La nécropole nationale de Mourmelon-le-Petit

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Nécropole nationale de Mourmelon-le-Petit. © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_Mourmelon-le-Petit

 

La nécropole nationale de Mourmelon-le-Petit regroupe principalement les dépouilles de soldats morts pour la France lors de l’offensive de Champagne en septembre 1915. Près de 1 500 corps y sont inhumés en tombes individuelles. Rattachée à l’ambulance installée à Mourmelon-le-Petit, cette nécropole est créée en 1915, puis aménagée à la fin de la guerre. En 1931, sont rassemblés les restes mortels exhumés des cimetières militaires provisoires de Mourmelon-le-Grand, de La Sapinière à Baconnes. Il y repose également un combattant mort pour la France en 1940.

Les militaires qui y reposent appartiennent à pour beaucoup à différentes unités de régiments d'infanterie, et dans une moindre mesure de régiments d'infanterie territoriale et de régiments d'artillerie.

En dépit du sursaut français de septembre 1914 sur la Marne et malgré les tentatives de débordement, les armées avancent peu et  le front se fige. La "Course à la Mer" est un échec. Pour se protéger du feu de l'artillerie, les belligérants s’enterrent. C’est le début de la guerre de position. Lieu marqué par la présence militaire, le camp militaire de Mourmelon devient alors un point majeur de l’activité militaire durant la Grande Guerre.

Les batailles de Champagne en 1915

Au cours de l’hiver 1915, le général Joffre lance en Champagne différents assauts qui visent à « grignoter » les lignes allemandes. Localisées dans les secteurs de Souain, de Perthes, de Beauséjour et de Massiges, ces opérations sont très meurtrières. Malgré ces assauts, le front reste figé.

Au cours de l'été, pour rompre le front et soutenir les Russes malmenés sur le front oriental, Joffre décide de conduire une nouvelle offensive. Cet effort, appuyé par une autre action en Artois, se déploie dans la grande plaine aride et crayeuse de la Champagne pouilleuse. Long de 25 kilomètres, le front s'étend entre Aubérive et Ville-sur-Tourbe. Cette action est conduite par la 2e et la 4e armée. En face, les Allemands de la IIIe armée sont installés dans de solides tranchées. Plus en retrait, située à contre pente se trouve une seconde position, dissimulée des observations aériennes et hors de portée de l’artillerie.

Après une préparation d'artillerie de trois jours, l'attaque est déclenchée le 25 septembre. Ces bombardements bouleversent les premières lignes que les Français enlèvent facilement. Malgré quelques points de résistance notamment à la butte du Mesnil, la progression est rapide. Mais, cet élan se brise sur la deuxième position encore intacte. L'ensemble du front devient un véritable charnier. Les troupes s'épuisent et doivent lutter contre de puissantes contre-attaques. Au cours de ces assauts, les deux armées ont perdu 138 000 hommes. En novembre, les conditions climatiques désastreuses et l'importance des pertes obligent Joffre à renoncer à conduire de nouveaux assauts. Malgré quelques actions limitées en 1916, le front connaît alors un calme relatif.

La bataille des Monts de Champagne (17 avril au 9 mai 1917)

Se déployant au nord-est de Reims entre Prunay et Aubérive, cette action appuie l’offensive française qui est conduite, le 16 avril 1917, sur le Chemin des Dames. Cette opération vise à s’emparer du massif crayeux de Moronvilliers qui s’élève à 260 mètres d’altitude. En effet, depuis 1914, les Allemands occupent ce massif, d’où ils peuvent observer l’arrière des lignes françaises.

A l’aube du 17 avril, sous de la neige fondue, les Français s’élancent pour enlever cette forteresse. Mais le massif reste aux mains des Allemands. Au prix d’efforts importants, les troupes françaises libèrent le village d’Aubérive et s’emparent du Mont sans Nom, du Mont Cornillet, du Mont Blond, de Perthois et du Mont Haut. Malheureusement, elles ne peuvent atteindre deux autres points stratégiques : le Casque et le Téton. Le 20 mai, cette offensive est, pour les Français, une victoire en demi-teinte. Ce secteur chèrement conquis sera évacué stratégiquement le 15 juillet 1918.

L'offensive allemande de juillet 1918 replace ce front au cœur des enjeux. Reims, restée sous le feu continuel de l'artillerie allemande, est à nouveau menacée. Mais, engageant la totalité de ses forces de la Meuse à la mer du Nord, le général Foch déploie une large manœuvre en vue de déborder le front de l’Aisne. En Champagne, appuyée par les Américains, la 4e armée du général Gouraud enlève de nombreuses positions notamment dans le secteur de Navarin et à Sommepy. Poursuivant leurs efforts en direction de Mézières et Sedan, les forces franco-américaines progressent rapidement vers les Ardennes où les lignes ennemies sont rompues. Sur un front de 400 kilomètres, les armées de Foch entament la poursuite, talonnant l’ennemi jusqu’au 11 novembre 1918.

Aujourd'hui, la région de Suippes-Mourmelon, au travers des vestiges des villages de Perthes, Hurlus, Mesnil, Tahure, Ripont, Nauroy et Moronvilliers mais aussi de dix-huit nécropoles, conserve le souvenir de ces combats acharnés qui se sont tenus dans la Marne.

 

  • Nécropole nationale de Mourmelon-le-Petit. © ECPAD

  • Nécropole nationale de Mourmelon-le-Petit. © ECPAD

  • Nécropole nationale de Mourmelon-le-Petit. © ECPAD

  • Nécropole nationale de Mourmelon-le-Petit. © ECPAD

  • Nécropole nationale de Mourmelon-le-Petit. © ECPAD

  • Nécropole nationale de Mourmelon-le-Petit. © ECPAD

  • Nécropole nationale de Mourmelon-le-Petit. © ECPAD

  • Confection de réseaux de fils de fer barbelé à la gare de Mourmelon-le-Petit. © ECPAD

  • Manœuvre de la 4e Armée à Mourmelon - Entrainement au jet de grenade VB. © ECPAD

  • Lacher d'un ballon captif d'observation. Surnommés "saucisse" par les soldats français, ces ballons permettaient d'observer les mouvements ou éléments situées à l'arrière des lignes ennemies. © ECPAD

  • Pièces d'artillerie lourde sur voie ferrée (ALVF) déployée au camp de Mourmelon, 1917. D'une plus grande portée, ces pièces d'artillerie lourde permet de contrebattre l'artillerie de siège allemande. © ECPAD

  • Vestiges de l'église de Perthes-les-Hurlus. Le souvenir des cinq villages détruits au cours de la Grande guerre a été rattaché, par décret du 14 juin 1950, à cinq localités limitrophes. Le nom de Perthes-les-Hurlus qui comptait 156 habitants en 1914 a été ainsi rattaché à celui de Souain. Situés dans le camp militaire de Suippes, ces vestiges portent encore les stigmates de cette "guerre de siège en pleine campagne". © ECPAD

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    Infos pratiques

    Adresse

    Mourmelon-le-Petit
    À 22 km au nord de Châlons-sur-Marne, à la sortie du village, attenant au cimetière communal

    Horaires d'ouverture hebdomadaires

    Visites libres toute l’année

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