seconde Guerre mondiale. Dédié à tous ceux qui se sont sacrifiés pour défendre les valeurs fondamentales de la République, il a pour vocation d’ouvrir des pages d’histoire en offrant un lieu pédagogique et de diffusion de l’information, notamment pour le jeune public.

Situé dans l’ancien couvent des Sœurs de la Providence du XVIIe et XVIIIe siècle rue Neuve Saint-Etienne, au cœur au quartier de la Cité, il propose sur 1400 m2 un parcours muséographique retraçant les faits historiques de la Seconde Guerre mondiale et particulièrement la Résistance, l’occupation et la déportation en Haute-Vienne.

Décliné en dix séquences, à partir de 1939, deux plateaux accueillent les collections permanentes, constituées de près de 800 pièces. Le musée comprend également une salle d’expositions temporaires, une salle pédagogique permettant l’organisation d’animations pour les scolaires, et un centre de documentation ouvert aux chercheurs. Ce musée a été réalisé par la Ville de Limoges pour un coût de 7 millions d’euros. Son aménagement a nécessité de très importants travaux entre 2009 et 2011, qui ont permis de valoriser un patrimoine remarquable. En plus du musée de la Résistance l’ensemble immobilier réhabilité comporte une salle de conférence, la salle Simone Veil.


 



 

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Infos pratiques

Adresse

7 rue Neuve Saint Etienne 87000
Limoges
05 55 45 84 44

Cambrai. Nécropole allemande et East Military Cemetery

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La Nécropole allemande de Cambrai. Photo Licence Creative Commons. Libre de droit

Cimetière de la Route de Solesmes

Situé route de Solesmes, ce cimetière ne peut qu'évoquer le destin de cette ville occupée par les Allemands de 26 août 1914 au 9 octobre 1918, mais surtout la première bataille de Cambrai, du 20 novembre 1917 au 3 décembre, l'offensive allemande de mars 1918, cette deuxième bataille de Cambrai, dernière bataille sur la ligne Hindenburg, qui délivra finalement la cité en octobre 1918, la ville ayant alors été terriblement atteinte par les destructions.

Plus tard, la ville fut "adoptée" par le Bourg Comté de Birkenhead.

Ce cimetière avait été créé par les Allemands pendant leur occupation, à partir de mars 1917. Ils y avaient implanté quelques monuments et une croix de pierre. Et le 11 août 1918, le commandant Bavarois de la Place avait remis aux bons soins de la ville l'entretien du cimetière. Par la suite y fut transféré le cimetière militaire allemand qui se trouvait à Cambrai au cimetière Saint-Sépulcre.
Les tombes ont aujourd'hui été regroupées. S'y trouvent les corps de 10 685 Allemands, 192 Russes, 6 Roumains et 502 Britanniques.

 

Mémorial de Louverval

Sur la route Cambrai - Bapaume, à 13 km au nord-est de Bapaume, se trouve le Mémorial de Louverval.

Il commémore les 7 048 soldats britanniques et sud-africains qui moururent à la Bataille de Cambrai en novembre et décembre 1917 et dont les tombes ne sont pas connues.

La bataille de Cambrai marquée par une percée le 20 novembre, un arrêt sur positions le 22 et une contre-attaque allemande du 23 au 29 novembre, se solda par un gain de terrain mitigé mais apporta aux alliés de précieux enseignements tactiques et stratégiques. De leur côté, les Allemands avaient découvert que leur ligne de défense était vulnérable.

Le Mémorial, situé sur une terrasse à l'extrémité du cimetière militaire, a été conçu par H. Chalton Bradshaw, le sculpteur étant C.S. Jagger dont on peut admirer les deux bas-reliefs illustrant des scènes de combats.

 

Flesquières. Au cœur de la bataille de Cambrai 

L'année 1917 a été une année terrible dans le cours de la Première Guerre mondiale pour tous les belligérants. A la fin de l'année, les Britanniques, voulant briser la ligne Hindenburg (système de défense des territoires occupés par les Allemands), décident de lancer une offensive au sud de Cambrai en engageant massivement des tanks. La bataille est impitoyable : les premiers combats sont autant de succès pour les troupes britanniques, sauf à Flesquières, mais très vite, les Allemands, d'abord désemparés, entament une vigoureuse contre-offensive.

