Un insigne d’un des principaux mouvements de résistance français

© Collection Maurice Bleicher

 

Les premiers mouvements de résistance apparaissent en France dès 1940, autour de personnalités venues d’horizons divers mais qui ont en commun le refus de la défaite et de l’occupation du territoire.

Henri Frenay, capitaine de l’armée française qui échappe à la captivité en 1940, rejoint la zone sud après l’armistice. Proche des idées de la révolution nationale dans un premier temps, membre de l’armée d’armistice jusqu’à sa démission en 1941, il s’éloigne du maréchal Pétain au fur et à mesure que celui-ci s’engage dans la voie de la collaboration. Il fonde dès l’été 1940 le Mouvement de Libération Nationale, dont les activités sont orientées vers le renseignement et la propagande, et s’engage avec Berty Albrecht dans la rédaction et la diffusion d’un journal clandestin, Vérités.

En novembre 1941, il y a quasiment 79 ans jour pour jour, la fusion de Vérités avec un autre journal résistant de zone Sud, Libertés de François de Menthon, de tendance démocrate-chrétienne, donne naissance à un grand mouvement structuré, lui-même doté d’un journal, Combat.

Les activités de Combat s’étendent sur l’ensemble du territoire national et le mouvement s’affirme, avec Libération-Sud et Franc-Tireur, comme une des trois principales organisations de résistance qui, en 1943, intègreront le Conseil National de la Résistance (CNR) et fusionneront, le 27 janvier, pour donner naissance aux Mouvements Unis de la Résistance (MUR).

L’insigne de boutonnière ici présenté, fabriqué après la Libération à Paris par la maison Drago est porté par les anciens membres du mouvement Combat.

Sa symbolique est particulièrement explicite : le bonnet phrygien représente la République ; la croix de Lorraine, la Résistance et le coq, la France. Les couleurs affectées à ces trois symboles rappellent par ailleurs celles du drapeau national.