Durant 15 jours, attaques et contre-attaques vont se succéder sans qu'aucune des deux armées ne remporte de succès décisif. Les pertes humaines sont énormes : 45 000 Britanniques et 55 000 Allemands sont tués, tandis que des villages entiers sont détruits. Pendant la Première Guerre mondiale, une nouvelle arme apparaît sur les champs de bataille : les tanks. Ils devaient servir à appuyer l'attaque de l'infanterie et à entraîner celle-ci à travers les lignes ennemies. Lors de la bataille en novembre 1917, le "Tank Corps" de la troisième armée britannique (476 chars au total) a été engagé afin de percer la ligne Hindenburg.

L'objectif de la bataille était la prise des positions stratégiques de la crête de Flesquières et du bois de Bourlon avant d'envisager la libération de Cambrai. A Flesquières, l'attaque britannique se heurta à une résistance acharnée des troupes allemandes qui parvinrent à détruire ou immobiliser de nombreux tanks. L'un d'entre eux, détruit, sera enfoui au printemps 1918 par les Allemands.

En novembre 1998, grâce à une poignée de passionnés, celui-ci est redécouvert. Aujourd'hui, vous pouvez retrouver ce vestige de guerre à Flesquières. A Cambrai, cette bataille est notamment perpétuée par le monument aux soldats des régiments de Cambrai, face à la porte de la citadelle, et par le monument du Souvenir Français où figurent tous les Cambrésiens morts aux combats de la Grande Guerre. Le cimetière de Louverval en constitue un important lieu de mémoire.

 

Caractéristiques : 

- 26,5 tonnes

- 8,50 mètres de longueur

- 3,20 mètres de largeur

- chenilles d'une largeur de 52 cm

- 5 mitrailleuses de 13 000 à 30 000 cartouches

- Equipage de 8 hommes.

 

La crête

C'est sur la crête de Flesquières que se situe certainement l'épisode le plus important de la bataille de Cambrai.

Dominant la vallée, il nous est possible d'imaginer le point de départ de l'attaque britannique de 20 novembre 1917, sur un front d'environ 8 km, partant d'Havrincourt à Bonavis. A cet endroit, se trouvait un moulin. Pouvant servir de point de repère à l'artillerie britannique, il fut détruit par les Allemands. Aujourd'hui, la pose d'une table d'orientation représentant le système de défense de la ligne Hindenburg et l'édification d'un monument à la gloire des soldats morts sur-le-champ de bataille sont en projet.

 

Le blockhaus

Ce blockhaus allemand surélevé se caractérise par sa forme et son utilisation, car il servait de tour d'observation. En effet, son emplacement permettait de communiquer par le biais de signaux optiques avec Cambrai. Le poste d'observation était attenant au mur du parc du château. Aujourd'hui cet ensemble est en très bon état.

 

La tranchée

Une tranchée, fidèle reconstitution de l'époque, a été réalisée à l'occasion du tournage du documentaire "The Trench" par la BBC. La visite de ce site est possible sur rendez-vous en complément de celle du tank.

 

Les cimetières

Flesquières Hill British Cemetery

Dans ce cimetière, comme dans tous ceux de plus de 400 tombes, la Commonwealth War Graves Commission a édifié une "Pierre du Souvenir" sur laquelle est gravée l'inscription "Their Name Liveth For Evermore". Leur nom vit à tout jamais. Par ailleurs, le cimetière comporte 589 tombes connues et 332 inconnues. Auprès des Britanniques sont enterrés des soldats Néo-Zélandais et des Australiens ayant participé aux combats de la fin de la guerre.

Orival Wood British Cemetery

Ici repose la dépouille du célèbre poète anglais, le lieutenant Ewart Alan Mackintosh. Dans ce même site cohabitent les tombes des soldats canadiens et allemands tués dans le secteur de Flesquières.

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Infos pratiques

Adresse

Route de Solesmes 59400
Cambrai
Tél. : 03 27 73 21 00

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Accessible toute l'année

Gros ouvrage Maginot du Hackenberg

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VENEZ VISITER LA LIGNE MAGINOT EN METRO.


La visite de ce gros ouvrage de la Ligne Maginot apporte un nouveau regard sur une formidable fortification de ce XXème siècle et sur la Seconde Guerre mondiale.

Avec ses 19 blocs de combat et ses 10 km de galeries, l’ouvrage du Hackenberg est le géant de la Ligne Maginot.

Sa construction débuta dès 1930 parmi les tout premiers. Il fut en fait le prototype des ouvrages d'artillerie de la ligne Maginot. 1800 ouvriers environ travaillèrent avec des moyens relativement rudimentaires pendant six années pour construire les 19 blocs de combat et percer environ 10 kilomètres de galeries. Après 1933 et l'achèvement du gros oeuvre, on installa l'équipement intérieur et l'armée française prit livraison de l'ensemble en 1936.

Après la déclaration de guerre en 1939 et la période de vigilance maximale de la 'Drôle de guerre', le Hackenberg remplit son rôle lors de l'offensive allemande de 1940 et sa reddition ne fut effective que quelques jours après l'armistice. En novembre 1944, il fut investi par la 3e armée américaine du général PATTON lors de la terrible bataille pour la libération de la Moselle.

Sous la conduite d’un guide de l’association AMIFORT, le public y découvre des installations d’origine en parfait état de fonctionnement, une usine électrique et des groupes électrogènes en état de marche, des salles reconstituées à l’identique et un musée militaire.

La visite se poursuit à bord du petit train d’époque qui transporte les visiteurs vers les blocs de combat, dont l’imposant bloc 9 où l’on peut assister à la démonstration du fonctionnement de sa tourelle d’artillerie de 163 tonnes.

Après une sortie en surface, les visiteurs découvrent le bloc 8 qui porte encore les stigmates des combats de 1944 entre les troupes allemandes et américaines.

C'est un voyage dans le temps et dans l'Histoire d’une formidable fortification du XXème siècle que les bénévoles et salariés de l'association AMIFORT vous proposent.

L’ouvrage du Hackenberg est l’un des très rares ouvrages militaires possédant un circuit pédestre balisé par le Club Vosgien qui vous permet d'admirer les dessus de ces 19 blocs de combat en transitant par le Mur Antichar de 800 mètres de long et 8 mètres de haut, une curiosité unique en Lorraine.

La visite du fort dure environ deux heures et se déroule dans un environnement souterrain où la température est stabilisée à 12° toute l'année. Pour votre confort prévoir des vêtements en conséquence.

Compte tenu des contraintes liées à la visite d'un ouvrage souterrain ancien à plusieurs niveaux, seule la découverte de quatre-vingt pourcents du parcours est assurée pour les personnes à mobilité réduite. Les poussettes sont acceptées.

Une boutique souvenir vous est proposée à la fin de la visite.

 

Sources : ©GROS OUVRAGE MAGINOT DU HACKENBERG - PHOTOS libre de droit Crédit photo association AMIFORT
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Infos pratiques

Adresse

Association AMIFORT - 61 BIS GRANDE RUE 57920
Veckring
03 82 82 30 08

Tarifs

- Plein tarif 10 €- Jeunes de moins de 16 ans 5 €- Groupes 7 €- Gratuité pour les enfants de moins de 4 ans et les responsables de groupe- Pass/tarifs groupés éventuels 7 €

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Ouvrage ouvert au public 7 jours sur 7 Pour les groupes : matin et après midiPour les visiteurs individuels : du lundi au vendredi départ à 14h30 précises etLes samedis, dimanches et jours fériés départ dès 14h puis toutes les quinze minutes jusqu’à 15h30 (15h30 dernier départ pour 2h30 de visite guidée)

Fermetures annuelles

Du 22 au 25 août 2016 et le 1er novembreOffice de tourisme de référence : 16 rue du vieux collège - 57100 Thionville

Courriel : amifort@orange.fr

Guillaume II

1859-1941

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Portrait de Guillaume II.
Source : l'album de la guerre 1914-1919. © L'illustration

Guillaume II, fils de l'empereur Frédéric III et de l'impératrice Victoria, petit-fils de Guillaume 1er de Hohenzollern par son père et de la reine Victoria d'Angleterre par sa mère, est né à Potsdam le 27 janvier 1859.

Après des études au lycée de Kassel, il suit pendant deux ans les cours de l'université de Bonn et entame sa formation militaire dans les troupes de la Garde. Lieutenant au 1er régiment de la Garde à pied en 1877, capitaine en 1880, commandant aux hussards de la garde en 1881 puis du 1er bataillon du 1er régiment de la Garde à pied en 1883, il est promu colonel, commandant les hussards, en 1885 et nommé général en 1888.

Entre-temps, il épouse en 1881 la princesse Augusta-Victoria, fille de Frédéric-Auguste de Schleswig-Holstein. En mai 1844, il effectue un voyage en Russie pour conforter l'alliance des trois empereurs (Allemagne, Autriche-Hongrie, Russie), selon les directives du chancelier Bismarck.

Couronné roi de Prusse et empereur d'Allemagne le 15 juin 1888, après le règne de trois mois de Frédéric III, il entend dès lors exercer un réel pouvoir politique. Son implication est cependant très fluctuante en fonction de son état de santé nerveuse.

Ses divergences de vues avec Bismarck, concernant notamment les questions sociales, les relations avec la Russie ou la politique coloniale se multiplient et, en 1890, ce dernier démissionne. Guillaume II nomme, pour le remplacer, Leo von Caprivi auquel succèdent, en 1894, le prince Chlodwig zu Hohenlohe-Schillingsfürst, en 1900 le prince Bernhard von Bülow et en 1909 Theobald von Bethmann-Hollweg. Attaché au développement de la puissance militaire et de la richesse de l'Empire allemand, il s'engage alors dans une politique d'expansion commerciale, coloniale et maritime.

L'Allemagne connaît un essor économique important, devenant progressivement la première puissance industrielle en Europe. Les retombées sur le plan social ne manquent pas mais les tensions n'en sont pas moins nombreuses. Les sociaux-démocrates ne cessent de gagner du terrain, obtenant la plus large représentation au Reichstag en 1912. Sur le plan intérieur, le pays est par ailleurs également confronté à ses minorités : Polonais de Posnanie, Danois du Schleswig et Alsaciens-Lorrains qui refusent la politique de germanisation.

En Europe, la croissance de l'Allemagne comme sa politique extérieure inquiètent. La concurrence dans la recherche de débouchés commerciaux, les interventions au Proche-Orient ou dans les pays balkaniques sont autant de sujets de discorde, d'autant que l'empereur adopte une attitude oscillante, se rapprochant tantôt de l'une tantôt de l'autre des quatre autres grandes puissances européennes (Grande-Bretagne, France, Autriche-Hongrie, Russie). Ne reconduisant pas le traité d'assistance mutuelle avec la Russie en 1890, il consacre ses efforts à renforcer la Triple Alliance (Triplice) entre l'Allemagne, l'Autriche et l'Italie, renouvelée en 1892, 1902 et 1912, non sans quelques tentatives de rapprochement avec la Grande-Bretagne et la France (qui signent entre elles le traité de l'Entente cordiale en 1904) et la Russie elle-même. Les relations germano-anglaises ne cessent cependant de se détériorer. Le traité d'alliance défensive avec la Russie (traité de Björkö, 1905) est un échec. De même, la tentative de rapprochement avec la France après l'affaire d'Agadir (1911) n'aboutit pas. L'Allemagne se trouve de plus en plus isolée diplomatiquement. Guillaume II fait accélérer le renforcement de sa marine et de son armée.

Au cours du conflit qui éclate en 1914, commandant en chef des armées, il conserve son pouvoir de nomination aux plus hautes fonctions ainsi que son rôle de coordination et d'arbitrage entre politiques et militaires. Il doit cependant céder la direction des opérations à Hindenburg et Ludendorff, devenus très populaires à la suite des succès de Tannenberg et des lacs Mazures d'août et septembre 1914 et nommés à la tête du haut-commandement durant l'été 1916. Confronté à la défaite allemande et aux troubles révolutionnaires de novembre 1918, l'empereur abdique le 9. Il se réfugie aux Pays-Bas qui refusent la demande d'extradition déposée par les Alliés afin d'appliquer à son encontre les sanctions prévues par le traité de Versailles.

Il se consacre alors à l'écriture et publie, en 1922 et 1927, ses Mémoires : Ereignisse und Gestalten, 1878-1918 et Aus meinem Leben, 1859-1888. Il décède à Doorn, en 1941.

 

Source : MINDEF/SGA/DMPA

August von Kageneck

1922-2004

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Portrait de von Kageneck. Source : http://www.arenes.fr

Cavalier et écrivain

 

August von Kageneck, Allemand de Rhénanie a été, successivement, un combattant de l'arme blindée, un journaliste et un écrivain. Il a été l'un des artisans de la réconciliation entre la France et l'Allemagne. Sa vie et ses livres témoignent, à la fois, d'une période dramatique de l'Histoire et de l'existence de "Justes" dans tous les camps.

August von Kageneck naît sur les bords de la Moselle, à mi-chemin entre Trêves et Coblence, dans une famille aristocratique, dont il est le cinquième fils. Son père, ancien général, ayant commandé une brigade de cuirassiers, au cours de la Grande Guerre, avait été, auparavant, attaché militaire à Vienne et aide de camp de l'Empereur Guillaume II.

August passe son enfance dans les environs de Wittlich, siège d'une garnison française, jusqu'en 1930. Les sentiments des Kageneck à l'égard de la France entre les deux guerres sont ambigus.

Elle est jugée responsable du traité de Versailles, unanimement honni, l'occupation de la rive gauche du Rhin est ressentie comme une humiliation. Mais tous parlent français et sont avides de notre littérature.

Catholique et monarchiste, le Général est instinctivement réservé à l'égard d'Hitler et du national socialisme. Cependant il n'empêche pas son fils d'entrer dans la Hitler Jugend, comme on entre aux scouts. August poursuit ses études secondaires au collège des Jésuites de Bad Godesberg, où il est formé par ces inimitables éducateurs. Sa vocation est claire : à moins de 17 ans, en avril 1939, il s'engage au 17ème Régiment de Cavalerie, à Bamberg. Arrivé en France, après la fin de la Campagne de 1940, il y séjourne, quelques mois, dans un Groupe de reconnaissance. Ce sera son destin : il servira toujours dans des formations de reconnaissance.

Le 1er janvier 1941, il rejoint l'Ecole de l'Arme blindée à Krampnitz près de Potsdam, en qualité d'élève officier d'activé. Il en sort sous-lieutenant, le 1er mai 1941, et rejoint le bataillon de reconnaissance de la 9ème Division blindée formée d'Autrichiens.

Le 23 juin 1941, âgé de moins de 19 ans, il entre en Russie, à la tête de son peloton d'automitrailleuses. Ce sont treize mois de combats acharnés, dans la poussière, la boue et le froid extrême. Trois blessures, dont une terrible, à la face, le 25 juillet 1942, dans la région du Don. Pendant de longs mois, il va d'hôpital en hôpital, où il subit de nombreuses opérations, aux résultats remarquables.

Malgré son désir de rejoindre le front, il est affecté comme instructeur à l'Ecole des blindés qu'il suit dans ses déplacements. En décembre 1944, il obtient enfin une affectation sur le front Ouest et finira la guerre, contre les Américains, au coeur du Harz, dans les rangs du bataillon de reconnaissance de la fameuse Panzerlehr-Division.

Il réussira à échapper à la captivité et rejoindra ses parents, en Rhénanie, de nouveau occupée par les Français. Deux de ses frères ont été tués : l'un à la tête d'un bataillon du 18ème Régiment d'Infanterie devant Moscou, l'autre, un as de la Luftwaffe, aux 69 victoires, abattu au-dessus de Tobrouk.

Après la sombre période que traverse l'Allemagne depuis sa défaite, il se lance dans le journalisme. Dès 1948, il collabore à une feuille locale, publiée à Bad Kreuznach. En 1950, il est reporter dans un quotidien de Hambourg. Jusqu'en 1955, date à laquelle il s'installe à Paris, il effectue de nombreux reportages, en Afrique, pour la télévision allemande. Pendant 16 ans, il sera le correspondant, en France, du grand quotidien allemand "Die Welt", en même temps que de la télévision officielle allemande.

Il travaille aussi pour la "Bild Zeitung" : c'est ainsi qu'il couvrira, pour son compte, la "semaine des barricades", à Alger (janvier 1960). A Paris, il est une des personnalités éminentes de la colonie allemande et collabore à son journal, le "Pariser Kurier". Il devient Président de l'Association des journalistes étrangers à Paris. De 1986 à 1994, il regagne Bonn, où il publie sa lettre d'information "Economie et politique allemande" du Bureau de presse fédérale.

En 1994, il rejoint sa famille, à Neuilly et part, enfin, se consacrer à sa seconde vocation : celle d'écrivain.

Il publie, dans l'année même, chez Perrin "Lieutenant de Panzers", écrit en français, qui le fait connaître du public. C'est un récit, dépouillé et vivant, de sa vie de soldat.

En 1996, c'est, chez le même éditeur "Examen de conscience". Le livre soulève une polémique avec ses anciens camarades et même avec ses proches qui l'accusent de contribuer à aggraver la mauvaise conscience des Allemands. Ceux-ci savaient que leur pays s'était rendu coupable de crimes de guerre, notamment en Russie, mais ils voulaient croire que la Wehrmacht n'avait pas été impliquée dans ces crimes, commis par les SS ou les autorités issues du parti national socialiste. Or, August von Kageneck affirmait, preuves à l'appui, que la Wehrmacht avait été complice et, parfois, auteur de ces crimes.

En 1998, toujours chez Perrin, paraît "La guerre à l'Est - Histoire d'un régiment allemand - 1941-1944". C'est l'odyssée du 18ème Régiment d'Infanterie, dans les rangs duquel a été tué son frère, Franz-Joseph. C'est un bon livre de guerre qui fait penser à "Orages d'acier" d'Ernst Junger. Enfin, en 2002, il signe aux Arènes, un livre de dialogues avec Hélie de Saint-Marc, sous le titre "Notre histoire - 1922 - 1945". Les parcours des deux hommes étaient parallèles : même âge, même milieu social, même formation chez les Jésuites, même vocation militaire, même regard porté sur la guerre et la souffrance et pour finir même souci de réfléchir sur le destin et de coucher ces réflexions dans des livres.

August von Kageneck est d'une grande sobriété dans ses récits de guerre, d'une grande sensibilité et d'une conscience inquiète dans ses réflexions. Ses livres sont d'une lecture facile et agréable. August von Kageneck a beaucoup oeuvré pour une réconciliation entre la France et l'Allemagne, fondée sur la confession des crimes et la reconnaissance des fautes. N'avait-il pas, dès 1948, participé à une marche européenne de la jeunesse à Strasbourg ?

Par ses livres, ses conférences, ses relations avec le "Tout Paris" il a contribué à transformer l'image que les Français se faisaient de leurs voisins.

En 2001, il s'est rendu à Oradour-sur-Glane, pour demander pardon des crimes commis en 1944.

Il est décédé, le 13 décembre 2004, à Bad Oldesloe dans la région de Lübeck, après une longue maladie.

 

Sources : Francis Boulnois, dans : Avenir & Traditions. Union Nationale de l'Arme Blindée Cavalerie Chars, 91, mars 2005

La bataille de Penang, octobre 1914

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L’Emden à TsingTao, 1914 - © Archives Fédérales Allemandes
L’Emden à TsingTao, 1914 - © Archives Fédérales Allemandes

Le maquis du Mont-Mouchet

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Sur le plateau du Mont-Mouchet, le monument commémoratif érigé près d'une ferme détruite par les combats de juin 1944. Copyright collection particulière.

La fortification dans le Nord

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La citadelle conçue par Vauban. Source : Site officiel de la ville de Maubeuge
La citadelle conçue par Vauban. Source : Site officiel de la ville de Maubeuge

La bataille de la Somme

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Soldats britanniques franchissant une tranchée. © SHD

L'offensive alliée sur la Somme avait pour objectif de rompre le front allemand en Picardie. Entre juillet et novembre 1916, les combats opposèrent des soldats d'une vingtaine de nations. Tous belligérants confondus, cette bataille fit 1 200 000 morts, blessés et disparus. La Somme est ainsi un lieu de mémoire pour de nombreux peuples.

1939 - 1945. Les Polonais en France

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septembre 1944. Beaune (Bourgogne). Hommes du bataillon polonais lors d'une cérémonie célébrant la libération de la ville par la 1re DMI (Division de marche d'infanterie), hospices de Beaune. © Auclaire/ECPAD.
septembre 1944. Beaune (Bourgogne). Hommes du bataillon polonais lors d'une cérémonie célébrant la libération de la ville par la 1re DMI (Division de marche d'infanterie), hospices de Beaune. © Auclaire/ECPAD.